Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD)

Tant et aussi longtemps qu’il subsiste le moindre stationnement de Costco, Maxi, Home Depot, de Canadian Tire et des véritables friches et des stations services et autres garages entourés de mer d’asphalte, je n’ouvrirais pas la porte d’un seul centimètre à la densification autre que très douce dans aucun tissu urbain existant qui présente un intérêt sur le plan patrimonial. Les maisons de vétérans commencent sérieusement à présenter ce genre d’intérêt, même si - c’est un fait - leur densité est très faible.

Sur le plan strictement “académique”, on suggère de commencer à porter un regard sur la possible valeur patrimoniale d’un bien après 50 ans d’existence, ce qui nous donne 1974 comme date de référence à l’heure actuelle.

Le 1940 est déjà dépassé de près de 35 ans. C’est en 1990 qu’il fallait faire l’exercice qu’on est en train de mener à l’heure actuelle.

Évidemment, ce n’est pas TOUS les bâtiments construit avant 1974 qui ont un intérêt, mais la question devrait se poser - surtout quand il s’agit de secteurs de développement marquants dans l’histoire, pionniers ou bien consolidés - comme les maisons de vétérans, voire même les premiers développements de bungalows.

4 « J'aime »

Le même argument vaut pour toute la ligne au nord du plateau. Faut-il cesser la densification de ces stations pour cette raison? La STM m’est pas en mesure d’augmenter la fréquence?

1 « J'aime »

Je ne pense pas que la STM est en mesure d’augmenter les fréquences. Il me semble que ça l’aurait été fait sinon. Donc, effectivement concernant la branche Est de la ligne orange, je crois qu’on peut respirer un peu avant de densifier ce secteur.

La seule chose que je ferais de ces secteurs (si c’était possible) c’est de les rapproché l’une de l’autre. C’est comme en banlieu (les bungalows) est-ce nécéssaire les si gros terrains et les si grosse rues. Je sais bien que c’est impossible. Faire une grande opération de consolidation de quartier :rofl:

Ce n’est pas la même densité effectivement, mais le Mile-End est aux alentours de 15 000 habitants au km/carré. Paris c’est 20 200, Shaughnessy 22 400. (Selon Wikipedia)

Ça reste dans le domaine des quartiers très denses. Ce n’est pas dans des échelles complètement opposées. Ce n’est pas comme si on parlait d’un secteur avec une densité dysfonctionnelle non plus. C’est une forme urbaine qui a fait ses preuves.

C’est vrai qu’on peut densifier encore un quartier comme le Plateau. Il y a des secteurs qui peuvent être revitalisé et il y a un potentiel important et méritent un zonage plus généreux. Particulièrement le long de la voie ferrée et plusieurs secteurs adjacents. On pourrait établir des insertions plus denses à plusieurs endroits, comme des têtes d’ilots par exemple. Même pour les plex, on pourrait aussi revoir certaines règles d’insertion pour bénéficier une hauteur maximale standardisée dans les secteurs. Et favoriser les constructions en fond de cours, etc…

Mais le problème d’un chiffre arbitraire de densité, c’est qu’on ne prend pas en compte que ce potentiel est limité par la réalité de la trame urbaine déjà présente. On ne parle pas de remplacer une unifamiliale par un triplex, mais de raser massivement de nombreux plex pour un édifice complètement différent. Si ce chiffre n’est possible qu’en rasant le quartier (littéralement), ce n’est pas réaliste ou souhaitable. Un plan doit pouvoir s’appliquer. Faut savoir exploiter le potentiel réel du secteur. Et accepter une échelle plus généreuse où les constructions d’importances sont possibles, parce que oui il manque de logement, l’objectif est quand même d’en offrir plus.

6 « J'aime »

En fait je suis d’accord avec vous. Et mon point sur la protection du patrimoine s’applique a chacun de ces quartier historiques. Ce sont les secteurs historique de la ville et les arrondissements ont majoritairement délimiter les zones / secteurs à grande valeur architecturale. De ce fait, il est vrai que ces arrondissements vont nécessité une approche plus douce.

Je pensais plutôt à l’Est de la station Viau pour la ligne verte par exemple, ou encore tout le secteur du prolongement de la ligne Bleue. Le document semble ne pas vouloir faire de changement de zonage sur le cadre bâti résidentiel existant en général et c’est là, pour ces quartiers par exemple, que je ne suis pas d’accord. Que fait-on des bungalow autour de la station Langelier ou de la station Honoré-Beaugrand ? Ces secteurs ne sont pas d’intérêt ou de valeur patrimoniale. Oui il existe des espace disponibles dans ces secteurs, mais j’ai l’Impression que ce n’est pas une bonne stratégie à long terme que de limiter les seuils de densification et les changement de zonage à ces terrain seulement.

D’ailleurs, le PPU de Jean-Talon Est réalisé dans le cadre du prolongement de la ligne bleue se limite majoritairement aux terrains longeant la rue Jean-Talon et n’inclut aucun changement de zonage pour ce qui est situé sur les autres rues par exemple. Et ce, malgré le fait que cela soit situé à l’intérieur d’un rayon de 500 mètres des nouvelles station de métro. C’est aussi ce même PPU que la ville demande à être exempté des hausses des seuils de densité alors que c’est le seul projet de transport en commun qui est encore en réalisation à Montréal.

2 « J'aime »

Je suis 100% d’accord pour le tronçon est de la ligne verte. Il y a des bungalows juste à côté des deux édicules de la station HB. Il pourrait facilement y avoir 1000 personnes de plus autour de cette station.

1 « J'aime »

Effectivement, mais cela serait seulement possible avec un changement de zonage sur un rayon de x mètres autour de la station. Serait-ce plus facile, théoriquement, pour des promoteurs d’acheter des maisons unifamiliales pour les détruire et construire du multi-logement que de tenter de se procurer un immeuble à multiple logement avec multiple propriétaires ?

1 « J'aime »

Le PPPMADR est-il disponible quelque part?

Deux articles par Philippe Teisceira-Lessard dans La Presse sur le prochain PMAD et le PUM 2050

Texte complet : Grand Montréal | La densification divise les élus

La densification divise les élus


PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE
Avec la nouvelle proposition, le seuil de densification des quartiers de Brossard près des stations du REM passerait au-dessus du seuil actuel au centre-ville de Montréal.

Préparez-vous à voir votre quartier changer de visage. Les maires du Grand Montréal discutent ces jours-ci de la possibilité d’y augmenter de manière importante la densité, au risque de « bouleverser considérablement l’équilibre et la qualité de vie » dans certains secteurs, selon des élus rébarbatifs.

Publié à 1h01 Mis à jour à 5h00
Philippe Teisceira-Lessard
Équipe d’enquête, La Presse

La Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) propose de doubler, tripler, voire quintupler les objectifs de densification dans la région métropolitaine, afin d’y voir naître des centaines de milliers de logements. Les quartiers traversés par le métro et les villes desservies par le REM ou un train de banlieue sont particulièrement visés.

La CMM propose ainsi d’exiger une densité de 450 logements par hectare au centre-ville de Montréal, alors que le seuil était de 150 logements par hectare jusqu’à maintenant. Pour les quartiers de banlieue dotés d’une gare du REM, le seuil passerait de 80 à 200.

Concrètement, de telles hausses des seuils de densité augmenteraient de façon importante le nombre de tours d’habitation en ville et en banlieue, selon l’urbaniste émérite Gérard Beaudet.

Les tenants de la proposition la qualifient de « responsable et réaliste », mais des critiques dénoncent une « densification à tout prix » préoccupante. Avec les nouveaux seuils, « des tours de 30 étages feront face à des bâtiments de deux étages », prévoit l’arrondissement de Montréal-Nord. Westmount dénonce des « cibles irréalistes et non souhaitables », Saint-Léonard craint « des projets qui seront complètement hors d’échelle avec les milieux établis », alors que Saint-Laurent déplore une cible « disproportionnée ». Le Plateau-Mont-Royal devrait être parsemé de tours de moyenne hauteur, selon une modélisation effectuée par la Ville de Montréal.


MODÉLISATION AGGLOMÉRATION DE MONTRÉAL
Modélisation de l’impact des seuils de densité proposés par la CMM, près du métro Mont-Royal (vue vers l’ouest et le mont Royal).

Le champ de bataille pour cet affrontement : l’élaboration du prochain Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD), qui doit être adopté l’an prochain et sur lequel les 82 municipalités du Grand Montréal devront s’aligner. Une première version circule dans les couloirs des hôtels de ville de la région depuis l’automne dernier. Les critiques envers cette proposition viennent d’être révélées au grand jour dans un document du conseil d’agglomération de Montréal (la structure qui regroupe les villes de l’île).

« Pas du copier-coller »

C’est la conseillère municipale montréalaise Marie Plourde qui a été choisie pour mener le processus d’élaboration du PMAD, avec une quinzaine d’autres élus de partout dans le Grand Montréal.

« On a besoin d’avoir un plan commun pour l’ensemble de la région métropolitaine », a fait valoir l’élue, mardi, en entrevue avec La Presse. Leur travail a commencé en 2022 et devrait aboutir en 2025 avec l’adoption du plan.

Ce sont des hausses qui peuvent être significatives dans certains endroits qui sont capables de le soutenir. On n’impose pas des seuils élevés dans des endroits qui ne pourraient pas le soutenir, qui n’ont pas de transport en commun. Ce n’est pas du copier-coller sur l’ensemble du territoire.

La conseillère municipale Marie Plourde

Ces seuils s’appliquent seulement aux développements et aux redéveloppements, a-t-elle souligné.

Mme Plourde a indiqué avoir pris connaissance de l’avis très critique de l’Agglomération de Montréal. « Nous sommes en période de consultation avec les MRC, les municipalités et le gouvernement. Cette période nous permet d’ajuster certains seuils à l’aide des commentaires constructifs reçus tels que ceux-ci », a-t-elle ajouté. De « nouveaux seuils » ont d’ailleurs été présentés à la Ville de Montréal dans les derniers jours.

Le plan semble avoir l’appui de l’administration Plante. « La ville est favorable à l’approche de densification du PMAD, mais certaines méthodes de calcul proposées dans le projet de la CMM étaient difficilement applicables sur le territoire », a indiqué le cabinet de la mairesse Valérie Plante, par écrit, mardi. « Le prochain plan d’urbanisme et de mobilité sera en adéquation avec ces objectifs de densification. »

Le visage de Montréal « complètement » transformé

Pour Gérard Beaudet, urbaniste émérite et professeur à l’Université de Montréal, une augmentation si rapide des seuils de densité risque d’être problématique.

Une telle proposition suppose de transformer « complètement » le visage de Montréal.

Pour atteindre ces densités-là, si on veut qu’il reste des espaces verts et des parcs, il va falloir construire en surhauteur partout. Et ça non plus, les gens n’en veulent pas nécessairement.

Gérard Beaudet, urbaniste émérite et professeur à l’Université de Montréal

Il ne faut pas oublier, a ajouté l’urbaniste, que l’application de ces seuils sera nécessairement inégale sur le territoire. « Il y a des milieux où on ne pourra pas densifier, les gens vont s’y opposer : il y a des banlieues pavillonnaires haut de gamme où les gens ont tous les moyens qu’il faut pour s’opposer à quelque forme de densification que ce soit », a-t-il dit. Ce sont alors des secteurs moins nantis qui risquent de voir leur densité augmenter « encore plus ».

Texte complet : Transport en commun | Montréal veut un réseau de tramways

Transport en commun | Montréal veut un réseau de tramways


PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, ARCHIVES COLLABORATION SPÉCIALE
En plus des projets de tramway, il est aussi proposé d’allonger toutes les lignes du métro de Montréal (sauf la jaune).

Des tramways. Beaucoup de tramways. Et des prolongements de métro. La Ville de Montréal entrevoit la création d’un important réseau de transport sur rail dans les quartiers actuellement mal desservis par le transport lourd, révèle un document rendu public dans les derniers jours.

Publié à 1h01 Mis à jour à 5h00
Philippe Teisceira-Lessard, La Presse

La carte, placée en annexe d’un rapport officiel qui doit être adopté à la prochaine séance du conseil d’agglomération, montre le transport collectif dont l’administration Plante rêve à l’horizon 2050.


INFOGRAPHIE AGGLOMÉRATION DE MONTRÉAL
Vision du développement du transport en commun à Montréal à l’horizon 2050

Montréal espère ainsi pouvoir proposer une « offre de service bonifiée [qui] s’appuie sur des prolongements réseau de métro », notamment de la ligne bleue vers l’ouest jusqu’à Lachine, de la ligne orange (au-delà de la station Côte-Vertu) jusqu’au boulevard Gouin et de la ligne verte à l’est et au nord pour la raccorder à la ligne bleue, elle aussi rallongée.

La fameuse « ligne rose » avec laquelle Valérie Plante a accédé à la mairie de Montréal, en 2017, fait un retour sur cette carte.

« Cette vision d’avenir comprend un tout nouveau réseau de tramway qui vient ajouter une offre de service de niveau intermédiaire entre le réseau d’autobus régulier et les réseaux de métro et de train de banlieue », souligne aussi le document.

Les artères ciblées ne sont pas identifiées sur le schéma, mais on devine une volonté d’installer des lignes sur les boulevards Henri-Bourassa, Cavendish et Saint-Michel, sur l’avenue du Parc, ainsi que dans les rues Notre-Dame, Jean-Talon et de la Commune, entre autres. Ce développement se ferait en deux phases.

L’administration Plante n’a pas voulu commenter la publication de cette carte. Elle doit présenter son Plan d’urbanisme et de mobilité 2050 d’ici la fin de l’année, selon le site web de la Ville de Montréal.

La Presse avait déjà révélé que l’administration Plante voulait installer un tramway rue Jean-Talon Ouest, qui desservirait notamment l’immense lotissement résidentiel sur le terrain de l’hippodrome.

« Le niveau d’ambition qu’il faut avoir »

L’ensemble de ces projets ne se concrétisera sûrement pas, mais il vaut mieux voir trop grand que trop petit, selon l’organisme Vivre en ville.

« Il va falloir éventuellement faire des choix, ça va être difficile de tout faire, mais ce que j’aime, c’est le niveau d’ambition présenté », a réagi Christian Savard, directeur général de l’organisme.

C’est le niveau d’ambition qu’il faut avoir. […] Ça correspond pas mal plus au niveau d’ambition que l’on retrouve à Toronto ou à Vancouver et qui semblait disparu de la carte à Montréal depuis que le REM de l’Est a été abandonné. Je sentais un peu de découragement collectif.

Christian Savard, directeur général de Vivre en ville

Une vision d’ensemble comme celle-ci vaut mieux que les propositions « tronçon par tronçon, projet par projet » qui prévalent actuellement, a-t-il continué. « Ça ne présente pas le portrait global. Pour une fois, on voit ce à quoi pourrait ressembler un véritable réseau. »

Je me fais un peu l’avocat du diable pour fin de discussion. Je pense qu’on reconnait tous que nous avons un immense problème actuellement à construire de nouvelles infrastructures de transport collectif. Ne serait-il donc pas plus pertinent de densifier autours du réseau existant, même s’il s’agit de quartiers de duplex-triplex? Plutôt que de vouloir densifier des zones qui sont actuellement beaucoup moins denses mais où il n’y a actuellement pas de transport collectif qu’il faudra développer à grand coût.

Le remplacement de bâtiments de 2-3 étages par des bâtiments de 5-6 étages ou 6-8 étages a fait partie de la manière dont les villes se sont bâties dans l’histoire. Si on peut penser à plusieurs exemples de tours froides de 8-10 étages qui jurent dans le paysage du Plateau, je pense également à d’autres exemples de qualité qui ne m’apparaissent pas du tout déplacés. Exemple le bâtiment (magnifique) au coin Duluth / Saint-Laurent de 8 étages. Je n’ai pas fait de recherche historique sur le site, mais je présume que ce projet a remplacé des bâtiments de 2-3 étages comment ceux présents partout autours. Il n’aurait pas été construit à l’époque avec notre zonage actuel.

Même si je comprends l’intérêt patrimonial du plex traditionnel, je pense qu’il faut faire attention à ne pas figer la ville sous une cloche de verre en protégeant at large ce type de bâtiment.

J’étais heureux de lire dans La Presse que c’est Marie Plourde qui chapeaute le dossier de révision du plan d’urbanisme. Je pense que c’est une élue à la fois sensible aux questions de préservation du patrimoine et de la nécessité de densification, qui saura équilibrer ces 2 considérations.

5 « J'aime »

En plein crise du logement, l’article me semble un peu irresponsable et écrit de façon à que cela fasse peur à toute la population.

Il ne mentionne pas les objectifs du PMAD en lien avec l’aménagement du territoire et la protection de la nature. Il ne mentionne aucunement le pourquoi d’une telle démarche et les objectifs. Il n’y a rien pour mieux mettre en contexte ce qu’il présente et expliquer à la population pourquoi la CMM croit qu’il y a besoin d’augmenter les seuils. Il ne présente aussi pas ce qui est dans le préambule du document qui mentionne les données de le nombre de nouveaux logements nécessaires en 20230 pour régler la crise du logement.

1 « J'aime »


Moi, j’aime beaucoup ce type de densification. En marchant sur Bishop tu ne remarque meme pas le tour en arrière. La rue au niveau piéton reste identique.

12 « J'aime »

Quand, il y a l’espace pour le faire, j’adore aussi ce type de projet.

Par contre ce que je travaillerais sur le PMR, c’est d’interdire ou maintenir l’interdiction de diminuer le nombre de logement. Il y a beaucoup trop de duplex qui sont transformé en unifamiliale.

3 « J'aime »

L’enjeu c’est que les crises, ça se termine un jour.
Démolir le patrimoine, c’est irréversible.

Oui nous sommes dans une situation d’urgence, mais il y a beaucoup, beaucoup d’autres solutions avant de démolir les triplex.

Le bâtiment que vous montrez est effectivement intéressant, il y en a quatre le long de Saint-Laurent dans le Plateau, et je les apprécie également. En plus d’emmener de la densité, ils servent de points de repère et donnent une identité à la rue.

Est-ce qu’on pourrait en construire d’autres? Sûrement, mais il faudra le faire avec sensibilité et parcimonie.

Et surtout, et c’est le plus important, ce sera quand on aura épuisé toutes les autres options. Et on est excessivement loin d’être rendus là.

5 « J'aime »

Question, serais t’il une bonne idée de supprimer la règle de la croix du mont royal? Pour qu’on puisse construire plus haut où on peut?

Marie Plourde qui préside les travaux sur le PMAD était en entrevue radio à l’émission Tout un matin

:radio: :headphones: Entrevue avec Marie Plourde : Encadrer la densification de Montréal Rattrapage du mercredi 13 mars 2024 : Retour sur le budget 2024 du Québec, et une nouvelle chaire sur l’étude des problèmes liés au sommeil

1 « J'aime »

J’apporterais la nuance que c’est plus qu’un intérêt patrimonial.

La densité est déjà très élevée. Ce n’est pas un point de faiblesse du plex. On ne parle pas juste d’un édifice seul de 3 étages, mais aussi de son insertion en trame urbaine, la somme des plex dans un quartier. Il faut vraiment chercher un bâtiment d’une toute autre échelle pour augmenter la densité par rapport à celui-ci. Surtout si on compare à la facilité de densifier des terrains sous-utilisés, on pert de l’intérêt à cibler là.

Mais au-delà des notions d’identité de la ville et de patrimoine, le plex est un rare succès de densité qui est capable d’avoir une véritable mixité de ménages. Ce sont des habitations qui peuvent accueillir des gens à toutes les étapes de leur vie, et qui sont désirables pour tout le monde. C’est vraiment une force du plex qu’on a tendance à oublier. Les édifices de l’échelle dont on parle pour remplacer ceux-ci n’ont jamais fait cette preuve en Amérique du Nord à mon humble avis. Pas que c’est impossible, mais disons que les promoteurs n’ont pas démontré la volonté d’innover dans ce sens. Je ne pense pas qu’on améliore le sort de l’urbanisme et de l’habitation si on vidait le Plateau de ses familles cherchant ce type d’habitation. On encouragerait simplement l’étalement urbain ailleurs.

Je pense que l’approche pour densifier les plex établis passent plus par une densification “douce”. Le mot semble faible, mais si on encourage la possibilité d’ajouter un ou deux logements sur une grosse part de ces plex, c’est un gain potentiel immense. Et franchement, probablement plus réalisable concrètement, parce que tout propriétaire de plex est potentiellement capable de devenir l’entrepreneur pour réaliser un tel projet.

On le ferait pour d’autres raisons que de construire des logements. Les édifices de 200 mètres sont rares et représentent une faible proportion des logements. Et plus on va haut, moins l’édifice est efficace à ajouter du logement, par les contraintes techniques. On voit des édifices de 120 mètres avoir autant de logements que des 200 mètres. La hauteur, c’est surtout le luxe d’une vue. Et bien sûr, le plaisir du gratte-ciel pour les amateurs. Mais je ne mettrais pas cela dans la liste des solutions qui auraient un gros impact pour construire massivement du logement.

7 « J'aime »

La règle ne concerne pas la croix, elle concerne la montagne elle-même. Et les chances que la ville ouvre cette boîte de pandore sont à peu près nulles. D’autant plus qu’en tant que tel, construire plus haut que 200m n’a aucune utilité réelle pour amener des solutions à la crise qu’on n’a pas déjà en notre possession. Cette volonté de construire plus haut que 200m ne répond à aucun impératif urbanistique, elle répond seulement à une passion de certains pour les tours plus hautes.

3 « J'aime »