Plan d'urbanisme de la Ville de Laval

Discussion sur le nouveau plan d’urbanisme de la Ville de Laval

La Ville de Laval dévoile son nouveau plan d’urbanisme le 13 juillet 2022. Une première nouvelle version depuis les années 1970.

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Nouveau plan d’urbanisme Laval veut plus de vert et moins de stationnement

PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

Stéphane Boyer, maire de Laval

Plus de verdissement, moins de stationnements, aucune nouvelle station-service et des commerces plus près des rues : la Ville de Laval présentera ce mercredi un nouveau règlement d’urbanisme qui la fera « entrer dans le XXIe siècle », estime le maire Stéphane Boyer.

Publié à 5h00

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Henri Ouellette-Vézina

Henri Ouellette-Vézina La Presse

« Il était temps. La dernière fois qu’on avait mis à jour ce règlement, c’était dans les années 1970, lance le jeune élu de 34 ans en entrevue avec La Presse. On veut être un leader parmi les villes du Québec en développement durable », lance M. Boyer, en parlant d’une petite révolution pour Laval, mais « aussi pour le monde municipal ».

Son administration établira d’abord des normes de verdissement « beaucoup plus importantes » pour tout nouveau développement ou redéveloppement, en abaissant par exemple la surface carrossable maximale à 10 % dans les secteurs centraux.

Dans les secteurs unifamiliaux résidentiels, on imposera plutôt des « minimums de verdissement en cour avant », variant entre 30 % et 60 % en fonction de la grandeur des terrains. Un maximum de 30 % de superficies réservées aux automobiles sera par ailleurs établi dans les milieux résidentiels multifamiliaux.

Le maire Boyer espère aussi « limiter la place du stationnement » : moins d’espaces pour les voitures seront d’ailleurs exigés par logement, « jusqu’à trois fois moins » dans les secteurs commerciaux.

Nos équipes comptent environ 60 000 cases de stationnement au centre-ville. Et elles ne sont jamais à pleine capacité. Il s’est construit beaucoup plus de stationnements qu’il n’en était nécessaire.

Stéphane Boyer, maire de Laval

« L’idée n’est pas de bannir le stationnement. Ces seuils, c’est aussi pour forcer les développeurs à réfléchir autrement, à développer du stationnement en souterrain ou derrière leurs commerces, par exemple. On veut aussi que les bâtiments commerciaux se construisent plus près de la rue, pour donner une âme et du dynamisme à la vie de quartier. On veut que les gens puissent vivre à l’échelle locale », insiste le maire.

Exit les nouvelles stations-service

L’administration Boyer n’autorisera plus aucune nouvelle station-service sur son territoire, dès mercredi. « On considère qu’on est rendus ailleurs. Les stations qui existent déjà vont pouvoir continuer d’opérer de plein droit, mais on n’en permettra plus de nouvelles à l’avenir », souffle le principal intéressé.

À l’inverse, tous les nouveaux bâtiments – qu’ils soient commerciaux ou résidentiels – devront être aménagés de manière à pouvoir accueillir « au moins une borne de recharge électrique », lit-on dans les documents de la Ville. Celle-ci veut par ailleurs « interdire les structures d’affichage publicitaire » le long des boulevards et dans les quartiers résidentiels. Ces méga-affichages demeureront toutefois permis sur les axes autoroutiers de Laval.

Quand on lui demande s’il s’attend à ce que ces changements soient critiqués par certains – alors qu’une bonne partie de la population lavalloise se déplace toujours en voiture –, Stéphane Boyer répond que « la plupart des gens, au contraire, attendent cette réforme ».

On est conscients qu’il y aura quand même de la résistance. Tout ça va se faire graduellement. Tout ne va pas changer du jour au lendemain, mais plutôt au gré des projets de développement. Tranquillement mais sûrement, la ville va changer de visage.

Stéphane Boyer, maire de Laval

Si Laval a longtemps été vue comme « une ville de banlieue et une ville-dortoir », elle a de plus en plus « sa propre dynamique ». « Je crois que notre ville est mûre pour ce changement-là. Et je sens que la population va embarquer avec nous », ajoute le maire, qui rappelle qu’une consultation publique à laquelle ont participé plus de 800 personnes a été tenue sur l’adoption de ce plan d’urbanisme.

Vie de quartier

Aux yeux du maire, la pandémie de COVID-19 a fait réaliser aux gens que la vie de quartier compte pour beaucoup. « Les gens, plus que jamais, veulent profiter de leurs parcs, de leurs rues, de leur quotidien. Laval était jusqu’ici une ville qu’on disait surtout utilitaire, où il était facile de se déplacer d’un point A à un point B, mais pas nécessairement agréable. C’est précisément cela qu’on veut changer », conclut M. Boyer.

Fin juin, la Société de transport de Laval (STL) avait aussi franchi un pas déterminant : celui vers l’électrification complète des services aux usagers, en annonçant l’agrandissement de ses installations d’entretien et l’aménagement de 145 places destinées exclusivement à l’entretien et à la recharge des autobus électriques.

Ce projet majeur d’infrastructures de 246 millions, financé à 85 % par les gouvernements du Canada et du Québec, doit à terme doubler l’espace réservé à l’entretien des autobus, hybrides comme électriques. Il permettra aussi et surtout de raccorder le centre administratif de la société à ses installations industrielles pour former un seul grand complexe.

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Le maire de Laval, Stéphane Boyer, était en entrevue ce matin à l’émission Tout un matin.

à écouter ici :

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La CMM a pour objectif de transformer les terrains de golfs en espace vert, dommage que le nouveau plan d’urbanisme n’ait pas en ce sens. Il manque de parc, et surtout de grands parc a Laval, ça aurait été une belle occasion d’agir en ce sens.

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Le Compte-rendu de l’assemblée d’hier par le Courrier Laval…

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Un pas dans la bonne direction, mais va-t-il assez loin? L’avenir le dira…

Un nouveau plan d’urbanisme pour verdir la Ville de Laval

Le règlement exigera de 25 à 80 % de verdure dans les nouveaux projets.


Stéphane Boyer est maire de Laval depuis novembre 2021.
PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / GRAHAM HUGHES

Adama Diouf
Publié à 17 h 49

La Ville de Laval a adopté un nouveau code d’urbanisme pour l’aménagement de son territoire. « Il s’agit de créer plus d’espaces verts et moins de stationnements et de faire entrer Laval dans « une nouvelle ère », a indiqué le maire Stéphane Boyer.

« Enfin ! Cette adoption est une mise à jour majeure qui arrive après 50 ans d’attente [le dernier plan remonte aux années 1970] », s’est-il exclamé. « On n’est plus dans le passé, c’est un plan qui a pour but de changer le visage de la ville et de ses quartiers », a-t-il poursuivi lors d’une entrevue à l’émission Tout un matin sur ICI Première.

« Et pour y arriver, chaque fois qu’un projet va être élaboré ou revu, la Ville exigera de 25 % à 80 % de verdure (arbres, parcs, espace végétal, etc.), selon les zones » , a fait savoir M. Boyer.

Le maire veut aussi limiter le nombre de places de stationnement. « Au centre-ville, les centres commerciaux qui se redévelopperont seront obligés de consacrer une partie de leur stationnement à la création d’un espace vert », a-t-il affirmé.

« Nous avons 60 000 cases de stationnement au centre-ville de Laval et elles ne sont jamais pleines. »

— Une citation de Stéphane Boyer, maire de Laval

« Dans le cas des nouvelles constructions, la mairie exigera que soient aménagés des stationnements souterrains ou cachés derrière des édifices commerciaux parce que l’objectif de la Ville consiste à faire construire les commerces le long des rues », a-t-il souligné.

L’idée est de faire une ville plus belle, plus agréable pour s’y se déplacer et pour y marcher, a martelé le maire.

Vivre à l’échelle du quartier

Pour Stéphane Boyer, ce nouveau code d’urbanisme vise à contrôler l’ensemble des bâtiments et à répondre aux besoins des citoyens.

Ce plan a surtout pour but, selon le maire, de favoriser la mixité, c’est-à-dire que chaque quartier comporte des espaces de bureaux, résidentiels et commerciaux.

« La population pourra s’épanouir dans des quartiers riches de leur histoire et aménagés à échelle humaine, le tout pour une qualité de vie améliorée », a souligné le maire de Laval.

« Cela permettra à la population de vivre davantage à l’échelle du quartier et de ne plus se déplacer d’une zone à une autre. [Les gens pourront] trouver davantage un emploi et tout ce dont ils ont besoin pour vivre au quotidien à l’échelle de leur quartier. »

— Une citation de Stéphane Boyer, maire de Laval

Selon le maire, un tel projet fera de Laval une ville écologique parce qu’il réduira la nécessité d’utiliser la voiture.

« On veut protéger le milieu naturel et simplifier la construction de logements », a fait valoir M. Boyer.

« Bref, on veut construire une ville où il y en a pour tous les goûts » , a-t-il résumé.

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Le communiqué officiel

Laval adopte un nouveau code de l’urbanisme et marque une nouvelle ère pour l’aménagement de son territoire

Laval, mercredi 13 juillet 2022, 9 h

L’adoption du nouveau code de l’urbanisme (CDU) de la Ville de Laval marque le début d’une nouvelle ère dans la façon de concevoir et d’aménager son territoire. Au terme d’un chantier colossal de révision de ses règlements d’urbanisme, Laval devient la première ville du Québec à appliquer à l’ensemble de son territoire une approche règlementaire basée sur la forme urbaine (Form-based Code) plutôt que sur la séparation des usages. Cette approche novatrice permettra de favoriser la création de milieux de vie sains, conviviaux et à échelle humaine.

À cette toute nouvelle réglementation, qui entrera en vigueur à l’automne, s’ajoute également l’adoption des programmes particuliers d’urbanisme (PPU) Centre-ville, Cartier et Gare Sainte-Rose. Ces derniers définissent une vision d’aménagement et programment les interventions municipales nécessaires pour chacun de ces trois secteurs stratégiques de la ville.

« Enfin ! Cette adoption est une mise à jour majeure qui arrive après 50 ans d’attente. Je pense que l’on peut certainement parler d’un moment historique pour Laval. Nous façonnons actuellement le développement de Laval pour les dix, cinquante, voire 100 prochaines années ! Il faut savoir qu’à plusieurs égards, notre ancien code était figé dans le temps, plusieurs décennies en arrière, et nous liait malheureusement les mains encore aujourd’hui. Dans les faits, ce nouvel outil nous permettra d’encadrer plus intelligemment le développement de notre ville, de mieux protéger notre environnement et de faire de Laval une ville à la fois plus belle et plus agréable à habiter.

Je suis extrêmement fier du travail accompli par toutes les personnes impliquées, mais aussi par les innombrables Lavalloises et Lavallois qui ont participé à ce processus inclusif au cours des dernières années. Après 3 ans de travail, plus de 2 000 rencontres, plus de 260 mémoires et plusieurs maux de tête… nous sommes nombreux à souffler un soupir de soulagement !

Je suis convaincu que tout le monde y trouvera son compte à part peut-être ceux et celles qui souhaitaient construire des tours à condos en plein cœur de nos milieux naturels. La densification à Laval pourra maintenant se faire selon des standards clairs et mieux établis. »

— Stéphane Boyer, maire de Laval

La participation citoyenne au nouveau CDU

Le CDU ainsi que les trois PPU ont fait l’objet d’importantes démarches de consultation citoyenne au cours des dernières années. Mieux que de simplement contribuer à la bonification des projets de règlement, les nombreuses activités d’information et de consultation qui ont été menées auprès des citoyens, organismes, commerçants, grands propriétaires et promoteurs ont été le cœur et les poumons de la démarche, laquelle consiste à façonner un avenir répondant aux aspirations et aux besoins des Lavallois.

« Revoir les règlements d’urbanisme représente […] un moment charnière où l’on trace les balises de ce à quoi ressemblera la ville dans quelques décennies. Plus particulièrement, le CDU vient fixer directement les droits et les devoirs des résidents et des propriétaires pour l’aménagement de leur terrain. D’où la mobilisation importante qu’il a suscitée. Cette mobilisation sans précédent témoigne de l’intérêt marqué des Lavalloises et Lavallois pour ces sujets et du dynamisme de la Ville. »

— Basil Cavis, Ariane Émond et Marie-Odile Trépanier, membres du comité aviseur du CDU

Faits saillants

Le CDU : innovation et simplicité

  • En plus d’avoir été conçu sur mesure pour répondre aux enjeux propres à la Ville de Laval, le CDU s’inspire des meilleures pratiques urbanistiques actuelles.
  • Le CDU propose une approche du zonage dite par type de milieu, laquelle permet le développement ou le maintien des milieux de vie, tout en tenant compte des particularités de chaque quartier et de la forme bâtie, et ce, que cette forme soit existante ou souhaitée.
  • Grâce au regroupement des principaux outils règlementaires dans le même document ainsi qu’à l’ajout de fiches synthèses et de plus de 500 illustrations, le CDU permettra de faciliter la planification des projets d’aménagement, de rénovation et de construction.
  • Il sera accompagné, dès son entrée en vigueur, du tout nouveau portail Info-règlement, lequel permettra d’identifier rapidement un lieu ou une propriété à l’aide d’une carte interactive pour en obtenir les principales informations réglementaires.

Les PPU : des milieux de vie transformés et améliorés

  • Les orientations en aménagement jumelées aux cadres réglementaires des PPU Centre-ville, Cartier et Gare Sainte-Rose annoncent la transformation du cœur de la ville et de 3 importantes aires TOD en milieux de vie complets et durables dotés d’une identité forte.

  • L’élaboration des PPU aura constitué une occasion unique de définir une vision ambitieuse pour chacun de ces secteurs et d’encadrer leur évolution progressive au cours des prochaines décennies.

  • Avec l’adoption des PPU, la Ville s’outille afin d’offrir des milieux de vie transformés dont les rues, les espaces publics, les équipements institutionnels et l’ambiance urbaine permettront à tous de s’épanouir dans des quartiers riches de leur histoire et aménagés à échelle humaine au bénéfice d’une qualité de vie améliorée.

Le CDU et les PPU : élaborés avec les Lavallois

  • À l’occasion de la consultation publique officielle sur le projet de CDU, réalisée au printemps 2021, plus de 260 mémoires regroupant environ 1 300 recommandations ont été déposés par des citoyens, organismes, entreprises et promoteurs.

  • Plus de la moitié des mémoires reçus ont entrainé des modifications au CDU

  • Cette consultation a donné lieu à plusieurs améliorations entre le projet et la version finale du CDU, dont les suivantes :

    • une augmentation significative des superficies en zonage de protection, dont le Bois de Naples et les lots récemment acquis par la Ville ;
    • des restrictions supplémentaires pour l’installation de nouveaux postes d’essence en bordure d’autoroute, en plus de celles déjà en place sur les boulevards ;
    • l’augmentation des hauteurs maximales des bâtiments au centre-ville et sur certaines grandes artères afin d’y diriger davantage la densification.
  • Les projets de PPU Centre-ville, Cartier et Gare Sainte-Rose ont également été soumis à la consultation publique au printemps 2021. Près de 80 mémoires regroupant plus de 590 recommandations ont été déposés à l’occasion de ces démarches.

  • Chacune des recommandations émises dans les mémoires a été rigoureusement analysée et considérée en vue de bonifier la version finale des documents.

Renseignements additionnels

Consultez le code de l’urbanisme (CDU)​​
Consultez les programmes particuliers d’urbanisme​​

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https://www.tvanouvelles.ca/2022/07/13/maire-boyer-on-veut-amener-laval-dans-le-xxie-siecle-1

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Directement du Courrier Laval…

19-07-2022

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Hanes: Laval’s vision of 15-minute 'burb recalls life in days gone by

We’ve heard of the 15-minute city, but what about the 15-minute suburb, town or village? Laval wants to pioneer it.

Allison Hanes
Montreal Gazette
Jul 25, 2022 • 10 hours ago • 4 minute read

After being elected last fall on promising a clean, green, modern agenda, Mayor Stéphane Boyer recently launched a massive overhaul of his city's urban planning regulations to "bring Laval into the 21st century."
After being elected last fall on promising a clean, green, modern agenda, Mayor Stéphane Boyer recently launched a massive overhaul of his city’s urban planning regulations to “bring Laval into the 21st century.” PHOTO BY PIERRE OBENDRAUF /Montreal Gazette files

Île Jésus was once a collection of thriving farming villages bordered by the Mille-Îles River to the north and Rivières des Prairies to the south, among them: Ste-Rose, St. François and St-Vincent-de Paul.

Today, they are the names of districts of neighbourhoods in Quebec’s third-largest city. In 1965, 14 municipalities, including Chomedey, Vimont and Ste-Dorothée, were merged into present-day Laval.

Despite being half the size of the island of Montreal (242 square kilometres versus 472), Laval has only one-quarter of Montreal’s population (roughly 423,000 compared with 1.7 million), according to 2016 census data. In other words, it’s largely a sprawling suburb of single-family homes, shopping malls and big-box stores. The arrival of the métro in 2007 brought pockets of density. And some of the ancestral villages that once dotted Île Jésus remain charming hubs. But for the most part, Laval is a car-centric suburb that lacks density.

Mayor Stéphane Boyer plans to change that.

After being elected last fall on promising a clean, green, modern agenda, he recently launched a massive overhaul of his city’s urban planning regulations to “bring Laval into the 21st century.”

His new vision for Laval includes densifying housing and commercial activity so all residents live and work in neighbourhoods where schools, daycares, grocery stores, jobs and recreation facilities are a short walk, bike ride or transit trip away. Boyer is essentially proposing to bring the concept of the 15-minute city to the ‘burbs.

And he is not alone. Boyer was one of a new generation of young mayors elected across Quebec last November intent on bringing the 21st-century city-building ideas pioneered locally by Projet Montréal to smaller centres, including Quebec City, Longueuil, Sherbrooke, Gatineau, Granby and Drummondville. Conscious of the impact of climate change, these mayors want to do their part in using urban planning tools to densify their towns, promote active transport instead of reliance on personal automobiles and rein in sprawl that consumes more and more precious woods, wetlands, meadows and agricultural territory.

Strangely, one of their biggest obstacles seems to be a Coalition Avenir Québec government, which believes it can win re-election this fall with promises of more sprawl-inducing highways, tunnels and bridges.

Paris is among the cities leading the charge toward this 15-minute urban-planning philosophy, and the pandemic helped popularize it. Lockdowns that kept people grounded in their own neighbourhoods and the shift toward remote or hybrid work emphasized the convenience and importance of having services and amenities within a 15-minute radius. Now many Quebecers in cities and suburbs are eager for such changes.

Montreal, with its dense boroughs, was already well positioned to advance the concept. Of course, bringing it to the suburbs is more challenging — but it’s all the more important given the greater reliance on solo vehicles, one of the most significant and fastest-growing sources of greenhouse gas emissions in Quebec.

Laval, like many similar cities, is spread out with commercial districts arranged in a linear fashion. Clusters of big-box stores with vast parking lots are separated by wide boulevards with traffic signals that take a long time to change. The very design discourages walking and promotes car use to get from place to place, even when destinations are a short distance apart. Infill development is needed to create mixed-use neighbourhoods with homes, businesses and services.

Densification in small towns and suburbs doesn’t mean putting up skyscrapers, despite what Quebec Transport Minister François Bonnardel may think. Bringing low-rise condos with commercial space on the ground floor and building townhouses around a central green space in areas dominated by single-family homes can bring density without compromising character. But attitudes may have to change to foster acceptance and avoid NIMBYism.

Concentrating new construction around public transit hubs is also crucial to make service more efficient and facilitate commutes to work to other parts of the city or downtown Montreal. If neighbourhoods are set up to be self-contained, many of the back-and-forth car trips that criss-cross suburbs or smaller centres will become unnecessary.

Including active infrastructure like cycling paths, wider sidewalks and fringes of greenery may actually be easier in spread-out communities than in big cities, since there is more space to work with. It’s a matter of smart planning and a forward-thinking vision.

The urban planning ethos may be called the 15-minute city, but there’s no reason not to bring this revolution to villages, towns and suburbs as well. In fact, it’s not so much a revolution as a return to a time before car culture dominated development, when walkable main streets were the focus of civic and commercial life.

Getting people to stroll from the butcher to the baker to the ice-cream parlour will strengthen communities large and small, making them greener, more livable and resilient.

In the case of Laval, it may just be a modern version of traditional village life.

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Vers « des quartiers sans voitures » à Laval ?

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

Stéphane Boyer, maire de Laval

Pourrait-on éventuellement envisager des « quartiers sans voitures » à Laval ? C’est le postulat « audacieux » que fait le maire Stéphane Boyer, dans un nouveau livre qui paraîtra au cours des prochains jours. L’idée n’est pas de faire la « guerre à la voiture », mais surtout de laisser plus de place aux transports actifs, y affirme l’élu.

Publié à 5h00

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Henri Ouellette-Vézina

Henri Ouellette-Vézina La Presse

« En repensant la façon de développer nos quartiers, nous pourrions récupérer l’espace occupé par les routes et les infrastructures vouées à la voiture à l’échelle locale. […] Tous nos déplacements à l’intérieur d’un même quartier pourraient ainsi être faits à pied en seulement quelques minutes », écrit M. Boyer dans son essai, que La Presse a obtenu, et qui sera publié aux Éditions Somme Toute le 13 septembre prochain.

Au bout du fil, le maire de 34 ans précise avoir entamé la rédaction de son bouquin il y a déjà plusieurs années. « Ce n’est pas lié au contexte électoral, mais mon objectif reste de générer des idées, et de débattre. Plus il y a de gens qui en parleront, mieux ça sera », évoque-t-il. Selon lui, la présence même de la voiture en ville « vient avec plusieurs problématiques économiques, sociales et environnementales », d’autant plus que les infrastructures « coûtent de plus en plus cher à construire et entretenir ».

Il s’inquiète de ce qu’il appelle « un sentiment de communauté de moins en moins présent en ville ». « Il faut y remédier », raisonne-t-il.

L’idée n’est pas de défaire les quartiers existants pour enlever toutes les rues. Par contre, dans les grands espaces qu’il reste à développer à Laval, on peut très bien imaginer une approche renouvelée, avec des quartiers sans voitures.

Stéphane Boyer, maire de Laval

« On doit se poser la question : est-ce qu’on a besoin de voitures pour passer d’un quartier à l’autre, ou d’un bâtiment à l’autre ? En ce moment, on essaie de connecter tous les bâtiments par une rue, mais ça ne serait pas plus logique que les quartiers soient connectés par des rues, mais qu’à l’intérieur de ceux-ci, on se déplace à pied ou à vélo ? Ça serait un changement de paradigme important, qu’on voit déjà en Europe, par exemple », poursuit M. Boyer.

Mais le défi est grand, avoue-t-il. L’an dernier, on comptait environ 250 000 automobiles et camions légers à Laval. Dans son Plan de mobilité durable 2021, la Ville notait toutefois que « le nombre de kilomètres en auto solo effectués par un résidant de la partie centrale de Laval est environ 30 % inférieur à celui d’une personne qui habite les quartiers traditionnels composés de résidences unifamiliales ».

Le piège du discours « unique »

C’est le maire de Québec, Bruno Marchand, qui signe la préface du nouveau livre du maire de Laval. Il y affirme notamment que « les villes qui accepteront avec courage de chercher des idées novatrices, qui se donneront les espaces pour en discuter avec leurs citoyens […] et qui accepteront de remettre en question leurs certitudes auront définitivement une longueur d’avance importante » sur les autres municipalités.

IMAGE FOURNIE PAR LES ÉDITIONS SOMME TOUTE

« Dans les raisons qui édulcorent le débat [de l’aménagement du territoire], il y a aussi la peur du modèle unique. Comme si se questionner sur la ville du futur impliquait comme seule et unique solution de vivre dans une tour à condos de 60 étages dans un lieu hyperdensifié. Je suis d’avis que la solution unique ne permettra pas de résoudre tous nos problèmes. Les milieux de vie devront offrir différentes propositions afin de répondre à des besoins variés », insiste aussi M. Marchand.

Stéphane Boyer va dans le même sens. « Il ne faut pas que les gens voient mon livre ou mes idées comme un affront au mode de vie actuel. Ce n’est pas ça du tout. C’est une autre façon de penser la ville », explique-t-il. Du même coup, il ajoute que l’aménagement de quartiers sans voitures « vient avec plusieurs considérations ». « Dans les faits, c’est presque impossible d’éliminer tout déplacement véhiculaire dans un quartier, ne serait-ce que pour les véhicules d’urgence. Un quartier sans voitures permettra l’accès aux automobiles dans certaines circonstances », assure-t-il.

« Ultimement, les gens qui choisiront de vivre dans ces nouveaux quartiers seront les gens qui seront d’accord avec l’idée. Ça n’empêchera donc pas monsieur et madame Tout-le-Monde de continuer de vivre selon leur quotidien. Ce qui est important, c’est d’avoir un débat sain, sans confrontation », insiste M. Boyer.

« Je nous souhaite d’éviter le piège d’une vision unique. Une solution unique ne répondra jamais à l’ensemble des besoins. Une ville devrait offrir des alternatives, des modèles différents afin de répondre à des réalités diverses », persiste quant à lui Bruno Marchand.

En savoir plus

  • 60 000
    Nombre approximatif de cases de stationnement au centre-ville de Laval. En juillet, l’administration Boyer a annoncé l’adoption d’un nouveau règlement d’urbanisme faisant place à plus de verdissement, et à moins de stationnements. Aucune nouvelle station-service ne sera désormais autorisée en vertu de ce règlement.

source : ville de Laval

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Bon ok je l’admet, je saute à pieds joints dans le jugement, mais franchement, si je voulais adopter un mode de vie sans voiture je ne choisirais pas Laval…

Je ne comprends pas cette idée de voir les choses comme un jeu à somme nulle, en excluant certaines choses au profit d’autres.

C’est comme les restaurants vegan, pourquoi on trouve des options vegan dans les restaurants non vegan mais pas l’inverse?

Vive la diversité et la mixité.

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C’est un peu comme se demander pourquoi on ne peut pas faire de motoneige sur une piste de ski de fond, non?

C’est correct d’avoir des commerces ou même des milieux de vie spécialisés. Il y a des quartiers sans voiture ailleurs, et ça a définitivement un attrait. Rajoute de la circulation dans ces mêmes quartiers et le concept n’existe plus.

Cependant je suis d’accord que dans le cas de Laval, il faudrait s’assurer que la ville soit plus viable sans voiture dans son ensemble pour considérer cela. Dans un centre-ville, c’est différent, c’est déjà viable sans voiture.

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Non, on partage déjà les rues entre les piétons, voitures, vélo, TC… On a de l’autopartage, des trottinettes etc.

Dire “nous allons créer des quartiers entiers fermés aux voitures” dans le contexte lavallois qui plus est, c’est non seulement utopique mais c’est certain que ce n’est pas souhaité par la population.

Enfin, on verra si la vision survit aux prochaines élections.

Le mot clé est vision. De ce qui est communiqué, ce n’est pas dans le programme du parti ou les intentions du maire d’avoir des quartiers libres d’autos d’aussi tôt. Sinon, il y a le Carré Laval que la Ville pense à utiliser comme laboratoire dans ce sens, mais c’est vraiment au stade conceptuel et dépendra certainement d’un prolongement de métro. Est-ce que le simple fait de commencer à parler de comment l’idée de quartier sans auto pourrait peut-être se concrétiser dans le contexte Lavalois à long terme pourrait nuire à Boyer aux prochaines élections? …définitivement :joy: je vois déjà des réactions sur les RS que Boyer veut interdire les autos partout à Laval. Les élus devraient vraiment attendre de terminer leur mandat avant de publier des livres, car même si le contenu est théorique, ou même de la fiction, ça risque toujours d’être retourné contre eux.

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On doit prendre compte aussi que Laval n’est la une ville de petite taille, ni en population ni en superficie. C’est entièrement possible qu’on peut concevoir un quartier dans une ville si varié dans sa cadre bâti comme Laval qui est auto-luwe (concept ou les voitures sont en arrière plan contre les piétons et cyclistes). Certainement proche de montmorency cest déjà possible de vivre de même. Et on doit aussi faire attention a peinturer les lavalois tous d’une couleur dans leurs opinions. J’ai jamais parler a un de mes voisins (jhabite a Laval :skull_and_crossbones:) qui ne souhaitait une service de tec améliorée par exemple. Il y a aussi des axes comme notre dame qui sont déjà pas mal avec les fréquences de tec… donc la ville est une véritable petri dish déjà pour une transformation banlieue → ville

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Comprenez-moi bien, je ne suis pas un “résistant” réfractaire au changement qui ne jure que par sa voiture (je n’en ai plus).

Je trouve singulier que le maire de Laval en fasse le cœur de sa mission (une “exclusion de la voiture”) considérant la réalité de son milieu. Il aurait pu axer sur le ToD. Je me serais attendu à une vision aussi radicale d’un Ferrandez.

Peut-être que sa première expérience de travail significative n’est qu’un tremplin vers autre chose et que sa réélection n’est pas un facteur.

À condition de développer un nouveau secteur. Il ne pourra imposer cette vision rétroactivement.

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Oui mais au moins la structure est la. Station de métro pour déplacement régionale, bus pour des trajets dans la ville, épicerie en distance de marche. Ca nécessiterait seulment un plan sur 10 ans. Je suis sûr que Boyer a une compréhension intime de son électorat que ce n’est pas pour demain.

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