Plan directeur d'aménagement du campus de la montagne (UdeM)

Document PDF (300 pages): Site de l’ocpm

Beaucoup de stock dans le document, plusieurs projets. La superficie des espaces de rassemblement double, réduction de 51% des espaces de stationnement de surface, plusieurs agrandissements prévus. On pourra faire des sujets spécifiques tout le long de la réalisation des différentes composantes du plan.

Journal Métro a un article:

3 « J'aime »

J’aime beaucoup qu’on pense mettre en valeur cet espace:

Tellement de potentiel gaspillé en ce moment avec une mer d’asphalte, alors qu’on a un édifice et une vue fantastique.

9 « J'aime »

Les stationnements de surface, souvent à moitié vide, occupent énormément de place sur le campus. La ligne bleu est quand même ouverte depuis 30 ans, c’est surprenant que l’on pense juste maintenant à les réduire.

1 « J'aime »

Excellente nouvelle. L’emplacement est magnifique, avec la montagne, la forêt et la vue sur le reste de l’île, il y a de très beaux bâtiments, mais le tout est malheureusement mal inter-relié et couvert de stationnements et surfaces bétonnées. Les espaces extérieurs sont la plupart du temps pas très conviviaux.

Se promener d’un pavillon à l’autre donne l’impression de marcher derrière un strip mall de banlieue.

Content de voir qu’on planifie aménager une vraie cour d’honneur devant le pavillon Roger-Gaudry, comme montré sur l’illustration. La vue depuis le belvédère (chemin de la Tour) est déjà magnifique, mais avec des aménagements plus conviviaux les gens seront plus incités à s’y installer.

3 « J'aime »

Il y a un questionnaire en ligne pour la consultation à l’OCPM sur le campus de la montagne.

Aussi, il y aura une rencontre d’informations le 10 février 2021.

1 « J'aime »
8 « J'aime »

Ca sera pas un luxe, cet espace est sous développé et mal entretenu ça va vraiment faire du bien un peu de neuf sur cette place. Dommage qu’ils n’aient pas pensé y installer une fontaine au centre de la place ou une œuvre d’art monumentale, car elle va être remise à neuf, mais va demeurer une grande place minérale.

1 « J'aime »

L’espace est effectivement mal entretenu depuis longtemps, mais je crois que (contrairement aux dizaines de stationnements longeant le chemin de la Tour qui pourront facilement devenir des endroits plus verts et chaleureux), que cet endroit droit demeurer assez minérale. Tant l’été, mais surtout l’hiver, c’est le carré central des activités social de la vie étudiante de l’UdeM : initiations, carnavals, grandes fêtes, j’ai tellement de beaux souvenirs sur cette place.

4 « J'aime »

Le rapport de la consultation publique a été publié le 7 juillet dernier :

rapport-final-campus-udem.pdf (ocpm.qc.ca)

Documentaire sur la vie de l’architecte canadien Ernest Cormier qui a dessiné cet emblématique campus.

https://vimeo.com/377423862

6 « J'aime »

Au point 20.07 du conseil municipal du 24 janvier 2022, il y a l’adoption de l’entente de collaboration entre la Ville et l’Université de Montréal pour la réalisation du Plan directeur d’aménagement du campus de la montagne

« Approuver le projet d’entente de collaboration entre la Ville de Montréal et l’Université de Montréal et des écoles affiliées relatif à la mise en oeuvre du Plan directeur d’aménagement du campus de la montagne de l’Université de Montréal »

ESPACES EXTÉRIEURS ET AXE DE VIE DU CAMPUS

CIRCULATIONS PIÉTONNES PROPOSÉES

CIRCULATION CYCLABLE EXISTANTE ET PROPOSÉE

STATIONNEMENTS PROPOSÉS (INCLUANT, À TITRE INDICATIF, LA RÉDUCTION DES UNITÉS DE STATIONNEMENT)

8 « J'aime »

Vraiment remarquable comme projet! Je n’étais aucunement au courant. C’est une bonne nouvelle pour le campus. La réduction du nombre de stationnement et l’ajout d’espaces verts vont devenir des espaces de vies importants.

Pour ceux qui cherchent plus d’information le rapport le l’OCPM est ici :Campus de la montagne de l'Université de Montréal | OCPM

6 « J'aime »

Effectivement ce campus a besoin d’amour et d’aménagements. En ce moment c’est très très orienté voiture, avec le chemin de la rampe qui est des allures d’autoroutes et ces petits bouts de stationnements partout au pieds des plus beaux immeubles.

9 « J'aime »
1 « J'aime »

La ligne bleue avait un service particulièrement réduit pendant 10 de ces 30 dernières années. Ce n’est qu’au début des années 2000 qu’on a pu prolonger les heures d’ouverture de la ligne bleue.

4 « J'aime »

Quelques sujets épicés sur le forum aujourd’hui… c’est aussi très chaud sur le campus côté travaux :joy:
Mise à jour:

Les chantiers amorcés en 2021 se poursuivent sur le campus de la montagne

Campus principal sur le mont Royal

Rénovation des façades et remplacement de fenêtres dans plusieurs pavillons, réaménagement de nombreux espaces intérieurs, mise à niveau des installations et restauration de places publiques: la transformation du campus de la montagne se poursuit en vue de consolider les infrastructures existantes. Ces chantiers s’inscrivent dans une vision à long terme de modernisation des installations de l’Université, en phase avec la nouvelle orientation du Plan directeur d’aménagement du campus.

Fenêtres et façades: préserver les bâtiments

Après le projet de réfection de la maçonnerie du pavillon J.-A.-DeSève et le remplacement de ses 185 fenêtres, terminé en 2021, c’est maintenant au tour du pavillon de la Faculté de musique et de la salle Claude-Champagne de faire l’objet de travaux majeurs de remise à neuf des façades. Des équipes de professionnels ont ainsi entamé, au mois d’avril, des travaux de démolition et de reconstruction de larges portions de briques sur les façades est, nord et ouest du bâtiment ainsi que de pose de nouvelles fenêtres. Les travaux se poursuivront jusqu’en décembre.

D’importantes interventions sur les façades et des remplacements de fenêtres ont également débuté dans le secteur ouest du pavillon Roger-Gaudry: en tout, ce sont plus de 1200 fenêtres qui seront changées dans le bâtiment. Une analyse patrimoniale et plusieurs essais de prototypage in situ ont déjà été réalisés afin de choisir les modèles les plus adaptés aux conditions d’exposition aux intempéries. Les nouvelles fenêtres conservent la possibilité d’être ouvertes, pour une meilleure ventilation intérieure, et répondent aux critères les plus élevés en matière de performance énergétique.

Enfin, des travaux de réfection de la maçonnerie ont commencé ce printemps au pavillon de la Faculté de l’aménagement. Ces travaux de démolition de la brique extérieure, de mise en place d’ancrages muraux, de rebriquetage et de calfeutrage s’échelonneront jusqu’en décembre 2023.

Tous ces travaux en hauteur nécessiteront l’installation d’échafaudages et l’aménagement de passages piétonniers sécurisés, qui seront maintenus pendant toute la durée des interventions.

De nombreux chantiers autour du pavillon Roger-Gaudry

De nombreux chantiers seront réalisés simultanément autour du pavillon Roger-Gaudry, causant des entraves ponctuelles à la circulation autour du bâtiment et la fermeture de certains stationnements, notamment le stationnement P-14, situé devant le secteur ouest du pavillon, qui restera fermé pendant les deux prochaines années. Le chemin de la Tour de même que les entrées principales du bâtiment resteront cependant accessibles. Les travaux comprennent principalement le réaménagement et la rénovation de divers laboratoires, cliniques ou aires publiques, les finitions de planchers et de plafonds, la mise à niveau et la sécurisation d’installations, tandis qu’à l’extérieur on procédera à la remise en état de l’enveloppe, des toitures et des bassins de rétention d’eau situés à proximité.

En ce qui concerne les projets majeurs d’infrastructure, des appels d’offres ont été conclus en vue de la réalisation des travaux de déconstruction aux pavillons Roger-Gaudry et Marie-Victorin dans le cadre du projet de transformation des espaces. Cette première phase de travaux, qui a débuté dans le secteur ouest du pavillon Roger-Gaudry et se poursuivra jusqu’en décembre, consiste en un démantèlement sélectif des matériaux dans l’optique de leur réutilisation ou de leur recyclage. Rappelons que le projet de réaffectation des espaces a pour objectif de réaménager les locaux laissés libres à la suite du déménagement des départements de chimie et de physique au campus MIL afin de répondre aux besoins fonctionnels des futures unités qui viendront s’y installer.

À proximité, les travaux amorcés à la place de La Laurentienne ont repris ce printemps et se termineront au courant de l’automne. Ces travaux comprennent, entre autres, la réfection de structures liées au tunnel Louis-Colin et à l’entrée véhiculaire de même que tous les aménagements extérieurs telles l’installation des bancs, des gradins et des marches de l’escalier monumental Jean-Brillant, la pose des pavés et la mise en place des lampadaires publics ainsi que la plantation de diverses essences d’arbres et d’arbustes.

Une cure de jeunesse pour le CEPSUM

L’Opération rénovations entamée au CEPSUM en 2020 se poursuit avec plus de 17 M$ de travaux majeurs prévus dans les deux plus importantes installations sportives du Centre. Les travaux comprennent la construction de bassins de rétention des eaux pluviales, la modernisation des installations aquatiques, la revitalisation du stade extérieur et l’agrandissement de la salle d’entraînement des Carabins.

Près du CEPSUM, les travaux de la Société de transport de Montréal entrepris depuis 2020 à la station de métro Édouard-Montpetit afin qu’elle réponde aux exigences en matière d’accessibilité universelle grâce à l’ajout d’ascenseurs se termineront en décembre. Quant au chantier du REM à la station Édouard-Montpetit, le montage de la structure d’acier de la station est terminé, tandis que l’aménagement intérieur de la station et la construction de l’édicule se poursuivront en 2022, parallèlement à la construction des quais à l’intérieur du tunnel Mont-Royal, où circuleront les trains à 70 m sous la surface.

Un site renouvelé pour la DI et d’autres outils pour informer la communauté

À noter que la Direction des immeubles (DI) lancera prochainement son nouveau site Web. Il permettra d’informer les usagers sur les services offerts, les projets en cours et les diverses ressources liées aux installations, et de s’abonner aux infolettres sur les travaux entrepris ou à venir en sélectionnant le secteur d’intérêt.

Par ailleurs, diverses pages d’information sont accessibles en lien avec les chantiers et les travaux d’infrastructure sur le campus principal comme la transformation des espaces aux pavillons Roger-Gaudry et Marie-Victorin, le réaménagement de la place de La Laurentienne, l’Opération rénovations au CEPSUM ainsi que le Plan directeur d’aménagement du campus.

Avec ces interventions, l’Université de Montréal saisit l’occasion de moderniser ses installations et de mettre en valeur son patrimoine bâti sur le campus de la montagne.

7 « J'aime »

Plan pour la Place de la Laurentienne

image

10 « J'aime »

Excellent! Plusieurs des meilleurs moments de ma vie se sont déroulés sur cette place.

1 « J'aime »

Réaménagement de la place de La Laurentienne: enjeux patrimoniaux et défis techniques

Natacha Monnier

Construite en 1968, la place de La Laurentienne fait présentement l’objet de travaux majeurs. La remise à neuf de cet important lieu de rencontre au cœur du campus était attendue.

Conçue en même temps que les pavillons Lionel-Groulx, Maximilien-Caron et 3200, rue Jean-Brillant qui l’entourent, la place de La Laurentienne est représentative de l’architecture fonctionnaliste. Financée à parts égales par l’Université de Montréal et par le Fonds d’amélioration de la vie étudiante, constitué de cotisations non obligatoires des étudiantes et des étudiants de l’UdeM, la remise à neuf de cet important lieu de rencontre au cœur du campus était attendue. Nous nous sommes entretenus avec Sylvie Gélinas, la gestionnaire du projet à l’Université de Montréal, et Marie-Ève Parent, architecte paysagiste et conceptrice chez Lemay.

Un chantier complexe

C’est en parcourant le chantier qu’on se rend compte de l’ampleur et de la complexité de ce projet. Car avant même de penser à l’aménagement des lieux publics, il a fallu réaliser d’importants travaux de génie civil tels que l’imperméabilisation et l’étanchéisation de trois tunnels souterrains, ainsi que l’intégration de sept bassins de rétention.

«Le plus grand enjeu technique était certainement la réalisation des bassins de rétention, dit Sylvie Gélinas. Le dénivelé prononcé est un enjeu de taille lors de fortes averses, et le lieu doit maintenant permettre de gérer les eaux de pluie. Les bassins de rétention se remplissent et réduisent les risques de débordements dans le réseau public d’aqueduc. Avant, les eaux pluviales allaient dans l’aqueduc municipal et se déversaient dans le fleuve, mais la règlementation a été changée, ce qui est une bonne chose.»

Escalier monumental Jean-Brillant

L’escalier monumental situé à l’entrée de la place, du côté de la rue Jean-Brillant, a quant à lui nécessité un vaste coffrage de bois permettant les coulées de la structure de béton. «La structure est installée, on attend maintenant les marches préfabriquées qui seront posées prochainement à l’aide d’une grue. Le roc était plus profond que ce qui avait été anticipé à cet endroit, les roches avaient des formes absolument incompatibles avec les piliers de béton et il y avait un conduit pluvial de la Ville qu’on ne pouvait déplacer: ça a été un immense défi de monter cette structure-là! s’exclame Sylvie Gélinas. Avant, il y avait un petit escalier de six pieds de large, à gauche, il a été retiré. On a dégagé le gabbro, la roche mère du mont Royal qu’on voulait mettre en valeur, et l’on a végétalisé les surfaces avec des graminées et autres essences indigènes approuvées par la Ville.»

Protéger et augmenter le couvert arboricole

Depuis le début du chantier, un professionnel en foresterie urbaine se rend régulièrement sur les lieux pour s’assurer que les arbres conservés sont adéquatement arrosés. «Plusieurs fosses entoureront les arbres qui seront plantés vis-à-vis de la terrasse Valère: il s’agit d’un système de caissons installé avant la coulée du béton qui protège l’arbre et fait en sorte qu’il y a assez de terre et d’espace sous le béton pour que les racines puissent continuer à s’étendre», signale Sylvie Gélinas.

Le schéma de plantation prévoit quant à lui une augmentation de 25 % du couvert arboricole, incluant 68 arbres feuillus, dont des micocouliers et des tilleuls, 222 arbustes feuillus et plus de 1000 vivaces, graminées et fougères. «Dans la zone près du pavillon Lionel-Groulx, 20 arbres ont déjà été détaillés, sélectionnés et réservés, en tenant compte de la dimension et d’un diamètre minimal de tronc qu’il fallait respecter, précise la gestionnaire de projet. Dans les trois bancs triangulaires, des chênes seront plantés dont le diamètre des troncs sera plus grand que les autres essences, qui sont toutes des essences indigènes du mont Royal.» La surface végétale couvrira plus de 3500 m2.

Le gabbro, la roche mère du mont Royal

Au-delà des défis techniques, d’autres enjeux liés au respect du patrimoine ont retenu l’attention des concepteurs. Les affleurements rocheux qu’on trouve un peu partout sur le campus, et plus particulièrement autour de la place de La Laurentienne, font partie des nombreux attributs naturels du lieu mis en valeur en 1968 par l’architecte paysagiste Jean-Claude La Haye, qui conçoit à l’époque le plan directeur des aménagements pour le campus. Pour Marie-Ève Parent, il était important de préserver cette empreinte, tant dans les éléments naturels présents que dans les caractéristiques des aménagements bâtis.

«On sent vraiment cette influence organique qui descend résolument vers la place. Les affleurements rocheux laissent apparaître des amas de gabbro, la roche mère du mont Royal, qu’on a cherché à exposer et mettre en valeur, comme dans la paroi qui longe l’escalier du pavillon Samuel-Bronfman ou encore l’enrochement près du pavillon Lionel-Groulx qu’on vient nettoyer, qui sera entouré d’une nouvelle végétation indigène et sur lequel l’escalier monumental va venir s’appuyer. C’est l’un des éléments qu’on préserve du concept de M. La Haye, ça va être magnifique!» indique l’architecte paysagiste.

Pavé hexagonal et béton

Essentielles également la préservation et la mise en valeur d’éléments caractéristiques des aménagements, comme le motif hexagonal des pavés de béton de forme triangulaire repris du tracé initial de Jean-Claude La Haye (trois nuances de gris déclinées en six textures) ou encore les matériaux de surface en béton.

«On a travaillé avec le vocabulaire de formes conçu par M. La Haye et qu’on trouve à plusieurs endroits sur le campus de la montagne, mentionne Marie-Ève Parent. Ça a été un principe de base de notre concept: préserver ces éléments-là, les renforcer même, en étant respectueux de la conception d’origine, mais pas uniquement de manière esthétique. On a voulu agir sobrement, ce qu’on a fait dans le mobilier. On s’est donc inspirés de ce qu’il a réalisé et l’on est arrivés à un mobilier plus contemporain qui garde des formes géométriques très claires.»

Le réaménagement de la place de La Laurentienne, dont la fin des travaux est prévue cet automne, prévoit également:

  • L’installation d’une vingtaine de lampadaires avec antennes Wi-Fi, reliés les uns aux autres par des conduits souterrains.
  • Le déplacement de l’œuvre Sans qualification(1967), de Walter Yarwood. Retirée de la place le temps des travaux, elle a fait l’objet de simulations pour déterminer l’endroit et la hauteur idéals en vue de sa réinstallation.
  • Remplacement de l’escalier en fer à cheval menant à la terrasse Maximilien-Caron. Installation de gradins de béton préfabriqué sur le talus devant le pavillon Maximilien-Caron et de bancs linéaires tout autour de la place.
  • Conservation des vues sur l’oratoire Saint-Joseph et sur la tour du pavillon Roger-Gaudry.
  • Remblaiement de la terrasse Valère pour rendre le lieu de plain-pied et améliorer l’accessibilité universelle.





4 « J'aime »

Comprendre l’évolution du campus de l’UdeM

Faculté de l'aménagement de l'Université de Montréal

«On passe beaucoup de temps sur le campus de la montagne; c’est un espace de vie et de travail, mais on connaît peu l’environnement bâti», constate Claudine Déom. Professeure-chercheuse à l’École d’architecture de l’Université de Montréal, elle s’intéresse à la conservation du patrimoine culturel, bâti, paysager et urbain. Elle est également coauteure du livre Le campus: le patrimoine architectural et paysager de l’Université de Montréal, qui est le fruit des travaux de la Chaire de recherche du Canada en patrimoine bâti.

Elle a donc accepté l’invitation des Belles Heures à donner une conférence à propos du campus de la montagne. S’inscrivant dans le cadre des Grandes Retrouvailles de l’Université de Montréal, la conférence aura lieu le jeudi 29 septembre, de 13 h 30 à 16 h, au 1375, avenue Thérèse-Lavoie-Roux, au campus MIL. Les personnes diplômées qui y assisteront pourront ainsi comprendre l’évolution du campus depuis la fin de leurs études.

Faire le point sur l’évolution du campus

Alors que le développement du flanc nord du mont Royal est l’objet de plusieurs discussions, Claudine Déom profitera de l’occasion pour parler de la valeur patrimoniale du campus et des enjeux que pose sa conservation (environnementaux, patrimoniaux et d’inclusion). La professeure s’intéresse en effet particulièrement à la façon dont on détermine ce qui constitue le patrimoine et aux différentes voix qui participent à ce processus ‒ résidants, experts ou élus. «Le patrimoine ne naît pas patrimonial, il le devient au regard d’une société à un moment donné», rappelle-t-elle.

Mme Déom relatera les grands moments de l’histoire du campus de la montagne (naissance des pavillons, aménagement des lieux) et amorcera une réflexion sur le développement à venir du campus, notamment dans le cadre du nouveau Plan directeur d’aménagement. «L’histoire n’est pas là pour figer quoi que ce soit. Elle est là pour apporter un regard complémentaire aux prises de décision», remarque celle qui a d’ailleurs collaboré avec la Direction des immeubles à l’élaboration de ce plan.

(Re)découvrir son campus

Parce que même si les étudiantes et les étudiants, les membres du personnel et du corps professoral passent énormément de temps sur le campus principal de l’UdeM, celui-ci demeure méconnu. La professeure Déom raconte comment elle a fait redécouvrir à ses groupes le pavillon de la Faculté de l’aménagement, qu’ils fréquentent pourtant tous les jours. «Ils ignoraient que c’est un ancien couvent», constate Mme Déom.

Selon elle, c’est la richesse architecturale du campus qui reste sous-estimée: «C’est un véritable microcosme de l’histoire de l’architecture moderne au Québec qui est représenté sur le campus de la montagne.» Les différents pavillons et aménagements paysagers sont des témoins de toutes les périodes importantes de l’architecture, conçus par des architectes d’ici.

La Faculté de l’aménagement proposera par ailleurs une visite guidée à l’occasion des Grandes Retrouvailles, juste après la conférence. Offerte par Héritage Montréal, elle permettra de découvrir sur deux kilomètres le patrimoine du campus MIL, du quartier Outremont jusqu’à la Faculté de l’aménagement.

Claudine Déom espère ainsi participer à une meilleure appréciation de ces joyaux. «Connaître permet une reconnaissance, qui peut être porteuse d’un sentiment d’appartenance. Le patrimoine est aussi un vecteur d’identité et de bien-être», conclut-elle.

2 « J'aime »