PL 96, débat sur les langues et discussions connexes

Y’a un débat un peu inutile qui s’est créé en raison des fausses représentations faites dans cet article de la Presse Canadienne. Encore une fois, je le répète, ce n’est pas l’apocalypse annoncée.

Le nouveau règlement ne forcerait pas les produits de luxe peu répandue, ou les inscriptions “permanentes” en anglais sur des produits, à être traduit au français.

Ceux qui ont une opinion farouchement contre cette règlementation, prenez donc le temps de lire le règlement au lieu de sauter aux conclusions et de présenter des cas d’espèces loufoques.

https://www.legisquebec.gouv.qc.ca/fr/ShowDoc/cr/C-11,%20r.%209/

Je me répète, je ne suis pas en train de présenter que cette règlementation aura un impact réel et favorable quant à la vitalité de la langue française; je ne fais que nuancer les propositions alarmistes des avocats et autres professionnels qui font un lobby en faveur de leurs clients.

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Sauf que, tout en dénonçant la désinformation et en demandant aux gens de «pren[dre] donc le temps de lire le règlement au lieu de sauter aux conclusions», vous venez de citer le règlement en vigueur depuis 1993, et non pas le nouveau projet de règlement. Le D. 1756 -93 indique l’année d’adoption.

Le nouveau projet de règlement se trouve ici: Projet de règlement - Langue du commerce et des affaires - modification - 82179

Après l’adoption du projet de règlement, l’article 3 que vous mentionnez se lira comme suit :

Tout le débat récent concerne l’ajout de la mention «NÉCESSAIRE À L’UTILISATION DU PRODUIT» au sous-paragraphe 6. Il est vrai que si la fonction “on/off” est intégrée à la cuisinière, on ne peut pas simplement y apposer un autocollant sans créer un risque d’incendie, de sorte que certaines modifications peuvent nécessiter un changement important dans le processus de fabrication des produits destinés au Québec.

Mais cela dit, même si je suis contre de nombreuses dispositions du PL96, je suis en faveur de cette mesure. Pour moi, il est normal que les produits destinés aux consommateurs québécois contiennent des indications d’usage en français.

Si cela signifie que certains biens de consommation coûtent un peu plus cher parce qu’ils nécessitent une étape distincte dans le processus de fabrication, c’est le prix à payer pour choisir de vivre dans une société de langue française et je suis parfaitement d’accord avec cela. Mais il n’est pas juste de balayer des critiques légitimes en les qualifiant de «propositions alarmistes des avocats et autres professionnels qui font un lobby en faveur de leurs clients».

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Je vous remercie de votre correction. Celà ne signifie pas pour autant que les personnes interrogés n’ont pas un intérêt à exagérer les effets de cette nouvelle modification législative pour le bénéfice de leurs clients. D’ailleurs les réactions de certains de ces avocats aux propos du ministère ont été rajoutés au texte de l’article ce matin et font miroiter une situation bien moins alarmiste qu’à l’origine :

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Dans une lettre ouverte envoyée à un quotidien montréalais, des organisations à vocation économique — le Conseil canadien du commerce de détail (CCCD), le Conseil du Patronat du Québec (CPQ), l’Association québécoise de la quincaillerie et des matériaux de construction, Manufacturiers et Exportateurs du Québec, la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) et la Fédération des chambres de commerce du Québec — ont demandé au gouvernement Legault de revoir sa position dans ce dossier.

Selon eux, les mesures sur l’affichage commercial en français contraindraient les entreprises à des aménagements souvent difficiles à mettre en place, et ce dans un délai de deux semaines. Irréalisable en un laps de temps aussi court, soutient Michel Rochette, président de la section québécoise du CCCD et porte-parole du groupe de la lettre.

Les auteurs de la lettre rappellent que le « gouvernement avait promis un délai de trois ans pour la mise en œuvre de règles qui, à ce jour, n’ont toujours pas été adoptées ».

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Reportage au Téléjournal sur le « Bonjour-Hi ! »

« Bonjour-hi » : le taux d’accueil en français recule à Montréal

L’accueil bilingue français/anglais est passé de 4% à 12% dans les commerces à Montréal. Le fait d’être accueilli uniquement en français recule, passant de 84 % à 71 %.

C’est le constat d’une nouvelle étude de l’Office québécois de la langue française.

Jean-Philippe Hughes.

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We’re back to this again :sleeping::sleeping::sleeping:

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If mods wants this nuked away, I understand.
Si les mods veulent ceci supprimer, je comprends.

Can’t fund proper transport…

But language laws, that’s top priority.

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La majorité des jeunes adultes de 18 à 34 ans au Québec utilisent régulièrement l’anglais pour publier des messages sur les réseaux sociaux, jouer à des jeux vidéo, écouter des balados ou faire du magasinage en ligne. La plupart d’entre eux se montrent aussi favorables à l’utilisation de l’anglais au travail ou dans les commerces.

« Il y a vraiment une fracture générationnelle. Les plus jeunes basculent plus vers l’anglais », affirme en entrevue le ministre Jean-François Roberge, qui vient d’obtenir le dernier rapport de l’Office québécois de la langue française (OQLF) sur l’évolution de la situation linguistique au Québec.

Déposé tous les cinq ans, ce document se base sur des données provenant des recensements de Statistique Canada ou d’études réalisées par l’OQLF. En tant que ministre de la Langue française, Jean-François Roberge le déposera à l’Assemblée nationale, mercredi.

Au Téléjournal

Office québécois de la langue française : l’anglais progresse chez les jeunes

Les jeunes adultes du Québec utilisent de plus en plus l’anglais, selon un nouveau rapport de l’Office québécois de la langue française.

La situation préoccupe le gouvernement Legault, qui s’inquiète aussi de la progression de l’anglais à Montréal et Gatineau.

Le reportage de Véronique Prince


Un magistrat de la Cour du Québec a rendu une décision vendredi dernier afin d’invalider l’article 10 de la loi sur le français langue commune, aussi connue comme la loi 96, qui doit normalement exiger la traduction « immédiate et sans délai » de tous les jugements rendus en anglais à compter du 1er juin.

Chronique de Paul Journet sur la décision du juge


La Commission scolaire English-Montréal (CSEM) a lancé un pavé dans la mare la semaine dernière en accusant le ministre québécois de la Langue française d’être « malhonnête » sur l’enseignement du français dans les écoles anglaises. En entrevue, le président de la plus grande commission scolaire publique anglophone au Québec n’en démord pas, mais tend aussi la main au gouvernement.

« Le ministre n’a pas fait ses recherches », a clamé mercredi dernier Joe Ortona, président de la CSEM, par voie écrite. « […] Les élèves de notre conseil scolaire qui passent l’examen de fin d’études secondaires en français obtiennent de meilleurs résultats que les élèves du secteur français qui passent le même examen. Honte à lui ! »

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Chronique de Maxime Pedneaud-Joboin sur l’utilsation de mots anglais dans nos médias francophone quand il y des expressions françaises qui illustrent parfaitement ce que les gens veulent dire.

Vous avez l’impression que la qualité de la langue n’est pas au rendez-vous quand vous écoutez la radio ? Vous avez raison. Pour réaliser une étude rendue publique cette semaine, l’enseignante Marie-Josée Olsen de l’École supérieure en art et technologie des médias (ATM) du cégep de Jonquière a écouté 40 émissions matinales de radios publiques et privées québécoises, analysant la qualité de la langue utilisée par 134 artisans de la radio. Conclusion ? Anglicismes, jurons et mots familiers sont omniprésents.

La chercheuse voit dans ce glissement vers une langue plus populaire une volonté de « se rapprocher de l’auditeur ». Les médias ne veulent plus être des modèles, mais des miroirs. J’y vois également de la paresse, un manque de culture et une certaine colonisation des esprits. Illustrons cela avec des exemples (tirés de mes propres notes).

Personnellement, je trouve fatiguant certains collègues au bureau, surtout dans un contexte professionnel, qui utilisent les termes « process » au lieu de « processus », « adresser » dans le sens de « prendre en charge », « supporter » dans le sens de « soutenir », « impact » dans le sens de « répercussion », « mail » dans le sens de « courriel »… je suis constamment en train de corriger leurs écrits… car sinon, j’arrête de lire. (oui il y a bcp de collègues qui ont immigré récemment de France)

Au Québec, on a la chance d’avoir l’OQLF qui trouve des équivalents français aux nouvelles expressions anglaises… chose que l’Académie française ne semble pas faire…

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Je vais commenter rapidement sur les articles. J’espère que ce sera intéressant.

Premièrement, sur l’usage grandissant de l’anglais chez les plus jeunes. J’ai 23 ans personnellement et je tombe clairement dans cette catégorie. Ma famille est francophone, j’ai été à l’école en français, etc. Mais malgré ça, je dirais que 50% des choses que j’écris sur internet sont en anglais, 99% des vidéos que je regarde sur YouTube le sont également et je lis majoritairement en anglais aussi (les nouvelles comme des articles scientifiques ou le web).
Pourquoi? Parce qu’il y a un manque d’offre en français pour les intérêts que j’ai.
L’anglais est aujourd’hui une langue internationale, elle me permet de me faire des amies qui habitent partout au travers du monde, et cela fait qu’elle rend le contenu anglais plus attrayant. Parce que plus de gens peuvent regarder le contenu, ce qui permet aux créateurs qui utilisent l’anglais d’investir plus dans leur contenu et d’en améliorer la qualité et/ou augmenter la production.
Ce qu’il se passe c’est un espèce de cercle vicieux. Le seul pays que je connais qui a réussi à un peu vaincre l’omniprésence de l’anglais c’est la Corée avec la kpop et les kdrama, mais ce sont ici des genre très grand publique et où l’aide étatique a été centrale.
C’est dommage et je le reconnais, mais ce qui va faire que je vais consommer plus de contenu en français c’est d’offrir plus de contenu qui m’intéresse. Pas de me forcer en changeant les algorithmes ou je ne sais quoi encore.
Ce qu’il faut c’est investir dans notre culture, la rendre attrayante pour tous.

Ensuite, je trouve les arguments du magistrat parfaitement logique. Pourquoi est-ce qu’on devrait ralentir le processus judiciaire uniquement pour les anglophones? Surtout aussi que ça pourrait empêcher le jugement d’atteindre une conclusion.

Finalement, ce que j’ai l’impression que l’on voit arriver au Québec c’est ce qui est arrivé en France dans les dernières décennies. Ou l’anglais devenant de plus en plus important (ou prépondérant) dans le milieu du travail il percole tranquillement dans la vie de tous les jours où il devient un marqueur de « coolness » et le bilinguisme un marqueur social.
À ça, je ne sais pas trop quoi faire. C’est normal que la langue évolue et que de nouvelles expressions apparaissent. Des emprunts, etc. Encore en France on en voit beaucoup d’autres langues, en anglais il y en a beaucoup du français aussi. Je ne crois pas que ça soit un aussi gros problème que certain puisse penser.

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Faut pas paniquer non plus… J’ai 45 ans, et j’ai entendu les mêmes choses quand j’étais jeune, que nous ne savions pas parler, que nous employions trop d’anglicismes, etc. C’est une constante, de toujours blâmer les jeunes pour tous les maux.

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à CityNews

English Montreal School Board wins two Bill 96 related court rulings

“We were confident,” said Joe Ortona, the chair for the English Montreal School Board, about the two recent challenges related to Bill 96 won in the Court of Appeal. Gareth Madoc-Jones reports.

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Do you know the meme where people taste a spicy Cheeto or something flavourful, and they joke “this would probably kill a Victorian child”.

Au Québec, on a la chance d’avoir l’OQLF

I think this sentence would send the average Greenfield Parker into cardiac arrest :sweat_smile:

Jk jk, en vérité, j’apprécie votre perspectif même si je n’ai jamais eu ce sentiment. Je trouve aussi que mes collègues de France utilisent beaucoup d’anglicismes. Quand je visite mes amis en France, mes Kwebecisms sont interessants: chandail, mon char, ma blonde, etc.

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Cinq cégeps anglophones unissent leur voix pour presser le gouvernement du Québec d’exempter complètement les étudiants autochtones des dispositions incluses dans la réforme de la Charte de la langue française. Autrement, plusieurs d’entre eux risquent de quitter la province pour poursuivre leurs études en Ontario, ou encore abandonner celles-ci.

Il y a « urgence d’agir » pour modifier cette législation issue du projet de loi 96, adopté en 2022, avant que l’ensemble de ses dispositions entrent en vigueur l’automne prochain, écrivent les membres de la direction de ces cégeps, dont quatre sont basés dans la grande région de Montréal et le cinquième — le cégep Héritage — à Gatineau, dans une lettre acheminée jeudi au premier ministre François Legault.

The directors of five English CEGEPs say exemptions to Bill 96 made by the Quebec government for Indigenous students are insufficient, inaccessible and that the law is causing students to leave the province for their higher education.

In an open letter penned to Premier François Legault Wednesday, the directors said the adoption of Bill 96, now Law 14, is making it more difficult for Indigenous students to learn their ancestral languages.

The law overhauling the Charter of the French Language will soon require students at English CEGEPs to take three core courses in French or to take a total of five second-language French courses instead of the current two.

Those provisions, the directors wrote, “are creating multiple systemic and discriminatory barriers” to the roughly 300 Indigenous students studying at their schools.

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Le gouvernement du NB semble satisfait de recevoir 25% d’immigrants francophones alors que les Acadiens représentent au moins le tiers de la population. Mathématiquement, ça ne marche pas à long terme. Car on s’entend qu’aucun immigrant non-francophone ne va apprendre le français au Nouveau-Brunswick.

Ce qui semble ralentir le déclin du français dans cette province semble être que les francophones émigrent moins vers les autres provinces que les non-francophones.

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