PL 96, débat sur les langues et discussions connexes

« Au moment de leur transition vers l’immigration permanente. »

La clé est là. Le gouvernement caquiste refuse d’accepter le nombre d’immigrants permanents nécessaire au bon fonctionnement de l’économie—probablement le double des 50 000 actuels chaque année. Le nombre de travailleurs temporaires va donc continuer à augmenter. Personnellement, je ne me sens pas particulièrement à l’aise de dépenser des centaines de millions de dollars de nos impôts pour enseigner le français à quelqu’un qui risque de partir. Les responsabilités commencent par la demande de résidence permanente. De plus, le gouvernement du Québec ne fait tout simplement pas son travail. Ils ont le dernier mot avec le Certificat d’acceptation du Québec (CAQ). D’une manière ou d’une autre, ils ont déformé le débat en accusant Ottawa. S’ils ne veulent pas de travailleurs non francophones, ils n’ont qu’à refuser de donner le certificat. (Mais, ce serait aussi une catastrophe politique pour le gouvernement caquiste.)

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Je suis d’accord que la solution de l’immigration temporaire est une fausse bonne idée. Notamment pour les points que tu as mentionnés, mais aussi pour le fait que leur statut d’immigrant soit lié à un seul employeur. Cela vulnérabilise beaucoup trop les salariés qui voient alors leur présence au Québec soumis à un contrat de travail, à un employeur.

Par contre, la prémisse sur laquelle tu t’assoies pour “shifter les goal posts du débat”, est loin d’être établis [1]. Les besoins de main d’oeuvre sont fort complexes, et la solution de l’immigration a été contredite maintes fois dans les dernières années. Si même l’effet de l’immigration sur la pénurie de main d’oeuvre ne peut être établis, alors c’est encore plus difficile de chiffrer un nombre exact d’intrants à la société.

Ceci étant dit, je suis conscient que le nombre de résidents temporaires doit diminuer par le changement de leur statut vers celui de résident permanent. À ce niveau, je crois qu’il faut au moins augmenter temporairement le seuil de résidents permanents acceptés annuellement pour permettre à ces personnes d’être mieux intégrés dans la société québécoise / canadienne.

[1] Guillaume Marois et Benoit Dubreuil. Le Remède imaginaire; Brahim Boudarbat et Gilles Grenier. L’impact de l’immigration sur la
dynamique économique du Québec; Peter Dungan, Tony Fang, Morley Gunderson. Macroeconomic Impacts of Canadian Immigration: Results from a Macro Model British Journal of Industrial Relations , vol. 51, no 1, 2013; VOIR AUSSI : Pierre Fortin, nombreux articles sur le sujet.

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-hors sujet- on peut ajouter nos notes à même le texte pour améliorer la lisibilité [1]

TEXTE^[Note intégrée dans le texte]


  1. Guillaume Marois et Benoit Dubreuil. Le Remède imaginaire; Brahim Boudarbat et Gilles Grenier. L’impact de l’immigration sur la
    dynamique économique du Québec; Peter Dungan, Tony Fang, Morley Gunderson. Macroeconomic Impacts of Canadian Immigration: Results from a Macro Model British Journal of Industrial Relations , vol. 51, no 1, 2013; VOIR AUSSI : Pierre Fortin, nombreux articles sur le sujet. ↩︎

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La dernière vidéo de la chaîne YouTube Oh the Urbanity! porte sur le français à Montréal

What You Need to Know About Language in Montreal (Before Visiting or Moving)

Montreal is unique as a major North American city where the main language of everyday life isn’t English or even Spanish — it’s French. But how exactly language dynamics and etiquette work in the metropolis of French Canada isn’t remotely obvious if you’re new to the city. We hear a lot of questions: how French is Montreal, exactly? How much French do you need to move here? Do you need any French to visit? Is it rude to speak English to people? Let’s clear some things up.

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Un dossier dans Le Devoir sur les langues maternelles parlées au Canada

https://www.ledevoir.com/interactif/2024-02-21/langues-maternelles-scroller/index.html

Il y a une carte interactive pour savoir quelles sont les langues maternelles parlées dans notre quartier

Dans ma zone d’analyse, le chinois est 3e si on enlève la catégorie « autres ». Je ne suis pas surprise!
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Nothing surprises me anymore.

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Ça va finir par plein de produits non disponible au Québec, comme on le voit déjà trop souvent en informatique. Mais en même temps, si les fabricants sont capables de fournir des appareils traduits pour les autres pays, je ne vois pas pourquoi ça devient si difficile pour le Québec…

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Parce que je n’ai pas encore vu un endroit qui exige des choses comme ça :

« Eliane Ellbogen, a lawyer and trademark agent, cites home appliances as an example. Typically ovens, dishwashers and refrigerators sold in Quebec have inscriptions emblazoned on them in English, but now buttons that say “bake,” “rinse” or “temperature” will need to be in French, she said. »

Si on était 80 millions d’habitants au Québec il y aurait zéro problèmes. Les compagnies ne se voient pas faire tous ces efforts pour quelques millions de consommateur. C’est pas le français le problème. C’est l’effort vs la récompense.

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Les avocats interrogés agissent comme consultants pour de grosses compagnies afin de se rendre conforme le plus facilement à toutes législations provinciales ou fédérales. Toute restriction au libre marché absolue est vu comme un signe de l’apocalypse. Ils auraient été contre toutes les autres protections législatives du passé en matière de protection du français. J’ai suivi plusieurs formations du Barreau offertes gratuitement par ces cabinets en matières de législation linguistique, et leurs conclusions sont plus ou moins toujours les mêmes. #WontSomebodyPLEASEThinkOfTheChlidren

La même chose pour se monsieur Dzafik qui pense que la promotion du français est essentielle, mais qui a un site d’affair exclusivement en anglais ( https://oddconsultants.com/ ) même si c’est pour une entreprise située à l’îles des Soeurs. Tsé du monde avec une objectivité méga crédible, quoi.

Oui, les modifications législatives rajoutent des obligations pour les compagnies, mais plusieurs de ces obligations ne sont qu’une extension d’obligations qui existaient déjà avant. Est-ce que ces nouvelles mesures vont réellement aider la vitalité du français au Québec? Ça je ne saurais dire.

Mais la cassette de l’apocalypse éconormique commence à être pas mal usée à force de la faire rejouer, et rejouer, et rejouer.

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Mais pensez aux alternatives. Se retirer entièrement d’un marché donne un avantage compétitif significatif à nos concurrents. Pour quelques étiquettes en plastiques, des compagnies se priveraient d’un marché de 9 millions d’habitants?

Je suis désolé, mais j’ai tellement de difficultés d’être convaincu par Me Elbogen. Une avocate avec laquelle j’ai fait mon bac en droit à l’UQAM et mon barreau et qui a moins que 4 années de pratique.

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Je pense que oui. Ça représente rien du du tout 9 millions d’habitants à l’échelle mondiale. Est ce que des constructeurs automobiles vont mettre en place des chaines d’approvisionnement supplémentaires pour que dans les voitures les boutons on/off ou phone soient traduits en français juste pour nous ? Combien ça va leur coûter ? Ils ne le feront pas. Soit ce sera pas appliqué ou le gouvernement va reculer. Ou alors pour les compagnies qui le feront c’est nous qui allons payer les coûts supplémentaires. C’est pas des choses comme ça qui font avancer la cause du français.

Et moi en tant que consommateur je ne veux pas perdre encore plus d’options juste parce que j’habite au Québec, déjà que j’en ai moins qu’ailleurs. Comme tu le dis dans ton commentaire « ce sont juste des extensions d’exigences existantes ». Mais c’est ça le problème. Une petite couche de red tape en plus à chaque fois… à un moment ça fait trop.

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Je ne parle pas de la justification des nouvelles mesures qui entrent en vigueur, ni de la balance des inconvénients. Mais je ne trouve pas crédible les conséquences apocalyptiques qu’on nous présente non plus.

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Je suis un peu du même avis, car il y en a qui exagèrent.

Oui, il faudra une certaine adaptation, mais cette demande ne date pas d’hier : L’inscription obligatoire en français sur les électroménagers est dénoncée | Le Devoir

Quand je vivais en Belgique, les inscriptions sur la plupart les machines à laver étaient bilingues (français/néerlandais). On parle d’un marché d’un peu plus de 11 millions. N’allez pas penser que je passe mes vacances à faire le tour des magasins d’électros locaux, mais je me souviens aussi d’avoir vu des inscriptions en danois sur les appareils au Danemark (moins de 6 millions d’habitants).

Enfin, on parle d’un marché de 9 millions d’habitants au Québec, mais ces inscriptions bilingues serviraient dans tout le marché canadien.

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Il y a 11 langues sur le livret d’instructions pour le pot Le Creuset que je viens d’acheter!

Le français est en premier, car ça reste une entreprise française qui fabrique encore certain produits en France

Si je me souviens bien, la boîte est aussi en plusieurs langues. Je ne pense pas que le français était écrit en plus gros que les autres langues.

Est-ce que l’OQLF va demander à Le Creuset de se conformer à la nouvelle réglementation en mettant le français en plus gros sur les boîtes? C’est là que ça devient un peu ridicule pour les marques multinationales

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Si je ne m’abuse, le nouveau règlement n’exige pas une prédominance du français sur les emballages et dans la documentation qui accompagne un produit.

La notion de nette prédominance s’applique plutôt à l’affichage public. Et personnellement, c’est notamment là que je trouve que le règlement va trop loin en exigeant que l’impact visuel du français soit même 2 fois plus grand qu’une marque de commerce dans une langue autre que le français. Ça va être beau, tous ces termes génériques (boutique, restaurant, vêtements, etc.) deux fois plus grands que la marque de commerce… :roll_eyes:

Le gouvernement a beau faire des comparaison avec d’autres pays, je ne connais aucun pays qui exige qu’on “noie” carrément des marques de commerce.

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Il y a cette image pour l’emballage. Ce serait juste d’avoir du français, pas nécessairement prédominant

Cependant, il reste que plusieurs produits ne peuvent pas être livrés au Québec puisqu’ils n’ont pas de français, incluant un tapis de yoga et des bandes de résistance d’une gande marque internationale que j’ai essayé d’acheter

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Donc tu me confirmes que la Bulgarie, le Danemark, la Finlande, la Norvège, bref, tous des pays avec moins de population que le Québec, avec une langue encore moins répandue que le français, sont des marchés trop petits pour des multinationales qui se casseraient la tête à traduire leurs appareils ??

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Je ne peux pas confirmer n’étant pas expert. Mais si tu fais le tour de quelques sites d’electros de ces pays tu verras qu’il y en a pleins en vente avec des inscriptions power, on/off, bake, light sans que cela semble poser problème.

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Prenez en exemple les autos Volvo en Suède. Les boutons physiques, les indications “airbags”, bref, tout ce qui n’est pas une simple étiquette, sont en anglais. La partie ridicule de cette proposition c’est qu’aucun autre état sérieux n’oblige des manufacturiers à traduire l’ensemble des petites pièces physique dans le language local. C’est une proposition insensée, qui va à l’encontre de la logique manufacturière d’une économie mondialisée.

Pour ma part, je ne suis pas assez “insécure” dans ma langue et ma culture pour avoir peur d’un bouton on-off.

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