Patrimoine en péril

Bien intéressants, mais peu de ville se souci du caractère architectural ou historique du Bungalow. À Brossard les bungalows du film Deux femmes en or ont subi énormément de modifications architecturals à l’extérieur, au point ou on ne reconnaitrait plus le style original.


Source: Brossardana et Google

Ces belles maisons qui demeurent


Photo: Renaud Philippe,Le Devoir
La Maison Chevalier, bâtiment emblématique du Vieux-Québec, a soulevé la controverse au sujet de son acquisition par le Groupe Tanguay intérêts privés des opposants afin que cela demeure du domaine public.

Jean-François Nadeau
2 novembre 2022
Société

« Dans les yeux du gouvernement, il n’y a aucune vision patrimoniale », lance d’entrée de jeu l’historien de l’architecture et urbaniste François Rémillard, à l’occasion de la parution d’un livre consacré aux belles demeures historiques de Québec et de sa région.

« Je m’occupe du patrimoine depuis les années 1970. À l’époque, nous faisions des manifestations pour dénoncer la situation. Je m’étais même enchaîné après la maison d’Ucal-Henri Dandurand [à Montréal] pour la sauver… Ils l’ont détruite quand même, durant la nuit. » C’était en 1981.

Les temps n’ont pas tellement changé, regrette-t-il. « J’ai choisi d’écrire des livres plutôt que d’aller manifester encore, mais il n’est pas certain que ce soit plus efficace », dit-il sur un ton dépité, à l’heure de présenter au public son dernier-né : Belles demeures historiques de Québec et de sa région.

François Rémillard est un des membres fondateurs de l’organisme Héritage Montréal. « Avec Brian Merrett, Phyllis Lambert et plusieurs autres avec qui j’ai travaillé, nous en avons sauvé, des demeures ! On ne peut pas dire que nous n’avons rien accompli. Mais je suis forcé de dire aujourd’hui, à mon plus grand regret, que nous n’avons presque pas avancé. Les mentalités demeurent les mêmes. »

Belles demeures historiques de Québec et de sa région constitue la suite de Belles demeures historiques de l’île de Montréal, publié en 2016. « J’essaie, dans mes ouvrages, de valoriser l’importance du patrimoine, de l’architecture, de l’urbanisme. J’ai voulu présenter ici, avec mon ami Brian Merrett, qui s’occupe de toutes les photos, des bâtiments qui sont souvent méconnus et auxquels le public, de toute façon, ne peut pas facilement accéder. »

« Des gros zéros »

Tout en se félicitant que ces demeures exceptionnelles aient été préservées contre vents et marées, François Rémillard regrette le manque d’éducation, au Canada comme au Québec, en matière architecturale. Il n’y va pas par quatre chemins : « On est des gros zéros ! Pas juste en architecture, mais en urbanisme aussi. Je pense qu’il y a bien des pays d’Afrique qui font mieux que nous, avec infiniment moins de moyens. Je vous le dis : souvent, j’ai envie de pleurer. »


Photo: François Rémillard
La maison Alphonse-Desjardins située à Lévis.

L’histoire de la destruction du Domaine-de-l’Estérel lui semble emblématique d’un laisser-faire catastrophique qui perdure au-delà du temps. Ce bâtiment original, planté au milieu des Laurentides, dessiné dans les années 1930 par l’architecte belge Antoine Courtens, a été détruit en mai dernier à coups de pelles mécaniques, même s’il était en principe protégé au plus haut degré par l’État québécois. Ce dernier avait commencé par laisser détruire les dépendances attenantes au coeur du bâtiment, lequel a été emporté dans l’élan.

« De voir ça détruit, comme tant d’autres choses ces dernières années, ça me détruit aussi ! Il n’y a pas de regard sur la culture au Québec, pour que des choses pareilles se répètent ! Le patrimoine n’est pas envisagé pour ce qu’il est, c’est-à-dire comme traces de culture, de richesses collectives. On fait rire de nous autres tellement notre gestion du patrimoine est misérable ! On rajoute des trucs inutiles et imbéciles. Ou alors on laisse les biens se dégrader. Je ne sais plus quoi faire ! » s’insurge François Rémillard.

Les recettes du désastre

L’historien de l’architecture déplore la destruction de la villa Livernois, à Québec, associée à une grande famille de photographes et bien préservée jusqu’à son abandon récent. Au XXIe siècle, « on aurait pu croire que les démolitions de demeures historiques remarquables étaient derrière nous. Or, il n’en est rien. L’absence de politiques claires en matière de patrimoine, qui devraient normalement être accompagnées de mesures coercitives et proactives, comme celles appliquées en France par exemple, font les beaux jours des promoteurs immobiliers et des propriétaires peu scrupuleux. »

Les moyens employés pour détruire ces bâtisses se résument à deux, dit-il. Première recette : « on laisse le bâtiment patrimonial à l’abandon quelques années, ouvert à tout vent, sans chauffage, sans électricité, mais avec l’eau qui gèle dans les tuyaux ». Deuxième recette, tout aussi infaillible : « on placarde le bâtiment patrimonial pour faire bonne impression ou pour se conformer à un règlement municipal, tout en laissant quelques ouvertures sans surveillance ». En ce cas, le feu ne manque jamais de coucher au sol ce qui persistait.

Ces drames se rejouent partout, selon des scénarios à peine remaniés. « Comment se fait-il qu’on n’ait pas pris la peine de protéger avec empressement le manoir Taschereau, en Beauce ? » Cette maison pourtant classée par l’État, laissée à l’abandon à la suite de la crue de la rivière Chaudière, a été dévorée par des flammes alimentées par des mains criminelles, tout comme la maison Busteed en Gaspésie, pour ne parler que de celles-là.

Que faire ?

« Je crois que la responsabilité doit d’abord être étatique. C’est une grave erreur de penser que ce sont les municipalités qui doivent avoir la responsabilité d’encadrer ce qui doit être préservé et mis en valeur pour tout le monde. » Selon François Rémillard, le nouveau ministre de la Culture, Mathieu Lacombe, devrait au moins s’empresser de revoir la loi qu’a laissée en héritage sa prédécesseure. Même si cette loi vient d’être modifiée, elle ne permet pas, juge François Rémillard, de changer la trajectoire catastrophique dont pâtit jusqu’ici le patrimoine québécois.

« Il faut que ce soit une loi qui donne enfin les possibilités à l’État d’avoir du mordant. Ça a été une erreur de confier ça aux municipalités », répète-t-il plusieurs fois.

« Les municipalités sont souvent de connivence avec des entrepreneurs, parce que leurs seuls revenus viennent des taxes municipales. Ce qui fait qu’il est plus payant pour elles d’avoir un Tim Hortons qu’un bâtiment historique ! La refonte de la loi n’a fait qu’engendrer des problèmes supplémentaires. Ce n’est pas réglé du tout, le patrimoine au Québec. » Pour que les choses changent vraiment, il faudrait d’abord que l’État montre une véritable vision en la matière, affirme ce fin connaisseur de l’histoire des bâtiments québécois.

Un échantillon

Dans Belles demeures historiques de Québec et de sa région, François Rémillard souhaite donner un échantillon des immeubles les plus remarquables de la région de Québec, sans pour autant nier que dans ce coin de pays comme ailleurs, les malheurs sont enregistrés les uns à la suite des autres.

Il regrette de ne pas avoir intégré davantage de bâtiments contemporains à son livre. Eux aussi sont importants, dit-il, bien que la Loi sur le patrimoine culturel ne fasse pas trop de cas des immeubles construits après 1940. Hélas, la pandémie a ralenti le travail de documentation de ce côté, en amont de la publication du livre.

« J’ai quand même parlé de la maison d’Édouard Fiset, construite à Québec en 1961. C’est lui, comme architecte, qui a planifié le campus de l’Université Laval. Fiset va aussi travailler au chantier d’Expo 67. Sa maison est un peu comme une toile de Mondrian. » Une toile architecturale qui a le bon goût de n’être pas présentée sens dessus dessous.

François Rémillard regrette que des maisons remarquables des années 1950 et 1960 soient démolies les unes après les autres, « comme si ça n’avait aucune valeur ». Elles sont remplacées « par des imitations de style ancien, le plus souvent des horreurs néovictoriennes, des monster houses ». Comme société, nous manquons d’imagination, dit-il. De belles maisons demeurent.

Belles demeures historiquesde Québecet de sa région

François Rémillard, Les éditions de l’Homme, Montréal, 2022, 260 pages.

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Québec veut étudier la valeur patrimoniale de la maison Charles-Daudelin


Julien Cadena, Le Devoir
La maison de Charles Daudelin est le fruit du travail de plusieurs architectes prestigieux. L’artiste l’envisageait d’ailleurs comme un prolongement naturel de sa propre oeuvre.

Jean-François Nadeau
3 novembre 2022
Société

Le ministre de la Culture et des Communications , Mathieu Lacombe, entend faire étudier le cas de la maison Charles-Daudelin avant de décider si un classement par l’État s’avère avisé ou non pour la protéger contre la démolition qui la guette. Le ministre vient d’émettre à cette fin une ordonnance de sauvegarde valable pour un maximum de 30 jours, a appris Le Devoir.

Le nouveau propriétaire du bâtiment espérait plutôt obtenir un permis pour détruire la demeure. La Ville de Kirkland entendait étudier sa demande, mais plusieurs groupes voués à la mise en valeur du patrimoine québécois ont fortement réagi à cette nouvelle rapportée par Le Devoir.

La municipalité de Kirkland, située à une trentaine de kilomètres à l’ouest du centre-ville de Montréal, n’a jamais jugé bon de préserver la demeure en vertu de la loi.

Le propriétaire s’est vu signifier par un huissier cette mesure de protection temporaire prise par le ministère de la Culture et des Communications (MCC), à la demande du ministre. En vertu de la loi, il est loisible au propriétaire de contester cette décision devant les tribunaux.

Si la mesure n’est pas contestée, le personnel du MCC dispose, à compter de ce jour, d’un mois pour produire une évaluation complète des lieux. Cette mesure prise par le ministre rend inopérante, du moins pour l’instant, la souveraineté du comité local d’urbanisme de la Ville de Kirkland sur cette maison.

Ce comité, constitué de sept résidents et de deux élus municipaux, devait sceller le sort de ce bâtiment moderne d’un jour à l’autre, après avoir annoncé que la décision qu’elle devait rendre lors de sa dernière rencontre était finalement prise en délibéré.

Une maison d’artistes et d’architectes

La maison du sculpteur Charles Daudelin et de son épouse, l’artiste Louise Bissonnette, est construite à partir de 1951. La demeure est le fruit du travail de plusieurs architectes prestigieux. L’artiste envisageait d’ailleurs ce projet comme un prolongement naturel de sa propre oeuvre, y ayant lui-même beaucoup travaillé.

Né en 1920 à Granby, Charles Daudelin est un des artistes québécois les plus acclamés du XXe siècle. Ses oeuvres sont présentes partout sur le territoire québécois de même qu’à l’étranger. Il est décédé à Kirkland en 2001.

Des groupes spécialisés en préservation du patrimoine, comme Docomomo Québec et Action patrimoine, ont présenté au MCC des demandes de classement de cette demeure singulière, arguant de son caractère tout à fait exceptionnel, tant du point de vue architectural que patrimonial.

En 1951, la firme d’architectes Rother, Bland, Trudeau avait été engagée par Charles Daudelin pour réaliser les plans de la résidence. Construite au milieu de ce qui n’était alors qu’un champ de culture pour les oignons, cette résidence a joui des services de Georges Daudelin, un architecte paysagiste qui compte parmi les premiers au Québec. Attaché au Jardin botanique de Montréal, Georges Daudelin était aussi le frère de l’artiste.

La conception de la demeure avait été confiée en particulier à Charles Elliott Trudeau, frère de Pierre Elliott et oncle de Justin Trudeau, l’actuel premier ministre du Canada. Au fil des ans, la maison a été agrandie, profitant chaque fois de l’oeil avisé d’architectes de renom. Elle a ainsi bénéficié du travail de l’architecte Jean-Louis Lalonde, associé dans l’après-guerre à la construction du Palais de l’UNESCO à Paris. L’architecte Gordon Edwards, un des responsables de la conception de l’aérogare de Mirabel, a lui aussi travaillé à la maison Daudelin.

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Le bâtiment était vacant depuis un incendie en octobre 2021
EN PHOTOS | Un bâtiment s’effondre en plein centre-ville et personne n’avise les autorités | TVA Nouvelles

Patrimoine modeste, patrimoine ferroviaire ou patrimoine de l’Expo 67, Six Flags procède présentement à la démolition complète du Minirail de La Ronde.

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Plusieurs bâtiments auraient besoin de rénovation



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« Lâchez-nous avec les GES! ». Une analyse plus fine du patrimoine bâti de nos banlieues devrait être fait pour identifier des immeubles ou secteurs précis auxquels des critères de préservation et densification spécifiques devraient être appliqués. Beaucoup trop de territoire a été gaspillé sur la banlieue pavillonnaire pour que ce soit réellement la grande conclusion de ce panel.

Le sort d’une maison historique de Québec entre les mains du tribunal


Francis Vachon, Le Devoir
Au milieu des grands bâtiments administratifs et résidentiels du coin, la maison Alfred-Ernst, résidence centenaire d’un étage et demi, fait contraste.

Sébastien Tanguay
à Québec
19 h 57

La maison Alfred-Ernst, une résidence de Québec à valeur patrimoniale exceptionnelle, échappe pour le moment à la démolition voulue par ses propriétaires. Le ministère de la Culture avait pourtant autorisé son démantèlement en 2018, avant de faire volte-face et de s’opposer à la disparition de la maison érigée au XIXe siècle.

La petite résidence de briques rouges au toit mansardé, située au 1125 rue de l’Amérique-Française, représente un des vestiges du faubourg Saint-Louis, un quartier de gagne-petit qu’un incendie a largement ravagé en 1876. Les flammes avaient réduit en cendres 411 maisons ; seul le couvent Bon-Pasteur avait su résister au brasier.

C’est au lendemain du désastre, entre 1877 et 1879, que le typographe Alfred Ernst aurait fait construire sa maison dans le faubourg. Ce quartier, aujourd’hui situé à l’ombre du Grand Théâtre et de l’hôtel Le Concorde, a vu les immeubles à bureaux pousser à partir des années 1970, lorsque l’État a commencé à ériger des tours dans le secteur pour héberger sa fonction publique en pleine expansion. Au milieu des grands bâtiments administratifs et résidentiels du coin, la résidence d’un étage et demi fait contraste.

Aujourd’hui, le sort de la maison centenaire repose entre les mains du Tribunal administratif du Québec (TAQ), qui doit trancher un litige opposant les propriétaires de la résidence au ministère de la Culture et des Communications (MCCQ). Les décisions du TAQ dans ce dossier, d’abord mis en lumière par Le Soleil, révèlent certains pans de cette saga qui remonte à 2018.

Volte-face du ministère

La maison Alfred-Ernst semblait vouer à disparaître il y a quatre ans. Le 27 novembre 2018, le ministère avait autorisé sa démolition complète et seul manquait le permis de la Ville de Québec pour que les pics puissent commencer la besogne.

La Ville précise qu’en mars 2021, la Commission d’urbanisme et de conservation de Québec (CUCQ) a refusé la démolition de la maison. Pour que la commission autorise le démantèlement, il aurait fallu que la structure du bâtiment soit irrécupérable, qu’elle présente un danger pour la sécurité publique, que la valeur architecturale ou historique de la maison soit nulle ou qu’elle nuise au secteur.

La Ville souligne avoir « inspecté l’extérieur du bâtiment à quelques reprises dans les dernières années ». Elle n’a toutefois pas inspecté l’intérieur de la maison Alfred-Ernst, qui demeurait habitée en 2020, selon le répertoire du patrimoine bâti de Québec.

Le ministère de la Culture a demandé l’avis du Conseil du patrimoine culturel le 27 avril 2021, concernant des travaux à réaliser à la maison Alfred-Ernst. Deux mois plus tard, le 25 juin, le MCCQ confirmait sa volte-face et signifiait aux propriétaires son intention de ne pas reconduire l’autorisation de démolition.

Les autorités ministérielles demandent plutôt qu’un chantier se mette en branle pour assurer la pérennité du bâtiment. « La maison Alfred-Ernst devrait faire l’objet de travaux de restauration afin d’assurer sa préservation », écrit le ministère, selon le compte rendu qui figure dans une décision du tribunal administratif datée du 10 février 2022.

Depuis, les propriétaires contestent la décision du ministère, stipulant que le bâtiment complet « doit être démoli, tel qu’il appert des expertises qu’ils ont obtenues ». M. Michel et Mme Chalifour n’ont pas donné suite à la demande d’entrevue du Devoir. Le ministère de la Culture, quant à lui, refuse de commenter le dossier puisque « celui-ci est judiciarisé ».

La plus récente décision du TAQ dans ce dossier remonte au 3 octobre dernier. Dans celle-ci, les deux propriétaires « contestent une décision en révision du 14 avril 2022 du ministère […] refusant la démolition de la maison Alfred-Ernst ».

Le sort de la résidence centenaire demeure maintenant entre les mains du tribunal administratif, qui n’a pas encore tranché quant à la démolition de la maison Alfred-Ernst.

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https://www.journaldemontreal.com/2022/11/14/vestige-de-lexpo-67-le-minirail-de-la-ronde-demoli-en-catimini

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Ne jetons pas les clochers avec l’eau bénite

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

L’église Sainte-Cécile, dans le quartier Villeray, à Montréal

Nathalie Collard

Nathalie Collard La Presse

Des églises vides, des factures d’entretien salées, des paroisses déficitaires…

Publié à 5h00

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Voilà le scénario qui se répète dans bien des villes et des villages du Québec. Le toit de l’église coule, les marches du perron doivent être refaites, les coûts de chauffage sont prohibitifs. Un beau matin, la fabrique de la paroisse se réveille et ne voit plus d’autres options que de mettre la clé sous la porte.

Le plus récent exemple est celui de l’église Sainte-Cécile, dans le quartier Villeray. La fabrique s’apprêtait à déclarer faillite quand un comité de citoyens, mobilisé à la toute dernière minute, l’en a empêché.

La loi 69 modifiant la Loi sur le patrimoine culturel, adoptée en 2021, a renvoyé la responsabilité des églises et des monuments religieux dans la cour des villes. Ce sont elles, désormais, qui décident de leur avenir en leur accordant une protection ou en empêchant – ou permettant – leur conversion en condos par règlement de zonage.

La loi 69 permet également aux communautés locales de déposer un projet auprès du Conseil du patrimoine religieux du Québec qui peut les accompagner, techniquement et financièrement, dans leurs démarches pour requalifier l’usage d’une église.

Il existe plusieurs exemples de reconversions d’églises inspirantes dans la province : qu’on pense au Monastère des Augustines ou à la Maison de la littérature, à Québec, au théâtre Paradoxe, dans le sud-ouest de Montréal, ou au projet de l’artiste Pilou, le Bureau estrien de l’audiovisuel et du multimédia à Saint-Adrien, en Estrie.

Pour qu’un projet se concrétise, la communauté doit absolument s’impliquer. La subvention du Conseil du patrimoine religieux ne suffit pas, il faut organiser une campagne de financement, des activités de levée de fonds. Il faut un attachement des citoyens à l’immeuble en question.

Pour éviter des situations comme celles de l’église Sainte-Cécile, où les citoyens ont été mis au courant à minuit moins cinq, les villes doivent absolument mettre à jour leur inventaire patrimonial et consulter la population. Une meilleure collaboration avec les fabriques serait également souhaitable. Enfin, le ministère de la Culture pourrait bonifier ses subventions. À l’heure actuelle, le Conseil du patrimoine religieux du Québec ne fournit pas à la demande.

Cela dit, il n’est pas question de transformer TOUTES les églises du Québec en salle de concert ou en centre communautaire.

Il existe 98 lieux de culte qui ont le statut d’immeuble patrimonial classé au Québec. Il faut absolument les protéger et les entretenir. Ils font partie de notre histoire et de notre paysage. À elle seule, l’île d’Orléans en compte cinq. C’est une évidence que les municipalités ne peuvent pas, seules, financer l’entretien de ces églises. Le ministère de la Culture doit les prendre sous son aile.

Or, on observe une certaine réticence à se porter à la défense de nos églises au Québec. La laïcisation de la société québécoise et les nombreux cas d’abus sexuels liés à l’Église catholique ont porté ombrage à leur protection.

C’est pour cette raison qu’il faut absolument séparer la religion du patrimoine. Il ne faut plus voir ces églises désaffectées comme des lieux de culte, mais plutôt comme des trésors patrimoniaux.

Pour faire la distinction, certains experts, comme la professeure de l’UQAM Lucie Morisset, entre autres codirectrice du Forum canadien de recherche publique sur le patrimoine, proposent qu’on parle de « patrimoine ecclésiastique » plutôt que de « patrimoine religieux », question de bien distinguer les deux.

Il faudrait également une stratégie plus articulée de la part du ministère de la Culture en ce qui concerne l’entretien et la mise en valeur de cette centaine d’églises qui constituent une vraie richesse patrimoniale.

Quand on connaît la valeur qu’accorde le gouvernement Legault à tout ce qui touche la question identitaire – et quand on calcule les centaines de millions de dollars estimés pour le projet des espaces bleus qui n’enthousiasment personne –, on apprécierait un geste fort du nouveau ministre de la Culture, Mathieu Lacombe. Après tout, les clochers du Québec font partie de notre identité. Ils devraient être une fierté nationale.

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La Ronde Le Minirail d’Expo 67 à la casse

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

Le Minirail d’Expo 67 a circulé à La Ronde jusqu’en 2019.

Cinq ans après la fameuse Pitoune, c’est au tour d’un autre legs d’Expo 67 de faire de discrets adieux aux Montréalais. La Ronde procède actuellement au démantèlement du Minirail, qui compte près 60 ans de loyaux services.

Publié à 6h00

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Philippe Teisceira-Lessard

Philippe Teisceira-Lessard La Presse

D’abord destiné aux centaines de milliers de visiteurs de l’exposition universelle, le train léger faisait encore le tour du parc d’attractions en 2019. Il n’a cependant jamais été remis en fonction après la pandémie de COVID-19.

« C’était la fin de vie du manège, a expliqué Nathalie Béland, porte-parole de La Ronde, en entrevue téléphonique. C’était un manège qui contenait beaucoup de souvenirs pour beaucoup de gens. Mais malheureusement, on était rendus à ce point-là. »

C’est une inspection effectuée après la fonte des neiges, le printemps dernier, qui a signé son arrêt de mort. Un rapport d’expert a déterminé que la structure de plusieurs centaines de mètres n’était plus assez sécuritaire.

« Dans le temps de l’Expo, ces manèges-là n’avaient pas nécessairement été conçus pour durer 55 ans, surtout avec les hivers. On l’a entretenu tout ce temps-là, on a été chanceux de l’avoir tout ce temps-là, a dit Mme Béland. Les pièces n’existent plus depuis longtemps. Les équipes de La Ronde ont dû machiner des pièces pour le réparer. »

PHOTO PIERRE MCCANN, ARCHIVES LA PRESSE

Le Minirail au troisième jour d’Expo 67, en avril 1967

La porte-parole a souligné que l’aspect historique du Minirail avait été pris en considération avant de commencer le démantèlement. Le parc d’attractions réfléchit actuellement à un moyen de rendre hommage à cet attrait.

« La décision prise par La Ronde a été une surprise, a indiqué le cabinet de la mairesse Valérie Plante. Considérant l’importance historique du Minirail, qui a transporté des générations de Montréalaises et de Montréalais, nous aurions aimé être avisés en amont des enjeux relatifs à la préservation du manège afin de pouvoir discuter des possibilités de préservation du train. » Une réunion est prévue avec la direction du parc pour « réitérer » les préoccupations de la Ville quant à la sauvegarde du patrimoine.

« Ils effacent l’histoire »

Julie Bélanger, fondatrice d’un groupe voué à la mémoire d’Expo 67, accepte avec philosophie le sort du Minirail.

« C’est sûr que c’est dommage qu’il disparaisse, a-t-elle dit en entrevue téléphonique. C’est déjà exceptionnel qu’il se soit rendu à 58 ans d’existence […] avec nos hivers. »

Mme Bélanger a appris au début de novembre – par des employés de La Ronde – que la structure était en cours de démantèlement. Elle a aussitôt contacté le parc d’attractions afin de sauver tout ce qui pouvait l’être.

Elle a notamment pris contact avec Exporail, musée ferroviaire situé à Saint-Constant, sur la Rive-Sud de Montréal, afin d’explorer la possibilité qu’au moins une rame de train soit conservée. La porte-parole d’Exporail, Caroline Lebon, a confirmé que l’institution étudiait cette possibilité. « Le comité va étudier la requête cette semaine, on devrait avoir une réponse au courant de la semaine prochaine », a-t-elle dit à La Presse.

PHOTO FOURNIE PAR UNE SOURCE ANONYME

Une partie de la structure du Minirail en cours de démantèlement

Sur la page Facebook Expo 67, gérée par Mme Bélanger, des internautes sont autrement plus critiques.

« L’art de tout scraper… Ils effacent l’histoire d’Expo 67 », déplore l’un. « Disons que certains ont les notions d’Histoire assez loin, malheureusement », assène un deuxième. « Vraiment triste. Avec un peu de volonté, tout se répare », écrit un troisième.

« On peut questionner l’entretien de Six Flags. On peut aller jusqu’à remettre en question la décision de la Ville de Montréal de confier l’entretien de La Ronde à Six Flags. Mais le fait est qu’on en est là. […] Ce train-là a beaucoup d’histoire, c’est même très surprenant qu’il soit arrivé jusqu’à maintenant », leur a répondu Mme Bélanger. « On ne pourra pas tout sauver. On ne pourra pas. » Elle a souligné que les efforts des aficionados d’Expo 67 devraient se concentrer sur la restauration de la place des Nations, au parc Jean-Drapeau.

Un vrai réseau de transport

Le Minirail de La Ronde faisait partie d’un vaste réseau de transport imaginé pour déplacer les visiteurs jusqu’au site d’Expo 67 et à l’intérieur de celui-ci. Un métro de surface de cinq stations et 5,7 kilomètres (l’Expo Express) avait été bâti entre la Cité du Havre et l’île Sainte-Hélène. Une autre section du Minirail – beaucoup plus grande que celle de La Ronde – quadrillait les îles Notre-Dame et Sainte-Hélène.

Le matériel ferroviaire utilisé pour bâtir le Minirail de La Ronde avait été acheté de l’Exposition nationale de Lausanne, tenue en 1964. Il était donc déjà usagé au moment de son inauguration.

Lundi, Héritage Montréal a souligné les efforts faits par les citoyens comme Julie Bélanger et l’ouverture de La Ronde en vue de sauver des souvenirs du Minirail.

« C’est certain qu’on regrette qu’il soit démantelé. L’idéal, c’est qu’il reste sur le site et qu’il soit toujours en fonction », a affirmé Anthony Plagnes Payá. Mais « l’essentiel, c’est qu’il y ait soit une préservation sur le site lui-même ou que d’autres institutions puissent garder des parties du Minirail ». Quant aux déclarations des dirigeants de La Ronde voulant que le manège ait atteint la fin de sa vie utile, « on les croit », a-t-il dit.

Le ministère de la Culture et le cabinet du ministre de la Culture n’ont pas répondu à la demande de commentaire de La Presse.

Culture

Les «chants célestes» du patrimoine sonore du Centre-Sud

André Pappathomas, compositeur et chef de chœur de l’église Sacré-Cœur-de-Jésus Photo: Jason Paré, Métro

Jason Paré

17 novembre 2022 à 7h00 4 minutes de lecture

Plutôt que de se débarrasser des cloches de l’église, le compositeur et chef de chœur du Sacré-Cœur-de-Jésus les valorise en tant qu’instruments de musique.

En poste depuis 23 ans, André Pappathomas ne pouvait se résoudre à la perte des cloches paroissiales lorsqu’à l’hiver 2020, l’archevêque du diocèse de Montréal a donné son accord pour la démolition du clocher de l’église du Sacré-Cœur-de-Jésus, dans le quartier Centre-Sud, à la suite d’une infiltration d’eau.

Il s’est alors donné une mission: préserver les cloches et développer un répertoire spécifique à ces instruments de musique. La solution? Installer les cloches dans la nef de l’église – une première mondiale, selon le campanologue Michel Rowan – pour y organiser des concerts et des résidences de création.

André Pappathomas a dû faire des pieds et des mains pour convaincre l’archevêché d’installer à l’intérieur même de l’édifice les cinq cloches de l’église.

«Ç’a été assez étonnant pour [l’archevêché] de se faire proposer que les cloches entrent dans l’église, raconte le compositeur à Métro. Le plancher doit les supporter et ce n’est pas évident à faire entrer.»

La plus grosse cloche, le bourdon, pèse 5 700 livres. Cette dernière, trop lourde pour la grue hydraulique utilisée au départ, a passé le temps des fêtes 2020 sur le parvis, jusqu’à ce que l’équipement adéquat soit disponible en janvier 2021. Photo: Jason Paré, Métro

Un chant céleste

Cinq cloches pour un seul clocher est «assez commun», soutient André Pappathomas, qui précise que plusieurs églises en ont trois ou un autre nombre généralement impair, ce qui permet de créer un son atonal.

«C’est comme une proposition d’un chant céleste qui, dans l’oreille de l’auditeur de la volée de cloches, ne réfère à rien de connu. Il y a quelque chose d’inconnu; il y a un mystère qui s’élève dans le ciel.»

Ainsi, la volonté d’André Pappathomas n’est pas que de préserver le patrimoine religieux de l’église du Sacré-Cœur-de-Jésus, mais également le patrimoine sonore émanant de ces cloches.

On protège très mal notre passé et notre patrimoine historique de toute forme.

André Pappathomas, compositeur et chef de chœur de l’église Sacré-Cœur-de-Jésus

Au-delà de la préservation de ces cloches, André Pappathomas souhaite en faire des instruments de concert, puisque celles-ci peuvent faire un éventail de sons qu’on n’entend pas lors de leur utilisation habituelle.

Une série de trois concerts en novembre est donc le deuxième volet de ce projet. Des concerts qui ne se limitent pas aux cloches elles-mêmes, puisque des instruments y sont ajoutés, sans compter l’utilisation de l’orgue de l’église.

Passer la main

Une fois ces concerts terminés, André Pappathomas souhaite passer la main, quoiqu’il ne sera pas bien loin. À partir de l’hiver 2023, des résidences à l’église seront offertes aux compositeur.rice.s pour la conception d’œuvres pour cinq grandes cloches.

«Il faut que je laisse la place à des jeunes ou moins jeunes compositeurs pour qu’ils puissent travailler sur les cloches et composer à partir d’elles», dit-il.

Il est d’ailleurs encore possible de déposer un projet en écrivant à apappathomas@gmail.com.

Les concerts seront présentés les 18 et 19 novembre prochains à 19h30 ainsi que le 20 novembre à 15h à l’église du Sacré-Cœur-de-Jésus, située à l’intersection des rues Ontario Est et Plessis.

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Sur Berri, le bâtiment est barricadé avec une affiche : danger

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La maison Charles-Daudelin est sauvée

Menacés de démolition, la résidence et l’atelier du sculpteur seront protégés par le gouvernement du Québec.


La maison Charles-Daudelin est en voie d’être classée en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel.
PHOTO : MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DES COMMUNICATIONS DU QUÉBEC

Radio-Canada
11 h 32 | Mis à jour à 12 h 34

Le ministre québécois de la Culture et des Communications, Mathieu Lacombe, annonce son intention de classer comme site patrimonial la maison Charles-Daudelin et son atelier, à Kirkland.

C’est donc dire que la résidence du sculpteur décédé il y a plus de 20 ans ne sera pas rasée comme l’auraient souhaité ses propriétaires actuels. Elle sera, au contraire, préservée.

La décision du ministre Lacombe découle d’une série d’articles publiés cet automne dans le quotidien Le Devoir. Déjà, le mois dernier, la maison et l’atelier Charles-Daudelin avaient été placés sous un régime d’ordonnance de 30 jours.

Des analyses ont été réalisées depuis et elles ont conclu à l’importance de poser un geste fort afin d’assurer la conservation de ces biens, a fait savoir le cabinet du ministre par voie de communiqué, lundi matin.

D’autres étapes devront être franchies avant que le site patrimonial classé soit officiellement inscrit au Registre du patrimoine culturel. Mais l’intention du gouvernement québécois est sans équivoque.

« Il ne fait aucun doute que le site patrimonial de la Maison-Charles-Daudelin ainsi que la maison Charles-Daudelin et son atelier sont des témoins importants de l’héritage culturel du Québec. »

— Une citation de Mathieu Lacombe, ministre de la Culture et des Communications

Construite en 1951 et agrandie en 1986, la résidence en question est le reflet de l’œuvre de Charles Daudelin, un artiste majeur de la modernité au Québec.

La maison et l’atelier sont situés au 17 166, chemin Sainte-Marie, à Kirkland, dans l’Ouest-de-l’Île. L’immeuble vaut un peu plus de deux millions de dollars, selon le rôle d’évaluation foncière de l’agglomération montréalaise. Le terrain mesure plus de 5600 mètres carrés (60 000 pieds carrés).

Charles Daudelin a vécu de 1920 à 2001. Parmi ses œuvres, on compte plusieurs sculptures, installations sculpturales et aménagement réalisés dans le cadre de la Politique d’intégration des arts à l’architecture et à l’environnement des bâtiments et des sites gouvernementaux et publics, dont l’Agora du square Viger.

Parmi ses pièces les plus connues, on retrouve Polypede (1967) devant la Faculté de droit de l’Université McGill à Montréal, Allegrocube (1973) devant le palais de justice de Montréal et Embâcle (1984) devant la place du Québec à Paris.

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CE_DA_ORDI_2022-12-07_09h00_Batiments_vacants_et_excedentaires_-_Strategie.pdf (3,2 Mo)

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Ce magnifique édifice sur Parc (image de Google Maps):

Une demande de remplacement des balcons sera rejetée par le Plateau Mont-Royal la semaine prochaine.

Point 40.12

Il semblerait qu’on voulait changer 10 balcons en façade. Les balcons originaux étaient en bois (plancher et gardes-corps). Pour économiser des coûts et de l’entretien, on souhaite changer cela pour des gardes-corps en acier, et des planchers en fibre de verre.

Exceptionnellement, la direction a acceptée un compromis, que les planchers et la structure puissent utiliser d’autres matériaux que ceux d’origine, parce que ces éléments sont peu visibles. Cependant, l’arrondissement tient aux gardes-corps en bois. Le requérant ne souhaite pas se conformer à cette exigence.

Ce sera donc refusé. Il sera intéressant de voir où ira cette histoire. Cet édifice est magnifique. les balcons actuels ne sont pas d’origine et ont des gardes-corps peu intéressants, j’aimerais bien voir une restoration de ceux d’origine en bois.

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What!?!? Un de mes amis du primaire habitait là!

En effet, quel magnifique édifice!

:cry:

Un violent incendie fait rage dans le Vieux-Montréal


Un incendie majeur a pris naissance, jeudi matin, dans un immeuble de la rue du Port, dans le Vieux-Montréal.
PHOTO : RADIO-CANADA / SIMON-MARC CHARRON

Radio-Canada
6 h 59 | Mis à jour à 8 h 07

Les pompiers du Service de sécurité incendie de Montréal (SIM) combattent actuellement un important brasier ayant éclaté dans un immeuble patrimonial situé près du musée Pointe-à-Callière. Urgences-santé confirme avoir porté secours à 12 personnes, dont 10 ont été transportées à l’hôpital. Leurs vies ne seraient toutefois pas menacées.


De nombreuses personnes semblent avoir été incommodées par le brasier.
PHOTO : RADIO-CANADA / SIMON-MARC CHARRON

Le feu a pris naissance peu avant 6 h dans l’édifice William-Watson-Ogilvie, un immeuble de trois étages situé au coin de la rue du Port et de la place D’Youville.

Deux heures plus tard, des flammes se dégageant de l’incendie restaient visibles et un très grand panache de fumée était signalé jusqu’en périphérie du centre-ville.

De nombreux véhicules d’urgence ont été déployés dans le Vieux-Port en raison de cet incendie. Une cinquième alarme a été déclenchée, ce qui correspond à une alerte générale. Une centaine de pompiers sont sur place.


De 100 à 150 pompiers sont sur place.
PHOTO : RADIO-CANADA / SIMON-MARC CHARRON

Un large périmètre de sécurité, autour duquel se sont massés de nombreux curieux, a été installé dans le secteur de la place D’Youville. Les automobilistes sont invités à éviter le secteur.

Un édifice à valeur patrimoniale

Protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, l’immeuble en feu est sis au 135 rue du Port et au 224 place D’Youville.

L’édifice William-Watson-Ogilvie, aussi connu comme l’édifice Ogilvie Flour Mills, date du XIXe siècle. Il porte le nom de son premier propriétaire, un important homme d’affaires montréalais.

L’immeuble de pierre grise a été conçu par l’agence d’architectes Hutchison and Steele en 1890. Il abrite au rez-de-chaussée les locaux de la firme Lapointe Magne & associés et des unités d’habitation aux étages.

Une pancarte installée devant l’édifice donne à croire que celui-ci était à vendre ou que certaines unités étaient offertes en location avant que l’incendie éclate.

Avec les informations de Karine Bastien

Quelques photos sur Wikipedia
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224, place D’Youville, Montréal
L’édifice en 1891. On peut apercevoir à l’arrière, sur la rue du Port, un ancien magasin-entrepôt intégré à la nouvelle construction. Cette section de façade sera modifiée ensuite.

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