Patrimoine en péril

La maison de Charles Daudelin à Kirkland n’existe plus… :cry:

Heritage advocates are struggling to understand why the famous home and workshop of a Quebec sculptor in Montreal’s West Island was destroyed by a fire that broke out on Sunday night.

The house, built in 1951 and expanded in 1986, has historical value as it was once the living and creative quarters of Quebec sculptor Charles Daudelin until his death on April 2, 2001.

Maison Charles-Daudelin, located at the intersection of Ste-Marie Road and de l’Artiste Street in a wooded area of a Kirkland residential neighbourhood, was engulfed in flames when firefighters responded at 11:38 p.m.

The building was vacant and the blaze was brought under control at 4:41 a.m. on Monday. The cause and circumstances of the event remain unknown, but Montreal’s fire department noted that there’s no evidence of arson.

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Je retiens dans cet article l’importance d’installer systématiquement des mesures de sécurité efficaces pour prévenir les incendies dans les immeubles patrimoniaux. Autrement on continuera à perdre gratuitement de précieux témoignages de notre histoire par un manque de responsabilité et de vigilance.

Article dans Le Devoir. J’avais oublié que le propriétaire actuel voulait démolir la maison pour construire un nouveau bâtiment.

Un incendie majeur s’est déclaré hier sur le site patrimonial de la maison occupée autrefois par le sculpteur Charles Daudelin.

Classée site patrimonial en 2023, cette demeure construire en 1951 s’était trouvée au milieu d’une saga immobilière dont Le Devoir avait rendu compte. Les propriétaires souhaitaient plutôt raser l’édifice.

On ignore, pour l’instant, les causes de l’incendie qui a complètement détruit cette demeure aux dernières heures de 2024.

La maison Charles-Daudelin est une résidence-atelier construite à partir de 1951 et agrandie en 1986. Elle a abrité la vie d’un des artistes les plus célèbres du Québec au XXe siècle.

En 2022, le nouveau propriétaire du site avait demandé à la municipalité de Kirkland l’autorisation de raser le site afin d’y reconstruire des résidences au goût du jour. La Ville avait, dans un avis public d’intention, indiqué cette volonté de démolir cet immeuble historique situé sur le chemin Sainte-Marie.

La Ville de Kirkland n’avait pas jugé bon de citer ce bâtiment en vertu de la loi pour lui accorder une protection.

Ajout : Article de la Presse canadienne sur le site de La Presse

Il a fallu environ cinq heures à une quarantaine de pompiers pour éteindre l’incendie qui a débuté dimanche soir dans la résidence vacante située dans un quartier résidentiel de Kirkland, dans l’ouest de l’île, a déclaré Émilie Barbeau-Charlebois, porte-parole du Service de sécurité incendie de Montréal (SIM).

L’ancienne maison et son atelier appartenaient à Charles Daudelin, un sculpteur et peintre bien connu, dont les œuvres ont été exposées à Ottawa, Québec, Montréal, Charlottetown et Paris.

La cause de l’incendie est inconnue, mais rien n’indique qu’il s’agissait d’un incendie de nature criminelle, a souligné la porte-parole du SIM.

Ajout no 2 : reportage vidéo de CBC News

Former home of Quebec artist burns down on Montreal’s West Island

The property in Kirkland, Que., used to belong to renowned sculptor and painter Charles Daudelin. In 2023, it was given heritage status and later sold to a developer. It had been vacant since then.

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Les propriétaires voulaient la démolir mais n’avaient pas l’autorisation… et un incendie la rase finalement complètement. On ne fera pas de cause à effet, mais quand même :expressionless:

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lorsqu’il ne s’agit pas d’acte délibéré…

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Je l’ai visité par accident en 2022, croyant que le terrain était un parc mal entretenu. C’est dommage que ce soit fini comme ça.

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Mise à jour sur le 4403-4413 de l’esplanade. Le 4403 a enfin été démoli. La pierre semble être entreposée sur le terrain.



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Enquête policière sur l’incendie de la maison de Charles Daudelin

Une enquête policière du module des incendies criminels est conduite à la suite du feu qui a complètement détruit la maison du sculpteur Charles Daudelin, aux dernières heures de l’année, dans la nuit du 29 et 30 décembre. La maison, abandonnée depuis un moment, venait d’être classée par l’État en raison de sa valeur patrimoniale.

« Le dossier a été transféré à la section des incendies criminels du SPVM [Service de police de la Ville de Montréal] », a confirmé le service des relations avec les médias de la police. Pour l’instant, la cause de l’incendie « demeure indéterminée ».

À la suite de l’incendie, le maire de la municipalité, Michel Gibson, a déploré « une grande perte pour Kirkland », ajoutant que « c’était une partie de notre patrimoine. » La Ville de Kirkland n’avait cependant pas jugé bon précédemment de citer ce bâtiment pour le protéger, comme la Loi sur le patrimoine le lui autorise.

C’est le rapport d’un inspecteur spécialisé des services de pompiers qui aurait conduit notamment à ce que l’affaire soit confiée au SPVM, a appris Le Devoir. Le dossier avait d’abord été classé sans suite.

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L’arrondissement de L’Île-Bizard–Sainte-Geneviève lance un appel à projets pour sauver une petite maison patrimoniale

Le projet vise à rénover et valoriser la maison tout en préservant son cachet historique et son identité patrimoniale. Il privilégie un usage durable du bâtiment, qu’il soit résidentiel ou commercial.

Adresse : 15 800, rue du Moulin
Année de construction : Environ 1850
Cadastre : Lot 1 843 719
Superficie du lot : 325 m² approximativement
Vocation actuelle : Résidentielle
Nombre d’étages : 1 étage

Description architecturale :

  • Maison québécoise traditionnelle d’influence néoclassique.
  • Forme rectangulaire avec faible élévation au-dessus du sol.
  • Toit à deux versants
  • Symétrie des ouvertures (portes et fenêtres).

Valeurs patrimoniales :

  • Datant de la période 1850-1870, l’une des plus anciennes maisons de ferme en bois de l’île de Montréal.
  • Représentative des anciennes maisons de ferme et du développement villageois de Sainte-Geneviève.
  • Bon degré d’authenticité, avec volumétrie et caractéristiques d’origine conservées.
  • Située dans un noyau villageois historique, avec une insertion harmonieuse dans le cadre urbain.
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Résumé

Déboulonner les mythes du patrimoine, un épisode à la fois

Par Félix Lajoie, Le Soleil

26 janvier 2025 à 05h00

Gardiens du patrimoine sera diffusée dès le mardi 11 février à Historia. (Corus médias)

Une vieille maison, c’est toujours trop cher et trop complexe à rénover. Six artisans du patrimoine se sont prêtés au jeu des caméras afin de prouver l’inverse, dans la nouvelle série Gardiens du patrimoine, bientôt diffusée à Historia.


«Une vieille maison ce n’est pas achetable, ce n’est pas faisable, ce n’est pas réaliste, moi mon but c’était de fesser dans ça à travers les épisodes. Je voulais montrer au téléspectateur qu’une vieille maison c’est beau, qu’on s’amuse et que même monsieur et madame Tout-le-Monde peut être capable», soutient la designer en restauration de maisons ancestrales, Marie-Lise Frenette.

Depuis 13 ans, Mme Frenette exerce ce métier afin «de rendre le patrimoine accessible» autant pour ce qui est du temps que des coûts. Ce désir de démocratiser le patrimoine l’a poussé à accepter de participer au tournage cette nouvelle émission.



Selon elle, il suffit de «trouver l’équilibre et d’être réaliste»: les maisons québécoises ne sont pas des musées, ce qui ne veut pas dire pour autant qu’on peut faire n’importe quoi.

«Autant dans les techniques, que dans l’approche, moi j’ai simplifié la rénovation du patrimoine. Quand il a quelqu’un qui connaît ça, qui montre aux propriétaires de la maison comment faire par eux-mêmes, ils peuvent en faire une bonne partie et c’est très valorisant.»

— Marie-Lise Frenette, designer en restauration de maisons ancestrales

À l’adolescence, Mme Frenette s’est lancée dans le domaine des arts et est devenue muraliste. Toutefois, elle a «fermé la porte sur le domaine artistique», écœurée par l’importance de l’image, de la vente et du flafla. Aujourd’hui elle se plaît à travailler dans un domaine «concret» avec des entrepreneurs de chantiers à l’attitude «terre à terre».

Marie-Lise Frenette travaille dans le domaine du patrimoine québécois depuis maintenant 13 ans. (Corus médias)

«Avant je travaillais sur des murs pour réaliser des murales, maintenant, mes œuvres sont beaucoup plus grandes qu’une toile, et en plus, je peux marcher dedans», rigole-t-elle.

Dans Gardiens du patrimoine, Mme Frenette réalise notamment «un petit miracle» avec le chantier d’agrandissement d’une maison de Stoneham qui contenait «de vrais défis d’envergure».

«Tu sais, le genre de défis que tu ris, mais qu’en fait tu veux pleurer!», s’exclame la designer, sans trop en révéler.

Prévoir l’imprévisible

Des défis d’envergure, Sébastien Bourcier en a aussi vu passer dans ses 15 années de carrière. Le maitre d’œuvre de chantier spécialisé en maisons ancestrales soutient qu’il peut «lire les indices et interpréter les maisons» afin de «prévoir l’imprévisible».



«Le but c’est d’éviter que le client ait de mauvaises surprises et aussi de lui donner des options selon les situations qu’on peut prévoir», explique M. Bourcier.

Tout comme Mme Frenette, il admet que les trois mois de tournage ont demandé des sacrifices en temps et en ressources. Mais il soutient que «l’investissement valait la peine» afin de démocratiser et faire connaître le patrimoine.

«C’est vraiment important que les gens sachent qu’il y a encore des gens qui connaissent ça, des professionnels qui peuvent livrer un travail garanti.»

— Sébastien Bourcier, maitre d’œuvre spécialisé en maisons ancestrales

Dans le cadre de l’émission, M. Bourcier rénove de fond en comble une maison de Saint-Jean-sur-Richelieu en construisant notamment une annexe à la résidence.

Sébastien Bourcier peut toucher à tous les aspects d’une maison ancestrale, et affectionne particulièrement la construction de charpentes. (Corus médias)

«La charpente qu’on a construit, il n’y a aucun moyen d’avoir si c’est vieux ou neuf. Toutes les poutres ont au moins 200 ans, et les planches de pin neuves qu’on a utilisées ont été vieillies avec des techniques d’oxydation», explique l’entrepreneur.



M. Bourcier a commencé sa carrière comme graphiste il y a plusieurs années, mais sa rencontre avec André Bolduc, spécialiste dans les rénovations ancestrales, l’a poussé à changer de carrière. M. Bolduc, qui était chroniqueur dans l’émission Passion Maisons (diffusée à Historia dans les années 2000), a formé M. Bourcier à ses débuts.

Transmettre la passion du patrimoine

Le réalisateur de Gardiens du patrimoine, Jean-Philippe Veillet, soutient avoir eu «un plaisir total» avec le tournage de cette émission. Il se réjouit de la sélection des six artisans qui figurent dans la série.

«Ce sont vraiment des artisans qui avaient de super chantiers cet été, et surtout des gens colorés qui étaient capables de percer l’écran pour transmettre leur passion pour le patrimoine», explique M. Veillet.

Celui qui a entre autres réalisé les émissions Huissiers (Noovo) et Ça ne se demande pas (Ami Télé) mentionne avoir eu lui-même la piqure pour le patrimoine depuis le tournage

«Je n’avais jamais remarqué tout le travail qui est en arrière des vieux bâtiments. Maintenant je me rends compte que je regarde d’une autre façon le patrimoine quand je me promène dans les vieux quartiers», affirme-t-il.

Marie-Lise Frenette n’effectue pas seulement les designs, elle connait aussi plusieurs techniques de rénovation, notamment celles qui concernent la restauration des patines. (Corus médias)

À l’instar des deux artisans interrogés, M. Veillet indique que le plus grand défi avec ce tournage était les contraintes de temps.

«On était un peu à la merci des livraisons de matériaux, de la météo, donc de plein de facteurs qui apportent leurs lots d’imprévus, on aurait voulu être là à tout le temps, tous les jours, mais c’était impossible», mentionne-t-il, avant de souligner l’excellent travail de la productrice Jen Gatien et de toute l’équipe de production.

La première saison de cette émission de 10 épisodes de trente minutes, produite par Pixcom, sera diffusée à Historia dès le mardi 11 février à 22 h 30.


Est-ce légal ce rafistolage? Assez inusité, surtout en bordure d’une rue passante comme Notre-Dame.

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I walked on Notre Dame last week ayaya :smirk: