Parcs de Montréal - Discussion générale

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Reportage sur les micro-forêts au Téléjournal 18h

La Ville de Montréal a mis en place plusieurs projets de micro-forêts urbaines dans des parcs. Une initiative qui permet de capter le CO2 en grande quantité et qui réduit la présence d’îlots de chaleur.

Le reportage de Jacques Bissonnet au #TJ18H

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Un nouveau parc et trois nouvelles rues à Montréal

L’hôtel de ville de Montréal Photo: Josie Desmarais, Archives Métro

Éric Martel

18 octobre 2022 à 16h50 - Mis à jour 18 octobre 2022 à 16h51 3 minutes de lecture

EXCLUSIF – Qui dit nouvelles installations dit nouveaux noms. Un parc voit le jour dans l’arrondissement de LaSalle, tandis que trois rues font aussi leur apparition, a appris Métro.

«Ces noms feront dorénavant partie du patrimoine collectif montréalais et je me réjouis qu’ils animent ces lieux et contribuent au sentiment d’appartenance à la collectivité», commente la responsable de la culture et du patrimoine au comité exécutif de Montréal, Ericka Alneus.

Voici les noms qui entrent officiellement dans le patrimoine montréalais.

Parc de Taishan, LaSalle

Par ce nom, la Ville de Montréal souligne la présence de la communauté chinoise à LaSalle. De nombreux citoyens qui s’y trouvent sont originaires de la ville de Taishan, dans ce pays d’Asie. En effet, les LaSallois d’origine chinoise constituent 4,2% de la population de l’arrondissement. D’ailleurs, LaSalle et Taishan signaient un pacte d’amitié, en 2018, pour marquer l’importance de ce parcours migratoire.

Le parc sera aménagé à l’angle des rues Allard et Viola-Desmond, au sud du boulevard Newman. On trouvera du mobilier urbain dans le parc, et des modules de jeux pour les enfants de 18 mois à 5 ans d’une part et les 5 à 12 ans. Sa superficie est de 3 350 mètres carrés.

Rue Suzanne-Coallier, Saint-Laurent

Une rue dans l’arrondissement du nord de l’ile honorera cette ancienne comptable agréée, l’une des premières femmes à exercer cette profession. Elle a été la première à obtenir le prestigieux titre de Fellow. En 1987, elle était investie à l’Ordre du Canada.

La Montréalaise a aussi été présidente de l’Association des femmes diplômées du Québec. Le comité de la toponymie de Montréal l’a choisie puisqu’elle a grandement contribué à l’avancement de la condition sociale et économique des femmes.

Rue Ursule-Laciseray, Île-Bizard

Cette nouvelle rue rend hommage à l’une des premières agricultrices de L’Île-Bizard. Elle s’appelait Ursule Lefebvre. Son nom de famille a toutefois été changé par Laciseray, qui figurait aussi sur le certificat de naissance de l’agricultrice, pour éviter une redondance avec la rue Lefebvre.

Le nom a été attribué pour souligner les efforts de Mme Lefebvre dans le développement de l’arrondissement. Cette nouvelle rue est rattachée au chemin du Bord-du-Lac.

Rue Marie-Louise-Ricard, Ville-Marie

Dans ce cas-ci, il s’agit plutôt d’un changement de nom. La rue Brazeau du Quartier latin, qui se faufile derrière la Cinémathèque québécoise, en fait l’objet. Le nouveau nom rendra justice à la personne ayant cédé le terrain pour la construction du théâtre Saint-Denis, qui s’y trouve tout près.

Comité en changement

À Montréal, le comité de la toponymie subira des changements. Il sera remplacé par le Comité consultatif en reconnaissance. Son objectif: encadrer le patrimoine immatériel de la Ville, que ce soit par la tenue de célébrations, de toponymie ou d’autres initiatives.

Il aura comme mandat de soumettre des recommandations à la Ville. Le comité se penchera sur les propositions provenant de citoyens, d’élus ou d’entreprises. Il déposera ensuite une recommandation à la Ville, et dans certains cas, mènera une consultation publique. Le comité peut aussi évaluer si des reconnaissances actuelles sont justifiées ou non, pour que celles-ci soient potentiellement retirées.

Des critères prédéfinis seront utilisés pour ses évaluations. Ceux-ci seront établis selon la Charte montréalaise des droits et responsabilités, et des principes de bonnes pratiques reconnus dans le milieu de la toponymie. Neuf membres siègeront sur ce nouveau regroupement. Les sélections viseront l’inclusion de personnes issues des communautés ethnoculturelles et autochtones. Leur mandat sera de trois ans.

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Ouin, la rue Brazeau en rue Marie-Louise-Ricard, plus en fond de cour/ruelle… la ville aurait pu trouver mieux, il y a comme 5 parcs dans le Village que leur nom est un numéro…

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Je suis née à Kaiping qui est juste à côté de Taishan :slight_smile:
La majorité des premières personnes immigrantes de Chine au Canada vient de cette région.

Il y a plus de détail sur le site du média local indépendant Nouvelles d’ici datée de décembre

Bientôt le parc Taishan dans le quartier Angrignon à LaSalle ?


La photo en haut de cet article a été prise sur le site du futur parc le 16 décembre 2021 par Mariama Zakaria, une résidente du quartier Angrignon.

21 Décembre 2021
Karine Joly

Une fois que le conseil municipal de Montréal aura accepté la proposition du conseil d’arrondissement de LaSalle, le nouveau parc de quartier prévu au coin des rues Allard et Viola-Desmond portera le nom de la ville chinoise de Taishan, une ville avec laquelle LaSalle a signé un pacte d’amitié le 19 octobre 2018.

Rendre hommage aux LaSallois et LaSalloises originaires de Taishan en Chine

C’est pour “rendre hommage aux nombreux LaSallois et Montréalais originaires de ce district du sud de la Chine” que les élues et élus laSallois ont retenu ce nom. Selon le recensement de 2016, les LaSallois et LaSalloises d”origine chinoise constituaient 4.2% de la population totale et 8.1% des nouveaux arrivants dans l’arrondissement. De nombreux membres de la communauté chinoise de LaSalle se sont justement installés dans ce nouveau secteur résidentiel, au croisement des boulevards Angrignon et Newman.

“Plus de la moitié des résidents du quartier Angrignon sont d’origine chinoise” souligne ainsi le sommaire décisionnel de la séance du conseil du 13 décembre dernier. C’est dans ce secteur, en développement depuis 2010, que ce nouveau parc de quartier verra le jour.

Un parc en cours de conception pour les petits et les grands !

L'emplacement du futur parc de quartier au coin d'Allard et Viola-Desmond à LaSalle
L’emplacement du futur parc de quartier au coin d’Allard et Viola-Desmond à LaSalle
Crédit photo : Mariama Zakaria

Le futur parc Taishan devrait proposer du mobilier urbain pour accueillir des personnes de tous les âges mais aussi des modules de jeux pour les enfants de 18 mois à 5 ans d’une part et les 5 à 12 ans d’autre part. Fontaine à boire avec brumisateur intégré et supports à vélos sont aussi sur la liste des aménagements que l’arrondissement souhaite voir intégrer dans le futur parc.

D’une superficie de 3 350 mètres carrés, le design du futur parc n’est cependant pas encore connu. Sa conception a été confiée à Projet Paysage lors de la séance du conseil du 4 octobre 2021, un contrat d’un montant total de 104 331 $.

Tout comme la réfection du parc Raymond incluant la création d’un skatepark, la création de ce nouveau parc figurait au Plan décennal d’immobilisations 2022-2031 de l’arrondissement présenté le 30 août 2021.

C’est le fonds de parc de 7.5 millions de dollars de LaSalle qui permettra de financer, entre autres, la création de ce nouveau parc de quartier laSallois. Ce fonds est alimenté par les frais de parcs, des compensations monétaires “pour fins d’établissement, de maintien et d’amélioration de parcs, de terrains de jeux et de préservation d’espaces naturels” perçues sur certaines nouvelles demandes de permis de construction.


Où se situe la ville de Taishan en Chine ?

Située dans le sud-ouest de la province de Guangdong en Chine, la ville de Taishan 台山 comptait plus de 900 000 habitants en 2020 selon le recensement. D’après Wikipédia (en anglais), il y aurait plus d’un million de personnes originaires de Taishan dans le monde, ce qui explique son surnom de “Maison des Chinois d’ailleurs”.

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Est-ce qu’il y a une raison spécifique historique qui explique l’origine de tant d’immigrants chinois de cette ville? :slight_smile:

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Au 19e siècle, Taishan était parmi les comtés les plus pauvres de Chine et sa proximité à Hong Kong a facilité l’émigration. C’était les migrants taishanais qui ont construit les chemins de fer et fondé les premiers quartiers chinois.

Plusieurs d’entre eux ont retourné en Chine où ils ont construit des châteaux dans leurs villages:

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Exactement! Le grand-père de ma mère est venu au Canada construire les chemins de fer dans l’Ouest et renvoyait l’argent à la famille restée en Chine.

Jusqu’aux années 1990, les personnes immigrantes issues de la Chine venaient surtout de la province de Guangdong. Une bonne majorité par les programmes de regroupement familiale; sans compter tous les gens de Hong Kong qui voulaient obtenir une citoyenneté étrangère avant le rapatriement de Hong Kong à la Chine en 1997. (Hong Kong et Macao étaient des territoires de Guangdong dans la région du delta de la rivière des Perles avant leur cession à la Grande-Bretagnet et au Portugal.)

C’est pour ça qu’on entendait surtout le cantonais (ou des variantes comme le taishanais) dans les différents quartiers chinois à travers le monde. Depuis les années 2000, l’immigration chinoise provient surtout des villes et plus au nord où le dialecte parlé est le mandarin. Quand on se promène dans le quartier chinois à Montréal, on entend le taishanais parlé par les personnes âgées, et le mandarin par les personnes de 40 ans et moins

Pour la traduction litérale :
四邑 : 4 villes
廣東 : Guangdong en chinois traditionnel (simplifé : 广东)
人 : personne(s)

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Wow, c’est vraiment fascinant!!! Merci pour ce petit cours d’histoire :smiling_face_with_three_hearts:

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L’école qui devait se construire dans un parc de Ville Mont-Royal est mise sur pause aussi!

Des mois de vifs débats

Cela fait plus d’un an que des discussions ont lieu dans Mont-Royal au sujet de l’arrivée d’une nouvelle école primaire francophone. L’administration, frappée par un bouleversement démographique qui a engendré un nombre important de nouveaux élèves francophones, en était venue à la conclusion qu’elle devait se doter d’une quatrième école primaire.

Une solution avait été lancée dès le départ : construire cette école sur un terrain adjacent à l’école Dunrae Gardens, établissement primaire anglophone. Cet espace, propriété de la commission scolaire English-Montréal (CSEM), a toutefois été écarté depuis. Selon nos sources, le parc Ernest-B.-Jubien a ensuite été considéré comme une avenue possible.

Le débat était vif à ce sujet. Un groupe d’environ 900 citoyens avait déposé ces dernières semaines une pétition s’opposant à la construction d’une école au parc Ernest-B.-Jubien, considéré comme un « poumon vert ». L’Association des parents de Mont-Royal (APMR) soutenait toutefois l’idée d’une nouvelle école, jugeant que les élèves en « ont grandement besoin ». Une pétition de 1300 signataires avait aussi été déposée.

Selon Mme Roberge et Provost, « 88 groupes composaient nos écoles primaires de Mont-Royal en 2020 ». « En 2021-2022, nous en avions 84 au sein de ces établissements. Finalement, au 30 septembre dernier, le CSSMB comptait 81 groupes. Le contexte pandémique, de même que les conditions économiques, semblent avoir frappé de plein fouet le secteur de Mont-Royal », soulèvent les directrices.

Celles-ci soutiennent que les récentes projections gouvernementales indiquent même que les unités modulaires – soit ces classes mobiles qui avaient été évoquées pour accueillir plus d’élèves – « ne seraient plus nécessaires d’ici quelques années ».

Joint par La Presse, le maire de Mont-Royal, Peter Malouf, a dit « comprendre la décision » du CSSMB. « Les gouvernements devraient toutefois être un peu plus à jour dans leurs statistiques, et travailler de plus près avec les villes », a-t-il toutefois réclamé, en appelant à des analyses démographiques plus « régulières » pour éviter les aller-retours du genre.

« Avec la pandémie, avec le nombre de personnes qui sont allées dans les banlieues, avec les coûts de résidences qui ont augmenté significativement, et surtout avec le nouveau rôle d’évaluation, la donne a beaucoup changé », a néanmoins concédé M. Malouf.

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Town of Mont-Royal, les défenseurs de la nature. Je ne sais pas comment ils font pour avoir autant de motivation pour tout protester.

C’est un des seuls espaces verts, dans le secteur le plus défavorisé et le plus dense du non-arrondissement. De l’autre coté c’est la métropolitaine et un quartier industriel. Il y avait d’autres options, dont le terrain de soccer sur Dunrae ou la vielle synagogue sur Lucerne. On aurait pu aussi permettre de construire dense sur plusieurs étages.

Pour le parc de Taishan à LaSalle, l’arrondissement a accordé le contrat pour sa construction au conseil de septembre (au 20.02). L’ouverture est prévue pour juin 2023

DESCRIPTION
Les travaux consistent en la construction d’espaces de jeux pour enfants, d’un jeu d’eau et d’espaces de détente, la construction de sentiers, l’installation de mobilier urbain ainsi que des travaux de plantation, de drainage et d’électricité. Sans s’y limiter, les travaux principaux décrits dans le présent projet consistent essentiellement aux éléments suivants :

  • La localisation des utilités publiques ;
  • L’enlèvement d’éléments existants ;
  • La gestion des matériaux d’excavation ;
  • Le terrassement, nivellement et drainage ;
  • La construction de bordures et de dalles en béton ;
  • La construction de surfaces en béton bitumineux et en criblure de pierre ;
  • La construction et plantation d’une rivière sèche ;
  • La fourniture et l’installation de fibre de bois pour aires de jeux ;
  • La fourniture et l’installation d’équipements et de mobilier urbain ;
  • La fourniture et l’installation d’un nouveau système d’éclairage ;
  • L’installation de jeux d’eau et d’éléments de drainage
  • La plantation d’arbres, d’arbustes et de vivaces ;
  • Le gazonnement et l’ensemencement
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Ça me donne toujours le sourire de voir ce genre d’aménagement. Faisons revivre nos cours d’eau !

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Selon la carte de l’Université de Montréal, il ne semble pas y avoir eu de cours d’eau à cet endroit précis

image

En effet, s’il s’agit de rivière sèche, c’est que ce n’est pas du daylighting d’une ancienne rivière et ce ne serait qu’une coïncidence qu’un ancien ruisseau y ait coulé.

Cependant, toute initiative qui permet la création d’un cours d’eau, même temporaire, est à mon avis une excellente manière de rapporter des ruisseaux dans la vie des citoyens. Ça me parait inconcevable de ne pas avoir accès à un ruisseau ou une rivière à moins de sortir de l’ile ou de savoir où aller marcher.

Bien entendu, j’aimerais voir plus de projets pour faire ressortir des anciens ruisseaux ou encore pour mettre en valeur ceux qui coulent encore à la surface, qui sont terriblement méconnus. Même pour les amoureux de Montréal que sont les membres ici, je suis certain que la majorité ne sait pas où trouver un ruisseau dans Outremont, par exemple.

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Il y a une images avec les plans de l’appel d’offres (713040)

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Un grand pas vers la protection du boisé Steinberg dans l’est de Montréal

La Ville de Montréal et Hydro-Québec annonceront lundi la conclusion d’une entente pour se transférer un terrain.

Le boisé Steinberg est situé dans l’arrondissement de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve.

Photo : Radio-Canada

Thomas Gerbet (accéder à la page de l’auteur)

Thomas Gerbet

Thomas Gerbet

Publié à 4 h 02

Bonne nouvelle pour les citoyens qui se battent depuis des années pour protéger le boisé Steinberg, situé en plein milieu d’un quartier industriel. Radio-Canada a appris qu’Hydro-Québec va vendre à la Ville de Montréal la partie du boisé qu’elle possède.

Selon nos sources, la société d’État a acheté un terrain industriel à proximité, au nord de la rue Hochelaga, pour y installer un poste de transformation, plutôt que de réaliser ce projet dans l’espace naturel.

Les transactions pour les terrains représenteraient plusieurs dizaines de millions de dollars. Les détails seront dévoilés lundi.

La Ville de Montréal n’a pas voulu donner d’information avant son annonce et Hydro-Québec s’en est tenue à confirmer par courriel que son achat de terrain est un projet de poste pour répondre à la croissance de la demande [d’électricité] dans l’est de la ville.

Anaïs Houde, une résidente du quartier, se réjouit de cette très bonne nouvelle. Elle rêve d’un parc-nature protégé dans ce boisé qui lui offre un ressourcement incroyable. On aime s’y promener avec notre chien, avec les enfants, on fait des pique-niques…, ajoute-t-elle.

Il y a quelques années, un projet de bretelle d’autoroute menaçait le boisé, mais l’idée a été abandonnée en 2020. Le gouvernement du Québec a toutefois dans sa liste de projets prioritaires le prolongement du boulevard de l’Assomption pour assurer une meilleure fluidité des camions qui entrent au port de Montréal, ce qui viendrait gruger la partie est du boisé.

Le boisé Steinberg s’était retrouvé au cœur de l’actualité en 2021, quand un camp de sans-abris y avait été démantelé.

Thomas Gerbet (accéder à la page de l’auteur)

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Le communiqué officiel de la Ville

La Ville de Montréal et Hydro-Québec s’unissent pour la préservation du boisé Steinberg et la construction du nouveau poste Hochelaga

24 octobre 2022

Montréal, le 24 octobre 2022 - La Ville de Montréal et Hydro-Québec s’unissent pour l’achat d’un terrain situé au nord de la rue Hochelaga, où sera aménagé un nouveau poste de transformation électrique, et annoncent que la Ville rachètera un lot du boisé Steinberg appartenant à Hydro-Québec afin d’en assurer la protection. Ainsi, la Ville préserve la partie du boisé Steinberg située au sud de la rue Hochelaga, à l’est de l’antenne ferroviaire du CN, à l’ouest du bâtiment nommé le 5 600 Hochelaga, ainsi qu’au nord du terrain de Ray-Mont Logistiques et de la gare de triage du CN.

Grâce à une collaboration exemplaire avec Hydro-Québec et un investissement total d’un peu plus de 27 M$, la Ville de Montréal préserve un espace naturel du boisé Steinberg, emplacement qui était initialement ciblé pour le développement du nouveau poste électrique Hochelaga d’Hydro-Québec. Grâce à cette action concertée de la Ville et d’Hydro-Québec, le projet nécessaire du poste électrique ira de l’avant, et ce, dans le respect de l’environnement et de la volonté de la population.

« Cet espace vert préservé, ce qui était ardemment souhaité par la population riveraine, améliorera la qualité de vie du secteur en créant une zone de cohabitation harmonieuse entre le quartier résidentiel et les industries. C’est un investissement substantiel qui montre une fois de plus l’importance que notre administration accorde à l’Est de Montréal et à la protection de la nature en ville. En tant qu’hôte de la COP 15 sur la biodiversité, Montréal agit de manière exemplaire pour la protection de la biodiversité et agit de façon concrète », a déclaré la responsable de la transition écologique et de l’environnement au sein du comité exécutif, Marie-Andrée Mauger.

« Un manque de vision politique a longtemps affecté la planification du secteur Assomption Sud–Longue-Pointe. Plusieurs solutions ont été mises de l’avant par notre administration, soit de retirer la boucle autoroutière qui aurait été implantée dans le milieu humide plus au sud, protéger le boisé Vimont l’an dernier, et, aujourd’hui, protéger ce grand terrain boisé. Nous allons saisir toutes les occasions pour préserver la nature et l’accès public à des espaces de qualité pour les citoyennes et les citoyens », a indiqué le maire de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, Pierre Lessard-Blais.

« L’entente entre Hydro-Québec et la Ville de Montréal est une excellente nouvelle pour l’ensemble des citoyennes et des citoyens d’Assomption Sud–Longue-Pointe (ASLP). Il est primordial de pouvoir compter sur des partenaires engagés envers la qualité de vie de la population et le verdissement dans notre secteur. La population s’est fortement mobilisée et nous l’avons entendue. Nous allons continuer de poser des gestes forts pour diminuer les îlots de chaleur dans ASLP, en collaboration avec les différents acteurs du milieu », a confirmé la conseillère de ville dans Maisonneuve–Longue-Pointe et conseillère associée à la mairesse et réconciliation avec les peuples autochtones, Alia Hassan-Cournol.

Hydro-Québec sait s’adapter et être à l’écoute de ce qui est important pour les communautés. Dans le cas du poste Hochelaga, il y avait une solution possible d’un point de vue technique, économique, environnemental et préférable d’un point de vue social. C’est possible de le faire ici grâce à notre partenariat avec la Ville, et en s’engageant ensemble envers le développement durable », a souligné Julie Boucher, vice-présidente – Développement durable, relations avec les communautés et communications.

http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=5798,42657625&_dad=portal&_schema=PORTAL&id=34686

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Mise à jour de l’article de Radio-Canada

Hydro-Québec et Montréal confirment la préservation d’une partie du boisé Steinberg


Le boisé Steinberg est situé en pleine zone industrielle, dans l’arrondissement de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve.
Photo : François Plourde

Stéphane Bordeleau
Publié à 13 h 53

C’est grâce à l’acquisition du terrain situé directement au nord de la rue Hochelaga, pour la somme de 50 millions de dollars, qu’Hydro-Québec et la Ville de Montréal ont pu assurer la préservation d’une partie du boisé où un poste électrique devait être construit.

En conférence de presse lundi aux abords du boisé Steinberg, la vice-présidente Développement durable chez Hydro-Québec, Julie Boucher, a annoncé la conclusion d’une entente de principe avec le propriétaire du terrain situé au nord, tout juste de l’autre côté de la rue Hochelaga, pour y aménager le poste électrique qu’Hydro comptait auparavant installer sur le terrain du boisé Steinberg.

La conclusion de l’entente touchant l’achat de ce terrain à vocation industrielle avait été révélée samedi dernier par Radio-Canada. L’information a été confirmée cet avant-midi par la société d’État et la Ville de Montréal.

Bordée à l’ouest et au sud par des voies ferrées, au nord par la rue Hochelaga et à l’est par des locaux commerciaux, cette petite zone boisée située au cœur d’un secteur industriel a été l’objet d’une longue bataille menée par les citoyens du secteur qui réclamaient sa conservation.

Selon les termes de l’accord, le nouveau terrain sera acquis conjointement par Hydro-Québec et la Ville de Montréal au coût de 50 millions de dollars. Les frais d’achat seront partagés environ à 50 % par la Ville et la société d’État, a expliqué le maire de l’arrondissement Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, Pierre Lessard-Blais.

La Ville de Montréal deviendra en échange propriétaire d’une portion du nouveau terrain situé à l’angle de la rue Hochelaga et du boulevard de l’Assomption en prévision d’une éventuelle prolongation du boulevard de l’Assomption vers le sud. Les représentants de la Ville sur place n’ont donné aucun détail sur ce projet.

Le boisé Steinberg sera quant à lui cédé aux autorités municipales par Hydro-Québec à des fins de conservation pour environ 7 millions de dollars, a précisé le maire Blais, qui ajoute qu’aucun aménagement ne sera réalisé dans le boisé, qui sera conservé tel quel pour en préserver le fragile écosystème.

Pour Hydro-Québec, même s’il lui coûtera plus cher, le nouveau projet de poste de transformation au nord du boisé est un meilleur projet pour l’avenir du secteur et de la communauté.


Le boisé Steinberg est situé dans l’arrondissement Mercier-Hochelaga-Maisonneuve.
Photo : Radio-Canada

« C’est un coût supplémentaire pour Hydro-Québec, mais on estime que c’est un meilleur projet. Ça fait plus de sens pour la collectivité, c’est un meilleur projet pour l’environnement. »

— Une citation de Julie Boucher, vice‑présidente – développement durable, relations avec les communautés et communications chez Hydro-Québec

Rappelons que l’arrondissement Mercier-Hochelaga-Maisonneuve est le plus pauvre à Montréal en termes de couvert végétal.

Des espaces verts précieux

Selon Marie-Andrée Mauger, responsable de la transition écologique et de l’environnement au Comité exécutif de la Ville de Montréal, l’indice de canopée dans l’arrondissement est actuellement de 19 %, alors qu’il est estimé à 24 % dans l’ensemble de la Ville.

Selon Julie Boucher, Hydro-Québec a bon espoir de conclure la transaction d’ici le printemps prochain afin de finaliser les études techniques et environnementales nécessaires au dépôt d’une étude d’impact en 2024.

Des consultations publiques seront également tenues dans les prochains mois pour le projet de poste électrique. Si tout se déroule comme prévu, le nouveau poste électrique devrait entrer en service en 2028.

Pour Hydro-Québec, l’augmentation de la demande électrique dans l’est de Montréal rend « indispensable » la construction de ce nouveau poste de transformation.


La protection du boisé Steinberg a donné lieu à plusieurs manifestations citoyennes pour sa préservation.
Photo : Elisabeth Greene/Facebook

Ce n’est pas la première fois que l’avenir de ce boisé fait la manchette. Des résidents du secteur s’étaient opposés il y a quelques années à un projet de bretelle d’autoroute avant que l’idée soit abandonnée en 2020.

Le gouvernement du Québec a toutefois dans sa liste de projets prioritaires le prolongement du boulevard de l’Assomption pour assurer une meilleure fluidité des camions qui entrent au port de Montréal, ce qui viendrait gruger la partie est du boisé.

Le boisé Steinberg s’était aussi retrouvé au cœur de l’actualité en 2021, quand un camp de sans-abri y avait été démantelé.