Reportage au Téléjournal 18h
Du nouveau au parc Jean-Drapeau cet hiver
Photo: Parc Jean-Drapeau
Jules Couturier
5 décembre 2022 à 14h58 - Mis à jour 5 décembre 2022 à 15h31 2 minutes de lecture
Du plein air en hiver à deux pas de Montréal? C’est au parc Jean-Drapeau que ça se passe! Et c’est d’autant plus vrai cette année puisque plusieurs des activités hivernales qui animeront l’île Sainte-Hélène du 23 décembre 2022 au 5 mars 2023 ont été bonifiées.
Préparez vos patins! Afin de mettre en valeur les points de vue sur le Saint-Laurent, le sentier de patinage offrira cette année un tout nouveau parcours de près de 500 mètres accessible aux débutant.e.s comme aux plus aguerri.e.s. Gratuit et illuminé en soirée, le sentier réfrigéré sera aussi relié à une grande patinoire naturelle. Tous deux seront ouverts tous les jours de 10h à 23h, et des patins pourront être loués sur place.
Et il n’y a pas que le sentier de patinage qui a été bonifié. La boucle d’initiation au fatbike a elle aussi été retracée pour que l’on puisse mieux admirer le fleuve. Celles et ceux qui voudraient s’essayer au vélo d’hiver pourront ainsi louer des fatbikes pour découvrir ce sport d’hiver avant de se lancer sur les plus longs sentiers.
Autre nouveauté, le parc Jean-Drapeau organise cette saison un bioblitz hivernal, une activité au cours de laquelle naturalistes et grand public sont invités à recenser la faune et la flore locale dans le but d’effectuer un inventaire biologique rapide d’un coin du parc.
En plus de cela, la pente à glisser, les sentiers de ski de fond, de randonnée et de raquettes, ainsi que la paroi d’escalade, la Biosphère et le Campus de la transition écologique seront tous, encore une fois, accessibles cet hiver.
Tous les horaires et les détails concernant les différentes activités sont disponibles sur le site du parc Jean-Drapeau.
La Société du parc Jean-Drapeau maintient le cap sur son plan directeur
Jacques Nadeau Le Devoir
Véronique Doucet veut devancer la planification des projets de transformation du parc Jean-Drapeau, soit la reconstruction de la place des Nations, la réouverture du pavillon Hélène-de-Champlain, l’aménagement des jardins des canaux et la réalisation du plan de mobilité.
Jeanne Corriveau
8 mars 2023
Montréal
Montréal compte devancer le lancement des travaux des projets phares qui vont transformer le parc Jean-Drapeau dans les prochaines années. La directrice générale de la Société du parc Jean-Drapeau (SPJD), Véronique Doucet, dit vouloir peser sur l’accélérateur pour s’assurer de la réalisation du plan directeur dévoilé en 2021. Toutefois, plusieurs éléments demeurent à préciser, comme la vocation du pavillon Hélène-de-Champlain, la place accordée à la circulation automobile sur les deux îles et la participation financière des autres ordres de gouvernement dans ce plan estimé à près d’un milliard de dollars.
Arrivée en poste en avril 2022, Véronique Doucet sait qu’il lui faudra trouver un équilibre entre l’accessibilité du parc Jean-Drapeau au grand public et la vocation événementielle du site, qui accueille la Formule 1 et de grands spectacles.
Au printemps 2021, l’administration de Valérie Plante avait dévoilé le plan directeur du parc Jean-Drapeau, estimé alors à 970 millions de dollars. Son objectif : mettre en valeur le patrimoine naturel du site et rendre celui-ci plus accueillant pour les visiteurs sur un horizon de dix ans. Pour y parvenir, la Ville promettait d’augmenter la canopée de 30 %, de réaménager plusieurs secteurs du parc et de réduire de 80 % les surfaces de stationnement.
Employée par la Ville depuis 29 ans — ayant notamment occupé le poste de directrice du Service du développement économique —, Véronique Doucet doit maintenant mettre en oeuvre le plan directeur du parc.
En entrevue au Devoir, dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes, Mme Doucet indique maintenir le cap sur les objectifs du plan, mais dit souhaiter devancer la planification des quatre projets phares, soit la reconstruction de la place des Nations, la réouverture du pavillon Hélène-de-Champlain, l’aménagement des jardins des canaux et la réalisation du plan de mobilité, qui réduira la place de l’automobile sur les deux îles. « L’objectif pour les quatre projets phares, c’est qu’il y ait un passage jalon en 2024, que ce soit pour les plans et devis ou la réalisation de travaux », dit-elle.
Le mois dernier, le comité exécutif a d’ailleurs octroyé le contrat pour les plans et devis de la place des Nations, dont la facture est maintenant estimée à 75 millions. Les travaux devraient commencer en 2024 pour se terminer en 2026.
Fermé depuis 2009 et après plusieurs tentatives ratées pour le rénover, le pavillon Hélène-de-Champlain n’a toujours pas trouvé de nouvelle vocation. La SPJD y a déjà dépensé 16 millions de dollars, mais il reste encore beaucoup d’investissements à faire pour mettre le bâtiment patrimonial aux normes, admet Mme Doucet. Elle n’exclut cependant pas la possibilité qu’un restaurant s’y installe. « La question alimentaire sur les îles est un besoin. Actuellement, on n’a pas grand-chose. On pourrait dire presque rien », dit-elle. D’ici à ce qu’une vocation soit définie, la SPJD travaille à la planification des aménagements de la roseraie.
La SPJD veut aussi restaurer les jardins des canaux aménagés pour Expo 67 et dont certaines parties ont fait l’objet de travaux de remblaiement au fil des ans. Un contrat pour les plans et devis du projet devrait être octroyé l’an prochain.
Réduire la place de l’auto
La question de la circulation automobile et des stationnements, qui occupent 10 % de la superficie des îles, reste encore à préciser. Lors du dévoilement du plan directeur, la Ville disait souhaiter réduire de 80 % les surfaces de stationnement et limiter la circulation automobile dans le parc aux autobus, aux véhicules d’entretien et aux camions de livraison. Sauf que la réalité est plus complexe.
« Dans les paddocks, on peut recevoir jusqu’à 12 000 personnes. Alors de penser que tout le monde va arriver en autobus, ce n’est pas jouable. Ça nous prend des solutions alternatives », admet Véronique Doucet. Deux « pôles de mobilité » avec stationnements sont ainsi envisagés, un sur chaque île, indique-t-elle. « Ça va nous permettre d’éliminer tous les autres stationnements, y compris celui de La Ronde, le P8 en rive et Cap sur mer. » L’élimination du stationnement P8 permettra, à terme, l’aménagement d’une promenade fluviale.
Il faudra aussi repenser l’offre de transport par autobus et les aménagements pour les transports actifs et, surtout, inciter à se rendre au parc en métro. « Présentement, on a une heure de pointe dans les îles parce que c’est utilisé comme transit. On a neuf millions de visiteurs qui viennent par année, mais de ce nombre, seulement un peu plus d’un million passent par la station de métro. Il faut se rappeler qu’à l’Expo 67, il y a eu 50 millions de visiteurs et pas une auto. Donc, ça doit être possible. »
Équilibre délicat
Un des défis du parc Jean-Drapeau est de concilier la vocation d’espace vert accessible au grand public et les activités commerciales du parc. Contrairement au parc du Mont-Royal, le parc Jean-Drapeau compte de nombreux bâtiments (65) et des infrastructures majeures comme le circuit Gilles-Villeneuve et l’Espace 67, l’amphithéâtre en plein air inauguré en 2019. « Les organisateurs d’événements et de festivals veulent toujours plus de place, mais ils sont conscients qu’on est dans un virage et qu’ils doivent réduire leur empreinte », explique Mme Doucet.
« L’esprit du plan directeur, c’est de redonner les espaces à la population tout en gardant une vocation économique avec les festivals et le Grand Prix. Ce sont des événements qui ont des retombées économiques immenses et une portée internationale pour Montréal. On cherche l’équilibre à travers tout ça. »
Il reste que les ficelles du financement du plan directeur ne sont pas encore attachées. La Ville s’était initialement engagée pour 340 millions. Responsable des grands parcs au comité exécutif de la Ville, Caroline Bourgeois indique toutefois que la participation de la Ville grimpe maintenant à 600 millions, montant qui a été inscrit dans le Plan décennal d’immobilisations (PDI). « Ça démontre à quel point la Ville croit énormément au parc Jean-Drapeau, affirme-t-elle. On travaille avec les partenaires, au provincial et au fédéral, pour qu’ils puissent se joindre à la Ville pour ces investissements. Le privé pourrait aussi investir. C’est un défi collectif. »
Parc Jean-Drapeau Des trottinettes en libre-service l’été prochain
PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE
Berge de l’île Sainte-Hélène, qui fait partie du parc Jean-Drapeau
Les trottinettes électriques en libre-service, qui ont disparu des rues de Montréal après une seule saison, en 2019, seront de retour l’été prochain dans les allées du parc Jean-Drapeau, où l’on tente de réduire la circulation automobile.
Publié à 5h00
Le comité exécutif de la Ville de Montréal a adopté mercredi dernier, à huis clos, un règlement pour permettre l’implantation de ce service sur les îles Notre-Dame et Sainte-Hélène, avec un parc de 100 à 200 trottinettes, du 24 juin au 15 novembre 2023.
Parmi les six grandes priorités d’action définies par la Société du parc Jean-Drapeau (SPJD) dans son Plan directeur 2020-2030, adopté en 2021, figure celle « d’éliminer la circulation automobile du Parc et d’offrir une option de mobilité durable », rappellent les documents présentés au comité exécutif.
La SPJD émet également le souhait de “miser sur les expériences de mobilité pour découvrir le Parc”.
Extrait du document de la Société du parc Jean-Drapeau
Parmi les exigences imposées au futur exploitant du service, on retrouve l’obligation d’implanter un système GPS pour localiser chaque trottinette en temps réel, empêcher son verrouillage ailleurs que dans les zones prévues, en limiter la vitesse et empêcher l’accès à certaines zones.
Il devra aussi fournir un casque protecteur pour chaque usager.
Les trottinettes ne devront pas faire obstruction à la circulation, notamment des piétons et des personnes à mobilité réduite, précise-t-on également.
Échec à Montréal
Ces engins électriques ont été offerts en libre-service dans les rues de Montréal au cours de l’été 2019, mais l’expérience s’est soldée par un échec : à peine 20 % des trottinettes étaient stationnées dans les aires réservées. Elles se retrouvaient dans des endroits où elles nuisaient à la circulation, ce qui a incité l’administration municipale à les interdire après quelques mois.
Outre le stationnement problématique, leur cohabitation avec les piétons et les cyclistes a été difficile.
On a aussi constaté que beaucoup d’utilisateurs des trottinettes ne respectaient pas le Code de la sécurité routière en ne portant pas de casque : 324 constats d’infraction avaient été donnés par la police montréalaise.
Une porte-parole du parc Jean-Drapeau, Jessica Gaulin, a indiqué vendredi que la technologie de géolocalisation permettra à l’exploitant d’exploiter un système de gardiennage virtuel pour contrôler, en temps réel, chaque trottinette en fonction de sa position géographique et envoyer des messages instantanés à son utilisateur, ce qui devrait éviter les écueils rencontrés dans les rues de Montréal.
Le casque sera aussi obligatoire pour les usagers des trottinettes sur les îles, mais Mme Gaulin n’a pas précisé quelles seront les mesures d’hygiène mises en place pour ces casques partagés.
Moins de voitures
Actuellement, les voies de circulation automobile et les stationnements occupent 10 % de la superficie du parc Jean-Drapeau. Lors du dévoilement de son nouveau plan directeur, il y a deux ans, la Ville annonçait vouloir réduire de 80 % les espaces de stationnement, et permettre seulement aux autobus, aux véhicules d’entretien et aux camions de livraison de circuler dans les îles.
De nombreux stationnements doivent être remplacés par des espaces verts et des canaux fluviaux. On prévoyait concentrer l’offre de stationnement près du Casino de Montréal, de La Ronde et dans un nouvel édifice multifonctions à construire près du pont Jacques-Cartier.
Des espaces de stationnement doivent notamment disparaître au profit d’une promenade de 15 kilomètres longeant les berges.
Seigneur, j’ose espérer que le circuit est l’une des zones où les trottinettes ne pourront pas rouler, sinon c’est la catastrophe assurée…
Ca sent le fiasco oh my god…
- Le casque partagé (hygiène + risques de vol/pertes)
- Trottinettes qui se retrouvent sur l’île ou a Longueuil (métro + pont)
- Recklessness de plusieurs usagers comme on l’a vu il y a quelques années, en plus du je-m’en-foutisme lorsque vient le temps de les laisser
- Le manque d’ancrages
Et dire que Longueuil pense implanter un système similaire… eh boy
Je sais que c’est assez impopulaire comme opinion, mais j’ai bien aimé le service de trottinettes à Rome, où ça permettait une offre de mobilité vraiment intéressante dans ce contexte urbain.
Je pense que le parc Jean Drapeau est l’un des meilleurs endroits pour déployer ce genre de système, en raison des distances assez grandes qui séparent les lieux d’intérêts sur les iles et je pense également que les nuisances resteront minimes, en autant que le circuit soit interdit d’accès aux trottinettes.
Je pense que ces trottinettes vont restées assez anecdotiques comme les Segway qu’on peut?pouvait? louer au Parc Jean-Drapeau. En espérant que le parc aie un meilleur système pour le contrôle des trottinettes, pour pas qu’elles finissent dans le fleuve…
lol, j’ai failli faire le même commentaire en ce qui concerne les trottinettes dans le fleuve. On va probablement en retrouver aussi dans la section boisée de l’île et c’est presque certain que quelqu’un va essayer de sortir de l’île par le pont avec une de ces trottinette.
Il me semble qu’on pourrait commencer par avoir de plus grandes stations Bixi
Les stations ont toutes entre 19 et 22 points d’ancrage. Sur de la Commune, il y a des stations à 70 ou 80 points d’ancrage!
Désolé mais je ne suis pas tout a fait d’accord avec vous. Pour avoir habitée a Rome et non seulement visiter pendant les vacances, je peux vous assurer que le service de trottinette ne plaît a personne, a part ce qui l’utilise. Le manque de stationnement pour ces trottinettes, la dangerosité de conduite de plusieurs usagers, la non régulation de permis… C’est un cafouillage au quotidien.
Mais vous avez raison le Parc Jean Drapeau semble la meilleure place a MTL pour essayer cela. Au moins ici ça sera confiné, espérant, au Parc.