Parc du Mont-Royal - Discussion générale

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Le mont Royal amoché par la pandémie


PHOTO PHILIPPE BOIVIN, LA PRESSE | Les amis de la montagne au sommet Outremont du Mont-Royal, dimanche

Après deux ans de pause forcée, Les amis de la montagne ont renoué avec leurs traditionnelles corvées de nettoyage, une occasion pour eux de prendre le pouls d’un mont Royal touché par un fort achalandage pandémique.

29 mai 2022 | Publié à 22h51 | VINCENT LARIN | LA PRESSE

Dimanche, 9 h, la clairière du parc Tiohtià:ke Otsira’kéhne, aussi connu sous le nom de sommet Outremont, grouille de monde. Environ une centaine de bénévoles venus prêter main-forte aux Amis de la montagne se font distribuer gants, pinces de préhension et seaux.

Cette année, en plus bien sûr de ramasser les déchets omniprésents dans le parc comme chaque printemps, on souhaite étudier certains phénomènes qui touchent la montagne, certains naturels, d’autres un peu moins.

« On observe : est-ce qu’il y a des éléments de vandalisme, des arbres endommagés, la présence de la spongieuse [insecte ravageur qui dévore le feuillage des arbres] », énumère la directrice générale des Amis de la montagne, Hélène Panaïoti.

L’organisme tente aussi d’étudier un autre phénomène inquiétant, soit l’état des sous-bois du mont Royal.

Si vous vous promenez dans le parc, vous allez voir qu’il n’y a rien en dessous des arbres, aucune relève. Les arbres sont magnifiques, la forêt a l’air en santé, mais un biologiste va vous dire : “Il n’y a rien qui se passe.”

Hélène Panaïoti, directrice générale des Amis de la montagne

Une fois récoltées toutes ces données, elles seront remises à la Ville de Montréal sous la forme d’un rapport et de recommandations dans l’espoir qu’elle agisse pour prévenir la dégradation du parc.

En cause, « l’équilibre entre la présence humaine et les besoins de la nature », dit Hélène Panaïoti. Durant la pandémie, « tout le monde est venu dans le parc, et toutes sortes de nouveaux sentiers sauvages ont été créés, les points d’entrée dans le parc se sont multipliés, et là, on veut vraiment le documenter », ajoute-t-elle.

Épidémie de « sentiers sauvages »

Loin d’être banale, la multiplication de ces « sentiers sauvages » peut entraîner une dégradation précoce de la montagne, souligne le conseiller scientifique pour Les amis de la montagne depuis plus de 30 ans, Éric Richard.

« C’est surtout dans les secteurs escarpés, dans les zones où la pente est un petit peu plus grande. Chaque fois que quelqu’un prend un raccourci, ça crée facilement de l’érosion, de nouveaux sentiers », explique-t-il.

Des conséquences à long terme sont à craindre, ajoute le conseiller, surtout dans un environnement comme le mont Royal, où le couvert forestier est parfois mince et le sol rocheux affleure.

On peut aider la végétation à repousser, mais plus un sol est piétiné, compacté, moins c’est propice à la régénération de la forêt. Ça va demander qu’on mette plus d’efforts pour décompacter, planter, alors que si le milieu était en bonne santé, il se régénérerait de lui-même.

Éric Richard, conseiller scientifique aux Amis de la montagne

Évidemment, tous les secteurs de la montagne ne sont pas autant touchés. Moins fréquenté, le parc Tiohtià:ke Otsira’kéhne s’en tirerait plutôt bien, alors que le parc du Mont-Royal et plus précisément les alentours du belvédère Camillien-Houde sont plutôt amochés.

EN SAVOIR PLUS

  • 23 %

Augmentation du nombre de kilomètres de sentiers informels dans le parc du Mont-Royal de 2019 à 2020. Des 65 km de sentiers que compte le parc, 64 % seraient informels.

SOURCE : LES AMIS DE LA MONTAGNE

  • 750 hectares

Superficie du site patrimonial du Mont-Royal, dont 423 hectares (ha) sont constitués d’espaces verts et de milieux naturels. Ce nombre comprend une quinzaine de parcs, dont trois au sommet de la montagne : le parc du Mont-Royal (200 ha), le parc Tiohtià:ke Otsira’kéhne (23 ha) et le bois Summit (23 ha).

SOURCE : LES AMIS DE LA MONTAGNE

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Les sentiers officiels devraient peut-être avoir de meilleures balises aussi, pour qu’on sache si on est sur un vrai sentier ou non. Je suis certain que plusieurs personnes empruntent un chemin simplement parce qu’il a l’air travaillé, sans savoir qu’ils contribuent à endommager la forêt.

La ville devrait aussi travailler sur du mobilier ou des techniques plus esthétiques pour barrer certains chemins indésirables.

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Exact. C’est surtout difficile l’hiver!!!

Un récit numérique sur le site Web de Radio-Canada à propos du corrido écologique Darlington

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J’espère maintenant qu’ils vont refaire les autres en pierres, donc ceux de l’entrée sur Cedar (à côté de l’ancien Shriners)(, qui mène à Olmstead, les vieilles pierres croches ont fait leur temps et ce sentier n’est pas assez indiqué. De plus, les nouveaux escaliers rendraient l’endroit beaucoup plus sécuritaire et augmenteraient surement l’achalandage de ces sentiers.

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Souvenir d’une Saint-Jean, d’il y a 46 ans, près du Lac des Castors ! :tada: :martinique: (Je n’y étais pas,… car je n’étais pas encore né. :wink:)

image Archives de Montréal

Une très bonne fête de la Saint-Jean-Baptiste à toutes et à tous! Pour l’occasion, de belles photographies inédites des célébrations de juin 1976 sur le mont Royal, captées par le photographe Marc Degryse, dont nous avons récemment acquis les archives.

Pour consulter notre album de 30 photos : https://www.flickr.com/…/archi…/albums/72177720300004290

Pour prendre connaissance du contenu du fonds d’archives Marc Degryse (P176) dans notre catalogue : https://archivesdemontreal.ica-atom.org/fonds-marc…

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Au sujet du laisser-aller au cimetière Notre-Dame-des-Neiges

Le plus grand cimetière du Canada à la croisée des chemins

Zacharie Goudreault
20 juillet 2022

Suspension d’un leader syndical, réduction du personnel et situation financière précaire affectent durement l’entretien et le service à la clientèle du plus grand cimetière du Canada. Une situation qui entraîne une pluie de critiques de la part de proches des personnes inhumées, dont certains envisageraient même de mettre fin à la présence de leurs ancêtres sur ce site, a appris Le Devoir.

La tension a monté d’un cran mardi entre l’employeur et les employés de bureau du cimetière Notre-Dame-des-Neiges, au pied du mont Royal, qui ont tenu une journée de grève pour dénoncer la suspension pour cinq jours du président de leur syndicat, Éric Dufault. Ce dernier aurait été suspendu pour son « insubordination », mais le syndicat voit plutôt là une réplique dans le contexte d’un conflit de travail qui s’étire depuis cinq ans et gravite autour des salaires offerts aux employés.

« En gros, c’est un coup de marteau après une situation qui aurait tout simplement dû entraîner une rencontre du patron avec l’employé », relève M. Dufault en entrevue au Devoir. Autour de lui, des travailleurs syndiqués manifestaient bruyamment à l’entrée du cimetière, mardi.

Plusieurs petits drapeaux soulignant la courte grève de ce syndicat ont d’ailleurs été apposés aux différentes entrées de cet immense cimetière au grand dénivelé. Ses membres reprendront leurs activités ce mercredi, mais les problèmes de fond, eux, persistent. Le nombre d’employés de bureau a chuté de 23 à 18 depuis 2020, tandis que l’on compte aujourd’hui 93 employés contre 125 il y a deux ans pour assurer l’entretien de ce site de plus de 139 hectares.

Il en résulte des clients déçus de l’entretien des tombes de leurs proches inhumés et des plaintes qui ne peuvent être prises en compte rapidement, faute d’une main-d’oeuvre suffisante, relève M. Dufault. « On est surchargé, ça ne fournit pas », relève le leader syndical.

Dégradation

Lors du passage du Devoir mardi après-midi, des employés de longue date du site ont confié n’avoir jamais vu ce cimetière dans un aussi mauvais état. Des herbes hautes et des plantes dépassent plusieurs tombes, dont les noms gravés se retrouvent cachés, tandis que les terriers de marmottes se multiplient partout sur le site, plongeant de nombreux proches des défunts dans le désarroi.

« Je ne veux même plus aller au cimetière, parce que ça me désole tellement », confie Karine Payton, dont la mère a été enterrée dans ce cimetière il y a une dizaine d’années. La dernière fois qu’elle s’est rendue sur ce site, raconte-t-elle, elle ne reconnaissait même plus la tombe de sa mère, cachée par la verdure. Elle constate d’ailleurs que l’entretien de ce cimetière, qu’elle trouvait jadis « beau », n’a cessé de se détériorer au fil du temps, en particulier cette année.

« C’est dégradant », ajoute Mme Payton, dont la soeur a confié en entrevue avoir tenté en vain dans les derniers mois que ses plaintes soient entendues par l’administration du cimetière. Une autre dame, rencontrée dans les allées mardi après-midi, a fondu en larmes lorsque nous l’avons questionnée sur le mauvais entretien des lieux, qu’elle a qualifié de « manque de respect » pour les proches des personnes décédées.

« Honnêtement, c’est pathétique. J’ai été choqué, comme citoyen », lance pour sa part le conseiller indépendant dans Ville-Marie, Serge Sasseville, dont tous les proches décédés ont été inhumés dans ce cimetière, où la famille compte un lot depuis 1914. C’est lorsqu’il a voulu rendre hommage plus tôt ce mois-ci à son conjoint décédé en 2018 qu’il a constaté le mauvais entretien « du plus grand cimetière de Montréal » .

« Cette année, j’ai constaté que je n’ai jamais vu le cimetière dans cet état-là », relève l’élu, qui compte soulever cette problématique à la mi-septembre pendant la prochaine rencontre de la Table de concertation du mont Royal, dont il est membre.

Dans ce contexte, les employés de bureau du cimetière reçoivent un nombre croissant d’appels de personnes qui désirent déplacer le corps de leurs proches dans un autre cimetière pour vendre ensuite leur lot au cimetière Notre-Dame-des-Neiges dans un processus de « rétrocession », a appris Le Devoir. « Le volume d’appels est beaucoup plus présent » concernant de telles demandes, affirme M. Dufault. « C’est comptabilisé. » Une information que le cimetière n’a pas été en mesure de valider mardi.

« La situation financière ne s’améliorera jamais avec l’abandon de la clientèle et du cimetière », renchérit le leader syndical, qui fait état d’un « cercle vicieux » dans lequel est plongé ce cimetière, qui a ouvert ses portes en 1854.

« Plan vert » qui laisse perplexe

Tandis que les critiques s’accumulent sur les réseaux sociaux et la boîte vocale des employés du bureau du cimetière, ce dernier fait valoir qu’il ne fait qu’appliquer le « plan vert » qu’il a mis en place dans une optique de développement durable en 2021. Celui-ci prévoit notamment de remplacer graduellement les pelouses du site par « un pré de plantes indigènes ».

« Forcément, il y a moins de pelouses qui sont tondues qu’auparavant. On laisse pousser la végétation davantage », fait valoir le porte-parole du cimetière, Daniel Granger, qui estime « qu’il y a une éducation à faire auprès des personnes » concernant cette démarche écologique.

Des employés syndiqués répliquent toutefois que ce « plan vert » sert plutôt de prétexte pour réduire le nombre d’employés destinés à l’entretien dans un contexte où ce cimetière a enregistré des pertes totalisant près de 103 millions de dollars entre 2008 et 2019, soit environ 8,6 millions par année. « Le plan vert, c’est de la frime », lance ainsi Éric Dufault.

Joint par Le Devoir, le président de l’Association des cimetières chrétiens du Québec, François Chapdelaine, souligne que nombre de cimetières dans la province se trouvent à devoir faire face à « une sensibilité écologique plus forte » tout en répondant aux attentes de leurs clients. « Ce n’est pas toujours facile », souligne-t-il. Quant aux défis financiers, ceux-ci peuvent entraîner une réduction des heures d’ouverture, voire une diminution de l’entretien des lieux dans certains cimetières, relève-t-il, mais rares sont ceux qui sont menacés de fermeture. « On a un devoir de pérennité. »


Réponse de la direction à cet article

Le plan vert du cimetière Notre-Dame-des-Neiges est vrai et il fonctionne


Photo: Zacharie Goudreault - Le Devoir
«Nous avons entrepris depuis 2020 le plus important virage vert de l’histoire du cimetière Notre-Dame-des-Neiges afin de réduire notre empreinte écologique et de contribuer à la biodiversité sur le mont Royal, tout en assurant le respect, la valorisation et le développement des milieux naturels», écrit l’auteur.

Jean-Charles Boily
L’auteur est le chef de la direction de la fabrique de la paroisse Notre-Dame de Montréal.
21 juillet 2022
IDÉES

Dans un article publié le 20 juillet dans Le Devoir, il est laissé supposer que le Plan vert du cimetière Notre-Dame-des-Neiges est de la « frime ». Après près de trois ans de travail et d’investissement, une mise au point s’impose, à notre avis.

Nous avons entrepris depuis 2020 le plus important virage vert de l’histoire du cimetière Notre-Dame-des-Neiges afin de réduire notre empreinte écologique et de contribuer à la biodiversité sur le mont Royal, tout en assurant le respect, la valorisation et le développement des milieux naturels. La réduction, la récupération, le recyclage et la réutilisation sont au coeur de notre réflexion écologique, nourrie par la volonté d’innover afin de mieux répondre aux besoins actuels et à venir de notre clientèle, des visiteurs et des partenaires de la communauté.

Éliminer le gaspillage de l’eau. Le Cimetière a d’abord mis un terme, en 2020, à l’exploitation de son réseau vétuste d’alimentation en eau, dont les bris fréquents et les fuites entraînaient un gaspillage énorme d’eau chaque année. Nous avons installé sur le site 22 réservoirs d’eau, qui recueillent notamment l’eau de pluie, afin de répondre aux besoins des visiteurs qui ajoutent aux terrains de leurs proches des plantes saisonnières, qui, idéalement, pourraient graduellement devenir des vivaces.

Initiatives vertes et appui de nos clients. Nous avons aussi proposé la conversion d’une grande surface gazonnée (93 000 m2) en un espace accueillant des plantes indigènes vivaces et la création de zones d’inhumation écologique permettant aux personnes qui choisissent la crémation de remplacer l’installation d’un monument par la plantation d’un arbre d’une essence indigène de qualité. Ces deux projets ont suscité l’intérêt et l’appui des experts en développement durable. Nous avons consulté plus de 4000 clients à leur sujet en mars 2021, ainsi que sur la possibilité de responsabiliser les visiteurs quant à la récupération de leurs déchets afin de réduire le volume de matières résiduelles abandonnées sur le site chaque semaine. Ces changements ont été appuyés par plus de 80 % de nos clients.

Le Boisé du souvenir, un franc succès. Nous avons annoncé la création du Boisé du souvenir afin de répondre aux clients souhaitant poser, à l’occasion de leur décès, un geste écologique en retournant leurs cendres entièrement et rapidement à la nature à travers un arbre magnifique qui grandira au cours des prochaines générations, dans un site exceptionnel et protégé sur les flancs du mont Royal, pour le meilleur souvenir de leurs proches et le plaisir des visiteurs et visiteuses. À la fin décembre 2021, la centaine d’arbres prévus dans la phase 1 avaient été réservés, et plus d’une trentaine sont déjà en croissance. La phase 2, commencée au printemps 2022, a déjà permis la réservation de plus d’une quarantaine de nouveaux arbres.

Nouveaux espaces de restauration écologiques. À l’été 2021, le Cimetière et l’Université de Montréal ont entrepris de créer des zones de restauration écologique pour rehausser la qualité des habitats et la biodiversité sur le mont Royal. Dans chaque zone, la pelouse a été retirée et remplacée par l’ensemencement d’un mélange d’espèces indigènes choisies à partir de renseignements fournis par les services spécialisés de la Ville de Montréal. Les résultats de ce projet permettront de bien documenter les prochaines transformations des terrains du cimetière. L’Union des artistes et la Fondation des artistes ont d’ailleurs accepté de participer à la transformation de leurs terrains respectifs en espaces qui seront bientôt couverts de plantes et fleurs indigènes vivaces.

Notre plan vert n’est pas terminé, et nous avons encore beaucoup de travail à faire. Mais les mesures que nous avons mises en oeuvre ont notamment permis de réduire, de 2020 à 2021, notre consommation d’essence de 14 000 litres, de 22 600 litres de diesel, de 245 tonnes de sel, de 134 tonnes de gravier. Nous avons aussi planté 305 nouveaux arbres hors du Boisé du souvenir. De nombreuses familles qui conservaient les cendres d’un proche ou des parents endeuillés d’un enfant ont choisi de prolonger par un arbre le souvenir de l’être aimé.

Le Cimetière est un OBNL qui a enregistré de lourdes pertes durant plusieurs années, notamment parce que les coûts associés à la main-d’oeuvre représentent environ 80 % de ses charges d’exploitation. Nos plus de 90 employés des opérations reçoivent, en temps régulier, un salaire de plus de 30 $ l’heure, plus 50 % en avantages sociaux, pour un horaire de travail hebdomadaire de 37,5 heures, réparties sur quatre jours par semaine. Ils et elles assurent les travaux d’entretien des terrains, des arbres, des chemins et des bâtiments. L’entretien du cimetière demeure une priorité, et une bonne partie de nos employés des opérations sont affectés à ces tâches. Nous traitons avec diligence toutes les demandes adressées à notre service à la clientèle. Nous souhaitons conclure une entente qui nous permettra d’assurer l’équilibre budgétaire et la pérennité de notre institution.

Nous servons chaque année environ 4000 familles endeuillées qui choisissent notre cimetière comme lieu de dernier repos. Nous souhaitons que ce lieu de repos et de recueillement s’embellisse, devienne moins bruyant, moins polluant, et contribue à la biodiversité du mont Royal pour l’avenir de notre planète.

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Très content de constater l’avancement des travaux de l’intersection Côte-des-Neiges/Remembrance!

Les plans présentés correspondent à ce que j’espérais depuis longtemps (dans mes rêves il y aurait eu une passerelle entre le chemin de ceinture et un nouveau chemin vers le boisé Summit, mais bon!). La traversée de Remembrance demeurera l’un des principaux obstacles restants du chemin de ceinture, mais ce réaménagement viendra quasiment compléter cette boucle continue de 10km!

C’est dommage toutefois que le cimetière Mont-Royal ait refusé le passage du chemin de ceinture sur sa portion nord directement à l’ouest de l’entrée principale. Il aurait été tellement facile d’aménager un sentier forestier qui serait passé entre les maisons du boulevard Mont-Royal et le terrain présentement occupé par les services d’entretien. En clôturant le tout on aurait pu éviter un accès au cimetière en dehors des heures d’ouverture, et la seule portion du chemin de ceinture qui aurait toujours dû passer sur le trottoir du boulevard Mont-Royal serait en bordure du cimetière Shaar Hashomayim directement à l’est de l’entrée du cimetière Mont-Royal. La situation actuelle crée une brisure dans le chemin de ceinture (malgré le trafic automobile modeste du secteur). Une occasion manquée, mais j’espère (naïvement) que la quasi-complétion du chemin de ceinture créera un momentum pour rouvrir cette discussion…

Sinon, il reste encore et toujours la passerelle projetée au-dessus de Camillien-Houde pour relier le chemin Olmsted au chemin aménagé dans le boisé d’Outremont. Initialement prévue pour 2017… je n’ai plus vu la moindre mention de ce projet depuis environ 2014, donc on peut presumer qu’il est tombé aux oubliettes comme bien d’autres… La topographie des lieux s’y prêterait pourtant à merveille (et rend d’autant déficiente l’absence de connexion actuelle). Les deux chemins de part et d’autre présentent des courbes prononcées qui surplombent le chemin Camillien-Houde à environ la même hauteur. Ça ferait même un clin d’oeil historique à la passerelle qui surplombait autrefois le tramway à cet endroit. Et avec un aménagement intéressant on pourrait en faire une signature visuelle forte pour cette entrée du Mont-Royal. Et bien sûr, on viendrait compléter le chemin de ceinture en finalisant cette boucle multi usage de 10km pratiquement complètement ségréguée de la circulation automobile. Ce serait un circuit exceptionnel pour les piétons, les coureurs (et même pour moi et d’autres en ski de fond l’hiver!).

Maintenant que CdN/Remembrance est en cours de réaménagement, il ne reste plus que l’intersection problématique de l’Avenue du Parc/Mont-Royal/Côte-Sainte-Catherine à réaménager. Suite à la mort tragique d’un cycliste l’année dernière, il avait été annoncé que cette intersection allait faire l’objet d’un réaménagement, mais depuis c’est le silence radio. Est-ce que quelqu’un a eu vent d’une quelconque nouvelle?

Je me mets déjà à rêver qu’ils incluent la passerelle au-dessus de Camillien-Houde dans ce projet de réaménagement… Je ne sais pas si c’est réaliste au niveau de la sacro-sainte fluidité automobile, mais j’aimerais qu’ils retirent complètement les voies de circulation du chemin de la Côte-Sainte-Catherine entre l’avenue Mont-Royal et l’avenue du Parc (l’hypoténuse du triangle qui sépare le parc de l’Amérique Latine où il y a une aire d’attente pour autobus du reste du parc du Mont-Royal où on retrouve les glissades l’hiver).

On pourrait ainsi en profiter pour agrandir le parc du Mont-Royal (avec au plus une petite boucle de retournement pour les autobus, si nécessaire) et la circulation serait rédigée vers l’avenue Mont-Royal et ensuite sur l’avenue du Parc (plutôt que l’accès direct à l’avenue du Parc actuellement). Je n’ai pas de modélisation du trafic engendré à offrir, mais il me semble qu’on a réalisé des réaménagements assez ambitieux sans que ce soit la catastrophe prophétisée. On peut aussi penser à Time Square à NYC qui bloque aussi l’hypoténuse du triangle (et qui était autrement plus ambitieux).

Tant qu’à réaménager ce secteur, il serait grand temps qu’ils complètent la piste cyclable sur Côte-Sainte-Catherine (qui est actuellement déviée sur Villeneuve). Ils pourraient finalement créer une piste cyclable dédiée dans le parc Jeanne-Mance le long de l’avenue du Parc entre l’avenue du Mont-Royal et la fin de la piste Rachel, surtout que cette piste dédiée existe déjà au sud de Rachel! La situation actuelle avec le chemin asphalté emprunté par de nombreux piétons est tout sauf sécuritaire. On pourrait donc compléter ce lien cyclable névralgique entre la piste Côte-Sainte-Catherine, la piste longeant l’avenue du Parc via le parc Jeanne-Mance, et la piste sur Rachel. Il ne resterait alors plus qu’à implanter un axe de REV nord-sud sur Saint-Laurent (vs l’avenue du Parc, mais l’emprise y est limitée et j’y vois un axe de transport en commun de type tramway ou SRB plus structurant que sur Saint-Laurent).

En espérant qu’ils n’attendent pas cet hypothétique réaménagement pour donner un peu d’amour au parc Jeanne-Mance; les cratères dans les sentiers asphaltés sont abominables, l’entrée via Marie-Anne est super dangereuse l’hiver (j’y ai vu deux ambulances l’hiver dernier suite à des chutes de passants), l’entrée au coin Esplanade/Mont-Royal à des airs de lac aux Castors à la moindre averse, et j’en passe…

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Pourquoi y a-t-il une croix sur le mont Royal? Et pourquoi les mères mohawks n’en veulent plus?

Zoé Arcand

29 juillet 2022 à 7h00 6 minutes de lecture

Lors d’une conférence de presse donnée au pied du mont Royal le 27 juillet dernier, le groupe Kanien’kehá:ka kahnistensera, les mères mohawks, a rejeté les excuses du pape tout en exigeant la reconnaissance des terres non cédées. La croix trônant au sommet de la montagne n’a pas échappé aux exigences du groupe, qui souhaite qu’elle soit retirée.

La présence de l’Église catholique est impossible à éviter en ces territoires non cédés que constituent Montréal, ou Tio’tia:ke, critiquait Kwetiio, une des mères mohawks, lors de cette conférence de presse.

Je voudrais que cette croix soit enlevée. Si vous regardez tout autour de vous […], il y a une croix partout, il y a un symbole de ce pouvoir qui nous envahit. C’est cruel.

Kwetiio

De Chomedey de Maisonneuve à la Ville de Montréal

La croix du mont Royal «a été érigée par la Société Saint-Jean-Baptiste (SSJB) de Montréal en 1924», a expliqué à Métro la présidente actuelle de la SSJB, Marie-Anne Alepin. Le but était de souligner «la promesse de Paul Chomedey de Maisonneuve de planter une croix au sommet du mont Royal, si le fort de Ville-Marie, menacé par une inondation, était épargné», explique-t-elle.

La croix du mont Royal est devenue au fil du temps un symbole culturel de Montréal. C’est une manifestation monumentale de notre histoire.

La présidente de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, Marie-Anne Alepin.

Aux yeux de Kahentinetha Horn, une mère mohawk avec qui Métro s’est entretenu au téléphone, cette croix représente plutôt «la profanation et le génocide de notre peuple. C’est un symbole d’oppression, voilà pourquoi elle est là».

Le fait que ce symbole de l’Église catholique et du clergé soit toujours présent représente la volonté persistante «d’anéantir» les peuples autochtones, affirme Kahentinetha Horn. «Tout le monde sait de quelle manière ça nous affecte. Ça nous fait sentir impuissant et personne ne nous a jamais écoutées, n’a jamais écouté comment nous nous sentons. Nous sommes complètement ignorées», exprime-t-elle.

Cette croix, là-haut, nous garde en silence. Le génocide peut continuer.

Kahentinetha Horn, une mère mohawk

Les mères mohawks exigent donc que la croix soit démontée.

Du côté de la Ville de Montréal, actuelle propriétaire de la croix, la réponse est claire: «la Ville, tout en poursuivant le processus de réconciliation avec les peuples autochtones, prévoit que la croix demeurera au sommet du mont Royal», fait-on savoir par courriel. La Ville rappelle, à l’instar de la SSJB, que la croix est «un emblème historique majeur de Montréal rappelant des événements historiques précis, et qu’elle est un symbole représentatif de la population canadienne-française».

Tôt le 29 juillet, les mères mohawks ont publié un communiqué de presse dans lequel elles exigent que «le pape quitte [leur] terre et emporte avec lui la croix et tous les symboles de [son] atrocité». Elles rappellent également que «les peuples autochtones voient [ce symbole] comme le peuple juif voit la croix gammée». Dans le même communiqué de presse, elles demandent que «les tombes présumées» ne soient pas rasées sur le site de l’hôpital Royal Victoria.

En 2008, une assemblée s’est tenue au sommet du mont Royal au cours de laquelle des actions de réconciliation ont été discutées. «À l’issue de cette rencontre-là, des actions de réconciliation sur le site de la croix du mont Royal ont été proposées», explique Marie-Anne Alepin, de la SSJB. Ces recommandations étaient de planter un grand pin blanc à côté de la croix et de créer une maison de la culture autochtone du Québec.

Cette assemblée s’était déroulée en présence du conseil traditionnel Kanyen’kehà:ka (mohawk), ainsi que d’un représentant Anishinaabe du parc de La Vérendrye. Était également présente la lauréate du prix Nobel de la paix de 1992, Rigoberta Menchú. La SSJB assure être en faveur de ces recommandations.

La Ville de Montréal s’avoue tout de même «sensible aux différentes préoccupations des peuples autochtones». C’est pourquoi, dit la Ville, la mairesse a dévoilé en novembre 2020, «en compagnie de partenaires autochtones», la Stratégie de réconciliation avec les peuples autochtones de la Ville de Montréal 2020-2025. Cette stratégie «est le fruit d’une consultation menée sur deux ans auprès d’une trentaine d’organisations autochtones» dit la Ville.

À qui appartient le Mont-Royal?

Pour Kahentinetha Horn, quand son peuple voit ce symbole de l’Église «sur l’un des plus grands lieux que nous avions pour communiquer avec tous nos peuples vivant sur l’île de la Tortue [l’Amérique du Nord], c’est quelque chose de très difficile».

La question de savoir à quel peuple autochtone appartient Tio’tia:ke (Montréal) n’est pourtant pas si simple, explique Eric Pouliot-Thisdale, un chercheur au Département d’histoire et de démographie de l’Université de Montréal. Il a également été archiviste et chercheur pour des conseils de bande «en matière légale et historique» et est lui-même Mohawk et Innu.

«Le lac Ontario, New York et [Montréal], formaient un genre de triangle délimitant le territoire mohawk. [Montréal] était comme la pointe nord-est du secteur où les Mohawks installaient des campements occasionnels», raconte-t-il. Le chercheur qualifie l’occupation de Montréal par les Mohawks, ces campements «qui duraient de dix à vingt ans, qui déménageaient tout le temps pour que le sol ne soit pas surexploité» comme du «semi-sédentarisme».

Eric Pouliot-Thisdale confirme que le mont Royal était un lieu de rencontres, «parce qu’évidemment, il y avait des Algonquins au nord de l’île. Il y avait donc évidemment des rencontres occasionnelles d’Algonquins et de Mohawks sur l’île de Montréal». Toutefois, quand vient le temps de savoir comment les relations et les échanges entre les peuples se déroulaient et qui occupait la montagne, «c’est très spéculatif», insiste-t-il.

«La présence autochtone sur l’île n’était donc pas particulièrement stable», conclut-il.

Pour le chercheur, peu importe à quelle nation appartient le mont Royal, la croix devrait tout de même être démontée. «Si on a retiré la croix de toutes les institutions au nom de la laïcité, et tous ces trucs-là, alors ce serait la moindre des choses, vraiment.» À l’instar des mères mohawks, il perçoit ce symbole religieux «comme un affront».

C’était un lieu de rencontre, mais là, ce qui prime quand on regarde le mont Royal, c’est la croix. C’est un symbole de supériorité, encore.

Eric Pouliot-Thisdale, chercheur au Département d’histoire et de démographie de l’Université de Montréal.
Pourquoi y a-t-il une croix sur le mont Royal? Et pourquoi les mères mohawks n’en veulent plus?

''Le 24 décembre 1642
À Ville-Marie, une pluie torrentielle fait monter les eaux du fleuve qui sort de son lit et menace la sécurité des colons.
La crue des eaux passe près d’inonder les installations de la pointe.
Maisonneuve promet de se rendre au sommet du Mont Royal en portant une croix sur ses épaules si les eaux se retirent sans aucun dommage sérieux, ce qui survient effectivement.
Le 6 janvier 1643
Érection d’une croix sur le mont Royal par Maisonneuve.
Cet acte symbolique a pour but de rendre grâce à Dieu d’avoir préservé Ville-Marie (Montréal) de l’inondation.
La croix qui contient de précieuses reliques fera alors l’objet de pieux pèlerinages.
L’endroit est situé sur un terrain qui deviendra le site de la Mission de la Montagne, le Fort de la Montagne, puis le Grand Séminaire de Montréal, (juste au-dessus de l’actuelle intersection des avenues Dr Penfield et Côte-des-Neiges).
En 1925, la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal fera revivre ce souvenir en érigeant au sommet du mont Royal, grâce à une souscription populaire, une croix haute d’une trentaine de mètres qui rappellera aux Montréalais le geste de Maisonneuve. ‘’

Cette histoire ne peut pas être effacée sans faire disparaître la ville.
On l’a célébré dignement, et ce monument mérite sa place autant que n’importe quel totem ou autres symboles.
Cette demande n’est ni plus ni moins qu’un outrage au Québec.

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Détruire l’héritage historique, architectural et culturel jusque parce que ça nous rend inconfortable c’est vraiment scandaleux et un affront à l’intelligence et la grandeur de l’humanité.

Désolé du parallèle nécessairement trop exagéré, mais ma première pensée fut le souvenir du dynamitage des vestiges de Palmyre par l’État islamique.

Où ça nous mène ce genre de raisonnement? Est-ce que les Québécois francophones devraient réclamer qu’on rase Westmount et le Golden Square Mile en souvenir de deux siècles de colonisation/domination économique?

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Pas de soucis, Jean-Drapeau s’est déjà chargé de raser l’essentiel du Golden Square Miles! Il ne reste qu’environ 17% des bâtiments historiques (principalement intégrés au campus McGill).

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Drapeau n’a rien à voir avec la disparition des résidences cossues du Square Mile.
Seuls les riches propriétaires qui les ont abandonnées au début du XXe siècle pour fuir la ville grandissante. Plus les années passaient et plus les belles vieilles résidences dépérissaient, mais la valeur du terrain devenait de plus en plus intéressante pour le propriétaire qui, plus tard déménagé à Toronto se foutait bien que la baraque soit démolie, tant que la vente rapportait gros !

Pas dans le parc, mais pourrait l’être. Un article dans Le Devoir
Quel avenir pour la «piscine cachée» du mont Royal? | Le Devoir

Quel avenir pour la «piscine cachée» du mont Royal?

Zacharie Goudreault - Il y a 9 h

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, avait promis en 2017 de donner une seconde vie à la piscine Henry William Morgan, qui a longtemps servi de havre de fraîcheur à plusieurs Montréalais. L’avenir de cette infrastructure, qui se trouve au milieu du réaménagement « complexe » du site de l’ancien hôpital Royal Victoria, demeure toutefois incertain.

Il faut savoir où regarder pour dénicher la piscine Henry William Morgan, près de l’hôpital Victoria. L’endroit était autrefois un havre de fraîcheur apprécié.
© Valérian Mazataud Le DevoirIl faut savoir où regarder pour dénicher la piscine Henry William Morgan, près de l’hôpital Victoria. L’endroit était autrefois un havre de fraîcheur apprécié.

Située au pied du mont Royal et près du centre-ville, la piscine Henry William Morgan a longtemps été un des secrets les mieux gardés à Montréal. M. Morgan avait offert celle-ci en don en 1961 au personnel de l’hôpital Royal Victoria, dont il présidait alors le conseil d’administration. La piscine avait ensuite été ouverte au grand public, ou du moins à ceux qui savaient où la trouver. Entourée par les immenses stationnements de l’hôpital Royal Victoria, un bâtiment patrimonial fondé en 1893, elle est cachée par la végétation environnante — d’où son surnom.

Aujourd’hui, cette piscine, qui a cessé ses activités en 2013, se trouve dans un piètre état. Les Montréalais sont toutefois nombreux à conserver des souvenirs heureux de l’époque où cette piscine était encore un îlot de fraîcheur. Ils étaient d’ailleurs près de 300, en date de samedi, à avoir signé une pétition en ligne pour réclamer la restauration de cette piscine « cachée », comme s’était engagée à le faire Valérie Plante en campagne électorale, il y a près de cinq ans.

« On y allait régulièrement avec nos enfants », s’est remémoré Vincent Van Dongen, un des signataires de cette pétition, en entretien au Devoir samedi. « C’est un endroit incroyablement bien situé. Il faisait frais. C’était parfait pour les familles, et il y avait beaucoup d’étudiants ici […] Dans le quartier, il n’y a pas d’équivalent », a-t-il relevé.

Dans un rapport publié en mai dernier sur la requalification de l’ancien site de l’hôpital Royal Victoria, l’Office de consultation publique de Montréal avait d’ailleurs dit constater « un vif intérêt » de plusieurs citoyens « en faveur d’une reconstruction de la piscine extérieure existante, avec des jeux d’eau pour enfants et adultes ». Ils ont d’ailleurs été nombreux à dénoncer le « manque flagrant » d’infrastructures de ce type dans le district voisin de Peter-McGill, au moment où l’on constate une « prolongation des épisodes de chaleur accablante ».

« C’était vraiment plaisant, parce qu’il y a beaucoup de verdure autour de la piscine, donc c’était vraiment bien pendant les jours chauds d’avoir un endroit frais comme ça », a raconté au Devoir Patricia Kearns, qui fréquentait cette piscine dans les années 1980.

Un projet « complexe »

Au cabinet de la mairesse Valérie Plante, on assure être conscient du désir de la population d’avoir une piscine sur ce site. Le réaménagement du secteur de l’ancien hôpital Royal Victoria prévoit d’ailleurs l’inclusion d’un usage « piscine », indique le rapport de consultation de l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM).

« Sachant que le besoin d’équipements collectifs de ce genre dans Peter-McGill est important, c’est certain que nous considérons cet élément dans notre réflexion sur l’avenir du site avec la [Société québécoise des infrastructures (SQI)] », qui est responsable de la requalification de ce site, que souhaite en partie développer l’Université McGill, indique Marikym Gaudreault, une des attachées de presse de Mme Plante. Cette piscine se trouve toutefois au coeur d’un projet d’envergure qui s’avère « complexe », rappelle-t-elle.

Un groupe appelé kanien’kehá:ka kahnistensera (mères mohawks) de Kahnawake a notamment affirmé pendant la consultation publique de l’OCPM que des corps d’enfants autochtones pourraient avoir été enterrés sous l’ancien hôpital Royal Victoria, notamment à proximité de la piscine Henry William Morgan. Selon les mères mohawks, certains enfants autochtones auraient été enterrés dans ce secteur à la suite d’expériences psychiatriques sordides menées entre 1954 et 1963.

La SQI a d’ailleurs réitéré dans les derniers jours qu’elle n’exclut pas d’effectuer des fouilles archéologiques dans ce secteur, comme l’ont réclamé les mères mohawks. Dans ce contexte, l’auteure de la pétition pour la « réouverture » de la « piscine cachée » a indiqué au Devoir samedi qu’elle envisageait de retirer celle-ci de la Toile, vu les revendications de ce groupe autochtone.

En entrevue, le petit-fils du donateur de la piscine Henry William Morgan, Charles Morgan, a indiqué qu’il appuie la réalisation de telles fouilles. Il garde toutefois l’espoir que celles-ci ne soient pas irréconciliables avec le projet de réaménager la piscine inaugurée par son grand-père il y a 61 ans.

« À la longue, j’espère qu’une fois les recherches effectuées, on pourra procéder à la réouverture de cette piscine », a-t-il dit en entrevue. Il comprend toutefois que ce projet tarde à se concrétiser, dans les circonstances. « Je pense que la piscine, ça relève d’une importance secondaire par rapport à la planification du site au complet, donc c’est normal quelque part que ça prenne du temps. »

Au cabinet de Mme Plante, on assure d’ailleurs que « la lutte aux îlots de chaleur » dans le quartier Peter-McGill « est un enjeu prioritaire pour notre administration ».

Cependant, « vu la valeur et la disponibilité des terrains, nous misons actuellement sur le verdissement des espaces publics », plutôt que sur un projet de piscine publique dans ce secteur, indique-t-on

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Ce secteur, avec le stationnement en arrière du Ravenscrag, possède un très bon potentiel : c’est situé à flanc du mont Royal, tout près de la végétation, il y a un accès rapide aux populaires escaliers du belvédaire, il y a une belle vue sur le centre-ville, il y a la proximité de plusieurs édifices très beaux. Bref, j’espère vraiment que ce sera un jour réaménagé pour devenir plus qu’une simple surface d’asphalte.

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Ce matin en faisant mon jogging…

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La première photo. J’ai cru, un moment, que c’était Paris. Quelque part autour de la butte Montmartre.

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Fun fact, cet édifice est le consulat russe. Le conseiller de ville Serge Sasseville habite juste en face et affiche ses couleurs, j’avais pris une photo il y a quelques semaines:

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Le consulat russe est l’immeuble voisin juste au sud.

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