Palais des Congrès de Montréal - actualités

Non, ils diront malheureusement que les revenus sont suffisants pour justifier le statu-quo. Est-il besoin de dire que la CAQ se base sur les sondages pour prioriser ses projets, comme on l’a vu notamment pour le 3è lien à Québec. Même si les experts démontrent le besoin d’agrandissement depuis des années, le gouvernement actuel préfère improviser sans tenir compte des réalités sur le terrain. Pourtant la concurrence est féroce et Montréal pourrait faire encore mieux si elle avait les espaces pour tenir plusieurs grands événements simultanément.

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Exact. Cest pourquoi on devrait entendre la mairesse à ce niveau.

Cest gagnant gagnant pour tout le monde cet agrandissement…gouvernement inclus

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“On peut trouver des appartements à 500$ à Montréal”…

“La Palais des Congrès a pas besoin d’investissements”…

“Ça va bien aller!”

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“Nourrir une famille avec 75$ par semaine”

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C’est rendu que ça me coûte ça à peu près à chaque fois que je vais à l’épicerie du coin, c’est à dire à peu près aux 5 jours, et ça n’inclut pas ce que je commande sur le web. On est 2 adultes dans la maison.

Les itinérants au Palais des congrès de Montréal, « c’est rendu fou »

Des sans-abris habitués des lieux ont peur pour leur sécurité, des résidents fatigués crient à l’aide et des cafés ferment leur salle à manger.

Vincent Daou, propriétaire de la franchise des cafés Van Houtte du Palais des congrès observe des problèmes de plus en plus fréquents avec les itinérants.
Vincent Daou, propriétaire de la franchise des cafés Van Houtte au Palais des congrès, observe des problèmes de plus en plus fréquents avec les itinérants.
PHOTO : RADIO-CANADA / THOMAS GERBET

Thomas Gerbet
Publié hier à 21 h 52

« Ça fait 15 ans que je suis dans le coin du Palais des congrès et, pour moi, c’est du jamais-vu », raconte Élise, une itinérante. « La violence, la maladie mentale, la drogue, les cris, l’achalandage… c’est le pire été. » Elle s’apprête à changer de secteur. « Je ne suis plus capable d’être ici, parce que le monde est trop fou dans le coin », lance-t-elle.

Durant plusieurs jours, résidents, travailleurs et sans-abris ont partagé avec Radio-Canada leur vive inquiétude et le sentiment d’insécurité qui s’accroît à l’intérieur et à l’extérieur du Palais des congrès. Il est question de drogue, de vols, de bagarres, mais surtout d’une crise sociale sans précédent.

Grâce à des images de caméras de surveillance, de vidéos d’amateurs et les constats que nous avons faits sur place, nous avons pu corroborer plusieurs témoignages recueillis.

J’ai des employés qui pleurent, qui n’en peuvent plus de subir des insultes, des cris, des agressions, raconte le propriétaire franchisé des deux cafés Van Houtte situés dans le Palais des congrès, Vincent Daou.

Les cafés Tim Hortons et Van Houtte, à l'entrée du Palais des congrès, côté rue Saint-Urbain.
Les cafés Tim Hortons et Van Houtte, à l’entrée du Palais des congrès, côté rue Saint-Urbain.
PHOTO : RADIO-CANADA / THOMAS GERBET

À l’entrée de la rue Saint-Urbain, des vendeurs de drogue traitent leurs affaires à la vue de tous, au milieu d’itinérants qui vont et viennent dans l’édifice. Parfois, ils prennent un coin de ma salle à manger et ils font leurs transactions, se désole M. Daou.

Il n’est pas rare que des itinérants dorment au milieu des tables et des chaises. Certains y ont même fait leurs besoins, photo à l’appui. Il n’est pas toujours aisé de les faire sortir en raison de l’état d’intoxication avancé de plusieurs et la police arrive bien souvent trop tard.

Un itinérant dort dans la salle à manger du café Van Houtte, au Palais des congrès.
Un itinérant dort dans la salle à manger du café Van Houtte, au Palais des congrès.
PHOTO : RADIO-CANADA

Les salles à manger vont disparaître

Dans les derniers mois, le café Tim Hortons du Palais des congrès a fermé sa salle à manger pour limiter les nuisances. Les deux cafés Van Houtte vont l’imiter la semaine prochaine, nous annonce Vincent Daou.

Il estime que la disparition des places assises va lui faire perdre 25 % de son chiffre d’affaires. On n’a pas le choix. On n’a pas le choix, répète-t-il.

Le café Tim Hortons a déjà fermé sa salle à manger du Palais des congrès à cause des conflits entre itinérants, clients et employés. Les deux cafés Van Houtte s'apprêtent à faire pareil.
Le café Tim Hortons a déjà fermé sa salle à manger du Palais des congrès à cause des conflits entre itinérants, clients et employés.
PHOTO : RADIO-CANADA / THOMAS GERBET

Les cafés deviendront des comptoirs de vente uniquement, mais ça ne réglera pas tous les problèmes.

Certains itinérants ont pris l’habitude de demander aux clients en ligne de leur payer de la nourriture ou de leur offrir des dons en argent, de façon insistante, parfois intimidante, voire violente. Tous les jours, nous perdons des clients, déplore le propriétaire.

Des centaines de vols

Par ailleurs, Vincent Daou a recensé 1095 tentatives de vols et 765 vols de produits durant la dernière année. Ils viennent aussi voler les pourboires des employés.

L’entrepreneur raconte qu’au début, lui et ses employés couraient après les voleurs, mais ils se sont fait agresser. Lui a reçu un jet de café chaud au visage. L’un d’entre eux nous a menacés avec une arme blanche, on nous a fait du spray dans le visage, relate-t-il. Depuis, il ne poursuit plus les voleurs.

C’est triste, c’est vraiment triste. Malheureusement, ce n’est pas une belle image pour Montréal.

Une citation deVincent Daou, propriétaire franchisé des cafés Van Houtte du Palais des congrès

Il déplore que les agents de sécurité du Palais n’interviennent pas dans les commerces et il se plaint des délais d’intervention de la police. Il n’a pas non plus le sentiment d’être entendu par la Ville, à qui il a écrit.

Il n’y a rien qui se passe. On parle, on parle, mais il n’y a personne. On nous répond que c’est un problème de société. Mais il faut trouver une solution pour ces gens-là, s’indigne-t-il.

Un homme dort à terre, en face du Palais des congrès.
Un homme dort à terre, en face du Palais des congrès.
PHOTO : RADIO-CANADA

La Municipalité se défend

La Ville de Montréal assure être mobilisée « comme jamais » pour faire face à la « grosse crise » de l’itinérance qui touche la métropole depuis la pandémie.

De l’argent et des intervenants dans la rue ont été ajoutés récemment. Le nombre de places en refuge a doublé depuis 2018, mais il y a toujours environ une place pour deux itinérants dans la métropole.

C’est d’ailleurs la présence de refuges à proximité du Palais des congrès et la nécessité d’attendre un coupon pour y obtenir une place durant la nuit qui expliquent la forte présence d’itinérants dans le secteur.

Un site d’hébergement s’est ajouté durant la pandémie.

Vu qu’il y a un dortoir, tous les itinérants se ramassent ici. Donc, même quand il n’y a pas de place, eh bien, tout le monde est là, explique Élise, la sans-abri habituée du quartier.

Les itinérants qui n'ont pas trouvé une place en refuge passent la nuit dans le jardin, du côté nord du Palais des congrès.
Les itinérants qui n’ont pas trouvé une place en refuge passent la nuit dans le jardin, du côté nord du Palais des congrès. Plusieurs craignent pour leur sécurité.
PHOTO : RADIO-CANADA

L’insécurité dénoncée par les itinérants eux-mêmes

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) dit mener « des opérations ciblées » aux abords du Palais des congrès et se tient prêt à intervenir dès qu’un appel au 911 est fait à l’intérieur de l’édifice.

Mais tout cela ne convainc guère les principales victimes de la violence aux abords du Palais : les itinérants eux-mêmes.

Il y en a qui sont réveillés à coups de pied ou de poing, raconte Élise.

En début de semaine, je me suis fait taxer mon chandail à coups de bâton par une itinérante autochtone.

Une citation de Élise, itinérante qui vit autour du Palais des congrès

Elle n’en peut plus des cris la nuit, des vols et de l’insécurité. Depuis quelques mois, c’est rendu « too much » pour elle.

Plus de drogue, plus de monde, plus de maladie mentale. C’est l’enfer.

Une citation de Élise, itinérante qui vit autour du Palais des congrès

C’est complètement fou, confirme Yanni, un autre itinérant. Beaucoup de gens avec des problèmes de santé mentale ne devraient pas être dans la rue, si seulement ils avaient un logement.

Yanni a peur pour sa sécurité quand il dort dehors, aux abords du Palais des congrès.
Yanni a peur pour sa sécurité quand il dort dehors, aux abords du Palais des congrès.
PHOTO : RADIO-CANADA

Pierre, qui se promène avec un petit chien et une grosse valise, sait que les vols sont monnaie courante aux abords du Palais des congrès.

Il s’est fait voler son cellulaire à plusieurs reprises au cours des deux dernières années où il s’est retrouvé dans la rue.

C’est dangereux, dit-il. Il y a des caractères qui sont vraiment impossibles et il y a des gens qui sont malades et qui ont besoin de médication.

Les résidents apeurés n’arrivent pas à dormir

Depuis la pandémie, Jimmy Khaled et Marie-Josée Leblanc sont régulièrement réveillés par des cris sous leurs fenêtres d’un immeuble de logements locatifs qui donne sur le parc des itinérants, entre la rue De La Gauchetière et le Palais des congrès.

On n’ose plus inviter personne.

Une citation de Jimmy Khaled, résident du secteur

Il se désole que ses filles, des adultes, aient maintenant peur de venir les visiter.

Des locataires inquiets pour leur sécurité, même dans le hall de leur immeuble, au nord du Palais des congrès.
Jimmy Khaled et Marie-Josée Leblanc, des locataires inquiets pour leur sécurité, même dans le hall de leur immeuble, au nord du Palais des congrès.
PHOTO : RADIO-CANADA

Marie-Josée Leblanc raconte qu’elle « change de côté rue » et « longe le mur » par crainte pour sa sécurité. On est chez nous comme des étrangers. Honnêtement, c’est ça que je sens depuis quelques années, confie-t-elle.

La Ville nous dit qu’il faut cohabiter [avec les itinérants], mais comment cohabiter avec des gens malades?

Une citation de Jimmy Khaled, résident des Habitations du centre-ville, rue De La Gauchetière

La nuit, ils nous réveillent, parce qu’il y a toujours des bagarres, raconte-t-il. Les locataires reçoivent aussi des appels à l’interphone de jour comme de nuit d’itinérants qui espèrent que l’un d’entre eux ouvrira sans poser de question.

La situation n’est pas sans rappeler les tensions dans un autre secteur du Quartier des spectacles, surnommé « l’Allée du crack » par les résidents. Ici aussi, les locataires retrouvent régulièrement des itinérants en train de consommer des drogues, dormir ou faire leurs besoins dans leurs immeubles.

Au moment du passage de Radio-Canada, des itinérants se douchaient et faisaient leur lavage dans une fontaine du parc avoisinant.

Amoncellement, à côté d'une fontaine, à proximité du Palais des congrès.
Amoncellement de vêtements à côté d’une fontaine, à proximité du Palais des congrès.
PHOTO : RADIO-CANADA / THOMAS GERBET

La PDG du Palais des congrès au coeur d’une crise

Il faut trouver des solutions, parce que c’est vrai que c’est invivable, admet la PDG du Palais des congrès, Emmanuelle Legault. C’est tout un défi, ajoute-t-elle.

Le Palais a triplé le nombre d’agents de sécurité depuis six mois, et il collabore avec des organismes communautaires en itinérance, la police, la Ville de Montréal et le gouvernement du Québec.

Des décisions « crève-cœur » ont été prises, comme celle de retirer du mobilier à l’intérieur et à l’extérieur de l’édifice pour limiter le flânage.

La dirigeante rappelle que le Palais est un lieu public. On les laisse circuler, affirme-t-elle.

En revanche, ce qu’on ne tolère plus du tout, ce sont des actes agressifs. Nos agents maintenant sont invités à expulser immédiatement ces gens-là, puis à les inviter à ne plus rentrer au Palais.

La PDG du Palais des congrès, Emmanuelle Legault.
La PDG du Palais des congrès, Emmanuelle Legault
PHOTO : RADIO-CANADA

Un appel à plus de tolérance

Le Palais des congrès maintient ses toilettes ouvertes aux itinérants et demande aux commerçants de ne pas discriminer ces personnes.

Dans une lettre du Palais des congrès adressée au propriétaire des cafés Van Houtte et datée du 29 mai, la société d’État le met en garde : Nous parlons d’êtres humains qui ont des droits et non d’une extermination de vermine et de rongeurs.

Le Palais des congrès ne dénigrera ni ne maltraitera cette clientèle, qui certes peut se révéler problématique en raison de certains individus, mais qui reste une partie intégrante de notre société avec des droits inviolables.

Une citation de Extrait de la lettre du Palais des congrès à Vincent Daou

Dans la lettre, la société d’État québécois y va également d’une critique envers les autorités. Les services offerts pour combler les besoins primaires de ces personnes semblent nettement insuffisants, écrit-elle.

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Le reportage en version Téléjournal 18h

Itinérance au Palais des congrès : des conflits permanents avec l’entourage

Les irritants provoqués par des personnes en situation d’itinérance aux alentours du Palais des congrès de Montréal prennent des proportions jamais vues. Tous se disent inquiets et disent vivre un sentiment d’insécurité.

Le reportage de Thomas Gerbet

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Palais des congrès de Montréal La crainte d’une « lente marginalisation »

PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

La décision de Québec en ce qui a trait à l’agrandissement du Palais des congrès de Montréal se fait toujours attendre.

Une « lente marginalisation » et une performance digne d’un établissement de « seconde zone » : c’est ce qui attend le Palais des congrès de Montréal faute d’un agrandissement, prévient sa présidente-directrice générale Emmanuelle Legault. En attendant Québec, l’endroit refuse par dizaines les demandes pour tenir des évènements parce qu’il est trop à l’étroit.

Publié à 0h46 Mis à jour à 5h00

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Julien Arsenault
Julien Arsenault La Presse

En informant le gouvernement Legault des retombées économiques potentielles d’un élargissement de l’empreinte du Palais des congrès, sa dirigeante sert également une mise en garde à l’égard des perspectives si rien ne change.

« Le statu quo condamne le Palais à une lente marginalisation accompagnée d’une diminution marquée des retombées économiques générées, des emplois créés et des recettes fiscales pour les gouvernements », écrit Mme Legault.

Ce courriel émane d’une réponse à une demande effectuée en vertu de la Loi sur l’accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels. Celle-ci provient du député et porte-parole péquiste en matière de tourisme, Pascal Bérubé, responsable du Palais des congrès lorsqu’il était ministre dans le gouvernement Marois.

PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

Le Palais des congrès

L’agrandissement de l’endroit ne semble pas susciter l’enthousiasme au sein du gouvernement Legault. Devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM), en décembre 2022, le ministre des Finances, Eric Girard, avait publiquement insinué qu’un agrandissement n’était pas nécessaire. Québec a pourtant déjà dépensé plus de 20 millions pour exproprier les terrains nécessaires, à l’est de la rue Saint-Urbain.

Lisez l’article « Le ministre Girard refroidit les espoirs »

Mme Legault ne lâche pas le morceau pour autant. Dans son plaidoyer envoyé à la sous-ministre au ministère du Tourisme, Audrey Murray, et à deux autres personnes dont les noms sont caviardés, la gestionnaire fournit des prévisions sur les « évènements additionnels », les congrès supplémentaires et les retombées fiscales dans l’éventualité d’un agrandissement. Ces données ont également été caviardées. Québec a néanmoins une idée des bénéfices potentiels d’une expansion.

PHOTO PHILIPPE BOIVIN, ARCHIVES LA PRESSE

Emmanuelle Legault, présidente-directrice générale du Palais des congrès de Montréal

En conclusion : la demande future pour les évènements d’affaires est là. Le Palais, dans les conditions actuelles, ne pourra en tirer parti adéquatement.

Emmanuelle Legault, PDG du Palais des congrès de Montréal, dans son plaidoyer

Ce scénario, s’il se concrétise, aura des conséquences, prévient-elle. Sur deux décennies, les indicateurs « financiers et économiques » du Palais des congrès correspondront à ceux d’un centre de « seconde zone ». Ce que cela signifie ? Une perte d’attrait de la métropole pour les rendez-vous internationaux, affirme la CCMM.

« Progressivement, les plus grands congrès ne viendront pas ici », lance en entrevue son président et chef de la direction, Michel Leblanc, qui qualifie le dossier de « frustrant ». « Être un endroit de seconde zone, cela veut dire que ce n’est pas à Montréal que cela va se passer. »

Les documents diffusés par le Palais des congrès témoignent par ailleurs d’une proximité apparente avec le cabinet de la ministre du Tourisme, Caroline Proulx. À quelques reprises, on constate que des membres de son cabinet figurent dans des courriels internes à propos des réponses médiatiques à envoyer au nom de Mme Legault.

Reprise en marche

La pandémie de COVID-19 avait porté un dur coup aux activités du Palais des congrès en raison des restrictions sanitaires, qui empêchaient la tenue de rassemblements. On semble cependant avoir tourné la page sur cet épisode. La preuve : entre les mois de janvier et de juillet, le complexe a dû refuser 52 congrès et évènements par « manque des disponibilités ou d’espace », est-il précisé dans les documents transmis.

PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

Une entrée du Palais des congrès

Puisque de nombreuses informations sont caviardées, il n’a pas été possible d’obtenir des détails sur l’ampleur des évènements prévus. Les refus s’échelonnent jusqu’en 2026.

« C’est pas mal plein pour les deux prochaines années », affirme sans détour le président-directeur général de Tourisme Montréal, Yves Lalumière.

On travaille sur le moyen terme. À court terme, je ne peux rien faire. Pour environ 40 % des occasions potentielles, il faut dire non. La maison est ouverte, mais dans trois ou quatre ans.

Yves Lalumière, PDG de Tourisme Montréal

Pour illustrer les limites du Palais des congrès, ce dernier rappelle le rassemblement de l’American College of Physicians que la métropole n’a pu accueillir en 2020 parce que « notre maison était trop petite ». Pendant ce temps, des complexes rivaux situés ailleurs au pays – comme Vancouver et Calgary – ont pu prendre de l’expansion ou sont en train d’accroître leur empreinte.

PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

Si Québec ne semble pas juger l’agrandissement du Palais des congrès nécessaire, il a tout de même déjà dépensé plus de 20 millions pour exproprier les terrains nécessaires, à l’est de la rue Saint-Urbain.

Il n’a pas été possible de s’entretenir avec Mme Legault, qui a évoqué un déplacement à Québec, lundi. Par courriel, celle-ci a dit ne pas pouvoir « en dire davantage » en ce qui a trait au dossier de l’agrandissement. Elle a toutefois indiqué que les turbulences pandémiques étaient chose du passé.

« Le Palais des congrès de Montréal a d’ailleurs connu un record historique dans son année financière 2022-2023 au niveau des retombées économiques des évènements d’affaires accueillis, chiffrées à 426 millions pour la métropole et le Québec », a écrit Mme Legault.

Au cours de cet exercice, l’endroit a été le théâtre de 280 évènements, une augmentation d’environ 16 % par rapport à l’année précédente.

Encore à l’analyse

Le constat de la présidente du Palais des congrès est bien différent du portrait brossé par la ministre du Tourisme, Caroline Proulx – responsable du Palais des congrès de Montréal –, lorsqu’elle répondait à une question de M. Bérubé lors de l’étude des crédits budgétaires, le 26 avril dernier.

PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

Le Palais des congrès

Interrogée à savoir si le gouvernement allait mettre de l’avant le projet d’agrandissement avant la fin de son actuel mandat, Mme Proulx avait répondu que l’analyse se poursuivait puisque le tourisme d’affaires avait effectué un « 180 degrés » avec la pandémie.

« Nous sommes passés de 100 % en présentiel à 100 % en virtuel, avait-elle dit. Ce que l’on s’affaire à effectuer présentement, c’est une analyse dans le monde entier pour savoir si le modèle reviendra comme avant ou s’il se modifiera. »

En entrevue téléphonique avec La Presse, M. Bérubé estime que les récents refus enregistrés par le Palais des congrès faute de disponibilité et d’espace témoignent de la nécessité de confirmer l’expansion du complexe. À son avis, c’est une « façon d’aller chercher de l’argent extérieur » pour « l’hôtellerie et le secteur de la restauration » tout en maintenant la compétitivité internationale de la métropole.

Le cabinet de Mme Proulx n’a pas rendu la ministre disponible pour commenter le plaidoyer effectué par Mme Legault en juillet dernier. Dans une déclaration envoyée par courriel, il a reconnu l’année financière « exceptionnelle 2022-2023 » du Palais des congrès, en ajoutant qu’il était toujours « trop tôt » pour parler d’agrandissement.

Avec la collaboration d’André Dubuc, La Presse

Le Palais des congrès de Montréal en bref

Présidente-directrice générale : Emmanuelle Legault

Inauguration : 27 mai 1983

Superficie en location : 508 756 pieds carrés (47 265 mètres carrés)

Nombre d’étages : 7

Salles et espaces : 113

Visiteurs annuels : Plus de 1 million de personnes

Source : Palais des congrès de Montréal

En savoir plus

  • 2002
    Année ayant marqué la fin d’une phase antérieure d’agrandissement

Source : Palais des congrès de Montréal

339
Nombre d’évènements accueillis par le Palais des congrès dans l’année ayant précédé la crise sanitaire

Source : Palais des congrès de Montréal

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Valerie Plante est muette à ce sujet depuis toujours et c’est pourtant majeur pour Montréal…

…et venez pas me dire que cest pas son rôle.

On doit l’entendre à ce niveau auprès de Québec comme ses demandes en transport en commun

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Je dis ça, je dis rien, mais le Palais des congrès relève directement du ministère du Tourisme:

Donc oui on veut entendre la mairesse. Mais clairement le leadership doit venir de Québec.

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Pendant ce temps, le grand (et magnifique) hall de la Place Bonaventure est vide et ramasse la poussière dans l’attente naïve que quelqu’un veuille y aménager des bureaux (!).

Les congrès éclatés dans la ville ne sont pas chose rare. En attendant de faire mieux, on pourrait au moins profiter des équipements qu’on déjà. C’est à distance de marche, et tout est prêt.

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C’est une bonne solution pour que la ville puisse accueillir plusieurs événements en même temps, mais je pense que le problème du Palais des Congrès c’est qu’il y a de plus en plus d’événements à très très grande échelle, qui dépassent la capacité. Ultimement il va falloir faire quelque chose pour ça, même en mettant en valeur et en utilisant nos autres espaces.

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Les projets de métro relèvent du ministère des transports mais pourtant on entend Valerie faire ses demandes a juste titre.

Valerie Plante doit se faire entendre bon yeu et mettre de la pression. Le Palais des congrès…Cest majeur pour Montréal, ses hotels et restos du Centre-ville

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Je suis tout à fait d’accord. La Mairesse doit prendre le leadership dans ce genre de dossier. Elle doit réunir les acteurs concernés (Tourisme MTL, la Chambre de commerce, l’hôtellerie et la restauration etc.) et demandé une rencontre, à ce sujet, avec la Ministre du tourisme ainsi que le Ministre de l’économie et de la Métropole.

Elle est la représentante de Montréal et même si les dossiers relèvent d’un autre ordre de gouvernement, elle se doit d’être le porte-voix là ou il le faut, que ce soit pour le projet d’agrandissement du Palais des Congrès ou l’habitation ou le transport en commun etc…

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Absolument.

Plus que jamais le Palais des congrès est important pour les restos du centre-ville . Pourquoi?

Le télétravail.

Les lundis et vendredis le centre-ville est assez vide au niveau travailleurs qui sortent luncher le midi.

Les congrès t’assurent de la clientèle a longueur d’année et pas seulement en période touristique.

De Novembre à Avril seuls le Centre Bell et le Palais servent de locomotives pour driver des milliers de gens dans les hôtels et restos du Centre-ville

Que Valerie Plante soit silencieuse à ce niveau est incroyable et ce depuis des années…et le pire certains défendent ce silence cas selon eux…ce n’est pas de son ressort…

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On ne devrait pas agrandir le Palais des Congrès pour sauver des restos. On le fait parce qu’il y a une demande pour les congrès, et qu’on doit y répondre.

Si on trouve que Valérie Plante ne supporte pas assez publiquement (et régulièrement) le dossier, c’est légitime, mais le fait que ce ne soit pas de son ressort reste central à la réalisation du projet. Surtout dans une période où Québec n’écoute carrément pas les villes et leurs demandes, d’une façon assez universelle.

C’est inexact de dire que la ville n’a pas parlé du Palais des Congrès depuis des années. C’est littéralement une promesse électorale de la dernière élection, c’est un des projets structurants du plan de relance du centre-ville, et c’est une demande budgétaire prioritaire auprès de Québec. C’est aussi une dépense assumée d’environ 120 millions de dollars de la part de la ville. Le projet est clairement supporté.

Maintenant, oui Valérie Plante pourrait en parler plus souvent, mais franchement avec la crise du logement, des opioïdes, les demandes en TEC, les demandes pour l’adaptation aux changements climatiques, la ville a une liste d’épicerie de demandes tellement longue qu’il faut savoir choisir sur quoi mettre la pression.

Le Palais des congrès est un bon projet économique, ça va se faire du moment que c’est bien compris à Québec. Ce n’est pas un gouvernement qui lance des projets en fonction des demandes des villes. Il le fait en fonction de son agenda. Est-ce qu’on pourrait l’encourager plus fort? Oui, mais la pression se fait là, et franchement je crois qu’on surestime l’impact des sorties des maires au Québec à faire plier l’opinion du gouvernement.

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Donc qu’elle ne parle plus jamais de la ligne rose…car tu sais quoi … on verra un agrandissement du Palais des congres bien avant la ligne rose…et on surestime justement le pouvoir d’un maire quand au transports en commun…

…et vktre affirmation qu’on agrandit pas le Palais pour sauver les restos mais bien car il y a une demande de plus grands congrès…bien cest l’évidence même.

Ca change pas le fait que le Palais des congrès est d’une importance capitale pour toute son environnement.

Je me souviens juste l’agrandissement du Palais en 2002 au coût de 239 millions $… ( sans dépassements de coûts soit dit en passant )…il y avait un debat au gouvernement à la finndes années 90 à savoir s’ils devaient aller de l’avant ou non…on se questionnait sur la rentabilité…laissez moi vois dkre que tout le monde a trouvé son compte rapidement

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Valerie Plante vient de mentionner quelle etait decue mais confiante…par rapport au délai de l’extension de la ligne bleue.

Vois voyez elle est vite sur la.gachette quand c’est pour du transport en commun quand poirtant elle a a peu près rien à voir la dedans et toujours pas un maudit mot sur le Palais.

Ca tient pas la route…pantoute…

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Je penses plutôt que des journalistes lui ont posé la question pour connaître sa réaction sur la nouvelle de report d’un an dans le calendrier de la ligne Bleue.

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