Il y a relativement peu de demandes dans ce document, et encore moins de projets aussi précis que celui-là. Son importance est souligné dans les demandes les plus importantes de la ville.
C’est littéralement le document de consultation pour le budget provincial. C’est la liste de priorités de la ville de Montréal qui sert à planifier concrètement le budget. Plus que n’importe quelle sortie publique. La seule chose qui a plus d’impact que ce document pour la ville de Montréal, c’est la volonté propre du gouvernement provincial. Ce qui est sur cette liste, c’est l’engagement définitif de ce que la ville veut voir sur le budget en élaboration.
C’est vrai qu’on a peu parlé de l’agrandissement du Palais des congrès ces dernières années. Je vais avancer que c’est parce que celui-ci a été transformé en centre de vaccination de masse, et qu’il n’y avait aucun espace médiatique pour le sujet.
Maintenant que le Palais des congrès va se remplir de nouveau, ça va revenir.
Anyway, je dois avouer que pointer Plante ici est un peu absurde à mon avis. Plante n’a rien à voir avec cette nouvelle. C’est une position du ministre Girard, et de personne d’autre. Plante n’a jamais appuyé ces propos. Girard sait pertinemment que l’agrandissement est une priorité pour la ville, il sait pertinemment que son auditoire de la CCMM le réclame constamment, par exemple dernièrement pour le budget fédéral:
Des infrastructures modernes et adaptées au secteur
« L’attractivité du Grand Montréal repose sur des actifs touristiques de grande qualité, capables d’accueillir des événements internationaux aux retombées économiques importantes. Pour conserver cet avantage, nous devons poursuivre les investissements et moderniser nos infrastructures. À cet égard, il est urgent qu’un financement soit enfin octroyé à l’agrandissement du Palais des congrès. Ce projet, déjà soutenu par la Ville et étudié par le gouvernement provincial, doit aussi bénéficier du soutien du gouvernement fédéral », a expliqué Michel Leblanc.
C’est à Québec d’expliquer sa position. C’est Québec qui manque à l’appel dans le dossier, c’est Québec qui a encore des réserves foncières sur les terrains concernés, c’est à eux de s’engager ou non. Ils sont parfaitement au courant des revendications des autres, et au delà de ça, c’est leur volonté.
Non, c’est 23% du coût estimé en 2020. On peut donc supposé un coût de 513 millions (plus l’indexation depuis).
Le Palais des congrès de Montréal, en pleine COP15
Le ministre des Finances a refroidi l’enthousiasme des partisans d’un agrandissement du Palais des congrès, lundi, dans un discours devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. En réponse à une question du PDG Michel Leblanc, Eric Girard a laissé entendre que comme « la COP15 se passe très bien dans la taille existante », l’infrastructure n’avait pas besoin d’un agrandissement.
Or, l’agrandissement du Palais des congrès figure dans les cartons du gouvernement depuis des années. Québec a même dépensé plus de 19 millions pour exproprier les terrains nécessaires, à l’est de la rue Saint-Urbain.
Dans les coulisses, on murmure que le ministre blaguait. Appelé à commenter officiellement, son cabinet n’a toutefois pas rassuré les tenants de ces travaux.
« Le dossier est actuellement en analyse au gouvernement. Nous communiquerons la décision prise en temps et lieu », a écrit dans un message texte l’attachée de presse d’Eric Girard, Claudia Loupret.
Pas de l’ironie, dit Michel Leblanc
Lundi, Eric Girard répondait à une question du PDG de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM) sur la nécessité de choisir des priorités dans les investissements en infrastructures.
En laissant entendre que le Palais des congrès était d’une taille suffisante, le ministre « ne faisait pas dans l’ironie », croit le PDG Michel Leblanc. « J’ai répondu que le défi est lié aux autres évènements que nous ne pouvons pas accueillir, qui requièrent des capacités plus grandes, dit-il. Ça va bien au-delà d’être capable d’accueillir la COP15. »
Michel Leblanc, PDG de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain
En entretien avec La Presse, la PDG du Palais des congrès, Emmanuelle Legault, considère que le ministre a sans doute été pris de court par la question. Elle concède aussi qu’après le dossier d’opportunité réalisé en 2018, le contexte a considérablement changé avec la COVID-19.
« C’est normal un peu que le gouvernement priorise la santé et l’éducation, dit-elle. C’est à nous de démontrer qu’il y a vraiment un avantage à aller de l’avant avec ce dossier-là, d’où l’importance de mettre les données à jour. »
Chez Tourisme Montréal, les propos du ministre laissent la vice-présidente aux affaires publiques « dubitative ».
Manuela Goya, vice-présidente aux affaires publiques de Tourisme Montréal
« Je ne vais pas m’arrêter à ça, parce que pour nous, chez Tourisme Montréal, ce n’est pas un choix, dit Manuela Goya. Si M. Girard pense dans ces termes-là et que c’est sérieux, on va refaire nos devoirs avec la Chambre de commerce, avec d’autres acteurs importants, pour présenter un dossier à jour. »
Pour elle, la métropole n’a pas d’autre choix que d’agrandir cette infrastructure. « On perd trop d’évènements », dit-elle.
Tourisme Montréal dit avoir recensé 150 organisations qui pourraient être intéressées par l’emplacement du Palais des congrès, en plein centre-ville, mais dont les évènements sont trop gros pour l’infrastructure.
Elle cite en exemple le congrès de l’American College of Physicians que Montréal n’a pu accueillir en 2020. « Ils demandaient 350 000 pieds carrés pour 7000 participants, dit-elle. Nous, on a seulement 330 000 pieds carrés. »
Elle ajoute que Toronto, Vancouver et même Calgary disposent tous aujourd’hui d’un centre des congrès plus grand que celui de Montréal.
Jusqu’à 32 millions pour les terrains
Si Québec n’est pas encore branché quant à la pertinence d’agrandir le Palais des congrès, le gouvernement a déjà engagé des frais de plus de 19 millions seulement pour acquérir trois terrains à l’est de la rue Saint-Urbain, où s’étendrait l’agrandissement.
La somme gonflera encore avec le paiement de certains intérêts. Mais surtout, l’État devra débourser près de 14 millions supplémentaires si le gouvernement perd sa bataille contre l’un des expropriés devant la cour.
Bâtiments de la rue Saint-Antoine, en novembre 2021
L’an dernier, le tribunal administratif a condamné Québec à payer cette somme supplémentaire à Développements St-Antoine, qui était propriétaire de l’ancienne adresse du magasin de musique Steve’s inc. jusqu’en 2020.
Le gouvernement a fait appel du jugement devant la Cour du Québec, mais le procès n’aura pas lieu avant septembre prochain.
C’est bien davantage la Chambre de Commerce de Montréal et Tourisme Montréal qui ont un pouvoir de conviction. La Ville émet ses commentaires à chaque occasion budgétaire, mais il y a bien d’autres chats à fouetter en ville et la mairesse ne peut pas être tenue responsable des décisions politiques à courte vue de la CAQ.
Il est clair que Legault préfère soigner sa popularité sous forme de chèques individuels, qui représentent des sommes colossales en milliards de dollars, même pour les riches qui n’en ont absolument pas besoin.
Comme je le mentionnais , la pression doit venir de partout et Plante aurait pu le.mentionner à quelques reprises depuis 4 ans. Son crachoir est encore plus puissant que celui de Michel Leblanc.
Un investissement de 600 millions facile seulement piur la construction seulement sans compter les retombées…ça cest aussi et surtout de ses affaires à elle
Voyons ce n’est pas parce qu’elle n’en a pas parlé dans une conférence de presse qu’elle n’en a pas parlé au gouvernement… Et de toute façon, dans un cas comme celui-ci, le gouvernement ne basera pas sa décision sur les médias (l’agrandissement du Palais des Congrès ne génèrera pas de passions populaires comme le REM de l’Est par exemple).
Je comprends qu’en tant que mairesse tout ce qui touche la ville la concerne, mais la gestion de la ville et de ses priorités n’est pas que l’affaire d’une seule femme…
Il faut prendre les propos du ministre avec du recul. Le rectificatif du cabinet laisse croire que la porte n’est pas fermée mais à tout le moins, il n’y aura clairement pas d’annonce dans le prochain budget.
D’autre part, ce n’est pas tant son dossier que celui de Fitzgibbon (et Chantal Rouleau avant lui) qui a un double chapeau avec la responsabilité de la métropole. C’est avec son cabinet que la mairesse discute. La pandémie a mis le dossier sur la glace mais s’il en fait une priorité, les millions seront débloqués assez vite.
Au final, le problème n’est pas tant la validité du dossier en lui-même que le goulot d’étranglement en raison des nombreux grands chantiers dans la métropole et de la surchauffe des prix que ça entraîne. Le timing est mauvais sur ce plan-là. Il faudra être patient.
Concernant Valérie Plante, ça ne sert à rien de perdre du capital politique sur ce dossier et de l’amener sur la place publique si le gouvernement ferme la porte à court terme en privé. Il n’y a aucune pression politique qui viendra de la population. Ça viendra de la Chambre de Commerce, de Tourisme Montréal et du Palais, avec des dossiers étoffés.
4 mai 2023 à 17h26 - Mis à jour 4 mai 2023 à 17h28 2 minutes de lecture
Le Palais des congrès de Montréal a affirmé avoir connu une année record en retombées économiques, récoltant une somme de 426 M$ en conclusion de son année financière 2022-2023. Cette somme a été générée par les quelques 300 événements d’affaires qui se sont tenus l’an dernier, ayant entraîné plus de 183 000 nuitées dans les hôtels de Montréal en plus d’accueillir plus de 773 000 visiteurs.
À titre comparatif, la moyenne de retombées financière sur cinq ans était évaluée à 217 M$ avant le début de la pandémie. Les 426 M$ pour 2022-2023 constituent donc le double des gains.
Du lot d’événements qui ont suscité un important engouement, le Palais des congrès considère que la 15e Conférence des Nations Unies sur la biodiversité (COP15), s’étant tenue du 1er au 19 décembre 2022, a été celui qui s’est le plus démarqué par son ampleur, son symbolisme et pour le nombre de participants, évalué à plus de 10 000. À lui seul, la COP15 a engendré 151 M$ pour le Québec.
«L’année 2022-2023 a démontré l’importance du tourisme d’affaires pour la création de richesse économique pour le Québec. Avec plus de 426 M$ en retombées économiques enregistrées, il s’agit d’une année historique, alors que les événements tenus ont presque doublé les retombées économiques pour la métropole», a affirmé la présidente-directrice générale du Palais des congrès, Emmanuelle Legault.
En plus de la COP15, d’autres événements internationaux d’envergure se sont également tenus, tels que le 104e congrès du Lions Clubs International et la 24e Conférence internationale sur le sida.