Palais des Congrès de Montréal - actualités

Palais des Congrès de Montréal One Young World choisit Montréal

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Le sommet accueillera 2500 jeunes professionnels au Palais des Congrès de Montréal en 2024

Le sommet annuel de l’organisme One Young World se déroulera à Montréal en 2024. Il accueillera 2500 jeunes professionnels au Palais des Congrès de Montréal. L’annonce a été faite mercredi matin par l’organisme. Tourisme Montréal estime les retombées économiques de l’évènement à 4,4 millions de dollars, et les nuitées dans les hôtels à 7000.

Publié le 31 mars 2021 à 11h32

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Isabelle Massé Isabelle Massé
La Presse

Évènement annuel, One Young World réunit depuis 2010 des jeunes professionnels de 190 pays qui viennent assister à des conférences de gens du monde des affaires, du secteur humanitaire et de la politique.

Le processus de sélection des prochaines villes hôtes s’est amorcé en 2019. Montréal s’est retrouvée sur une courte liste, en compagnie de Belfast, San José, Monterrey, São Paulo, Kigali et Dubai. Belfast a été choisie pour le sommet de 2023. « Belfast et Montréal sont des villes effervescentes et nous avons hâte de tenir nos prochains sommets dans ces importants pôles culturels, dit David Jones, cofondateur de One Young World, dans un communiqué. La dernière année a été ébranlée par de grands bouleversements, mais a également été ponctuée par des moments inspirants marqués par l’activisme, la force et l’engagement. Les jeunes leaders de partout sur la planète sont tout désignés pour nous guider à travers cette crise et vers un avenir meilleur. »

Lors d’une entrevue accordée récemment à La Presse, Josée Noiseux, présidente du conseil du Palais des Congrès, affirmait que le lieu, transformé en centre de vaccination présentement, générait, avant la pandémie, des retombées économiques de 230 millions de dollars et 250 000 nuitées dans les hôtels à Montréal annuellement. « On a réussi à échelonner 20 congrès importants qui auraient dû se dérouler en 2020 dans les années 2023 à 2025, mentionne-t-elle. On prévoit même enregistrer une année record en 2023. Il reste juste à savoir si les gens vont encore vouloir participer à des évènements qui regroupent plus de 2000 personnes. Il va falloir évaluer comment l’industrie va se transformer. »
https://www.lapresse.ca/affaires/2021-03-31/palais-des-congres-de-montreal/one-young-world-choisit-montreal.php

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C’est une excellente nouvelle que le PdC de Montréal prépare (tranquillement, mais sûrement…) le retour d’événements internationaux d’envergure comme celui-ci. :smiley:

Voici un autre article, paru hier dans La Presse, sur la relance des congrès… après l’opération “Vaccination de masse” qui s’y tient présentement. :+1:

Grande entrevue avec Josée Noiseux | La vaccination, l’ultime relance du Palais des congrès


PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE | Josée Noiseux, présidente du C.A. du Palais des congrès de Montréal

Le Palais des congrès s’est transformé depuis quelques semaines pour devenir le plus important centre de vaccination contre la COVID-19 à Montréal et au Québec, avec une capacité d’inoculer plus de 4000 citoyens par jour. Si cette activité de santé publique est essentielle, il faut néanmoins prévoir le retour à la normale des activités événementielles que sont les congrès, salons et autres activités habituelles de ce lieu de réunion, une tâche à laquelle s’astreint déjà Josée Noiseux, nouvelle présidente du conseil d’administration de l’établissement montréalais.

Publié le 30 mars 2021 à 6h00 | JEAN-PHILIPPE DÉCARIE | LA PRESSE

Vous venez tout juste d’être nommée, il y a quelques jours à peine, présidente du conseil d’administration du Palais des congrès. Comment envisagez-vous ce défi alors que les activités de congrès et de tourisme sont encore au point mort, ici comme ailleurs dans le monde ?

C’est un très beau défi, parce que le Palais des congrès est un acteur clé de la reprise économique de Montréal et du Québec. Évidemment, la solution va passer par la vaccination. L’industrie des congrès va redémarrer lorsqu’il sera possible de réaliser des évènements de façon sécuritaire ici et ailleurs dans le monde.

On anticipe que la grande majorité de la population canadienne sera vaccinée d’ici le mois de septembre, et on voit que cela va se faire plus rapidement encore aux États-Unis et en Angleterre. Notre rôle sera de rétablir la confiance des congressistes à l’extérieur de Montréal lorsque tout le monde sera vacciné.

On souhaiterait organiser un premier grand évènement public en décembre prochain, comme le Salon des métiers d’art, ou le Salon de l’auto au début de la prochaine année.

D’ici là, votre rôle sera de transformer le plus grand centre de vaccination du Québec en véritable centre des congrès ?

Oui, c’est vrai, mais je suis fascinée que la population montréalaise se déplace ici chaque jour pour se faire vacciner, c’est une excellente chose. Cela permet aux gens de s’approprier ce lieu institutionnel dans un moment important.

On a l’infrastructure toute désignée pour le faire, et la Santé publique réalise un travail incroyable, c’est une file incessante de gens qui circulent bien et ce sont nos gens de la sécurité qui font la gestion de foule.

Ceci dit, le Palais des congrès a profité de la pandémie pour mettre en œuvre certains des chantiers qui avaient été définis dans la dernière planification stratégique pour les années 2019-2023.

On voulait mettre de l’avant l’innovation, réaliser davantage de productions hybrides en présence et en virtuel. On a installé sept studios de production audiovisuelle qui ont permis de réaliser plein d’ateliers durant la dernière année.

Vous arrivez comme présidente du conseil au moment même où le PDG du Palais des congrès a annoncé qu’il quittait ses fonctions. Son remplacement va arriver en tête de liste des priorités de votre mandat ?

Oui, c’est un dossier important. Notre PDG, Robert Mercure, a annoncé qu’il devait quitter son poste pour des raisons personnelles, pour se rapprocher de Québec. Il a exercé un très bon leadership et a participé activement à la transformation de la culture du Palais.

Il a insufflé ce sens de l’innovation que l’on souhaitait dans notre planification stratégique. Les congressistes veulent des environnements plus ludiques, plus innovants, comme les laboratoires que l’on vient de créer, de façon à amplifier l’écho des évènements, c’est là-dessus que l’on veut bâtir.

Est-ce que le successeur du PDG pourrait être une femme ?

Absolument. Je suis déjà très fière d’avoir été nommée comme présidente du conseil, et je dois préciser que les femmes composent maintenant, avec six représentantes, la majorité au conseil d’administration.

Je suis totalement favorable à la diversité des talents, des genres et des cultures dans les organisations. Au Palais des congrès, cette diversité nous permet d’avoir un meilleur pouls de notre clientèle.

Parlez-nous un peu de vous. Qu’est-ce qui vous a amenée à devenir présidente du conseil du Palais des congrès ?

J’ai été avocate, associée durant 23 ans chez Norton Rose, où j’étais spécialiste en litige et responsabilité dans les domaines de la construction, des infrastructures et de la gouvernance. J’ai été durant des années responsable du dossier du toit du Stade…

En 2016, j’ai accepté de devenir directrice générale de NewCities, une organisation internationale active dans le développement des villes intelligentes qui s’est implantée à Montréal sous l’impulsion de Montréal International. J’ai aussi été PDG de la Fondation de l’Institut de cardiologie de Montréal.

Outre la nomination d’un nouveau ou d’une nouvelle PDG, quelles seront les priorités du Palais des congrès pour réaliser sa sortie de crise ?

On va évoluer selon les succès de la vaccination. On a été obligés de licencier 100 de nos 200 employés en raison de la diminution des évènements publics.

Le Palais des congrès génère des retombées économiques annuelles de 230 millions et quelque 250 000 nuitées dans les hôtels de Montréal.

On a réussi à échelonner 20 congrès importants qui auraient dû se dérouler en 2020 dans les années 2023 à 2025. On prévoit même enregistrer une année record en 2023.

Il reste juste à savoir si les gens vont encore vouloir participer à des évènements qui regroupent plus de 2000 personnes, il va falloir évaluer comment l’industrie va se transformer.

Est-ce que c’est cette imprévisibilité qui retarde les projets d’agrandissement que vous deviez réaliser ?

L’industrie est en transformation. On souhaite encore procéder à l’agrandissement du Palais des congrès. Le gouvernement a fait l’acquisition des terrains à l’est de Saint-Urbain, et c’est encore dans les plans, mais il n’y a pas d’échéancier.

Chaque année, on perdait une vingtaine de congrès parce qu’on ne peut pas organiser deux évènements de plus de 800 personnes dans le même édifice. On va évaluer la situation avec la reprise des activités, comme le font les propriétaires de tours de bureaux au centre-ville.

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En complément à l’article de @acpnc , voici une vidéo réalisée par One Young World pour le Palais des Congrès

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Agrandissement du Palais des congrès 23 millions pour les anciens bâtiments de Steve’s

PHOTO PHILIPPE BOIVIN, COLLABORATION SPÉCIALE

Bâtiments de l’ancien magasin Steve’s, rue Saint-Antoine, près du Palais des congrès

Le gouvernement du Québec pourrait devoir verser une somme deux fois plus élevée que prévu pour faire l’acquisition des bâtiments de l’ancien magasin de musique Steve’s, rue Saint-Antoine, et des terrains sur lesquels doit être construit l’agrandissement du Palais des congrès de Montréal.

Publié le 12 novembre 2021 à 6h00

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Bruno Bisson

Bruno Bisson La Presse

Dans une décision rendue en septembre par la Section des affaires immobilières en matière d’expropriation, le tribunal ordonne à Québec de verser une indemnité de 22,4 millions aux propriétaires, en plus de frais d’expertise de près de 700 000 $, dans cette affaire d’expropriation qui dure depuis plus de huit ans. L’indemnité offerte par Québec aux propriétaires, les Développements St-Antoine, s’élevait à seulement 10,7 millions de dollars.

Dans leur décision, les juges administratifs décrivent de quelle manière les manœuvres de Québec pour bloquer tout projet sur ces terrains ont nui à la valorisation de la propriété et exposent de multiples délais de procédure, « sans raison valable », avant l’expropriation et la prise de possession des immeubles.

Le jugement raconte aussi en biais la mort d’un projet de tour résidentielle de 20 étages qui devait s’élever à cet endroit et que l’administration montréalaise de l’époque avait salué comme « déterminant » pour favoriser l’« arrivée de nouveaux résidants à proximité du Vieux-Montréal ».

Mais les dirigeants du Palais des congrès, à proximité, avaient d’autres plans.

Lot 837

En janvier 2012, la famille Moscovitch, propriétaire des lieux, accepte de vendre le « lot 837 » à une société dirigée par l’architecte Antoine Chaloub, pour la somme de 5,1 millions. M. Chaloub prévoit démolir les bâtiments existants pour y construire une tour de 20 étages, comprenant 142 logements, 3 étages réservés au stationnement et 2 commerces au rez-de-chaussée.

En septembre 2012, M. Chaloub demande à l’arrondissement de Ville-Marie d’approuver un projet particulier de construction. Des plans détaillés sont déposés à l’arrondissement en novembre et, à peine une semaine plus tard, l’arrondissement émet une recommandation favorable.

« Si tout se déroule bien, le permis de construction sera [délivré] dès la fin du mois de mars 2013 », assure une fonctionnaire de l’arrondissement à M. Chaloub.

Le 19 décembre 2012, le conseil d’arrondissement de Ville-Marie tient une assemblée de consultation publique sur le projet, à laquelle se présente la Société du Palais des congrès de Montréal (SPCM). Son président, Marc Tremblay, dépose un mémoire et demande le rejet du projet de tour résidentielle. Car bien qu’aucune demande officielle n’ait encore été faite au gouvernement du Québec afin d’agrandir le Palais, la SPCM « a démontré son intention quant à son plan d’agrandissement vers l’est », soit sur ces mêmes terrains du lot 837.

Selon la SPCM, la construction de la tour résidentielle empêchera tout projet d’agrandissement et aura des « conséquences néfastes sur le développement des installations du Palais des congrès de Montréal ».

L’arrondissement de Ville-Marie décide, malgré tout, d’ignorer l’appel de la Société. La résolution pour l’approbation du projet de M. Chaloub est inscrite à l’ordre du jour de l’assemblée publique du 12 mars 2013.

Quatre jours avant l’assemblée, le 8 mars, Québec adopte un décret imposant un avis de réserve foncière sur le lot 837 et sur une douzaine d’autres lots du même secteur, « pour éviter que soient exécutés des travaux de construction, d’amélioration ou d’addition sur ces immeubles ».

Huit ans d’attente

Ce n’est pourtant qu’en mars 2017 que les propriétaires reçoivent l’avis d’expropriation du gouvernement. On attend ensuite une offre financière de Québec, qui finit par arriver en janvier 2019, « plus de 22 mois après la publication de l’avis d’expropriation ». L’indemnité offerte s’élève à 7 725 000 $, plus 2000 $ pour les troubles et les ennuis. Elle repose sur l’avis d’un évaluateur expert datant du 1er décembre 2017.

PHOTO PHILIPPE BOIVIN, COLLABORATION SPÉCIALE

Aucune amélioration n’a pu être faite sur les bâtiments en raison d’un avis de réserve foncière imposé par Québec.

Le gouvernement ne prend finalement possession des lieux que le 15 juillet 2020. Le détail n’est pas anodin.

En règle générale, souligne le tribunal, la somme de l’indemnité à verser à la partie expropriée est fixée au moment de la prise de possession. À ce moment, l’immeuble valait 23 085 000 $.

Une exception existe toutefois lorsque les terrains expropriés sont visés par un avis de réserve, comme c’était le cas pour le lot 837.

Dans une telle situation, la somme de l’indemnité est calculée sur la valeur de l’immeuble, à la date de publication de l’avis. Soit en 2017. Au moment où la valeur de l’immeuble est deux fois moindre !

« L’application sans nuance de cette exception heurte, dans le présent dossier, la logique d’équité la plus élémentaire, conclut le tribunal. [Québec] a attendu 40 mois après la date de l’avis de publication de l’avis d’expropriation, sans raison valable, pour prendre possession du lot 837 et verser l’indemnité provisionnelle. C’est d’autant plus injustifiable [étant donné] que [Québec] a également réservé ce lot 837 pendant 48 mois avant de signifier l’avis d’expropriation. »

Le ministère des Transports du Québec, qui a agi pour le compte de la Société du Palais des congrès dans ce dossier, a décliné les demandes d’informations de La Presse et a même refusé d’indiquer si la décision avait été ou serait portée en appel. Les avocats des expropriés n’ont pas répondu à nos courriels.
https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2021-11-12/agrandissement-du-palais-des-congres/23-millions-pour-les-anciens-batiments-de-steve-s.php

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Le jugement:

http://citoyens.soquij.qc.ca/php/decision.php?ID=0E2ACE51D180663C5A2C5F9337380E10

On aurait dû laisser le projet et le Palais aurait pu quand même émettre une réserve sur les terrains autour, on aurait pas eu a payer une fortune pour une dump…

Le dépliant fourni lors de la présentation de la maquette gagnante du concours d’architecture pour le Palais des Congrès. C’était le 29 septembre 1978.






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Pas de relance sans les congrès et les réunions d’affaires !

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

Centre-ville de Montréal

L’auteur s’adresse au premier ministre, François Legault

Publié à 11h00

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Yves Lalumière

Yves Lalumière Président-directeur général de Tourisme Montréal

Monsieur le Premier Ministre, il est de mon devoir aujourd’hui de vous informer d’un danger certain et immédiat auquel le secteur des évènements d’affaires et des congrès à Montréal est exposé.

À moins de l’annonce dans les prochains jours d’une date où ces évènements pourront se tenir de nouveau, Montréal essuiera des pertes économiques de 150 millions de dollars l’été prochain. Pouvons-nous collectivement nous permettre de perdre l’équivalent d’un siège social de 4200 emplois ?

La situation actuelle me fait craindre le pire et je souhaite que vous puissiez prendre vos décisions en connaissance de cause. Sans un signal de réouverture prochaine, les centres de congrès, les amphithéâtres et les hôtels seront vides l’été prochain, alors qu’ils pourraient accueillir plus de 134 000 personnes dans des conditions sûres. La réputation de Montréal pour l’accueil des évènements d’affaires en pâtira gravement pour de nombreuses années.

Ces évènements demandent une préparation sur de nombreux mois, voire plusieurs années. Des initiatives importantes ont été mises en place par Tourisme Montréal et ses partenaires pour s’adapter au mode hybride, rendre les activités sûres et accompagner les organisateurs d’évènements afin de démarcher, conserver et reporter de nombreux congrès.

Malgré ces efforts, l’absence d’une cible de réouverture anéantit actuellement toute possibilité de relance économique dans le tourisme.

Je suis convaincu que les données récoltées au cours des deux dernières années de crise sanitaire permettent une meilleure planification de la relance de l’économie touristique. L’incertitude actuelle rend inquiets nos partenaires américains et internationaux pour la tenue de leurs activités à Montréal à l’été.

Destinations plus attrayantes

Nous sommes en compétition avec des destinations beaucoup plus attrayantes dans le contexte actuel, puisqu’elles bénéficient d’intentions plus claires de leurs autorités sanitaires respectives pour fournir des garanties suffisantes à la tenue des évènements.

À titre d’exemple, l’Ontario a déjà annoncé qu’il n’y aurait plus de limite de capacité pour les réunions à partir du 21 février.

Pour leur part, les villes de Boston, Chicago et Washington n’ont plus de restrictions de capacité dans leurs centres de réunions et de congrès.

Notre ville est toujours, pour l’instant, la capitale des évènements internationaux en Amérique du Nord grâce à la concentration universitaire et scientifique exceptionnelle ainsi qu’à la qualité de notre accueil et de nos services. Aidez-nous à la maintenir aux sommets des palmarès internationaux.

Monsieur le Premier Ministre, nous avons plus de 500 évènements prévus l’été prochain, et on voit ce nombre s’effriter semaine après semaine. Les activités de ce secteur sont la base pour la relance du tourisme, de Montréal et de son centre-ville. Les programmes d’aide ne peuvent pas compenser les dommages directs et collatéraux causés par l’incertitude actuelle.

C’est pourquoi je vous demande respectueusement d’annoncer rapidement la date à laquelle les réunions d’affaires et les congrès pourront reprendre.https://www.lapresse.ca/debats/opinions/2022-01-31/ville-de-montreal/pas-de-relance-sans-les-congres-et-les-reunions-d-affaires.php

Le Palais des congrès amorce la relance du centre-ville

PHOTO PHILIPPE BOIVIN, COLLABORATION SPÉCIALE

Emmanuelle Legault, PDG du Palais des congrès, et Sylvie Munroe Cox, présidente d’Expo Media

Jean-Philippe Décarie

Jean-Philippe Décarie La Presse

Après deux années de pause quasi complète d’évènements d’envergure, le Palais des congrès amorce jeudi sa relance et celle, espérons-le, de tout le centre-ville de Montréal, avec l’ouverture du Salon national de l’habitation, une exposition grand public qui, elle aussi, émerge de deux longues années d’hibernation.

Publié à 6h30

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Officiellement, c’est le 14 mars que les derniers reliquats des mesures sanitaires doivent être levés, mais l’activité redémarre à plein au Palais des congrès, qui pourra tenir Salon sans tenir compte des anciennes normes de distanciation physique.

« On est considéré comme un magasin de grande surface. Les mesures d’hygiène et le port du masque vont être bien sûr respectés, mais l’ouverture du Salon national de l’habitation signale le départ officiel de nos activités grand public », m’explique Emmanuelle Legault, PDG du Palais des congrès, visiblement emballée à l’idée de redémarrer la machine à fond après deux années de longue pause.

Le Palais des congrès n’a évidemment pas été totalement au neutre depuis mars 2020, puisqu’il a été transformé en plus gros centre de vaccination au Québec, une activité qui vient de prendre fin, le 28 février dernier, pour donner toute la place à la vocation première du site, celle de tenir des évènements – congrès, conférences, expositions… – à haut volume de participants.

La tenue du Salon de l’habitation marque donc le début officiel du retour à la normale pour le reste de l’année 2022, qui affiche déjà complet avec plus de 180 évènements de différents types.

Parmi les réunions de plus grande envergure qui se dérouleront dans les prochains mois, il y aura en mai les Journées dentaires internationales avec plus de 12 000 participants, la convention internationale des Clubs Lions et leurs 10 000 délégués, fin juin, la Conférence internationale sur le sida, fin juillet et début août, et ses 14 000 participants, et enfin la réunion Otakuthon – espèce de happening costumé de l’animation japonaise – au mois d’août, où on attend 22 000 délégués.

« La reprise est forte. On affiche aussi déjà complet pour l’année 2023. Essentiellement, on reprend les évènements qui ont été annulés en 2020 et en 2021. Les grands congrès internationaux génèrent en moyenne 230 millions en retombées économiques pour Montréal, c’est majeur pour la relance du centre-ville », souligne Emmanuelle Legault.

PHOTO PHILIPPE BOIVIN, COLLABORATION SPÉCIALE

Emmanuelle Legault, PDG du Palais des congrès, en compagnie de Sylvie Munroe Cox, présidente d’Expo Media

Les activités du Palais des congrès assurent 150 000 nuitées aux hôteliers du centre-ville, des séjours qui ont été perdus au cours des deux dernières années et dont la reprise va donner enfin un peu d’oxygène à ce secteur durement frappé par la pandémie.

Un salon en mode résurrection

Le 13 mars 2020, le Salon national de l’habitation a ouvert ses portes pour les refermer une heure et quart plus tard, lorsque le gouvernement a prestement décrété le confinement généralisé. Certainement le plus court salon de l’histoire.

« On voyait bien que l’on commençait à annuler certains évènements, mais on ne pensait pas que ça arriverait aussi vite. On a remboursé tous nos clients qui avaient prépayé leur visite et on a offert à nos exposants de transférer leur paiement au Salon de l’année suivante », raconte Sylvie Munroe Cox, présidente d’Expo Media, l’entreprise qui organise sept salons grand public à Montréal et Ottawa.

On connaît la suite. Il n’y a pas eu de Salon national de l’habitation en 2021, alors que le Québec tout entier était happé par la troisième vague de la pandémie.

En janvier dernier, malgré le variant Omicron qui poursuivait toujours son travail de sape, Sylvie Munroe Cox et son équipe ont entrepris de préparer la tenue du 41e Salon national de l’habitation pour le 10 mars, comme prévu.

Ce n’est que le 8 février dernier que le gouvernement Legault a annoncé la fin de la mesure qui plafonnait à 50 % l’achalandage dans les lieux publics comme les commerces à grande surface.

On a avisé nos exposants qu’on voulait aller de l’avant à la condition que leur sécurité et celle des visiteurs soient assurées, que la masse d’exposants justifie la tenue de l’évènement et que l’achalandage des visiteurs soit adéquat.

Sylvie Munroe Cox, présidente d’Expo Media

À partir d’expériences semblables ailleurs au Canada et aux États-Unis, Expo Media a décidé d’aller de l’avant. Au total, 350 exposants seront au rendez-vous du Palais des congrès et on espère attirer 80 000 visiteurs durant les quatre jours de l’exposition.

Depuis 40 ans, le Salon national de l’habitation s’est toujours déroulé sur une dizaine de jours, mais le taux d’occupation trop élevé du Palais des congrès limite à quatre jours la durée maximale de l’évènement.

« En 2020, c’était notre première expérience au Palais des congrès et notre première tentative de tenir le Salon de l’habitation sur quatre jours, mais ça n’a duré qu’une heure et quart…

« On est contents de revenir cette année et de participer à la relance du centre-ville de Montréal, parce que le salon va attirer du monde qui va sortir pour aller au restaurant autour du Palais, dans le Vieux-Montréal », observe Sylvie Munroe Cox.

Souhaitons que ce genre d’évènement marque effectivement une amorce de relance pour un centre-ville qui en a bien besoin.
https://www.lapresse.ca/affaires/chroniques/2022-03-09/le-palais-des-congres-amorce-la-relance-du-centre-ville.php

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Alors c’est une bonne nouvelle. Un signal fort que le Centre-ville reprend des forces, petit à petit. Il faudra redresser un à un les institutions qui ont été gravement affecté dans les 2 dernières années et le Palais des Congrès est un excellent début.

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Mauvaise nouvelle pour le PdC dans le budget provincial caquiste de cette semaine, selon cet extrait d’un article de La Presse d’aujourd’hui 24 mars 2022.

Malheureusement il faudra encore attendre un autre budget (post-électoral) pour voir cette importante infrastructure agrandie et plus compétitive avec ses concurrents ailleurs au pays et en Amérique.

C’est définitivement une déception pour Montréal dont la position dominante en matière d’accueil de grands événements s’érode lentement mais sûrement, faute de plus grande capacité à offrir pour les congrès et foires de très grande envergure.


L’agrandissement du Palais des congrès : pas demain la veille

Décidément, le gouvernement caquiste ne paraît pas pressé d’aller de l’avant avec l’agrandissement du Palais des congrès de Montréal. Pour la septième année de suite, le projet reste bloqué à l’étape initiale du processus devant mener à sa mise en service. Pourtant, le manque de places empêche Montréal de recevoir les plus grands évènements mondiaux dans les sphères d’excellence de son économie comme l’intelligence artificielle, a déploré dans nos pages Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM). C’était en juin 2020.

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

Pour la septième année de suite, le projet d’agrandissement du Palais des congrès reste bloqué à l’étape initiale du processus devant mener à sa mise en service.

Dans le Plan québécois des infrastructures (PQI), l’agrandissement du Palais des congrès apparaît dans la catégorie « à l’étude », soit exactement la même catégorie que les années précédentes, et ce, depuis 2015-2016.

Un projet est « à l’étude » lorsque le Conseil des ministres a approuvé la fiche d’avant-projet. Durant l’étude en question, l’organisme parrain, dans ce cas-ci la Société du Palais des congrès, monte un dossier d’opportunité « afin d’apprécier la pertinence du projet et de veiller à recommander la meilleure option pour répondre au besoin et aux exigences établies », explique-t-on dans le PQI. Pour qu’un projet passe de l’étape « à l’étude » à l’étape « en planification », le Conseil des ministres doit approuver le dossier d’opportunité, ce qui n’a pas été fait en sept ans.

« La Chambre réitère l’importance d’investir dans l’agrandissement du Palais des congrès. Pour rester attractive et pour véritablement relancer le secteur touristique, tel que le budget en fait mention, Montréal doit posséder des espaces capables d’accueillir les grandes foires commerciales dans nos secteurs de pointe », a commenté la CCMM dans un communiqué mardi.

C’est le deuxième projet d’expropriation bâclé mené par le MTQ dont j’entends parler. Est-ce juste une coïncidence ou il y a une tendance lourde vers l’explosion des coûts des expropriations que le ministère prend en charge? C’est même pas une question théorique. Je me demande si on ne devrait pas investiguer leurs pratiques et les coûts réels qu’ils imposent sur les projets publics dans les grandes villes du Québec.

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Via le fil Twitter de @ProposMontreal:

Plus de précisions sur son histoire à ce lien de son compte Instagram.

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@Chuck_A, merci pour ces rappels. Bien hâte de le voir s’étendre plus à l’est et recouvrir la portion d’autoroute immédiatement voisine.

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J’ose espérer qu’un jour on restaure la fontaine sur de la Gauchetière (maintenant une plate-bande) et l’horloge sculpture qui est sensée s’illuminer

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J’adore la version original!
Je ne l’avais jamais vue sans les multiples additions quoique nécessaire, sont venue brouiller le concept original.

Particulièrement l’entré sur De la Gauchetière, je trouve ça dommage que l’extension à cette entrée soit un bloc carré de vitre et de tôle au lieu d’avoir maintenue les forme et le type de vitre de l’entré original. Cette section qui est devenue le lieu prisé pour parader les cosplay lors du Comic-con et de l’Otakuthon

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Quelques photos du Palais à ses débuts.





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Le ministre des Finances écarte l’idée d’agrandir le Palais des Congrès

Au moment où le gouvernement doit rénover les écoles et les hôpitaux, M. Girard a semblé peu favorable à la demande de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain d’agrandir le Palais des congrès de Montréal. « Moi, je trouve que la COP[15], ça se passe très bien dans la taille existante. »

$3,5G pour les chèques la semaine dernière pis près de $7G en baisses d’impôts auraient pu amplement financer les écoles, hôpitaux ET le Palais des congrès.
Même en faisant des chèques mieux ciblés, et quelques baisses d’impôts, il y aurait eu pas mal plus de fonds. Sans compter le financement urgent du transport collectif…

Ugh

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Exact…et qu’est-ce que dit Valérie Plante sur cette enjeu depuis 4 ans? Bruit de criquet.

En aucun moment elle a parlé que le gouvernement devrait agrandir la Palais des congrès…

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