Spruce Point est une firme de short-sellers; ils ont tout intérêt à peindre un portrait le moins reluisant possible afin de semer la panique et en tirer profit. Bien que le rapport a eu un certain effet cette semaine, les analystes s’entendent pour dire qu’il n’y a rien de trop inquiétant là-dedans.
Iconoglace va ouvrir une deuxième succursale à quelques pas de l’intersection Laurier et Saint-Laurent le 26 avril.
Only the rbc bank still has its drive threw tho…
a fabrication de nouvelles capacités de production d’énergie renouvelable est en voie d’être surmultipliée aux États-Unis grâce aux généreuses subventions de l’Inflation Reduction Act (IRA) du président Biden. Un programme qui profite aussi par ricochet à l’entreprise montréalaise 5N Plus, spécialisée dans la production de semiconducteurs et de matériaux de haute performance.
Résumé
Inflation Reduction Act Des retombées pour le Québec
PHOTO CATHERINE LEFEBVRE, ARCHIVES COLLABORATION SPÉCIALE
5N Plus est le fournisseur exclusif de cellules solaires du fabricant américain First Solar, le plus gros fabricant de panneaux solaires terrestres à base de cadmium-tellure au monde.
Jean-Philippe Décarie La Presse
La fabrication de nouvelles capacités de production d’énergie renouvelable est en voie d’être surmultipliée aux États-Unis grâce aux généreuses subventions de l’Inflation Reduction Act (IRA) du président Biden. Un programme qui profite aussi par ricochet à l’entreprise montréalaise 5N Plus, spécialisée dans la production de semiconducteurs et de matériaux de haute performance.
Publié à 1h29 Mis à jour à 6h30
Les subventions de l’IRA pour la construction d’usines de batteries pour véhicules électriques ont forcé les gouvernements du Canada, du Québec et de l’Ontario à garantir des milliards de fonds publics aux fabricants pour être concurrentiels avec les États-Unis. On en a pour des années avant d’espérer un jour retrouver notre mise.
Les subventions à l’implantation de nouvelles unités de fabrication de panneaux solaires n’ont pas eu le même effet de surenchère et ont permis à l’entreprise 5N Plus de considérablement asseoir son emprise dans le marché des cellules solaires.
C’est que 5N Plus est le fournisseur exclusif de cellules solaires du fabricant américain First Solar, le plus gros fabricant de panneaux solaires terrestres à base de cadmium-tellure au monde.
À la différence des panneaux solaires à base de silicium que produit la Chine, les panneaux utilisant des cellules solaires au cadmium-tellure sont recyclables une fois leur fin de vie utile atteinte, après 25-30 ans d’usage.
Les panneaux solaires à base de silicone des producteurs chinois doivent être détruits et ensevelis lorsqu’ils ne peuvent plus être utilisés.
First Solar, qui est un acteur mondial, fabriquait ses panneaux solaires au Viêtnam, en Inde et en Malaisie, mais depuis l’adoption de l’IRA, l’entreprise américaine a ouvert un site de fabrication en Ohio et ouvrira cette année deux nouvelles usines en Louisiane et en Alabama, créant ainsi plus de 5000 nouveaux emplois « bien payés », comme le veut la formule.
Pour 5N Plus, c’est le pactole. L’entreprise montréalaise a doublé en deux ans ses revenus dans la fabrication des cellules solaires et a investi 20 millions dans ses usines de Montréal et Francfort pour augmenter ses capacités de production.
5N Plus vient de reprendre les baux des entreprises entourant ses installations à Saint-Laurent et augmentera de 20 % la superficie de sa production manufacturière.
De la matière première au produit fini
Il y a deux ans, j’ai raconté l’histoire de 5N Plus, une entreprise montréalaise méconnue qui était au départ l’unité de valorisation des résidus de la raffinerie de cuivre de la fonderie Noranda à Montréal qui a été rachetée par ses cadres au début des années 20001.
À partir de résidus de cuivre et de zinc, 5N Plus raffine et produit des métaux purs, principalement du cadmium, du tellure, du zinc, du bismuth, du germanium et de l’indium, des métaux qui servent à la fabrication de semiconducteurs, de cellules photovoltaïques et même de produits pharmaceutiques, qu’elle produisait sous forme de lingots ou de poudre.
L’entreprise a toutefois pris un virage commercial et a entrepris de fabriquer elle-même ses semiconducteurs qu’elle vend à ses clients selon leurs spécifications.
5N Plus a des usines à Montréal, en Utah, trois en Allemagne et une plus petite en Chine. Elle emploie 850 personnes dans le monde, dont près de 200 à Montréal.
« On fait des semiconducteurs de cellules solaires pour les panneaux terrestres de First Solar, mais on fait de plus en plus de semiconducteurs de cellules solaires spatiales pour les satellites. Notre carnet de commandes a doublé en deux ans.
« On a le tiers du marché mondial des cellules solaires spatiales pour satellites et on vient d’augmenter de 35 % nos capacités de production », souligne Gervais Jacques, le PDG de 5N Plus, qui a œuvré durant 30 ans chez Alcan et Rio Tinto Alcan, où il a succédé à Jacynthe Côté.
Les semiconducteurs des cellules solaires qui permettent à la sonde spatiale Clipper de la NASA de se rendre jusqu’à Jupiter sont fabriqués par 5N Plus.
L’entreprise vient d’ailleurs de profiter elle-même des largesses de l’IRA, puisque le ministère de la Défense des États-Unis lui a octroyé une subvention de 14,4 millions pour le développement de matériaux destinés à la fabrication de cellules solaires qualifiées pour l’espace à son usine de St. George en Utah.
L’entreprise montréalaise réalise 90 % de ses revenus à parts égales aux États-Unis et en Europe, le reste provenant de différents pays comme le Japon et l’Inde.
La vente de métaux de haute pureté sous forme de poudre ou de lingots ne représente plus que 15 % des revenus de 5N Plus, alors que ses semiconducteurs spécialisés génèrent 85 % de son chiffre d’affaires.
Outre les semiconducteurs pour panneaux solaires terrestres et spatiaux, 5N Plus fabrique des composantes électroniques en imagerie et détection.
« Les fabricants de scanneurs médicaux et IRM comme Samsung, Sony, GE ou Philips utilisent nos détecteurs de fréquences qui sont installés tout autour des scanneurs cylindriques », souligne Gervais Jacques.
Il y a moyen au Québec de valoriser nos matières premières, et 5N Plus en est la parfaite illustration.
Plaidoyer de Maxime Bergeron pour les commerces locaux
Québec investira 20 millions dans l’ARN
PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE
Chantier de l’usine Moderna, à Laval, en octobre dernier. La société de biotechnologies américaine exploite les propriétés de la technologie de l’ARNm.
Le gouvernement Legault annoncera ce mardi un investissement de 20 millions sur deux ans pour faire du Québec un pôle d’innovation des thérapies basées sur l’ARN, dans l’espoir de mettre au point de nouveaux traitements contre le cancer et les maladies rares.
Publié à 0h49 Mis à jour à 5h00
Alice Girard-Bossé La Presse
C’est le Consortium québécois sur la découverte du médicament (CQDM) qui chapeautera ce projet visant à développer une nouvelle filière industrielle dans le domaine des thérapies basées sur l’acide ribonucléique (ARN).
L’ARN a gagné en notoriété pendant la pandémie grâce aux vaccins à ARNm contre la COVID-19. Ces vaccins, contrairement aux vaccins traditionnels qui utilisent un virus vivant pour déclencher une réponse immunitaire, enseignent aux cellules du corps humain comment fabriquer une protéine qui déclenchera une réponse immunitaire.
Or, l’ARN ne se limite pas aux vaccins. Les thérapies fondées sur l’ARN peuvent servir à prévenir ou à traiter des maladies infectieuses, des cancers et des maladies rares.
[L’ARN] est un volet des sciences de la vie qui va permettre au Québec de remonter la pente pour être sûr qu’on ait une notoriété en [biotechnologie].
Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie
Il dit avoir découvert la technologie entre autres avec l’entreprise Moderna. La société de biotechnologies américaine, qui exploite les propriétés de la technologie de l’ARNm, s’est implantée dernièrement au Québec. Son usine de vaccins a été inaugurée en février à Laval.
Créer « un momentum »
Ce projet est doté d’une enveloppe de 37,9 millions, dont 20 millions proviendront du gouvernement du Québec. Le reste des fonds viendra notamment d’ARN Québec, des Fonds de recherche du Québec, de Médicament Québec et de Génome Québec.
Québec souhaite que son investissement stimule l’innovation, permette la mise en place d’un programme de formation sur l’ARN pour attirer des jeunes et ultimement contribue à la création d’un laboratoire industriel en ARN. « On veut créer des start-up et un momentum », dit M. Fitzgibbon.
Le projet permettra à terme d’attirer des « forces vives » dans le domaine des sciences de la vie et de créer des emplois « très, très payants », soutient le ministre.
une autre chronique de Maxime Bergeron sur les commerces locaux
Les petits commerces locaux, indépendants, sont la première raison, pour moi, de vivre à tel ou tel endroit dans une ville ou ailleurs. Ce sont eux qui donnent la couleur du village ou du quartier. On peut savoir quel type de personnes habitent un village (ou quartier) seulement en regardant les commerces du secteur et si par malheur il n’y a pas de petits commerces dans le centre, alors c’est habituellement un endroit qui se meurt, sans âme et sans espoir. Par contre, un quartier plein de petits commerces indépendants démontre une vitalité et une fougue contagieuse et extrêmement attirante autant pour des résidents que pour des gens de l’extérieur.
Bâtisseur de marque, comme il se définit, Bertrand Cesvet a contribué à faire rayonner de grands groupes internationaux comme le Cirque du Soleil, Adidas ou Absolut Vodka lorsqu’il était PDG de l’agence de création multidisciplinaire Sid Lee, qu’il avait cofondée. Aujourd’hui, il vient de racheter le fabricant de manteaux d’hiver haut de gamme Kanuk et souhaite maintenant faire rejaillir cette marque emblématique québécoise à l’échelle mondiale.
Publié à 1h25 Mis à jour à 6h00
Résumé
Grande entrevue – Bertrand Cesvet, repreneur de Kanuk Kanuk part à la conquête du monde
PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE
Bertrand Cesvet, repreneur de Kanuk
Bâtisseur de marque, comme il se définit, Bertrand Cesvet a contribué à faire rayonner de grands groupes internationaux comme le Cirque du Soleil, Adidas ou Absolut Vodka lorsqu’il était PDG de l’agence de création multidisciplinaire Sid Lee, qu’il avait cofondée. Aujourd’hui, il vient de racheter le fabricant de manteaux d’hiver haut de gamme Kanuk et souhaite maintenant faire rejaillir cette marque emblématique québécoise à l’échelle mondiale.
Publié à 1h25 Mis à jour à 6h00
Jean-Philippe Décarie La Presse
Les manteaux Kanuk ont fait leur nid depuis 40 ans au Québec et l’entreprise a même tenté une percée aux États-Unis avec l’ouverture d’un magasin à New York, qui a été cependant rapidement fermé. Depuis cinq ans, la marque a souffert de la COVID-19 et aussi de sa trop grande identification aux rudes hivers québécois d’antan.
« Lorsque le Groupe Champlain a racheté Kanuk à son fondateur en 2015, le Québec a enregistré cet hiver-là des journées à - 35 degrés. Ç’a été la dernière fois.
« Nos manteaux ne sont plus adaptés aux changements de température, ils sont trop chauds, trop gros. On va fabriquer maintenant des manteaux pour les quatre saisons et on va positionner Kanuk à l’international », m’explique Bertrand Cesvet, dans la salle d’exposition du magasin-usine de la rue Rachel.
L’ex-PDG de Sid Lee, qui a quitté l’agence créative en 2020 après l’avoir vendue à un groupe japonais en 2015, s’est associé à deux partenaires, Alan Brandman et Jacques Bohobt, pour investir il y a deux ans dans la marque Psycho Bunny, un fabricant de vêtements pour hommes.
Il y a quatre ans, Psycho Bunny avait des ventes de 20 millions, aujourd’hui, on a plus de 100 boutiques à nous et 50 magasins en franchise au Japon et en Amérique latine. On a un modèle qui fonctionne et que l’on veut reproduire avec Kanuk.
Bertrand Cesvet
Bertrand Cesvet observe qu’il a contribué durant des années à faire la renommée commerciale d’entreprises, que ce soit le Cirque du Soleil ou Adidas, et qu’il veut maintenant le faire pour ses propres projets.
« Je suis un bâtisseur de marque, et Kanuk est une belle marque qui peut s’exporter, mais il va falloir faire plus de volume. C’est ce qui a permis à Canada Goose d’exporter ses manteaux dans le monde.
« On va devoir revoir le modèle de Kanuk et sa chaîne d’approvisionnement. Avec Psycho Bunny, on a développé des contacts avec des fabricants de tissus au Pérou et ailleurs. On va continuer de faire nos manteaux d’hiver, mais on va intégrer de nouveaux modèles plus légers, avec du duvet, des manteaux courts, des imperméables… », précise Bertrand Cesvet.
Des ventes en recul
Lorsque le Groupe Champlain a fait l’acquisition de Kanuk, l’entreprise enregistrait des ventes annuelles de 10 millions, qui ont monté jusqu’à 15 millions en 2019, avant la pandémie. Depuis 2020, les ventes ont reculé à 8 millions.
« On a repris l’entreprise parce qu’on a le savoir-faire pour la transformer. On se donne une année de transition et en 2026, on va avoir nos nouvelles gammes de produits », explique le repreneur, qui aura le titre de directeur exécutif de la création.
Lui-même et une petite équipe sont présentement en Italie pour aller visiter des boutiques et des fournisseurs et prendre le pouls du marché.
Kanuk n’est pas une grosse opération en soi alors que l’on compte une vingtaine de personnes au siège social et magasin de la rue Rachel et une quarantaine de couturières qui viennent assembler les manteaux de juin à octobre, aux 2e et 3e étages de l’édifice.
« On veut faire plus de volume et produire à longueur d’année. Le siège social va toujours rester à Montréal, mais on va aussi faire fabriquer ailleurs en sous-traitance. Nous, notre rôle, c’est de créer les plus beaux produits qui vont identifier la marque Kanuk partout dans le monde. On va être des industriels de la créativité », prévoit Bertrand Cesvet.
Encore une fois, il veut répliquer le succès de Psycho Bunny, qui emploie aujourd’hui 200 personnes à son siège social montréalais et qui participent au rayonnement mondial de la marque.
On veut ouvrir des magasins Kanuk. On a plus de 60 baux avec Simon Property Group, le plus gros opérateur de centres d’achats aux États-Unis. Là, ce qu’on fait, c’est de l’artisanat, on veut amener l’entreprise au stade de joueur global.
Bertrand Cesvet
Lorsqu’il a quitté Sid Lee en 2020, Bertrand Cesvet a joué au golf et au tennis durant six mois, pour se rendre compte que ce n’est pas la vie qu’il voulait mener. Il s’est mis à la recherche d’entreprises où il ne pourrait pas juste investir, mais aussi s’investir.
« Je voulais être un investisseur actif. J’étais au départ économiste et détenteur d’un MBA de McGill jusqu’à ce que je me lance dans la création multidisciplinaire et que je devienne responsable de l’image mondiale d’Adidas.
« Lorsque Sid Lee a été rachetée en 2015, mon rôle comme PDG pour le groupe japonais a été de réaliser des fusions et des acquisitions de firmes de création. Donc aujourd’hui, je combine un peu toutes mes expériences passées », observe Bertrand Cesvet.
L’épicerie Métro sur la rue Saint-Hubert, dans le Plateau, devait fermer définitivement aujourd’hui. C’est arrivé assez soudainement j’ai l’impression, plusieurs de mes voisins ne le savaient pas.
La rumeur serait que ce soit converti en Super C. C’est donc la deuxième bannière “à rabais” en conversion dans le Plateau en quelques mois, après le Maxi coin Saint-Urbain et Mont-Royal. Si bien sûr la rumeur est factuelle.
Personnellement, j’aurais aimé voir un développement du site. Je pense qu’une épicerie à cet endroit est importante, mais ça serait bien de voir un concept comme l’épicerie Métro sur la rue Laurier: des logements sur des étages, pas de stationnement en surface (ou si peu). C’est quand même un gros morceau de trame urbaine qui pourrait être mieux dans le Plateau:
Exactement, l’idéal serait d’avoir quelques étages de résidentiels et l’épicerie de retour au rez-de-chaussée. Cela rendrait le secteur beaucoup plus dynamique car pour l’Instant c’est un petit air de banlieue triste en plein Plateau.
Sur le groupe Facebook *Plateau-Mont-Royal*, le 22 avril 2024, quelqu’un qui se dit être le gérant du Metro a affirmé que le Metro sera transformé en Super C. À mon avis, ça a l’air vrai puisqu’il est vrai qu’il y a des rabais de liquidation de 30% à 50% lors de la transformation d’un Metro en Super C, et ce serait un peu inutile de mentir là dessus.
Rare incursion dans l’usine québécoise de Kraft Heinz
Discrète malgré son immense superficie et son emplacement en plein cœur de l’île de Montréal, l’usine de Kraft Heinz cuisine des aliments que presque tous les Québécois achètent. Son premier président québécois en 40 ans l’a fait visiter à notre chroniqueuse Marie-Eve Fournier. Au menu de leur conversation : le ketchup japonais, les hamburgers à l’ananas en Australie et les grilled-cheese au micro-ondes.
Publié à 5h00
Dopée par la filière des batteries, la récolte de 13 milliards en investissements étrangers réalisée par Investissement Québec (IQ) l’an dernier sera difficile à répéter. Les volumes d’énergie et les terrains disponibles ne sont pas illimités, prévient le bras financier de l’État québécois.
Résumé
Investissements étrangers Une récolte record de 13 milliards pour Investissement Québec
PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE
Investissement Québec dit avoir récolté pour 13 milliards de dollars d’investissements étrangers l’an dernier.
Dopée par la filière des batteries, la récolte de 13 milliards en investissements étrangers réalisée par Investissement Québec (IQ) l’an dernier sera difficile à répéter. Les volumes d’énergie et les terrains disponibles ne sont pas illimités, prévient le bras financier de l’État québécois.
Publié à 13h30 Mis à jour à 16h18
Ce qu’il faut savoir
- Investissement Québec a récolté pour 13 milliards de dollars d’investissements directs étrangers l’an dernier. Il s’agit d’un record.
- Les grands chantiers de la filière québécoise des batteries expliquent en grande partie cette performance.
- Il sera difficile de répéter cette performance, selon le ministre Pierre Fitzgibbon.
« On ne verra pas l’année prochaine le chiffre que l’on a maintenant, c’est sûr, parce qu’on n’aura pas les mégawatts », a reconnu le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, en conférence de presse jeudi.
À l’approche de la publication de ses résultats annuels, la présidente-directrice générale d’IQ, Bicha Ngo, et son équipe ont fait le point, jeudi, sur la performance de la société d’État sur le plan des investissements étrangers et des exportations.
PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE
Le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, en compagnie de la présidente-directrice générale d’Investissement Québec, Bicha Ngo, et de la vice-présidente aux exportations d’Invesissement Québec International, Marie-Eve Jean (à l’arrière)
Le résultat de 2023 s’est avéré deux fois plus élevé que le précédent record de 6 milliards enregistré au chapitre des investissements étrangers. IQ a pu bénéficier d’annonces d’envergure concernant l’écosystème québécois des batteries.
Nous avons fracassé une autre fois des records cette année.
Bicha Ngo, présidente-directrice générale d’Investissement Québec
Dans l’ensemble, la division internationale d’IQ a bouclé 109 projets l’an dernier, soit 16 de moins par rapport en 2022. Les investissements étrangers provenaient de 27 pays différents.
Gros morceau
Des projets comme ceux de Northvolt (cellules de batteries), Solus (feuilles de cuivre), la coentreprise formée par General Motors et POSCO (matériaux de batteries) représentent ainsi près de la moitié des 13 milliards comptabilisés en investissements étrangers l’an dernier. À l’exception de Northvolt, ces entreprises se sont implantées à l’extérieur de la grande région métropolitaine.
Microsoft, qui doit construire quatre centres de données dans la région de Québec dans le cadre d’un investissement de 500 millions US, fait partie des belles prises, souligne IQ.
Les résultats de la société d’État en matière d’investissements étrangers tiennent compte de l’usine de matériaux de cathodes de Ford et de ses partenaires sud-coréens même si ce chantier de 1,2 milliard est maintenant à l’arrêt – comme l’avait révélé La Presse le 7 mai dernier.
« Je pense que la filière des batteries, comme [M. Fitzgibbon] l’a mentionné, ce n’est pas terminé, mais c’est certain qu’il y a des limites au niveau des mégawatts, des terrains et des talents », a expliqué le président d’Investissement Québec International, Hubert Bolduc.
Dans ce secteur, des projets – qui sont presque toujours soutenus financièrement par Québec – représentant des investissements de 16 milliards ont été annoncés ces dernières années. On devrait « finir à 20 milliards probablement », selon M. Fitzgibbon.
Signe qu’une stabilisation est à prévoir dans la filière des batteries, le ministre a insisté sur l’importance de bien « exécuter les projets parce que les gens nous regardent ».
MM. Fitzgibbon et Bolduc estiment qu’il faut aussi prioriser les zones d’innovation mises sur pied par le gouvernement Legault. Dans ce contexte, il faut s’attendre à d’autres annonces dans la région de Sherbrooke (zone quantique) et Bromont (technologies numériques), ont-ils laissé entendre.
Vers l’extérieur
Investissement Québec International (IQI) a également le mandat de stimuler les exportations. Selon l’organisme, les 4055 accompagnements d’entreprises ont permis de générer 5,1 milliards de ventes hors Québec – une augmentation annuelle qui frôle les 65 %.
Environ 60 % des exportations ont été réalisées aux États-Unis, 31 % dans le reste du monde et 10 % ailleurs au Canada.
À l’approche de l’élection présidentielle de novembre prochain aux États-Unis, où le républicain Donald Trump souhaite redevenir locataire de la Maison-Blanche, IQI est bien au fait des turbulences qui pourraient survenir au sud de la frontière selon le résultat du prochain scrutin.
« Les exportations, ce n’est jamais fini, affirme la vice-présidente aux exportations chez IQI, Marie-Eve Jean. Le travail, dans la prochaine année, c’est de maintenir nos parts de marché [aux États-Unis], un marché extrêmement important pour les exportateurs québécois. »
Mme Jean ajoute que l’objectif est aussi de les « amener » vers des endroits où l’on anticipe une « importante croissance », comme l’Asie du Sud-est ainsi que l’Amérique latine.
En savoir plus
- 2,3 milliards
Valeur des investissements étrangers dans la province en 2018, avant la création de la division internationale d’Investissement Québec
Source : Investissement Québec
Résumé
AnalyseLe Québec, en pleine révolution énergétique
Le premier ministre du Québec François Legault et le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie Pierre Fitzgibbon (Photo d’archives)
Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers
Publié à 4 h 00 HAE
Le legs politique de François Legault sera la redéfinition de la mission et de l’engagement d’Hydro-Québec, j’en demeure convaincu. Dans 10 ou 20 ans, la société d’État sera devenue une véritable superpuissance de l’énergie propre. Le premier ministre gagnerait sans doute à concentrer ses efforts sur l’électrification des transports plutôt qu’à doubler les infrastructures routières à des fins de prétendue sécurité économique!
C’est la fête nationale dans quelques jours, la programmation régulière de RDI s’achève. Les députés sont partis dans leur circonscription avec l’impression continue qu’une campagne électorale, quelque part, est toujours en cours. Certains d’entre vous prendront des vacances. D’autres travaillent, puisque la planète économie continue de tourner.
Profitons-en pour faire le point sur les récentes nouvelles majeures en économie.
Une révolution énergétique au Québec?
Une vue aérienne du terrain en cours d’aménagement par Northvolt, la nouvelle usine de batteries pour véhicules électriques érigée par le constructeur suédois à Saint-Basile-le-Grand, en Montérégie.
Photo : La Presse canadienne / Christinne Muschi
C’est en septembre dernier que le gouvernement Legault a annoncé la construction de la méga-usine de Northvolt sur la Rive-Sud. Un immense projet dans lequel l’argent public pourrait atteindre, au fil de la production, 7 milliards de dollars. J’écrivais, le 29 septembre, qu’il s’agissait d’un geste historique.
Malgré les embûches quant à l’acceptabilité sociale du projet, Northvolt incarne un virage majeur au Québec quant à son engagement dans le développement de la filière batterie, fruit du travail acharné des ministres François-Philippe Champagne et Pierre Fitzgibbon. C’est l’Ontario, berceau de la fabrication automobile au pays, qui sera le champion canadien dans le développement des véhicules électriques avec Honda, Stellantis et Volkswagen. Mais le Québec se taille tout de même une place de choix avec Northvolt, Ford et GM.
Dans la foulée, compte tenu des besoins en matière d’électrification des transports et des ambitions économiques du gouvernement, Hydro-Québec a annoncé un nouveau plan de développement de sa puissance de production. La société d’État va augmenter de 60 TWh sa production d’ici 2035 et veut ajouter 200 TWh à terme d’ici 2050, le double d’aujourd’hui.
C’est Michael Sabia qui est aux commandes et on peut dire qu’il n’a pas perdu de temps. Il est arrivé en août 2023, son plan a été présenté en novembre. Puis, ce printemps, le grand patron a annoncé l’intention d’Hydro d’aller de l’avant avec 10 000 mégawatts de projets éoliens d’ici 2035, de vastes parcs d’éoliennes hautes comme la Place Ville-Marie, ainsi que nous l’apprenait Thomas Gerbet.
Une révolution énergétique est en cours au Québec, rien de moins.
Enfin, les baisses de taux…
Tiff Macklem, gouverneur de la Banque du Canada
Photo : La Presse canadienne / Justin Tang
La nouvelle la plus attendue au Canada depuis le début de l’année, c’était clairement l’annonce d’une première baisse de taux. C’est survenu le 5 juin dernier et d’autres baisses sont à prévoir. Le taux est passé de 5 % à 4,75 % et il pourrait descendre à 4 % d’ici la fin de l’année, selon la plupart des économistes. Certains voient le taux directeur à 2,5 % ou 2,25 % à la fin de 2025.
La réduction des taux va donner un peu de répit aux ménages alors que près de la moitié des propriétaires au pays doivent renouveler leur hypothèque d’ici deux ans. Il semble cependant assez clair que les intérêts à payer seront plus élevés après le renouvellement hypothécaire pour la plupart des gens alors que les taux étaient franchement plus bas avant 2022. Autrement dit, la baisse des taux qui s’amorce ne nous ramènera pas à 0 % et les ménages canadiens devront payer plus cher pour leur emprunt hypothécaire.
L’étonnante remontée de Bombardier
Après avoir frôlé la faillite (c’est le PDG Alain Bellemare qui le disait à notre micro en novembre 2016), Bombardier renaît de ses cendres.
L’entreprise s’est départie de ses activités ferroviaires (achetées par Alstom, qui connaît à son tour certaines difficultés), de la CSeries (achetée par Airbus) et de la plupart de ses programmes d’aviation. L’entreprise s’est donné un nouveau PDG, Éric Martel, et une vocation précise : les avions d’affaires.
Conférence du PDG de Bombardier, Éric Martel, devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.
Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers
Bombardier développe aussi depuis deux ans et demi une nouvelle division, la défense. En entrevue à Zone économie le 25 avril, Éric Martel disait que la géopolitique fait que les besoins [en défense] sont en croissance. Tous les pays de l’OTAN augmentent leur enveloppe budgétaire. C’est un bon moment pour nous. Ça va orchestrer la demande pour les dix prochaines années.
Les résultats financiers ont été décevants au premier trimestre, mais les commandes étaient en hausse de 60 % au cours des premiers mois de l’exercice, à 14,9 milliards $. L’entreprise a réaffirmé ses prévisions pour l’année et l’action a grimpé de 67 % depuis le 1er janvier. L’entreprise a aussi modifié son logo, se donnant une image plus moderne. La transformation de Bombardier est spectaculaire.
Immigration : un sujet sensible, au cœur du débat politique
Les déclarations de François Legault selon lesquelles 100 % de la crise du logement est attribuable à la forte hausse du nombre d’immigrants temporaires ont fait grand bruit.
Non seulement ces propos ont été critiqués pour leur portée sociale, mais ils ne sont pas vraiment exacts. La crise du logement perdure depuis des années et elle est aussi attribuable à l’offre. Ce qui est vrai, en retour, c’est que la croissance démographique rapide vient amplifier le problème du logement. La croissance de la population au Canada en 2023 a été la plus rapide depuis 1957. Et le nombre d’immigrants temporaires au Québec a plus que doublé depuis 2022, atteignant 600 000 personnes, selon le gouvernement du Québec, une donnée cependant remise en question par Ottawa.
Tout ça pour dire que la croissance démographique ne vient plus que de l’immigration. De plus, c’est important de rappeler que le Canada a évité une récession jusqu’à maintenant grâce à la croissance démographique forte, ce qui alimente la demande. L’ajout d’immigrants temporaires contribue à un apaisement de la pénurie de main-d’œuvre, mais augmente la pression sur le logement et les services publics.
La majorité des immigrants temporaires présents au Québec sont détenteurs d’un permis de travail, notamment pour œuvrer dans le secteur de l’agriculture. (Photo d’archives)
Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers
Une part de cette immigration non permanente est composée de demandeurs d’asile, qui sont de plus en plus nombreux et qui le seront encore davantage dans l’avenir, surtout si Donald Trump est reporté au pouvoir aux États-Unis avec une politique anti-immigration assumée.
Nvidia, l’entreprise gagnante de l’intelligence artificielle générative
La capitalisation boursière de Nvidia, fabricant américain de puces électroniques nécessaires pour l’intelligence artificielle, a dépassé les 3300 milliards dollars américains. Elle a été multipliée par neuf depuis 2022, dépassant même Apple et Microsoft. C’est aujourd’hui la plus grande capitalisation boursière du monde.
Nvidia est devenue la plus grande capitalisation boursière du monde, devant Microsoft et Apple.
Photo : Getty Images / Justin Sullivan
Nvidia profite largement de l’explosion de l’intérêt pour l’intelligence artificielle générative. L’entreprise a 80 % du marché des puces pour l’IA qui sont utilisées dans les centres de données et 86 % de ses revenus viennent des centres de données d’affaires. Les actions de l’entreprise ont monté d’environ 170 % cette année, une poussée qui fait en sorte que le cofondateur et PDG de Nvidia Jensen Huang a maintenant une fortune évaluée à près de 120 milliards de dollars américains. C’est la 11e personne du monde par sa fortune, selon Forbes. Nvidia a annoncé un fractionnement d’action de 10 pour 1 le 7 juin afin de la rendre plus accessible aux investisseurs.
Je me vois plus comme un rassembleur que comme un entrepreneur
Le footballeur à la retraite, médecin et entrepreneur Laurent Duvernay-Tardif s’est entretenu avec Gérald Fillion.
Photo : Radio-Canada / Alexis Boulianne
En terminant, je vous invite à voir, à revoir ou à écouter en balado notre entrevue avec Laurent Duvernay-Tardif, ex-footballeur, aujourd’hui entrepreneur-propriétaire des boulangers Le pain dans les voiles*.* C’est tellement ancré dans notre famille, ça fait partie de mon ADN des 15 dernières années. Je me sens chez nous, je sens que c’est un projet fort, qui me fait vibrer, nous a-t-il dit. Je me vois plus comme un rassembleur que comme un entrepreneur.
Les entrevues de notre série Profil (Nouvelle fenêtre) seront diffusées les 24 juin et 1er juillet, ainsi que dans la semaine du 22 juillet à 18 h 30 HE sur ICI RDI.
On se retrouve plus tard cet été!
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