Nouvelles économiques et commerciales

Il y a quelques années, sur ce même terrain qui appartenait alors à un promoteur, tout juste avant que le décret fédéral de protection de la rainette faux grillon de l’ouest entre en vigueur, le promoteur a rasé le boisé pour aucune autre raison que pour faire chier ceux qui s’opposaientt au projet résidentiel. Ce n’est donc pas la première fois qu’un projet subit de l’opposition sur ce site.

Ajout :

Octobre 2015

Septembre 2016

Juillet 2023

4 « J'aime »
1 « J'aime »

Canada Le DPB prévoit que l’inflation baissera à 2 % d’ici la fin de l’année

PHOTO MARK BLINCH, ARCHIVES REUTERS

(Ottawa) Le directeur parlementaire du budget (DPB) prévoit que l’inflation reviendra à l’objectif de 2 % de la Banque du Canada d’ici la fin de l’année et que le déficit fédéral augmentera dans un contexte de ralentissement économique.

Publié à 11h48

Partager

La Presse Canadienne

L’organisme de surveillance du budget a publié mardi les dernières perspectives économiques et budgétaires.

Le rapport prévoit que la banque centrale pourrait commencer à réduire les taux d’intérêt en avril, étant donné que l’inflation devrait revenir à son objectif d’ici la fin de 2024.

Le DPB prévoit également que le déficit fédéral augmentera pour atteindre 46,8 milliards pour l’exercice en cours, ce qui dépasserait les prévisions du gouvernement pour l’automne, qui étaient de 40 milliards.

Mais l’économie canadienne devrait connaître une croissance de moins de 1 % cette année, alors que les taux d’intérêt élevés continuent de peser sur les consommateurs et les entreprises.

Le rapport prévient que si la Banque du Canada maintient les taux d’intérêt à un niveau élevé plus longtemps que prévu, le déficit pourrait être encore plus élevé et l’économie plus faible.

1 « J'aime »

Je vois souvent leurs annonces, mais là, ça me donne envie de devenir cliente! Quelle excellente nouvelle!

Texte complet : Le pouvoir d’achat des Québécois est équivalent à celui des Ontariens, selon l’IRIS

Le pouvoir d’achat des Québécois est équivalent à celui des Ontariens, selon l’IRIS


Photo: Sean Kilpatrick, La Presse canadienne
Les premiers ministres de l’Ontario et du Québec, Doug Ford et François Legault, lors d’une conférence de presse tenue à Ottawa, le 18 septembre 2020.

Stéphane Rolland - La Presse canadienne
08 h 30
Économie

Les Québécois seraient tout aussi riches que les Ontariens quand on considère leur pouvoir d’achat, selon l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) qui croit que le gouvernement Legault se trompe de cible en voulant rattraper la province voisine sur le plan économique.

Si le produit intérieur brut (PIB) par habitant est plus bas au Québec qu’en Ontario, l’IRIS souligne que le pouvoir d’achat des Québécois est équivalent à celui des Ontariens. « Le Québec n’a pas vraiment de retard de richesse avec l’Ontario », commente en entrevue le chercheur Guillaume Hébert, de l’IRIS.

L’organisme de réflexion de gauche cite les travaux de l’économiste Pierre Fortin, qui soulignait que le pouvoir d’achat des Québécois était 0,6 % supérieur à celui des Ontariens en 2022.

En juin dernier, M. Fortin avait d’ailleurs expliqué que le pouvoir d’achat des Québécois avait connu un rattrapage important depuis les années 1980. En 1980, le pouvoir d’achat des Québécois représentait 80 % de celui des Ontariens.

Il est maintenant relativement équivalent, soit à 101 %. « À partir de 1990, le rattrapage du Québec a été rapide et persistant », affirmait M. Fortin lors d’une conférence organisée par la firme BCF Avocats d’affaires.

Rappelons que le PIB réel par habitant du Québec est 13 % inférieur à celui de l’Ontario. Le gouvernement Legault veut ramener l’écart à 10 % d’ici 2026.

Le PIB par habitant est utilisé pour comparer la richesse entre deux juridictions, dont la population n’est pas de taille égale. Un PIB par habitant plus bas indiquerait que les travailleurs du Québec produisent moins de richesse que leurs confrères ontariens.

En tenant compte du tissu industriel des deux provinces, M. Hébert affirme que les Québécois sont tout aussi productifs que les Ontariens. À industrie comparable, les Québécois ne produiraient pas moins de richesse. « La façon de répondre à cette situation-là, ce n’est pas nécessairement de dire que les Québécois doivent être davantage productifs. »

Le gouvernement Legault se tromperait de cible en voulant rattraper le PIB par habitant de l’Ontario, plaide l’IRIS à une semaine du dévoilement du budget provincial.

M. Hébert souligne que le PIB ne tient pas compte de la répartition de la richesse dans la population, du bien-être de ses résidants ou des dommages environnementaux causés par certaines industries.

« Il ne faut pas perdre de vue que le simple rattrapage du PIB par habitant de l’Ontario pourrait nous mener à dégrader davantage, en fait, l’économie ou la situation générales des Québécois et des Québécoises.

« Si on a seulement pour objectif de faire croître le PIB, mais sans penser aux retombées sociales et environnementales, on pourrait combler une partie de l’écart qui nous sépare de l’Ontario, mais il serait possible que la population ne s’en trouve pas dans une meilleure position », ajoute le chercheur.

3 « J'aime »

(Toronto) Alors que le gouvernement fédéral aimerait voir une réduction des frais bancaires, un rapport du cabinet de conseil North Economics estime que les Canadiens paient des milliards de dollars en trop par an.

Résumé

Les Canadiens paient des milliards de frais bancaires en trop, soutient un rapport

PHOTO IVANOH DEMERS, ARCHIVES LA PRESSE

Un rapport montre que les Canadiens paient beaucoup plus chaque mois pour leurs comptes bancaires, ainsi que pour les frais de découvert, liés à des fonds insuffisants, et pour l’accès aux guichets automatiques des banques concurrentes.

(Toronto) Alors que le gouvernement fédéral aimerait voir une réduction des frais bancaires, un rapport du cabinet de conseil North Economics estime que les Canadiens paient des milliards de dollars en trop par an.

Publié hier à 21h00

Partager

Ian Bickis La Presse Canadienne

Le rapport de la société établie en Alberta compare les frais appliqués par les cinq grandes banques canadiennes – RBC, TD, BMO, CIBC et Banque Scotia – avec ceux auxquels sont confrontés les consommateurs au Royaume-Uni et en Australie.

Il montre que les Canadiens paient beaucoup plus chaque mois pour leurs comptes bancaires, ainsi que pour les frais de découvert, liés à des fonds insuffisants, et pour l’accès aux guichets automatiques des banques concurrentes.

Pour avoir une idée du montant supplémentaire que paient les Canadiens, le directeur général de North Economics, Alain de Bossart, a comparé les bénéfices des banques de détail sans intérêt au Canada et au Royaume-Uni avec leurs dépôts. La mesure exclut les bénéfices basés sur les intérêts provenant des hypothèques et autres prêts.

En utilisant le ratio entre les bénéfices des banques de détail et les dépôts pour 2022, il a constaté que les cinq plus grandes banques du Canada avaient 7,73 milliards de revenus « excédentaires ». Ce chiffre équivaut à environ 250 $ par Canadien.

« Les banques canadiennes ont fait un très bon travail en imposant le plus de frais possible aux gens », a soutenu M. de Bossart.

Il a déclaré qu’il souhaitait approfondir la question depuis qu’il avait quitté le Royaume-Uni pour le Canada il y a environ sept ans.

« La première chose qui m’a frappé, c’est qu’il faut pratiquement payer des frais mensuels pour simplement permettre à une banque de conserver vos dépôts quotidiens », a affirmé M. de Bossart.

« Au Royaume-Uni, vous pouvez détenir plusieurs comptes bancaires auprès de plusieurs banques et vous attendre à ne payer aucuns frais mensuels pour un compte bancaire qui vous permet de faire tout ce que vous pourriez raisonnablement espérer faire en un mois », a-t-il ajouté.

Un accès facile et un large choix

L’Association des banquiers canadiens a fait valoir que les banques du Canada fournissent les outils dont les Canadiens et les petites entreprises ont besoin pour gérer leurs finances.

« Le système bancaire compétitif de notre pays offre un bon rapport qualité-prix, un accès facile et un large choix aux consommateurs et aux entreprises, a affirmé la porte-parole Maggie Cheung dans une déclaration écrite. Le secteur bancaire comprend l’importance du bien-être financier pour tous les Canadiens et le fait que de nombreux Canadiens ressentent une pression supplémentaire sur leur budget. »

Le rapport souligne qu’en plus d’offrir des comptes gratuits à tous les consommateurs, les grandes banques du Royaume-Uni et d’Australie ne facturent rien ou seulement quelques dollars lorsqu’un client se retrouve confronté à des fonds insuffisants. Les banques canadiennes facturent entre 45 $ et 50 $ chaque fois.

La ministre des Finances, Chrystia Freeland, a fait pression pour améliorer les options bancaires à faible coût et réduire les frais de fonds insuffisants, mais elle n’est pas encore arrivée à ses fins, ce qui, selon M. de Bossart, l’a incité à se pencher sur la question.

Le rapport note également que les banques canadiennes facturent généralement 5 $ pour la protection contre les découverts, soit sur une base mensuelle ou flexible, alors que les banques britanniques ne facturent rien (bien que les banques britanniques facturent des intérêts plus élevés sur le montant du découvert).

Les Canadiens sont également souvent confrontés à de multiples frais lorsqu’ils utilisent le guichet automatique d’une banque où ils n’ont pas de compte, qui peuvent aller de 1 $ à 9 $, tandis que les consommateurs en Australie et au Royaume-Uni ne paient rien, a-t-il indiqué.

Mme Cheung a souligné que, selon des données récentes de la Banque du Canada, environ 57 % des Canadiens ne paient rien pour un compte bancaire ou ont vu leurs frais mensuels annulés ou remboursés.

Des comptes sans frais sont disponibles pour des groupes comme les jeunes, les étudiants et les personnes âgées, mais le rapport North Economics souligne qu’aucune option gratuite n’est offerte à tous les Canadiens.

Il souligne également que même si les clients peuvent éviter de payer des frais s’ils conservent un solde suffisamment élevé sur leur compte, ce montant peut aller de 3000 $ à 6000 $. Cela signifie que le plan forfaitaire ne permet pas de générer plus de fonds via un autre compte avec de meilleurs taux d’intérêt.

M. De Bossart a indiqué que les frais moindres au Royaume-Uni et en Australie sont en partie dus au fait que les régulateurs ont un mandat plus fort pour encourager la concurrence, notamment en facilitant le changement de compte.

« Le mandat de réglementation inclut en réalité un mandat en matière de concurrence, donc l’idée de promouvoir et d’améliorer les comportements concurrentiels sur le marché, alors qu’au Canada, ce n’est vraiment pas quelque chose qui est envisagé », a-t-il soutenu.

Tata consulting services installe un siège social au centre-ville avec la création de 500 postes

Sur le LinkedIn de la mairesse : Valérie Plante on LinkedIn: Bonne nouvelle : nous avons la confirmation que Tata Consultancy Services…

Selon l’invitation aux médias, c’est au 1255, rue du Square-Phillips, 7e étage (l’immeuble du Burger King)

9 « J'aime »

Est-ce que c’est le même groupe que Tata communications sur Carrie-Derick?

même maison mère, Tata Group
Il y a plein de filiales dans toutes sortes d’industries!

3 « J'aime »

Sur St-Paul

Sur Notre-Dame

9 « J'aime »

Bagel Place sur l’avenue du Mont-Royal devient le Café Magnolia (même commerce, nouveau nom).

4 « J'aime »

Ah, je préfère de loin ce nouveau nom.

1 « J'aime »

100% d’accord. Le changement de nom est peut-être dû à cause du plainte déposée à l’OQLF?

1 « J'aime »

Effets visuels et animation : les grèves d’Hollywood ont fait mal

Montréal, avec Londres et Los Angeles, est une des plaques tournantes des effets visuels en cinéma. Or, la grève des acteurs et des scénaristes d’Hollywood a fait très mal.

Est-ce que les emplois en effets visuels et en animation vont revenir à la hausse?

Olivier Bachand a quelques réponses.

3 « J'aime »
1 « J'aime »

L’ancien local de Juliette & Chocolat au coin de Saint-Laurent et Prince-Arthur a été mis à louer.

5 « J'aime »

Les chefs d’entreprise du pays considèrent que la crise du logement est le plus grand risque pour l’économie canadienne, révèle un nouveau sondage de KPMG Canada.

Parmi les 534 dirigeants d’entreprises qui ont participé au sondage, 94 % ont convenu que les coûts élevés du logement et le manque d’offre constituent le principal risque pour l’économie, et que le logement devrait être la grande priorité du prochain budget fédéral.

Au Québec, où 112 chefs d’entreprise ont été sondés, cette proportion passe à 96 %.

Texte complet : Pour les entreprises, la crise du logement est le plus grand risque pour l’économie

Pour les entreprises, la crise du logement est le plus grand risque pour l’économie

*Ian Bickis *
La Presse canadienne
à Toronto
07 h 27
Économie

Les chefs d’entreprise du pays considèrent que la crise du logement est le plus grand risque pour l’économie canadienne, révèle un nouveau sondage de KPMG Canada.

Parmi les 534 dirigeants d’entreprises qui ont participé au sondage, 94 % ont convenu que les coûts élevés du logement et le manque d’offre constituent le principal risque pour l’économie, et que le logement devrait être la grande priorité du prochain budget fédéral.

Au Québec, où 112 chefs d’entreprise ont été sondés, cette proportion passe à 96 %.

Les problèmes liés au logement obligent les entreprises à payer davantage pour la main-d’oeuvre et nuisent à leur capacité d’attirer et de retenir des talents déjà rares, ont fait valoir 87 % des personnes interrogées à l’échelle nationale.

« Ce que nous constatons dans le sondage, c’est que les entreprises doivent payer plus pour permettre à leurs travailleurs d’absorber la hausse du coût de la vie », a expliqué Caroline Charest, qui est économiste et associée de KPMG à Montréal.

Cette nécessité de payer plus pour la main-d’oeuvre affecte non seulement directement les finances des entreprises, mais rend également plus difficile la lutte contre l’inflation, alors que les taux d’intérêt restent à des niveaux élevés pour compenser, a souligné Mme Charest.

Les coûts élevés du logement et les taux d’intérêt mettent à rude épreuve les ménages qui sont déjà aux prises avec un endettement élevé, a-t-elle ajouté.

« Cela rend les bilans des ménages plus vulnérables, en particulier en période de ralentissement économique. Cela crée donc des zones de vulnérabilité dans l’économie », a-t-elle mentionné.

La hausse des coûts du logement contribue largement à l’inflation, ce qui pousse la Banque du Canada à attendre avant de commencer à baisser son taux directeur, a soulevé Mme Charest.

À ce sujet, les entreprises tirent la sonnette d’alarme depuis un certain temps.

Un rapport publié l’an dernier par la Chambre de commerce de l’Ontario soulignait également à quel point la crise du logement affecte la capacité des entreprises à recruter de la main-d’oeuvre qualifiée.

Près de 90 % des entreprises souhaiteraient voir davantage de collaboration entre le public et le privé pour aider à résoudre la crise, selon le sondage de KPMG.

« Comment est-ce qu’on pourrait travailler ensemble pour rassembler tous les intervenants, c’est-à-dire les gouvernements, les organismes à but non lucratif, la communauté et le secteur privé, pour trouver des solutions afin de trouver des façons de construire des logements plus vite ? » a affirmé Mme Charest.

« Cela ressort assez clairement de notre sondage auprès des entreprises. »

Le gouvernement fédéral s’efforce de déployer davantage de soutien financier pour les autres ordres de gouvernement et a introduit des mesures comme un remboursement de la TPS pour la construction de logements locatifs, mais il n’a qu’un contrôle direct limité sur ce dossier.

Une partie du financement fédéral a servi à lier le financement aux mesures adoptées par les provinces et les municipalités qui pourraient contribuer à accroître l’offre.

La grande majorité des personnes interrogées dans le cadre du sondage de KPMG sont en faveur des mesures fiscales visant à rendre les loyers plus abordables, comme la déductibilité fiscale des intérêts hypothécaires, mais souhaitent également maintenir l’exonération fiscale des plus-values pour une résidence principale.

Pour son sondage, mené du 3 au 27 février, KPMG a utilisé la plateforme de recherche en ligne Methodify de Sago. Tous les répondants étaient des propriétaires d’entreprise ou des décideurs membres de la haute direction.

Environ un tiers des dirigeants travaillaient dans des entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à 500 millions $, environ la moitié ont un chiffre d’affaires compris entre 100 et 500 millions $, le reste étant inférieur.

2 « J'aime »
1 « J'aime »

Depuis 40 ans, le niveau de vie du Canada a dégringolé par rapport à celui de 19 pays développés de l’OCDE, comme le souligne le dernier bilan annuel du Centre sur la productivité et la prospérité de HEC Montréal1.

En 1981, le Canada se classait bon cinquième. En 2022, il n’occupait plus que la 12e place, bien en dessous de la moyenne. Et le Québec, désormais au 16e rang, n’a pas échappé à la glissade.

Et ce n’est pas près de s’améliorer.

Résumé

Urgence productivité Pourquoi notre niveau de vie prend le bord ?

PHOTO HUGO-SEBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

« La productivité des entreprises a carrément fondu au Canada en 2023, pour la troisième année consécutive, après des décennies de gains faméliques par rapport au reste de la planète », écrit notre éditorialiste.


Stéphanie Grammond
Stéphanie Grammond La Presse

Ça ne saute pas aux yeux. Ça fait rarement les manchettes. Mais la prospérité de notre pays prend le bord.

Publié à 1h37 Mis à jour à 5h00

Partager

Depuis 40 ans, le niveau de vie du Canada a dégringolé par rapport à celui de 19 pays développés de l’OCDE, comme le souligne le dernier bilan annuel du Centre sur la productivité et la prospérité de HEC Montréal1.

En 1981, le Canada se classait bon cinquième. En 2022, il n’occupait plus que la 12e place, bien en dessous de la moyenne. Et le Québec, désormais au 16e rang, n’a pas échappé à la glissade.

Et ce n’est pas près de s’améliorer.

Alors que les États-Unis carburent à fond, notre produit intérieur brut (PIB) réel par habitant, qui donne la mesure du niveau de vie, a carrément baissé au cours des derniers trimestres, alors qu’il a affiché la troisième croissance parmi les plus lentes de l’OCDE19 pendant quatre décennies.

Ces chiffres peuvent sembler abstraits. Mais cette érosion tranquille de notre prospérité a des conséquences très concrètes dans nos vies.

Ça limite notre capacité à livrer des services publics à la hauteur des attentes des citoyens, des services qu’on ne cesse d’étendre (garderies, assurance dentaire et médicament, etc.) sans prévoir de revenus supplémentaires pour les financer.

Ça freine aussi la capacité des ménages à obtenir des augmentations de salaire, à épargner et à consommer, au moment où l’inflation gruge leur pouvoir d’achat.

Bref, il s’agit d’un enjeu critique pour le Canada. « Il y a péril en la demeure », a prévenu la numéro deux de la Banque du Canada, Carolyn Rogers, cette semaine2.

Le message est clair : il y a urgence d’agir.

Mais d’où vient le problème ? De notre manque de productivité chronique.

Plus ça va, pire c’est. La productivité des entreprises a carrément fondu au Canada en 2023, pour la troisième année consécutive, après des décennies de gains faméliques par rapport au reste de la planète.

Au milieu des années 2000, l’ancien premier ministre du Québec Lucien Bouchard avait mis le doigt sur le bobo, en dénonçant notre piètre productivité. « Quoi ? Serions-nous des paresseux ? », s’étaient braqués les travailleurs.

Là n’est pas la question !

La productivité ne mesure pas la quantité d’efforts que les travailleurs déploient, mais plutôt l’efficacité de ces travailleurs à transformer leurs efforts en production, grâce à la technologie.

Or, pour chaque heure de travail, les Canadiens dégagent beaucoup moins de valeur que les Scandinaves, les Américains, les Allemands ou les Français, par exemple.

Les Québécois ne font pas exception. Chaque heure travaillée génère 23 $ de moins, à parité des pouvoirs d’achat, que dans la moyenne des pays de l’OCDE, un écart d’environ 24 %.

Comment expliquer cet écart ? La réponse se trouve en bonne partie du côté du manque de concurrence qui n’encourage pas les entreprises à investir, comme le démontre une étude récente de Statistique Canada3.

De nombreuses grandes entreprises canadiennes sont protégées par des règles empêchant leur prise de contrôle par des sociétés étrangères. On peut comprendre qu’un pays cherche à protéger des secteurs névralgiques – télécoms, transport aérien, banques – pour ne pas devenir une économie de succursales. Sauf que le Canada est devenu le paradis des oligopoles et c’est toute la société qui en paie le prix, avec une économie ankylosée et des prix à la consommation gonflés.

Pour les petites et moyennes entreprises (PME) – très présentes dans notre économie, mais aussi moins productives –, la faiblesse de notre taux de change agit comme un respirateur artificiel, en rendant le prix de leurs exportations plus abordable. Mais lorsque le huard vole bas, les Canadiens écopent par la bande. Ils paient plus cher pour tous les produits étrangers vendus au Canada et se sentent bien pauvres lorsqu’ils voyagent à l’étranger.

Au lieu de se fier à des béquilles pour rester dans la course, les entreprises canadiennes devraient se creuser davantage les méninges en misant sur la recherche et le développement (R et D).

Il y a du chemin à faire ! Au Canada, les investissements en R et D stagnent à 1,9 % du PIB, alors qu’ils ont grimpé dans tous les autres pays du G7 depuis 2000. Les États-Unis font pratiquement deux fois plus d’efforts que nous.

Après cela, comment se surprendre du fait que le Canada soit le pays du G7 qui enregistre le plus faible nombre de demandes civiles de brevets par habitant ?

C’est bien mauvais signe, car la productivité dépend de notre capacité de transformer les découvertes en nouveaux produits plus concurrentiels et en processus qui permettent d’en faire plus avec moins.

Mais pour cela, il faut sortir le chéquier… ce que les entreprises canadiennes ne font pas assez. En fait, seule la Nouvelle-Zélande investit moins que le Canada.

C’est très inquiétant.

Dans son budget de 2022, le gouvernement fédéral lui-même a reconnu que si les entreprises continuaient à investir aussi peu, le Canada se retrouverait avec la croissance économique par habitant la plus faible de tous les pays de l’OCDE, au cours des 40 prochaines années4.

On n’a pas le choix. Si on veut améliorer notre niveau de vie au Québec, c’est par la productivité que ça passe. Comment s’y prendre ? On s’en reparle demain…

1. Consultez le bilan du CPP de HEC Montréal 2. Lisez le discours de la Banque du Canada 3. Lisez l’étude de Statistique Canada 4. Consultez le budget de 2022 du gouvernement fédéral

3 « J'aime »