Nouvelles économiques et commerciales

Résumé

L’Aubainerie ferme son célèbre magasin de l’avenue du Mont-Royal

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Le magasin L’Aubainerie de l’avenue du Mont-Royal, à Montréal

Après avoir accueilli des clients pendant 50 ans, le célèbre magasin L’Aubainerie de l’avenue du Mont-Royal fermera définitivement ses portes dans quelques semaines. Un supermarché installera ses pénates dans le local utilisé par le détaillant de vêtements québécois.

Publié à 1h24 Mis à jour à 7h00

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Nathaëlle Morissette
Nathaëlle Morissette La Presse

Metro évalue la possibilité d’occuper cet espace, mais ne confirme rien pour le moment. Le site « est en analyse », a indiqué la porte-parole de l’entreprise, Geneviève Grégoire.

De leur côté, les habitués du magasin du Plateau avaient sans doute déjà noté que la fin était imminente puisqu’on y annonce une vente de fermeture avec des rabais alléchants. « C’est une fermeture pour fin de bail », a confirmé au bout du fil le président et chef de la direction de l’Aubainerie, Jean-Frédéric Pépin. Les 25 employés concernés ont appris la nouvelle il y a quelques semaines.

« On l’a repoussée de mois en mois pour essayer d’arrimer tout ça, mais c’était quelque chose qui était planifié », ajoute-t-il.

L’ouverture du magasin de deux étages sur la Plaza Saint-Hubert l’automne dernier est directement liée à la fermeture de celui sur l’avenue du Mont-Royal. Repoussant de mois en mois l’échéance ultime où il devait quitter le Plateau, le détaillant cherchait à développer un projet urbain et de proximité dans un autre quartier. Il a jeté son dévolu sur Rosemont–La Petite-Patrie et sa mythique artère commerciale. L’Aubainerie a élu domicile dans l’édifice qui abritait auparavant le magasin de photo Lozeau.

Notre ouverture sur la Plaza Saint-Hubert [s’inscrit] dans notre stratégie à long terme. On savait qu’il n’y avait pas beaucoup de possibilités de poursuivre [sur le Plateau Mont-Royal]. C’est presque un déménagement, sauf que ça ne s’est pas fait en même temps.

Jean-Frédéric Pépin, président et chef de la direction de l’Aubainerie

Est-il convaincu de voir sa clientèle habituée de magasiner sur le Plateau monter plus au nord pour faire ses achats ? « On est à peine à trois kilomètres de distance, répond M. Pépin, qui se dit tout de même conscient du fait que beaucoup de consommateurs apprécient davantage les commerces de proximité. On fait déjà de la sollicitation auprès de nos clients. On leur donne des informations pour les rediriger vers la Plaza Saint-Hubert. »

Beaucoup d’employés qui travaillent actuellement sur Mont-Royal, un magasin de 21 000 pieds carrés, seront mutés ailleurs, assure M. Pépin.

D’autres ouvertures

Rue Saint-Hubert, l’ouverture en octobre 2023 du nouveau concept « urbain » de 1600 pieds carrés sur deux niveaux avec ascenseur symbolise en quelque sorte le repositionnement du détaillant qui veut se sortir de l’industrie de la mode jetable, communément appelée fast fashion.

C’est en amorçant ce virage que l’enseigne, qui compte 54 magasins, prévoit en ouvrir d’autres. « On est en période de croissance, avait déclaré M. Pépin, l’automne dernier. On veut ouvrir des magasins. À Montréal, on veut certainement accentuer notre présence. »

Des espaces plus petits, à rayon unique, s’adressant seulement aux enfants, par exemple, sont autant de possibilités envisagées actuellement par le détaillant. Il a toutefois été impossible d’avoir plus de détails sur ces nouveaux projets.

L’Aubainerie en bref

Année de fondation : 1944

Président et chef de la direction : Jean-Frédéric Pépin

Nombre de magasins : 54 (en incluant celui sur l’avenue du Mont-Royal)

Nombre d’employés : 1804

Siège social : Montréal

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Une épicerie Métro prendrait peut-être la place de l’Aubainerie? Il y en a déjà un à moins de 800 mètres sur la rue, l’alimentation dans le Plateau se joue dans l’hyper proximité on dirait.

Ce ne serait pas plutôt un déménagement qui serait considéré? Sinon, convertir l’autre en super c ou Adonis, car deux métro a 800m, il va y avoir cannibalisation des ventes selon moi.

D’un autre côté, on a déjà deux Métros encore plus proches: celui de Laurier Est et Saint-Hubert! genre 600 mètres (grosso-modo juste à traverser le parc Laurier).

Mais une conversion serait sensée aussi, surtout quand les enseignes moins chères sont populaires…

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Ça ferait pas de mal d’ajouter de la compétition à L’Intermarché qui est généralement plus cher que le reste… même en vivant 2 ans et demi sur le Plateau à 2 coins de rue de cette épicerie, je préférais aller jusqu’au IGA Alexis-Nihon pour acheter des gros paniers.

La voie maritime a fermé le 5 janvier, pour rouvrir le 22 mars. C’est assurément la pause la plus courte de son histoire et je pense qu’elle aurait pu être plus courte si ce n’était des travaux de maintances sur certaines infrastructures (écluses et ponts)

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Presque ouvert

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Ils ouvriront également un autre Kale Mart dans les tours Roccabella.

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Quelques nouveaux commerces sur l’avenue du Mont-Royal que j’ai repérés au cours des derniers jours…

414 Mont-Royal Est • Dépanneur 5 Lumières (quasiment la porte à côté d’un Couche-Tard, remplace un magasin de vapotage)

145 Mont-Royal Est • Ohayo Café (café-restaurant japonais, remplace La Panthère Verte)

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Il y a présentement des travaux dans l’ancien local du Madisons dans la tour 1250 René-Lévesque

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BRP, constructeur des populaires motoneiges, motomarines et motos à trois roues Spyder, deviendra l’un des occupants d’un controversé terrain à Saint-Philippe, en Montérégie, qui sème la grogne chez ses voisins de La Prairie. L’endroit deviendra une plaque tournante mondiale de distribution pour la multinationale québécoise.

Résumé

Saint-Philippe, en Montérégie BRP s’installera sur un terrain controversé

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

BRP se construit un nouveau centre de distribution de pièces sur un terrain en bordure de l’autoroute 30, à la hauteur de Saint-Philippe/La Prairie.

BRP, constructeur des populaires motoneiges, motomarines et motos à trois roues Spyder, deviendra l’un des occupants d’un controversé terrain à Saint-Philippe, en Montérégie, qui sème la grogne chez ses voisins de La Prairie. L’endroit deviendra une plaque tournante mondiale de distribution pour la multinationale québécoise.

Publié à 2h10 Mis à jour à 5h00

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André Dubuc
André Dubuc La Presse


Julien Arsenault
Julien Arsenault La Presse

Contrôlée par la famille Beaudoin-Bombardier, l’entreprise établie à Valcourt finalise une entente pour devenir locataire d’un centre logistique dernier cri d’une superficie d’un peu moins de 70 000 mètres carrés (750 000 pieds carrés). La valeur du bâtiment est d’environ 100 millions, ce qui ne tient pas compte de l’équipement qui sera installé à l’intérieur et de la valeur du terrain.

Des pièces de rechange pour véhicules récréatifs, des accessoires et des vêtements transiteront par cet endroit avant de se retrouver dans d’autres centres de distribution de BRP ailleurs dans le monde.

« Ce nouveau centre nous permettra de centraliser la distribution de l’ensemble de nos pièces, accessoires et vêtements à nos concessionnaires du monde entier en un seul endroit et ainsi de mieux les desservir », dit la société dans une déclaration, confirmant ainsi la nouvelle de La Presse. « Si les travaux se déroulent comme prévu, le nouveau centre de distribution devrait être opérationnel d’ici la fin de l’année 2025. »

Plaque tournante mondiale au service de 2600 concessionnaires

BRP, qui a profité de l’engouement des consommateurs pour ses véhicules récréatifs dans la foulée de la pandémie, vend ses produits chez 2600 concessionnaires répartis à travers 21 pays.

Le constructeur des Ski-Doo, Sea-Doo et Can-Am s’est tourné vers Saint-Philippe parce que son centre actuel, situé à Saint-Jean-sur-Richelieu, à une trentaine de kilomètres de la future adresse, est devenu exigu. Selon des documents déposés auprès des autorités boursières en 2015, la superficie initiale était de quelque 35 000 mètres carrés (375 000 pieds carrés), mais le site a grandi depuis, affirme BRP, sans toutefois fournir de mise à jour.

BRP exploite le centre de Saint-Jean-sur-Richelieu en collaboration avec un tiers, en l’occurrence DHL, géant allemand des services de logistique comme l’entreposage et le transport. Quelque 350 personnes y travaillent. On optera pour la même formule à Saint-Philippe. Le constructeur de véhicules récréatifs espère que tous ses employés à Saint-Jean-sur-Richelieu accepteront de changer de lieu de travail.

« Il est trop tôt encore pour parler d’objectifs de création d’emplois », affirme BRP.

Plus qu’un centre

Le futur bâtiment sera construit par le promoteur Rosefellow. Celui-ci projette de construire trois ou quatre bâtiments sur le terrain de 325 000 mètres carrés (3,5 millions de pieds carrés) en façade de l’autoroute. Ses plans ont été présentés à la Ville de Saint-Philippe, rapporte celle-ci dans un communiqué paru le 26 février dernier et intitulé Changement de zonage pour l’implantation d’un pôle industriel à Saint-Philippe.

Dans cette publication, la Ville dit s’attendre à ce que le nouveau parc industriel contribue à la création de 500 emplois directs et rapporte des taxes de 40 millions en 10 ans. Les immeubles seront bâtis de façon à réduire les émissions de carbone tant à l’étape de la construction qu’à celle de l’exploitation. Au total, seulement la moitié du lot sera bâtie. De plus, un aménagement de la rainette faux-grillon de l’Ouest, espèce protégée, sera également réalisé.

Le projet de Rosefellow, qui détient une option d’achat sur le terrain actuellement détenu par Maison Candiac de Maryo Lamothe, prévoit la création d’une zone tampon de près de 100 mètres entre les futurs bâtiments industriels et le quartier résidentiel de La Prairie tout juste au nord.

La Presse a rapporté le 12 février dernier l’opposition des citoyens de La Prairie et de son maire Frédéric Galantai, ce dernier allant jusqu’à craindre « un mini-Northvolt » – une référence au projet de méga-usine de cellules de batteries de 7 milliards qui chevauche Saint-Basile-le-Grand et McMasterville. En gros, ceux-ci craignent d’avoir à subir les inconvénients du pôle industriel sur leur qualité de vie sans pouvoir profiter des revenus de taxation. Ils en ont contre le trafic journalier estimé de 50 camions et la hauteur des futurs bâtiments.

« Ce centre de distribution va amener des nuisances importantes pour mes citoyens. À titre de maire de La Prairie, je me dois de prendre en considération leurs revendications par rapport à ce dossier », a dit Frédéric Galantai, dans un entretien lundi.

Il entend négocier avec la ville voisine pour minimiser lesdites nuisances. Monsieur le maire ne prévoit pas déposer d’injonction à ce stade-ci. Il n’est pas question non plus de négocier le rattachement à la ville de La Prairie du territoire enclavé depuis la construction de l’autoroute 30.

PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

Le maire de La Prairie, Frédéric Galantai

À l’hôtel de ville de Saint-Philippe, le porte-parole au dossier, Martin Lelièvre, est absent en cette semaine de relâche scolaire. Le service des communications a rappelé que le terrain qui vient d’être rezoné à usage industriel autorisait auparavant la construction de 1800 habitations. « Dans le cas d’un ensemble résidentiel, la Ville aurait dû travailler de façon à assurer une certaine densification. Cette situation aurait donc forcé l’apparition de bâtiments de forte densité sur ces terrains », explique-t-on.

BRP en bref

  • 2003 : L’entreprise est essaimée de Bombardier
  • 7,7 milliards : Revenus après neuf mois en 2023
  • 556 millions : Profits nets après trois trimestres l’an dernier
  • 14 : Usines à travers le monde
  • 23 000 : Effectif global de l’entreprise

Source : BRP

En savoir plus

  • 6,7 milliards
    Valeur boursière de BRP

BRP

2013
Année d’introduction en Bourse

BRP

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Il y a quelques années, sur ce même terrain qui appartenait alors à un promoteur, tout juste avant que le décret fédéral de protection de la rainette faux grillon de l’ouest entre en vigueur, le promoteur a rasé le boisé pour aucune autre raison que pour faire chier ceux qui s’opposaientt au projet résidentiel. Ce n’est donc pas la première fois qu’un projet subit de l’opposition sur ce site.

Ajout :

Octobre 2015

Septembre 2016

Juillet 2023

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Canada Le DPB prévoit que l’inflation baissera à 2 % d’ici la fin de l’année

PHOTO MARK BLINCH, ARCHIVES REUTERS

(Ottawa) Le directeur parlementaire du budget (DPB) prévoit que l’inflation reviendra à l’objectif de 2 % de la Banque du Canada d’ici la fin de l’année et que le déficit fédéral augmentera dans un contexte de ralentissement économique.

Publié à 11h48

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La Presse Canadienne

L’organisme de surveillance du budget a publié mardi les dernières perspectives économiques et budgétaires.

Le rapport prévoit que la banque centrale pourrait commencer à réduire les taux d’intérêt en avril, étant donné que l’inflation devrait revenir à son objectif d’ici la fin de 2024.

Le DPB prévoit également que le déficit fédéral augmentera pour atteindre 46,8 milliards pour l’exercice en cours, ce qui dépasserait les prévisions du gouvernement pour l’automne, qui étaient de 40 milliards.

Mais l’économie canadienne devrait connaître une croissance de moins de 1 % cette année, alors que les taux d’intérêt élevés continuent de peser sur les consommateurs et les entreprises.

Le rapport prévient que si la Banque du Canada maintient les taux d’intérêt à un niveau élevé plus longtemps que prévu, le déficit pourrait être encore plus élevé et l’économie plus faible.

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18 entreprises finlandaises veulent créer des ponts avec la Davie

Le chantier maritime Davie en hiver.2:36

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Le Téléjournal Québec

18 entreprises finlandaises à Lévis

Le chantier maritime Davie en hiver

Photo : Radio-Canada / Sébastien Vachon

Radio-Canada

Publié hier à 16 h 40 HNE

La Finlande et le Canada continuent leurs rapprochements dans le secteur de la construction navale. Moins de quatre mois après l’achat par Chantier Davie du chantier Helsinki Shipyard Oy, des entreprises scandinaves étaient en visite à Lévis, mardi, pour parler affaires.

Chantier Davie Canada a complété en novembre dernier l’acquisition du chantier finlandais. Fort d’une longue tradition, Helsinky Shipyard Oy a construit pas moins de 60 % des brise-glaces à travers le monde, selon l’entreprise.

Le pont créé par l’acquisition de la Davie a permis mardi à des représentantes et représentants canadiens de converser avec des collègues de la Finlande. Il s’agit d’une seconde visite d’une délégation de la Finlande depuis la transaction, après le Rendez-vous naval.

Expertise à bâtir

Pierre Drapeau, président de l’Association des fournisseurs de Chantier Davie Canada, souligne que l’expertise canadienne est à rebâtir dans un contexte où le pays veut renouveler sa flotte de brise-glaces. On est en relance en ce moment. Il faut aller chercher l’expertise. Ici au Canada, il n’y a pas tant que ça d’ingénieurs, d’architectes navals, dit-il.

Le chantier Davie a officiellement intégré la Stratégie de construction navale du Canada l’an dernier. Le fédéral, déjà, fait miroiter la construction d’un brise-glace polaire et de six brise-glaces intermédiaires. Le carnet frôle les 10 milliards de dollars, rappelle M. Drapeau.

Le brise-glace Jean Goodwill de la Garde-côtière canadienne converti par le chantier Davie

Le brise-glace Jean Goodwill de la Garde-côtière canadienne converti par le chantier Davie. (Photo d’archives)

Photo : Radio-Canada / Marc Godbout

Dans ce contexte, et les échéanciers étant serrés, pas le temps d’attendre que la relève se forme, croit-il. Il faut livrer dans la prochaine décennie. Il faut aller chercher l’expertise là où elle est. S’associer à ces gens-là, c’est des gains de rapidité.

Selon lui, l’expertise de haut niveau de la Finlande, conjuguée à la mise à niveau des installations de Davie, propulsera le secteur naval pour plusieurs années. C’est une occasion exceptionnelle de tisser des partenariats.

Le gouvernement du Québec participe largement à cette relance. Le gouvernement Legault injectera 519 des 840 millions de dollars nécessaires à la modernisation des infrastructures, dont la construction d’un hangar couvert pour la construction des brise-glaces. Québec a aussi allongé 67 millions de dollars dans la transaction avec Helsinky Shipyard Oy.

Gagnant-gagnant

Les Finlandais aussi y voient des opportunités.

Kiuru Schalin représentait mardi quelque 1000 entreprises de la Finlande. La femme d’affaires voit en Davie l’occasion pour la Finlande de percer le marché canadien. Le Canada a été difficile à percer pour les compagnies finlandaises.

Puisqu’il faudra du contenu canadien dans les futurs brise-glaces, les Finlandais auront surtout leur matière grise à exporter. Mme Schalin vante l’industrie navale finlandaise, capable de construire un navire de A à Z, de la coque d’acier à l’intelligence artificielle et à des programmes de navigation sophistiqués.

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Même son de cloche du côté d’Ulla Lainio, conseillère pour Affaires Finlande aux États-Unis. Le secteur naval canadien est en plein boom et le futur semble lumineux, dit-elle. Elle mentionne que le Canada et la Finlande ont collaboré dans le passé dans le milieu naval, notamment par l’entremise de la Garde côtière.

Elle souhaite désormais créer de nouvelles opportunités d’affaires avec Chantier Davie Canada, envisageant même de fournir tout le marché nord-américain.

Avec des informations de Colin Côté-Paulette

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Je vois souvent leurs annonces, mais là, ça me donne envie de devenir cliente! Quelle excellente nouvelle!

Texte complet : Le pouvoir d’achat des Québécois est équivalent à celui des Ontariens, selon l’IRIS

Le pouvoir d’achat des Québécois est équivalent à celui des Ontariens, selon l’IRIS


Photo: Sean Kilpatrick, La Presse canadienne
Les premiers ministres de l’Ontario et du Québec, Doug Ford et François Legault, lors d’une conférence de presse tenue à Ottawa, le 18 septembre 2020.

Stéphane Rolland - La Presse canadienne
08 h 30
Économie

Les Québécois seraient tout aussi riches que les Ontariens quand on considère leur pouvoir d’achat, selon l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) qui croit que le gouvernement Legault se trompe de cible en voulant rattraper la province voisine sur le plan économique.

Si le produit intérieur brut (PIB) par habitant est plus bas au Québec qu’en Ontario, l’IRIS souligne que le pouvoir d’achat des Québécois est équivalent à celui des Ontariens. « Le Québec n’a pas vraiment de retard de richesse avec l’Ontario », commente en entrevue le chercheur Guillaume Hébert, de l’IRIS.

L’organisme de réflexion de gauche cite les travaux de l’économiste Pierre Fortin, qui soulignait que le pouvoir d’achat des Québécois était 0,6 % supérieur à celui des Ontariens en 2022.

En juin dernier, M. Fortin avait d’ailleurs expliqué que le pouvoir d’achat des Québécois avait connu un rattrapage important depuis les années 1980. En 1980, le pouvoir d’achat des Québécois représentait 80 % de celui des Ontariens.

Il est maintenant relativement équivalent, soit à 101 %. « À partir de 1990, le rattrapage du Québec a été rapide et persistant », affirmait M. Fortin lors d’une conférence organisée par la firme BCF Avocats d’affaires.

Rappelons que le PIB réel par habitant du Québec est 13 % inférieur à celui de l’Ontario. Le gouvernement Legault veut ramener l’écart à 10 % d’ici 2026.

Le PIB par habitant est utilisé pour comparer la richesse entre deux juridictions, dont la population n’est pas de taille égale. Un PIB par habitant plus bas indiquerait que les travailleurs du Québec produisent moins de richesse que leurs confrères ontariens.

En tenant compte du tissu industriel des deux provinces, M. Hébert affirme que les Québécois sont tout aussi productifs que les Ontariens. À industrie comparable, les Québécois ne produiraient pas moins de richesse. « La façon de répondre à cette situation-là, ce n’est pas nécessairement de dire que les Québécois doivent être davantage productifs. »

Le gouvernement Legault se tromperait de cible en voulant rattraper le PIB par habitant de l’Ontario, plaide l’IRIS à une semaine du dévoilement du budget provincial.

M. Hébert souligne que le PIB ne tient pas compte de la répartition de la richesse dans la population, du bien-être de ses résidants ou des dommages environnementaux causés par certaines industries.

« Il ne faut pas perdre de vue que le simple rattrapage du PIB par habitant de l’Ontario pourrait nous mener à dégrader davantage, en fait, l’économie ou la situation générales des Québécois et des Québécoises.

« Si on a seulement pour objectif de faire croître le PIB, mais sans penser aux retombées sociales et environnementales, on pourrait combler une partie de l’écart qui nous sépare de l’Ontario, mais il serait possible que la population ne s’en trouve pas dans une meilleure position », ajoute le chercheur.

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(Toronto) Alors que le gouvernement fédéral aimerait voir une réduction des frais bancaires, un rapport du cabinet de conseil North Economics estime que les Canadiens paient des milliards de dollars en trop par an.

Résumé

Les Canadiens paient des milliards de frais bancaires en trop, soutient un rapport

PHOTO IVANOH DEMERS, ARCHIVES LA PRESSE

Un rapport montre que les Canadiens paient beaucoup plus chaque mois pour leurs comptes bancaires, ainsi que pour les frais de découvert, liés à des fonds insuffisants, et pour l’accès aux guichets automatiques des banques concurrentes.

(Toronto) Alors que le gouvernement fédéral aimerait voir une réduction des frais bancaires, un rapport du cabinet de conseil North Economics estime que les Canadiens paient des milliards de dollars en trop par an.

Publié hier à 21h00

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Ian Bickis La Presse Canadienne

Le rapport de la société établie en Alberta compare les frais appliqués par les cinq grandes banques canadiennes – RBC, TD, BMO, CIBC et Banque Scotia – avec ceux auxquels sont confrontés les consommateurs au Royaume-Uni et en Australie.

Il montre que les Canadiens paient beaucoup plus chaque mois pour leurs comptes bancaires, ainsi que pour les frais de découvert, liés à des fonds insuffisants, et pour l’accès aux guichets automatiques des banques concurrentes.

Pour avoir une idée du montant supplémentaire que paient les Canadiens, le directeur général de North Economics, Alain de Bossart, a comparé les bénéfices des banques de détail sans intérêt au Canada et au Royaume-Uni avec leurs dépôts. La mesure exclut les bénéfices basés sur les intérêts provenant des hypothèques et autres prêts.

En utilisant le ratio entre les bénéfices des banques de détail et les dépôts pour 2022, il a constaté que les cinq plus grandes banques du Canada avaient 7,73 milliards de revenus « excédentaires ». Ce chiffre équivaut à environ 250 $ par Canadien.

« Les banques canadiennes ont fait un très bon travail en imposant le plus de frais possible aux gens », a soutenu M. de Bossart.

Il a déclaré qu’il souhaitait approfondir la question depuis qu’il avait quitté le Royaume-Uni pour le Canada il y a environ sept ans.

« La première chose qui m’a frappé, c’est qu’il faut pratiquement payer des frais mensuels pour simplement permettre à une banque de conserver vos dépôts quotidiens », a affirmé M. de Bossart.

« Au Royaume-Uni, vous pouvez détenir plusieurs comptes bancaires auprès de plusieurs banques et vous attendre à ne payer aucuns frais mensuels pour un compte bancaire qui vous permet de faire tout ce que vous pourriez raisonnablement espérer faire en un mois », a-t-il ajouté.

Un accès facile et un large choix

L’Association des banquiers canadiens a fait valoir que les banques du Canada fournissent les outils dont les Canadiens et les petites entreprises ont besoin pour gérer leurs finances.

« Le système bancaire compétitif de notre pays offre un bon rapport qualité-prix, un accès facile et un large choix aux consommateurs et aux entreprises, a affirmé la porte-parole Maggie Cheung dans une déclaration écrite. Le secteur bancaire comprend l’importance du bien-être financier pour tous les Canadiens et le fait que de nombreux Canadiens ressentent une pression supplémentaire sur leur budget. »

Le rapport souligne qu’en plus d’offrir des comptes gratuits à tous les consommateurs, les grandes banques du Royaume-Uni et d’Australie ne facturent rien ou seulement quelques dollars lorsqu’un client se retrouve confronté à des fonds insuffisants. Les banques canadiennes facturent entre 45 $ et 50 $ chaque fois.

La ministre des Finances, Chrystia Freeland, a fait pression pour améliorer les options bancaires à faible coût et réduire les frais de fonds insuffisants, mais elle n’est pas encore arrivée à ses fins, ce qui, selon M. de Bossart, l’a incité à se pencher sur la question.

Le rapport note également que les banques canadiennes facturent généralement 5 $ pour la protection contre les découverts, soit sur une base mensuelle ou flexible, alors que les banques britanniques ne facturent rien (bien que les banques britanniques facturent des intérêts plus élevés sur le montant du découvert).

Les Canadiens sont également souvent confrontés à de multiples frais lorsqu’ils utilisent le guichet automatique d’une banque où ils n’ont pas de compte, qui peuvent aller de 1 $ à 9 $, tandis que les consommateurs en Australie et au Royaume-Uni ne paient rien, a-t-il indiqué.

Mme Cheung a souligné que, selon des données récentes de la Banque du Canada, environ 57 % des Canadiens ne paient rien pour un compte bancaire ou ont vu leurs frais mensuels annulés ou remboursés.

Des comptes sans frais sont disponibles pour des groupes comme les jeunes, les étudiants et les personnes âgées, mais le rapport North Economics souligne qu’aucune option gratuite n’est offerte à tous les Canadiens.

Il souligne également que même si les clients peuvent éviter de payer des frais s’ils conservent un solde suffisamment élevé sur leur compte, ce montant peut aller de 3000 $ à 6000 $. Cela signifie que le plan forfaitaire ne permet pas de générer plus de fonds via un autre compte avec de meilleurs taux d’intérêt.

M. De Bossart a indiqué que les frais moindres au Royaume-Uni et en Australie sont en partie dus au fait que les régulateurs ont un mandat plus fort pour encourager la concurrence, notamment en facilitant le changement de compte.

« Le mandat de réglementation inclut en réalité un mandat en matière de concurrence, donc l’idée de promouvoir et d’améliorer les comportements concurrentiels sur le marché, alors qu’au Canada, ce n’est vraiment pas quelque chose qui est envisagé », a-t-il soutenu.

Tata consulting services installe un siège social au centre-ville avec la création de 500 postes

Sur le LinkedIn de la mairesse : Valérie Plante on LinkedIn: Bonne nouvelle : nous avons la confirmation que Tata Consultancy Services…

Selon l’invitation aux médias, c’est au 1255, rue du Square-Phillips, 7e étage (l’immeuble du Burger King)

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