Nouvelles économiques et commerciales

Je suis en désaccord avec cette affirmation. Cette initiative à l’origine pue le coup de tête aveugle. Comme les propositions de TeC et autres décisions de cette administration.

Dans un monde où les Walmart, Costco et Amazon n’existeraient pas, et que le Québec aurait une population de 80 millions, peut-être que ça aurait fonctionné. Dans quel monde est-ce que l’État peut compétitionner le libre-marché?

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C’est un peu drôle de parler de libre-marché alors qu’on parle d’un nombre extrêmement restreint de joueurs, dans un marché hyper concentré.

Visiblement le Panier Bleu n’est pas la solution, mais Amazon n’est pas “le libre-marché” qui fonctionne parfaitement non plus.

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Il n’y a rien de restreint, d’où le terme libre-marché.

J’ai simplement listé les plus gros. Et rien n’empêche que ces gros joueurs de tomber (ex: Sears, Target Canada, etc.). Même les Fermes Luffa seraient techniquement un compétiteur au panier bleu.

La SAQ ne fonctionnerait pas économiquement si elle n’avait pas le monopole qu’elle a.

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Pour la SAQ, si elle n’existait pas, il y aurait d’autres entreprises locales pouvant prendre la place. Comme n’importe quelle épicerie. Je ne sais pas pourquoi elle est mentionnée d’ailleurs?

Je trouve juste que c’est contradictoire de dire qu’il faut un marché de 80 millions de personnes pour avoir un compétiteur viable, et ensuite vanter le libre-marché qui n’est pas capable par lui-même d’avoir un écosystème réellement diversifié au Québec. Techniquement, ce serait un argument en faveur de l’intervention de l’État dans le marché. Parce qu’on avoue qu’on n’a pas les conditions requises pour que celui-ci fonctionne.

La part de marché de Amazon est tout simplement incompatible avec un marché réellement diversifié. C’est un concurrent écrasant qui n’a jamais été gêné d’utiliser sa position pour renforcer un monopole. Ce n’est pas un marché sain pour le moment. Les autres joueurs sont minuscules.

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Je veux dire que la SAQ ne serait pas assez compétitif dans un libre-marché. Une ou plusieurs entité privée l’aurait battu en termes de d’effience opérationnelle. Elle survit et vit à cause de sa situation monopolistique.

Le but de mon intervention est qu’une entité d’état n’est pas compétitif dans un libre-marché. Insérer une entité d’état dans un environnement de libre-marché n’est qu’un gaspillage de fonds qu’elle a été.

Amazon est né et a grandi dans un marché diversifié. Elle a sur-innové et sur-performé ses compétiteurs. C’est ce qu’une entité d’état ne peut faire de par sa nature. Est-elle trop grosse, trop monopolistique? C’est une question valide, mais annexe au sujet discuté.

Dans ce cas, ce n’est pas une question d’avoir un marché de 80 millions de personnes qu’une telle entreprise est vouée à ne pas fonctionner. Le problème est d’avoir eu une initiative du gouvernement plutôt que d’encourager des joueurs privés.

Mais un libre-marché n’est pas fondamentalement sain parce qu’il est simplement occupé par des entreprises privées. C’est courant qu’un marché n’est pas capable de se régulariser de lui-même, sans intervention de l’état.

Je pense aussi que Amazon s’est imposée assez tôt dans son créneau pour bénéficier d’une forte inertie de sa clientèle. Sans bien entendu lui retirer ses avantages importants et mérités. Ce n’est pas différent de Steam pour les jeux vidéo par exemple, une entreprise très aimée, mais qui bénéficie d’un quasi-monopole où sa simple taille suffit à garder la clientèle captive.

Mon point est que le libre-marché ne fonctionne pas plus où nous en sommes. Nous sommes dans une position où un joueur contrôle la majorité du marché, au détriment du choix et de la compétition. Je ne sais pas la bonne solution, mais ne rien faire va nous laisser avec une option qui ne peut que perdre de ses qualités (bien entamé tant qu’à moi) en l’absence d’autres joueurs sur le marché. C’est le client qui est perdant.

On peut bien tapocher le Panier Bleu pour son échec, avec raison vu qu’il ferme, mais personnellement j’aimerais qu’on trouve un moyen de stimuler des alternatives. Le libre-marché ne fonctionne pas plus dans cette optique, en ce moment.

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On peut inviter ali express a venir s’installer comme ils sont déja present en europe. Je crois meme qu’ils ont déja une certaine présence ici. Et il y a aussi un autre joueur (mercado libre ) un competiteur d’amazon d’origine argentine tres present en amerique latine que l’on pourrait avoir sur notre marché.

Je n’ai jamais dit que le gouvernement ne devrait pas réglementer un marché ouvert. L’intervention autour du Panier Bleu est que le gouvernement ne devrait pas y participer.

Vous mélangez 2 notions ensemble. Et pour le souligner, au cas où, je suis absolument contre le Libertarianisme.

Amazon s’est imposée tôt parce qu’elle a innové et offert un bénéfice tôt. Creative Disruption. Comme Walmart jadis. Comme Ikea. Comme Steam. Comme SpaceX.

Je suis en désaccord, et c’est la difficulté que les agences américaines ont pour réglementer Amazon et Walmart: leur apport à l’économie des gens fut un accès à beacoup de produits à tous les niveaux de prix. C’est dur de leur poursuivre quand la plupart des consommateurs se disent: oui maintenant les produits sont moins chers.

Il y a aussi le fait que la technologie est de par sa nature déflationniste (ex: loi de Moore).

Dans le libre-marché, et le capitalisme en général, le client choisi où il consomme. Je me souviens des articles autour de l’arrivé de Walmart au Québec où on déclarait haut et fort que c’était trop Américain et que ça allait échouer.

Mais bien sûr, le pouvoir corrompt, et le pouvoir absolu corrompt absolument. La règlementation du libre-marché ne nie pas le fait que le libre-marché fonctionne.

En fait, un des risques potentiels est la sur-règlementation, qui stratifie les joueurs en place et empêche la venue des nouveaux joueurs (Regulatory capture). La francisation du système commercial est un exemple de cela. Ou les subventions qui dépassent leur temps (ex: Ubisoft). Les clauses de non-compétition pour les employés en sont un autre. Un des attributs qui a fait le succès de la Silicon Valley est que les clauses de non-compétitivités sont illégales, donc les entreprises n’avaient qu’un moyen de garder leurs talents: leur payer plus.

Il y a d’autres moyens de simuler les alternatives que d’y participer directement, surtout quand on est une entité gouvernementale. Le Panier Bleu était un échec du moment où c’était sorti de la bouche du gouvernement.

J’apportais simplement une nuance qui n’avait pas été discuté dans l’énoncé initial, qui me semble importante. “Two wrongs don’t make a right” comme nous dit souvent un grand sage :wink: . Merci des précisions sur ta pensée.

Oui on est d’accord, c’est ce dont je parlais fondamentalement. C’est bien souvent une bonne chose. Mais il en résulte parfois un quasi-monopole difficile à ébranler sur le long terme. C’est difficile de diversifier des marchés figés, sans avoir des poches très profondes en partant.

À titre personnel, qu’est-ce qui me sort, par exemple, du marché de Steam pour le jeu vidéo? Une entreprise comme Microsoft qui offre quelque chose comme le GamePass, qui nécessite des fonds immenses pour démarrer et s’établir (et on peut voir l’argent englouti par Epic pour créer de la compétition sans trop de succès, ou les difficultés de GOG et à être rentable…).

Bref, la compétition est difficile.

À mon avis cela décrit surtout la période que tu as énoncé plus haut: "innové et offert un bénéfice tôt". Cependant, sauf si on accepte une notion de “monopole bienveillant” qui s’installe pour garder des prix bas et un service hors pair, je crois que l’absence de compétition mènera toujours à cela:

Je ne pense pas que le mot “pouvoir” est celui que j’utiliserais, simplement une position écrasante et sans compétition importante, qui tue la compétitivité, qui est assez centrale à beaucoup de tes opinions je crois. Et cette absence de compétition sérieuse compromet aussi cette notion: “Dans le libre-marché, et le capitalisme en général, le client choisi où il consomme”.

C’est bien vrai que de nombreux compétiteurs ont été lents à réagir dans le commerce en ligne. En dehors de l’électronique, où des enterprises ont été plus réactives à s’investir massivement sur le web, c’est un désert compétitif bien souvent. Ce n’est pas une remise en question des mérites d’Amazon (ou autre) sur sa prise de position sur le marché (enfin, on pourrait critiquer bien des choses mais ce n’est pas le point ici). Juste de la résultante.

Plus de joueurs, c’est mieux, je crois qu’on est d’accord sur ça.

Ce n’est pas faux dans ce cas. Je veux juste bien appuyer mon opinion qu’on doit faire de quoi, parce que comme consommateur, je ne pense pas que j’ai assez de choix. Et si je pense ne pas avoir de choix, par définition le marché ne fait pas son job et c’est son échec.

Mais j’ai l’impression qu’on va juste arrêter de regarder les problèmes du marché de l’achat en ligne et se résigner au statuquo d’une dominance écrasante d’un seul joueur (ou à peu près).

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Résumé

L’Aubainerie ferme son célèbre magasin de l’avenue du Mont-Royal

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Le magasin L’Aubainerie de l’avenue du Mont-Royal, à Montréal

Après avoir accueilli des clients pendant 50 ans, le célèbre magasin L’Aubainerie de l’avenue du Mont-Royal fermera définitivement ses portes dans quelques semaines. Un supermarché installera ses pénates dans le local utilisé par le détaillant de vêtements québécois.

Publié à 1h24 Mis à jour à 7h00

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Nathaëlle Morissette
Nathaëlle Morissette La Presse

Metro évalue la possibilité d’occuper cet espace, mais ne confirme rien pour le moment. Le site « est en analyse », a indiqué la porte-parole de l’entreprise, Geneviève Grégoire.

De leur côté, les habitués du magasin du Plateau avaient sans doute déjà noté que la fin était imminente puisqu’on y annonce une vente de fermeture avec des rabais alléchants. « C’est une fermeture pour fin de bail », a confirmé au bout du fil le président et chef de la direction de l’Aubainerie, Jean-Frédéric Pépin. Les 25 employés concernés ont appris la nouvelle il y a quelques semaines.

« On l’a repoussée de mois en mois pour essayer d’arrimer tout ça, mais c’était quelque chose qui était planifié », ajoute-t-il.

L’ouverture du magasin de deux étages sur la Plaza Saint-Hubert l’automne dernier est directement liée à la fermeture de celui sur l’avenue du Mont-Royal. Repoussant de mois en mois l’échéance ultime où il devait quitter le Plateau, le détaillant cherchait à développer un projet urbain et de proximité dans un autre quartier. Il a jeté son dévolu sur Rosemont–La Petite-Patrie et sa mythique artère commerciale. L’Aubainerie a élu domicile dans l’édifice qui abritait auparavant le magasin de photo Lozeau.

Notre ouverture sur la Plaza Saint-Hubert [s’inscrit] dans notre stratégie à long terme. On savait qu’il n’y avait pas beaucoup de possibilités de poursuivre [sur le Plateau Mont-Royal]. C’est presque un déménagement, sauf que ça ne s’est pas fait en même temps.

Jean-Frédéric Pépin, président et chef de la direction de l’Aubainerie

Est-il convaincu de voir sa clientèle habituée de magasiner sur le Plateau monter plus au nord pour faire ses achats ? « On est à peine à trois kilomètres de distance, répond M. Pépin, qui se dit tout de même conscient du fait que beaucoup de consommateurs apprécient davantage les commerces de proximité. On fait déjà de la sollicitation auprès de nos clients. On leur donne des informations pour les rediriger vers la Plaza Saint-Hubert. »

Beaucoup d’employés qui travaillent actuellement sur Mont-Royal, un magasin de 21 000 pieds carrés, seront mutés ailleurs, assure M. Pépin.

D’autres ouvertures

Rue Saint-Hubert, l’ouverture en octobre 2023 du nouveau concept « urbain » de 1600 pieds carrés sur deux niveaux avec ascenseur symbolise en quelque sorte le repositionnement du détaillant qui veut se sortir de l’industrie de la mode jetable, communément appelée fast fashion.

C’est en amorçant ce virage que l’enseigne, qui compte 54 magasins, prévoit en ouvrir d’autres. « On est en période de croissance, avait déclaré M. Pépin, l’automne dernier. On veut ouvrir des magasins. À Montréal, on veut certainement accentuer notre présence. »

Des espaces plus petits, à rayon unique, s’adressant seulement aux enfants, par exemple, sont autant de possibilités envisagées actuellement par le détaillant. Il a toutefois été impossible d’avoir plus de détails sur ces nouveaux projets.

L’Aubainerie en bref

Année de fondation : 1944

Président et chef de la direction : Jean-Frédéric Pépin

Nombre de magasins : 54 (en incluant celui sur l’avenue du Mont-Royal)

Nombre d’employés : 1804

Siège social : Montréal

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Une épicerie Métro prendrait peut-être la place de l’Aubainerie? Il y en a déjà un à moins de 800 mètres sur la rue, l’alimentation dans le Plateau se joue dans l’hyper proximité on dirait.

Ce ne serait pas plutôt un déménagement qui serait considéré? Sinon, convertir l’autre en super c ou Adonis, car deux métro a 800m, il va y avoir cannibalisation des ventes selon moi.

D’un autre côté, on a déjà deux Métros encore plus proches: celui de Laurier Est et Saint-Hubert! genre 600 mètres (grosso-modo juste à traverser le parc Laurier).

Mais une conversion serait sensée aussi, surtout quand les enseignes moins chères sont populaires…

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Ça ferait pas de mal d’ajouter de la compétition à L’Intermarché qui est généralement plus cher que le reste… même en vivant 2 ans et demi sur le Plateau à 2 coins de rue de cette épicerie, je préférais aller jusqu’au IGA Alexis-Nihon pour acheter des gros paniers.

La voie maritime a fermé le 5 janvier, pour rouvrir le 22 mars. C’est assurément la pause la plus courte de son histoire et je pense qu’elle aurait pu être plus courte si ce n’était des travaux de maintances sur certaines infrastructures (écluses et ponts)

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Presque ouvert

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Ils ouvriront également un autre Kale Mart dans les tours Roccabella.

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Quelques nouveaux commerces sur l’avenue du Mont-Royal que j’ai repérés au cours des derniers jours…

414 Mont-Royal Est • Dépanneur 5 Lumières (quasiment la porte à côté d’un Couche-Tard, remplace un magasin de vapotage)

145 Mont-Royal Est • Ohayo Café (café-restaurant japonais, remplace La Panthère Verte)

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Il y a présentement des travaux dans l’ancien local du Madisons dans la tour 1250 René-Lévesque

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BRP, constructeur des populaires motoneiges, motomarines et motos à trois roues Spyder, deviendra l’un des occupants d’un controversé terrain à Saint-Philippe, en Montérégie, qui sème la grogne chez ses voisins de La Prairie. L’endroit deviendra une plaque tournante mondiale de distribution pour la multinationale québécoise.

Résumé

Saint-Philippe, en Montérégie BRP s’installera sur un terrain controversé

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

BRP se construit un nouveau centre de distribution de pièces sur un terrain en bordure de l’autoroute 30, à la hauteur de Saint-Philippe/La Prairie.

BRP, constructeur des populaires motoneiges, motomarines et motos à trois roues Spyder, deviendra l’un des occupants d’un controversé terrain à Saint-Philippe, en Montérégie, qui sème la grogne chez ses voisins de La Prairie. L’endroit deviendra une plaque tournante mondiale de distribution pour la multinationale québécoise.

Publié à 2h10 Mis à jour à 5h00

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André Dubuc
André Dubuc La Presse


Julien Arsenault
Julien Arsenault La Presse

Contrôlée par la famille Beaudoin-Bombardier, l’entreprise établie à Valcourt finalise une entente pour devenir locataire d’un centre logistique dernier cri d’une superficie d’un peu moins de 70 000 mètres carrés (750 000 pieds carrés). La valeur du bâtiment est d’environ 100 millions, ce qui ne tient pas compte de l’équipement qui sera installé à l’intérieur et de la valeur du terrain.

Des pièces de rechange pour véhicules récréatifs, des accessoires et des vêtements transiteront par cet endroit avant de se retrouver dans d’autres centres de distribution de BRP ailleurs dans le monde.

« Ce nouveau centre nous permettra de centraliser la distribution de l’ensemble de nos pièces, accessoires et vêtements à nos concessionnaires du monde entier en un seul endroit et ainsi de mieux les desservir », dit la société dans une déclaration, confirmant ainsi la nouvelle de La Presse. « Si les travaux se déroulent comme prévu, le nouveau centre de distribution devrait être opérationnel d’ici la fin de l’année 2025. »

Plaque tournante mondiale au service de 2600 concessionnaires

BRP, qui a profité de l’engouement des consommateurs pour ses véhicules récréatifs dans la foulée de la pandémie, vend ses produits chez 2600 concessionnaires répartis à travers 21 pays.

Le constructeur des Ski-Doo, Sea-Doo et Can-Am s’est tourné vers Saint-Philippe parce que son centre actuel, situé à Saint-Jean-sur-Richelieu, à une trentaine de kilomètres de la future adresse, est devenu exigu. Selon des documents déposés auprès des autorités boursières en 2015, la superficie initiale était de quelque 35 000 mètres carrés (375 000 pieds carrés), mais le site a grandi depuis, affirme BRP, sans toutefois fournir de mise à jour.

BRP exploite le centre de Saint-Jean-sur-Richelieu en collaboration avec un tiers, en l’occurrence DHL, géant allemand des services de logistique comme l’entreposage et le transport. Quelque 350 personnes y travaillent. On optera pour la même formule à Saint-Philippe. Le constructeur de véhicules récréatifs espère que tous ses employés à Saint-Jean-sur-Richelieu accepteront de changer de lieu de travail.

« Il est trop tôt encore pour parler d’objectifs de création d’emplois », affirme BRP.

Plus qu’un centre

Le futur bâtiment sera construit par le promoteur Rosefellow. Celui-ci projette de construire trois ou quatre bâtiments sur le terrain de 325 000 mètres carrés (3,5 millions de pieds carrés) en façade de l’autoroute. Ses plans ont été présentés à la Ville de Saint-Philippe, rapporte celle-ci dans un communiqué paru le 26 février dernier et intitulé Changement de zonage pour l’implantation d’un pôle industriel à Saint-Philippe.

Dans cette publication, la Ville dit s’attendre à ce que le nouveau parc industriel contribue à la création de 500 emplois directs et rapporte des taxes de 40 millions en 10 ans. Les immeubles seront bâtis de façon à réduire les émissions de carbone tant à l’étape de la construction qu’à celle de l’exploitation. Au total, seulement la moitié du lot sera bâtie. De plus, un aménagement de la rainette faux-grillon de l’Ouest, espèce protégée, sera également réalisé.

Le projet de Rosefellow, qui détient une option d’achat sur le terrain actuellement détenu par Maison Candiac de Maryo Lamothe, prévoit la création d’une zone tampon de près de 100 mètres entre les futurs bâtiments industriels et le quartier résidentiel de La Prairie tout juste au nord.

La Presse a rapporté le 12 février dernier l’opposition des citoyens de La Prairie et de son maire Frédéric Galantai, ce dernier allant jusqu’à craindre « un mini-Northvolt » – une référence au projet de méga-usine de cellules de batteries de 7 milliards qui chevauche Saint-Basile-le-Grand et McMasterville. En gros, ceux-ci craignent d’avoir à subir les inconvénients du pôle industriel sur leur qualité de vie sans pouvoir profiter des revenus de taxation. Ils en ont contre le trafic journalier estimé de 50 camions et la hauteur des futurs bâtiments.

« Ce centre de distribution va amener des nuisances importantes pour mes citoyens. À titre de maire de La Prairie, je me dois de prendre en considération leurs revendications par rapport à ce dossier », a dit Frédéric Galantai, dans un entretien lundi.

Il entend négocier avec la ville voisine pour minimiser lesdites nuisances. Monsieur le maire ne prévoit pas déposer d’injonction à ce stade-ci. Il n’est pas question non plus de négocier le rattachement à la ville de La Prairie du territoire enclavé depuis la construction de l’autoroute 30.

PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

Le maire de La Prairie, Frédéric Galantai

À l’hôtel de ville de Saint-Philippe, le porte-parole au dossier, Martin Lelièvre, est absent en cette semaine de relâche scolaire. Le service des communications a rappelé que le terrain qui vient d’être rezoné à usage industriel autorisait auparavant la construction de 1800 habitations. « Dans le cas d’un ensemble résidentiel, la Ville aurait dû travailler de façon à assurer une certaine densification. Cette situation aurait donc forcé l’apparition de bâtiments de forte densité sur ces terrains », explique-t-on.

BRP en bref

  • 2003 : L’entreprise est essaimée de Bombardier
  • 7,7 milliards : Revenus après neuf mois en 2023
  • 556 millions : Profits nets après trois trimestres l’an dernier
  • 14 : Usines à travers le monde
  • 23 000 : Effectif global de l’entreprise

Source : BRP

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  • 6,7 milliards
    Valeur boursière de BRP

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2013
Année d’introduction en Bourse

BRP

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