Nouvelles économiques et commerciales

C’est le dépanneur KaleMart24

Ils vont ouvrir au metro Jarry, Berri-Uqam et au Complex Roccabella

Sur Mtlblog

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Si je comprends bien c’est un genre de Whole Foods version dépanneur.

Donc, probablement peu de fruits et légumes.

Je me demande si on pourrait commander en ligne et aller chercher la commande comme Whole Foods (qui appartient à Amazon)

KaleMart24, le nouveau concept positionné pour devenir “le Whole Foods Market des dépanneurs” a nommé M. Hafid Messouak comme membre du comité aviseur de la compagnie. Son expertise, ses compétences, ses connaissances et ses expériences antérieures chez Couche-Tard (TSE:ATD) seront d’une grande valeur pour la compagnie. […] KaleMart24, le nouveau concept positionné pour devenir “le Whole Foods Market des dépanneurs” a nommé M. Hafid Messouak comme membre du comité aviseur de la compagnie. Son expertise, ses compétences, ses connaissances et ses expériences antérieures chez Couche-Tard (TSE:ATD) seront d’une grande valeur pour la compagnie.

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Walmart arrête son projet de centre logistique à Vaudreuil-Dorion

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Radio-Canada a repris la nouvelle

Je me demande si la décision de Walmart n’est pas justifié par les déboires du pont de l’Île-aux-Tourtes. Pour la clientèle à Montréal, ce serait plus facile de livrer à partir des magasins déjà sur l’île que de partir d’un entrepôt à Vaudreuil-Dorion et devoir traverser un pont engorgé et qui peut fermer à tout moment. Walmart pourrait même opter pour la livraison par vélo-cargo pour les petites distances

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Je travaille dsns le transport et je peut confirmer selon mes clients que le commerce en ligne a baisser assez signicativement. Que se soit Fedex , Dicom, Purolator , UPS , DHL, Canpar, Nationex etc… Leur nombre de livraisons journaliere est en baisse. Et pour reduire leurs frais de livraisons, les commercants essaye de favoriser le pickup en magasin

Mon atelier est juste a coté du yard du canadien pacific et le nombre de camions porte container qui entre et qui sort du yard a fortement baissé. On ne voit plus les files d’attente de camion pour se faire charger et decharger comme durant la pandémie.

Toute la logistique du transport de biens est en baisse.

.

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Whole food est connu pour leurs produits hors de prix, j’espère qu’ils ne s’en inspiront pas. Sinon au métro jarry à 10m de la, vu qu’il y a l’option du couche tard, KaleMart ne restera pas longtemps.

https://renx.ca/canadas-data-centre-market-to-grow-in-a-big-way-cologix-president

Un texte qui parle de la place de Montréal dans les centres de données. Ça semble un domaine où il y a encore beaucoup d’effervescence.

“We’ve got 200,000 square feet of white space coming available next year, so we continue to believe that Montreal will lead the way in data centre space.”

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Est-ce que c’est une bonne nouvelle ou non ? Car je ne suis pas sur. Il y a quelques années j’aurais dit oui à ce genre de nouvelle mais maintenant je n’en suis pas certains. J’admet par contre ne pas connaitre grand chose dans ce domaine.

Les centres de données sont de gros consommateurs d’électricité mais de piètres créateurs d’emplois permanents. Donc les retombées une fois les projets réalisés sont-elles avantageuses par rapport à un autre type d’investissement, considérant le fait que le Québec n’a plus vraiment de marge de manoeuvre et qu’il devra investir des milliards pour de nouveaux barrages et autres sources d’énergie?

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Des questions

PHOTO SHANNON STAPLETON, ARCHIVES REUTERS

Après la parution d’un dossier sur le renouvellement des prêts hypothécaires à taux fixe, le 12 novembre dernier, des lecteurs nous ont écrit, avec de bonnes questions.

Publié le 7 janvier

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Marc Tison
Marc Tison La Presse

« Lorsque l’on prend une hypothèque partout ailleurs, le taux d’intérêt est valide pour la durée de l’hypothèque (15, 20, 25 ans), alors qu’au Canada, nous devons le renouveler selon une durée déterminée à l’intérieur de la période d’hypothèque.

« La problématique actuelle de la remontée des taux pour les emprunteurs n’est pas existante en Europe ou aux États-Unis. Quelles sont donc les raisons de ce système, qui met la pression sur les emprunteurs et aucune sur les banques canadiennes ? »

JP Latta

« Pourquoi les banques canadiennes, dont on se targue qu’elles sont si stables, n’offrent-elles pas de vraies hypothèques à taux fixe pour 10, 15, 30 ans comme aux États-Unis ?

« Si certaines rares banques canadiennes offrent ces taux stables à long terme, aucune mention dans leur site internet ou leurs dépliants. Ces vrais prêts fixes offrent une paix d’esprit, un budget prévisible et sont quand même renouvelables à la baisse sans pénalité si les taux baissent.

« Habitant aux États-Unis depuis longtemps, nous avons pris une hypothèque de 30 ans d’abord à 6,5 % en 2011, renouvelée à 4,5 %, finalement renouvelée pour 15 ans à 3 %. À chaque fois, le taux était un peu plus élevé que les prêts variables à un, trois ou cinq ans, mais la paix d’esprit, le budget stable, la possibilité de prévoir à long terme en valaient grandement la peine. »

G. Brassard

« Je vis en Belgique depuis plus de 20 ans. Ici, le taux obtenu ne viendra pas à échéance durant la période du prêt. Par exemple, si vous obtenez un prêt de 200 000 € avec un taux de 3,5 % pour 20 ans, le taux ne changera pas (à moins bien sûr de “racheter” le prêt si le taux du marché revenait plus bas).

« Il y a beaucoup d’avantages dans cette offre : une énorme stabilité pour le budget familial et une plus grande stabilité pour le marché immobilier et le pouvoir d’achat.

« Pourquoi alors au Québec ne pourrait-on pas obtenir cette stabilité ? Cela pourrait éviter de mettre en difficulté beaucoup de propriétaires. »

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Metro chaîne d’approvisionnement Un géant de la logistique prend forme au Québec

PHOTO FOURNIE PAR METRO CHAÎNE D’APPROVISIONNEMENT

Metro chaîne d’approvisionnement, établie à Montréal, rachète SCI, une filiale de Postes Canada

Une filiale de Postes Canada s’apprête à devenir québécoise. Établie à Montréal, Metro chaîne d’approvisionnement mettra la main sur Groupe SCI, un important fournisseur de services logistiques, pour quelques centaines de millions de dollars, une transaction financée en partie par Québec et la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ).

Publié à 12h00

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Julien Arsenault
Julien Arsenault La Presse

Fondée en 1974, l’entreprise montréalaise est peu connue du grand public. Elle est cependant bien implantée en Amérique du Nord, en Europe et en Asie, où elle exploite plus de 92 sites avec ses quelque 6000 employés.

Services de consultation, exécution des commandes, transport et solutions d’emballage, les activités du groupe fondé et dirigé par Chiko Nanji s’apprêtent à être encore plus diversifiées avec l’ajout des activités de SCI, qui se targue d’exploiter le « plus vaste réseau canadien d’entrepôts et de distribution » et qui se spécialise notamment auprès des grandes entreprises.

« C’est pour moi l’un des éléments les plus importants de notre deuxième mandat : s’assurer que l’on offre une solidité, quand c’est requis, à nos entreprises québécoises qui peuvent avoir un impact à l’international », affirme le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie Pierre Fitzgibbon, dans un entretien téléphonique.

Il n’a pas été possible de s’entretenir avec M. Nanji, mardi. Celui-ci n’était pas disponible pour accorder des entrevues. Visiblement, Metro chaîne d’approvisionnement semble jouer de prudence puisque sa nouvelle prise doit obtenir l’aval du Bureau de la concurrence. La clôture de la transaction est prévue d’ici la fin du mois de mars.

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

Chiko Nanji est fondateur et président de Metro chaîne d’approvisionnement.

« SCI est un excellent complément stratégique à notre culture et à nos activités existantes, souligne M. Nanji, dans un communiqué. Cette acquisition renforcera notre position de véritable chef de file des services logistiques contractuels stratégiques. »

Nouvel instrument

Le gouvernement Legault finance la transaction à hauteur de 75 millions par l’entremise d’actions privilégiées. De son côté, le bas de laine des Québécois réinvestit 100 millions dans le spécialiste québécois de la logistique. Le montant de la transaction n’a pas été dévoilé, mais puisque les interventions financières de Québec représentent généralement entre 20 et 25 % du montant total du projet ou de la transaction, l’acquisition de SCI devrait varier entre 300 et 350 millions. La Banque Nationale est aussi impliquée dans le montage financier.

En offrant des actions privilégiées, Québec s’assure d’obtenir un dividende. Le rendement de ce dividende sera révisé à la baisse si Metro chaîne d’approvisionnement atteint certains objectifs en matière de création d’emploi dans la province. Le gouvernement Legault affirme que cette transaction devrait permettre la création de 400 emplois sur cinq ans dans la province.

« Pour l’entreprise, c’est avantageux parce que cela offrira un coût de financement très raisonnable, affirme M. Fitzgibbon. C’est disponible comme instrument [pour d’autres entreprises]. »

La Caisse était devenue actionnaire de la compagnie québécoise en 2018. Il s’agit donc d’un réinvestissement dans son cas. Selon les plus récentes informations disponibles – au 31 décembre 2022 –, la valeur de son investissement dans l’entreprise variait entre 150 et 300 millions.

Un petit morceau

SCI ne représentait qu’environ 3,5 % des revenus totaux de Postes Canada (7,1 milliards) après trois trimestres en 2023. Même si la société d’État fédérale était dans le rouge avec une perte avant impôt de 442 millions en date du 30 septembre dernier, sa filiale spécialisée dans la logistique était rentable.

Après trois trimestres en 2023, SCI affichait un résultat avant impôt de 8 millions sur un chiffre d’affaires de 252 millions. Ces dernières années, la rentabilité de cette division de Postes Canada s’est néanmoins détériorée, selon les rapports annuels de la société d’État. Postes Canada dit avoir pris la décision de vendre SCI l’an dernier après une « analyse du plan stratégique à long terme », qui table notamment sur une croissance dans le créneau du « cybercommerce ».

À travers le Canada, SCI exploite 26 centres de distribution et 41 emplacements de stockage et huit centres de transport spécialisés. Elle compte plus de 3000 employés. Son président et chef de la direction Chris Galindo continuera de diriger les activités de SCI une fois que la compagnie appartiendra à Metro chaîne d’approvisionnement.

Metro chaîne d’approvisionnement en bref :

Année de fondation : 1974

Siège social : Montréal

Activités : conseil en chaîne d’approvisionnement, remplissage, transport et emballage

Effectif : 6000 personnes (450 au Québec)

Présence géographique : Sept pays

En savoir plus

  • 10
    Nombre d’acquisitions réalisées par Metro chaîne d’approvisionnement depuis 2018, lorsque la CDPQ est devenue partenaire de la compagnie.

Caisse de dépôt et placement du Québec

250 personnes
Effectif québécois de SCI.

Metro chaîne d’approvisionnement

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Mamie Clafoutis passe en libre-service pour contrer la pénurie de main-d’œuvre

Publié le 10 janvier 2024
par Alexis Boulianne

La vitrine de la boulangerie Mamie Clafoutie.
Trois des sept adresses de Mamie clafoutis seront converties en magasin en libre-service. | Photo : Photo : Courtoisie / Mamie clafoutis

Devant le manque criant de personnel, la chaîne de boulangeries Mamie Clafoutis se tourne vers le libre-service et va automatiser son service à la clientèle dans plusieurs succursales, a appris Mordu. Les travaux commenceront ce printemps. C’est ce qu’a expliqué en entrevue le cofondateur de l’entreprise Nicolas Delourmel, qui prépare dès cette année sa clientèle à de gros changements.

Juste après la pandémie, c’était la catastrophe, se désole Nicolas Delourmel, copropriétaire de Mamie Clafoutis, qui compte sept adresses à Montréal et à Ottawa. Les heures d’ouverture ont été réduites à juste un shift par jour, et on a dû fermer le lundi et le mardi, raconte-t-il. Le chiffre d’affaires baissait à cause de ça. Ça fait très mal de fermer deux jours. Ce Noël, sur une équipe de 12 personnes, il y en a 4 qui ont démissionné le 23 décembre.

Le moment était venu, d’après celui qui a fondé l’entreprise en 2008 avec Joseph Sabatier, de penser à une solution de rechange. Moi, en tant que président, mon but, ce n’est pas de régresser, lance-t-il. L’idée : ne plus dépendre du personnel pour faire rouler les succursales.

« On le voit, il y a beaucoup de commerces qui ferment. Si on veut perdurer, il faut se réinventer. »

— NICOLAS DELOURMEL, CO-PROPRIÉTAIRE

Un modèle hybride

C’est un virage à 180 degrés : de petite chaîne de boulangeries caractérisées par des salles à manger confortables meublées de sofas et de canapés, Mamie Clafoutis deviendra bientôt un commerce en libre-service que son cofondateur compare à un magasin Apple. La caisse existera toujours, mais la clientèle sera prise en charge par un ou une membre du personnel avec un appareil de paiement mobile.

« C’est comme chez Apple, avec des caissiers volants. Ils ont leur téléphone, ils peuvent encaisser les achats. Le personnel sera debout dans le magasin, pour accueillir, aider et diriger les gens. La personne prend sa baguette, va voir un commis-vendeur, sort et puis c’est fini. »

— NICOLAS DELOURMEL

La clientèle pourra se servir son café elle-même, en libre-service, grâce à une machine d’origine suédoise. Un four sera aussi mis à la disposition pour que les gens puissent réchauffer leur sandwich.

L’entreprise avait déjà commencé à tester le concept à l’adresse de L’Île-des-Sœurs à cause de la difficulté de trouver du personnel pour y travailler. Cette nouvelle disposition sera mise en place à partir du mois de mai à la succursale de Mamie Clafoutis sur la rue Saint-Denis, à Montréal, et sera aussi installée à l’adresse de la rue Van Horne, à Outremont.

Une telle transformation entraîne aussi un changement de l’image de la marque. Les succursales qui adoptent ce nouveau système vont porter le nom de Mamie Clafoutis BASIQ. Une nouvelle signature qui sera apposée auprès du logo de l’entreprise.

Un système pour offrir plus de temps avec la clientèle

Avec l’aide de l’École Bensadoun de commerce au détail de l’Université McGill, qui pilote aussi la recherche sur le dépanneur automatisé de Couche-Tard, Mamie Clafoutis a mis en place ce modèle qui lui permettra d’habituer sa clientèle au concept du libre-service. Cette idée est de plus en plus acceptée depuis la pandémie, constate M. Delourmel.

L’expertise de McGill a permis de mettre en lumière que le personnel passait 60 % de son temps derrière une caisse et 20 % à faire des cafés. Seulement 10 % de son temps était réellement consacré au service lui-même.

Nicolas Delourmel espère qu’en plaçant une personne au milieu du plancher où les gens feront leurs achats, celle-ci pourra mieux les conseiller et avoir un meilleur contact avec la clientèle.

« Est-ce qu’un magasin autonome offre moins de service? Au contraire, on va multiplier le temps pour le service à la clientèle. »

— NICOLAS DELOURMEL

Le projet est donc d’avoir un peu moins de personnel en temps normal. Mais on veut que si le personnel vient à manquer, le magasin [puisse] quand même rouler, dit-il.

À long terme, c’est une automatisation complète que vise l’entreprise, soit la possibilité d’être ouvert 24 heures sur 24.


Nicolas Delourmel et Joseph Sabatier, les cofondateurs de Mamie Clafoutis, veulent que leur entreprise continue d’évoluer malgré le manque de main-d’oeuvre. | Photo : Courtoisie / Mamie Clafoutis

Et le copropriétaire est catégorique : les coûts de l’automatisation sont désormais moins élevés que ceux de la pénurie de main-d’œuvre. Ça pourrait nous coûter entre 5000 $ et 8000 $ par mois, plus les employés qu’on paie quand même, explique-t-il. C’est rentable si on peut ouvrir 24 heures sur 24, c’est là qu’on va aller chercher le bénéfice.

On s’est déjà retrouvé à ne pas pouvoir ouvrir la boutique parce que les deux personnes qui étaient censées travailler n’étaient pas venues, dit-il. On est dans le frais, donc les produits faits pour cette journée-là, c’est perdu.

En attendant une automatisation à 100 %

La vision de Nicolas Delourmel ressemble un peu à ce qui se trouve du côté des magasins Amazon Go, aux États-Unis. Les gens peuvent y entrer librement, faire leurs achats et ressortir sans passer à la caisse. Les produits qu’on achète sont débités automatiquement. Le tout fonctionne grâce à la vision par ordinateur dans le commerce, avec des centaines de caméras et un système informatique avancé.

« La clientèle n’aurait pas de travail supplémentaire à faire. Je ne veux pas de caisses libre-service comme à l’épicerie. »

— NICOLAS DELOURMEL

Les gestionnaires se sont mis à la recherche d’entreprises qui pourraient créer ce système et le lancer. Sauf qu’ils cherchent toujours : les quelques boîtes capables de réaliser le contrat n’ont pas d’activités au Canada ou elles ne font pas l’affaire actuellement. Ainsi, le projet d’automatiser complètement le service a été reporté, en attendant le bon partenaire.

Nicolas Delourmel ne pense pas être le seul gestionnaire à chercher à automatiser son service à la clientèle. « Dans cinq ans, il va y avoir énormément d’entreprises qui vont fonctionner avec ce système-là, prédit-il. On est vraiment bloqué avec la main-d’œuvre.»

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Reportage au Téléjournal

Prêts COVID aux entreprises : plus que trois jours pour rembourser

900 000 entreprises canadiennes ont bénéficié des prêts d’urgence d’Ottawa durant la pandémie. Ces prêts, pour la plupart de 60 000 $, ont coûté, 49,2 milliards $ au gouvernement fédéral.

La période de grâce est terminée : elles ont jusqu’à jeudi pour rembourser.

Le reportage de Laurie Trudel au #TJ18h

Rio Tinto prépare un gros projet d’éoliennes sans Hydro-Québec

Les industriels qui n’ont pas obtenu de blocs d’énergie se tournent de plus en plus vers l’autoproduction.

Des dizaines d'éoliennes dans un champ couvert de neige.

Le projet de Rio Tinto prévoit une production de centaines de mégawatts grâce à des éoliennes au Saguenay–Lac-Saint-Jean.

Photo : afp via getty images / Jonathan Nackstrand

Publié à 4 h 00 HNE

L’incapacité d’Hydro-Québec à fournir de l’électricité à tous les projets industriels crée un engouement pour l’autoproduction privée, en dehors du réseau public. Radio-Canada a appris que le géant de l’aluminium Rio Tinto souhaite développer un grand parc d’éoliennes au Saguenay–Lac-Saint-Jean pour répondre à ses nouveaux besoins. Et il n’est pas le seul à prendre ce virage.

Plusieurs sources indiquent que la compagnie Rio Tinto souhaite générer elle-même des centaines de mégawatts (MW), potentiellement entre 700 et 1000 MW, grâce à des éoliennes, puisqu’elle n’a pas obtenu les fameux blocs d’énergie alloués par le gouvernement Legault.

Selon nos informations, des employés de Rio Tinto ont récemment installé des appareils pour calculer la force des vents dans le secteur de son barrage de Chute-des-Passes.

À l’instar du projet de TES Canada en Mauricie, qui compte produire 1000 MW avec de l’énergie éolienne et solaire pour les besoins de sa production d’hydrogène, la mode est à l’autoproduction chez les industriels en quête de mégawatts.

La tendance confirme la prophétie du ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon. Le 11 novembre dernier, dans un courriel à propos de l’autoproduction, il écrivait : Attendez de voir ce qui s’en vient. Ce n’est que le début!

Pierre Fitzgibbon.

Le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie du Québec, Pierre Fitzgibbon, avait prédit un engouement pour l’autoproduction industrielle d’électricité.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Un projet encore secret

Le projet de Rio Tinto est préparé avec la collaboration de plusieurs municipalités régionales de comté (MRC) du Saguenay–Lac-Saint-Jean et la communauté innue de Mashteuiatsh.

C’est confidentiel, on ne peut pas en parler, nous a répondu le préfet de la MRC du Fjord-du-Saguenay, Gérald Savard. Du côté de Mashteuiatsh, on évoque l’existence d’un projet de Rio Tinto, mais sans vouloir commenter davantage.

Sans confirmer ni infirmer nos informations, l’entreprise admet se pencher sur des projets d’énergie renouvelable.

Rio Tinto étudie différentes options visant à sécuriser son approvisionnement en énergie verte au Québec afin de soutenir sa croissance et la décarbonation de ses activités existantes.

Une citation de Simon Letendre, directeur principal des relations avec les médias de Rio Tinto pour le Canada et les États-Unis

Sébastien Ross devant un podium sur une scène aménagée avec des chaises pour une discussion de groupe en public.

Sébastien Ross, le directeur exécutif des opérations Atlantique pour Rio Tinto Aluminium, en mars 2023.

Photo : Radio-Canada / Annie-Claude Brisson

Le projet éolien de Rio Tinto ne serait pas étranger à l’arrivée du Français Jérôme Pécresse à la tête de la direction Alumium de Rio Tinto, en octobre. Auparavant, il était vice-président de l’entreprise General Electric, au sein de laquelle il développait la filière énergie renouvelable.

Rio Tinto n’est pas non plus en terrain inconnu avec les éoliennes. La multinationale en a récemment installé à Madagascar, en Afrique, pour alimenter une des mines en électricité propre.

En décembre 2022, Rio Tinto a signé une entente culturelle et économique avec la communauté innue de Mashteuiatsh, censée marquer une nouvelle ère de partenariat dans différents domaines, dont celui de l’énergie. Sans faire mention de l’éolien, le nom de l’entente, en langue innue, nous a interpellés : Kuessilueu, qui signifie le vent tourne.

Rio Tinto manque de mégawatts pour son développement

La production de Rio Tinto au Québec requiert une puissance électrique de 2300 MW, dont environ la moitié est assurée par ses propres centrales hydroélectriques, dont la plus récente a 65 ans.

Notre capacité de production énergétique ne sera pas suffisante, avait déclaré le directeur exécutif opérations Atlantique de Rio Tinto, Sébastien Ross, lors d’un sommet sur l’aluminium en mars 2023, en parlant des projets de développement de l’aluminium vert, comme Elysis.

À ce moment, le géant de l’aluminium espérait obtenir plus de puissance du réseau d’Hydro-Québec, mais jusqu’à présent, Rio Tinto ne figure pas parmi les bénéficiaires des mégawatts, dont la liste a été dévoilée par Radio-Canada. D’ici 2028, il ne reste que 500 MW à distribuer par le ministre Fitzgibbon.

Les installations industrielles de Rio Tinto au Complexe Jonquière vues des airs.

Rio Tinto souhaite verdir ses activités, être carboneutre, en s’attaquant à sa consommation de gaz, mais pour cela, elle a besoin de beaucoup d’électricité supplémentaire.

Photo : Radio-Canada

Les déçus se débrouilleront seuls

Le gouvernement Legault a été inondé de demandes d’industries, d’ici et d’ailleurs, pour obtenir les précieux blocs d’énergie, au tarif le moins cher en Amérique du Nord. Plus de 150 entreprises ont demandé un total de 30 000 mégawatts, ce qui est énorme. À titre de comparaison, Hydro-Québec a qualifié d’ambitieux son projet d’augmenter sa production totale de 8000 ou 9000 MW d’ici 2035.

Dans un contexte où la société d’État n’est plus capable de répondre à cette forte demande, des projets risquent d’être retardés, voire annulés, avait prévenu le gouvernement. Le monopole est rompu […] le contrat social est rompu, témoigne un industriel de l’industrie éolienne. Les gens veulent se développer.

Jonathan Martel souriant dans son bureau.

Jonathan Martel est président et fondateur de Teal, Chimie & Énergie.

Photo : Radio-Canada / Gracieuseté de Jonathan Martel

On veut que ça avance, explique le président de l’entreprise TEAL Chimie & Énergie, Jonathan Martel, en entrevue avec Radio-Canada, donc la seule solution, c’est l’autoproduction.

Son entreprise veut produire de l’hydrogène et de l’ammoniac verts à Sept-Îles, sur la Côte-Nord. Elle avait demandé un bloc de 500 MW à Québec, mais cela lui a été refusé. TEAL a donc revu sa demande à la baisse. Aujourd’hui, elle ne demande plus que 150 MW issus du réseau public et compte produire elle-même le reste.

On se fait même encourager par Hydro-Québec et le gouvernement. […] Tout le monde se fait un peu inciter à considérer ça.

Une citation de Jonathan Martel, président de TEAL Chimie & Énergie

Selon le gouvernement et la société d’État (Nouvelle fenêtre), la loi permet l’autoproduction d’électricité pourvu que ce soit uniquement pour le compte de l’entreprise et que celle-ci utilise son propre réseau de transport.

Une personne parle au micro.

Un projet de production d’hydrogène vert verra le jour à Shawinigan, grâce à une grande partie d’électricité autoproduite.

Photo : Radio-Canada / Daniel Ricard

Nous espérons que d’autres projets semblables prendront forme, avait aussi déclaré, en novembre, le cabinet du ministre Fitzgibbon, au sujet de TES Canada.

C’est non seulement permis, c’est désirable. Alors, j’encourage les entreprises à copier le modèle de TES Canada.

Une citation de Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, le 30 novembre 2023

En novembre, TEAL Chimie & Énergie a signé une entente avec une entreprise américaine qui développera son projet d’énergie renouvelable. Son président a affirmé avoir constaté un même intérêt pour l’autoproduction avec tout le monde avec qui on discute, dans toutes les industries.

Baie-Comeau.

La Côte-Nord attire les entreprises intéressées par l’autoproduction d’électricité par éoliennes.

Photo : Radio-Canada / Benoit Jobin

Une autre entreprise, H2 Green Steel, qui souhaite implanter une aciérie alimentée à l’hydrogène vert à Sept-Îles, se bute à ses propres besoins énergétiques. Le projet nécessiterait jusqu’à 1700 mégawatts (MW), soit plus que le complexe de la Romaine.

L’entreprise compte donc produire elle-même une partie de son électricité pour combler ses besoins, à l’instar de l’usine d’hydrogène vert TES Canada à Shawinigan. Grâce à l’éolien, H2 Green Steel envisage de produire entre 1500 et 2000 MW, quelque chose de massif, selon le chef du projet, Patrick Tobin.

À Baie-Comeau, toujours sur la Côte-Nord, une autre entreprise suédoise, Universal H2 (UH2), veut implanter une usine d’hydrogène et d’ammoniac verts. La première phase nécessitera 120 mégawatts (MW) d’électricité, dont près de la moitié serait produite par l’entreprise elle-même.

Une épidémie d’autoproduction

L’analyste Jean-Pierre Finet, du Regroupement des organismes environnementaux en énergie, n’est pas très content d’entendre parler de tous ces projets d’autoproduction. Il craint une épidémie.

Si les 30 000 MW de demandes industrielles non satisfaites à ce jour se mettent toutes à autoproduire comme le fait TES Canada, c’est l’équivalent de 30 TES qui pourraient accaparer les meilleures ressources naturelles, les plus avantageuses.

Une citation de Jean-Pierre Finet, analyste au Regroupement des organismes environnementaux en énergie

Selon cet expert, ces autoproducteurs industriels bénéficieront ainsi d’un congé de contribution à l‘effort de décarbonation que le reste de la clientèle devra assumer via les tarifs.

Un barrage vu des airs.

Le barrage de Chute-des-Passes de Rio Tinto, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, près duquel pourraient être érigées des éoliennes.

Photo : Courtoisie Rio Tinto

Rio Tinto bénéficie déjà d’un avantage historique avec ses propres barrages qui lui permettent de répondre à la moitié de ses besoins en électricité, à un coût quatre fois moins élevé que le tarif négocié avec Hydro-Québec.

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Des données sur les retombées de l’achat local


Photo: Valérian Mazataud archives Le Devoir Parmi les neufs articles certifiés par Les Produits du Québec sélectionnés par la firme qui a mené l’étude se trouve un t-shirt Poches & fils.

Roxane Léouzon
23 janvier 2024
Économie

Entre deux t-shirts similaires, dont l’un est fait au Québec et l’autre est importé, lequel est le meilleur pour l’économie du Québec et pour l’environnement ? Une étude se penchant sur neuf produits détenant une certification québécoise chiffre pour la première fois l’ampleur des avantages de l’achat local.

Tout le monde se doute qu’acheter local est plus vertueux, estime Elfi Morin, directrice générale de l’organisme Les Produits du Québec. « Mais quand on a voulu documenter ça ou chercher des données, on a rapidement constaté qu’il n’y en avait pas vraiment », souligne-t-elle.

Elle a donc mandaté la firme d’analyses économiques AppEco pour se pencher sur la question. Deux de ses économistes ont comparé neuf produits certifiés par Les Produits du Québec — dont un t-shirt Poches & fils, une pelle à litière Noba Animal, du papier hygiénique Cascades et un soutien-gorge La vie en rose — avec chacun deux produits importés similaires. Ils ont fait bien attention à sélectionner des biens considérés comme étant de qualité équivalente, tant en ce qui a trait aux matériaux utilisés qu’à leur fonction et à leur durée de vie.

Ils ont trouvé que les produits locaux en question généraient en moyenne un produit intérieur brut, des profits et un nombre d’emplois au Québec respectivement 3,8, 7,6 et 3,5 fois supérieurs. La raison en est que la conception, la fabrication et l’approvisionnement effectués par ces entreprises locales entraînent le versement de salaires et la création de richesse entre les mains de résidents du Québec. De l’autre côté, les produits importés n’apportent des bénéfices au Québec qu’à l’étape de la vente au détail, explique le rapport.

Les entreprises participantes ont ouvert leurs livres et dévoilé l’origine de leurs fournisseurs. L’étude prend donc en compte le fait qu’une part de leurs intrants proviennent d’entreprises étrangères et que certains de leurs fournisseurs québécois ont des liens d’affaires dans d’autres pays. Les biens arborant la certification la plus exigeante en matière d’activités locales, soit Produit du Québec, comparativement à Fabriqué au Québec et Conçu au Québec, sont ceux présentant le plus de retombées économiques.

Plus ou moins chers

« Un aspect important qu’on a voulu prendre en compte dans l’étude, c’est la question du prix. Il est souvent cité que les biens qu’on importe sont moins chers, que les citoyens ont ainsi un plus grand pouvoir d’achat et que ça permet aussi de faire fonctionner l’économie », rapporte Julien Mc Donald-Guimont, directeur et économiste chez AppEco.

Or, dans quatre cas sur neuf, le produit québécois était moins cher. « Et dans nos estimations, même si le prix avantageait le produit importé, ce n’était jamais assez important pour qu’il devienne meilleur que le produit certifié », assure-t-il.

Les économistes d’AppEco se sont aussi risqués à mesurer les conséquences environnementales de la production et du transport de ces produits. Ils ont calculé que les produits importés étaient associés à des émissions de gaz à effet de serre en moyenne 34 % plus importantes que leurs équivalents québécois. Pour ce faire, ils ont utilisé l’outil en ligne 2030 Calculator, qui effectue une analyse de cycle de vie partielle et qui a reçu le soutien du Secrétariat des Nations unies sur les changements climatiques.

« Ce n’est pas tant l’aspect transport qui change la donne, même si les produits importés ont parcouru des milliers de kilomètres, souligne M. Mc Donald-Guimont. Ce qui est vraiment déterminant, c’est d’où vient l’énergie utilisée pour la production, parce qu’on a une énergie renouvelable au Québec. »

Autant Elfi Morin que Julien Mc Donald-Guimont admettent que cette analyse ne permet pas de tirer des conclusions pour l’ensemble des produits québécois. Ils souhaitent toutefois l’élargir prochainement à davantage de secteurs et d’entreprises afin de mettre en lumière des tendances plus larges.

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CDPQ va intégrer ses fiiliales immobilières dont Ivanhoé Cambrige. Sa PDG va quitter. Certains chroniqueurs/analystes pensent qu’elle est en lice pour être le « Top Gun » du système de santé.

Quebec pension manager’s head of real estate departs as Caisse consolidates operations

JAMES BRADSHAW
INSTITUTIONAL INVESTING REPORTER
PUBLISHED YESTERDAY
UPDATED 56 MINUTES AGO



Ivanhoé Cambridge chief executive Nathalie Palladitcheff is leaving the real estate investor and developer in April.RYAN REMIORZ/THE CANADIAN PRESS

Ivanhoé Cambridge chief executive Nathalie Palladitcheff is leaving the real estate investor and developer in April after its majority owner, the Caisse de dépôt et placement du Québec, announced restructuring plans to bring its real estate subsidiaries in-house and slash costs.

The Caisse, which is one of Canada’s largest pension fund managers with $424-billion in assets, said it expects to save about $100-million annually with a plan announced on Wednesday to integrate Ivanhoé Cambridge and another subsidiary, commercial real estate debt provider Otéra Capital Inc., with the Caisse’s investment and corporate services teams.

The integration process starts next week and is expected to take 18 to 24 months, though some teams will start reporting to leaders at the Caisse next week. The investment teams at Ivanhoé and Otéra will formally join the Caisse on April 29, at which time Ms. Palladitcheff will depart.

The Caisse expects to announce a new head of its real estate investment group by the end of the transition in April to replace Ms. Palladitcheff.

The Caisse will also buy out stakes in the two companies held by minority investors to become the lone shareholder. The Régime de rentes du Mouvement Desjardins holds minority stakes in both Ivanhoé and Otéra, while the Northern Trust Co. Canada and Montreal police pension fund ABRPPVM each own shares in Ivanhoé.

Ivanhoé and Otéra will continue to operate under their current brands and their “investment partners and clients will pursue their business relationships in the normal course of activities,” the Caisse said in a news release. Ivanhoé is one of Quebec’s largest property owners and managers, with 80 properties and $77-billion of assets as of the end of 2022, while Otéra’s debt portfolio totalled nearly $29-billion.

The Caisse said it expects a sharper focus on investment expertise, stronger business relationships, smoother governance and other benefits from the changes.

“We want to work as one team – one CDPQ – and build on the unique know-how of our talent to create value for our depositors,” CEO Charles Emond said in a statement.

The integration plan is similar to a restructuring undertaken by Ontario Teachers’ Pension Plan starting last year, which brought its real estate investment operations in-house from subsidiary Cadillac Fairview Corp. Ltd., absorbing its entire 37-person investment team.

Ms. Palladitcheff’s forthcoming departure from the Caisse is the latest in a series of shakeups in the senior ranks of the country’s most prominent real estate investors and developers, several of which are owned by large pension funds. When Teachers made its changes last year, it replaced long-time Cadillac Fairview head John Sullivan with a new CEO, Sal Iacono.

Also last year, Ontario Municipal Employees Retirement System hired Daniel Fournier to lead its real estate arm, Oxford Properties Group, as executive chairman, succeeding Michael Turner, who stepped down to a more limited role. Mr. Fournier came out of retirement to take the job, having previously been chairman and CEO of Ivanhoé Cambridge before Ms. Palladitcheff took over.

In a statement, Ms. Palladitcheff said Ivanhoé’s role has evolved from a dual mandate to operate properties and invest in real estate to a focus on “its primary vocation – investing.”

“Combining our abilities with those of the CDPQ group is the logical next step of this evolution,” she said. “My transformation mandate will conclude at the end of the transition period in which I will be fully engaged.”

Mr. Emond said Ms. Palladitcheff “has distinguished herself by her vision and strong leadership” through COVID-19 and a period of change and upheaval in the real estate sector.

Ms. Palladitcheff has been named by some Quebec media as a potential candidate to be the inaugural CEO of the newly created provincial agency Santé Québec, which will take charge of operations for the provincial health care sector, aiming to make them more efficient.

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