Nouvelles économiques et commerciales

Le Québec en récession

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

Deux trimestres de recul consécutifs du PIB représentent la définition technique d’une récession.

Le Produit intérieur brut du Québec a reculé au troisième trimestre pour un deuxième trimestre consécutif, ce qui signale que l’économie est entrée officiellement en récession.

Publié à 9h55 Mis à jour à 11h46

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Hélène Baril
Hélène Baril La Presse

Le recul de 0,2 % du PIB au troisième trimestre survient après une baisse de 0,4 % au trimestre précédent. En rythme annualisé, le repli de l’économie atteint 0,8 %, selon l’Institut de la statistique du Québec.

Deux trimestres de recul consécutifs représentent la définition technique d’une récession. L’économie québécoise ralentit depuis le printemps 2022, rappelle Benoit Durocher, économiste de Desjardins et ce ralentissement s’est accéléré au cours des derniers mois. Pour les neuf premiers mois de l’année 2023, le PIB réel du Québec est de 0,3 % supérieur à celui de la même période de 2022.

Toutefois, le quatrième trimestre pourrait aussi être négatif et confirmer la récession au Québec, surtout en raison des grèves dans le secteur public, prévoit l’économiste de Desjardins.

Le ministre des Finances du Québec, Éric Girard estime pour sa part qu’il est trop tôt pour parler de récession. Le ralentissement se poursuit, a-t-il commenté sur le réseau social X. « Il est néanmoins trop tôt pour déclarer que le Québec est en récession, puisque la baisse de l’activité économique n’est pas généralisée », dit-il.

Les économistes de la Banque Nationale croient de leur côté que la situation économique du Canada est moins inquiétante qu’il n’y paraît à première vue, malgré les deux trimestres consécutifs de recul. « Pour avoir une meilleure idée de la robustesse de l’économie de la province, il vaut mieux regarder la demande intérieure privée, qui a rebondi de 2,6 % en rythme annualisé au cours du trimestre, comparativement à une baisse de 0,4 % pour l’ensemble du Canada », pointent Matthieu Arseneau et Daren King.

L’économie québécoise été plombée par le commerce international et par une baisse des investissements, tandis que la demande intérieure est restée solide.

L’économie canadienne a aussi reculé au troisième trimestre et sa croissance est de 1,5 % après les neuf premiers mois de l’année par rapport à la même période l’an dernier.

Au Québec, les principaux secteurs contribuant à la baisse du PIB réel au troisième trimestre sont les services publics, la construction, le secteur des soins de santé et d’assistance sociale ainsi que le secteur des services professionnels, scientifiques et techniques. À l’opposé, le commerce de détail, les administrations publiques, les services immobiliers et les services de location et de location à bail ainsi que le commerce de gros enregistrent des hausses de leur niveau d’activité, selon l’Institut de la statistique du Québec.

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Le ministre François-Philippe Champagne en entrevue avec La Presse « On a gagné la Coupe Stanley des investissements en 2023 ! »

PHOTO STÉPHANE LESSARD, ARCHIVES LE NOUVELLISTE

François-Philippe Champagne (à droite), accompagné du ministre Pierre Fitzgibbon et du premier ministre François Legault lors de l’annonce de la construction d’une usine de cathodes pour les camions Ford à Bécancour, en août dernier

(Ottawa) Le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne, s’enthousiasme quand il consulte la liste des projets et des investissements privés qui ont abouti au Canada au cours des 12 derniers mois. Il ne manque d’ailleurs pas d’images fortes pour traduire en mots ce que cela représente pour le pays.

Publié à 1h27 Mis à jour à 6h00

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Joël-Denis Bellavance
Joël-Denis Bellavance La Presse

« On a gagné la Coupe Stanley des investissements en 2023 ! Soyons-en fiers », s’exclame le ministre en entrevue avec La Presse, toujours aussi débordant d’énergie malgré l’horaire chargé qu’il s’impose et qu’il impose à son équipe de proches collaborateurs et à l’ensemble de son ministère, et ce, malgré une session parlementaire des plus mouvementées.

Assis dans la petite salle de conférences qui jouxte son bureau ministériel et qui offre une vue appréciable de la colline du Parlement, François-Philippe Champagne énumère d’un trait les projets totalisant des milliards de dollars en investissements dans des secteurs qu’il juge névralgiques pour la prospérité du pays.

PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE

« Northvolt, c’est le plus grand investissement privé dans l’histoire du Québec », dit le ministre.

Certes, ces investissements « générationnels » ont vu le jour grâce à une concertation des gouvernements au Québec et en Ontario, entre autres. Mais si Ottawa a décidé de délier le cordon de sa bourse pour convaincre Northvolt de s’établir à Saint-Basile-le-Grand et McMasterville, pour s’assurer que Stellantis modernise ses usines à Windsor et pour persuader Volkswagen de s’installer à St. Thomas, c’est parce qu’il fallait le faire, selon lui, pour attirer les acteurs importants et relancer une industrie de l’automobile en fort déclin.

« 2023, c’est l’année des grands investissements. Northvolt, c’est le plus grand investissement privé dans l’histoire du Québec. On a fait entrer le Québec dans l’industrie automobile par la grande porte. C’est du jamais vu. C’est important. Les grandes chaînes d’approvisionnement, c’est l’industrie automobile. C’est cela qui manquait au Québec », a exposé le ministre.

C’est une avancée majeure. On a transformé le portrait économique du Québec pour les générations à venir. Les gens vont vraiment comprendre l’ampleur de ce qui s’est produit en 2023 dans 10 ans. C’est un peu comme quand les usines de pâtes et papier ou les usines d’aluminerie sont arrivées chez nous.

François-Philippe Champagne, ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie

À ce tour d’horizon, le ministre ajoute les investissements de près de 9 milliards de dollars de Dow Chemicals, confirmés en novembre, afin de construire une usine d’éthylène à zéro émission nette, à Fort Saskatchewan, en Alberta. Le coup de pouce financier d’Ottawa s’élève à 400 millions de dollars, sous forme de crédits d’impôt à l’investissement propre – une mesure annoncée dans le dernier budget fédéral.

Il souligne aussi en exemple la récente décision du géant australien de l’industrie minière, BHP, d’investir 6,4 milliards de dollars pour la construction de la deuxième phase d’une mine de potasse à Jansen, située à 140 kilomètres à l’est de Saskatoon. Cette mine de BHP est en passe de devenir la plus grande mine de potasse au monde.

PHOTO DARRYL DYCK, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Visite de l’usine de batteries E-One Moli Energy, à Maple Ridge, en Colombie-Britannique

Résultat : le Canada se retrouve maintenant au troisième rang des investissements étrangers en 2023, derrière les États-Unis et le Brésil, pour la première fois de son histoire, selon une récente compilation de l’OCDE.

« Ce sont des investissements dont les retombées seront mesurées sur plusieurs générations. Quand des entreprises parmi les plus grandes au monde choisissent le Canada pour faire des investissements parmi les plus gros de leur histoire, c’est parce qu’ils ont confiance dans le Canada », a dit le ministre.

Il a souligné que le Canada a des atouts historiques, notamment la stabilité, la prévisibilité et la primauté du droit. Mais à cette liste, il faut ajouter la main-d’œuvre qualifiée, les écosystèmes existants, la proximité des grands marchés, l’abondance des minéraux critiques et l’énergie verte – le « dividende de monsieur [Robert] Bourassa ».

La multiplication des investissements fédéraux pour attirer les grandes entreprises étrangères a provoqué un débat au cours des derniers mois quant à l’opportunité d’utiliser les fonds publics à cette fin. Pourquoi ne pas utiliser ces milliards pour consolider le système de santé, par exemple, ou retaper nos routes ?

À ce sujet, le ministre Champagne estime que le choix était clair. Alors qu’Ottawa devait faire face au déclin de l’industrie automobile au Canada, le gouvernement fédéral devait sauter sur une occasion qui ne se présente pas tous les six mois.

PHOTO JUSTIN TANG, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

François-Philippe Champagne

Quand je suis rentré en poste ici, on nous préparait pour le déclin de l’industrie automobile. Là, on est dans la croissance la plus importante de l’histoire du Canada dans ce secteur.

François-Philippe Champagne, ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie

« Il fallait saisir l’opportunité parce que la fenêtre, elle était de 12 à 18 mois. Une fois que Volkswagen décide de faire sa plus grande usine en dehors de l’Allemagne et qu’elle choisit le Canada, il n’y en aura pas une autre en Amérique du Nord », a argué le ministre, affirmant que c’est la même logique qui s’applique à Northvolt, qui a opté pour le Québec et non la Californie.

« Il fallait saisir ces opportunités. Si on ne les avait pas saisies, ces usines-là seraient allées dans le sud des États-Unis. Il fallait saisir la balle au bond parce que dans six mois, toutes ces décisions sont prises. Une usine de 10 milliards, tu n’en construis pas deux en Amérique du Nord. »

En entrevue, M. Champagne étoffe son argument. Sans l’intervention d’Ottawa et des provinces, c’est toute l’économie canadienne qui en aurait souffert, ainsi que le financement des programmes sociaux dont dépendent les Canadiens.

« Regardez ce qui se passe au sud de la frontière, aux États-Unis, avec l’IRA. Il y a une nouvelle théorie économique. Les gouvernements doivent faire partie de l’équation parce qu’ultimement, le risque, c’était de s’appauvrir sur le plan économique. »

La campagne de séduction que mène avec succès le ministre François-Philippe Champagne auprès des grandes entreprises fait d’ailleurs des envieux… à Washington. Il y a quelques semaines, le site Politico lui a consacré un texte dithyrambique de six pages. Le titre du reportage disait tout. « Comment le vendeur en chef de Trudeau a réussi à déjouer l’Amérique ».

Lisez l’article de Politico (en anglais)

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Acquisition de 1,5 milliard aux États-Unis Une grosse prise pour le géant du camionnage TFI

PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE

Le géant québécois du camionnage TFI International est propriétaire de plus de 90 marques, dont Canpar.

Le géant québécois du camionnage TFI International emploie les grands moyens pour devenir l’un des principaux acteurs dans le segment du transport spécialisé au sud de la frontière : il achète l’entreprise américaine Daseke dans le cadre d’une transaction qui valorise cette dernière à environ 1,5 milliard.

Publié à 10h32 Mis à jour à 12h14

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Julien Arsenault
Julien Arsenault La Presse

« On est l’acteur dominant au Canada dans le transport spécialisé, mais nous ne l’étions pas aux États-Unis, a résumé vendredi le président et chef de la direction de TFI, Alain Bédard, en entrevue téléphonique avec La Presse. Nous serons maintenant parmi les plus gros. »

Anciennement connue sous le nom de TransForce, l’entreprise québécoise offre 8,30 $ US pour chacune des actions de Daseke, ce qui correspond à une prime d’environ 70 % par rapport à son cours de clôture, jeudi, au NASDAQ. Le prix offert est néanmoins inférieur au sommet des 52 dernières semaines, soit 9,58 $ US, atteint l’hiver dernier. Les conseils d’administration des deux sociétés disent appuyer unanimement la transaction proposée.

Établie dans la région de Dallas, au Texas, cette entreprise américaine se présente comme la plus importante dans le créneau des remorques à plateforme – qui sont par exemple utilisées pour transporter de l’équipement ainsi que des matériaux de construction. Elle exploite un parc de 4500 tracteurs et 11 000 remorques.

TFI devra débourser environ 515 millions pour acquérir toutes les actions en circulation de Daseke. L’entreprise québécoise devra cependant assumer d’autres charges, comme la dette du transporteur américain, évaluée à environ 880 millions.

À moyen terme, l’acquisition pourrait ouvrir la voie à un essaimage de la division du transport de lots complets et spécialisés, qui devrait afficher des revenus annuels de 3,6 milliards US si on tient compte des activités de Daseke. Aucun échéancier précis n’a été évoqué.

Contexte plus difficile

L’industrie du camionnage est confrontée à des vents de face en raison du ralentissement économique qui pèse sur la demande et de l’inflation qui exerce une pression sur les coûts. L’achat de Daseke tombe à point, affirme M. Bédard, qui croit que le contexte s’apprête à changer.

« Vous achetez quand les nouvelles sont mauvaises et vous vendez lorsqu’elles sont bonnes, lance-t-il. Il ne faut pas oublier que les infrastructures, les écoles, les hôpitaux, les routes et les ponts ont besoin d’investissements majeurs. Cela profite à l’industrie du camionnage et encore plus au secteur de la remorque à plateforme. »

Les investisseurs ont réagi favorablement à ce qui est la quatrième acquisition de TFI depuis le début de son année financière. Sur le parquet de la Bourse de Toronto, vendredi, le titre de l’entreprise a terminé la journée en hausse de 7,9 %, ou 12,76 $, pour atteindre 175,29 $. Depuis le début de l’année, l’action affiche une progression d’environ 27 %.

Pour Cameron Doerksen, de la Financière Banque Nationale, même si l’achat de Daseke est logique pour TFI, les investisseurs s’attendaient probablement à un autre type de transaction.

« TFI a surtout effectué des acquisitions complémentaires aux États-Unis, écrit l’analyste, dans une note. Nous pensons que les investisseurs s’attendaient à ce que la compagnie achète d’autres entreprises spécialisées dans les lots brisés et la logistique. »

Un visage qui change

TFI génère plus de la moitié de ses revenus aux États-Unis. Dans le créneau du transport spécialisé, son chiffre d’affaires dépasse à peine les 100 millions US. L’ajout des activités de Daseke changera les choses. Au terme de la période de neuf mois ayant pris fin le 30 septembre dernier, elle affichait des revenus de 1,2 milliard US.

Il s’agit d’un recul d’environ 15 % par rapport à la même période en 2022.

« Nous sommes capables d’effectuer des acquisitions d’entreprises qui traversent des temps plus difficiles, affirme M. Bédard. Les coûts d’intérêt de Daseke sont de 10 %. Ils sont dans une mauvaise position. C’est faramineux. Nous, notre taux moyen est d’environ 4,5 %. Avec notre bilan, nous sommes capables d’effectuer ce genre d’acquisition. »

La clôture de la transaction, qui doit obtenir les approbations réglementaires habituelles au Canada ainsi qu’aux États-Unis, est prévue au cours du deuxième trimestre de 2024.

TFI International en bref

Siège social : Montréal

Président et chef de la direction : Alain Bédard

Secteurs d’activité : transport de colis et de courrier, lots brisés et complets, logistique

Employés : environ 26 000

Revenus : 5,6 milliards US (pour les neuf mois terminés le 30 septembre dernier)

En savoir plus

  • 90
    Nombre d’acquisitions réalisées par TFI International depuis 2014

Source : TFI International

Plusieurs chiffres intéressants sur le nombre de commerces à Montréal.

Fait étonnant, le nombre de restaurants augmente. Il y en a 4057 à Montréal, et c’est sur le Plateau qu’il y en a le plus avec 472. Rosemont suit avec 309, ce qui ne me surprend pas vu la popularité de ce quartier dans les ouvertures récentes.

Texte itntégral

Regard sur l’immobilier L’état du commerce sur rue à Montréal en dix chiffres

PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE

Une enquête a permis de répertorier 28 256 locaux commerciaux présentant un affichage commercial visible de la rue.

Un jeudi sur deux, La Presse propose un retour sur ce qui retient l’attention dans le domaine de l’immobilier résidentiel et commercial.

Publié à 1h29 Mis à jour à 7h00

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André Dubuc
ANDRÉ DUBUCLA PRESSE

Le service du développement économique de la Ville de Montréal vient de publier la mise à jour de son enquête terrain sur l’occupation commerciale qui donne un portrait du commerce de rue dans la dernière année. Résumé en dix données.

13,4 %

Taux d’inoccupation des locaux commerciaux dans l’ensemble de l’île de Montréal en 2023. Il tourne autour de 13 % depuis 2021. Les données ont été collectées entre mai et août 2023 sur l’ensemble du territoire, et l’enquête a permis de répertorier 28 256 locaux commerciaux présentant un affichage commercial visible de la rue. Les locaux se situent au rez-de-chaussée ou au sous-sol. On a dénombré 3781 locaux vacants.

20 %

Au centre-ville, la situation a continué de se détériorer pour les marchands, car c’est 20 % des 4272 locaux qui sont vacants, soit 853. En deux ans, 133 locaux de plus se sont libérés au net. Le taux d’inoccupation est passé de 17,7 % en 2021 à 20 % en 2023. Il s’agit du secteur de l’île où la réalité commerciale est la plus négative. Soulignons que l’enquête n’englobe pas les galeries marchandes souterraines du centre-ville ni les aires de restauration rapide des tours de bureaux.

+ 68

Donnée surprenante, le nombre de restaurants a augmenté de 68 établissements en un an sur le territoire de l’agglomération de Montréal, malgré toutes les embûches (main-d’œuvre, inflation, réservations non honorées, etc.). On en dénombre dorénavant 4057 sur l’île. C’est plus que les épiceries, les dépanneurs et les cafés réunis. « L’accroissement du nombre de restaurants est un peu bizarre », fait savoir Jean-François Grenier, directeur principal chez Altus Solutions analytiques, une division du Groupe Altus. Il est possible que cet ajout soit le fait de petits restaurants genre Poke Bowl dont les investissements nécessaires pour ce genre de commerce sont bas. « Au 1250, René Lévesque, il y avait environ une douzaine de restaurants-minute avant la pandémie, rappelle-t-il. Il n’en reste que deux. »

472

C’est le nombre de restaurants dans l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal, en hausse de 8 en un an. C’est plus que les 309 tables de Rosemont–La Petite-Patrie, les 277 établissements de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension et les 154 adresses de l’arrondissement du Sud-Ouest.

- 12

Vous connaissez sans doute des parents en attente d’une place en garderie. Contre toute attente, 12 de ces services ont fermé leurs portes en 2023 sur l’île. Il s’agit sans doute d’établissements privés non subventionnés offrant des places à 50 $ et plus par jour. Malgré le crédit d’impôt remboursable par versements anticipés, l’écart de prix au net entre le réseau subventionné et le réseau non subventionné dépasse les 8 $ par jour pour un couple de deux professionnels gagnant 135 000 $ par an avec un enfant au service de garde. On dénombre 803 services de garde dans l’agglomération.

1652

Nombre d’épiceries sur l’île de Montréal, en hausse de 52 en un an, ou de 3,25 %. On dénombre aussi 1252 dépanneurs, en baisse de 15 en 12 mois. Moins de dépanneurs que d’épiceries, qui l’eût cru ?

1,49

Nombre de marchés d’alimentation par 1000 habitants au Plateau-Mont-Royal, le ratio le plus élevé de l’île. Il est suivi par Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension, à 1,42, et Rosemont–La Petite-Patrie, à 1,33. Le centre-ville affiche un taux supérieur à 1, contrairement aux perceptions de « désert alimentaire ». C’est aussi le cas pour Westmount et le Sud-Ouest. À l’échelle de l’île de Montréal, on dénombre 0,81 épicerie pour 1000 habitants ou encore 1 épicerie pour 1235 habitants. Les taux les plus bas sont observés dans les quartiers excentriques ou dans les villes liées. L’exception étant Verdun avec un ratio de 0,47 par 1000 habitants, ou 1 épicerie pour 2127 habitants en moyenne.

27,1

C’est la densité commerciale constatée dans l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal. On obtient ce ratio en divisant le nombre de locaux commerciaux par 1000 habitants. Avec près de 3000 locaux, le Plateau affiche la deuxième concentration commerciale en importance sur l’île, après le centre-ville à 41,5. Malgré l’abondance de places d’affaires, le taux d’inoccupation se situe légèrement au-dessus de la moyenne régionale à 14,9 %, en recul de 2,4 points de pourcentage en deux ans.

8,1 %

Taux d’inoccupation le plus faible de tous les arrondissements et des villes liées ayant une présence commerciale conséquente. C’est à Pointe-Claire qu’on le retrouve. La ville compte 5 centres commerciaux, dont le Fairview Pointe-Claire, et 556 magasins au total. On y dénombre 45 locaux vacants. L’arrondissement de LaSalle, qui accueille le Carrefour Angrignon, fait presque aussi bien avec un taux de vacance de 8,3 % parmi ses 831 commerces divers.

18,5 %

À l’autre bout du spectre, c’est la ville de Montréal-Est qui affiche la proportion de magasins vacants la plus élevée, avec 10 locaux vides sur les 54 places d’affaires recensées sur son territoire. Plus significative est la situation dans l’arrondissement du Sud-Ouest, où 221 locaux sont délaissés parmi les 1244 commerces pour un taux d’inoccupation de 17,8 %.

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Un dépanneur ouvrira bientôt dans le bâtiment du métro Jarry, c’est la première fois depuis très longtemps qu’il y a un commerce dans ce local. À noter qu’il y a déjà un couche tard dans le même bâtiment.

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Est-ce que c’est le même dépanneur qui ouvrira dans la station Berri-UQÀM du côté du corridor qui mène à la sortie St-Denis?

Ah cool! Le couche-tard avait malheureusement sonné le glas de l’ancien dépanneur qui occupait ce local

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Prévisions économiques 2024 : la lumière au bout du tunnel

PHOTOMONTAGE LA PRESSE

L’économie a émis beaucoup de signes de détresse cette année et son parcours erratique rend la tâche des prévisionnistes difficile. L’équipe d’économistes qui a participé l’an dernier à notre exercice traditionnel de prévisions économiques avait prévu une année entre stagnation et récession, ce qui s’est avéré juste. Que nous réserve 2024 ?

Publié à 1h15 Mis à jour à 5h00

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Hélène Baril
Hélène Baril La Presse

Alors que des mois difficiles sont encore à venir, il y a de l’amélioration en vue dans la deuxième moitié de 2024, prévoient Matthieu Arseneau, chef économiste adjoint à la Banque Nationale, Jimmy Jean, économiste en chef de Desjardins, et Robert Hogue, économiste principal de la Banque Royale du Canada, qui ont participé à la 48e édition des prévisions économiques de La Presse.

3/3

Inflation : victoire à l’horizon

La meilleure nouvelle de l’année 2024 sera sans contredit le déclin de l’inflation et le retour de l’indice des prix à la consommation à la cible de 2 % de la Banque du Canada. « La bataille tire à sa fin », avance Jimmy Jean. Très critiquée pour avoir trop attendu avant d’augmenter les taux d’intérêt et pour l’avoir fait de façon très agressive, la Banque du Canada a agi de façon appropriée pour refroidir l’économie, croit pour sa part Robert Hogue. Pour Matthieu Arseneau, la dernière hausse du taux directeur était probablement de trop et elle a aggravé le ralentissement économique. Mais la politique monétaire fonctionne, dit-il, et elle a calmé l’inflation de façon importante. L’IPC, qui était de 5,9 % au début de 2023, avait reculé sous les 3 % à la fin de l’année.

La Banque du Canada devrait pouvoir dire mission accomplie à la fin de 2024, prévoient nos participants.

Ce qui ne veut pas dire que les consommateurs ne souffriront plus, souligne Jimmy Jean. Les prix des aliments, comme ceux du logement, vont rester élevés pour des raisons que ne peut contrôler la politique monétaire. L’augmentation des prix du logement se poursuivra, à moins d’avoir un moratoire sur l’immigration pour essayer de rééquilibrer l’offre et la demande, dit Matthieu Arseneau.

Une, deux, trois baisses de taux

La baisse des taux d’intérêt est l’autre embellie que devrait apporter la prochaine année. Les trois économistes prévoient une baisse du taux directeur de la Banque du Canada d’ici la fin de 2024. Cette baisse pourrait varier entre 100 et 150 points de base, en deux ou trois annonces. Contrairement à la Réserve fédérale américaine, qui a télégraphié trois baisses du taux directeur pour 2024, la Banque du Canada cache bien son jeu. Son discours officiel parle toujours d’une autre hausse « si nécessaire » et elle ne le changera pas avant d’avoir la conviction que l’inflation a reculé sur une baisse durable, croient nos économistes.

Les conditions attendues par la Banque du Canada pour entamer la baisse des taux devraient arriver en même temps que le printemps, au mois d’avril.

Attention, dit Matthieu Arseneau, même après une baisse de 150 points de base, on a encore un taux directeur à 3,5 %, ce qui reste très élevé. « Il ne faut pas oublier que la politique monétaire peut mettre jusqu’à huit trimestres pour avoir son plein impact sur l’économie, insiste l’économiste de la Banque Nationale. Ça veut dire qu’il reste 40 % de l’impact des hausses de taux passées à répercuter sur un consommateur qui a déjà un genou à terre. »

Le mot qui commence par R

Il a beaucoup été question de récession dans l’année qui vient de s’achever, mais elle ne s’est pas encore matérialisée, sauf peut-être au Québec où les dernières statistiques devraient confirmer deux trimestres consécutifs de recul du produit intérieur brut, ce qui est la définition technique d’une récession.

Malgré un endettement record, les ménages ont supporté le choc des hausses rapides des taux d’intérêt.

Ce n’est pas la catastrophe que certains avaient prédite ni au Canada ni au Québec, dit Jimmy Jean. « Les bilans des ménages québécois sont en relativement bonne santé. On ne voit pas une explosion des insolvabilités ou des défaillances. » Les prochains mois vont être difficiles, selon lui, mais « lorsque la pression va commencer à tomber au niveau des taux d’intérêt et que l’inflation extrême va être chose du passé, l’économie du Québec va être capable de rebondir parce qu’il n’y a pas une détérioration significative autant du marché de l’emploi que des bilans des ménages ».

Pour les mêmes raisons, Matthieu Arseneau estime que la faiblesse de l’économie québécoise n’est pas alarmante. « C’était l’économie la plus en surchauffe de la fédération. Oui, le taux de chômage a augmenté plus qu’ailleurs, mais il reste sous la moyenne nationale, rappelle-t-il. J’ai du mal à croire que le Québec va continuer d’avoir une contre-performance par rapport au reste du Canada. »

Le prix des maisons résiste

La baisse prévue des taux d’intérêt devrait redonner un peu d’air au marché immobilier, prévoit Robert Hogue. « On s’attend à ce que le marché demeure assez calme d’ici le printemps, sinon jusqu’à l’été. Ça va prendre une baisse de taux pour faire redécoller un petit peu l’activité. »

La hausse des taux d’intérêt n’a pas donné lieu à une vague de ventes de maisons, dit-il, elle a plutôt conduit les ménages à se serrer la ceinture et à restreindre leurs autres dépenses. « Culturellement, au Canada et au Québec, les gens sont prêts à faire des sacrifices avant de donner les clés de leurs maisons », croit Robert Hogue.

L’économiste de la Banque Royale souligne que 40 % des détenteurs de prêts hypothècaires les ont déjà renouvelés leurs prêts à des taux plus élevés. Ceux qui doivent encore le faire devraient passer à travers, selon lui, surtout si les taux baissent. La cohorte la plus à risque parmi les détenteurs d’hypothèque arrivera en 2025, alors que les taux devraient être plus bas.

Le prix des maisons résiste aussi parce les gens ont gardé leur emploi. Mais on remarque une augmentation des inscriptions et le marché a déjà tourné en faveur des acheteurs dans certaines régions, selon Jimmy Jean. « Ça pourrait mener à une baisse du prix des maisons », dit-il.

Si le prix des maisons devait baisser beaucoup, la récession serait inévitable. « Un atterrissage en douceur deviendrait aussi probable que le retour des Nordiques de Québec », image l’économiste, qui croit toutefois que les risques d’une correction majeure des prix de l’immobilier sont « assez faibles ».

Chômage : hausse inévitable

La bonne tenue du marché du travail a été la surprise de 2023. Il faut s’attendre à ce que le taux de chômage continue d’augmenter en 2024, estiment nos économistes, pour se rapprocher de 7 %.

L’économie ne pourra pas créer assez d’emplois pour absorber la croissance démographique record. « La hausse du taux de chômage n’est pas due uniquement à des pertes d’emplois, rappelle Robert Hogue, c’est que la population active augmente tellement vite, c’est une situation assez inusitée. »

Le marché du travail sera moins porteur parce que l’impact des taux d’intérêt continue de faire mal aux entreprises.

« Il y a tout un contraste entre les salaires qui augmentent de 7 % et les profits des entreprises qui baissent de 20 % au Canada, explique Matthieu Arseneau. Les entreprises sont un peu traumatisées par les pénuries de main-d’œuvre, elles gardent leurs employés, mais à un moment donné, il y a des secteurs qui vont avoir des difficultés et il y aura des décisions difficiles à prendre. »

Les entreprises pourraient aussi subir l’impact du ralentissement prévisible de l’économie américaine au début de l’année. Les risques d’une récession ou d’un ralentissement majeur aux États-Unis ne peuvent pas être écartés, estiment nos trois participants. Si ça arrive, « on va être exposés par le canal des exportations », avance Jimmy Jean.

Des gouvernements trop généreux

Les gouvernements se sont montrés généreux récemment pour aider les ménages à faire face à l’inflation. Cette générosité a nourri la croissance économique et l’inflation que la Banque du Canada s’efforçait de calmer. « Je pense qu’il va falloir que les gouvernements fassent attention parce que les investisseurs sont très aux aguets de leur situation financière », estime Matthieu Arseneau.

Le niveau des déficits et de l’endettement des gouvernements, tant au Canada qu’aux États-Unis, devrait imposer une certaine retenue dans les dépenses publiques. Si le contexte économique devait se détériorer, les demandes d’intervention vont affluer de toutes parts, et les gouvernements ont démontré qu’ils ont du mal à résister à la tentation, surtout que l’échéance électorale se rapproche, craint Robert Hogue. « Il y a peut-être quelque chose qui a changé durant la pandémie, les programmes de dépenses pour faire face à des situations absolument historiques deviennent un peu la norme. »

Le Canada a intérêt à faire preuve de plus de rigueur dans ses dépenses s’il veut conserver sa cote de crédit triple A. Après avoir analysé la situation financière du gouvernement, les économistes de la Banque Royale sont arrivés à la conclusion que le Canada ne devrait pas tenir pour acquis qu’il conservera cette meilleure note. « On ne dit pas qu’une décote s’en vient, précise Robert Hogue, mais qu’il ne faut pas perdre ça de vue. »

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Oui c’est la même chaîne

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C’est le dépanneur KaleMart24

Ils vont ouvrir au metro Jarry, Berri-Uqam et au Complex Roccabella

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Si je comprends bien c’est un genre de Whole Foods version dépanneur.

Donc, probablement peu de fruits et légumes.

Je me demande si on pourrait commander en ligne et aller chercher la commande comme Whole Foods (qui appartient à Amazon)

KaleMart24, le nouveau concept positionné pour devenir “le Whole Foods Market des dépanneurs” a nommé M. Hafid Messouak comme membre du comité aviseur de la compagnie. Son expertise, ses compétences, ses connaissances et ses expériences antérieures chez Couche-Tard (TSE:ATD) seront d’une grande valeur pour la compagnie. […] KaleMart24, le nouveau concept positionné pour devenir “le Whole Foods Market des dépanneurs” a nommé M. Hafid Messouak comme membre du comité aviseur de la compagnie. Son expertise, ses compétences, ses connaissances et ses expériences antérieures chez Couche-Tard (TSE:ATD) seront d’une grande valeur pour la compagnie.

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Walmart arrête son projet de centre logistique à Vaudreuil-Dorion

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Radio-Canada a repris la nouvelle

Je me demande si la décision de Walmart n’est pas justifié par les déboires du pont de l’Île-aux-Tourtes. Pour la clientèle à Montréal, ce serait plus facile de livrer à partir des magasins déjà sur l’île que de partir d’un entrepôt à Vaudreuil-Dorion et devoir traverser un pont engorgé et qui peut fermer à tout moment. Walmart pourrait même opter pour la livraison par vélo-cargo pour les petites distances

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Je travaille dsns le transport et je peut confirmer selon mes clients que le commerce en ligne a baisser assez signicativement. Que se soit Fedex , Dicom, Purolator , UPS , DHL, Canpar, Nationex etc… Leur nombre de livraisons journaliere est en baisse. Et pour reduire leurs frais de livraisons, les commercants essaye de favoriser le pickup en magasin

Mon atelier est juste a coté du yard du canadien pacific et le nombre de camions porte container qui entre et qui sort du yard a fortement baissé. On ne voit plus les files d’attente de camion pour se faire charger et decharger comme durant la pandémie.

Toute la logistique du transport de biens est en baisse.

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Whole food est connu pour leurs produits hors de prix, j’espère qu’ils ne s’en inspiront pas. Sinon au métro jarry à 10m de la, vu qu’il y a l’option du couche tard, KaleMart ne restera pas longtemps.

https://renx.ca/canadas-data-centre-market-to-grow-in-a-big-way-cologix-president

Un texte qui parle de la place de Montréal dans les centres de données. Ça semble un domaine où il y a encore beaucoup d’effervescence.

“We’ve got 200,000 square feet of white space coming available next year, so we continue to believe that Montreal will lead the way in data centre space.”

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Est-ce que c’est une bonne nouvelle ou non ? Car je ne suis pas sur. Il y a quelques années j’aurais dit oui à ce genre de nouvelle mais maintenant je n’en suis pas certains. J’admet par contre ne pas connaitre grand chose dans ce domaine.

Les centres de données sont de gros consommateurs d’électricité mais de piètres créateurs d’emplois permanents. Donc les retombées une fois les projets réalisés sont-elles avantageuses par rapport à un autre type d’investissement, considérant le fait que le Québec n’a plus vraiment de marge de manoeuvre et qu’il devra investir des milliards pour de nouveaux barrages et autres sources d’énergie?

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