Nouvelles économiques et commerciales

Le taux de chômage grimpe à 5,8 % au Canada

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Le taux de chômage a augmenté légèrement pour atteindre 5,8 % au Canada en novembre, malgré la création de 25 000 emplois. Au Québec, le taux de chômage est passé de 4,9 % à 5,2 %.

Publié à 8h37 Mis à jour à 9h22

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Hélène Baril
Hélène Baril La Presse

La croissance démographique continue de surpasser la croissance de l’emploi, indique Statistique Canada. C’est la deuxième hausse consécutive du taux de chômage et une partie de l’augmentation est due à des mises à pied, ce qui reflète les conditions plus difficiles sur le marché de l’emploi.

L’emploi progresse à un rythme modeste, soit 25 000 en novembre, ce qui est quand même supérieur au mois précédent alors que 17 500 emplois s’étaient ajoutés. La création d’emplois en novembre surpasse aussi les prévisions des économistes, qui s’attendaient à une maigre augmentation de 10 000 emplois.

Il y avait plus d’emplois en novembre dans le secteur de la fabrication et dans celui de la construction, mais il y en avait moins dans le commerce de gros et de détail. Le total des heures travaillées est en baisse en novembre, mais encore en hausse de 1,3 % par rapport à un an plus tôt.

Le salaire horaire moyen continue d’augmenter, la hausse de 4,8 % en novembre étant semblable à celle enregistrée en octobre.

Le Québec, qui avait perdu 22 100 emplois en octobre, n’a pas ajouté d’emplois en novembre. Le taux de chômage, qui est passé de 4,9 % à 5,2 %, est maintenant supérieur de 1,3 % à son creux historique de 3,9 % enregistré en janvier 2023.

Dans la région métropolitaine de Montréal, le taux de chômage atteint 5,7 %. C’est à Québec que le taux de chômage est le plus bas au Canada, à 2,7 % et à Windsor en Ontario qu’il est le plus élevé, à 7,6 %. Dans la région métropolitaine de Toronto, le taux de chômage est de 6,6 %.

Au Canada, le taux de chômage a augmenté de 0,1 point de pourcentage, à 5,8 %. La tendance à la hausse du taux de chômage au Canada remonte au mois d’avril. Depuis avril dernier, le taux de chômage a augmenté de 0,8 point de pourcentage.

Selon Statistique Canada, la hausse du taux de chômage touche tous les groupes d’âge, mais les jeunes de 15 à 24 ans sont particulièrement affectés. D’avril à novembre, le taux de chômages des jeunes a augmenté de 2 %, pour atteindre 11,6 %.

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Un message a été fusionné à un sujet existant : STM - Discussion générale

Après avoir changé les Provigo en Loblaw, pour finalement les rechanger en Provigo… on dirait que Loblaws ne sait pas ce qu’ils font :slight_smile:

AnalyseUne baisse de taux dès le début de 2024?

La portion moderne et vitrée de l'édifice de la Banque du Canada, à Ottawa, en décembre 2022.

La Banque du Canada pourrait lancer, dans son communiqué de mercredi, un signal de baisse de taux. (Photo d’archives)

Photo : La Presse canadienne / Sean Kilpatrick

Publié à 4 h 00 HNE

C’est mercredi que la Banque du Canada fera le point sur ses taux d’intérêt. Personne ne s’attend à une hausse du taux directeur au moment où l’économie est en stagnation et où l’inflation est presque revenue à la fourchette cible de la banque centrale. En réalité, la banque centrale pourrait commencer à envoyer un message… de baisse de taux.

Il y a un an, j’écrivais que les économistes s’attendaient à une baisse du taux directeur dans la deuxième moitié de 2023. Une croissance économique plus forte qu’attendu en début d’année et un ralentissement de l’inflation plus lent qu’espéré ont amené les experts à repousser cette projection de quelques mois. Mais, de toute évidence, au rythme où vont les choses, on ne s’éloignera pas beaucoup, finalement, de la prévision faite il y a 12 mois.

La Banque du Canada pourrait lancer, dans son communiqué de mercredi, un signal de baisse de taux, qui pourrait survenir dès le début de l’année 2024. La première annonce de l’année aura lieu le 24 janvier et la seconde, le 6 mars. Les marchés et plusieurs économistes s’attendent à une première baisse lors de la réunion du 10 avril.

Cette projection pourrait toutefois changer rapidement. Beaucoup d’économistes prévoyaient qu’une première baisse de taux ne surviendrait qu’à l’été ou à l’automne 2024, jusqu’à tout récemment. Évoquer maintenant une baisse en avril est relativement nouveau, et les dernières données sur l’économie canadienne pourraient amener les experts à réviser leurs scénarios.

Baisse de taux : une bouffée d’oxygène attendue

Une baisse de taux en mars, par exemple, surviendrait tout juste avant la présentation du budget fédéral par la ministre fédérale des Finances, Chrystia Freeland. Celle-ci doit espérer secrètement que cette réduction puisse s’amorcer le plus rapidement possible, pour donner un peu d’oxygène et de confiance aux ménages qui s’inquiètent grandement de leurs finances.

La publication des statistiques sur le PIB, jeudi, appuie le scénario d’une baisse prochaine des taux d’intérêt. La Banque du Canada prévoyait une hausse du PIB de 0,8 % en variation annualisée pour les mois de juillet, août et septembre. Finalement, Statistique Canada a rapporté une baisse de 1,1 % tandis que la confiance des entreprises chute et que leurs investissements sont en baisse.

Le recul du PIB aurait pu être plus prononcé encore, n’eût été les investissements publics. Il semble toutefois, selon les premières estimations, que le 4e trimestre de l’année pourrait afficher une faible croissance du PIB. C’est dans la première moitié de 2024 que l’économie canadienne pourrait finalement se retrouver en récession.

Les profits des entreprises sont en baisse de 22,4 %, alors que la rémunération globale des travailleurs est en hausse de 6,8 %. Il est clair, selon les économistes de la Banque Nationale, que les entreprises ne seront pas en mode embauche au cours des prochains mois. Plusieurs pourraient même supprimer des emplois, ce qui est déjà le cas, par ailleurs, dans le secteur financier.

Les consommateurs inquiets

La consommation stagne depuis deux trimestres, ce qui pourrait affaiblir davantage l’économie. Selon Desjardins, la consommation réelle par habitant a reculé de 1 % depuis un an.

Les Canadiens épargnent davantage, ce qui n’est pas une mauvaise chose en soi. Mais c’est un signe d’inquiétude et d’incertitude. Le taux d’épargne est passé de 4,7 % au 2e trimestre à 5,1 % au 3e trimestre de 2023. Autrement dit, les ménages ont épargné 5,1 % de leur revenu disponible au cours du trimestre. La moyenne était de 2,4 % entre 2015 et 2019.

D’ailleurs, l’indice de confiance des consommateurs du Conference Board du Canada est plus bas actuellement qu’au début de la pandémie et que durant la crise financière de 2008-2009. Surtout, sachant qu’une hausse de taux peut mettre jusqu’à huit trimestres avant de faire pleinement effet, les majorations annoncées depuis mars 2022 n’ont donc pas encore eu leur plein effet sur la consommation au Canada.

Il est donc tout à fait envisageable que la Banque du Canada change sa communication mercredi pour dire aux Canadiens que la hausse des taux est terminée et que l’évolution de l’économie pourrait la mener à assouplir sa politique, après un dur et rapide resserrement monétaire depuis le printemps 2022.

La pression financière sur les ménages canadiens est de plus en plus forte et la banque centrale ne peut pas l’ignorer. Selon Desjardins, si la trajectoire des taux d’intérêt évoquée par les marchés se confirme, les emprunteurs dans les pires situations pourraient voir leurs paiements hypothécaires mensuels bondir de plus de 70 %.

Concernant la culture du luxe et, par extension, l’artisanat de luxe, cet article du Devoir me semble assez révélateur.
Pour résumer, la créatrice de mode québécoise Marie-Ève Lecavalier (créatrice de la marque de luxe Lecavalier) décide de poursuivre son activité en France par manque de soutiens financier et promotionnel locaux (et nationaux).

Je relève ce passage tragique de l’article :

« D’après l’expert en mode [Stépane Le Duc - journaliste spécialiste de mode], la popularité de la marque Lecavalier doit peut-être d’abord passer par un succès à l’étranger, comme ce fut le cas pour l’entreprise Domrebel. « Les gens vont commencer à plus porter une marque ici parce que, tout à coup, le nom résonne », précise-t-il.
Même son de cloche de Marie-Ève Lecavalier. « Si on veut faire connaître ce qui se passe ici, il faut aller présenter ailleurs, où il existe des structures qui sont reconnues, pour avoir une crédibilité »
[…]
«Quant à Marie-Ève Lecavalier, elle se désole que le design ne soit pas plus pris au sérieux dans les médias québécois et canadiens. « C’est souvent amené comme une parade, un truc un peu fun ou facile », rapporte-t-elle. « À ce propos, pourquoi n’y aurait-il pas de Vogue Canada alors qu’il y en a au Mexique et en Ukraine, par exemple ? » demande la créatrice. »

Ces propos révélent une défaillance systémique dans la promotion et représentation des créateurs locaux, le manque de médias, mécènes, structures, distributeurs, et autre organisme légitime qui permettrait de désigner, valoriser et faire reconnaître les jeunes (et moins jeunes) talents d’ici en adoptant un rôle d’incubateur. En découle quasi directement l’absence d’une culture de la mode et de l’artisanat local contemporain.
C’est toujours triste de constater ce que l’article mentionne, à savoir pour une entreprise de passer par un succès à l’international avant d’être reconnu localement pour son travail et sa créativité, ici.
Je déplore aussi le manque de visibilité des marques canadiennes à Montréal. De très nombreuses d’entre elles pourraient être prospères ici, ouvrir leur propre flagship, je pense à Reigning Champ (Vancouver), Naked and Famous (Quebec!), Smythe, Nobis, tant qu’à parler pourquoi pas même Dsquared2 qui revendique sans cesse ses origines canadiennes… Ou des concepts multimarques comme Haven (présents à Vancouver et TO) qui pourraient aussi fonctionner ici (comme Rooney dans le Vieux).

Plus largement, on peut aussi regretter l’absence de certaines enseignes spécialisés dans le luxe d’hiver, je pense par exemple à Moncler, qui vient d’ailleurs d’ouvrir une boutique à Edmonton :

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J’ai travaillé et été très impliqué dans le milieu de la mode de 2011 à 2016 environ et il y a vraiment eu un grand déclin dans l’industrie locale et l’excitation autour des créateurs d’ici, qui s’est entamée même à l’époque.

Quand la décision de ne plus faire la Semaine de Mode de Montréal a été prise, ça a vraiment enlever un grand moment où l’industrie pouvait se réunir et voir ce qui se fait. Il y a eu de nouvelles initatives, et le Festival Mode et Design a continué pendant un moment, mais rien avec autant d’impact et beaucoup de designers ont arrêté de créer parce qu’il n’y a pas d’argent à faire ici.

Les quelques noms qui restent comme Marie Saint-Pierre ou Denis Gagnon ont une clientèle fidèle et peuvent survivre, et il y a certes certaines marques comme Rudsak ou M0851 qui continuent de survivre mais on est bien loin du faste des années 90-2000. C’est dommage

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Deux nouvelles adresses sur Saint-Viateur dans le Mile-End.

La rotisserie Laurier n’a pas duré (c’était pas super bon), et une boulangerie Rosetti prend la place. La librairie S.W. Welch est remplacée par la lunetterie Lunettiq.

Photo d’hier (avant la neige):

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Il y a plusieurs succursales de Rosetti!

Elle a remplacé le Starbucks qui était sur la rue McGill

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Une nouvelle image pour RONA


PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE
RONA a décidé d’investir « plusieurs millions » pour refaire la signature visuelle des magasins et inscrire le nom des propriétaires sur l’enseigne extérieure.

RONA veut miser sur son image d’entreprise locale. Les marchands affiliés auront désormais leur nom inscrit en grosses lettres sur la façade et même à l’intérieur du magasin. Une stratégie visant à attirer de nouveaux marchands afin qu’ils adoptent l’enseigne, estime Richard Darveau, président de l’Association québécoise de la quincaillerie et des matériaux de construction (AQMAT).

Publié à 3h38 Mis à jour à 5h00
NATHAËLLE MORISSETTE
LA PRESSE

Selon lui, les différentes chaînes se livrent actuellement une bataille féroce pour attirer de nouveaux propriétaires. « Le maraudage est à son pic », lance-t-il sans détour.

De son côté, Jean-Sébastien Lamoureux, vice-président principal, marchands affiliés RONA et affaires publiques, n’a pas caché que l’entreprise avait « l’intention très ferme de recruter de nouveaux marchands RONA ». Nos équipes sont à pied d’œuvre », a-t-il confirmé au bout du fil.

« Notre réseau de marchands affiliés fait partie intégrante de la stratégie de croissance de RONA et constitue une priorité clé pour notre organisation. À la suite d’analyses approfondies du marché et de consultations auprès des marchands RONA, nous avons revu notre offre globale afin que les marchands puissent dominer leur marché », a pour sa part déclaré Andrew Iacobucci, président et chef de la direction de RONA, dans un communiqué.


IMAGE FOURNIE PAR RONA
Les marchands affiliés auront désormais leur nom inscrit en grosses lettres sur la façade et même à l’intérieur du magasin.

Ainsi, l’entreprise a décidé d’investir « plusieurs millions » pour refaire la signature visuelle des magasins et inscrire le nom des propriétaires sur l’enseigne extérieure. « On a aussi trouvé des façons de les rendre plus compétitifs dans la vente de bois et matériaux de construction. Ils seront en mesure d’être plus agressifs dans le marché, agressivité qui va se traduire par des ventes supplémentaires pour eux », explique M. Lamoureux.

« Les Québécois, les Canadiens apprécient savoir chez qui ils magasinent, indique-t-il en faisant référence à la nouvelle image de marque. Cette notion de propriétaire qui est là sur le plancher, qui les aide, qui les sert, on voit qu’il y a une résonance très forte dans le marché. On veut que nos marchands puissent en tirer le maximum. »

« Retour aux sources »

L’entreprise a fait l’annonce de ces investissements la semaine dernière à l’occasion de sa rencontre avec ses marchands affiliés. À travers le pays, l’entreprise compte quelque 200 magasins RONA, propriétés de marchands affiliés. De ce nombre, une centaine sont au Québec.

De son propre aveu, M. Lamoureux soutient que l’entreprise, qui a changé de mains à quelques reprises en six ans, veut faire un « retour aux sources ».

C’est sûr que ça va rappeler à tout le monde que ces entrepreneurs-là, ce sont des gens d’ici.

— Jean-Sébastien Lamoureux, vice-président principal, marchands affiliés RONA et affaires publiques

Il précise qu’actuellement, le nom des propriétaires n’apparaît pas systématiquement sur l’enseigne des magasins. RONA veut avoir une certaine uniformité. Le changement n’est pas encore visible, mais « sera déployé prochainement ».

À l’AQMAT, M. Darveau semble peu surpris de voir RONA adopter cette stratégie. « Toutes les bannières déploient leur arsenal de services et de marketing pour garder et attirer leurs marchands affiliés qui sont extrêmement sollicités par la concurrence, affirme-t-il. Il faut dire que depuis la pandémie, la quincaillerie est perçue, avec raison, comme un marché porteur. Le maraudage est à son pic. Aucune enseigne n’est épargnée, chacune tentant de gagner des parts de marché en augmentant son nombre de points de vente plutôt qu’en créant de nouveaux magasins. »

En novembre 2022, la chaîne de rénovations Lowe’s annonçait la vente de toutes ses activités canadiennes, dont les enseignes RONA et Réno-Dépôt, à la société de capital-investissement new-yorkaise Sycamore Partners, pour une somme en espèces de 400 millions US et une contrepartie différée calculée sur le rendement futur.

Depuis lors, RONA a entamé la conversion de sa cinquantaine de magasins Lowe’s situés à l’extérieur du Québec en RONA+. Celle-ci sera terminée à la fin du mois de février. D’ici quelques semaines, le site internet de Lowe’s ne sera plus actif et toutes les activités transactionnelles seront transférées sur celui de RONA.

Avec La Presse Canadienne

RONA EN BREF

  • Entreprise fondée il y a 85 ans
  • Propriétaire : Sycamore Partners, une société américaine
  • Enseignes : RONA, RONA+, Réno-Dépôt et Dick’s Lumber
  • Nombre total de magasins : 425 (corporatifs et affiliés)
  • Nombre d’employés : 22 000
  • Siège social : Boucherville
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Montréal injecte 2 M$ pour soutenir les commerces locaux sur son territoire

Publié le 7 décembre 2023 à 11 h 15
Source Cabinet de la mairesse et du comité exécutif

Montréal, le 7 décembre 2023 — Soucieuse d’améliorer la vitalité des commerces situés à l’extérieur des territoires des Sociétés de développement commercial (SDC), la Ville de Montréal a mis sur pied, pour la première fois, un programme de soutien financier spécifique de 2 M$. Ayant pour but de soutenir le commerce local sur tout son territoire, cette enveloppe permettra de soutenir 14 projets qui contribueront à dynamiser de plus petites rues commerciales, qui jouent un rôle central dans la vitalité économique des quartiers. Les projets permettront de réaliser l’une ou l’autre de ces activités :

  • La réalisation d’études économiques;
  • Le recrutement commercial et l’occupation de locaux vacants;
  • La mise en valeur du secteur commercial par des activités de communication, de marketing, d’animation, de spectacles et de promotion des commerces locaux;
  • L’aménagement et l’embellissement du domaine public, notamment par des projets de piétonnisation, de placettes publiques, de verdissement, d’espaces de travail en plein air et d’illumination;
  • La transition écologique, notamment par l’élaboration de guides et par des activités de sensibilisation;
  • La formation des commerçants;
  • Le soutien à la création ou à l’agrandissement d’un regroupement de commerçants.

Le programme de soutien financier vise à soutenir à 100 % les projets soumis par les arrondissements, jusqu’à concurrence de 150 000 $ par secteur commercial, pour une somme maximale de 2 M$, de 2023 à 2025.

Les projets retenus sont répartis dans les 10 arrondissements suivants :

Projet Saint-Hubert (Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension)

Création d’une placette publique sur une longueur de 55 mètres, intégrant du mobilier urbain et ludique.

Projet marché public (Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles)

Création d’un projet pilote de marché public dans le secteur de Rivière-des-Prairies. Le marché public se déploiera pendant la saison estivale.

Projet Queen-Mary ( Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce)

Réalisation d’études économiques permettant d’obtenir des données socio-économiques pour le secteur. Un programme Zéro déchet sera également mis sur pied pour améliorer la propreté des rues dans le secteur. Finalement, des formations seront offertes aux commerçants du secteur sur différents enjeux qu’ils vivent au quotidien dans leurs pratiques d’affaires.

Projet association de commerçants (Mercier–Hochelaga-Maisonneuve)

Promotion du cœur commercial de Tétreaultville et campagne d’achat local. Pour ce faire, l’arrondissement déploiera une initiative appelée les Balcons bleus. Des rues seront aménagées pour améliorer l’ambiance physique du quartier. Des événements viendront également animer le secteur.

Projet Rosemont ( Rosemont–La Petite-Patrie)

Dynamisation de la rue Beaubien. Une association de commerçants vient tout juste d’être créée et la Ville soutiendra financièrement cette association à travers diverses activités, notamment de l’aménagement du domaine public et de l’animation.

Projet AGAME ( Plateau-Mont-Royal)

Soutien à la mobilisation de l’Association des gens d’affaires du Mile-End. Une réflexion stratégique permettra également d’aider l’association à devenir une SDC dans les prochaines années. Des activités d’animation auront lieu, notamment le Mile End en fête, une grande fête de quartier organisée autour du développement durable, le temps d’un week-end.

Projet LaSalle ( LaSalle)

Réalisation d’études de positionnement marketing et d’image de marque du secteur Village des rapides. Aménagement et embellissement du domaine public et promotion du secteur par des campagnes de communication pour encourager les commerces locaux.

Projet Fleury Est ( Montréal-Nord)

Activités d’animation et de promotion commerciale et mobilisation des gens d’affaires de la rue Fleury Est, dans Montréal-Nord.

Projet Milton-Parc ( Plateau-Mont-Royal)

Revalorisation du secteur Milton-Parc, promotion des commerces du secteur et animation, activités de propreté et de sécurité aux abords du secteur commercial.

Projet Fleury-Est, Lajeunesse et Gouin-Ouest ( Ahuntsic-Cartierville)

Dynamisation de trois artères commerciales de l’arrondissement : Fleury Est, Lajeunesse et Gouin Ouest. Accompagnement en matière de relance des secteurs, amélioration de la notoriété et renforcement des liens avec la communauté locale.

Projet Monkland ( Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce)

Mobilisation des marchands de l’avenue Monkland. Événement estival de piétonnisation pour l’année 2024.

Projet Vieux Pointe-aux-Trembles ( Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles)

Promotion du commerce local, étude économique portant sur la navette fluviale, animation et événements à la Place du Village.

Projet Saint-Michel ( Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension)

Développement d’un plan de développement économique pour le secteur, soutien à la création d’un regroupement de commerçants, organisation d’un forum portant sur le développement économique et organisation de séances de consultation auprès des marchands.

Projet Île-des-Soeurs ( Verdun)

Étude de marché, visant l’offre et la demande du secteur. Mobilisation des commerçants autour d’un projet d’aménagement réalisé par l’arrondissement. Activités de consultation autour du projet.

« Les rues commerciales sont essentielles à la vitalité économique des quartiers et n’ont pas toutes accès aux mêmes ressources pour assurer leur dynamisme. En soutenant des projets dans les plus petits secteurs commerciaux, nous souhaitons améliorer la résilience des commerces sur l’ensemble du territoire. Ces commerces de proximité font partie intégrante de l’identité montréalaise et de la qualité des milieux de vie. Nous savons à quel point il est important de savoir s’adapter en affaires et nous sommes persuadés que ces 14 projets offriront un coup de pouce qui fera une différence pour les commerçants », a déclaré Luc Rabouin, président du comité exécutif et responsable du développement économique et commercial, du savoir, de l’innovation et du design.

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j’espère vraiment que cette SDC sera créée. Ça ne fait pas de sens que le Mile-End ne bénéficie pas de la force d’une SDC pour dynamiser son territoire commercial, qui est très stratégique.

Medicago Une relance et des millions récupérés par Ottawa

PHOTO LOUISE LEBLANC, ARCHIVES FOURNIE PAR MEDICAGO

Les anciennes installations de Medicago du parc technologique à Québec.

Larguée par son ancien propriétaire Mitsubishi, Medicago renaîtra de ses cendres : ses brevets et une partie des installations de la défunte biopharmaceutique sont repris par Aramis Biotechnologies. Ottawa récupère aussi 20 % – environ 40 millions – des aides financières offertes au conglomérat nippon depuis 2020.

Publié à 10h06

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Julien Arsenault
Julien Arsenault La Presse

Frédéric Ors, qui a occupé des rôles de direction pendant près de 14 ans chez Medicago avant de quitter ses fonctions en 2015, est l’instigateur de cette tentative de relance.

« La décision de Mitsubishi était une décision d’affaires qui n’a rien à avoir avec la technologie développée par Medicago, explique-t-il, en entrevue téléphonique avec La Presse. On a aussi acquis des équipements qui proviendront des États-Unis (où se trouvait la première usine commerciale de Medicago). Notre intention est de rapatrier toute la production au Canada et à Québec. »

La transaction, annoncée vendredi, est intervenue au terme de négociations entre le gouvernement Trudeau et Mitsubishi concernant le transfert d’actifs et de propriété intellectuelle. Depuis 2020, Ottawa a mis 200 millions à la disposition de Medicago, propriété de la multinationale japonaise, dans le cadre de ses efforts de croissance.

« Nous avons travaillé étroitement avec Mitsubishi pour faire en sorte que le savoir scientifique, la propriété intellectuelle et les principaux actifs de Medicago demeurent au Canada, affirme le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne. Nous avons atteint ces objectifs. »

Québec, qui a consenti un prêt de 50 millions à Medicago pour l’aider à financer son expansion, tente toujours de se faire rembourser par le conglomérat.

Relance minceur

Aramis s’installera dans le complexe situé sur le boulevard du Parc Technologique, où se trouvent des locaux administratifs, des serres ainsi que des salles de production. Il ne s’agit pas de l’immense complexe où Medicago planifiait une expansion, dans le secteur D’Estimauville, où l’on cherche toujours un nouveau propriétaire.

PHOTO PATRICE LAROCHE, ARCHIVES LE SOLEIL

Le complexe où Medicago prévoyait accroître son empreinte est toujours vacant.

Il y a encore beaucoup d’étapes à franchir puisque l’on repart « à zéro » au chapitre de la production avec le réaménagement des serres puisque les vaccins sont produits à base de plantes. M. Ors affirme que son équipe est actuellement formée de 14 personnes, parmi lesquelles on retrouve d’anciens dirigeants de Medicago.

« Nous sommes tous des actionnaires, dit M. Ors. Avec des investisseurs privés (dont les noms n’ont pas été dévoilés), nous allons investir un minimum de 40 millions dans les cinq prochaines années pour redémarrer (la production). »

Dans une décision qui avait suscité l’étonnement en raison de sa rapidité, Mitsubishi avait jeté l’éponge le 2 février dernier en annonçant la liquidation des actifs de la compagnie malgré les 176 millions obtenus auprès du gouvernement Trudeau et du prêt de 60 millions consenti par le gouvernement québécois en 2015 pour la phase d’agrandissement à Québec. Cela a entraîné la perte de quelque 400 emplois.

Le conglomérat nippon avait évoqué des « changements importants » survenus sur la scène internationale contre la COVID-19 depuis l’autorisation du Covifenz » – le vaccin à base de plantes développé par Medicago. Après avoir obtenu l’aval de Santé Canada en février 2022, le vaccin avait été rejeté par l’Organisation mondiale de la santé en raison des liens de la biopharmaceutique avec l’industrie du tabac. Le cigarettier Philip Morris était alors le deuxième actionnaire en importance de Medicago avec une participation de 21 %. La multinationale s’était départie de ses actions. Cela est survenu trop tardivement.

L’accent sur la grippe

Avant l’arrivée de la COVID-19, c’était le vaccin de Medicago contre la grippe qui était « le plus avancé », rappelle M. Ors. C’est de ce côté que les efforts seront déployés, dit-il.

« On pense que c’est dans ce marché, où les vaccins sont encore produits à base d’œufs, qu’il y a des occasions, affirme le dirigeant d’Aramis. Il y a encore place à l’amélioration, notamment chez les personnes plus âgées, où les taux d’efficacité demeurent faibles. »

C’est la deuxième fois en environ une semaine que des actifs qui appartenaient autrefois à Medicago trouvent preneur. Le 28 novembre dernier, le spécialiste québécois des biomarqueurs Linearis annonçait l’ouverture d’un laboratoire dans l’espace auparavant occupée par la défunte biopharmaceutique, sur la route de l’Église, à Québec.

Linearis avait mis la main sur 650 « instruments scientifiques » en plus d’intégrer d’anciens employés de Medicago spécialisés en spectrométrie de masse, assurance qualité ainsi que de gestion de laboratoire. L’entreprise prévoit effectuer ses premières analyses à cet endroit pendant les trois premiers mois de 2024.

En savoir plus

  • 1999
    Année de fondation de Medicago.

Source : medicago

Medicago Quel avenir pour le complexe inachevé ?

PHOTO PATRICE LAROCHE, ARCHIVES LE SOLEIL

Le complexe que construisait Medicago à Québec lorsque la compagnie biopharmaceutique a cessé ses activités plus tôt cette année

Un important dossier reste à régler malgré la reprise partielle de Medicago : celui du complexe inachevé de la défunte compagnie biopharmaceutique à Québec, qui est toujours vacant.

Publié à 1h45 Mis à jour à 6h00

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Julien Arsenault
Julien Arsenault La Presse

Dans l’espoir de faire avancer les choses, le gouvernement Legault vient d’octroyer deux contrats de gré à gré, dont un à un ancien vice-président de son bras investisseur.

Le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie s’est tourné vers Didier Leconte, vice-président, investissement, sciences de la vie et technologie, chez Investissement Québec (IQ) jusqu’en mai dernier, et Max Felhmann, qui a notamment été président fondateur et chef de la direction de l’Institut Néomed.

Leur mission : « structurer une initiative porteuse » ou « implanter un projet de relance » dans les installations autrefois occupées par Medicago.

Ces deux consultants empocheront 100 000 $ chacun.

Le ministère de l’Économie justifie cette décision par l’absence d’expertise interne et affirme que le contrat à M. Leconte respecte les règles en vigueur parce que ce dernier n’était pas un fonctionnaire, mais un employé d’une société d’État.

« L’objectif est de structurer une initiative porteuse en sciences de la vie dans des infrastructures vacantes qui n’ont pas encore été complétées et qui ont été pensées pour un seul usage afin d’en faire un projet économiquement viable et structurant pour la région de Québec », affirme dans un courriel Jean-Pierre D’Auteuil, porte-parole du Ministère.

Il n’a pas été possible de parler à M. Leconte, qui se présente maintenant comme un « conseiller stratégique » dans le créneau des sciences de la vie. Par courriel, il a souligné avoir quitté IQ le 31 mai de manière « harmonieuse ». Le consultant dit avoir été contacté par le ministère de l’Économie dans ce dossier.

Grosse expansion

Medicago avait annoncé, en 2015, la construction d’un nouveau complexe de 44 000 mètres carrés (environ 475 000 pieds carrés) dans le secteur D’Estimauville pour fabriquer des vaccins à base de plantes. On devait y retrouver une usine, une serre, un centre de recherche et de développement ainsi que des bureaux administratifs. La débâcle provoquée par Mitsubishi donne du fil à retordre à Québec et Ottawa, qui tentent de trouver une nouvelle vocation à l’endroit.

En surface, le dossier semble avancer à pas de tortue.

Au printemps dernier, un plan de relance avait été présenté à Québec et Ottawa par quatre organisations – Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval, l’Institut national d’optique (INO), l’Université Laval et Québec International – établies dans la Capitale-Nationale.

Ce quatuor attend toujours.

« Il n’y a pas de nouveau depuis que INO a fait part de son intention […] de collaborer aux initiatives publiques visant à donner une deuxième vie aux bâtiments de Medicago », affirme le porte-parole de l’organisation Mathieu Bilodeau.

Au ministère de l’Économie, on se limite à dire que les consultants ont exploré « plusieurs propositions de projets » et « modèles d’affaires ».

Ce n’est pas la première fois qu’un projet de Mitsubishi sur le sol québécois se termine en queue de poisson. En mai 2020, le conglomérat a mis la clé sous la porte de son centre d’ingénierie en aéronautique à Boisbriand moins d’un an après son ouverture. L’entreprise avait obtenu un prêt de 12 millions du gouvernement Legault pour s’implanter dans les Laurentides.

Une partie du prêt avait été déboursée par Investissement Québec, mais cette somme a été remboursée en « totalité » par Mitsubishi, assure le Ministère.

Planète économique Des travailleurs, il en manque partout

PHOTO JESSICA KOURKOUNIS, ARCHIVES THE NEW YORK TIMES

Au Canada et aux États-Unis, près de la moyenne de 77 % des employeurs sondés disent avoir des problèmes à embaucher.

Les pénuries de main-d’œuvre continuent d’alimenter l’actualité, notamment au Québec, où les entreprises se plaignaient encore la semaine dernière de perdre des milliards de dollars à cause du manque de travailleurs. Mais nous ne sommes pas seuls.

Publié à 1h21 Mis à jour à 6h00

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Hélène Baril
Hélène Baril La Presse

La rareté de la main-d’œuvre est un problème à l’échelle mondiale, indiquent les plus récents résultats du sondage que la firme spécialisée Manpower réalise régulièrement auprès d’employeurs partout dans le monde. On y apprend que la proportion des employeurs qui disent éprouver des problèmes de recrutement a doublé depuis 2015, selon ce coup de sonde auprès de 39 000 employeurs dans 41 pays.

La pandémie, qu’on appelle souvent à la rescousse pour expliquer toutes sortes de problèmes, n’est pas à l’origine de tous les bouleversements que vit le monde du travail. Elle a certes semé le chaos dans l’économie mondiale, mais maintenant que la vie a repris son cours, il faut chercher ailleurs les causes de ce problème croissant.

La démographie est la première des explications. La population mondiale décline et selon la Banque mondiale, 75 pays dans le monde ont déjà un taux de fertilité insuffisant pour maintenir leur population. Le corollaire de ce déclin, le vieillissement de la population, est un problème plus aigu dans certains pays que dans d’autres, par exemple au Japon, mais il se manifeste partout.

Le bassin de travailleurs est donc appelé à se réduire et le phénomène ne fait que commencer.

La croissance économique alimente à la fois la consommation et le besoin de main-d’œuvre pour satisfaire cette consommation.

Pour répondre à une demande qui augmente, il faut fabriquer plus de biens et offrir plus de services. Si l’automatisation peut compenser en partie la rareté de la main-d’œuvre dans la fabrication, le secteur des services a besoin de bras pour assurer ces services, que ce soit au restaurant, au garage ou à l’hôpital. Une population vieillissante consomme davantage de services, ce qui exerce encore plus de pression sur la main-d’œuvre.

L’automatisation a aussi ses limites. L’utilisation de robots de plus en plus sophistiqués nécessite des compétences pointues de la part des employés qui les gèrent.

Les avancées technologiques transforment le monde du travail et rendent plus difficile le recrutement d’employés qualifiés qui accomplissent des tâches plus complexes. C’est ce dont les entreprises se plaignent le plus. On a beau accélérer la formation, la technologie évolue encore plus vite. L’offre de main-d’œuvre ne peut jamais correspondre parfaitement aux besoins des entreprises, mais l’écart pourrait s’élargir.

Dans les pays membres de l’OCDE, le taux de chômage est passé de 7 % en 2009 à 4,8 % en 2023.

Les pays les plus avancés technologiquement souffrent davantage de l’écart entre les compétences requises par les entreprises et celles des travailleurs disponibles.

Selon Manpower, c’est à Taïwan, en Allemagne et à Hong Kong que les entreprises disent avoir le plus de difficulté à recruter les travailleurs qu’elles recherchent. À l’inverse, les employeurs qui ont moins de problèmes de recrutement sont en Colombie, au Panamá et en République tchèque.

Le Canada et les États-Unis se retrouvent au milieu du classement, près de la moyenne de 77 % des employeurs sondés qui disent avoir des problèmes à embaucher.

« Bienvenue dans l’âge d’or des travailleurs », titrait récemment le magazine The Economist pour illustrer les changements qui s’opèrent sur le marché de l’emploi.

Les entreprises doivent s’y faire. Le contexte économique n’a probablement jamais été aussi favorable aux travailleurs, qui peuvent aspirer à une amélioration de leurs conditions de travail et à de meilleurs salaires.

Consultez le sondage de Manpower (en anglais)

Politique de la vie nocturne Vers des bars ouverts 24 heures à Montréal

PHOTO JOSIE DESMARAIS, ARCHIVES LA PRESSE

Montréal pourrait avoir bientôt son premier quartier où les bars seront ouverts 24 heures.

Montréal pourrait avoir bientôt son premier quartier où les bars seront ouverts 24 heures, selon une proposition de la future politique de la vie nocturne de la Ville, qui sera soumise à la consultation publique en janvier.

Publié à 0h59 Mis à jour à 7h00

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Isabelle Ducas
Isabelle Ducas La Presse

« Et l’autre élément qui sera discuté, c’est la possibilité de pouvoir désigner des établissements 24 heures, selon leur localisation et la nature de leurs activités », a indiqué lundi soir le responsable du développement économique et président du comité exécutif, Luc Rabouin. « On va discuter et raffiner ces éléments dans le cadre de notre politique de la vie nocturne, dès le mois de janvier. »

M. Rabouin a abordé cette question lors de l’assemblée du conseil municipal, en répondant à la question de Jenny Thibault, directrice générale de la Société des arts technologiques (SAT), une salle multidisciplinaire située sur le boulevard Saint-Laurent, à quelques pas de la rue Sainte-Catherine.

La SAT, ainsi que d’autres bars et salles de spectacles situés dans les quartiers animés, déplorent qu’ils fassent l’objet de plaintes de la part de résidants en raison du bruit occasionné par leurs activités.

Lisez la chronique « L’âme de Montréal menacée par la guerre au bruit »

« Les enjeux soulevés par la SAT et d’autres établissements qui offrent une programmation nocturne sont considérés avec beaucoup de sérieux par notre administration. Notre future politique de la vie nocturne proposera notamment des ajustements au règlement sur le bruit pour mieux répondre à la mission des établissements, tout en continuant de protéger la qualité de vie des résidants », a aussi expliqué M. Rabouin.

Projet-pilote pour le réveillon

Au cours des dernières années, des bars ont obtenu le droit de vendre de l’alcool jusqu’à 6 h, et même 8 h du matin, lors d’évènements spéciaux. La Ville a recueilli des informations sur le déroulement de ces activités spéciales pour s’en inspirer dans la préparation de sa politique de la vie nocturne.

D’ailleurs, pour le 31 décembre prochain, un rave qui se tient aux entrepôts Dominion, dans le quartier Saint-Henri, aura la permission de vendre de l’alcool jusqu’à 6 h du matin. L’établissement aurait voulu être en mesure de mener un projet-pilote à ce sujet sur une plus longue période, mais les élus de l’arrondissement du Sud-Ouest ont refusé. L’endroit est habituellement ouvert jusqu’à 6 h du matin, mais la vente d’alcool cesse à 3 h.

« On a décidé d’y aller avec un projet-pilote le 31 décembre. On sera en plein réveillon du jour de l’An, on verra ce que ça donne et on va l’analyser. Mais nous avons beaucoup de problèmes avec le va-et-vient, » a dit le maire de l’arrondissement, Benoit Dorais.

« Ce que nous voyons à la sortie des bars, ce sont beaucoup de gens éméchés, qui gueulent, font des méfaits publics, etc. On a de la difficulté, il y a beaucoup de plaintes auprès des policiers. Si, entre 3 h et 6 h, il n’y a plus de vente d’alcool, les gens ont le temps de relaxer un peu. Alors que si on continue de vendre de l’alcool, quand les gens quittent, ils peuvent être assez chaudasses, réchauffés, et peuvent se lâcher un peu plus lousse. Avant de donner des permis à de nouveaux évènements, on veut prendre le temps de les analyser, regarder comment ça va se passer. »

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Planète économique L’inflation recule partout ou presque

PHOTO TED SHAFFREY, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Dans la plupart des pays du G20, l’inflation est sur le point d’être maîtrisée.

L’inflation a reculé à peu près partout dans le monde, assez pour que les banques centrales rangent leurs armes et se préparent à célébrer leur victoire en réduisant les taux d’intérêt.

Mis à jour hier à 9h00

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Hélène Baril
Hélène Baril La Presse

La résurgence de l’inflation devait être transitoire. C’est du moins ce que croyaient les principales banques centrales et bon nombre d’économistes. Le temps que les chaînes d’approvisionnement mondiales paralysées par la pandémie retrouvent leur rythme normal, et les prix qui s’envolaient redescendraient assez rapidement sur terre.

Ce n’est pas ce qui s’est produit, en partie parce que la guerre en Ukraine a fait flamber les prix des céréales et de l’énergie, qui se sont répercutés sur une multitude de produits, et aussi parce que la générosité des mesures gouvernementales pour atténuer l’impact de la crise sanitaire a attisé la consommation de biens et de services.

La transition aura été longue, mais ceux qui pariaient sur une période d’inflation transitoire semblent avoir eu raison.

Presque trois ans plus tard, dans la plupart des pays du G20, l’inflation est sur le point d’être maîtrisée. La crédibilité amochée des banques centrales s’en trouvera renforcée. On leur a reproché d’avoir trop attendu avant d’enclencher la hausse des taux d’intérêt, on les accuse maintenant de vouloir étrangler les consommateurs. Mais la politique monétaire, qu’on n’avait pas vue à l’œuvre depuis des décennies, est en train de prouver qu’elle fonctionne toujours.

On peut constater les ravages de l’inflation dans les pays qui renient leurs banques centrales, comme la Turquie.

Actuellement, dans la plupart des économies importantes, les banques centrales sont sur pause pour voir si elles en ont fait suffisamment pour gagner le combat. Pour combien de temps, on l’ignore, mais on sait que leur prochain geste sera une baisse de taux.

Il y en a des plus pressées que d’autres à vouloir baisser les taux d’intérêt. La banque centrale du Brésil, par exemple, a déjà réduit quatre fois son taux directeur, un des plus élevés au monde.

Un passage critique

La semaine dernière, la Banque centrale européenne a laissé son taux directeur inchangé, sa présidente Christine Lagarde estimant que le temps n’était pas encore venu de baisser… la garde, justement, même si l’inflation ralentit.

En Angleterre, la banque centrale a laissé la porte ouverte à d’autres hausses de taux, comme la Banque du Canada l’avait fait avant elle. Mais même l’hyper prudent gouverneur de la Banque du Canada a dit vendredi dernier que 2024 sera « une année de transition ».

La prudence est de mise parce que les banques centrales traversent un passage critique. Elles ne savent pas encore si l’inflation recule de façon permanente ou si leurs hausses de taux sont en train de provoquer une récession. Les deux sont possibles et leur crédibilité est encore dans la balance.

C’est pourquoi la Réserve fédérale a surpris tout le monde la semaine dernière en indiquant son intention de baisser trois, ou peut-être quatre fois son taux directeur en 2024. Deux semaines auparavant, son gouverneur, Jerome Powell, avait déclaré publiquement qu’il était prématuré d’envisager une baisse des taux.

La Fed a relevé 11 fois son taux directeur, dont la fourchette atteint maintenant 5,25 % à 5,50 %, son niveau le plus élevé en 20 ans. L’économie américaine n’a pas plié sous l’assaut. C’est plutôt le contraire, le produit intérieur brut américain continue de croître à un rythme étonnant.

Ailleurs dans le monde, les économies ont ralenti considérablement, certains pays flirtent avec la récession, mais ce n’est nulle part l’hécatombe appréhendée quand la guerre à l’inflation a commencé.

Gardons-nous quand même une petite gêne avant de parler de miracle et d’atterrissage réussi.

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Autocars New York passe un contrat « historique » à Prevost

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

François Tremblay, président de l’entrepsie et de Volvo Group Canada

(Sainte-Claire) Le fabricant d’autocars Prevost dans Bellechasse vient d’obtenir son plus important contrat en 100 ans : la société de transport de la ville de New York lui commande 381 autocars pour une valeur de 447 millions de dollars.

Publié à 15h04

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Gabriel Béland
Gabriel Béland La Presse

Tout le gratin politique de la Rive-Sud de Québec était rassemblé mardi après-midi dans l’usine qui surplombe le village de Sainte-Claire. C’est dans ce même village que le fondateur Eugène Prévost avait fondé en 1924 cette entreprise maintenant propriété du Groupe Volvo.

« Ce contrat historique provenant de la plus grande agence de transport public d’Amérique du Nord est une excellente nouvelle pour l’entreprise », a indiqué le président de Prevost François Tremblay.

La Metropolitan Transportation Authority (MTA) a passé une commande ferme pour 250 autocars à être livrés entre 2025 et 2026. Elle a une option d’achat pour 131 autocars supplémentaires. Le contrat estimé à 447 millions inclut pièces et services.

Ces autocars, différents des autobus urbains, seront surtout utilisés pour le navettage des usagers de la banlieue de New York. La MTA est responsable du célèbre métro new-yorkais, des autobus mais aussi de plusieurs lignes d’autocars vers les banlieues.

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

L’usine d’autocar Prevost dans Bellechasse, au sud de Québec

Prevost emploie présentement 1704 personnes, dont 1087 à Sainte-Claire. Le contrat annoncé mardi permettra d’ajouter 150 employés selon l’entreprise.

Ce contrat historique pour l’entreprise « va créer une centaine de nouveaux emplois et va enrichir tout le Québec », s’est réjoui le premier ministre François Legault dans un communiqué.

Cette nouvelle survient alors que l’entreprise s’apprête à fêter ses 100 ans. Des évènements sont prévus au mois de janvier.

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