Nouvelles économiques et commerciales

Le CRTC prend des bières avec Bell

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Et voilà! Le simple fait que HBO n’existe pas au Canada et qu’il faille payer pour Crave (Bell) qui pendant longtemps offrait le néant total mais qui maintenant offre pratiquemment tous les shows de HBO. Y’a anguille sous roche, Bell voulait mettre la main sur ce butin et ils ont réussi à l’avoir… je me demande comment…

Avec de l’argent!

Would be so great to see Carrefour expresses, mostly in dense or new areas like they have in Europe.

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Un projet de restaurant sur 3 étages dans ce bâtiment de la rue de la Montagne

Démarche en vue de faire approuver des modifications au bâtiment situé au 1181 de la Montagne pour installer un restaurant sur 3 étages ainsi que 2 café-terrasses (un au RDC et l’autre au 3e étage)

Carrefour Lobby Québec

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La vie, la ville Une virée au Supermarché T&T

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

C’est en décembre dernier que la chaîne T&T a fait son apparition au Québec avec un premier supermarché à Montréal.

Notre journaliste se balade dans le Grand Montréal pour parler de gens, d’évènements ou de lieux qui font battre le cœur de leur quartier.

Mis à jour à 11h00

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Émilie Côté
Émilie Côté La Presse

« C’est un Toys “R” Us pour moi », lance Cong-Bon Huynh.

Aller à l’épicerie peut-il à ce point être une source d’excitation ?

Ce l’était certainement pour les gens qui formaient une longue file avant que les portes du Supermarché T&T s’ouvrent pour la première fois dans l’arrondissement de Saint-Laurent, en décembre dernier.

« Il y avait tellement de monde », raconte Cong-Bon Huynh, qui était curieux d’assister à l’introduction officielle au Québec de la plus importante chaîne d’épiceries asiatiques au pays.

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Cong-Bon Huynh, notre accompagnateur chez T&T

Histoire de faire des découvertes parmi les 20 000 produits en vente, nous avons demandé au chef enseignant à l’École des métiers de la restauration et du tourisme de Montréal de nous accompagner d’une allée à l’autre chez T&T.

Dans la section des fruits et légumes, le Montréalais d’origine vietnamienne a d’abord attiré notre attention sur le fruit du dragon, qui s’avère plus beau que goûteux, et sur la présence du jacquier, à ne pas confondre avec le durian, dont l’odeur est très prononcée.

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Evelynne Barten devant les différentes variétés de champignons

Cong-Bon s’est dit ensuite impressionné par le grand choix de champignons (une cinquantaine !), et il n’était pas le seul… « Je suis émerveillée et même sous le choc. Je n’ai jamais vu autant de variétés », s’enthousiasmait Evelynne Barten, enseignante au cégep Vanier – situé tout près – qui faisait un premier saut chez T&T pour acheter des champignons pour un laboratoire de sciences naturelles.

Mais LA chose qui frappe le plus le regard chez T&T est sans contredit le vivier à poissons et fruits de mer. On trouve du crabe, de la palourde royale, du homard, du tilapia et même des anguilles.

La section des abats est aussi impressionnante, ainsi que celle avec des produits de boulangerie et de pâtisserie (vos enfants raffoleront du pain brioché).

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Le vivier à poissons et fruits de mer est sans contredit ce qui impressionne le plus les clients chez T&T.

Grâce à Cong-Bon, nous avons ensuite appris que des bougies sont composées à 100 % de gras de bœuf, que les œufs de canard salé sont issus d’une longue tradition en Chine et que si des poulets sont de couleur très foncée, presque noire, c’est parce qu’il s’agit d’une race ancienne venue d’Asie : la poule soie (silkie chicken en anglais). Le professeur de cuisine a ensuite poliment rectifié le tir quand nous avons osé dire que les langues de canard étaient peu appétissantes alors que c’est plutôt considéré comme étant un mets raffiné.

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Parmi les croustilles de toutes sortes, celles de shiitake ont attiré notre attention.

Nous avons jasé avec Long Duc Ong, un client habitué de T&T venu de l’Ouest-de-l’Île. Il a par ailleurs entendu dire qu’une deuxième succursale pourrait ouvrir sur la Rive-Sud, ce qui pourrait en effet être annoncé sous peu selon nos informations.

« J’aime venir ici : c’est grand, c’est propre et agréable. Je regarde les rabais », a-t-il ajouté en soulignant que l’inflation frappe aussi les produits asiatiques.

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

C’est journée pédagogique. Van Vo est avec son fils, qui adore T&T, et un ami. Il y a des mangues plein leur panier. Des dumplings aussi. La mère vante le comptoir de plats cuisinés.

Des plats pour emporter populaires

Il n’est pas encore 11 h que des gens font la file pour le comptoir de plats préparés, à emporter ou à manger sur place. « Le midi, c’est toujours plein », confirme Alex Chen, directeur du magasin.

Dire que Tina Lee, cheffe de la direction et fille des fondateurs de T&T, était réticente à l’idée de s’implanter au Québec. « C’est au-delà de mes attentes », se réjouit celle à qui nous parlons par visioconférence après notre visite.

De toute notre chaîne, c’est celle qui attire le plus de clients non asiatiques. J’ai compris que la nourriture fait partie de la culture québécoise à un autre niveau.

Tina Lee, cheffe de la direction et fille des fondateurs de T&T, à propos de la succursale de l’arrondissement de Saint-Laurent

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Le Supermarché T&T est situé avenue Sainte-Croix, dans l’arrondissement de Saint-Laurent, près de la station de métro Du Collège. Le magasin d’une superficie de 6500 mètres carrés est le plus grand de la chaîne au pays.

T&T compte 31 magasins au pays. Depuis 2009, la chaîne appartient au groupe Loblaw. Quand Tina Lee a fait visiter un Supermarché T&T au Montréalais Robert Sawyer, qui venait d’interrompre sa retraite pour devenir chef de l’exploitation de Loblaw, ce dernier lui a dit : « Il faut un T&T à Montréal ! »

« Notre arrivée au Québec est un grand pas en avant pour nous », affirme Tina Lee avec le recul.

La tâche était toutefois colossale en matière de langue et d’étiquetage. « Nous avons engagé une équipe de sept traducteurs à temps plein pendant un an », précise-t-elle.

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Des produits de beauté qui prennent habituellement des mois à faire livrer de l’Asie au Canada sont en vente chez T&T.

Tina Lee se félicite de voir que se mélangent dans ses supermarchés des clients d’origine asiatique, pour qui les produits relèvent de la nostalgie et des traditions, et d’autres avides de découvertes. « Ceux qui suivent des cours de cuisine en voyage », illustre-t-elle.

Tina Lee a grandi à Vancouver, où il n’y avait pas un quartier chinois comme celui de Montréal, souligne-t-elle. « Il y avait des petits commerces, mais aucun où on pouvait tout retrouver comme au Safeway », expose-t-elle.

Sa mère, comme bien des parents pressés, rêvait d’un supermarché asiatique « propre, moderne et grand », raconte sa fille, si bien que son mari et elle ont fondé le premier T&T en 1993.

Le geste de cuisiner

« Plus on devient âgé, plus on revient aux sources », dit par ailleurs Cong-Bon Huynh, pour qui la soupe tonkinoise demeure le plat le plus réconfortant.

« La conception de la cuisine pour moi, c’est l’amour qu’on donne à quelqu’un », souligne-t-il.

Chose certaine, il y a de quoi s’inspirer pour de nouvelles recettes chez T&T.

Consultez le site du Supermarché T&T

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Un cloud québécois et vert pour entraîner l’IA

PHOTO FOURNIE PAR CATAPULTE

Micro Logic et QScale annonceront ce mardi leur partenariat pour l’ouverture d’un centre de traitement informatique vert destiné à l’intelligence artificielle.

Alors que l’intelligence artificielle (IA) consomme des quantités astronomiques d’énergie souvent polluante, deux partenaires québécois, Micro Logic et QScale, pourraient avoir trouvé une solution alléchante : un centre de traitement de données vert à Lévis propulsé par une plateforme infonuagique 100 % québécoise.

Publié à 1h30 Mis à jour à 6h00

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Karim Benessaieh
Karim Benessaieh La Presse

Les deux partenaires annonceront ce mardi une collaboration qui, selon le communiqué, « fera du Québec un incontournable de l’IA à travers le monde ». Un des rares fournisseurs infonuagiques au Québec, Micro Logic installera dans le centre de données de QScale des serveurs très puissants consacrés aux calculs dits de « haute densité ». Très énergivores, ils sont notamment utilisés pour l’entraînement de l’intelligence artificielle, ainsi que la simulation pour des applications industrielles, commerciales, scientifiques et universitaires. On s’attend à ce que les installations desservent les premiers clients à la fin de l’été.

Cette solution logicielle, vante en entrevue le PDG de Micro Logic, Stéphane Garneau, est basée sur « un cloud 100 % souverain », pouvant donc garantir à ses clients que les données demeurent sous juridiction canadienne.

Serre fin 2024

Ces serveurs seront installés dans la première phase, sur les huit prévues, du centre de données QScale à Lévis, en banlieue de Québec. Cette installation est la première au Canada à avoir reçu l’attestation OCP Ready pour son efficacité énergétique. Elle profite notamment du climat québécois, d’un système de refroidissement liquide et d’un bloc d’approvisionnement de 142 mégawatts d’hydroélectricité pour proposer à ses clients « de 80 à 90 % de réduction d’émissions de gaz à effet de serre », précise Martin Bouchard, président de QScale.

PHOTO FOURNIE PAR CATAPULTE

Stéphane Garneau (à gauche), PDG de Micro Logic, et Martin Bouchard, PDG de QScale

« Fin 2024, début 2025 », affirme-t-il, une serre utilisant la chaleur émise par les serveurs commencera ses activités. On pourrait théoriquement y faire pousser quelque 82 000 tonnes de tomates par année.

Nuance importante pour attirer des clients internationaux, le centre de données exploité par Micro Logic dans les installations de QScale sera spécialisé dans le traitement des données, et non dans leur stockage et leur utilisation en temps réel. Autrement dit, le délai de réponse, la « latence » qu’on tente de réduire avec des centres de données plus proches, a moins d’importance.

« On offre une solution qui n’existe à peu près pas à travers le monde, estime M. Garneau. Un client en Grande-Bretagne embarqué dans un processus de réduction de ses émissions de GES, et qui a des besoins pour traiter ses données, va perdre plusieurs années d’efforts s’il recourt à des installations utilisant de l’énergie fossile. »

« Un gros aimant »

En entrevue, les deux PDG se montrent particulièrement enthousiastes au sujet de l’impact que pourrait avoir ce centre de traitement des données pour le Québec. « La demande mondiale est folle, note M. Garneau. On veut s’assurer que le Québec, le Canada aient une espèce de souveraineté du traitement informatique. Si ce sont seulement les géants de l’industrie qui le contrôlent, que va-t-il arriver à nos entreprises ? […] C’est comme une course à l’armement. Comme l’autonomie alimentaire, il faut s’assurer de ne pas donner ça à l’étranger. »

M. Bouchard, lui, estime en outre que ce centre sera « un gros aimant qui va attirer beaucoup de projets ». Les ententes d’approvisionnement pour la phase 1 du centre, à hauteur de 142 mégawatts, sont signées avec Hydro-Québec. Pour la suite des choses, « on est en attente de certaines décisions », laisse-t-il tomber.

Avant février dernier, la société d’État avait l’obligation de brancher tous les projets de moins de 50 MW. Le gouvernement et Hydro-Québec doivent maintenant de concert autoriser les projets de plus de 5 MW. « On pense qu’on coche beaucoup de cases dans les nouveaux critères », estime M. Bouchard.

Il reconnaît qu’un centre de données n’est pas un grand créateur d’emplois, mais insiste sur son effet sur l’écosystème. Stéphane Garneau estime que Micro Logic est un « exemple concret » de cet impact. « On est rendus à 350 emplois, on va doubler. Le volet avec QScale va créer encore des centaines d’emplois », annonce-t-il.

En savoir plus

  • 300 millions
    Tonnes d’émissions en équivalent CO2 émises par les centres de données dans le monde en 2021

Source : Agence internationale de l’énergie

Taux d’inocupation des locaux sur l’avenue du Mont-Royal

Compte Twitter de la mairesse

Le taux de vacance des locaux commerciaux de l’avenue du Mont-Royal depuis la piétonnisation :arrow_heading_down:

2018 : 14,5 %
2023 : 5,6 %

Depuis la piétonnisation, l’avenue est plus dynamique et fréquentée que jamais et les affaires sont bonnes. Un grand succès! :tada:

#polmtl :camera_flash: Eva Blue

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C’est la démonstration que la fréquentation supérieure d’une rue attire les affaires. Ainsi la piétonisation est une formule qui contribue à l’économie, les emplois et à la qualité de vie des résidents des quartiers concernés.

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L’enseigne n’était pas sensée rester ?

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Je crois qu’elle est partie pour une cure de jeunesse. :smiley:

Elle avait déjà retirée pour être restaurée récemment

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Donc dossier d’intérêt, à suivre…

Une petite nouvelle que j’ai entendu informellement: certains commerçants dans le Mile-End commencent à s’organiser sérieusement pour créer une SDC dans le quartier.

Une Société de Développement Commercial est une façon plus soutenue d’assurer le développement économique d’une zone commerciale. L’adhésion est obligatoire pour les commerçants dans le territoire concerné.

Personnellement, je crois que c’est une chose qui manque dans le Mile-End en ce moment. J’espère que l’initiative va porter fruit. Le quartier a une effervescence économique capable de soutenir de grands projets, un peu comme la Main organise le Festival Mural, par exemple, ou la piétonisation de l’Avenue du Mont-Royal.

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Zellers continue son retour et débarque dans quatre nouveaux centres d’achats québécois


Photo : Archives | La Presse canadienne

Par Noovo Info
Publié le 18 juillet 2023 à 09:36

La nostalgie semble opérer son charme d’un océan à l’autre pour les commerces Zellers depuis son retour. La Compagnie de la Baie d’Hudson a annoncé lundi que 21 boutiques éphémères, dont quatre au Québec, ouvriront leurs portes d’ici le 11 août.

Ces nouveaux espaces, explique-t-on dans un communiqué, serviront à tester des marchés «pour déterminer où seront installées les prochaines boutiques Zellers.»

Ces boutiques seront annexées à des magasins La Baie d’Hudson. Voici où Zellers s’intallera au Québec au cours de l’été.

  • Mail Champlain, Brossard
  • Carrefour Angrignon, LaSalle
  • Centre Rockland, Montréal
  • CF Promenades St-Bruno, Saint-Bruno-de-Montarville

Wow ! Zeddy is back.That’s very good news.

Nuance, they are not back, it’s a corner in à La Baie store… the Noovo article is a bit misleading

Une marque chinoise controversée débarque au DIX30

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

Shein propose plus de 470 000 modèles de vêtements en ligne à prix dérisoire.

Après Paris, Lyon, Madrid, Lisbonne, Londres, Los Angeles et Toronto, la marque chinoise Shein ouvre une boutique éphémère à Brossard, du 27 au 30 juillet.

Publié à 1h05 Mis à jour à 16h00

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Olivia Lévy
Olivia Lévy La Presse

Cette entreprise chinoise de l’« ultra-fast fashion », qui propose plus de 470 000 modèles de vêtements en ligne à prix dérisoire, est très controversée. Ses différentes pratiques, environnementales notamment, sont critiquées dans de nombreux pays.

Dans une tribune du journal Le Monde publiée le 7 juin dernier, plusieurs personnalités, dont le député européen Raphaël Glucksmann, la militante Camille Étienne, le président de la Fédération française du prêt-à-porter féminin, Yann Rivoallan, et la fondatrice de The Good Goods, Victoire Satto, écrivent que derrière les t-shirts à 2 euros (3 $) ou les robes à 9 euros (13 $) se cache un système d’exploitation d’une rare violence.

« Selon une enquête de l’ONG Public Eye, les ouvriers de Shein – qui proviennent des provinces les plus pauvres de Chine – travaillent 12 heures par jour avec un seul jour de congé par mois. Le plus souvent sans contrat de travail et sans assurance, écrivent-ils. Les prix ultra-faibles pour le consommateur ont donc un coût : ce coût, ce sont les travailleurs qui le paient à l’autre bout du monde, c’est celui des dépenses énergétiques requises pour produire des millions de vêtements considérés comme jetables, potentiellement toxiques pour la santé et les écosystèmes dans lesquels ils finissent. »

PHOTO CHEN LIN, ARCHIVES REUTERS

Bureaux de Shein à Singapour

Une pétition a d’ailleurs été lancée pour interdire Shein en France, soutenue par Raphaël Glucksmann, qui demande au gouvernement d’agir. « Shein est la version la plus aboutie du modèle de surproduction et de surconsommation qui nous conduit tout droit au désastre climatique. Nous demandons au ministre des Finances Bruno Le Maire et au gouvernement français de mettre en place d’urgence un bouclier législatif et réglementaire pour protéger les citoyens européens, les droits humains et le climat », écrit le député européen et ses collègues dans la tribune publiée dans le journal Le Monde.

Une marque populaire

Même si Shein est critiquée par les défenseurs des droits de la personne et environnementaux, la marque chinoise, omniprésente sur les réseaux sociaux, est très populaire auprès des jeunes qui apprécient la diversité des modèles à très bas prix. Shein propose jusqu’à 8000 nouvelles références par jour.

Selon Anne-Marie Laflamme, cofondatrice d’atelier b et chargée de cours en design à l’Université Concordia, Shein est l’exemple le plus radical de la mode éphémère, et il faut en avoir conscience.

En achetant chez Shein, on fait mal à la planète et on contribue à l’esclavage moderne. C’est difficile de justifier que des vêtements qu’on trouve beaux à très bas prix vaillent cette souffrance-là.

Anne-Marie Laflamme

« Je dis souvent qu’en touchant un vêtement, on voit défiler un peu de son histoire, dit-elle. Dans le cas de Shein, si on voyait d’où il vient et par où il est passé, on ne voudrait pas le porter, c’est certain. C’est bien présenté, c’est bien emballé, alors on ne voit pas ce qu’il y a derrière. Mais pour les petits budgets, il y a d’autres options. Un peu de conscientisation peut faire réfléchir et faire comprendre à quoi on contribue en achetant des vêtements chez Shein. »

Contacté pour savoir pourquoi on avait accepté que cette marque s’implante, même temporairement, au Quartier DIX30, Nicholas Kassis, responsable de la location, a répondu ceci par courriel à La Presse : « Notre équipe a été approchée par l’agence événementielle de SHEIN, car Quartier DIX30 est reconnu dans le marché de la location court terme pour sa disponibilité d’espaces temporaires et faciles d’accès pour toute la région du Grand Montréal. Chaque année, plusieurs dizaines de pop-up de marques locales et internationales ont lieu dans ces locaux du DIX30. Ceci étant dit, SHEIN et son agence événementielle sont entièrement responsables de l’organisation et de la promotion de leur pop-up. »

Commerce de détail L.L.Bean s’installe au Québec

PHOTO ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Une cliente quitte le magasin L.L.Bean de Freeport, dans le Maine, le seul de la chaîne qui est ouvert 24 heures sur 24.

Le détaillant américain va ouvrir deux magasins sur le sol québécois, dont un premier à Saint-Bruno-de-Montarville le mois prochain.

Publié à 1h05 Mis à jour à 6h00

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Stéphanie Bérubé
Stéphanie Bérubé La Presse

Quand on pense à L.L.Bean, on a en tête le confort de la flanelle et des pyjamas à carreaux rouges et noirs. La chaîne américaine, fondée dans le Maine en 1912, a réussi à traverser les époques. Elle est un peu au plein air ce que Ben & Jerry’s était à la crème glacée ou Lee Valley aux outils : cool.

Doubler les ventes

Pourquoi s’installer au Québec maintenant ?

« Nous étions déjà présents avec notre site web et nous avons observé une croissance extraordinaire au Québec et au Canada, indique Charlie Bruder, vice-président, international et ventes. Depuis 2018, au Québec spécifiquement, nos affaires ont doublé. »

Selon lui, l’ouverture de magasins pour servir la clientèle québécoise en français doublera les ventes une fois de plus.

L.L.Bean a lancé une version canadienne de son site web en 2018. L’année suivante, la chaîne faisait son entrée dans les magasins La Baie, en offrant un coin-vitrine. Le concept a été abandonné depuis. La même année, en 2019, elle ouvrait aussi une première succursale en Ontario – il y a maintenant 13 magasins au Canada, bientôt 15.

Le premier magasin québécois se trouvera aux Promenades St-Bruno, le second, au Faubourg Boisbriand. Celui-là doit ouvrir en septembre. Celui de la Rive-Sud va ouvrir le 25 août.

Selon Charlie Bruder, le marché du plein air se porte toujours très bien, en cette ère post-pandémique.

« La croissance se poursuit », dit-il, en précisant que, comme L.L.Bean offre une large gamme de produits, les ventes se sont déplacées durant la pandémie.

« C’était fascinant parce que nous pouvions voir le comportement des consommateurs par leurs achats. »

Les ventes de pyjamas et de pantoufles ont d’abord bondi, suives par celles des produits pour l’extérieur en mai et juin 2020. Puis, l’équipement de plein air a connu des sommets : kayaks, tentes, souliers de marche…

La croissance dans ce secteur se maintient au Québec et au Canada, dit le représentant de L.L.Bean.

Beaucoup de concurrence

Si les ventes de vêtements et d’équipements de plein air ont bondi depuis 2020, il ne manque pas d’endroits où les amateurs peuvent se procurer leurs tentes et raquettes au Québec.

Les SAIL, Sports Experts, La Cordée, Latulippe et autres MEC occupent déjà une belle part du marché.

Et si la nature a repris ses droits durant la pandémie, l’achat local a aussi gagné du terrain dans le cœur des consommateurs.

Comment la chaîne américaine croit-elle arriver à se tailler une place ici, dans ce contexte ?

Lorsqu’il y a beaucoup de détaillants de plein air, de marques de plein air, ça veut habituellement dire qu’il y a beaucoup de clients pour le plein air.

Charlie Bruder, vice-président, international et ventes, de L.L.Bean

« Je crois que notre positionnement est excellent. Nous avons des produits de qualité, à prix justes – pas de l’entrée de gamme, mais de la qualité, fiable année après année, d’une génération à l’autre. On arrivera à se différencier avec des produits pertinents, durables, affirme Charlie Bruder. Et c’est tant mieux s’il y a de la concurrence, ça veut dire qu’il y a des clients intéressants dans le coin. »

Charlie Bruder insiste sur le fait que les employés changent la donne pour L.L.Bean. C’est ce qui explique, selon lui, que la chaîne a réussi à conserver cette aura bohème. Ça, et la qualité des produits qui résistent aux modes. « Un charme intemporel », précise-t-il.

Au-delà du charme, un premier défi de taille attend donc L.L.Bean : l’embauche de main-d’œuvre spécialisée en plein air, alors que les employés se font rares. Le détaillant cherche une quarantaine d’employés pour ses deux magasins québécois.

L.L.Bean en bref

Fondation : 1912, dans le Maine, par Leon Leonwood Bean. L’entreprise a commencé par vendre un seul produit, la chaussure de chasse Maine, dans un local d’une seule pièce.

Nombre de magasins : 58 aux États-Unis, 25 au Japon et 13 au Canada – 15 avec les 2 du Québec.

Direction : toujours propriété de la famille ; Shawn Gorman, arrière-petit-fils de Leon Leonwood Bean, a été nommé président du conseil d’administration en 2013.

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