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La fin de la récréation sonne pour les jeunes pousses techno


Photo: Eric Risberg Associated Press Les jeunes pousses québécoises à caractère technologique ont vu leur financement par capital de risque atteindre 1,46 milliard de dollars, un record, durant les trois premiers mois de l’année.

Alain McKenna
10 mai 2022

Le secteur technologique du Québec a connu un premier trimestre 2022 record en ce qui concerne le financement par capital de risque. Mais ce niveau pourrait ne pas être revu de sitôt si les craintes liées à la contraction de l’économie mondiale et aux conditions macroéconomiques plus difficiles se confirment.

Les jeunes pousses québécoises à caractère technologique — les start-up, comme on les désigne souvent — ont vu leur financement par capital de risque atteindre 1,46 milliard de dollars, un record, durant les trois premiers mois de l’année. Cela représente une hausse de 630 % de ce type de financement par rapport au trimestre précédent, et de 440 % par rapport au même trimestre un an plus tôt, révèlent des données publiées par le répertoire spécialisé Briefed.in.

Au total, les investisseurs ont conclu 29 ententes de financement de janvier à mars 2022 au Québec, contre 23 au premier trimestre de 2021. Et ce sont surtout des pactes signés à un stade plus avancé de la croissance de certaines entreprises qui ont permis à l’écosystème québécois d’atteindre un tel niveau.

La société montréalaise Paper, qui a mis au point une solution d’enseignement en ligne particulièrement populaire dans le système scolaire américain, a notamment récolté 343 millions de dollars lors d’une étape de financement avancée de série D. Le site d’achat de matériaux pour les professionnels de la construction RenoRun a pour sa part obtenu 181 millions, deux ans après avoir récolté 22,5 millions de dollars américains lors de sa première étape de financement. La société de médecine moléculaire Ventus Therapeutics, de Saint-Laurent, a quant à elle bouclé un financement de série C de 140 millions de dollars américains en février dernier.

« Cela reflète la très bonne santé du capital de risque au Québec », résume Guillaume Caudron, p.-d.g. de Réseau Capital, le principal regroupement québécois d’investisseurs en la matière. « L’année 2021 a été, de façon générale, très bonne partout [en Amérique du Nord]. Le premier trimestre indique que cette bonne lancée pourrait se poursuivre, car le niveau d’activité demeure élevé. »

« C’est à plus long terme que les perspectives commencent à inquiéter », note-t-il.

Refinancer et recapitaliser

Le grand patron de Réseau Capital ne craint pas nécessairement pour le financement de nouvelles entreprises technologiques québécoises, même si la valeur moyenne des étapes de financement accordées à des start-up depuis novembre dernier aux États-Unis a baissé de 25 %, selon le site spécialisé Carla.

Plus frileux, certains investisseurs américains ont commencé à revoir à la baisse la valeur qu’ils attribuent à des entreprises qui n’ont pas encore fait leurs preuves et qui peinent à générer des revenus, puisqu’il est plus difficile — et donc, plus risqué — d’établir la valeur d’une jeune pousse qui n’a pas encore commercialisé sa technologie.

Cela reflète la très bonne santé du capital de risque au Québec. L’année 2021 a été, de façon générale, très bonne partout [en Amérique du Nord]. Le premier trimestre indique que cette bonne lancée pourrait se poursuivre, car le niveau d’activité demeure élevé.

— Guillaume Caudron

Ce vent ne se fait toutefois pas encore sentir au Québec, où c’est surtout la recapitalisation des fonds d’investissement qui pourrait s’avérer difficile, croit Réseau Capital. L’économie mondiale risque de s’embourber en raison de l’inflation galopante et des effets de l’invasion russe de l’Ukraine, ce qui compliquerait la recherche de nouveau financement.

« Il y a un peu d’inquiétude à court terme de la part des investisseurs, mais cela ne se traduit pas encore par une réduction de leur investissement », assure M. Caudron. « Les start-up qui ont de bons projets ne devraient pas s’inquiéter à court terme. Cela pourrait changer à plus long terme si les fonds peinent à se recapitaliser. »

Les fonds de capital de risque sont souvent financés par de grandes institutions qui voient dans ce type d’investissement un potentiel de rendement plus élevé que dans d’autres secteurs. Cela est tout particulièrement vrai dans un contexte où les taux d’intérêt des banques centrales sont restés très bas pendant plusieurs années. La hausse accélérée de ces taux en raison de l’inflation pourrait toutefois inciter ces institutions à aller voir ailleurs.

Réseau Capital rappelle donc l’importance du rôle que peuvent jouer les organismes publics d’investissement pour atténuer les risques liés à la santé de l’économie ailleurs dans le monde.

Conjointement avec l’Association canadienne du capital de risque et d’investissement, le regroupement a d’ailleurs demandé plus tôt cette année qu’Ottawa presse le pas de son Initiative de catalyse du capital de risque, mise en place en 2021 pour aider les jeunes entreprises à sortir de la crise de la COVID-19. « Ce programme-là était déjà important et, là, sa mise en place devient soudainement plus urgente », dit Guillaume Caudron.

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Expected, VC has def slowed down dramatically in MTL/QC and the United States, while Toronto still keeps booming. I do wonder what will happen with startups 25+ employees after you know what bill might pass… They will either fire people, not hire people or move to save millions on costs/avoid police state tactics infringing in their business life.

Startups are already firing en mass (REEF technology in Miami fired 700 people yesterday after a $700M raise in late 2020). I think for us, this + global factors and possibly you know what bill will destroy the start up scene here.

You talk like only anglos runs businesses lol. If they leave because they dont like french, good riddance, we dont want them here.

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On peut défendre le fait français tout en admettant que pour des startups les coûts additionnels engendrés sont non négligeables. Que les boss soient francophones ou non.

Cette attitude de dire « good riddance » dès que cette question se pose est dommageable pour notre compétitivité. Le reconnaitre ne veut pas dire être irrespectueux de la réalité québecoise.

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It’s a really bad attitude displayed by nationalists and government officials. And I’ll say this again, the publicity, attitudes and fear of what might pass has already impacted us. Investments are down, companies have left and are outsourcing en masse. This is on top of labour issues, supply chain issues, inflation and other global issues (and the covid recovery).

Imagine being a startup or small business and then having to spend $9-$25 million in one shot to comply to increased bureaucracy, surprise visits by government officials without a warrant and God knows what else… It’s an overkill and it worries me. We cant see high paying jobs leave the province again and we must do everything to support our start-ups and attract more. I want Quebec and Montreal to be a global superpower, but laws like these go against that (along with everything else) and harm everyone of all linguistically backgrounds. It’s exhausting :weary:

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Effectivement, mais il ne faut pas exagérer les conséquences non plus. S’inscrire à l’OQLF et faire les démarches d’analyse linguistique, c’est certes de la bureaucratie supplémentaire mais on parle quand même juste de remplir un formulaire, ça ne nécessite pas d’engager un département en entier. Et après ça, s’il y a une démarche de francisation à faire, il y a un délai assez généreux pour entamer ça et ça n’implique pas habituellement des coûts incroyables pour une entreprise de 25 personnes. Installer des packs linguistiques, changer 25 claviers dans le pire des cas et payer des cours de français admettons, c’est pas des dépenses de millions de dollars comme l’avance @bnon44035749. C’est à toute fin pratique moins de bureaucratie que ce qu’impose la CNESST et ça ça a pas fait déménager d’entreprises à l’étranger. Une entreprise de 25 employés, c’est un nombre de gens où t’es déjà pas mal obligé d’avoir des services de professionnels disponibles (comptabilité, avocat, RH, etc.).

Et puis, je dis ça de même, mais une startup qui “engage” 25 travailleurs autonomes à contrat, ça rentre pas là-dedans il me semble. Y’a toujours moyen de moyenner.

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Ah oui si les capitaux partent et ça va mal c’est à cause du méchant français et si ça va bien au Québec c’est à cause du Canada et de la péréquation. On connait les arguments de boomers et les tactiques de peur.

Next.

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Pour plusieurs, c’est une balance entre conditions économiques et politique de protection de culture et de langue. Nous sommes un groupe bien particulier qui suit des nouvelles économique (et urbanistique) de très proche. Mais pour le Québécois moyen, une baisse en VC pour quelques trimestres na pas d’effet perceptible. Surtout en pénurie de main-d’oeuvre majeure, quand les emplois sont abondants et les salaires sont en hausse. Donc n’anticipe pas un gros mouvement contre cette loi sur base économique. L’économie va tirer just fine pour le citoyen moyen.

La loi 101 va arriver à 50 ans en 2027 et pour la majorité, cette loi linguistique et l’effet économique ne sont qu’un fait accompli et une histoire du passe. L’économie connaît des hauts et des bas, mais ces lois concernent des objectifs linguistiques à long terme. 101 a brisé la glace psychologique pour l’adoption de lois linguistiques au Québec. Chaque loi après cela est moins importante, donc je ne m’attends pas à un énorme mouvement économique.

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Je suis pas en désaccord. Mais ça reste des exigences en plus que l’on ne retrouve pas ailleurs. Donc ça peut être un irritant. Décathlon par exemple n’est pas confronté à ce genre de problème parce que forcément ils sont déjà francophones. Mais quand d’autre grosses bannières nous boudent pour ça c’est que le coût il n’est pas minime.

Et puis les startups qui décident sans bruit de s’établir ailleurs ne le diront pas ouvertemt que c’est à cause de ça. Donc on aura beaucoup de difficulté a établir un lien clair de causalité mais ça ne veut pas dire que c’est anecdotique.

Ensuite j’en ai vraiment marre de l’attitude où dès qu’on parle de langue on s’énerve et cherche à dépeindre ceux qui pensent différemment comme des anti Québec ou que l’on invite les entreprises qui sont pas heureuses à dégager. Moi je les veux toutes ces entreprises. Ici et pas à Toronto, qui nous domine assez déjà. Ils n’ont pas besoin de notre aide pour nous distancer encore plus. Moi ce qui m’intéresse le plus c’est avoir mon service dans ma langue. Pas s’il y a de l’anglais ou pas dans des courriels internes.

Le débat est trop politisé pour être sain. Et ça nuit énormément.

faut dire que le débat des lois linguistiques était toujours politisé. Ça depend énormément des opinions politiques personnelles pour déterminer c’est ou la ligne entre langue et économie. La loi 101 jadis était extrêmement politisée, et les droits linguistiques des francophones étaient toujours politisés dès le début. La position des francophones au Québec était politisée. . . donc rien de nouveau Lol et on va pa soudainement être tous neutres aujourd’hui :melting_face: Pour toi c’est assez pour être servi en français, pour qqn dautre c’est le pouvoir de se travailler en français aussi

Je dois avouer que c’est devenu presque au niveau de la religion ici avec 101 qui soit traite comme un texte religieux presque, même si je suis souvent en soutien de ces lois. Leconomie vs la religion, y eaa ça va pas être un débat saine. Mais je ne veux pas que chaque notification ici dans les nouvelles économiques et commerciales soit suisuivie par cette debat fatigué. Je pense pas que Montréal soit à l’abri des tendances majeurs économiques mondiale, et c’est claire que l’economie est en train de se trébucher en ce moment. Ce n’est pas toujours à cause du gouv.

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C’est juste un débat idiot de faire le débat français vs économie. C’est un argument apparu dans les années 80 lors d’un regain ÉNORME de francophobie dans le pays. Des gens comme MTLboi69 ne font que répéter ce faux argument francophobe datant des années 80 alors que des gens plus sérieux et mieux instruis ont déjà démenti ce propos. L’argument étant simplement: français pas bon pour l’économie, parlez anglais.

Réponse courte: Les taxes, la main d’oeuvre, les syndicats, etc, sont des facteurs 1000x plus déterminant pour les entreprises que la langue parlé en province. Si il y a de l’argent à faire, l’entreprise ne partira pas parce que les méchants francophones veulent que leur langue soit pris en compte.

Je n’approuve pas nécéssairement la loi 96, mais les commentaires à la MTLbois69 sont fondé sur des idées francophobes, just sayin.

Alors oui, si une compagnie pars parce qu’elle a rien à faire des droits francophone, good riddance.

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La peur du syndicalisme est beaucoup plus responsable de ces “bannières qui nous boudent” que la peur du fait français.

Il existe des exigences particulières dans pratiquement toutes les autres juridictions (par exemple, le Wisconsin demande à toute entreprise du domaine laitier de produire certains rapports audités pour le département d’agriculture. Crois-moi, ça coûte pas mal plus cher d’avoir un rapport d’auditeur sur la production laitière que d’avoir une agente en conformité qui signe un formulaire de francisation).

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Faudrait arreter avec les stats sur la langue maternelle. C’est normal que ça baisse avec l’immigration. C’est pas parce que ça parle Peul chez moi que je ne parle pas un excellent Français. Frédéric Lacroix sait très bien ce qu’il fait en utilisant cette stat plutôt que la langue parlée par exemple. Mais bref.

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On est vraiment hors sujet maintenant. Il faudrait éviter de déraper et continuer à discuter de nouvelles économiques et commerciales.

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Ca omet également tous les autres faits qui ont poussé à cette émergence d’un hub tech à Montréal: crédits d’impôts, pôles universitaires, coût de la vie et coûts d’opération…

Sur ce dernier point, il y a bien une autre chose qui change, ce sont les salaires exigés en tech, qui suivent une hausse vertigineuse, bien plus importante que dans les autres villes du Canada. Avoir des gros joueurs débarquer à Montréal ca entraine une certaine frénésie mais aussi fait augmenter drastiquement la concurrence. Y a trois ans un jeune de cinq d’expérience c’était 90k-100k. C’est pas rare aujourd’hui de devoir le payer avec boni et RSU (voire stock options…) 150-175k, à Montréal. Le coût de la main d’oeuvre a drastiquement augmenté à Montréal.

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Parfait c’est exactement ce dont je parle. Onvoit que la langue d’usage baisse au profit d’autres langues et non de l’anglais. Je parle Peul avec mes parents, avec certains amis et je le parlerais surement avec mes enfants. Ça ne veut pas dire qu’ils ne parleront pas le français. Il y a une grosse nuance entre langue d’usage, langue maternelle et connaissance de la langue. Et cette nuance est exploitée de façon malsaine. Bref jveux bien continuer le débat en privé si tu veux comme ça on évite d’embêter les autres.

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Si vous voulez faire un débat sur la langue, sentez-vous a l’aise de le faire dans la section politique et de partir un sujet.
Ici on retourne aux simples nouvelles économiques :slight_smile:

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