Nouvelles économiques et commerciales

Très très grosse Nouvelle pour la Rive-Sud de Montréal!!

Alstom concrétise une promesse avec un centre d’innovation:

2 « J'aime »

En lien avec cette nouvelle:

https://twitter.com/AlstomCanada/status/1544028474674905089


Communiqué de presse d’Alstom: :point_down:

Alstom crée un centre innovation dans la Grande région de Montréal dans les solutions de mobilité durables

  • Le mandat du centre est de développer les futures plateformes à propulsion hybride, à batterie ou à l’hydrogène, à faible ou zéro émission

4 juillet 2022 – Alstom annonce la création d’un nouveau centre d’innovation dédié aux solutions de mobilité ferroviaire vertes qui sera situé sur le site de son siège social pour les Amériques à St-Bruno-de-Montarville au Québec, au Canada. Rappelons qu’il s’agissait là d’un engagement phare pris par le groupe au moment de l’acquisition de Bombardier Transport, complétée en janvier 2021.

Ce centre d’innovation aura comme mission première de développer les futures plateformes à propulsion verte hybride, batterie ou hydrogène spécifiquement adaptées au marché nord-américain du transport sur rail des biens et des personnes, et répondre ainsi aux besoins de décarbonisation du secteur. Il sera dirigé par Éric Rondeau, qui a une expérience reconnue dans le domaine de l’électrification des transports, ayant d’ailleurs récemment agit comme conseiller stratégique principal auprès d’Investissement Québec International et le ministère de l’Économie et de l’Innovation du Québec pour la mise en valeur et le déploiement de la filière batterie du Québec.

L’installation du centre à St-Bruno assurera une synergie inédite par sa proximité avec les quelques 500 ingénieurs d’Alstom travaillant actuellement sur le site, ainsi qu’avec des installations dédiées au prototypage. Il bénéficiera également d’équipements dernier cri de réalité virtuelle et de réalité augmentée pour lui permettre d’optimiser les activités de développement des futures plateformes à propulsion verte. En fonction de ses mandats, le centre pourrait créer jusqu’à environ 80 emplois d’ici quelques années. Les ingénieurs du centre collaboreront étroitement avec les acteurs clés du secteur québécois de la recherche et de l’innovation, ainsi qu’avec des partenaires industriels de la filière québécoise de la batterie et de l’hydrogène. Notamment, le centre travaillera avec l’Institut de recherche sur l’hydrogène de l’Université du Québec à Trois-Rivières sur les conditions de succès de l’écosystème de ravitaillement et d’opération de la propulsion à l’hydrogène. Il participera également à l’Initiative de croissance durable de l’Université McGill, un laboratoire d’idées visant à fournir aux entreprises et aux gouvernements des solutions novatrices pour accélérer la transition verte dans le domaine des transports.

“Alstom offre la gamme la plus complète de solutions vertes pour soutenir les efforts environnementaux de ses clients. Nous allons maintenant accroître notre capacité avec des produits qui seront spécifiquement adaptés à la réalité géographique, climatique et réglementaire du marché nord-américain.”

Michael Keroullé, President, Americas Region

Michael Keroullé, President d’Alstom Amériques

« Alstom offre la gamme la plus complète de solutions vertes pour soutenir les efforts environnementaux de ses clients. Nous allons maintenant accroître notre capacité avec des produits qui seront spécifiquement adaptés à la réalité géographique, climatique et réglementaire du marché nord-américain. Le contexte d’affaires et les atouts du Québec, combinés à notre expertise en design et d’ingénierie établie ici à St-Bruno, nous offrent un environnement unique pour innover et croître » a déclaré Michael Keroullé, président d’Alstom Amériques.

« Contrairement à l’Europe ou l’Asie, le réseau ferré du Canada et des États-Unis est à peine à 1 % électrifié. Plus de 27 000 locomotives au diesel l’empruntent tous les jours, ce qui pèse lourd sur le bilan carbone de nos sociétés. Il faut accélérer le verdissement de ce mode de transport, notamment en offrant aux décideurs publics et à nos clients des technologies de propulsion électriques éprouvées. Ce sera le rôle de ce centre d’innovation de développer ces nouvelles plateformes innovantes ou de les adapter pour répondre aux défis d’ici » a pour sa part indiqué Éric Rondeau.

Alstom est le leader mondial de l’innovation verte dans le secteur du transport sur rail. Elle emploie 1 700 personnes au Québec et son siège décisionnel pour les Amériques est installé à St-Bruno-de-Montarville au Québec. Elle agit comme fournisseur de matériel roulant, des solutions de signalisation, de services, d’infrastructure et de systèmes clés en mains pour REM, des sociétés telles que la Société de transport de Montréal et Exo, ainsi que dans les plus grandes villes canadiennes et pour les grands chemins de fer. Alstom est un fier acteur canadien et a été certifié « Top Employer 2022 » au Canada par le Top Employers Institute.
Alstom™ est une marque déposée du groupe Alstom.


https://twitter.com/MartinC64349639/status/1544083284652691458

3 « J'aime »

https://www.globenewswire.com/news-release/2022/07/06/2475214/0/en/Wizeline-Expands-Global-Footprint-with-New-Business-Hub-in-Canada.html

2 « J'aime »

Bonne nouvelle conservatrice pour Montréal!!

Le siège social de Produits forestiers Résolu restera à Montréal, assure son PDG:

1 « J'aime »

Pénurie de main-d’œuvre Seize emplois en un après-midi

PHOTO SARKA VANCUROVA, LA PRESSE

La pénurie de main-d’œuvre frappe de plein fouet les commerçants du centre-ville de Montréal.

Les commerçants du centre-ville de Montréal sont plus désespérés que jamais de recruter des travailleurs. Avec en poche un CV minimaliste au possible, et en affirmant ne pas parler anglais, notre journaliste a été en mesure de décrocher pas moins de 16 emplois en quelques heures de recherche à peine. Se faire embaucher en ne parlant pas français s’est révélé autrement ardu.

Publié à 5h00

Partager

Delphine Belzile

Delphine Belzile La Presse

William Thériault

William Thériault La Presse

« C’est aussi facile que ça, se trouver un emploi »

PHOTO SARKA VANCUROVA, LA PRESSE

Sur les 30 candidatures déposées dans des commerces du centre-ville en un après-midi, notre journaliste a reçu 16 offres d’emploi.

Au moment où le centre-ville de Montréal reprend vie, les commerçants peinent à répondre à la demande, faute de travailleurs. Une opération de distribution de CV menée par La Presse l’a rapidement confirmé. En un après-midi, notre journaliste y a décroché 16 offres d’emploi.

Le 20 juin dernier, nous avons parcouru la rue Sainte-Catherine, de la station Guy-Concordia à la Place des Arts, avec en main 30 CV des plus modestes. La représentante de La Presse s’est présentée sous l’identité de « Juliette », cégépienne n’ayant aucune maîtrise de l’anglais. Une formation de gardiens avertis et une expérience professionnelle comme monitrice de camp de jour étaient les principaux faits saillants de sa candidature.

PHOTO SARKA VANCUROVA, LA PRESSE

Les commerces à la recherche d’employés sont légion au centre-ville.

Les CV ont été remis en personne dans 13 boutiques de vêtements et chaussures, 10 restaurants et cafés, 3 crèmeries, 3 pharmacies et 1 cinéma.

La réalité est saisissante : la pénurie de main-d’œuvre frappe les commerçants du centre-ville de Montréal de plein fouet. Après seulement trois heures de recherche et quelques entrevues d’embauche immédiates, nous avions décroché neuf offres d’emploi. Sept autres se sont ajoutées dans la semaine ayant suivi ces visites.

Plus de la moitié des candidatures remises rue Sainte-Catherine ont donc été retenues par les employeurs malgré les maigres compétences mentionnées dans notre CV. Certains commerçants étaient également prêts à nous faire signer un contrat de travail sur-le-champ, par peur qu’une embauche potentielle leur glisse entre les mains.

PHOTO SARKA VANCUROVA, LA PRESSE

Après une courte entrevue, notre journaliste s’est vu offrir un poste aux Trois Brasseurs, malgré son inexpérience dans la restauration.

Des restaurateurs ont aussitôt ajouté la représentante de La Presse à l’horaire de la semaine suivante pour pourvoir des postes vacants, et ce, même sans expérience. « C’est aussi facile que ça, se trouver un emploi », s’est exclamé le gérant des Trois Brasseurs, angle Crescent, après nous avoir accordé une entrevue d’embauche sur le coin du bar.

Bien que le centre-ville de Montréal soit reconnu pour son bilinguisme, la majorité des employeurs ont considéré notre candidature sans hésitation. « Si tu apprends l’essentiel de l’anglais rapidement, il n’y a pas de problème », nous a confié le gérant d’une boutique de chaussures.

Au moment où s’amorcent les vacances d’été, bon nombre de vitrines de la rue Sainte-Catherine affichent toujours « Nous embauchons ». Parmi les 30 commerces visités, seulement une boutique confirmait avoir une équipe complète. Nous sommes loin du CV qui se retrouve dans le fond du tiroir. C’est plutôt devenu une denrée rare pour de nombreux commerçants.

Le pouvoir aux employés

Une fois notre démarche dévoilée à certains commerçants, ceux-ci nous ont confié à quel point leur réalité est « difficile » alors que les candidats ont l’embarras du choix.

PHOTO SARKA VANCUROVA, LA PRESSE

À la boutique Jack & Jones du centre-ville de Montréal, on est prêt à faire plusieurs compromis pour attirer de nouveaux employés.

La pénurie de main-d’œuvre donne le pouvoir aux employés de négocier leurs heures de travail. Certains n’hésitent pas à demander de travailler seulement les jours de semaine pour avoir leurs soirs et leurs fins de semaine. « S’ils veulent un congé, nous n’avons pas le choix de leur accorder, comme nous avons besoin d’eux », révèle Danny Girard, gérant de la boutique de vêtements Jack & Jones au centre-ville de Montréal.

Chez Chocolats Favoris, on demandait un spécimen de chèque dès que possible. La banque de CV est pratiquement vide, nous a confirmé Josée Fortin, gérante du Chocolats Favoris du Quartier des spectacles. Habituellement, elle en détient une quarantaine.

PHOTO SARKA VANCUROVA, LA PRESSE

Manquant d’employés, le Chocolats Favoris du Quartier des spectacles peine à répondre à la demande en cette saison des festivals.

Ce n’est plus nous, ce sont [les employés] qui choisissent maintenant. On dirait que les rôles se sont inversés.

Josée Fortin, de Chocolats Favoris

Lors de notre visite, le commerce venait tout juste de « survivre » aux Francos de Montréal. Josée Fortin prévoyait devancer ses heures de fermeture à l’approche du Festival international de jazz de Montréal en raison du manque de main-d’œuvre, quitte à se priver de milliers de dollars de revenus. Elle-même prévoyait faire des heures supplémentaires pour pourvoir les postes vacants.

La réalité est tout aussi difficile dans la restauration malgré une clientèle qui est au rendez-vous après deux ans d’incertitudes. « Juliette » s’est fait embaucher comme hôtesse dans les trois restaurants où elle avait déposé sa candidature. Bien que les commerçants du centre-ville de Montréal se réjouissent de l’abolition des mesures sanitaires et de la reprise des festivals d’été, le retour à la normale intensifie l’impact de la pénurie de main-d’œuvre.

PHOTO SARKA VANCUROVA, LA PRESSE

Les restaurateurs s’arrachent littéralement les employés compétents, souligne Klaudia Roy, copropriétaire de deux pizzérias No.900.

À l’heure actuelle, ils s’arrachent les employés pour compléter leur équipe et assurer un service de qualité. « C’est tellement difficile de trouver des employés compétents et formés que les restaurateurs viennent chercher tes propres employés dans ta maison », soulève Klaudia Roy, copropriétaire des pizzérias No.900 du Quartier des spectacles et de Verdun. Auparavant, les employeurs évitaient d’agir ainsi par respect, mais la pénurie de main-d’œuvre les force à prendre les grands moyens, ajoute-t-elle.

Comment expliquer la pénurie ?

PHOTO SARKA VANCUROVA, LA PRESSE

Courtisée par tous les secteurs d’activités, la main-d’œuvre a l’embarras du choix, ce qui n’avantage pas le secteur du commerce de détail.

Ça ne date pas d’hier : pratiquement tous les secteurs économiques souffrent d’une pénurie de main-d’œuvre. Mais comment expliquer celle qui touche spécifiquement le commerce de détail, à plus forte raison au centre-ville de Montréal ? Des experts se prononcent.

Des travailleurs se réorientent

Les successions de fermetures durant la pandémie ont généré énormément d’incertitudes dans le secteur des ventes et des services. De nombreux travailleurs se sont alors redirigés vers d’autres types d’emplois, en quête de stabilité, explique Noémie Ferland-Dorval, directrice des communications et des affaires publiques pour l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés. Quant aux jeunes, ils se sont orientés vers des emplois de bureau avec des horaires de semaine et plus réguliers, ajoute-t-elle. Comme tous les secteurs recrutent profusément, « la main-d’œuvre a un choix important ».

Le « trop-plein » manquant

Le secteur des ventes et des services avait l’habitude de pourvoir ses postes vacants par le « trop-plein » d’emplois dans les secteurs spécialisés, souligne Michel Leblanc, président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. À l’heure actuelle, comme la pénurie de main-d’œuvre permet aux étudiants de travailler dans leur domaine d’études spécifique, les employeurs dans les secteurs de services se retrouvent avec un bassin de candidatures moins grand, souligne-t-il. Le tiers des postes vacants au Québec relevait du domaine des ventes et des services lors du quatrième trimestre de 2021, rapporte l’Institut de la statistique du Québec. À la grandeur du pays, le commerce de détail observait une hausse des postes vacants de 12,8 % au premier trimestre de 2022 par rapport au trimestre précédent, selon Statistique Canada.

Une surenchère salariale

PHOTO SARKA VANCUROVA, LA PRESSE

Chez Simons, le salaire d’entrée a récemment augmenté à 18 $ de l’heure.

Bien que le centre-ville de Montréal offre une multitude d’attraits, le simple intérêt d’y travailler ne suffira pas aux employés, affirme Michel Leblanc. Les commerçants devront augmenter les salaires de leurs employés pour assurer la rétention de la main-d’œuvre, explique-t-il. « Il va y avoir inévitablement un effet d’inflation salariale au centre-ville. » On parle d’une « guerre de talents », alors que les commerçants s’efforcent d’attirer de la main-d’œuvre au centre-ville, ajoute Noémie Ferland-Dorval. La rareté de la main-d’œuvre force les commerçants à hausser les salaires. Chez Simons*,* le salaire d’entrée a récemment augmenté à 18 $ de l’heure. Cette concurrence salariale génère énormément de pression sur les petits commerçants du centre-ville qui n’ont pas cette capacité financière, souligne-t-elle.

Les hôtels absorbent la main-d’œuvre

L’hôtellerie s’est lancée dans un recrutement massif d’employés après avoir souffert d’une baisse importante de sa clientèle pendant la pandémie. Le secteur s’approprie à l’heure actuelle énormément de main-d’œuvre du secteur des ventes et des services, explique Michel Leblanc. Les hôteliers offrent des salaires compétitifs et des conditions de travail plus attrayantes pour les employés, une option parfois impossible pour les commerçants du centre-ville, ajoute-t-il. Le salaire d’entrée d’une préposée aux chambres peut s’élever jusqu’à 20 $ de l’heure, confirme Jean-Sébastien Boudreault, président de l’Association des hôtels du Grand Montréal.

L’automatisation des services

Le marché de l’emploi retrouvera son équilibre seulement dans une dizaine d’années, estime Jean-Luc Geha, professeur et directeur de l’Institut de vente à HEC Montréal. Selon lui, l’automatisation apparaît comme la solution essentielle pour remédier à la pénurie dans le secteur des ventes et des services. Certaines technologies permettent de réduire le nombre de travailleurs tout en conservant les services à la population, affirme Jean-Luc Geha, citant les guichets automatiques comme meilleur exemple. La pandémie a prouvé l’efficacité de l’automatisation des services, notamment avec les codes QR et les applications de paiement direct, ajoute-t-il. « Je ne serais pas surpris que dans 10 ans, on se serve soi-même dans les magasins », conclut le spécialiste.

Embauché sans parler français

PHOTO SARKA VANCUROVA, LA PRESSE

Le restaurant Foodchain de l’avenue McGill College est l’un des deux employeurs qui ont offert un travail à notre journaliste qui affirmait être unilingue anglophone.

Trente-trois CV soumis, deux emplois obtenus. Nous avons mené la même expérience que notre collègue, cette fois en tant qu’unilingue anglophone cherchant du travail au centre-ville de Montréal. La tâche s’est révélée ardue, mais pas impossible.

Avec une fausse identité, nous avons déposé un curriculum vitæ assez modeste dans 33 commerces de tous les genres : restaurants, magasins de vêtements, cafés, kiosques de téléphonie mobile, arcade, boutiques de souvenirs.

Nous avons présenté nos candidatures en prétendant ne parler qu’anglais. Sur notre CV, seulement deux expériences professionnelles : moniteur de camp de jour, puis employé de cuisine en restauration.

Pendant nos entretiens avec les employeurs, nous avons clairement avoué ne pas être à l’aise avec le fait de servir des clients en français.

Au Québec, le droit de travailler et d’être servi en français existe depuis la mise en place de la loi 101, en 1977. Aujourd’hui, la loi 96 stipule explicitement que « l’entreprise qui offre au consommateur des biens ou des services doit respecter son droit d’être informé et servi en français ».

Certaines des réponses que nous avons entendues laissaient croire qu’il existait tout de même des ouvertures.

« Ne t’inquiète pas, moi, je parle juste anglais. » « Plusieurs personnes parlent seulement anglais ici, c’est correct. » « Ce n’est pas un problème, mon ami. » « Ici, tu peux travailler dans l’entrepôt. Si tu postules dans l’Ouest-de-l’Île, tu pourras être vendeur en anglais avec facilité. »

Deux emplois

À 20 reprises sur 33, la personne abordée a accepté le CV, rédigé uniquement en anglais. Six commerces ont refusé notre CV parce que nous ne parlions pas français, cinq employeurs disaient ne pas embaucher à l’heure actuelle, et deux autres nous ont redirigés vers un formulaire écrit ou sur le web.

En définitive, nous avons décroché deux emplois.

Le premier employeur qui nous a rappelés, le restaurant Cultures, n’avait même pas reçu notre CV : c’était le voisin d’un autre restaurant que nous avons contacté, dans l’aire de restauration du Complexe Desjardins.

Le franchisé, désespérément en manque de personnel pour pourvoir une case horaire peu attirante, a été direct : « Pas d’entrevue, tu viens me voir et je commence à te former pour mon quart d’ouverture. De 3 h du matin à 11 h. »

Pourtant, dès les premiers instants de la conversation, nous avions évoqué la barrière de la langue. « Tu n’auras qu’à apprendre quelques mots, nous a assuré le franchisé. Bonjour, merci, au revoir, numéro un. Ce n’est pas compliqué. »

Nous l’avons rappelé le lendemain, dévoilant notre jeu. « C’est une case horaire spéciale, je ne m’attends pas à trouver quelqu’un, s’est-il défendu. C’est pour ça que je dois travailler seul. »

Quelques heures plus tard, un deuxième employeur nous contactait, par texto, pour nous proposer un emploi. Il s’agissait du restaurant santé Foodchain, avenue McGill College, en bordure de la rue Sainte-Catherine Ouest.

« Tu aurais travaillé dans la cuisine », sans parler aux clients, a assuré le gérant lorsque nous l’avons rappelé pour lui expliquer notre démarche.

Réticence palpable

Parmi les 20 lieux de travail qui ont accepté de conserver le CV que nous avons soumis, plusieurs l’ont fait avec réticence, certains par politesse.

Souvent, la première question que nous posaient les employeurs, c’était si nous parlions français. Lors de l’après-midi, nous avons reçu plusieurs commentaires sur la nécessité de maîtriser cette langue pour bien servir le public.

« Ici, la moitié des clients te parleront en français. Tu dois les comprendre », a dit l’un des employés du Jack & Jones, rue Sainte-Catherine Ouest, avant de refuser le CV. « Tu ne parles pas français ? Ce sera un problème pour nous », a expliqué le commis du Game Stop, au Centre Eaton.

Le gérant du magasin Lids, qui vend des vêtements et des casquettes de sport, était même prêt à nous accorder une entrevue sur-le-champ. Lorsque nous lui avons fait mention de notre unilinguisme, il s’est immédiatement désisté.

Lisez « Embaucher, “un job à temps plein” »

2 « J'aime »

3 messages ont été fusionnés à un sujet existant : PL 96, débat sur les langues et discussions connexes

Du point de vue des recruteurs:

texte intégral

Embaucher, « un job à temps plein »

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Marion Fournier, propriétaire du nouveau restaurant Le 267, dans le Vieux-Longueuil

Le rapport de force a changé. Les employeurs ont l’impression que ce sont maintenant eux qui passent une entrevue auprès des candidats… quand ceux-ci daignent se présenter. Incursion dans une séance d’entrevues d’embauche.

Publié à 5h00

Nathaëlle Morissette

NATHAËLLE MORISSETTELA PRESSE

Des cours de salsa qui empêchent une candidate de travailler le lundi soir, l’impossibilité d’être à l’horaire le dimanche pour une autre, un réveil qui ne sonne pas pour une future employée convoquée à une rencontre… en après-midi, et, finalement, un jeune homme qui brille par son absence au moment de l’entrevue sans jamais donner de nouvelles.

Lorsque Marion Fournier, nouvellement propriétaire du restaurant Le 267, situé dans le Vieux-Longueuil, a accueilli La Presse dans son établissement en chantier — pour nous permettre d’assister à ses entrevues d’embauche —, elle semblait loin de se douter que son après-midi ensoleillé du début du mois de juin ne serait pas aussi fructueux qu’elle l’avait anticipé.

Bien sûr, elle avait déjà goûté à la nouvelle réalité du recrutement qui demande beaucoup de temps à l’employeur. Il doit appeler un candidat dès qu’il reçoit son curriculum vitæ pour ensuite maintenir un contact incessant avec lui. « C’est un job à temps plein », lance-t-elle sans détour.

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Marion Fournier au travail pour embaucher du personnel. Elle a besoin de plus de 20 employés pour son nouveau restaurant.

Et Mme Fournier avait entendu plusieurs « histoires d’horreur » racontées par ses amis restaurateurs, si bien que certains évènements survenus depuis le début de son processus d’embauche lui semblaient même devenus banals. « J’ai engagé trois chefs… il ne m’en reste qu’une », a-t-elle confié avant le début de sa séance d’entrevues, quelques semaines avant la date d’ouverture qu’elle s’était fixée.

La restauratrice ne s’attendait pas non plus à ce que tous les jeunes lui demandent de travailler du lundi au vendredi. « Et oui, j’ai eu des no-shows », a-t-elle également admis en tentant d’enterrer le son agressant des perceuses.

« On a aussi des gens qui ne répondent pas aux appels et des curriculum vitæ où on n’indique aucun numéro de téléphone. Mais ce n’est vraiment pas la majorité, je suis agréablement surprise. », ajoute-t-elle, confiante malgré tout.

De mauvaises surprises

Mais cet après-midi là lui réservait d’autres surprises, de mauvaises cette fois. Mme Fournier, qui a décidé de faire le saut en restauration en ouvrant le premier établissement d’un tout nouveau concept créé par Pacini, avait jusque-là réussi à engager 12 personnes. Pour faire rouler son restaurant — qui abrite les trois marques Tok-Tok (hot-dogs coréens), Smokissime (sandwichs à la viande fumée à tremper dans une sauce) et Queues de Castor —, Mme Fournier a besoin de plus de 20 employés.

À l’instar des jours précédents, la séance d’entrevues a plutôt bien commencé. La première candidate, Mélanie, âgée de 23 ans, est arrivée à l’avance. L’entretien se fera sur un banc situé à l’extérieur du resto, histoire de fuir la poussière et le bruit d’un local qui semblait bien loin d’être prêt à accueillir des clients sous peu.

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Marion Fournier en entrevue avec Mélanie, 23 ans

« Je suis toujours souriante », lance-t-elle spontanément lorsqu’on lui fait la remarque à propos de son air joyeux. Cheveux ramassés en chignon, espadrilles blanches aux pieds, la candidate qui a soigné son apparence répond avec enthousiasme aux questions de celle qui pourrait devenir sa patronne. L’échange se déroule sur un ton joyeux. Mme Fournier vend sa salade et insiste sur le fait qu’il est important d’avoir du plaisir en travaillant. Elle est convaincante.

Mélanie veut travailler à temps partiel, car elle s’est inscrite à un cours d’esthétique. Est-elle prête à rentrer au boulot la fin de semaine ? « Oui, sans problème », dit-elle, marquant des points auprès de son intervieweuse.

Se qualifiant de flexible, elle s’empresse toutefois d’ajouter qu’elle n’est pas disponible les lundis soir. « C’est mon cours de salsa-danse latine. » Cette demande n’a toutefois pas fait sourciller Marion Fournier.

Lorsqu’elle se lève du banc de parc, la restauratrice dessine un bonhomme sourire sur la demande d’emploi. Va-t-elle la rappeler ? « Oui ! Elle est vraiment très dynamique, répond-elle une fois la candidate partie. Je suis privilégiée comme employeur, j’en suis consciente. »

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Marion Fournier sort satisfaite de son entrevue avec Mélanie.

Rattrapée par la réalité

Quelques minutes plus tard, toutefois, la réalité du recrutement la rattrape. Nous ne verrons jamais la deuxième candidate qui était convoquée à 14 h. À plusieurs reprises, alors qu’elle l’attendait au soleil sur le trottoir, Mme Fournier a consulté ses textos. Rien.

« Si elle ne prend pas la peine de m’appeler, c’est de mauvais augure », confie-t-elle, cachant mal sa déception. La candidate fantôme appellera finalement 15 minutes après l’heure prévue de son entrevue. Son téléphone était déchargé, explique-t-elle la voix éraillée. L’alarme devant la réveiller n’a donc pas sonné.

« J’ai un mauvais feeling », indique Julie, bras droit de Mme Fournier, présente pour accueillir les candidats. « Je vais laisser la chance au coureur », ajoute tout de même la patronne qui a accepté de rencontrer la jeune femme plus tard en soirée.

Près de 30 minutes plus tard, la scène se répète. Le troisième aspirant brille par son absence. Nous apprendrons plus tard qu’il ne donnera jamais signe de vie.

Heaven, dernier candidat de la journée, se présente accompagné d’une amie, également intéressée par un emploi d’été. Marion Fournier décide de faire les entrevues à l’intérieur, à la suite du départ des ouvriers. Âgé de 17 ans, le jeune homme raconte qu’il a quitté son gagne-pain parce que le patron ne respectait pas les horaires. Au 267, il est prêt à travailler quelques soirs par semaine jusqu’à 21 h 30 maximum.

Son amie, questionnée après lui, cachait mal sa nervosité. Ses jambes qui sautillaient frénétiquement sous la table la trahissaient. La jeune femme, qui a travaillé chez McDonald’s et Burger King, n’est pas disponible le dimanche.

Ils ont malgré tout fait bonne impression à Mme Fournier. Elle demeure toutefois hésitante puisqu’ils ont montré peu d’ouverture à travailler la fin de semaine.

À noter que tous les candidats interrogés ont manifesté plus d’enthousiasme en apprenant la présence dans le restaurant d’une cabine de photos (photobooth) ou en se faisant offrir la possibilité de faire des livraisons avec un vélo électrique qu’envers le salaire offert. Le taux horaire a été fixé entre 15 $ et 17 $ plus le partage des pourboires qui peut parfois valoir 4 $ l’heure de plus. Ils ont été convoqués à une séance d’information qui devait avoir lieu quelques semaines plus tard. Tous avaient assuré leur présence. L’ouverture était prévue pour le 20 juin.

Un mois plus tard…

Près d’un mois plus tard, à la veille du 1er juillet, Le 267 n’était toujours pas en mesure d’accueillir ses premiers clients. Retards dans les travaux et problèmes de branchement figurent sur la liste des facteurs expliquant la situation. Aucun des candidats que La Presse a rencontrés en compagnie de Mme Fournier n’est venu à la séance d’information, même si tous s’y étaient engagés. Ils ne lui ont pas non plus redonné signe de vie. Au téléphone, Marion Fournier ne cache pas sa peur de perdre d’autres employés, pressés de ramasser des sous pour l’été.

J’essaie de les garder motivés. J’en ai fait rentrer pour faire du ménage. Je sais que ça va se resalir après, mais au moins, je leur donne des heures, ils ont un salaire. Je reste proche.

Marion Fournier, propriétaire du 267

Mme Fournier a également demandé à quelques-uns de distribuer des coupons pour un tirage. L’expérience semble avoir été concluante. « Je leur écris. Je les tiens informés. »

Si la nouvelle propriétaire a agi d’instinct, sa stratégie pour fidéliser son équipe semble être la bonne, selon Céline Morellon, spécialiste en ressources humaines et présidente de Leaders de valeurs, groupe conseil.

« Dans une situation comme celle-là, si on n’est pas capable de les payer directement, la meilleure tactique, c’est le contact incessant, non seulement entre le patron et les employés, mais également entre les employés. »

« Il ne faut jamais se déconnecter de la mission de notre organisation dans nos contacts avec eux. Ensuite, entre eux, ils ne voudront pas se lâcher », ajoute-t-elle.

Jointe de nouveau il y a quelques jours, Mme Fournier nous annonce finalement qu’elle pourra ouvrir le lundi 11 juillet. Récemment, elle a perdu deux employés, des « coups de cœur » qui ont commencé à travailler ailleurs. Pour le moment, elle compte 25 personnes dans son équipe. « Je peux encore avoir des surprises, laisse-t-elle tomber avec lucidité. À l’ouverture, c’est là que je vais voir combien d’employés il me reste. »

« On ne peut plus recruter comme à l’époque »

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Le rapport de force a changé en faveur des travailleurs et c’est aux employeurs de s’adapter, fait valoir Céline Morellon, présidente de Leaders de valeurs, groupe conseil.

« Plus on parle de la rareté de main-d’œuvre dans les médias, pire c’est dans les entrevues. Les travailleurs savent qu’ils ont le gros bout du bâton, ils savent qu’on a besoin d’eux et que si cet employeur-là dit non, il y en a un autre qui va dire oui. C’est aussi simple que ça », résume Céline Morellon, spécialiste en ressources humaines et présidente de Leaders de valeurs, groupe conseil.

Le secteur manufacturier ainsi que les entreprises de services comme les restaurants et les salons de coiffure, par exemple, souffrent particulièrement de cette situation, explique-t-elle.

Maintenant que le rapport de force a changé et que les candidats sont conscients qu’on a plus que jamais besoin d’eux, que doivent faire les employeurs s’ils veulent réussir leur « opération recrutement » ?

« C’est à eux de changer leur schème de pensée, explique-t-elle aux entrepreneurs qu’elle rencontre. On ne peut plus recruter comme on recrutait à l’époque. C’est fini, c’est mort. »

PHOTO FOURNIE PAR CÉLINE MORELLON

S’attendre à avoir une lettre de recommandation ou une lettre de motivation avec le curriculum vitæ et d’écarter des candidatures, ça ne marche pas. Tu reçois un CV, tu es content.

Céline Morellon, présidente de Leaders de valeurs, groupe conseil

« Tu prends le temps de l’analyser et tu rencontres ton monde immédiatement, ajoute-t-elle. On ne peut plus se permettre d’avoir des processus de recrutement sur trois, quatre ou cinq jours. Quand les gens envoient un CV, ils l’envoient à quatre endroits différents, ça va être premier arrivé, premier servi. »

L’entrevue doit également être à l’image de l’entreprise. « Si votre ambiance d’entreprise est festive, joyeuse, le fun, l’entrevue doit être festive, joyeuse et le fun, illustre Mme Morellon. Si votre ambiance d’entrevue est plus stricte, plus carrée, vous allez trouver des joueurs qui apprécient ça, il faut juste que ça soit cohérent avec ce qu’ils vont vivre le lendemain et le surlendemain. »

Autre point important, sachant que la main-d’œuvre est rare et que, parfois, aucune candidature n’est soumise pour un poste affiché, les entreprises doivent commencer à recruter tôt, conseille Céline Morellon. À ce chapitre, elle n’hésite pas à critiquer « le manque de vision » de plusieurs organisations.

« C’est ça qui se passe en ce moment dans les aéroports, c’est ça qui se passe partout, observe-t-elle. Les organisations ne sont pas capables de se projeter assez loin. Elles ont toutes commencé le recrutement en vue de l’été au mois de mars. C’est au mois de décembre dernier qu’il fallait commencer à s’afficher et à annoncer ses couleurs. »

Pas loin de chez nous, le Waverly a couvert toutes les fenêtres d’une annonce pour recruter un cuisinier.

J’ai l’impression que c’est devenu le plus grand défi en restauration pour partir une business, on voit des pancartes de recrutement sur des locaux plusieurs mois avant leur ouverture!

État de la rue Bernard Ouest, dans Outremont

Beau dimanche pour faire un tour sur la rue Bernard! La rue est piétonnisée en partie, et il y avait un événement de Montréal complètement Cirque pour animer la rue cette fin de semaine.


J’ai compté les locaux de la rue Hutchison jusqu’à l’avenue Wiseman. Il y a 59 locaux sur ce tronçon. Sur ce nombre, 54 sont occupés, pour un totale de 92% de locaux occupés. Il y a 3 locaux à louer (5%) et 2 inoccupés (2%). Quelques adresses bien achalandées:


Un des rares locaux inoccupés est cet édifice en travaux depuis longtemps, qui était au coeur d’un litige sur le zonage des lieux de culte sur la rue:

Une particularité, ces commerces dans une cour intérieure:

Bref, la rue Bernard est en bien bonne santé commerciale. C’est une belle rue, bordée d’édifices intéressants, propre. Pas loin de 10% des commerces de la rue sont des courtiers immobilier. Je crois que les immenses terrasses sont un succès. Point négatif cette année: s’il n’y avait pas eu l’événement de Montréal complètement Cirque, la rue aurait beaucoup moins d’aménagement que les années précédentes. Le bac de sable pour les enfants ou les peintures au sol ne sont pas là, comme précédemment.

Entre le Plateau et Outremont… Un petit tronçon négligé

Entre Hutchison et Parc, la rue Bernard n’a jamais été aménagée comme à l’est ou à l’ouest. Le trottoir est beaucoup plus étroit, il y a peu de recul des édifices, et c’est un tronçon un peu désagréable. Il serait intéressant de voir la ville repenser ce segment de la rue et faire le lien entre le Plateau et Outremont. Le trottoir devrait être élargi, et des arbres sont à planter. Ce tronçon a 9 locaux occupés, et le seul local inoccupé est en grosse rénovation (il s’agit de l’édifice au coin de Parc et Bernard, le rez-de-chaussée est ouvert en ce moment).

5 « J'aime »

Taiga livre ses premières motomarines

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Le cofondateur et PDG de Taiga, Samuel Bruneau, à bord d’une motomarine électrique Orca

Le fabricant montréalais de véhicules récréatifs électriques Taiga a livré sa première motomarine au cours de la fin de semaine.

Publié à 6h00

Partager

Richard Dufour

Richard Dufour La Presse

Cette première motomarine électrique Orca a été livrée samedi, et Taiga a pour objectif d’en livrer une dizaine au total cette semaine. « On en a livré quelques-unes samedi et on va continuer d’en livrer cette semaine », dit Samuel Bruneau, cofondateur et grand patron de Taiga.

S’il admet que ce n’est pas « idéal » de livrer une première motomarine un 9 juillet, il soutient que ce n’est pas trop tard à ce stade-ci de la saison. « Il reste encore plusieurs bons longs week-ends durant l’été pour nos clients du Québec et de l’Ontario », dit-il.

Il ajoute du même souffle que Taiga a beaucoup de clients dans les importants marchés de la Floride, du Texas et de la Californie. « Ce sont des marchés où il n’y a pas d’hiver », rappelle-t-il.

Samuel Bruneau précise que ce sont des clients du Québec qui reçoivent les premières motomarines Taiga. « On veut qu’ils profitent au maximum de l’été et ensuite, lorsqu’il commencera à faire froid, nous livrerons plus au sud. »

L’entreprise espère être en mesure de livrer « quelques centaines » de motomarines d’ici la fin de l’été. Ces motomarines sont toutes fabriquées à l’usine de LaSalle.

Taiga espère atteindre la capacité maximale de son usine de LaSalle (8000 unités par année) d’ici les 12 à 18 prochains mois.

Plus de détails seront dévoilés le mois prochain au cours de la présentation des résultats trimestriels attendus à la mi-août.

La direction n’offre pas de prévisions de revenus pour cette première année de production, notamment en raison de la volatilité observée dans la chaîne d’approvisionnement.

Le défi des puces

La livraison des premières motomarines signifie que Taiga a enfin réglé ses problèmes d’approvisionnement en puces, du moins en partie. « C’est certain qu’il y a toujours des défis, un peu comme dans le reste de l’industrie de façon générale avec les composantes électroniques. »

Le problème est lié à la disponibilité des puces électroniques — surtout fabriquées en Asie en ce moment – et à la demande créée durant la pandémie en électronique et dans le secteur automobile pour ces puces, explique Samuel Bruneau.

« C’est en train de se régler, mais il faudra du temps à l’industrie pour s’ajuster. Pour acheter une puce dans le passé, ça prenait entre deux et six mois. Aujourd’hui, ça prend 12 à 18 mois pour obtenir la même puce. Il faut acheter longtemps d’avance et bien planifier à très long terme. »

Samuel Bruneau dit toujours voir un très bel élan sur le plan de la demande pour les véhicules Taiga dans le contexte économique actuel. « Il n’y a pas de signes de ralentissement de notre côté, dit-il. La demande demeure très forte. »

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Taiga espère être en mesure de livrer « quelques centaines » de motomarines électriques d’ici la fin de l’été.

Les motoneiges et les motomarines à combustion sont des véhicules qui consomment beaucoup d’essence et avec le prix de l’essence qui augmente, Samuel Bruneau souligne que les véhicules électriques comme ceux de Taiga ont de l’attrait.

Phase d’expansion

Le PDG de Taiga soutient que la situation financière de l’entreprise qu’il dirige demeure « très bonne » et qu’il n’y a pas de besoins immédiats pour appuyer les activités.

C’est quelque chose qu’on analyse continuellement. C’est sûr qu’on est en phase d’expansion. Nous sommes toujours ouverts à diverses formes de financement pour soutenir la croissance.

Samuel Bruneau, cofondateur de Taiga

Il aimerait par exemple pouvoir augmenter les marges de crédit permettant d’accroître davantage les stocks pour prévenir des ennuis pouvant venir de la chaîne d’approvisionnement. « C’est un des créneaux qu’on regarde », dit-il.

Avec la construction de l’usine de Shawinigan devant débuter l’été prochain, Samuel Bruneau espère que le jour où l’usine de LaSalle atteindra sa capacité maximale, la production pourra commencer en Mauricie. À plein régime, l’usine de LaSalle peut produire près de 8000 unités par année, alors que les installations de Shawinigan doivent permettre à elles seules de produire 60 000 unités par année.

Taiga avait 2886 précommandes (motomarines et motoneiges) au début d’avril. L’entreprise a généré ses premiers revenus en début d’année avec ses motoneiges.

L’action de Taiga s’est appréciée de 8 %, à 4,00 $, lundi à la Bourse de Toronto. Le titre valait une dizaine de dollars à la même date l’an passé.

2 « J'aime »
2 « J'aime »

Not sure if there is an error or not, but Montreal went down from 160,000 to about 149,000 tech workforce. I dont know if they changed definitions of a tech job, but considering 2021 was a record year and our tech work force declined (even though it is estimated at 180,000+)… I have some questions.

Pour Laval mais tout de même!!

Et une photo de l’Espace Montmorency - 10, 16, 20 étages

3 « J'aime »

Sorel-Tracy Rio Tinto Fer et Titane : vous avez dit scandium ?

PHOTO MATHIEU DUPUIS, FOURNIE PAR RIO TINTO FER ET TITANE

Le complexe métallurgique de Rio Tinto Fer et Titane à Sorel-Tracy

Depuis peu, la Chine et la Russie n’ont plus le monopole du scandium. Rio Tinto Fer et Titane leur fait désormais concurrence depuis son usine de Sorel-Tracy. Survol de ce minéral rare et de son importance.

Publié le 6 juin

Partager

Emilie Laperrière

Emilie Laperrière Collaboration spéciale

Le scandium, ça vous dit quelque chose ? Il s’agit d’un élément métallique blanc argenté entrant dans la catégorie des terres rares. Le minéral est utilisé en alliage avec l’aluminium pour régler en grande partie les deux problèmes du métal gris : sa résistance mécanique et sa résistance à la chaleur. L’aluminium devient ainsi beaucoup plus intéressant pour l’aéronautique, le secteur militaire, l’impression 3D ou les télécommunications.

PHOTO FOURNIE PAR RIO TINTO FER ET TITANE

L’oxyde de scandium

Le scandium peut aussi être vendu dans sa forme pure. « Il a plusieurs applications, comme l’éclairage ou les lasers pour les stades ou les studios », souligne le chef de service de l’usine, Frédéric Benoit. « Il entre surtout dans la fabrication des piles à combustible à oxyde solide, qui sont utilisées entre autres comme source d’énergie pour les centres de données et les hôpitaux. »

Un procédé vert

Rio Tinto Fer et Titane (RTFT) était déjà établi à Sorel-Tracy. L’entreprise y transforme le minerai d’ilménite en titane et en fer. « On s’est rendu compte en 2015 que l’ilménite contient du scandium, qui se ramassait dans les résidus », raconte Frédéric Benoit.

L’entreprise a donc mis au point un procédé qui permet d’extraire le scandium dans le cadre de son processus de production existant. En plus de créer de la valeur à partir des déchets, cette façon de faire n’entraîne pas d’émissions atmosphériques. « On extrait du scandium sans polluer davantage. Ça pourrait même devenir un procédé carbone neutre ou récupérateur d’énergie dans le futur », souligne le responsable des opérations.

PHOTO FOURNIE PAR RIO TINTO FER ET TITANE

L’équipe de l’usine de scandium. De gauche à droite : William Laflamme, Guy Gaudreault (directeur général de RTFT), Nathalie St-Louis, Benoit Laflamme, Nathalie Yelle, Frédéric Benoit (chef de service), Yannick Masse et Yvan Kéroack.

L’usine de scandium a été inaugurée en juin 2021. « On vient tout juste de produire notre premier lot d’oxyde de scandium de haute pureté. On est maintenant rendus à roder l’usine et à gagner en efficacité. On veut aussi apprendre des installations pour développer le futur », remarque Frédéric Benoit. Pour l’instant, sept travailleurs s’affairent à Sorel-Tracy. D’autres embauches suivront.

La technologie a été développée et testée à Sorel-Tracy par des chercheurs du Centre de technologie de minéraux critiques de RTFT.

Le minerai vient du Québec, la technologie aussi. Le scandium est transformé ici, et on fait l’alliage au Québec. C’est vraiment un projet important pour la province.

Frédéric Benoit, chef de service, Rio Tinto Fer et Titane

L’oxyde de scandium représente un marché relativement petit de 12 tonnes par an. Selon Frédéric Benoit, c’est surtout l’approvisionnement qui limitait son développement jusqu’à présent.

« Ceux qui ont besoin de scandium ont de la difficulté à s’approvisionner en Chine et en Russie en raison du volume, mais aussi de la situation géopolitique. Les consommateurs nord-américains n’aiment pas vraiment être dépendants de ces pays pour un minéral comme celui-là », relève Frédéric Benoit.

Le chef de service sent toutefois que le marché pourrait grandir avec la venue de ce producteur bien de chez nous, le premier en Amérique du Nord. Rio Tinto Fer et Titane planche d’ailleurs déjà sur la phase 2, qui augmentera la capacité de production de son usine. « La réponse est très positive. Une décision d’investissement devrait être prise d’ici la fin de l’année. »

3 « J'aime »

Investissements étrangers records à Montréal malgré des craintes linguistiques

L’annonce en avril de l’implantation de l’usine de vaccins de Moderna compte parmi les investissements majeurs.

Photo : AFP / JUSTIN TALLIS

La Presse canadienne

Publié hier à 18 h 13

Jusqu’à maintenant, le débat linguistique au Québec ne semble pas avoir nui à l’attractivité de Montréal, comme le craignaient plusieurs personnalités influentes du milieu des affaires.

La valeur des investissements étrangers à Montréal a atteint un record de 1,7 milliard $ au cours des six premiers mois de l’année, selon des données préliminaires de Montréal International. Cela suit une année 2021 record où les investissements avaient atteint un sommet de 3,7 milliards $.

Ça démontre l’extrême résilience de l’économie montréalaise par rapport à la pandémie, mais aussi par rapport à la situation postpandémique, indique Alexandre Lagarde de Montréal International.

« On a une économie qui est très diversifiée avec des secteurs de haute technologie, comme les sciences de la vie, les sciences informatiques, l’aérospatiale, dont certains ont été assez imperméables à la crise. »

— Une citation de Alexandre Lagarde, vice-président, Investissements étrangers chez Montréal International

Au total, un nombre record de 57 projets a été atteint pour la période de janvier à juin 2022. Cela se compare au précédent record de 40 projets réalisés pour la même période l’an dernier.

Usine de vaccins Moderna

Le secteur des sciences de la vie s’est particulièrement démarqué cette année avec sept projets d’une valeur de 321 millions $. L’annonce en avril de l’implantation de l’usine de vaccins de Moderna compte parmi les évènements marquants. À titre comparatif, cette industrie a généré des projets d’une valeur de 280 millions $ pour l’entièreté de l’année 2021.

Avec les nuages économiques qui se profilent à l’horizon dans la foulée de la hausse des taux d’intérêt, la flambée de l’inflation et des restrictions sanitaires en Chine, la métropole pourrait bien ne pas parvenir à franchir un nouveau record pour l’ensemble de l’année 2022, reconnaît M. Lagarde. C’est sûr qu’il y a des éléments qui peuvent amener à penser qu’il puisse y avoir un risque de récession, mais pour l’instant le flot de projets se porte quand même assez bien.

La diversification de l’économie montréalaise fait en sorte que tous les secteurs de l’économie ne bougeront pas nécessairement dans la même direction, nuance M. Lagarde. Tandis que le secteur technologique a été résilient au plus fort de la pandémie, l’aérospatiale a souffert de l’effondrement de la demande de transport aérien. L’industrie connaît cependant une forte reprise.

Le fait français

L’attractivité de la métropole se manifeste en dépit du débat linguistique qui irrite des voix influentes du milieu des affaires.

En juin, une quarantaine de dirigeants d’entreprises, principalement issus du secteur technologique, ont envoyé une lettre au premier ministre François Legault pour le prévenir que la loi 96, adoptée en mai, pourrait créer d’énorme dommage à l’économie.

Des entreprises avaient également fait part de leurs interrogations à Montréal International l’an dernier lors de la présentation du projet de loi sur la langue française. L’organisation avait alors offert des séances d’information avec l’aide d’un cabinet d’avocats qui avait analysé le projet.

L’adoption du projet de loi 96, en mai dernier, a soulevé une nouvelle ronde de questionnements de la part des partenaires de Montréal International, raconte M. Lagarde.

Pour répondre à ces questions, Montréal International a organisé une série de rencontres entre les dirigeants d’entreprises et des représentants de l’Office québécois de la langue française (OQLF) pour expliquer la portée de la loi. La première rencontre a eu lieu la semaine dernière. Je vous dirais que ce qui ressort, c’est que ça rassure pas mal les dirigeants d’entreprises.

Au cours de ses presque 17 ans de carrière à Montréal International, M. Lagarde dit qu’il observe que la grande majorité des multinationales internationales respectent la législation linguistique au Québec.

Il ne faut pas voir le fait français comme un frein à l’économie québécoise, pense le vice-président. Nous, on le voit comme une force. Ça fait partie des avantages de venir faire affaire à Montréal. Le deuxième plus gros investisseur à Montréal, “après les États-Unis”, c’est la France. C’est sûr que l’aspect linguistique joue un rôle dans l’attractivité de Montréal pour les investissements français.

3 « J'aime »

Plus que jamais, Montréal attire les investisseurs étrangers


Photo: Josie Desmarais/Métro

Éric Martel
18 juillet 2022 à 12h18 - Mis à jour 18 juillet 2022 à 17h11 3 minutes de lecture

Malgré la reprise économique mondiale amoindrie par la pandémie et la guerre en Ukraine, Montréal s’en tire bien. La métropole a attiré 57 projets d’investissements étrangers entre janvier et juin, un record.

Le record précédent avait été établi en 2021, avec 40 projets d’investissement sur une période de six mois. Cette fois, les investissements étrangers fracassent une somme record de 1,743 G$.

«Ces 57 projets d’investissements signifient que nos équipes ont contribué à la réalisation d’un investissement à tous les trois jours, en moyenne, depuis le début de l’année. Ce rythme effréné témoigne de l’attractivité du Grand Montréal dans le contexte économique actuel», commente le président-directeur général de Montréal International, Stéphane Paquet.

Le secteur des sciences de la vie a particulièrement connu une effervescence. Sept projets majeurs ont été financés dans ce domaine, pour des investissements de 321 M$. L’aérospatiale, les jeux vidéo, les services informatiques et la chimie ont également suscité des investissements.

Les investissements étrangers cumulés au cours des six derniers mois ont permis de créer 4 756 emplois. Plus de 500 emplois au salaire moyen dépassant 86 000$ ont aussi été maintenus. «Les investisseurs étrangers contribuent à créer de la richesse dans l’ensemble de la métropole. Nous sommes fiers de ces résultats qui démontrent aussi le dévouement et l’agilité des équipes de Montréal International», s’emballe M. Paquet.

Une grande variété de pays ont investi à Montréal, passant du Japon à la Chine, jusqu’à la Suède et la Belgique, notamment.

Selon Montréal International, aucun ralentissement des investissements n’est lié à la COVID-19. La gestation nécessaire pour un projet d’investissement est en moyenne de 16 mois, une tendance similaire à 2019.

Une ville en croissance

Devant ces résultats, la Ville de Montréal se réjouit.

Montréal rayonne, Montréal est bien vivante et croît de façon effrénée, nous pouvons être fiers des résultats dévoilés aujourd’hui.»

— Marikym Gaudreault, attachée de presse de la Ville de Montréal

«Ces résultats sont prometteurs pour l’année qui est en cours et confirment que Montréal continue d’être un incontournable sur la scène mondiale, commente l’attachée de presse à la Ville de Montréal Marikym Gaudreault. On note également que la métropole demeure particulièrement attractive dans les secteurs des sciences de la vie, de l’aérospatiale et des services informatiques, et ce, grâce aux talents d’ici, à la qualité de vie de notre métropole et aux efforts de Montréal International».

6 « J'aime »

Inflation de 8,1 % en juin

Usine de vaccins Québec a avancé 25 millions pour convaincre Moderna

PHOTO ROGELIO V. SOLIS, ASSOCIATED PRESS

Doses de caccin de Moderna contre la COVID-19

Afin de couper l’herbe sous le pied de l’Ontario et convaincre Moderna, le gouvernement Legault lui a offert 25 millions, ce qui représente environ 15 % du coût de la future usine montréalaise de la société pharmaceutique – un chantier chiffré à 180 millions par Québec.

Publié à 6h00

Partager

Julien Arsenault

Julien Arsenault La Presse

Cette somme n’avait pas été divulguée en avril dernier lorsque l’implantation de cette usine de production de vaccins avait été annoncée en grande pompe par les gouvernements Trudeau et Legault ainsi que par le grand patron de la société, Stéphane Bancel. Un récent décret gouvernemental révèle cependant que l’aide se décline en deux volets : une subvention de 16,6 millions et un prêt-subvention – un outil très prisé par le gouvernement Legault – de 8,4 millions.

Il n’a toutefois pas été possible d’avoir plus de détails. Le ministère de l’Économie et de l’Innovation n’a pas voulu dire quels étaient les paramètres (seuil d’emplois, taille des investissements, etc.) à respecter par Moderna pour éviter d’avoir à rembourser son prêt-subvention.

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Justin Trudeau et François Legault lors de l’annonce en avril dernier

« Ces éléments d’information sont confidentiels, s’est borné à indiquer son porte-parole, Jean-Pierre D’Auteuil, par courriel. Le projet est hautement stratégique pour le Québec. L’analyse par Investissement Québec et le Ministère demeure confidentielle. »

« À terme, l’usine montréalaise de Moderna produira annuellement jusqu’à 100 millions de doses de vaccins contre la COVID-19 ainsi que l’influenza. Convoitée par l’Ontario et le Québec, la multinationale a finalement opté pour Montréal. Le lieu exact qui accueillera le complexe n’a pas encore été dévoilé publiquement et la construction n’a pas encore débuté. »

Lisez « Moderna veut créer tout un ‟écosystème” économique »

Cette décision de Moderna représente une étape déterminante dans les efforts du gouvernement Trudeau pour reconstruire le secteur de la biofabrication et des sciences de la vie. Ottawa n’épaule pas Moderna de la même façon que Québec. Le gouvernement Trudeau achètera des vaccins produits dans la nouvelle usine avec un « budget supplémentaire ». Celui-ci n’a toujours pas été chiffré.

Le premier ministre François Legault avait évoqué une facture de 180 millions pour l’usine de Moderna. La société n’a pas voulu confirmer cette estimation. L’investissement total de la pharmaceutique serait toutefois estimé à plusieurs centaines de millions.

Jouer le jeu

Quand ils tentent d’attirer une grande entreprise, les gouvernements se retrouvent souvent entre l’arbre et l’écorce lorsqu’il y a plusieurs prétendants, souligne Ivan Tchotourian, professeur spécialisé dans la gouvernance et la responsabilité sociale à l’Université Laval.

« Si on ne le fait pas [aider financièrement] et qu’on se retrouve avec une usine qui ne vient pas, on dirait que le gouvernement a raté le bateau, affirme l’expert. Mais c’est de l’argent qui sort des coffres de l’État pour aider une entreprise privée. La vraie question, c’est de savoir ce qu’apportera Moderna dans une dizaine d’années. »

Dans l’immédiat, M. Tchotourian reconnaît que les contribuables risquent d’avoir l’impression que Québec finance une « grande entreprise privée » qui n’a « pas besoin de soutien financier tant que cela ».

Moderna est l’un des deux grands fabricants de vaccins à base d’ARN messager contre la COVID-19 dans le monde – l’autre étant Pfizer-BioNTech.

Chez Montréal InVivo, qui représente la grappe des sciences de la vie et des technologies de la santé du Grand Montréal, on estime que le jeu en vaut la chandelle. Le Québec n’est pas le seul endroit à épauler financièrement des entreprises, estime le président-directeur général de l’organisation, Frank Béraud.

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Frank Béraud, PDG de Montréal InVivo

« Dans un paysage concurrentiel où ce genre d’aide financière existe, il faut que le Québec et le Canada en tiennent compte, dit-il. Pour notre secteur, c’est important d’avoir Moderna ici avec une présence manufacturière. C’est une expertise que l’on continue de développer. »

Anie Perreault, directrice générale sortante de BioQuébec, qui représente les intérêts de l’industrie québécoise, abonde dans le même sens, estimant que le soutien gouvernemental permettra de consolider un maillon de la chaîne : la production.

En savoir plus

  • 12 milliards US
    Profits nets engrangés par Moderna pendant l’exercice financier 2021

source : Moderna

Also looking at office market reports, specifically for downtown.

Colliers: 13.3% vacancy rate with 1.46M sq ft under construction.

https://www.collierscanada.com/en-ca/research/montreal-office-market-report-2022-q2

Cushman & wakefield: 14.3% vacancy with 1.7M sq ft under construction.

https://www.cushmanwakefield.com/en/canada/insights/canada-marketbeats/montreal-marketbeats

2 « J'aime »

On possède l’information ici :upside_down_face:

2 « J'aime »