Nouvelles culturelles

Force est d’admettre que c’est un très bel hommage journalistique qu’elle fait pour Michel Tremblay. J’aime bien entendre parler de nos grands personnages, cela me permet de dire, ou enfin de penser, que nous sommes quand même plus qu’un bout de l’Amérique du nord.

1 « J'aime »

Musée des beaux-arts de Montréal : quand l’art fait « pop »

Le Musée des beaux-arts de Montréal propose une incursion dans l’univers du pop art.

Les œuvres exposées permettent de découvrir ce mouvement artistique qui a marqué les années 1960 et 1970.

Le reportage de Nabi-Alexandre Chartier

3 « J'aime »

Arts visuels

La rentrée des galeries et centres d’art

PHOTO FOURNIE PAR ARSENAL ART CONTEMPORAIN

Edward Burtynsky, Tailings Pond #2, Wesselton Diamond Mine, Kimberley, Northern Cape, South Africa, 2018

L’automne s’annonce fécond pour les galeries et les centres d’art, qui multiplient les expositions, dont plusieurs sont associées à l’évènement MOMENTA Biennale de l’image. Voici un aperçu, partiel, de ce qui vous attend pour la rentrée.

Mis à jour hier à 11h00

Partager

Arsenal art contemporain

Ces dernières années, Arsenal a attiré les foules avec ses expositions-projections immersives de grands peintres européens. Espérons qu’une partie de ce public accordera un vote de confiance à l’exposition Edward Burtynsky – Le paysage abstrait, qui commence la semaine prochaine. Parce que la proposition du photographe canadien est aussi rassembleuse, d’un autre point de vue. Burtynsky regarde le monde de haut. Le photographe capture des paysages, souvent industriels, et nous en offre des images dramatiquement belles, inquiétantes. Le centre d’art contemporain propose une trentaine de photos grand format, des expériences interactives, une vidéo. Les attentes sont grandes. Du 7 septembre au 1er octobre.

Stéphanie Bérubé, La Presse

Consultez le site d’Arsenal art contemporain

PHOTO FOURNIE PAR PHI, AVEC LA PERMISSION DE L’ARTISTE ET DE LA GALERIE HUGHES CHARBONNEAU

Moridja Kitenge Banza, Chiromancie #14 n°1 (détail), 2023. Acrylique sur toile.

Phi

Phi entame l’automne sur plusieurs fronts. Commençons par le Centre Phi, qui prolonge ses deux expos en cours : d’abord l’installation en réalité virtuelle Space Explorers : L’Infini, qui recrée l’expérience de la Station spatiale internationale, sera présentée jusqu’au 29 octobre. Idem pour Sexe, désirs et data, une expo immersive qui fait le lien entre notre sexualité et la technologie. De son côté, la Fondation Phi prolonge l’expo de Moridja Kitenge Banza : Habiter l’imaginaire jusqu’au 8 octobre. Mais à partir du 3 novembre, on pourra voir les deux installations de l’artiste argentin Rikrit Tiravanija, des œuvres ludiques où le visiteur sera « invité à participer à l’expérience artistique ». À suivre.

Jean Siag, La Presse

Consultez le site de Phi

1/3

Bradley Ertaskiran

L’artiste peintre originaire de Toronto Stephanie Temma Hier – qui vit maintenant à Brooklyn – présente une expo de ses œuvres sculptées. Influencée par la culture pop, Stephanie Temma Hier peint des produits de consommation (fruits, viandes, etc.) ou simplement des scènes du quotidien, qui sont par la suite encadrées par des objets en céramique. Durant la même période, Alexandre Pépin présentera ses fresques inspirées de l’art byzantin et du mouvement Pattern & Decoration pour illustrer « des moments d’intimité queer ». Du 28 septembre au 28 octobre.

Jean Siag, La Presse

Consultez le site de Bradley Ertaskiran

1/2

Patel Brown

Patel Brown, qui vient de doubler la superficie de sa galerie montréalaise, accueille l’artiste canadien d’origine afghane Shaheer Zazai, qui a exposé ses œuvres à The Power Plant de Toronto récemment. Dans Allow me to Sow and See the Garden I Become, Shaheer Zazai – qui fait des impressions numériques sur papier aquarelle en se servant de Microsoft Word ! – explore l’idée du jardinage en zone de guerre comme acte de résilience. Pour cette expo, qui fait aussi partie de la programmation de MOMENTA Biennale de l’image, l’artiste collabore avec une fleuriste d’Atelier Bochatay. Jusqu’au 1er octobre.

Jean Siag, La Presse

Consultez le site de Patel Brown

PHOTO RACHEL TOPHAM PHOTOGRAPHY

Valérie Blass, Le mime, le modèle et le dupe, 2019. Gesso acrylique, peinture, plâtre, cuivre, sac de croustilles, résine, époxy et fibres de verre.

Fonderie Darling

Ceci n’est pas une métaphore est la nouvelle expo de la sculpteure Valérie Blass, qui continue de brouiller les pistes entre art figuratif et abstrait. Dans cette expo présentée à l’automne, Valérie Blass explore la tension entre « l’objet familier » que l’on reconnaît d’emblée, et « l’irruption d’une anomalie optique ». On parle d’un « parcours à travers les métamorphoses de l’image considérée en tant que peau sculpturale à partir de photographies ». Du 8 septembre au 22 octobre. À voir également : l’exposition de Jeannette Ehlers Play Mas, qui explore les enjeux de la mascarade dans le contexte colonial, à travers la figure de Moko Jumbie.

Jean Siag, La Presse

Consultez le site de la Fonderie Darling

PHOTO GUY L’HEUREUX, FOURNIE PAR SIMON BLAIS

Jean McEwen, Les cages d’îles n o 8, 1974, huile sur toile, 178 x 203 cm

Simon Blais

Plusieurs expos intéressantes à la galerie Simon Blais à l’automne, à commencer par une rétrospective du peintre abstrait Jean McEwen, qui aurait fêté ses 100 ans cette année. Du 13 septembre au 28 octobre, le galeriste présentera un survol de ses 40 ans de travail. Durant la même période, on pourra voir un corpus d’œuvres au pastel de Carol Bernier, qui rendra hommage à sa façon au peintre McEwen, mort à Montréal en 1999. Enfin, ceux qui n’ont pas eu la chance de voir l’expo de Françoise Sullivan (Pastels 1996-2004) peuvent le faire jusqu’au 9 septembre. Une autre expo de Sullivan sera présentée au Musée des beaux-arts de Montréal à partir du 1er novembre.

Jean Siag, La Presse

Consultez le site de la galerie Simon Blais

PHOTO CLAUDIA LOPEZ TERROSO, FOURNIE PAR L’UQAM

Soneto de Alimañas, 2022, de Naomi Rincón Gallardo. Vidéo HD, 19 min.

Galerie de L’UQAM

La galerie de l’UQAM présentera cet automne Momenta X, qui réunira les œuvres des artistes Marion Lessard, Émilie Pitoiset et Naomi Rincón Gallardo. L’expo, dont la commissaire est Ji-Yoon Han, est présentée dans le cadre de la MOMENTA Biennale de l’image. Le thème ? « Alors que les individus sont sans cesse fichés, formatés, figés dans du même et de l’identique, comment pouvons-nous mettre en mouvement nos manières de comprendre les identités et les différences ? » Du 7 septembre au 21 octobre.

Jean Siag, La Presse

Consultez le site de la galerie de l’UQAM

PHOTO LEONARD & BINA ELLEN

L’artiste sud-coréenne siren eun young jung

Leonard & Bina Ellen

La galerie accueille la première expo solo de l’artiste sud-coréenne siren eun young jung, qui présente des extraits de son projet sur le théâtre traditionnel des femmes (Yeoseong Gukgeuk). Une recherche étalée sur 15 ans où l’artiste explore différentes manières de sortir des normes à travers une série de vidéos et de performances filmées où des actrices au corps vieillissant « se fardent et se racontent, se contemplent dans leurs photographies de jeunesse, rejouent devant la caméra des gestes laissés en dormance, reperforment avec humour leurs techniques du “faire masculin”. » Du 5 septembre au 28 octobre.

Jean Siag, La Presse

Consultez le site de Leonard & Bina Ellen

PHOTO FOURNIE PAR LE MAI

Extrait de l’installation multimédia Driving Palestine, de Rehab Nazzal

MAI

Le Montréal arts interculturels (MAI) présente une installation multimédia de l’artiste canadienne (d’origine palestinienne) Rehab Nazzal, Driving Palestine, qui représente « les structures israéliennes de ségrégation, de confinement, de restriction et de surveillance en Cisjordanie occupée ». Les images diffusées ont été captées entre 2010 et 2020 et témoignent tristement de la violence du projet colonial d’Israël. Parallèlement à l’expo, Rehab Nazzal présente aussi un court métrage, Vibrations from Gaza, qui s’intéresse à la manière dont les enfants sourds de Gaza survivent aux attaques militaires. Tout ça se passe du 8 septembre au 21 octobre.

Jean Siag, La Presse

Consultez le site de MAI

PHOTO FOURNIE PAR CACHE

Dans l’ombre de l’artifice, Laurent Lamarche et Ianick Raymond, 2023, impression numérique

Galerie Cache

Le centre d’exposition en arts contemporains Cache présente cet automne l’expo Dans l’ombre de l’artifice, résultat d’une collaboration entre Ianick Raymond et Laurent Lamarche. Les deux artistes présentent des œuvres communes et séparées, des peintures, des photos et des installations vidéo, avec la collaboration de l’écrivain Pierre-Marc Asselin. Du 23 septembre au 15 octobre. À partir du 19 octobre, ce sera au tour de Matthieu Bouchard d’accrocher ses tableaux. Un artiste qui « travaille patiemment à construire et déconstruire formellement son langage pictural », nous dit le peintre et commissaire de chez Cache, Eric Carlos Bertrand.

Jean Siag, La Presse

Consultez le site de Cache

PHOTO FOURNIE PAR LA GALERIE HUGUES CHARBONNEAU

Rajni Perera, A Starry-eyed Subspecies (détail), 2022-2023

Galerie Hugues Charbonneau

Cet automne, on se questionnera aussi sur la nature et les traces que nous y laissons, mais d’une tout autre façon, avec le travail de Rajni Perera. L’artiste explore beaucoup le thème des migrations – d’origine sri lankaise, elle s’est installée au Canada – et salue ses origines dans ses œuvres. Phylogeny est une ambitieuse exposition multimédia où elle aborde la taxidermie et le naturalisme, en plus de beaucoup d’autres choses. Intrigant. Jusqu’au 14 octobre.

Stéphanie Bérubé, La Presse

4 « J'aime »

Québec investit 34,3 millions dans les arts numériques

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Le ministre de la Culture et des Communications, Mathieu Lacombe

Le ministre de la Culture et des Communications, Mathieu Lacombe, a annoncé lundi un investissement de 34,3 millions dans les arts numériques. Une annonce faite en marge du 7e Marché international de la créativité numérique, Hub Montréal, au Palais des congrès de Montréal.

Publié à 12h17

Partager


Jean Siag
Jean Siag La Presse

Le ministre Lacombe a rappelé que l’essor de la créativité numérique était l’une de ses trois priorités, un secteur qu’il considère comme « la culture de l’avenir ». Sa présence à Hub Montréal, une première en sept ans, a servi de rampe de lancement à la stratégie du gouvernement pour les deux prochaines années.

Pour sa phase 1, le gouvernement veut favoriser l’accessibilité d’œuvres numériques dans des espaces publics, encourager l’exportation des entreprises en créativité numérique, mettre en place un programme d’aide aux producteurs d’expériences numériques, élargir le crédit d’impôt pour la production d’évènements et offrir un soutien additionnel pour la réalisation de projets entre les partenaires du milieu, justement comme Hub Montréal, qui reçoit une aide de 350 000 $, Xn Québec, l’incubateur La Piscine, etc.

La part du lion de cet investissement, soit 15,4 millions, sera accordée par appel de projets dans le cadre du programme Appel de projets pour le rayonnement de la culture québécoise.

« Notre premier objectif est de faire vivre la créativité numérique, a indiqué le ministre Lacombe en point de presse. On veut travailler sur la demande, avec les municipalités, les Premières Nations, les Inuits, les musées, les bibliothèques publiques, pour produire des évènements partout au Québec. Concrètement, dans les centres-villes, sur les bâtiments qui donnent du sens à nos communautés, dans les parcs ou sur les artères commerciales. »

Mathieu Lacombe a donné les exemples du circuit historique de Cité Mémoire, dans le Vieux-Montréal, du Vol de l’oiseau mécanique à Charlevoix ou du parcours multimédia Foresta Lumina de Moment Factory, à Coaticook.

Le deuxième objectif du Ministère est de « mieux accompagner les entreprises et les artisans de la créativité numérique », notamment en mobilisant le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) et la SODEC, que ce soit pour accompagner les producteurs d’expériences numériques (10 millions leur seront alloués) ou offrir un service-conseil, un programme d’aide financière et des mesures fiscales, dont un crédit d’impôt remboursable pour la production d’évènements ou d’environnements multimédias qui passera de 50 % à 60 %.

Enfin, le troisième objectif du gouvernement est de renforcer l’écosystème de la création numérique. « Il faut travailler avec le ministère de l’Économie et de l’Innovation pour avoir accès à des moyens encore plus importants. » Une somme de 1,2 million sera investie pour financer ces projets de « maillage ».

Également présent au coup d’envoi de Hub Montréal, le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, en a d’ailleurs profité pour annoncer une aide directe de 3 millions à la Société des arts technologiques de Montréal (SAT).

3 « J'aime »

Françoise Sullivan, un «trésor national vivant» à l’affiche du MBAM


Valérian Mazataud, Le Devoir
Vue de l’exposition de Francoise Sullivan «Je laissais les rythmes affluer» au Musée des Beaux-Arts de Montreal.

Marco Fortier
31 octobre 2023
Arts visuels

Le phénomène nommé Françoise Sullivan prend l’affiche au Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM). À 100 ans, parmi lesquelles 80 ans de carrière, ce « trésor national vivant » fait l’objet d’une exposition qui comprend des oeuvres récentes d’une pertinence indéniable, reflets de notre époque trouble et tourmentée.

À la fois frêle et vive, d’une élégance et d’un aplomb qui imposent le respect, cette pionnière de l’art contemporain est venue présenter lundi matin les oeuvres inédites et plus anciennes qui forment cette exposition événement.

À 100 ans et des poussières, Françoise Sullivan peint encore presque tous les jours. Elle a produit au cours des derniers mois des toiles inspirées par son désarroi face au climat déréglé. L’exposition, intitulée Je laissais les rythmes affluer, intègre aussi de grands pastels des années 1990, une imposante sculpture en aluminium et d’autres oeuvres des huit dernières décennies.

Ses tableaux récents ont été notamment inspirés par « l’été vraiment incroyable que nous avons eu, avec la pluie, la tempête, le soleil, encore la pluie et les nuages qui revenaient ». « Pour moi, c’était impossible de ne pas aborder ce qui se passait dans le monde. […] C’est assez grave, ce qui se passe », a raconté Mme Sullivan dans l’une des salles d’exposition qui lui sont consacrées.

Une enfant du siècle

Cette artiste totale, signataire de Refus global, cofondatrice de l’automatisme et précurseure de la danse moderne dans les années 1940, est un « trésor national vivant », a lancé Stéphane Aquin, directeur général du MBAM.

Bien avant Céline Dion et le Cirque du Soleil, Françoise Sullivan a été une grande ambassadrice de la culture québécoise, avec des expositions dans les grandes galeries et les musées du Canada, des États-Unis et de l’Europe. Les superlatifs fusaient d’ailleurs de toutes parts, lundi, pour décrire le parcours « phénoménal » de cette femme qui a été témoin des grandeurs et des misères du dernier siècle.

`
Photo: Valérian Mazataud,Le Devoir
L’artiste multidisciplinaire Françoise Sullivan lundi lors du vernissage de l’exposition qui lui est consacrée, devant une de ses oeuvres, sans titre, créée en 1999.

Née tout juste après la Première Guerre mondiale, Françoise Sullivan a fait ses premiers pas artistiques pendant la Seconde. Elle a vu naître et mourir l’Empire soviétique. Elle a dénoncé la grande noirceur et a participé à l’essor du Québec moderne. « Elle a saisi les préoccupations de son époque et les a traduites de manière exemplaire », estime Stéphane Aquin.

L’artiste centenaire s’exprime de façon claire, par des phrases courtes et sans flafla. Dans la salle d’exposition où l’écho amplifie le moindre bruit, Françoise Sullivan entend mal certaines questions. Quand elle devine qu’on la couvre de louanges, elle réfléchit un moment et répond par un mot : « Merci. » Avec le sourire. Et l’oeil allumé.

Artiste en mouvement

Florence-Agathe Dubé-Moreau, commissaire invitée de l’exposition, souligne la « vitalité » de cette artiste centenaire. « Il y a une présence très forte du geste, du mouvement et de la chorégraphie dans ses tableaux. »

Il y a une présence très forte du geste, du mouvement et de la chorégraphie dans ses tableaux

— Florence-Agathe Dubé-Moreau

L’oeuvre de Sullivan est un « trait d’union entre la danse et la peinture », selon la commissaire. Le titre de l’exposition Je laissais les rythmes affluer réfère à la célèbre chorégraphie Danse dans la neige, livrée en 1948 au pied du mont Saint-Hilaire, filmée par Jean Paul Riopelle (cet autre géant, né en 1923 et mort en 2002) et photographiée par Maurice Perron.

« Sa peinture s’apparente à une improvisation dansée ou automatiste par laquelle sont libérées les énergies de l’inconscient et où la couleur se change en émotion », écrit d’ailleurs Mme Dubé-Moreau en marge de l’exposition.


Photo: Jean-François Brière, MBAM
Françoise Sullivan, Maison pour des triangles, 1960.

L’annonciateur des lunes, de 2022, incarne cette couleur émotion. Les lignes rouges sur fond vert évoquent un électroencéphalogramme porteur de mauvaises nouvelles. On y sent la succession des âges (2023) suggère la fragilité, comme la radiographie d’un os brisé.

Les titres de ses oeuvres récentes paraissent en eux-mêmes une forme de poésie — inspirée de Flaubert, précise Françoise Sullivan. L’artiste est arrivée avec la liste des tableaux et l’ordre dans lequel elle souhaitait les voir alignés. C’est ainsi que le public découvrira Sous les vapeurs d’un volcan, un souffle flottait, Tes éclairs m’éblouissent, Tu glisses dans les espaces, Tu frôles la cime des monts, luisante et ronde, Déesse, où donc vas-tu ? et bien d’autres surprises.

Je laissais les rythmes affluer

De Françoise Sullivan. Commissariée par Stéphane Aquin et Florence-Agathe Dubé-Moreau. Au Musée des beaux-arts de Montréal, du 1er novembre 2023 au 18 février 2024.

4 « J'aime »

À l’Arsenal art contemporain

Notre-Dame de Paris : plongée dans l’histoire de la cathédrale

Arsenal art contemporain propose une nouvelle exposition pour redécouvrir la cathédrale Notre-Dame de Paris.

C’est l’occasion de plonger dans son histoire et sa reconstruction après l’incendie, tout ça grâce à la réalité augmentée.

Le reportage de Nabi-Alexandre Chartier

3 « J'aime »

Triste nouvelle, les Cowboys Fringants viennent d’annoncer le décès de Karl Tremblay

4 « J'aime »

Il aura interprêté ce que je considère être la chanson québécoise. Peut-être pas la meilleure absolue du répertoire québécois, mais si je dois choisir une seule chanson pour représenter la musique d’ici, c’est Les étoiles filantes que je choisis.

C’est une bien triste nouvelle et une grande perte pour le Québec.

9 « J'aime »

C’est vraiment un gros morceau qui part aujourd’hui. Les Cowboys Fringuants sont vraiment un des, sinon LE groupe le plus important du 21è siècle au Québec.

9 « J'aime »

Ce qui est intéressant avec ce groupe c’est que chaque chansons pouvait surpasser le succès précédent. D’année en année le groups s’améliorait sans perdre la spécificité qui le caractérise. C’est assez formidable d’avoir eu ce groupe qui a dominé la scène musicale dans les années 2000 et 2010. Tout comme les Co-Locs ont façonnés les années 90.

Ce chanteur, dans sa simplicité et sa modestie, a réussi un tour de force incroyable, soit de donner une nouvelle force à la musique québécoise avec un savoureux mélange de rock, pop, folk et trad.

Sans hésiter je seconde cette affirmation mais…mais j’ajoute qu’il fut aussi l’un des meilleurs groupes non seulement au Québec mais au delà. Et oui, je n’ai pas peur de dire qu’avec ce groupe nous n’avons rien à envier à ce qui se fait ailleurs. Et c’est aussi en cela que la tristesse est d’autant plus grande. C’est comme perdre un Guy Lafleur ou un Michel Coté !

6 « J'aime »

absolument. d’ailleurs je ne serais pas surpris que des hommages dans la toponymie surviennent d’ici peu

3 « J'aime »

Karl Tremblay (1976-2023) Legault propose des funérailles nationales

« C’est tout le Québec qui pleure aujourd’hui, a affirmé le premier ministre Legault. Je sens qu’il y a beaucoup de Québécois qui voudraient lui rendre hommage et c’est pour ça que le gouvernement du Québec est prêt, si la famille est d’accord, à faire des funérailles nationales. Je veux que tous les Québécois qui veulent lui rendre hommage puissent le faire. »

Publié à 11h15 Mis à jour à 11h40

Partager


Jean Siag
Jean Siag La Presse

« Le décès de Karl Tremblay a causé un choc énorme au Québec et depuis hier, je sens une vague immense d’amour et de tristesse, j’ai rarement vu ça ici au Québec, a commencé par dire François Legault sur un ton solennel. Il y a de la tristesse, mais aussi de la beauté. Parce que Karl était capable de rassembler des foules, de montrer des émotions avec beaucoup de force. »

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

Le premier ministre François Legault a annoncé que des démarches avaient débuté pour offrir à Karl Tremblay des funérailles nationales, si son entourage le permet.

Le premier ministre a ajouté que les Cowboys Fringants avaient composé certaines des « plus belles chansons de l’histoire ».

« Je pense aux Étoiles filantes, et évidemment, avec son décès, on comprend que le temps passe comme une étoile filante, mais aussi Toune d’automne, j’en parle et j’ai des frissons… “Comment vas-tu ma petite sœur, as-tu retrouvé le bonheur, je suis content que tu reviennes, as-tu trouvé le bonheur ?” Y as-tu quelque chose de plus beau que ça ? »

Le premier ministre Legault, qui est aussi député de L’Assomption où vit la conjointe de Karl Tremblay (et membre des Cowboys), Marie-Annick Lépine, ainsi que leurs deux enfants, a indiqué vouloir poursuivre les discussions sur les projets « en environnement » dont il avait discuté avec Karl Tremblay et trouver le moyen de lui rendre hommage à Repentigny. « On va regarder ce qu’on est capable de faire. »

Questionné sur son plus beau souvenir des Cowboys Fringants, le premier ministre Legault a évoqué une remise de médailles à l’Assemblée nationale.

« Je ne suis pas toujours présent lors des remises de médailles, a-t-il indiqué, mais au mois de mai dernier, on savait que Karl était malade, donc j’ai fait déplacer tout ce que j’avais dans mon agenda pour lui rendre hommage. Dans la salle, sans ce que ce soit prévu, les gens se sont mis à chanter Les étoiles filantes, et on a senti une vague d’amour un support incroyable. On souhaitait qu’il passe à travers… »

Le premier ministre a aussi souligné la capacité du groupe de réunir plusieurs générations. « On connaît leurs chansons par cœur, elles vont continuer à nous trotter dans la tête et à nous faire réfléchir. Il y a beaucoup de tendresse et d’engagement, de nationalisme québécois dans leurs chansons. Donc je pense qu’on ne les oubliera jamais. »

Rassemblements un peu partout au Québec

De nombreux amateurs des Cowboys Fringants ont l’intention de se rassembler jeudi soir à travers le Québec pour rendre hommage à Karl Tremblay, « l’âme de toute une génération et d’un peuple ».

Sur le coup de 19 h, un rassemblement est prévu sur les plaines d’Abraham, à Québec, « pour honorer la mémoire d’un poète moderne, d’un conteur de nos vies ». C’est sur ces mêmes plaines que le groupe a donné un concert mémorable, l’été dernier, devant 90 000 festivaliers du Festival d’été de Québec, alors que le chanteur défiait par tous les moyens la maladie pour offrir un spectacle impeccable.

Au même moment, dans la métropole, des Montréalais prévoient de se réunir au parc Jeanne-Mance, afin de célébrer la vie de Karl Tremblay.

Les organisateurs des deux évènements, qui ont pris naissance sur les réseaux sociaux, espèrent que les veillées se dérouleront dans une ambiance « festive et amicale » à laquelle « seuls les Cowboys ont toujours su nous convier ».

En ce sens, ils invitent les participants à amener avec eux « vos instruments de musique, votre joie de vivre et votre envie de fêter l’un de nos grands ».

« Rejoignez-nous pour un instant de recueillement où les étoiles illumineront notre chemin et où chaque mélodie rappellera les instants précieux que nous avons partagés grâce à Karl et aux Cowboys Fringants. Les étoiles filent, mais jamais elles ne s’éteignent vraiment », peut-on lire dans la description de l’évènement qui a été créé sur Facebook sur l’occasion.

Ces évènements ne seront que deux des nombreux hommages auxquels on doit s’attendre afin de saluer la vie et la carrière du chanteur d’un des groupes musicaux les plus influents de l’histoire du Québec.

Les drapeaux seront mis en berne à plusieurs endroits en signe de respect, notamment à Québec, Montréal et Repentigny, ville d’origine des Cowboys Fringants.

Après une bataille de plusieurs années contre un cancer de la prostate, Karl Tremblay s’est éteint mercredi à l’âge de 47 ans.

Avec La Presse Canadienne

Lisez notre dossier sur le décès du chanteur

2 « J'aime »

J’ai toujours ça étrange que des gens puissent pleurer une personne qu’ils ne connaissent pas. Mais là je comprend. Personnellement je ne me souviens pas par d’avoir été autant ému du départ d’un artiste comme ça.

C’est vraiment un gros coup pour mes repères culturels. Toutes les chansons des Cowboys me renvoient directement à mon époque au CÉGEP, ma jeunesse, la naissance de mes enfants.

À voir les éloges et l’émotion réelle des gens sur la rue, les artistes et les politiciens, pour moi c’est clair que des funérailles nationales sont de mise.

6 « J'aime »

La place publique de l’Assomption sera renommée Place Karl Tremblay

4 « J'aime »

Je vois que Legault veut vraiment capitaliser au max la mort de Karl Tremblay.

3 « J'aime »

Oui il est chroniquement en mal d’amour et il est prêt à toutes les bassesses pour essayer de remonter sa cote de popularité, quitte a exploiter politiquement le décès d’un des artistes parmi les plus appréciés du Québec. Crassement opportuniste :grimacing:

2 « J'aime »

Ce matin, un chroniqueur trouvait bizarre que le PM annonce des funérailles nationales au public. Normalement, ça se discute en privé avec la famille et c’est annoncé au public seulement si la famille accepte. Ça met la famille dans une drôle de position

5 « J'aime »

Encore de l’improvisation malvenue de la part de Legault qui frise effectivement l’indécence, en s’immisçant cavalièrement dans le deuil privé d’une famille pour gagner des points politiques. Un comportement odieux qui tente de tirer profit d’une situation par pur opportunisme. Décidément ce PM nous fait de plus en plus honte, avec son racolage de ruelle.

5 « J'aime »

La symphonie « Leningrad » Le Métropolitain emporte tout sur son passage

PHOTO DENIS GERMAIN, FOURNIE PAR L’ORCHESTRE MÉTROPOLITAIN

La violoniste María Dueñas

L’Orchestre Métropolitain et son chef Yannick-Nézet Séguin ont donné un bouleversant concert à la Maison symphonique, samedi soir, en proposant un monument symphonique soviétique et un concerto qui a tout pour s’inscrire durablement au répertoire.

Publié à 1h50 Mis à jour à 6h00

Partager


Emmanuel Bernier
Emmanuel Bernier Collaboration spéciale

Fait exceptionnel (et réconfortant), le quatrième programme de la saison de l’OM a été présenté à guichets fermés, tant vendredi, à la Maison de la culture d’Ahuntsic, que samedi à la Place des Arts. Étonnant pour un concert présentant un concerto inconnu et une symphonie longue et exigeante.

Le chef à vie de l’orchestre a décidément une aura qui permet toutes les audaces. Comme celle de rappeler aux auditeurs, en début de seconde partie, de tousser plus discrètement, même si la pandémie est pour ainsi dire terminée.

Si la chose va de soi en temps normal, c’était encore plus le cas samedi, avec la présence des caméras et micros, qui immortalisaient la prestation pour la chaîne Stage+ de Deutsche Grammophon, mais aussi pour le documentaire Opus 28 de la Canadienne Sofia Bohdanowicz sur la redécouverte du Concerto pour violon, op. 28, de Johan Halvorsen (1864-1935).

Yannick Nézet-Séguin a rappelé les circonstances étonnantes entourant cette trouvaille. C’est après avoir entendu jouer la prodige du violon albertaine Kathleen Parlow (1890-1963) à Oslo, en 1908, que le Norvégien, lui-même violoniste virtuose, décida de lui composer un concerto, qu’elle créa aux Pays-Bas à l’année suivante.

PHOTO DENIS GERMAIN, FOURNIE PAR L’ORCHESTRE MÉTROPOLITAIN

Le chef Yannick Nézet-Séguin

Malgré la réception enthousiaste du public et de la critique, le concerto fut rangé dans un tiroir et probablement brûlé par le compositeur à la fin de sa vie. On doit sa conservation à la dédicataire, qui l’avait enfoui dans ses archives jusqu’à sa redécouverte en 2015 à Toronto. L’œuvre a depuis fait l’objet d’au moins deux enregistrements.

Sonorité royale

Nouvelle coqueluche Deutsche Grammophon, la jeune violoniste andalouse María Dueñas s’est donnée corps et âme dans cette partition athlétique d’un peu plus de 20 minutes. Dès la fulgurante cadence initiale, elle nous happe par son éloquence et sa sonorité royale. Tant les graves que les aigus sont admirablement projetés et d’une indéniable richesse.

Il faut dire que la partition, dont le style, très lyrique, n’est pas éloigné de celui d’un Grieg, donne amplement à boire et à manger pour tout soliste moindrement en moyens.

En rappel, la musicienne a interprété la Veslemøy’s Song, que Halvorsen avait transcrite pour violon et orchestre pour Parlow.

PHOTO DENIS GERMAIN, FOURNIE PAR L’ORCHESTRE MÉTROPOLITAIN

La violoniste María Dueñas et le chef Yannick Nézet-Séguin

Changement total d’ambiance après l’entracte avec la Symphonie n o 7 en do majeur, dite « Leningrad », de Chostakovitch, que Yannick Nézet-Séguin avait dirigée au Festival de Lanaudière il y a cinq ans.

Comme il l’avait promis au début de la seconde partie, la Maison symphonique a eu droit à son lot de décibels, avec la section fortississimo du premier mouvement, d’une grande puissance tant sur le plan de la dynamique que de l’expression.

Le chef montréalais a réussi à entretenir une véritable dramaturgie dans cette œuvre d’environ 80 minutes qui compte, comme il l’a aussi rappelé, son lot de temps – à dessein – morts.

Tous les pupitres ont eu leurs moments de gloire et ils s’en sont tirés avec tous les honneurs.

La vive réaction du public à la fin a été à la hauteur d’une telle réalisation.

5 « J'aime »

Wow, qu’est-ce que j’aurais aimé assisté à cette représentation. À en juger par la critique ce fut un moment de musique et de symphonie mémorable.

1 « J'aime »