Nouvelles culturelles

Critique de La nuit du cerf Quand le cirque fait son cinéma

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

La compagnie du Cirque Le Roux propose avec La nuit du cerf un spectacle très cinématographique.

Une maison au bout d’une route déserte. Un orage. Une famille dysfonctionnelle rassemblée pour les funérailles de la matriarche. Tous les éléments sont en place pour une nuit forte en émotions.

Publié le 26 avril

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Stéphanie Morin
Stéphanie Morin La Presse

Et quelle nuit ç’a été ! De passage à la TOHU, la troupe française Cirque Le Roux offre avec La nuit du cerf un spectacle jouissif au possible, qui rend hommage au cinéma français et américain des années 1950 à 1970.

Les six acrobates, dont plusieurs ont été formés à l’École nationale de cirque de Montréal, multiplient ici les références au septième art (du film musical Sweet Charity de Bob Fosse jusqu’à Citizen Kane) dans une ambiance survoltée – et un décor suranné très élaboré – que ne renierait pas Wes Anderson. Rarement a-t-on vu un spectacle de cirque aussi bien emballé, aussi théâtral, sans pour autant verser dans des excès scénographiques inutilement tape-à-l’œil.

Le spectacle s’ouvre d’ailleurs de façon très cinématographique, avec une projection sur un drap blanc et un générique en bonne et due forme. Chaque artiste campe un personnage archétypal – vedette hollywoodienne à l’ego surdimensionné, policier gaffeur, frère incompris au comportement pour le moins étrange – dans ce scénario loufoque où, oui, il y aura mort d’homme à la fin de la nuit !

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Le jeu théâtral et l’écriture dramaturgique sont au cœur de la démarche de la troupe française.

Avec le Cirque Le Roux, on rit franchement de l’humour burlesque qui se déploie sur scène, comme on s’émerveille devant les prouesses acrobatiques de ces circassiens de grand talent. Ici, les agrès sont réduits au minimum. Pas de trampoline, de mât chinois, de roue Cyr. Cette joyeuse bande a plutôt opté pour la voltige, le main à main ou les numéros d’équilibre d’une ingénieuse créativité.

Les corps en mouvement ou parfaitement immobiles dans une pose qui défie la gravité sont au cœur de la proposition.

Et lorsqu’un numéro aérien vient clore le spectacle, ce n’est que pour ajouter encore plus de grâce à l’ensemble.

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Le spectacle se déroule au milieu d’un décor très théâtral.

Il fallait voir les deux femmes de la troupe balancer à l’unisson entre ciel et terre, suspendues au bout des bras des porteurs. Leurs corps graciles virevoltaient pour atterrir d’un geste sûr entre les bras de ceux qui les attendaient au sol. Le numéro d’équilibre était aussi particulièrement réussi, deux acrobates s’exécutant pendant que la chanson Because des Beatles retentissait. Sans conteste un des numéros les plus appréciés du public le soir de la première.

La musique d’Alexandra Stréliski

La musique occupe de fait une place de choix dans ce spectacle. La Québécoise Alexandra Stréliski signe d’ailleurs quelques pièces originales de la trame sonore, qui compte aussi des chansons interprétées par Nancy Sinatra ou Brigitte Bardot.

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Les acrobates de la troupe font preuve d’une grande maîtrise – et de beaucoup de créativité – dans leur numéro de main à main.

Le cirque où les dialogues se mêlent aux numéros acrobatiques reste toujours une entreprise risquée. Être à la fois bon comédien et acrobate de talent n’est pas donné à tout le monde. Trop souvent, le résultat n’est pas à la hauteur des ambitions. Malgré quelques répliques un brin mâchées et inintelligibles, les artistes du Cirque Le Roux tirent toutefois bien leur épingle du jeu, notamment avec quelques clins d’œil au parler québécois.

Avec son écriture dramatique solide, son jeu très physique et sa maîtrise de l’art circassien, cette troupe française a décidément tout pour voler le cœur des connaisseurs. Surtout ceux qui aiment se faire raconter une histoire entre deux prouesses athlétiques.

Consultez le site du spectacle

La nuit du cerf

Cirque Le Roux

À la TOHU , jusqu’au 30 avril

8/10

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Un canon découvert dans le remblai du boulevard Champlain

Le canon retrouvé dans le remblai de la Promenade Samuel-de-Champlain ressemble à celui-ci exposé sur la terrasse Grey, à Québec.

Photo : Radio-Canada / Bruno Giguere

David Rémillard (accéder à la page de l’auteur)

David Rémillard

David Rémillard

Publié à 5 h 58

La Commission de la capitale nationale du Québec hésite à restaurer un canon trouvé il y a deux ans dans le remblai du chantier de la phase 3 de la Promenade Samuel-de-Champlain. Il s’agirait pourtant d’un rare exemplaire d’une pièce d’artillerie de calibre de 12 livres, datant probablement d’avant 1794.

Le canon a été trouvé à l’été 2021 par des employés du ministère des Transports du Québec affairés à des travaux d’excavation, entre l’avancée Saint-Michel et le quai Frontenac.

Il était mélangé à des blocs de béton et des déchets métalliques, confirme Jean-Philippe Guay, conseiller en relations publiques à la Commission de la capitale nationale du Québec (CCNQ). Les débris ont été déposés en remblai à proximité du fleuve au milieu du 20e siècle, soit à l’époque correspondant à la construction du boulevard Champlain.

Difficile à identifier

Selon le rapport de l’archéologue qui a analysé la pièce, il s’agirait du fût d’un canon en fonte, à âme lisse et de calibre de 12 livres.

Son origine demeure toutefois difficile à identifier, selon la Commission. Le canon est incomplet et dans un état de détérioration avancé. De plus, la corrosion empêche de détecter les indices qui permettraient de confirmer son pays d’origine, y affirme-t-on.

La destruction du fût et son rejet se seraient déroulés à la fin du 18e ou au cours du 19e siècle. Le fût aurait séjourné durant plus d’un siècle dans la falaise avant d’être déplacé et intégré à des remblais déposés sur la rive du fleuve au cours des années 1960.

Le canon a été retrouvé le long du boulevard Champlain à l’été 2021 pendant les travaux pour l’aménagement de la phase 3 de la promenade Samuel-De Champlain.

Photo : courtoisie / Commission de la capitale nationale du Québec

Malgré le mystère, la CCNQ

a de bonnes raisons de croire que le canon a été coulé au 18e siècle. Il s’agit d’une production soit française, soit anglaise. La thèse de l’origine anglaise semble la plus plausible selon l’analyse de l’archéologue. Selon cette thèse, sa fabrication remonterait avant 1794, rapporte M. Guay.

Toujours selon les hypothèses, le canon aurait pu être saboté à l’époque, avant d’être jeté. Le canon a pu être endommagé lors d’un exercice de tir. Des artilleurs auraient ensuite été chargés de détruire volontairement certaines composantes du canon à l’aide d’une masse afin de le rendre inutilisable, avance la Commission.

Cette réflexion émane du fait que les Plaines d’Abraham ont servi, dès 1950, de champ de tir aux Français, puis aux Anglais.

Le canon a été trouvé dans le remblai de la phase 3 de la Promenade Samuel-de-Champlain.

Photo : Radio-Canada / Bruno Giguere

Rare exemplaire

Les canons de calibre de 12 livres ne sont pas légion dans la capitale.

La Commission des champs de bataille nationaux (CCBN), par exemple, n’en détient qu’un seul exemplaire. La CCBN

possède un des seuls canons de 12 livres encore présents dans la ville, souligne Caroline Ricard à la direction générale Archives et collections de la CCBN

.

Ce dernier se trouve devant la terrasse Grey, non loin de la côte Gilmour. Le canon et son affût ont été restaurés par la CCBN

à l’hiver 2021-2022.

Le canon de calibre de 12 livres se trouve sur la terrasse Grey et a été légué à la Commission des champs de bataille nationaux en 1913 par les héritiers de H.M. Price.

Photo : Radio-Canada / Bruno Giguere

Bien qu’elle détienne une expertise en la matière, la Commission des champs de bataille nationaux n’a pas voulu s’avancer sur la provenance du canon trouvé près du boulevard Champlain.

Elle note toutefois des caractéristiques similaires à celui qu’elle possède. Tout comme le canon trouvé par la Commission de la nationale (CCNQ), [le nôtre] est abîmé. Il est cassé : il manque la volée et la bouche. Le canon n’était donc pas aussi court à l’origine, explique Caroine Ricard.

Dans le cas de la pièce détenue par la Commission des champs de bataille, l’identification a été rendue possible par la présence du monogramme royal de George II (royal cypher), ce qui permet de faciliter la datation. Selon Mme Ricard, il aurait donc été coulé vers la fin du règne de George II, soit vers 1758-1760.

Aucun indice de la sorte n’a été trouvé sur le canon provenant du remblai.

Hésitation

En attendant un dénouement, le canon a été transféré au Centre de conservation du Québec où il est protégé depuis juin 2022. Puisque la CCNQ

est responsable du chantier de la Promenade Samuel-de-Champlain, et donc de cette découverte, il lui reviendra de décider si elle demande ou non au Centre de procéder ou non à une restauration.

La Commission refuse toutefois de s’avancer, encore à ce jour, sur le sort éventuel du canon. Elle se défend par ailleurs de tarder à prendre une décision.

Une analyse de différentes méthodes de restauration par des spécialistes en conservation est nécessaire avant que toute action soit entreprise. Une fois cette analyse complétée, le canon pourrait être restauré et mis en valeur, plaide Jean-Philippe Guay.

Cette hésitation explique d’ailleurs pourquoi la Commission n’a pas encore souhaité annoncer la découverte, même deux ans plus tard.

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Un énième groupe des années 1980-1990 qui vient à Montréal en 2023 :wink:

La dernière tournée d’Aerosmith s’arrêtera à Toronto et à Montréal


Steven Tyler et son groupe, Aerosmith, seront de passage à Toronto et à Montréal pour leur dernière tournée.
PHOTO : AFP/GETTY IMAGES / NILS MEILVANG

Associated Press
Publié à 10 h 37

Aerosmith célébrera plus de 50 ans de rock avec une dernière tournée, qui s’arrêtera à Toronto en septembre et à Montréal en janvier.

La formation a annoncé lundi les 40 concerts de la tournée Peace Out, qui sera lancée le 2 septembre à Philadelphie. Elle sera notamment de passage à Boston, ville d’origine du groupe, pour la veille du Nouvel An, ainsi qu’à Toronto le 12 septembre et à Montréal le 26 janvier.

Je pense qu’il est temps de dire au revoir, a déclaré le guitariste Joe Perry. Il rappelle que tous les membres fondateurs d’Aerosmith ont maintenant plus de 70 ans, et que Steven Tyler, l’aîné du groupe, a 75 ans.

La dernière tournée de la formation, qui inclut aussi le bassiste Tom Hamilton, le batteur Joey Kramer et le guitariste Brad Whitford, sera inspirée de ses concerts en résidence à Las Vegas.

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Pink Floyd en supplémentaire au Planétarium

PHOTO FOURNIE PAR NSC CREATIVE

Une image du spectacle de planétarium consacré à The Dark Side of the Moon

Le spectacle avec l’album The Dark Side of the Moon de Pink Floyd vient à peine de prendre l’affiche au Planétarium et déjà, on annonce des supplémentaires pour l’automne.

Publié à 9h11 Mis à jour à 9h11

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Émilie Côté
Émilie Côté La Presse

Le spectacle soulignant le 50e anniversaire de l’album The Dark Side of the Moon est présenté dans plusieurs planétariums du monde, dont celui de Montréal depuis le 3 mai dernier.

Il s’agit d’une salle plus qu’appropriée pour planer en images et en musique au son de Pink Floyd. Soulignons qu’il s’agisse du seul spectacle de planétarium jamais autorisé par le groupe.

Le studio NSC Creative a pris en charge la production visuelle du spectacle dont chaque chanson exploite un thème distinct.

Les séances supplémentaires sont prévues du 8 septembre au 23 décembre, alors que celles en cours affichent complet.

Les billets seront mis en vente dès le lundi 8 mai à midi sur la billetterie en ligne d’Espace pour la vie.

Consultez le site d’Espace pour la vie

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Very good news. My favorite rock group the timeless Pink Floyd.Je l’ai ai vu pour la toute première fois à l’été 75 à l’Autostade, ensuite à l’été 77 au Stade Olympique, lors du désormais célèbre concert où Roger Waters a complètement flippé ( inspiration pour l’album double The Wall) Puis ensuite au printemps 88 encore au Stade Olympique pour la tournée A Momentary Lapse of Reason,and finally once again at the Big O during the summer of 94 for their farewell tour.
Syd,Richard, David,Roger, Nick, I’ll always love you forever.

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Un tout premier Salon de l’histoire à Montréal

Parmi les activités prévues durant le festival, on compte une visite de la Maison Hurtubise à Westmount et une dégustation de thé comme au 19e siècle à la Maison Sir-George-Étienne-Cartier. Photo: Courtoisie Festival d’histoire de Montréal

Caroline Bertrand

5 mai 2023 à 15h29 - Mis à jour 5 mai 2023 à 15h54 3 minutes de lecture

Le Festival d’histoire de Montréal, qui en est à sa troisième édition, convie le public à son tout premier Salon de l’histoire, qui se tiendra gratuitement à la Grande Place du Complexe Desjardins du 12 au 14 mai.

Si le patrimoine de la métropole et l’histoire vous fascinent, ce nouvel événement convivial regroupant une trentaine de kiosques sera une occasion en or de discuter avec les expert.e.s qui conservent, écrivent et valorisent la grande (et la petite) histoire de la métropole ainsi que de ses quartiers.

Historien.ne.s, auteur.trice.s d’ouvrages historiques et passionné.e.s œuvrant à la Fédération Histoire Québec et à la Société historique de Montréal se feront une joie de discuter avec le public et de répondre aux questions.

Le Salon de l’histoire mettra également à l’honneur le patrimoine immatériel du Québec! Sur la Grande Scène du Complexe Desjardins, place à la musique avec une série de spectacles qui feront faire aux spectateur.trice.s un voyage sonore dans le temps.

Que chantait-on et sur quels airs dansait-on à l’époque ancestrale des Filles du Roy? De quels instruments jouait-on dans les troupes militaires des 17e et 18e siècles? À quoi ressemblaient les balbutiements du jazz? Comment les danses orientales ont-elles fait leur entrée à Montréal? Tant de questions auxquelles les mélomanes et les mordu.e.s d’histoire trouveront réponse.

Le musée et site historique de la Maison Saint-Gabriel, dans le quartier de Pointe-Saint-Charles. Photo fournie par le Festival d’histoire de Montréal

Festival d’histoire de Montréal

Le Festival d’histoire de Montréal rassemble plus d’une cinquantaine d’activités hors de l’ordinaire en français et en anglais (et gratuites pour la plupart), qui instruisent le public aux quatre coins de la ville.

Diversifiée, la programmation comprend notamment une dizaine de circuits guidés, dont un spécial «Petite Ukraine», la visite de la Maison Hurtubise à Westmount, une dégustation de thé comme au 19e siècle à la Maison Sir-George-Étienne-Cartier du Vieux-Montréal et un atelier de ceinture fléchée à Lachine. Des conférences sont évidemment au programme.

Le festival est l’œuvre collective de 14 musées d’histoire, de leurs partenaires et d’une trentaine de collaborateurs, dont le Laboratoire d’histoire et de patrimoine de Montréal de l’Université du Québec à Montréal.

Les 14 musées d’histoire participants

Château Dufresne, musée et lieu historique patrimonial : 2929, avenue Jeanne-d’Arc
Château Ramezay – Musée et site historique de Montréal : 280, rue Notre-Dame Est
Écomusée du fier monde : 2050, rue Amherst
Lieu historique national de Sir-George-Étienne-Cartier : 458, rue Notre-Dame Ouest
Lieu historique national du Commerce-de-la-Fourrure-à-Lachine : 1255, boulevard Saint-Joseph
Maison Nivard-De Saint-Dizier, musée et site archéologique : 7244, boulevard LaSalle
Maison Saint-Gabriel, musée et site historique : 2146, place Dublin
Musée de l’Holocauste Montréal : 5551, chemin Côte-Sainte-Catherine
Musée de Lachine : 110, chemin LaSalle
Musée des Hospitalières de l’Hôtel-Dieu de Montréal : 201, avenue des Pins
MEM – Centre des mémoires montréalaises : 335, place d’Youville
Musée McCord – Stewart : 690, rue Sherbrooke Ouest
Pointe-à-Callière – Cité d’archéologie et d’histoire de Montréal : 335, place d’Youville
Site historique Marguerite-Bourgeoys : 400, rue Saint-Paul Est

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Le Mile End sera en fête toute une fin de semaine

Photo: Facebook MAPP MTL

Jules Couturier

12 mai 2023 à 7h30 2 minutes de lecture

Le Mile End sera animé la fin de semaine des 27 et 28 mai alors que se tiendra l’événement Mile End en fête. DJ, fanfare, performances, kiosques d’artisans, ballet, projections, concours et plus encore : toutes sortes d’activités seront organisées aux quatre coins du quartier.

L’objectif de l’événement, organisé par la SDC Laurier Ouest et l’Association des gens d’affaires du Mile-End, est de mettre en lumière les commerces du coin et de fêter l’arrivée des beaux jours. On vous décortique la programmation:

Samedi

  • Les festivités commenceront dès 10h avec une distribution de végétaux au Lave-auto Laurier.
  • De 11h à 14h, il y aura une consultation sur le plan de réaménagement après la décontamination du Champ des Possibles.
  • De 12h à 15h, Grilled Cheese Magazine tiendra un kiosque de bricolage.
  • De 12h30 à 16h30 se tiendra une vente de livres usagés. De 13h à 19h, il sera possible de participer à la médiation de création Station de l’avenir organisée par MAPP MTL.
  • La fanfare Van Hornies déambulera de 14h à 15h.
  • De 15h à 16h30, enfants et adultes pourront prendre part à une classe de ballet hop.
  • De 15h15 à 17h15, on pourra faire un tour au kiosque du magazine Le Corner Kick.
  • De 15h30 à 16h30, ce sera le moment d’assister à un concert de Vitalia.
  • À 15h30 sera aussi organisée une visite historique des commerces du Mile End par Mémoire du Mile End.
  • Ensuite, de 17h à 19h, on pourra siroter un verre lors d’un apéro sous la musique de DJ Andy Williams.
  • Finalement, de 20h45 à 21h45, il y aura projection de Station de l’Avenir par MAPP MTL.

Dimanche

  • De 13h30 à 15h, une classe de ballet hop
  • De 13h à 16h, un kiosque de Locomotion
  • De 14h à 16h, une déambulation de Tupi Collective
  • De 12h à 17h, un kiosque du jour de la terre
  • De 12h30 à 16h30, une vente de livres usagés
  • À 13h, un atelier de consommation responsable avec Mélissa De La Fontaine
  • À 15h30, une autre visite historique des commerces du Mile End
  • Puis finalement, de 17h à 20h, un DJ Battle en mode Block Party

Toutes ces activités se tiendront sur les rues Saint-Laurent, du Parc, Bernard, Saint-Viateur, Fairmount et Laurier Ouest. D’autres commerces participeront aussi à la fête tout au long du week-end.

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Montréal, pionnière du disque et des ondes

Une panoplie de différents modèles de gramophones produits par l’usine d’Émile Berliner sont disposés dans le musée, à côté des disques en gomme-laque et des vinyles. Photo: David Beauchamp, Métro

David Beauchamp

14 mai 2023 à 16h02 6 minutes de lecture

Saviez-vous que Montréal au début du 20e siècle, en plus d’être un fort lieu de musique, est aussi une des plaques tournantes mondiales de l’industrie du disque? Situé en plein cœur de Saint-Henri, le peu connu Musée des ondes Émile Berliner offre la chance aux visiteurs de découvrir comment les inventions et l’expertise de la famille Berliner en matière d’enregistrement et de distribution de disques en plus des ondes radio ont donné à Montréal une réputation de «créatrice de vedettes».

«À la grande différence du phonographe, inventé par Thomas Edison, le gramophone, développé et breveté par Émile Berliner, permet la production et la distribution de masse de disques, explique la directrice du Musée des ondes, Anja Borck. Ce nouvel appareil vient en quelque sorte démocratiser l’industrie de la musique puisque les gens pourront désormais avoir accès à des disques de très bonne qualité faits ici et exportés par la suite.»

Le disque à Montréal

Aux prises avec des problèmes juridiques concernant la production de son gramophone, Émile Berliner déménage son entreprise des États-Unis à Montréal et fera construire une manufacture à Saint-Henri, sur la rue Lenoir tout près de la rue Saint-Antoine, aujourd’hui le Musée des ondes qui porte son nom. Le choix de Montréal était loin d’être anodin.

«Émile Berliner a établi son usine à Montréal pour deux raisons. La première est qu’il avait déjà inventé le microphone pour le téléphone d’Alexander Graham Bell, qui avait une usine sur la rue de l’Aqueduc, maintenant Lucien-L’Allier. La deuxième est qu’il y avait une ligne ferroviaire directe entre Montréal et Washington, un endroit où il aimait particulièrement vivre. Avec cette ligne de chemin de fer passant par-dessus le fleuve grâce à la «huitième merveille du monde» qu’est le pont Victoria, il peut voyager rapidement à Montréal sans jamais y résider de manière permanente.»

Ce déménagement à Montréal coïncide avec le perfectionnement de la production de disques parallèlement à l’amélioration de la qualité des gramophones fabriqués par l’entreprise de son partenaire américain Edward Johnson, soit la Victor Talking Machine Company. Cette industrie explose au début du 20e siècle et Berliner passe de 2000 disques à plus d’un million annuellement. Il établira d’ailleurs un point de vente de gramophones au 2315, rue Sainte-Catherine.

«Émile Berliner, avec ses 12 presses à disque à travers le monde, dont quatre à Montréal, en plus de ses quelques studios d’enregistrement, pouvait pour la première fois créer des vedettes musicales internationales grâce à ses méthodes avancées de production de disques, accélérant ensuite la distribution. Bien qu’il était possible d’enregistrer de la musique partout, les gens envoyaient leurs enregistrements à Montréal chez Émile Berliner pour obtenir des disques de très bonne qualité, ce qui a popularisé plusieurs artistes par la qualité du son et de la production.»

Enseigne du magasin Berliner’s Gram-O-Phone, situé sur Sainte-Catherine au tournant du 20e siècle. Photo: David Beauchamp, Métro

Une approche locale

Au début des années 1920, c’est plutôt Herbert S. Berliner, le fils d’Émile Berliner, qui contribue le plus activement à l’industrie de l’enregistrement à Montréal en améliorant les techniques développées par son père pour demeurer à la fine pointe de la technologie. C’est aussi à ce moment qu’Herbert Berliner se dissocie de son père en fondant sa propre entreprise d’enregistrement à Lachine, nommée Compo Company Limited.

Plutôt que de focaliser sur la musique américaine, très prisée à l’époque, Herbert Berliner décide de puiser dans les talents montréalais et d’enregistrer des artistes locaux dans sa nouvelle usine. Il a permis à plusieurs chanteurs et musiciens de pouvoir exporter leurs disques, tels que Rodolphe Plamondon, Isidore Soucy et même, La Bolduc, augmentant leur visibilité ainsi que celle de la culture canadienne-française.

Un disque à découpe, reconstitué pour le film La Bolduc, est disposé au Musée pour illustrer la technologie utilisée par les Berliner pour produire rapidement et efficacement des disques. Photo: David Beauchamp, Métro

«On peut vraiment voir la distinction à ce moment entre les compagnies d’enregistrement américaines et canadiennes. Une réelle identité canadienne émerge à ce moment, et Herbert Berliner est un pionnier en la matière, bien qu’il demeure toujours inconnu du grand public. C’est pour cela qu’on a développé une exposition temporaire sur lui, nommé Herbert S. Berliner et l’essor de l’industrie canadienne du disque, couvrant son rôle majeur dans l’industrie de la musique canadienne et son rayonnement international.»

Le premier satellite canadien à Montréal

Mme Borck précise que le bâtiment où se trouve le musée n’est pas seulement important pour l’industrie du disque. Il est aussi vital pour le développement de la technologie du satellite, une nouvelle voie qu’a empruntée Émile Berliner dans les années 1920 après la fin de son monopole en matière de production de disques.

«En 1929, l’entreprise d’Émile Berliner se fait approcher par celle de la radio RCA-Victor (Radio Corporation of America) de son partenaire Edward Johnson dans le but de développer davantage la technologie de la radio dans le secteur du divertissement. Après avoir fusionné, l’usine accueille un laboratoire secret durant la Deuxième Guerre mondiale, et les résultats obtenus dans ce laboratoire ont permis de générer du savoir et du matériel qui ont ensuite mené à la création d’un satellite redistribuant efficacement les ondes pendant une longue période dans l’espace.»

La une de La Presse, le 30 mars 1968, illustrant les satellites à Montréal. La photo a été prise dans l’usine fondée par Émile Berliner, propriété de RCA-Victor. Photo: David Beauchamp, Métro

La directrice du musée précise que le Canada a pu se distinguer de ses homologues américains et soviétiques de l’époque en créant un satellite à des fins purement commerciales et non militaires. Sans la contribution d’Émile Berliner et la série d’événements qui ont mené jusqu’à son implication dans les ondes, elle soutient que le Canada n’aurait pas pu lancer son premier satellite en 1962. Émile Berliner est décédé quelques années plus tard, en 1966.

Le Musée des ondes déménage actuellement son exposition à l’intérieur du même bâtiment pour avoir plus d’espace et accueillir davantage de visiteurs. Il sera complètement opérationnel à partir du mois de juin, et invite les curieux et les amateurs de musique à venir en apprendre davantage sur l’histoire montréalaise du disque et des ondes radio.

De Peterson à Céline Dion

En 1936, Émile Berliner décide d’installer un studio d’enregistrement au sein de son usine, faisant partie alors de la RCA-Victor. Jouissant d’une excellente réputation dans les années 1940, ce studio a accueilli des artistes jazz connus internationalement tels qu’Oscar Peterson et Oliver Jones. La rumeur voudrait que Céline Dion ait été enregistrée dans le studio par l’entremise de René Angélil.

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Montréal au sommet de la nuit : rendez-vous spécial pour les noctambules


Photo: Tirée de la page Facebook de MTL 24/24

Jules Couturier
16 mai 2023 à 15h10 - Mis à jour 16 mai 2023 à 15h11 3 minutes de lecture

Le nightlife s’apprête à être au centre de discussions et d’expériences intenses au cours des prochains jours dans le Vieux-Montréal. L’événement MTL au sommet de la nuit proposera une série de conférences sur la culture nocturne au Centre Phi les 17 et 18 mai, puis place à la fête avec NON STOP, un marathon de 36 heures de danse en continu du 19 au 21 mai.

D’abord, le sommet. Nombreux seront les invité.e.s venu.e.s des quatre coins du monde qui participeront aux tables rondes et conférences sur la vie nocturne. On pourra notamment compter sur la présence d’urbanistes, de chercheurs, de maires, de fonctionnaires municipaux, d’activistes et d’artistes. L’objectif est que tout le monde puisse partager ses meilleures pratiques et échanger des idées pour favoriser et optimiser le développement de la vie nocturne. La thématique de cette année explorera « les différentes possibilités de l’espace infini de la nuit ».

«Le volet conférence se veut un exercice d’éducation pour faire comprendre la réalité des activités nocturnes qui sont souvent stigmatisées, voire démonisées», résume Mathieu Grondin, directeur général de MTL 24/24, organisme sans but lucratif qui développe la vie nocturne à Montréal, en entrevue avec Métro.

Besoin d’encadrement

Une récente étude menée par MTL 24/24 sur la vie nocturne démontre que Montréal a l’une des scènes nocturnes les plus dynamiques au monde, grâce à sa créativité débordante, mais n’a pas l’encadrement approprié pour bien régir ses activités.

«Montréal a un cadre réglementaire trop rigide, qui manque de flexibilité et qui vient étouffer la créativité des acteurs de la vie nocturne», estime Mathieu Grondin.

Son organisme souhaite la création d’une structure administrative dédiée à la vie nocturne qui contribuerait au développement et au rayonnement de la culture montréalaise. «L’administration Plante a promis une politique de la vie nocturne à son premier mandat… Aujourd’hui, toujours rien», se désole-t-il.

NON STOP : un gros party

Après les conférences, le party! NON STOP est une importante fête qui aura lieu pendant pas moins de 36 heures au Grand Quai du Port de Montréal du 19 au 21 mai. «C’est un rendez-vous pour toute la communauté des noctambules montréalais où l’on célèbre la vie nocturne», résume Mathieu Grondin. On y offrira un service de bar en continu, même passé 3h du matin, une scène intérieure payante et une autre extérieure gratuite. Au programme, 15 DJs d’ici et d’ailleurs, dont VTSS, Jacques Greene, DJ Minx, TSVI et Kiernan Laveaux.

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À Québec:

Unique en son genre Une exposition inclusive

PHOTO MARIE-JOSÉE MARCOTTE, FOURNIE PAR LE MUSÉE DE LA CIVILISATION

L’exposition entremêlant œuvres d’art, vidéos et objets historiques, illustre la pluralité des concepts entourant la notion de genre, qui va bien au-delà de la binarité masculin-féminin.

(Montréal) L’identité de genre concerne tout le monde : c’est ce que veut démontrer la nouvelle exposition Unique en son genre, présentée dès mercredi au Musée de la civilisation de Québec. L’exposition entremêlant œuvres d’art, vidéos et objets historiques, illustre la pluralité des concepts entourant la notion de genre, qui va bien au-delà de la binarité masculin-féminin.

Mis à jour le 17 mai

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Coralie Laplante La Presse Canadienne

« L’approche qu’on a choisi d’emprunter, c’est de dire qu’on va accompagner les gens », affirme d’emblée Caroline Lantagne, chargée de projets d’expositions au Musée. Elle souligne que l’exposition propose un « parcours graduel » pour favoriser l’apprentissage de tous les visiteurs, peu importe leur niveau de connaissances sur la diversité de genre.

« On s’est dit qu’on allait vraiment montrer de quoi on parle quand on parle du genre, en le plaçant dans une perspective plus large, qui est celle des identités, pour que tout le monde se sente interpellé », renchérit Mme Lantagne, en disant que « tout le monde a un genre ».

Pour Marie-Philippe Phillie-Drouin, qui se trouve à la direction générale de l’organisme Divergenres, l’exposition « représente une opportunité inouïe de rejoindre un grand public. Grand public, qui s’intéresse de plus en plus aux enjeux de genre, aux réalités trans ». Marie-Philippe fait aussi partie du comité scientifique qui a été consulté pour élaborer l’exposition.

PHOTO MARIE-JOSÉE MARCOTTE, FOURNIE PAR LE MUSÉE DE LA CIVILISATION

La nouvelle exposition Unique en son genre veut démontrer que l’identité de genre concerne tout le monde.

« Il existe une très grande méconnaissance des enjeux de genre, tout simplement parce que ça ne fait pas partie du curriculum de notre système d’éducation, explique Marie-Philippe, qui est une personne trans non binaire qui utilise le pronom iel. Pour moi c’est un tremplin pour éduquer une population non seulement dans la Capitale-Nationale, mais aussi partout au Québec, parce que Québec est une ville touristique, donc les gens s’y déplacent ».

L’exposition se divise en plusieurs sections distinctes. La première s’attarde aux notions de base concernant le genre, en expliquant ce qu’est le concept de binarité, ou de sexe assigné à la naissance. La diversité qui existe dans la nature quant aux notions de genre est ensuite abordée. Par exemple, chez les hippocampes, ce sont les mâles qui portent les œufs dans une poche ventrale jusqu’à leur éclosion.

« On présente dans notre parcours, à chacune des étapes, des témoignages. Dans ce cas-ci, des personnes qui sont à la fois des personnes intersexes, mais aussi des spécialistes », ajoute Caroline Lantagne.

La troisième portion de l’exposition aborde les notions de genre d’un point de vue anthropologique, en présentant notamment comment, dans certaines cultures, des hommes effectuent des tâches que nous considérons comme traditionnellement féminines.

La notion d’un « troisième genre » dans certaines communautés est aussi détaillée, tout comme la bispiritualité chez les peuples autochtones. Une œuvre de l’artiste cri Kent Monkman, qui inclut fréquemment un personnage non binaire au sein de ses toiles, est également affichée.

Unique en son genre présente une multitude d’objets, comme des robes pour garçons datant du début du XX siècle, dans la portion de l’exposition s’attardant à l’hétéro cisnormativité. C’est-à-dire, qui se penche sur le fait qu’être hétérosexuel et cisgenre est « la norme » et que toute personne qui ne se conforme pas à ces critères se voit dans l’obligation de « sortir du placard ». Les visiteurs pourront aussi en apprendre plus sur les différents mouvements sociaux féministes, queer et trans actuels et leur histoire.

L’exposition se termine en célébrant la résilience et la créativité des personnes trans et non binaires, que ce soit dans la littérature, le cinéma, ou l’art du drag. Un costume de la populaire drag queen Rita Baga est d’ailleurs exposé. Deux installations artistiques où auront lieu des performances ponctuelles se trouvent aussi à la fin de la visite.

« Les personnes trans sont des êtres humains »

L’exposition Unique en son genre s’inscrit dans l’actualité, alors que des manifestations anti-drag se tiennent au Canada comme aux États-Unis.

« Quand il y a des inquiétudes ou des peurs autour du drag, c’est qu’on comprend mal ce qui relève de la personnalité versus ce qui relève de la performance artistique dans le but de divertir un public. [C’est de la] mécompréhension aussi de comment l’art s’adapte en fonction des milieux », évoque Marie-Philippe Phillie-Drouin.

« Ce que j’aimerais que les gens retiennent, c’est que les personnes trans sont des êtres humains, et qu’on est beaucoup plus complexes que notre parcours de transition, que notre identité de genre. On est des membres de leur famille, on est des citoyens et citoyennes, on est des collègues de travail », ajoute Marie-Philippe, en soulignant qu’Unique en son genre propose un regard nuancé, en montrant que les personnes appartenant à la diversité sexuelle et de genre ne forment pas un groupe homogène.

Pour Caroline Lantagne, l’exposition s’arrime à la volonté du musée de « placer l’humain au cœur de ses préoccupations ».

Unique en son genre est présenté jusqu’au 14 avril 2024.

Cette dépêche a été rédigée avec l’aide financière de la Bourse de Meta et de La Presse Canadienne pour les nouvelles.

AstroFest: des spectacles gratuits et bien plus au Planétarium

Photo: Gracieuseté, Astrofest

Alexis Drapeau-Bordage

25 mai 2023 à 16h17 - Mis à jour 25 mai 2023 à 17h30 2 minutes de lecture

Pour son édition 2023, l’AstroFest présentera deux spectacles gratuits au Planétarium de Montréal. D’autres activités seront aussi organisées pour l’occasion, le 3 juin.

Les représentations du spectacle Bébé symphonique auront lieu dans le Théâtre du Chaos du Planétarium le 3 juin à 9h30 (0-18 mois) et à 10h45 (5 à 8 ans). Des activités de maquillage et des jeux pour enfants seront aussi offerts dans la salle.

Les visiteurs pourront aussi profiter de la matinée pour embarquer à bord du vaisseau SSE-4801 dans le cadre d’une activité immersive permettant de découvrir les composantes du système solaire.

De 11h à 19h, une variété d’activités seront organisées, parmi lesquelles on compte la construction d’une fusée à eau, un spectacle de cirque ou encore une rencontre avec un fabricant mondial de télescopes.

En soirée aura lieu une conférence avec le scientifique René Doyon, chercheur principal de l’instrument canadien du télescope spatial James Webb (JWST). Une section bar sera accessible et un jeu-questionnaire portant sur les connaissances spatiales sera proposé.

La soirée se terminera avec une observation de la Lune au télescope, accompagnée de guimauves.

En 2022, 3500 personnes se sont rendues à l’AstroFest et une trentaine d’organismes invités avaient organisé l’animation.

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