Cela confirme encore l’importance de la culture qui joue un rôle beaucoup plus important que l’on pense et qui va au delà de la simple performance. C’est un vecteur essentiel au niveau économique mais c’est aussi un domaine très rassembleur et attirant plusieurs personnes. Il est donc primordial de continuer de faire de Montréal la capitale culturelle du Canada et d’investir argent et énergie pour développer encore davantage, que ce soit sur la musique, la chanson, la danse, le cinéma, le théâtre, les musées, les centres culturels, les arts en général etc. C’est là que Montréal se démarque !
J’ai été voir cet exposition la semaine passée. Et du coup j’ai visité le musée au complet. Pour $10, ca vaut vraiment la peine. Voilà un petit musée qui mériterait d’avoir une plus grande ampleur et un plus grand rayonnement. Il y a de l’espace pour agrandir et les sujets ne manquent pas, surtout au niveau des pionniers et pionnières qui ont façonnées non seulement la colonisation mais, bien sur, aussi le rôle que les religieuses ont jouées autant dans le domaine de la santé que de l’éducation. Voilà un domaine à exploiter selon moi.
Ce post n’est pas une nouvelle culturelle en tant que telle, sauf si ce n’est que pour parler du nouveau spectacle de Michel Rivard, ‘‘Le tour du bloc’’, qui est présentement en tournée au Québec.
On sait que ce musicien aime la ville, qu’il aime Montréal et qu’il la chante constamment. J’ai donc eu envie de partager quelques unes de ses impressions de promeneur qu’il a livré dans une entrevue au Devoir la semaine dernière. J’aime bien connaitre le ressentiment des gens lorsqu’ils parcourent le rues de Montréal et Rivard sait trop bien mettre les bons mots pour décrire ce qu’il voit lorsqu’il se balade autour du bloc. Toujours un plaisir de le lire ou de l’entendre parler de sa ville.
[Entrevue] «Le tour du bloc»: tout le tour de Michel Rivard | Le Devoir
Il me semble qu’il y a bcp de gros noms en musique qui annoncent leur venue à Montréal cette année
Dernier en liste, Gun’s N’ Roses
La semaine dernière : Depeche Mode et Bruce Springsteen
Au tour de KISS d’annoncer sa venue à Montréal!
KISS fera à nouveau ses adieux au Canada en novembre
La formation KISS s’arrêtera notamment à Montréal, à Québec et à Toronto d’ici la fin de l’année.
PHOTO : GETTY IMAGES / KEVIN WINTER
Radio-Canada
Publié à 11 h 33
Après avoir fait ses adieux à la scène canadienne une première fois en 2019, KISS foulera à nouveau le sol de neuf villes du pays, dont Montréal, Québec et Toronto, à l’occasion de la reprise de sa tournée End of the Road, qui avait été perturbée par la pandémie.
La formation mythique sera de retour sur la route à la fin du mois d’octobre et présentera quelques concerts aux États-Unis avant de consacrer une bonne partie du mois de novembre au Canada.
Elle s’arrêtera à Vancouver (8 novembre), à Edmonton (10 novembre), à Calgary (12 novembre), à Saskatoon (13 novembre), à Winnipeg (15 novembre), à Montréal (18 novembre), à Québec (19 novembre), à Ottawa (21 novembre), et à Toronto (22 novembre).
KISS terminera sa tournée avec deux concerts au Madison Square Garden, à New York, la ville où le groupe a été créé il y a près d’un demi-siècle. Il s’agit des concerts finaux absolus de la tournée finale de la formation, selon un communiqué.
Les billets de la tournée End of the Road, de KISS, seront mis en vente lundi à 10 h.
Peter Gabriel s’ajoute à la liste!
Peter Gabriel à Montréal, Québec, Toronto et Ottawa en septembre
L’auteur-compositeur-interprète britannique annonce une tournée nord-américaine et lance un troisième extrait de son album «i/o», qui sera lancé plus tard en 2023.
PHOTO : PAGE FACEBOOK DE PETER GABRIEL
Radio-Canada
Publié à 10 h 49
Le chanteur britannique Peter Gabriel a annoncé mardi une tournée nord-américaine, sa première en solo en plus de 10 ans, qui le mènera notamment à Montréal, à Québec, à Toronto et à Ottawa en septembre. Il a aussi dévoilé Playing For Time, nouvel extrait de l’album i/o, à venir plus tard cette année.
La tournée qui mènera aussi l’ex-leader de Genesis dans plusieurs villes américaines s’ajoute à une série de concerts en Europe qu’il amorcera au mois de mai. Avec ses musiciens Tony Levin, David Rhodes et Manu Katché, Peter Gabriel jouera de nouvelles chansons de i/o ainsi que les chansons favorites du public tirées de son répertoire, avec quelques surprises.
La tournée s’arrêtera donc au Centre Vidéotron à Québec (8 septembre), au Centre Canadian Tire à Ottawa (9 septembre), au Scotiabank Arena à Toronto (11 septembre) et au Centre Bell à Montréal (13 septembre).
Playing For Time est le troisième extrait de i/o à paraître, après Panopticom et The Court. De nouvelles chansons seront dévoilées chaque mois lors de la pleine lune, jusqu’à la sortie de l’album.
Les billets pour les concerts de Peter Gabriel en Amérique du Nord seront mis en vente vendredi à 10 h. Les fans ont accès à une prévente par l’infolettre du cercle d’admirateurs et admiratrices de Peter Gabriel, dès ce mardi.
Et Megadeth à Laval
Megadeth sera en tournée au Canada au printemps
Dave Mustaine, le leader du groupe Megadeth
PHOTO : GETTY IMAGES / ETHAN MILLER
Radio-Canada
Publié à 10 h 48
Le groupe de trash metal américain Megadeth traversera le Canada d’ouest en est à l’occasion d’une tournée de 12 concerts en avril et en mai prochain.
La formation de Dave Mustaine, qui a récemment renoué avec le guitariste Marty Friedman lors d’un concert à Tokyo, amorcera son périple canadien en Colombie-Britannique; elle donnera des concerts à Abbotsford et à Kelowna, respectivement les 28 et 29 avril.
La tournée se conclura à Halifax, en Nouvelle-Écosse, le 15 mai, après des arrêts dans les provinces de l’Ouest, l’Ontario, le Québec et le Nouveau-Brunswick.
Le groupe se produira notamment au Centre Vidéotron, à Québec, le 10 mai, puis à la Place Bell, à Laval, le lendemain.
Les billets pour la tournée seront mis en vente générale le jeudi 9 mars à 10 h, mais des billets seront offerts en prévente dès le mardi 7 mars.
Le groupe Megadeth a été fondé en 1983 par Dave Mustaine après qu’il eut été expulsé de Metallica. Il s’agit d’une des plus populaires formations de trash metal au monde.
The Sick, the Dying… and the Dead!, le 16e album studio du groupe, a été lancé l’an dernier.
Le Musée de la civilisation dépoussière son exposition sur l’Histoire du Québec
Photo: Red Méthot Musée de la civilisation La mort sera au rendez-vous dans la future exposition consacrée au Québec, sous la forme d’un corbillard d’apparat. Le véhicule, fabriqué par la Maison Lépine en 1900, fera son entrée au Musée de la civilisation dès le mois de mai dans le cadre de sa restauration devant public qui va s’étirer jusqu’à la fin de l’été. Il s’agira du plus gros « objet » jamais entré entre les murs de l’institution. Sur la photo, un corbillard au Musée de la civilisation, don de la famille de Cécile et Robert Lépine.
Dave Noël à Québec
8 mars 2023
Le temps des Québécois a fait son temps. L’exposition du Musée de la civilisation consacrée à l’histoire du Québec a plié bagage en janvier dernier après avoir été vue par des milliers de visiteurs sur près de deux décennies. Elle sera remplacée par une exposition occupant un espace trois fois plus vaste, dont l’ouverture est prévue en mai 2024.
« Après plus de 18 ans, il était normal de s’assurer que notre exposition est au goût du jour », explique le président-directeur général du Musée, Stéphan La Roche, dans un entretien accordé au Devoir. Les expositions « permanentes » ont une durée de vie limitée, rappelle l’avocat de formation. « À un moment donné, le matériel s’use, il finit par avoir une certaine obsolescence. »
La future expo, dont le nom reste à déterminer, sera déployée sur 1500 mètres carrés. « Ce sera la plus grande salle d’exposition que le Musée de la civilisation n’aura jamais eue, à ma connaissance », précise M. La Roche.
Cette superficie permettra d’intégrer une partie des 6000 objets et fragments mis au jour sur le site archéologique Cartier-Roberval, près de l’embouchure de la rivière du Cap Rouge. « Le début de la colonie va être richement abordé et illustré », poursuit-il en évoquant la première tentative de colonisation française du Canada en 1541-1543.
Rencontres
Les visiteurs de ce nouvel espace y verront des objets illustrant le thème de la « rencontre », celle avec les peuples autochtones, mais également avec les immigrants des dernières décennies. L’institution de la rue Dalhousie a d’ailleurs lancé un appel à tous en décembre pour recueillir des objets témoignant du premier contact de personnes immigrantes avec le Québec. Cet appel a été prolongé jusqu’au 26 mars.
La Conquête britannique de 1759 sera-t-elle considérée comme une forme de « rencontre » ? Oui, répond Stéphan La Roche : « Les rencontres ne sont pas toujours positives. Vous avez sûrement déjà vécu dans votre vie des rencontres qui ne sont pas agréables ! »
Les concepteurs de la nouvelle exposition devront trouver une place pour le « rempart palissadé » de Beaucours, dont la découverte dans le Vieux-Québec avait été annoncée par le premier ministre François Legault lui-même en novembre 2018. Une analyse subséquente avait toutefois révélé que les pièces de bois de cet artéfact supposément daté de 1693 avaient plutôt été coupées après 1750.
« Il occupera un espace à la fin de l’exposition pour faire ressortir la démarche scientifique qui anime les archéologues et les restaurateurs, explique la relationniste de presse Agnès Dufour en évoquant la structure mystérieuse. C’est une occasion de tisser des liens entre différents énoncés que cette découverte soulève. »
Refonte tranquille
Le Musée de la civilisation a mis en place des comités formés de jeunes, d’Autochtones et de membres de la diversité culturelle pour valider et scénariser la trame narrative de la future exposition. Ce panel d’experts comprend notamment les historiens Jean-Philippe Warren et Denyse Baillargeon, la poète innue Marie-Andrée Gill et l’écrivain Jean Désy.
« Ce n’est pas la révolution, insiste Stéphan La Roche. On va traiter des grands thèmes québécois qui étaient déjà là. Cela étant dit, il y aura une lecture probablement plus fine, plus à jour sur les notions d’inclusion et de décolonisation. »
L’esclavage pratiqué dans la vallée du Saint-Laurent jusqu’au début du XIXe siècle sera également évoqué dans les vitrines. « Ce ne sera pas un thème en tant que tel, mais c’est sûr que la question va être abordée, ça, je peux vous l’assurer, parce qu’il y a eu des épisodes au Québec comme partout en Amérique. »
Dès sa première mouture, en 2004, Le temps des Québécois misait sur le thème de la diversité. « Je suis d’ici et je suis d’ailleurs », lançait un citoyen anonyme tournant sur lui-même dans le court métrage qui accompagnait l’exposition. « Je ne veux pas… m’isoler », précisait un autre sur un air de guimbarde. La vidéo produite par l’Office national du film du Canada ménageait la chèvre et le chou en affirmant que la Conquête de 1759 n’était « ni providentielle ni catastrophique », à la suite d’un exposé historiographique plutôt pointu de Jacques Lacoursière, vu la clientèle visée par l’exposition.
L’expo de 2004 avait fait l’objet d’une refonte majeure en 2017. Le premier fleurdelisé hissé sur l’hôtel du Parlement québécois en 1948 y côtoyait la Fender Telecaster de Dédé Fortin et la robe de scène de la Poune. Ces objets iconiques seront-ils de retour entre les murs du Musée au printemps 2024 ? « On n’est pas rendus à cette étape-là, répond Stéphan La Roche. Certains objets vont revenir, mais je ne pourrais pas vous dire lesquels. Si on renouvelle, ce n’est pas pour montrer les mêmes choses. »
Celui qui a assisté à l’ouverture de son Musée en 1988 à titre de guide-animateur en profite pour rappeler l’importance de ne pas surexposer certains artéfacts. « Il y a des objets qui sont plus fragiles, et au bout d’un certain temps, ils doivent aller se “reposer” dans nos réserves. »
La nouvelle exposition ne risque-t-elle pas d’entrer en concurrence avec l’Espace bleu prévu au sommet de la falaise surplombant le Musée de la civilisation ? « L’Espace bleu de Québec va traiter plus spécifiquement de l’histoire du territoire de la région de la capitale nationale », fait-il valoir.
Cette année, il y a vraiment une « vibe » années 1980-1990
The Cure sera au Centre Bell en juin
Drake au Centre Bell le 14 juillet
La Galerie 3 de Québec s’installe au Belgo
PHOTO FOURNIE PAR LA GALERIE 3
Le galeriste Abdelillah Chiguer dans son nouveau local du Belgo
La Galerie 3 ouvrira, le 30 mars, un nouvel espace dans l’édifice du Belgo, à Montréal. La galerie d’art de Québec change aussi de nom. Elle s’appellera dorénavant la galerie Chiguer Art contemporain, du nom d’Abdelilah Chiguer, cofondateur de la Galerie 3 en 2015.
Publié le 9 mars
Le Belgo poursuit son retour en force en tant qu’épicentre du marché montréalais des galeries d’art. La Galerie 3, qui représente, à Québec, les artistes BGL, Laurent Craste, Dan Brault, Daniel Barrow, François Morelli, Paryse Martin, Jean-Pierre Morin, Mathieu Valade, Martin Bureau ou encore Claudie Gagnon, s’y installera dès la fin du mois.
La Galerie 3 a été créée par Abdelilah Chiguer, Norbert Langlois et Pascal Champoux. Ce dernier est mort accidentellement en 2017 et Norbert Lacroix a vendu ses parts à M. Chiguer à la fin de 2022. La Galerie 3, c’est celle qui a vendu en 2017 au collectionneur Marc Bellemare, pour 220 000 $, l’œuvre L’Atelier que BGL avait présentée à la Biennale de Venise deux ans auparavant, dans le cadre de son installation Canadisssimo.
PHOTO ERICK LABBÉ, LE SOLEIL
Abdelilah Chiguer et Norbert Langlois, devant Les embaumeurs, œuvre d’Annie Baillargeon
La nouvelle galerie de 1250 pi2 sera située au 4e étage du Belgo, dans le local 416 qu’occupait auparavant la galerie d’art photographique La Castiglione. Un étage qu’Abdelilah Chiguer connaît bien puisque la Galerie 3 y a présenté, en 2015, sa première expo hors de Québec – un pop up, comme on dit dans le milieu – avant d’y organiser d’autres pop up, les années suivantes.
PHOTO FOURNIE PAR LA GALERIE 3
Abdelilah Chiguer à l’entrée de son nouvel espace
« On vient au Belgo car il y règne un nouveau dynamisme, dit M. Chiguer. Depuis la création de notre galerie, on voulait venir à Montréal. On y a fidélisé des clients. La pandémie a retardé notre projet. Mais la base est solide maintenant pour aller de l’avant. »
L’exposition inaugurale, du 30 mars au 30 avril, comprendra des œuvres des artistes de la Galerie 3, notamment de deux recrues, le bicéphale Cozic et le sculpteur Gilles Mihalcean. « Il y aura aussi des œuvres de Pierre Ayot, dit Abdelilah Chiguer. Je travaille avec Madeleine [Forcier] pour permettre de faire des liens entre Pierre Ayot et BGL ou encore avec les Cozic, Paryse ou Claudie. »
2/2
Ensuite, la galerie présentera au Belgo des solos de Dan Brault, du 11 mai au 3 juin, et d’Annie Baillargeon, du 8 juin au 9 juillet. Abdelilah Chiguer veut générer huit expos par an, chacune d’une durée de quatre à cinq semaines. Certaines expos seront présentées aux deux endroits. L’espace du Belgo aura une directrice, Marie-Christine Dubé, et un responsable des expositions, Léo Rivest. Tous deux ont fait leurs classes dans le milieu des galeries et des centres d’art.
PHOTO FOURNIE PAR LA GALERIE 3
Noyade, 2011 (revisitée en 2021), Annie Baillargeon, impression jet d’encre et aquarelle, 30,5 x 30,5 cm
Abdelilah Chiguer a de l’ambition. Il veut consolider son projet montréalais et vise ensuite, en 2024, à se rendre à deux foires d’art contemporain de New York et de Miami. « Par la suite, j’aimerais participer à des biennales et voir grand pour la galerie et les artistes que je représente », dit-il. Le galeriste est très attaché aux artistes. Il a créé Artroduction, en 2021, afin d’aider les artistes émergents et les collectionneurs en herbe1.
Avec cette arrivée au Belgo, Abdelilah Chiguer veut séduire les collectionneurs et institutions qui se déplacent peu dans la Vieille-Capitale. Et il s’offre un cadeau pour ses 20 ans au Québec. Né au Maroc, il est venu en 2003 étudier à l’Université Laval grâce à une bourse d’études. Il devient le premier Québécois d’origine maghrébine à diriger une double galerie d’art. « Je n’avais jamais pensé être galeriste ni même immigrer ici, dit-il. J’étais venu pour ma maîtrise en gestion manufacturière et logistique. J’ai adoré Québec et sa qualité de vie. J’y ai rencontré ma conjointe. J’ai travaillé comme directeur de l’approvisionnement dans le privé pendant 15 ans. Je collectionnais de l’art et ça m’a amené à devenir galeriste. »
Actuel coprésident de l’Association des galeries d’art contemporain, M. Chiguer a toujours eu une fibre artistique. Auteur, il a mis en scène sa pièce Femmes… et femmes, sur la situation des femmes en temps de guerre, en 2005 à Québec. Il a étudié le cinéma au Maroc, y a réalisé des courts métrages et fait du théâtre. « J’ai gagné deux prix de mise en scène au Maroc », dit-il. C’est grâce à un de ces prix qu’il a découvert les musées parisiens en 2002 et été bouleversé par les peintures impressionnistes du musée d’Orsay. Avant de craquer, au Québec, pour une toile de Rafael Sottolichio, L’Apocalypse, qui l’avait tant ému qu’il l’a acquise après avoir passé une nuit d’insomnie !
PHOTO FOURNIE PAR LA GALERIE 3
L’Apocalypse, 2012, Rafael Sottolichio
« Malheureusement, je ne peux pas représenter tous les artistes que j’adore, dit-il. Mais je peux les exposer. C’est ainsi que j’ai été agréablement surpris par une exposition de la commissaire Camille Larivée montée, l’an dernier, chez DRAC, à Drummondville, avec le travail de Glenn Gear, Carla Hemlock et Christine Sioui Wawanoloath. L’expo viendra à Québec et à Montréal. C’est ce genre de projets que je peux faire maintenant que j’ai deux lieux d’exposition. »
La nostalgie a ses limites
PHOTO CHRIS O’MEARA, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS
Bruce Springsteen le 1er février à l’Amalie Arena à Tampa, en Floride
Marc Cassivi
LA PRESSE
On se croirait en 1984. The Cure, Depeche Mode, Peter Gabriel, Bruce Springsteen, Lionel Richie, Kiss, Madonna, Rod Stewart seront tous en spectacle au Centre Bell au cours des prochains mois. Sauf qu’en 1984, on pouvait voir Bruce Springsteen d’un siège « dans les rouges » au Forum pour 19,50 $ (l’équivalent de 50,35 $ aujourd’hui, selon la Banque du Canada).
Publié hier à 7h15
Combien en coûte-t-il aujourd’hui pour se procurer un billet de spectacle de Bruce Springsteen au Centre Bell en novembre, dans l’équivalent des rouges du Forum ? Au bas mot 439 $ et jusqu’à 1500 $.
Je ne parle pas des prix exigés par des revendeurs louches, mais de ceux affichés sur le site officiel de Ticketmaster. Le prix d’un loyer. Et pas seulement dans les quartiers ouvriers dont parle généralement le Boss. J’ai eu la chance qu’un ami nous déniche des billets, le matin de la vente officielle, pour « seulement » 10 fois le prix de 1984. Quelle aubaine !
J’y étais en 2008, au dernier passage de Springsteen à Montréal, à l’invitation de mon ami et patron Alain, exégète du Boss. J’avais hérité du billet de Foglia. Il y a 15 ans, il en coûtait 126,75 $ pour voir l’E Street Band du parterre du Centre Bell. Au prix de revente de Ticketmaster cette semaine, un billet au même endroit coûtait 850,62 $ pour voir Springsteen l’automne prochain. Il y a inflation et inflation.
Il est difficile, dans les circonstances, de ne pas se sentir comme le dindon d’une farce bien plate. Celle de la tarification dynamique – dont a parlé dans nos pages ma collègue Marissa Groguhé en octobre – et de la revente par Ticketmaster, qui se substitue aux scalpers d’antan, en testant les limites (et la capacité de payer) des spectateurs.
Il faut être dindon sur les bords pour débourser 200 $ afin d’assister au Centre Bell, en août, au Celebration Tour de Madonna… de derrière la scène. J’ai bien dit « assister », et non « voir ».
Je ne suis pas moins dindon de la nostalgie que les autres. J’ai eu envie moi aussi de faire la file virtuelle mercredi matin pour mettre la main sur des billets de The Cure, au Centre Bell toujours, en juin.
Au moins, le plus grand groupe « alternatif » de mon adolescence a décidé de proposer des billets à prix raisonnables, en faisant fi de la tarification dynamique et des billets platine, contrairement à la plupart des musiciens en tournée actuellement (le forfait VIP pour Madonna au Centre Bell coûte 2500 $).
Ces stratégies de mise en marché ne sont pas sans conséquence pour les artistes. Les prix parfois prohibitifs du spectacle de Bruce Springsteen lui ont valu un ressac sans précédent parmi ses plus fidèles admirateurs.
Beaucoup se sont demandé pourquoi ce « héros de la classe ouvrière », qui a vendu tous ses droits musicaux à Sony pour un demi-milliard de dollars en 2021, courait ainsi le risque de ternir sa réputation, à 73 ans, pour quelques millions de plus. Le prix à payer n’est pas toujours quantifiable en dollars américains.
PHOTO ANNE GAUTHIER, ARCHIVES LA PRESSE
Robert Smith, chanteur de The Cure, en spectacle à Osheaga en août 2013
The Cure s’oppose concrètement à la flambée des prix des billets et c’est tout à son honneur. La seule fois que j’ai vu le groupe en spectacle, c’était il y a 25 ans à Lyon. Ça ne m’avait rien coûté. Je m’étais rendu à l’extérieur du théâtre romain de Fourvière pour écouter Robert Smith chanter. Il n’avait que 39 ans. Il aura 64 ans le mois prochain.
La retraite n’existe plus pour les vieilles gloires de la musique populaire. Les Rolling Stones repartent en tournée malgré la mort il y a deux ans de leur batteur Charlie Watts. Depeche Mode sera à Montréal malgré la disparition l’an dernier de son claviériste Andy Fletcher. Lynyrd Skynyrd a repris sa tournée une semaine après la mort de son guitariste et fondateur Gary Rossington. Tant qu’il y a des nostalgiques pour payer…
Je ne suis pas dupe de la raison pour laquelle une bonne partie de la programmation de spectacles du Centre Bell pourrait être confondue avec celle d’il y a 40 ans au Forum. Je suis rendu à l’âge où j’ai théoriquement les moyens de me payer un (deux ou trois) trip de nostalgie.
Très peu de gens de 25 ans pourront et voudront payer 200 $ pour voir Bruce Springsteen, Peter Gabriel ou The Cure en spectacle. Comme très peu de gens de 50 ans auront envie d’entendre les nouvelles chansons de ces artistes.
On va voir Depeche Mode ou Madonna pour le plaisir, bien sûr. On y va aussi pour se bercer de l’illusion que notre âge physique est le même que notre âge mental, c’est-à-dire l’âge que nous avons le sentiment d’avoir, et qui est parfois de 10 ans inférieurs à notre âge réel. Dans ma tête, j’ai à peine 40 ans.
Où s’arrête ma nostalgie ? Là où mes principes prennent le dessus. Pour voir Metallica au Stade olympique en août, Ticketmaster réclame au minimum 374 $. Les billets grimpent très vite à 600 $, 800 $, voire 1200 $. Un billet pour le spectacle de Guns N’Roses dans une loge du parc Jean-Drapeau, trois jours plus tôt ? 1925 $. Ils ont du front tout le tour de la tête.
J’ai payé 39,25 $ pour voir Metallica ET Guns au Stade olympique, en 1992. Depuis l’émeute causée par Axl Rose, j’ai juré que je ne donnerais pas une cenne de plus à cet abruti, et je tiendrai parole. J’irai peut-être le revoir quand Metallica et Guns N’Roses offriront un spectacle gratuit pour dédommager les spectateurs d’il y a 31 ans. Pas avant. La nostalgie a toujours ben ses limites.