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Montréal relance l’idée d’un 2e lien entre Verdun et l’île des Sœurs
Un nouveau lien pourrait voir le jour entre Verdun et l’île des Sœurs.
PHOTO : ISTOCK / PIERRE-OLIVIER VALIQUETTE
Radio-Canada
hier à 17 h 41
La création d’un pont entre le boulevard Marguerite-Bourgeoys, à l’île des Sœurs, et la rue Galt, à Verdun, refait surface. La Ville de Montréal a annoncé par voie de communiqué cette semaine qu’une étude de préfaisabilité est en cours depuis l’automne dernier.
Son service de l’urbanisme et de la mobilité a mandaté en novembre deux firmes externes spécialisées en design et architecture ainsi qu’en ingénierie et environnement pour qu’elles se penchent sur le projet. Leur rapport, qui doit inclure une estimation des coûts, est attendu au printemps.
La forme exacte de cet axe reste cependant à définir. Deux scénarios sont envisagés : une passerelle pour les piétons et les cyclistes seulement, ou une structure plus grande qui permettrait le passage de certains véhicules d’urgence.
Dans tous les cas, le projet devra répondre à plusieurs critères.
Il devra par exemple être relié aux pistes cyclables existantes longeant les berges sur chacune des rives; avoir une largeur minimale confortable pour le passage des piétons et vélos, soit au moins 5 m ; et mettre en valeur les vues d’intérêt vers et à partir de la structure […], notamment la vue vers le mont Royal et le centre-ville.
Un projet de longue date
Ce n’est pas d’hier que les autorités municipales réfléchissent à la création d’un nouveau lien entre l’île de Montréal et l’île des Sœurs. Celle-ci, toutefois, a beaucoup changé dans les dernières années, explique-t-on à l’Association des propriétaires et résidents de L’Île-des-Sœurs (APRIDS).
Son président, Daniel Manseau, croit qu’il importe de désenclaver la pointe sud de l’île et convient qu’un pont permettant aux véhicules d’urgence de circuler entre les deux secteurs de l’arrondissement pourrait conférer au projet une grande valeur ajoutée.
Mais il faut, selon lui, consulter la population.
« On pense que l’arrondissement devrait mandater l’Office de consultation publique de Montréal et, surtout, avoir des réponses à nos questions sur les coûts de cette passerelle et sur l’utilisation qui va en être faite. »
— Une citation de Daniel Manseau, président de l’Association des propriétaires et résidents de L’Île-des-Sœurs
M. Manseau réclame des données de circulation et des analyses des besoins des citoyens.
Mais d’après Benoit Graton, conseiller d’arrondissement du district Desmarchés-Crawford, de telles études ne sont pas nécessaires. Ce qu’on veut, c’est une passerelle plus légère, réservée au transport actif, souligne-t-il. Ça ne crée pas de circulation supplémentaire ni d’un côté ni de l’autre des rives.
Pour sa part, le directeur général de la SDC Wellington, Billy Walsh, se réjouit de voir le dossier avancer. Ça rattache un bassin de population qui est important et qui devient un peu plus en proximité de l’artère Wellington, donc par incidence, évidemment, c’est un achalandage qui pourrait être bonifié, prédit-il.
À l’heure actuelle, le pont de l’île des Sœurs est le seul lien entre l’île des Sœurs et le reste de l’arrondissement de Verdun. Il a été complètement refait il y a quelques années dans le cadre des travaux du nouveau pont Champlain et de ceux de l’échangeur Turcot.
En 2008, l’arrondissement de Verdun, alors dirigé par Claude Trudel, s’était prononcé en faveur de la construction d’un pont de services entre l’île des Sœurs et la terre ferme. La structure, dont les coûts estimés variaient à l’époque de 15 à 20 M$, devait toutefois accueillir des autobus, ce qui n’est plus le cas du projet actuel.
La création d’un nouveau lien reliant les deux rives de Verdun fait partie des priorités de l’arrondissement depuis de nombreuses années, reconnaît la mairesse Marie-Andrée Mauger dans son communiqué, publié mercredi.
Cette structure, selon elle, devient de plus en plus nécessaire afin de permettre à tous les Verdunois de profiter des équipements et des attraits majeurs de l’arrondissement.
Sur son site web, l’Association des propriétaires et résidents de L’Île-des-SœursAPRIDS souligne elle aussi que les équipements collectifs de type sportif et culturel sont insuffisants à L’Île-des-Sœurs.
Avec les informations de Yessica Chavez