Montréal : Ville de savoir (enseignement supérieur)

Honnêtement, je ne vois rien de négatif dans cette proposition. Lorsque les étudiants viennent de différentes provinces, ils ne viennent sûrement pas uniquement pour la vie nocturne de la rue Crescent. Ils ont choisi une région francophone pour une bonne raison, et la plupart seraient prêts à suivre des cours de français. Mieux encore, un plus grand nombre pourraient choisir de rester dans la province. Le problème est que ces anglophones francisisés de McGill et de Concordia–des gens comme moi par exemple-- pourraient oser parler leur langue maternelle entre eux dans les rues du centre-ville, polluant le paysage sonore. D’après ce que je comprends des vidéos d’actualité de Legault et Roberge, c’était là le principal point de discorde.

Non c’est surtout un stratagème électoraliste, une politique de division, d’un parti en difficulté. L’enjeu central, plus prosaïque, c’est le financement de l’enseignement supérieur. Ce que je dis ce n’est pas que les propositions des établissements anglophones pour franciser leurs effectifs sont négatives, au contraire, c’est qu’il n’y a pas grand bénéfice politique pour la CAQ de les substituer à les leurs. Pourquoi les admins et communautés étudiantes des UQ ne viennent pas davantage à la défense de McGill, Concordia et Bishop? Ce n’est pas parce qu’elles sont des universités anglophones (bon il y a bien sûr Alexandre Cloutier qui est… :face_with_raised_eyebrow:), mais plutôt parce que les UQ sont chroniquement sous-financés. Oui le futur modèle de financement semble plus revanchard que fructifiant, mais il tiendra politiquement tant qu’il n’y aura pas d’alternative sérieuse et consensuelle au modèle actuel et que tout le monde restera fixé sur l’angle de la langue.

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Oui bien sûr. Je suis complètement d’accord. La province devrait simplement financer davantage les universités. Mais c’est trop de bon sens. Bizarrement, cette action pourrait même nuire aux universités francophones de Montréal. Les universités anglophones ont déjà laissé entendre qu’elles pourraient avoir besoin de combler leur déficit budgétaire dû à la perte de milliers d’étudiants en admettant encore plus d’étudiants québécois. Dans certains cas, cela signifiera que les étudiants potentiels seront drainés du système francophone. Ensuite, Legault devra progressivement décréter une réduction des inscriptions dans le secteur anglophone. Le triste spectacle continue!

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Balado de la Gazette

Legault’s tuition hikes “will definitely close Bishop’s” | The Corner Booth

Liberal education critic Marwah Rizqy is not persuaded by the justifications offered by the CAQ for its tuition hike plan.

On the latest episode of the Corner Booth, she tells our hosts that she’s done the math and higher education minister Pascale Déry’s arguments just don’t add up: “When you open your mouth saying something, you have to back it up with data.”

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Dans un autre sujet, Urbania présente quelques endroits du campus de l’ÉTS

No 6 : je ne savais pas que le gym (qui est ouvert au public) avait cette vue
No 7 : art mural dans les tunnels!

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Les universités anglophones font «un pas majeur» en direction de François Legault


Marie-France Coallier, Archives Le Devoir
Le président de l’Université Concordia (dont on voit ici une partie du campus en octobre 2022) affirme «qu’au moins les trois quarts» des étudiants de son établissement «sont bilingues».

Zacharie Goudreault
20 h 02
Éducation

Les trois universités anglophones du Québec affirment avoir fait un « pas majeur » lundi en direction du premier ministre du Québec, François Legault, en proposant de franciser leurs étudiants provenant de l’extérieur de la province, si le gouvernement ne double pas leurs frais de scolarité.

Elles espèrent maintenant obtenir une réponse d’ici la fin de la semaine de la part de M. Legault et de sa ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry.

Les deux élus ont rencontré pendant une heure lundi matin les recteurs des trois universités anglophones de la province, soit McGill, Concordia et Bishop’s, pour entendre leurs appréhensions et leur proposition conjointe en lien avec l’intention du gouvernement de faire passer en 2024 de 8992 à environ 17 000 dollars les droits de scolarité plancher des étudiants canadiens ne résidant pas au Québec. Les étudiants internationaux devront pour leur part débourser 20 000 dollars pour étudier au Québec.

« Le nouveau modèle tarifaire fait en sorte que les universités du Québec, sans égard à la langue dans laquelle elles mènent leurs activités, ne seront plus compétitives avec les universités du reste du Canada », appréhendent les recteurs, dans une longue proposition écrite soumise au gouvernement Legault. « Pour l’Université Bishop’s, il en va de sa survie », ajoute la lettre, qui précise que les universités Concordia et McGill entrevoient pour leur part des pertes combinées à plus de 100 millions de dollars par an, « selon des scénarios prudents ».

« Si on perd les Canadiens hors Québec, non seulement d’un point de vue financier, c’est une catastrophe pour nous, mais aussi au niveau de l’identité, on efface l’université qu’on est depuis 180 années », appréhende le principal et vice-chancelier de l’Université Bishop’s, à Sherbrooke, Sébastien Lebel-Grenier, en entrevue au Devoir. « C’est existentiel pour nous », poursuit le recteur, qui s’attend à perdre 90 % de ses étudiants provenant d’ailleurs au Canada si les droits de scolarité sont majorés comme prévu l’an prochain.

Franciser les étudiants

Selon le gouvernement Legault, ces changements aux droits de scolarité dans le réseau universitaire, annoncés le 13 octobre, sont essentiels pour assurer la protection de la langue française au Québec, en particulier à Montréal. Or, les recteurs des trois universitaires anglophones de la province se sont donné comme objectif lundi qu’au moins 40 % des personnes étudiantes non francophones inscrites dans les programmes de premier cycle de leurs établissements atteignent un niveau de français 6 de l’échelle québécoise en amont de l’obtention de leur diplôme.

Pour ce faire, ils proposent notamment d’augmenter d’ici trois ans le nombre de cours obligatoires de français langue seconde offerts dans leurs établissements, de proposer plus de débouchés pour des stages immersifs en français ainsi que des « activités de promotion de la culture québécoise » et des bourses aux étudiants atteignant un certain niveau de français. Le tout à condition que Québec accepte de reculer sur les changements prévus aux frais de scolarité dans le réseau universitaire anglophone.

« Je sais qu’il y a des gens qui pensent que les universités anglophones sont des vecteurs d’anglicisation au Québec et à Montréal. À mon avis, je pense que c’est une lecture un peu dépassée par les faits », lance en entrevue au Devoir lundi le président de l’Université Concordia, Graham Carr, qui affirme « qu’au moins les trois quarts » des étudiants de son établissement « sont bilingues ». M. Carr estime ainsi que les universités anglophones doivent « faire partie de la solution » à la protection du français au Québec.

« On se voit comme des alliés du gouvernement », renchérit le principal et vice-chancelier de l’Université Bishop’s, à Sherbrooke, Sébastien Lebel-Grenier, selon qui le réseau universitaire anglophone « peut aider le gouvernement à atteindre ses objectifs d’un point de vue linguistique ». Le recteur se montre d’ailleurs « optimiste » quant à la possibilité que la rencontre de lundi mène à des avancées concrètes dans ce dossier dans les prochains jours. Selon lui, « c’est vraiment un pas majeur » que les recteurs ont accompli lundi en rencontrant le premier ministre François Legault.

« Ce que le premier ministre nous a dit, c’est qu’il nous reviendrait très rapidement […] Nous, on s’attend à ce qu’il y ait un retour cette semaine sur la proposition qu’on a faite », affirme par ailleurs M. Lebel-Grenier.

Joint par Le Devoir, le cabinet de la ministre Pascale Déry s’est réjoui de la « volonté » des recteurs de « franciser davantage les étudiants anglophones », voyant là « un pas dans la bonne direction ». « Maintenant, on reste fermes sur nos principes : ce n’est pas aux contribuables québécois de financer la formation de milliers d’étudiants canadiens hors Québec », ajoute le cabinet, qui promet de « poursuivre » ses discussions avec les universités anglophones.


Quebec English universities promise more French learning to avoid tuition hike

Goal is to ensure at least 40% of students attain intermediate level of French

Joe Bongiorno · CBC News · Posted: Nov 06, 2023 4:53 PM EST | Last Updated: 4 hours ago

school
McGill, Concordia and Bishop’s Universities are proposing new mandatory French-as-a-second-language courses and other measures within the next three years. (Ryan Remiorz/The Canadian Press)

Weeks after Quebec announced it would double tuition for out-of-province students studying in Quebec’s English universities, the schools are making a counter-proposal they hope will make the government reconsider.

McGill, Concordia and Bishop’s universities are proposing several measures, including mandatory French-as-a-second-language courses, that they say will mean their graduates are better equipped to live and work in Quebec.

In a statement, the schools said they “recognize that French remains under threat in Quebec, particularly in Montreal, and reaffirm that all universities are the government’s natural allies in the protection, promotion and influence of French in
Québec and elsewhere in the world.”

The government has framed the tuition hike as a way to stop Quebec taxpayers from subsidizing anglophone students who come from elsewhere in the country to study in Montreal, many of whom then leave without learning French or contributing to the province.

Premier François Legault has said those students contribute to the decline of French in Quebec.

The universities met on Monday with Legault and Higher Education Minister Pascale Déry to outline their plan, which they hope would mean at least 40 per cent of non-French-speaking students enrolled in undergraduate programs would attain an intermediate level of French by the time they graduate.

In a statement today, the universities said they will also offer more opportunities for internships in French and activities to promote Quebec culture.

They warned that if Quebec goes ahead with the tuition hike it could find itself isolated and could “also expose itself to retaliatory measures that would jeopardize the ability of Québec students to study elsewhere in Canada.”

The government’s decision to hike tuition fees for out-of-province students was announced in October.

Starting in fall 2024, Canadian students who attend university in Quebec will be charged approximately $17,000 per year for — compared to the current cost of just under $9,000 — while international students will be charged a minimum rate of about $20,000.

The extra money will go to the Quebec government and will be used in part to fund Quebec’s French-language universities, according to the government.

The news sparked protests and concern from Quebec’s English universities that many students will no longer be able to afford to study in the province and that the policy will ultimately undermine Quebec society as a whole.

Three men stand next to each other.
Concordia University President Graham Carr, left, McGill Principal Deep Saini, middle, and Bishop’s University Principal Sébastien Lebel-Grenier, right, submitted their proposal to the Quebec government today. (Mélissa François/CBC)

The universities argue in their statement that the government is essentially setting up a system “whereby funding for French-language universities becomes somehow dependent on the ability of English-language universities to recruit Canadian and International students.”

But the tuition hike “is actually taking away the English-language universities’ ability to do so,” the statement said.

The effect on the English universities will be dramatic, they argue.

“For Bishop’s University, its very survival is at stake,” the statement reads. “As for Concordia and McGill universities, the combined losses are estimated at over $100 million a year according to conservative scenarios, not to mention the devastating consequences for the Quebec economy.”

Speaking to reporters after the meeting with Legault and Déry, McGill Principal Deep Saini called the proposition “unprecedented.”

“We had a very open discussion with the government,” he said

Concordia University President Graham Carr said he feels optimistic.

“We’ve made it very clear that we are natural allies with the government’s desire to protect and promote French,” said Carr.

“Above all our concern is that the reputation of our universities and the strength of the university sector in Quebec remains important and visible, not just in Quebec but externally as well.”

The Ministry of Higher Education told CBC it was “delighted” to see the universities recognize the decline of the French language and offer more French instruction — but there were no signals the government intends to change course .

“It’s not up to Quebec taxpayers to finance the education of thousands of Canadian students outside Quebec,” the ministry said in a statement, adding that it would continue to have discussions and find a solution specific to Bishop’s.

So the answer is no.

From Toronto Star article:
The schools made the proposal to convince the government to backtrack on its plan to double tuition for Canadian students from outside Quebec — to $17,000 from about $9,000. Quebec wants to price English-language universities out of the market for many Canadian students as a way to reduce their numbers in the province and protect the French language.

But hours after the meeting in Montreal, Higher Education Minister Pascale Déry suggested the government was only interested in making an exception for Bishop’s University, the smallest of the three, with a population of fewer than 3,000 full-time students.

Ça prouve que la langue n’était jamais l’objectif. Le minuscule impacte financier que la mesure aura sur les établissements francophones prouve que l’argent n’était jamais l’objectif.

L’objectif primaire et unique du gouvernement est de cracher sur ce qui est perçu comme “anglo” et “étranger” pour récupérer des votes au PQ.

On ne peut négocier avec un mur de briques… J’avais beaucoup d’espoir en la bonne volonté du gouvernement, mais on voit bien aujourd’hui qu’il est trop petit et sans vision pour changer les choses pour le mieux.

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Monsieur Legault, voici une solution honorable

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Pavillon de l’université McGill, à Montréal


Stéphanie Grammond
Stéphanie Grammond La Presse

Il y a un mois, Québec a largué une bombe sur les universités anglophones. En voulant s’attaquer à deux enjeux d’un seul coup, le français et le financement universitaire, la Coalition avenir Québec (CAQ) a complètement raté sa cible. À la fin, il n’y aura que des dommages.

Publié à 1h08 Mis à jour à 5h00

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Heureusement, il n’est pas trop tard pour ajuster le tir. Et il existe une solution de rechange honorable et respectable qui répondrait aux objectifs du gouvernement sans causer de dégâts.

Alors de grâce, Québec doit mettre de côté cette idée nocive de doubler les droits de scolarité pour les étudiants hors Québec, qui grimperaient de 9000 $ à 17 000 $ par année.

L’objectif est de récupérer l’excédent pour redistribuer la cagnotte aux universités francophones. Sauf que dans la pratique, des droits aussi prohibitifs feront fuir les étudiants… et il ne restera pas grand-chose à redistribuer.

« Les étudiants vont faire des choix. Ils vont aller ailleurs », dit le recteur de l’Université Concordia Graham Carr qui craint de perdre jusqu’à 90 % des étudiants hors Québec. « Le grand gagnant de tout ça sera l’Ontario, des universités comme Queen’s et l’Université de Toronto », a-t-il ajouté dans le cadre d’une entrevue éditoriale avec La Presse en compagnie des dirigeants des deux autres universités anglophones.

Un beau gâchis en perspective.

Le problème, c’est que la décision de la CAQ repose sur la fausse prémisse que le Québec se fait avoir en finançant les études des jeunes des autres provinces.

Mais ça va dans les deux sens. On ne peut pas occulter le fait que des Québécois vont aussi étudier ailleurs au pays.

En fermant la porte aux 10 671 étudiants des autres provinces, Québec risque de s’attirer des représailles de la part des autres provinces qui pourraient décider d’augmenter la facture des 7617 Québécois qui étudient chez elles.

« Je suis inquiet. On pourrait se retrouver dans une situation où les options pour étudier ailleurs au Canada deviennent prohibitives », prévient Sébastien Lebel-Grenier, principal de l’Université Bishop’s, à Sherbrooke, dont l’existence est carrément remise en question.

Mais la preuve la plus frappante que le plan de la CAQ ne tient pas la route, c’est que même les universités francophones, qui devraient normalement bénéficier de la péréquation, ont expliqué dans une lettre ouverte qu’elles ne voient pas le changement d’un bon œil1. Le président de l’Université du Québec Alexandre Cloutier, le seul à ne pas l’avoir signée, a tout de même affirmé à Radio-Canada qu’il n’avait « jamais demandé ça » à Québec2.

Alors pourquoi Québec irait-il de l’avant avec une mesure dont personne ne veut ?

Hauts lieux de la recherche et de l’innovation, les universités anglophones sont des institutions phares du Québec, pas des ennemis à abattre. Les étudiants hors Québec sont une richesse qu’il faut cultiver. Leur présence amène 427 millions de dollars dans l’économie du Québec3.

Vite, faisons demi-tour.

Comme on le disait d’entrée de jeu, il existe une voie de passage élégante pour tout le monde, une solution à deux piliers qui répondrait aux préoccupations de la CAQ.

Parlons d’abord du financement.

Au lieu de doubler les droits pour tous les étudiants des autres provinces, Québec pourrait adopter une tarification différenciée en fonction des programmes, comme c’est déjà le cas dans les autres provinces.

De cette façon, Québec respecterait le principe fondamental de réciprocité avec les autres provinces, sans nuire à l’attractivité des universités québécoises. Les prix refléteraient tout simplement la logique du marché.

Ainsi, Québec pourrait maintenir son tarif actuel de 9000 $ dans un bon nombre de programmes, mais exiger 12 000 $ en génie, 14 000 $ en administration ou encore 25 000 $ en médecine et en droit, par exemple.

L’excédent serait redistribué aux universités francophones. Disons-le : Québec est parfaitement justifié d’établir une péréquation puisque les universités francophones n’ont pas le même bassin de clientèle que les anglophones, ce qui crée un déséquilibre dans le financement.

Discutons maintenant du français.

Au lieu d’une approche punitive qui viderait le centre-ville des étudiants anglophones, il serait préférable d’adopter une approche positive fondée sur un plan de francisation ambitieux qui assure la vitalité de notre langue au centre-ville de Montréal, une préoccupation fort légitime.

Là-dessus, les universités anglophones tendent déjà la main, en s’engageant à augmenter les cours de français obligatoires, les stages en français ou encore les activités de promotions de la culture québécoise. McGill allait lancer un plan de 50 millions, juste avant que la CAQ largue sa bombe.

« Ce dont on a besoin, c’est un changement de culture », convient Fabrice Lebeau, premier vice-principal exécutif adjoint à McGill.

On parle beaucoup de donner des cours de français. Mais ce n’est pas juste ça. La clé, pour nous, c’est vraiment l’intégration dans la culture québécoise.

Fabrice Lebeau, premier vice-principal exécutif adjoint à McGill

Montréal est une ville étudiante par excellence. Ne gâchons pas cette réputation enviable en envoyant le message que les étudiants anglophones ne sont plus les bienvenus au Québec. Comme nation, gardons nos portes ouvertes.

François Legault a eu assez d’ouverture pour rencontrer les recteurs des universités anglophones, lundi. C’est tout à son honneur. On ne peut qu’encourager le premier ministre à ajuster son plan initial qui est tombé comme un éclair dans un ciel bleu.

La position de La Presse

Québec devrait mettre en place une stratégie reposant sur deux piliers. Le premier : une modulation des tarifs imposés aux étudiants des autres provinces en fonction des programmes. Le deuxième : un plan ambitieux de francisation des étudiants étrangers.

1. Lisez la lettre ouverte des universités francophones

2. Écoutez l’entrevue avec Alexandre Proulx, président de l’Université du Québec (segment de 12 h 42)

3. Consultez l’étude La contribution des universités du Grand Montréal à l’économie du Québec

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Bravo! Je suis content de voir La Presse mettre de l’avant ce genre de proposition, basée sur des faits et une logique bien justifiée.

J’espère que Legault lit l’éditorial de La Presse avec son café matinal…

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Remarque concernant l’attractivité des institutions anglophones vs Québécoises francophones pour et le critère de langue à l’admission…

Les candidats du Québec sont généralement admissibles dans les universités anglophones avec le cours d’anglais langue seconde (604). À l’inverse, les universités Québécoises francophones n’acceptent les candidats canadiens hors-Québec généralement qu’avec un certain nombre d’années d’études antérieures en français ou de tests supplémentaires (aux frais du candidat). Les institutions Québécoises francophones doivent très certainement s’assurer de la préparation linguistique de leurs étudiants, mais est-ce que leur politique actuelle limite le nombre de candidatures? Parce que c’est aussi ça l’étrange pari du gouvernement; que Bishop, Concordia et McGill auront toujours autant d’étudiants, et alors “ka-ching!” la péréquation fonctionne, ou bien que tous ces étudiants choisiront Laval, Sherbrooke, l’UdeM ou une UQ, et alors “ka-ching!” il y a explosion de demandes d’admissions les universités Québécoises francophones.

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C’est une très bonne mesure de M. Legault. Nous n’avons pas à payer les études à rabais de gens qui finissent par quitter le Québec, en très grande majorité, en graduant. Surtout qu’il n’y a pas de réciprocité pour les étudiants québécois qui voudraient étudier en Ontario par exemple. L’offre de “franciser” les étudiants à 40% est une vraie blague, de la poudre aux yeux. Pourquoi pas 100% des étudiants? Les statistiques de Statistiques Canada le prouvent, les Québécois sont les plus bilingues au pays et de loin. Ils n’ont pas de leçon à recevoir sur “l’ouverture d’esprit” ou le “repli sur soi”. C’est vraiment décourageant de lire le mépris à peine voilé qu’on retrouve sur ce forum. La réalité est que ces étudiants jouissaient d’un privilège pour que les universités anglophones puissent s’enrichir sur le dos des contribuables québécois. Dois-je rappeler que le recteur de Bishop fait 400k/année… Cette injustice se devait d’être réparée. Maintenant on ne cesse de nous parler comment cela va ruiner la réputation de Montréal, les talents, les talents, mais comment viendront les talents?!? Quels arguments méprisants! De l’anglo-centrisme à son état pur.

S’il vous plaît, arrêtez de répandre des faussetés. Il existe une réciprocité évidente à travers tout le pays et les universités québécoises reçoivent de l’argent fédéral sous forme de subventions. Les frais de scolarité que les étudiants québécois paient en Ontario ou en Colombie-Britannique sont très similaires à ceux qu’un étudiant de l’extérieur de la province paierait au Québec. C’est pour cette raison que la proposition esquissée dans La Presse est juste et logique. Faites des recherches avant de parler.

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Très bonne mesure? Pas encore convaincu. Nous en reparlerons après 4 ans d’application de ces mesures, si oui ou non, la santé financière des institutions d’enseignement supérieur francophones s’en porte mieux.

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L’argument premier est pourquoi les Québécois devraient payer les études de gens qui quittent le Québec une fois terminée, vous ne répondez jamais à cette question. Démographiquement parlant, le Québec sera toujours perdant considérant notre statut de minorité. Le nombre d’élèves des universités anglophones ne cessaient de gonfler avec cette mesure. Et vous pouvez me parler d’argent fédéral, mais cet argent le Québec y a contribué aussi. Le fédéral ne fait pas pousser de l’argent dans les arbres.

Pourquoi les autres provinces devraient-elles payer pour les étudiants québécois qui y étudient et reviennent ensuite au Québec ? Il en existe plus de 7 000. C’est ce qu’on appelle la réciprocité. Pourquoi quelqu’un de France, à l’étranger, devrait-il recevoir une éducation à bas prix au Québec alors que les contribuables du reste de notre propre pays ne peuvent pas en avoir ? C’est une injustice choquante.

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Le programme France/Belgique est réciproque contrairement à celui à l’intérieur du Canada. Et la réalité c’est que la décision de Legault est un retour à la norme. Ce sont les libéraux de Couillard autour de 2015 qui ont accordé ce privilège aux universités anglophones.

Expliquez pourquoi il n’y a pas de réciprocité entre les provinces canadiennes. Je suis confus. Vous pouvez vérifier les tarifs de scolarité à Carleton ou à l’Université d’Ottawa pour les étudiants qui vivent à Gatineau pour commencer.

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Cela devrait lire les “frais de scolarité.” (Je suis diplômé de Concordia et j’essaie d’apprendre le français.)

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Je l’ai abordé plus haut dans le fil pourtant, mais aussi… c’est ma responsabilité d’y répondre? Le grand enjeu présenté par la ministre Déry est le financement universitaire, puis on y glisse un enjeu d’équité fiscale (alors que le Québec est historiquement le grand gagnant de la péréquation si ont tient absolument à jouer à ce jeu). Mais bon, si ont parle de rétention des étudiants, on doit se poser la question au delà des étudiants anglophones en provenance des autres provinces, mais également des francophones non-canadiens qui quittent aussi. Donc on peut se poser les questions suivantes: Voulons-nous qu’ils restent, ou même qu’ils viennent? Oui ou non? Si non, la mesure fait du sens. Si oui, est-ce vraiment la meilleure approche, et quelles alternatives permettraient une meilleure rétention et intégration à la société québécoise? L’UdeM accepte le défi, et les autres universités le peuvent aussi.

https://admission.umontreal.ca/programme-intensif-de-francisation-universitaire/le-programme/