Montréal : Ville de savoir (enseignement supérieur)

Une autre coupure de programme de la part de la CAQ qui va avoir des conséquences à long terme…

Le gouvernement du Québec devance à cet hiver la dernière session d’admissibilité au coûteux programme de bourses Perspective Québec, ce qui devrait lui permettre d’économiser plus de 100 millions de dollars sur une période de cinq ans, a appris Le Devoir.

En 2021, le gouvernement Legault avait annoncé un investissement de 1,7 milliard de dollars sur quatre ans pour la mise en place de ces bourses. Ces dernières permettent aux étudiants dans des domaines en pénurie de main-d’œuvre — en santé et en éducation, notamment — de recevoir, pour chaque session à temps plein terminée avec succès, une bourse de 1500 $ (au cégep) ou de 2500 $ (à l’université).

Ce programme devait initialement cesser de répondre aux demandes de nouveaux étudiants à l’automne 2025. Québec a toutefois décidé de devancer la fin de l’initiative à cet hiver, soit « maintenant », a confié au Devoir jeudi la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry. Une annonce officielle en ce sens sera faite vendredi.

Je pense vraiment que les 4 ans que la bourse aura duré ne sont pas suffisants pour obtenir des résultats. Je suis la première cohorte qui en a bénéficié au cégep, mais ce n’est que la cohorte d’après où la bourse pouvait avoir un réel effet d’entrainement, car ils étaient encore au secondaire au moment du choix.

Quand on parle de l’effet sur l’augmentation au niveau universitaire, une grosse proportion des étudiants inscrits dans les 3 dernières années faisaient déjà un programme collégiale dans le domaine, ce ne sont pas eux qui ont été convaincu.

En raison du contexte du marché du travail et grâce à la bourse, ma cohorte qui a finit au printemps 2024 était celle il y a eu le plus d’inscriptions à l’université, les enseignants étaient assez choqués.

Je ne sais pas si la bourse aurait fonctionné, mais je sais qu’on ne lui a pas donné la chance de fonctionner et que par conséquent, ce fut un gaspillage d’argent.

Dans mon cas, j’étais vraiment prévilégié car ma situation et la bourse me permettent de ne pas travailler pendant les sessions de cours et ainsi, de prendre 19 crédits / session, mais je connais des personnes qui devront arrêter leurs études ou les prolonger de plusieurs session. Je me compte chanceux que je ne devrai que trouver un emploi à temps partiel (ou me marier), mais ça reste une déception car bien que je savais que le programme n’allait pas continué après 2026, je ne pensais pas qu’il allait être coupé plus tôt.

Ajout : après la relecture, je crois désormais comprendre que les étudiants déjà en formation auront une clause grand-père pour toute leur formation, je pensais que ça ne s’appliquait qu’à la session déjà inscrite, pas aux prochaines sessions.

Ça reste que mon message s’inscrit dans le cadre plus global des coûts de l’éducation. Il reste encore trop de programmes (surtout des programmes majoritairement féminins), où les stages ne sont toujours pas rémunérés et la CAQ a refusé d’agir pour ces secteurs où il manque cruellement d’employés, comme en éducation et en soins infirmiers. C’est plus facile ou payant politiquement de s’attaquer au déficit de l’année courante qu’aux enjeux sociétaux des prochaines années et décennies, je suppose.

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À la suite du rapport de la vérificatrice générale, au lieu d’augmenter le financement pour atteindre les cibles de remise en état des cégeps, la CAQ choisit de rabaisser les cibles…

Québec révisera à la baisse sa cible de doubler d’ici l’an prochain la part des infrastructures collégiales en bon état dans la province, a appris Le Devoir. Plusieurs actions se mettent d’ailleurs en branle pour limiter les dépassements de coûts liés aux projets d’entretien et d’agrandissement des cégeps.

En 2021, le gouvernement s’est donné comme cible d’atteindre une part de 70 % des infrastructures collégiales considérées comme étant dans un état satisfaisant d’ici le 31 mars 2026. Or, cette proportion a plutôt diminué depuis, passant de 49 % en 2022 à 35 % l’an dernier, laissant 65 % des bâtiments du réseau en mauvais état.

En mai dernier, dans un rapport dévastateur, la vérificatrice générale du Québec, Guylaine Leclerc, avait d’ailleurs dénoncé le manque de financement destiné à la mise à niveau des cégeps, dont les immeubles accusent un déficit d’entretien évalué par l’État à 700,5 millions de dollars. Elle avait alors formulé six recommandations à l’intention du ministère de l’Enseignement supérieur, auxquelles celui-ci a depuis répondu par un plan d’action dont Le Devoir a obtenu copie en vertu d’une demande d’accès à l’information.

Et l’excuse est que les cégeps n’ont pas dépensé toutes les sommes réservées

Une somme de 13,6 millions de dollars est retournée dans les coffres du gouvernement du Québec de la part de cégeps et d’universités qui n’ont pas dépensé l’entièreté des sommes mises à leur disposition cette année pour financer l’entretien et l’agrandissement de leurs bâtiments, a appris Le Devoir.

L’an dernier, le gouvernement avait imposé pour la première fois à ces établissements un plafonnement des dépenses destinées, entre autres, à la réfection de leurs bâtiments et à l’achat de matériel. La décision avait soulevé un tollé dans le réseau collégial, nombre de cégeps affirmant s’être vu imposer une limite nettement inférieure aux dépenses qu’ils avaient prévues pour répondre à leurs besoins.

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L’Université McGill prévoit des réductions de coûts et des licenciements pour faire face à un déficit prévu de 45 millions de dollars pour le prochain exercice financier, qu’elle impute en partie aux nouvelles politiques du gouvernement du Québec.

L’Université montréalaise dit vouloir également éliminer les déficits prévus de 16 millions et de 14 millions au cours des deux exercices financiers suivants.

L’Université indique dans un communiqué qu’elle prévoit suspendre ou réduire certaines activités et diminuer le nombre de professeurs et membres du personnel par attrition et licenciements.

Elle lance également une nouvelle initiative appelée Horizon McGill pour améliorer l’efficacité administrative et la prestation des programmes.

C’est ça l’héritage de la CAQ. Bravo.

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J’aimerai savoir si finalement cette réforme a permis de dégager davantage de fonds pour les universités francophones, particulièrement les établissements de l’UQ.


Parlant de l’UQ, le projet d’école de médecine semble se clarifier. Certains éléments me font penser à l’Université ENMO, et je sens que le grand Montréal ne sera pas retenu comme potentiel site de formation, mais probablement Rouyn ou Chicoutimi.

La Maison des savoirs, une première université « par et pour les Premiers Peuples », prend lentement forme. Jeudi à Wendake, le Conseil en éducation des Premières Nations (CEPN) a annoncé un « partenariat historique » avec l’ensemble des établissements d’enseignement universitaire du Québec, jalon « important » dans l’élaboration d’un plan d’affaires qui doit atterrir dans les mains du gouvernement en 2027.

L’entente prévoit que « toutes les universités appuient et vont participer au plan d’affaires », a annoncé le directeur général du CEPN, Denis Gros-Louis. Les parcours issus de cette collaboration permettront de faire place, au sein des universités, aux langues autochtones et à leurs savoirs traditionnels dans les domaines médicaux, scientifiques et culturels.

Ils permettront également aux étudiants et aux étudiantes autochtones, peu importe où ils et elles se trouvent au Québec, d’obtenir des « programmes spécialisés d’enseignement et de recherche adaptés aux Premiers Peuples », que ce soit en classe ou de façon virtuelle.

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Non-Quebec students at McGill, Concordia will not have to pass French test, Quebec says

https://www.montrealgazette.com/news/article769464.html

While 80% being fluent in French by graduation sounds scary it should be easy to achieve. I’d say of everyone I know at Concordia, about 90% of them speak French well (and over half of people I know speak French better than English)

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University students should be intelligent enought to learn 2 or 3 languages in 2025. Therefor learning french should be very easy and even interesting for Concordia and McGill students.

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Un ancien campus montréalais controversé du cégep de la Gaspésie et des Îles qui accueillait uniquement des étudiants en anglais avant d’être mis en location dans les derniers mois a trouvé une nouvelle vocation, a appris Le Devoir. Le Collège de Bois-de-Boulogne en fera un pavillon destiné à accueillir, d’ici deux ans, quelque 1600 étudiants en santé et en francisation.

Situé sur le boulevard Henri-Bourassa, tout juste à côté de la station de métro du même nom, dans l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville, ce bâtiment d’apparence anonyme a accueilli pendant des années un campus proposant des attestations d’études collégiales offertes uniquement en anglais à des étudiants venus surtout d’Inde et de Chine. Il portait alors le nom de collège Matrix.

Cette situation avait soulevé en 2020 l’ire du Mouvement Québec français ainsi que de l’ancien ministre de l’Éducation, aujourd’hui responsable de la Langue française, Jean-François Roberge. Ce dernier avait alors réclamé que la langue de Molière soit plus promue entre les murs de cet établissement.

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La CAQ semble enfin s’attaquer à l’enjeu des étudiants étrangers dans les collèges privés, mais la mesure va aussi affecter les universités et cégeps

Il va aussi avoir un quota pour limiter le recrutement de professeurs/chargés de cours à l’étranger. Ce dernier point inquiète les universités surtout pour les programmes au doctorat et post-doctorat

Les universités, les cégeps et les collèges privés devront prochainement limiter le nombre d’étudiants étrangers qu’ils pourront accueillir.

Le gouvernement Legault a décidé de mettre en place des quotas de certificat d’acceptation du Québec (CAQ) délivrés par institution, selon les informations obtenues par Radio-Canada.

Un décret sera publié mercredi à cet effet, à l’issue du conseil des ministres.

Dans le passé, aucune limite n’était fixée, ce qui a entraîné plusieurs dérives et une hausse marquée du nombre d’étudiants étrangers au Québec.

L’obtention du CAQ est une étape obligatoire pour chaque personne qui souhaite par la suite obtenir un permis d’étude, qui est octroyé par le gouvernement fédéral.

Le plafond du nombre de CAQ variera cependant selon chaque établissement, d’après un document gouvernemental interne qu’a pu consulter Radio-Canada. Celui, daté du mois de février, dresse la liste des quotas qui seront imposés.

Cette annonce sur les quotas d’étudiants étrangers survient au moment où Québec vient de mettre à jour en catimini sa Liste des professions admissibles au traitement simplifié.

Celle-ci, entrée en vigueur le 24 février, compte désormais 76 titres de profession admissibles, contre 267 un an plus tôt.

Le traitement simplifié permet l’embauche de travailleurs étrangers temporaires dans des professions spécialisées selon les besoins de main-d’œuvre de toutes les régions.

En 2023, près de 20 000 certificats d’acceptation du Québec ont été délivrés en vertu d’un traitement simplifié.

La publication de cette nouvelle liste, valable jusqu’au 23 février 2026, a surpris le milieu universitaire, en raison notamment de l’exclusion cette année des professeurs et chargés de cours au niveau universitaire.


Après avoir légiféré pour s’attribuer le pouvoir de limiter le nombre d’étudiants étrangers, le gouvernement Legault passe à l’acte : il réduit de 20 % le nombre de demandes pouvant être faites par des étudiants étrangers voulant fréquenter un établissement d’enseignement québécois. Plus particulièrement, Québec agit en limitant le nombre de certificats d’acceptation du Québec (CAQ), un document essentiel à l’obtention du permis d’études délivré par Ottawa.

Le gouvernement a attribué 156 647 certificats en 2024, et réduira ce nombre à 124 760 en 2025. Chaque établissement se verra donc attribuer un quota à respecter. Une nuance est importante : le nombre de certificats n’est pas représentatif du nombre d’étudiants étrangers au Québec puisque le certificat est accordé pour la durée d’une formation.

La baisse est concentrée dans les collèges et établissements d’enseignement privés. « Là où vraiment, il va y avoir une réduction substantielle, c’est dans les AEC [attestations d’études collégiales] », explique la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry. Québec cible les AEC et les formations de courte durée qui, déplore-t-elle, « servent de voies rapides » pour obtenir la résidence permanente.

On parle de formations en administration, en courtage immobilier, en planification d’évènements, en design, par exemple. « Il y a plein, plein de programmes d’AEC très populaires […] où il y a eu une croissance substantielle du nombre d’étudiants étrangers, constate la ministre. Est-ce qu’on a besoin de tous ces étudiants étrangers dans des programmes d’attestation d’études collégiales ? La réponse, c’est non. »

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Le cegep de la gaspesie et des iles de la madeleine ce financait grace a ce campus a coté du métro henri-bourassa. Je connais 2 indiens qui ont étudié la-bas.

Ils sont parti ensuite en nouvelle écosse pour avoir leur residence permanente mais veulent revenir au Québec.

Faut faire un ménage dans ces pseudo établissement d’enseignement qui servent de passerelle pour immigrer ici.

Par contre les colleges et universités légitimes ne devraient pas avoir de quota d’étudiants étrangers surtout ceux en régions qui risques de voir des programmes disparaitre fautes d’éleves.

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Même le campus du cégep de Gaspésie à Ahuntsic était questionable, mais bon c’est aussi un bel exemple d’un modèle de financement qui est problématique. Pour le reste, je suis un peu ambivalent. Pas de quartier pour les collèges privés, mais j’aimerai une stratégie plus nuancée pour les établissements publics.

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On est très inquiet. À l’Université Laval, on a subi une baisse des nouvelles inscriptions des étudiants internationaux de […] 25 % en janvier. Pour les demandes d’admission pour l’automne 2025, on a une baisse de 60 % par rapport à la même date l’an dernier », relate le vice-rectorat aux affaires internationales et au développement durable de l’Université Laval, François Gélineau.

À l’Université de Sherbrooke, le recteur Pierre Cossette évoque une diminution de 60 % des demandes d’admissions des étudiants étrangers.

Les étudiants internationaux dans les universités, ce n’est pas un problème, c’est une solution. Je ne comprends pas […] on défonce une porte ouverte, on est déjà en chute libre dans nos demandes d’admission, on se crée de la publicité négative et des problèmes.

Pierre Cossette, recteur de l’Université de Sherbrooke

« L’annonce d’aujourd’hui ne fait que renforcer ces perceptions négatives et risque d’entraîner une diminution encore plus importante du nombre d’étudiants internationaux », déplore pour sa part l’Université Concordia. Du côté de McGill, on ajoute que le décret « entravera la recherche et l’innovation ».

Par ailleurs, le gouvernement Legault prend l’année 2024 comme référence pour l’imposition des quotas en 2025-2026. Une erreur, selon les établissements consultés. « 2024, ça n’a pas été notre meilleure année », note M. Gélineau. Il se questionne d’ailleurs sur la méthode alors qu’on impose un quota de certificats d’acceptation du Québec (CAQ) par établissements.

Ce certificat est émis par le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration. Un étudiant étranger peut faire sa demande une fois sa lettre d’admission en main. Or, l’établissement d’enseignement fait une offre d’admission, mais il ignore si l’étudiant y donnera suite. « À combien d’offres d’admission on doit s’arrêter pour respecter le plafond […] qui est imposé », s’interroge M. Gélineau.

Au Téléjournal de Québec

Étudiants étrangers : chute « préoccupante » de 25 % des inscriptions à l’Université Laval

L’Université Laval a vu le nombre d’inscriptions d’étudiants étrangers baisser de 25,7 % à la session d’hiver en raison des mesures gouvernementales mises en place pour limiter leur arrivée. L’établissement basé à Québec échappe pour l’instant au quota fixé par le gouvernement Legault visant à limiter le nombre d’étudiants internationaux qu’elle pourra accueillir.

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Après avoir fait tant d’effort pour développer ce segment de l’enseignement supérieur, voilà que la CAQ rétropédale, en sacrifiant un programme qui faisait de Montréal une des grandes villes universitaires dans le monde, dont la réputation était enviée par plusieurs.

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Cette lettre est signée par les chefs d’établissement des huit universités à charte du Québec*

Curieux, les universités du réseau de l’UQ sont absentes de ce front commun. Encore la chicane entre les universités publiques et les vielles universités?

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