Le gouvernement du Québec mettra en place une « instance de concertation nationale » pour traiter des questions liées à l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) dans le milieu de l’enseignement supérieur, dans un contexte où de nouveaux outils suscitent des inquiétudes.
Cette nouvelle instance sera composée de représentants des établissements d’enseignement, d’associations étudiantes, de syndicats et d’experts en IA.
Trois objectifs viendront guider ses travaux, dont celui de « développer une vision commune et définir des principes directeurs de base à l’égard de l’utilisation responsable, éthique, durable et sécuritaire de l’IA en enseignement supérieur ».
Les Québécois les moins nantis continuent d’être défavorisés dans l’accès aux études collégiales. Ils sont aussi plus nombreux à abandonner en cours de route, en raison des obstacles économiques et sociaux auxquels ils se heurtent, montre un rapport publié en ce jour de rentrée cégépienne.
Dans le cadre de la deuxième édition du Bulletin de l’égalité des chances en éducation publié par l’Observatoire québécois des inégalités, six chercheurs ont analysé les écarts qui persistent dans le système éducatif québécois, des services à la petite enfance jusqu’à la formation universitaire.
le rapport est ici
Résumé
Des cégeps pleins à craquer
PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE
Le collège Lionel-Groulx, à Sainte-Thérèse, a installé sur son terrain deux complexes modulaires abritant une vingtaine de salles de classe.
Des milliers d’élèves supplémentaires débarqueront cet automne sur les bancs des cégeps, lesquels sont forcés dans certains cas d’installer des classes modulaires et d’allonger les périodes de cours pour affronter la hausse de l’effectif scolaire. Au moins un établissement a dû refuser des élèves, faute d’espace. « C’est un signal d’alarme pour tout le réseau », dit la Fédération étudiante collégiale du Québec.
Publié à 2h45 Mis à jour à 5h00
C’est le scénario que les cégeps voulaient éviter à tout prix. Fermer la porte à des élèves. Mais le collège Montmorency, à Laval, a dû s’y résoudre cet automne.
« Nous avons dû refuser plus de 1000 demandes, par manque d’espace », a indiqué son service des communications à La Presse. L’établissement, qui attend toujours le feu vert de Québec pour un projet d’agrandissement, a vu ses demandes d’admission bondir de 24 % au premier tour depuis trois ans.
PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE
Le collège Montmorency, à Laval
La Fédération étudiante collégiale du Québec s’inquiète sérieusement de cette situation.
« Quand un cégep en arrive à refuser 1000 demandes par manque d’espace, ce n’est pas simplement un problème local, c’est un signal d’alarme pour tout le réseau », estime son président, Antoine Dervieux.
Ce genre de situation montre clairement que nos cégeps sont à bout de souffle et qu’ils ne peuvent plus répondre aux besoins croissants des étudiants.
Antoine Dervieux, président de la Fédération étudiante collégiale du Québec
Des « roulottes » là pour rester
L’arrivée des petits-enfants des baby-boomers se fait sentir dans le réseau collégial, où les classes modulaires se multiplient depuis l’an dernier pour absorber la hausse de l’effectif.
Certains établissements l’annoncent déjà : les fameuses « roulottes » ne sont pas près de disparaître.
C’est notamment le cas du collège Lionel-Groulx, à Sainte-Thérèse, qui a installé deux complexes modulaires abritant une vingtaine de salles de classe sur son terrain.
L’établissement prévoit y recourir jusqu’à la livraison de son projet d’agrandissement, qui inclut la construction d’un nouveau pavillon, en 2030.
« Nos installations permanentes sont insuffisantes », explique le directeur général du cégep, Philippe Nasr.
Cet automne, l’établissement compte 450 élèves de plus qu’à la dernière rentrée. Et 800 de plus qu’il y a deux ans. D’ici 2029, il s’attend à accueillir 7500 élèves, soit 1000 de plus qu’en ce moment.
PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE
Couloir de l’un des complexes modulaires du collège Lionel-Groulx
« C’est une très grande progression », souligne M. Nasr.
Des cours du soir y seront donnés pour la première fois, cet automne. Le but : éponger la hausse du nombre d’élèves en prolongeant les périodes de cours.
La plage horaire traditionnelle dans un cégep, c’est de 8 h à 18 h. Là, les cours vont se finir à peu près vers 21 h.
Philippe Nasr, directeur général du collège Lionel-Groulx
L’an prochain, un plus petit projet d’agrandissement permettra l’ajout d’une trentaine de salles de classe.
En attendant, le cégep doit multiplier les solutions créatives pour compenser l’espace manquant, y compris la location de locaux à l’extérieur.
« On a pas mal exploré toutes les options possibles. On veut quand même offrir des installations adaptées », poursuit M. Nasr.
Le cégep Édouard-Montpetit mise aussi sur les classes modulaires pour combler le déficit d’espace au cours des prochaines années.
PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE
Le cégep Édouard-Montpetit, à Longueuil, mise aussi sur les classes modulaires.
L’effectif de l’établissement de Longueuil a bondi de près de 1000 élèves par rapport à l’an dernier, une hausse de 9 %.
Sur son site web, le cégep assure que ses classes modulaires sont « lumineuses, climatisées et technologiques » pour accueillir les étudiants.
Dans un mémoire déposé ce mercredi, la Fédération étudiante collégiale du Québec dit craindre que les fameuses « roulottes » ne deviennent une réponse permanente au problème.
« On pense que ça devrait rester temporaire », dit Antoine Dervieux.
Capacité atteinte
Avec 300 élèves supplémentaires attendus à l’automne, le cégep du Vieux Montréal a lui aussi atteint sa limite.
« On est à la limite de ce qu’on peut accueillir », indique sa directrice générale, Mylène Boisclair.
Voyant venir la vague, l’établissement avait déposé il y a plusieurs années une demande de projet d’agrandissement. À la place, Québec lui a accordé des fonds pour la location de locaux.
PHOTO JOSIE DESMARAIS, ARCHIVES LA PRESSE
Le cégep du Vieux Montréal affirme lui aussi avoir atteint sa limite.
« On a beaucoup parlé de la vétusté des établissements d’enseignement primaire et secondaire, mais c’est aussi le cas pour beaucoup d’établissements collégiaux », souligne Mme Boisclair.
C’est inquiétant de voir qu’on ne va pas vers une augmentation, mais un resserrement du financement.
Mylène Boisclair, directrice générale du cégep du Vieux Montréal
Pendant ce temps, un récent rapport de la vérificatrice générale remettait en question une demande d’agrandissement autorisée par le gouvernement du cégep de Saint-Félicien, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, qui est pourtant en surplus d’espace.
« Est-ce que c’est vraiment la priorité ? Il y a des campus dans la région métropolitaine qui croulent sous la population », déplore Antoine Dervieux.
Manque de vision
Les établissements qui débordent n’ont pas vu le pire. D’ici 2032, plus de 24 000 élèves supplémentaires débarqueront sur les bancs des cégeps, une hausse de 14 %.
Selon les plus récentes prévisions du ministère de l’Enseignement supérieur, le sommet de la vague devrait être atteint en 2026 et se concentrer dans les cégeps du Grand Montréal, la croissance devant ensuite ralentir graduellement.
Le baby-boom a pris tout le monde par surprise au primaire. Ç’a été la même chose au secondaire. Là, [les mêmes élèves] arrivent au cégep. On aurait dû être préparés.
Antoine Dervieux, président de la Fédération étudiante collégiale du Québec
Si rien n’est fait, la Fédération étudiante collégiale du Québec s’inquiète des conséquences du manque d’espace sur les élèves, par exemple avec l’augmentation du nombre de cours en ligne.
« Ça vient avec différentes conséquences. Parfois, les cours commencent plus tôt et finissent plus tard. Il y a des horaires plus irréguliers pour la population étudiante », constate M. Dervieux.
Selon lui, les solutions de secours mises en place pour éponger la hausse de l’effectif scolaire ne suffiront pas.
« Ce qui est indéniable, c’est qu’on a besoin de plus de fonds pour financer la réparation des infrastructures qui sont désuètes, mais aussi pour construire de nouveaux bâtiments », souligne-t-il.
Appelée à commenter la hausse importante de la population étudiante, la Fédération des cégeps n’a pas accordé d’entrevue à La Presse.
En savoir plus
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Nombre d’élèves supplémentaires prévus dans les cégeps à l’automne 2024 par rapport à 2022, soit une hausse de 3,7 %
Source : ministère de l’Enseignement supérieur
Plutôt que de débourser d’énormes sommes dans ces horribles classes modulaires, je me demande si il n’aurait pas été préférable de bonifier des programmes de bourse de mobilité pour en encourager les étudiants à aller étudier dans les cégeps qui sont en surplus d’espace comme cégep de Saint-Félicien. Le temps d’investir justement dans des solutions pérennes dans les établissements métropolitains.
Entrevue radio avec le président de la Fédération étudiante collégiale du Québec
Entrevue avec Antoine Dervieux : Manque d’espace dans les cégeps
Quebec Premier François Legault announced Tuesday his government will table new legislation this fall to cap the number of foreign students at certain schools, to stop what he called “abuses” at some institutions.
The premier offered few details and would not say whether English universities in Montreal – McGill and Concordia – would be targeted by the bill.
In a statement to CityNews Wednesday, a representative for McGill said, “we trust that institutions which have consistently engaged in ethical and sustainable recruitment practices, will not be the focus of the proposed legislation.”
L’université Concordia a son campus à Montréal depuis 50 ans seulement!
Montreal’s Concordia University celebrates its 50th anniversary this week.
Concordia has nearly 50,000 students.
Concordia has been around for more than five decades, and its campus has doubled in size throughout the years.
“The institution grew from the roots of Loyola College and Sir George Williams University, which merged to become Concordia on Aug. 24, 1974,” reads a press release.
Marie Montpetit, qui n’avait pas commenté la situation jusqu’ici, indique que pour répondre aux besoins, il faudrait « l’équivalent de sept cégeps » supplémentaires.
Éditorial de Stéphanie Grammond
En cette rentrée scolaire, on constate une forte augmentation des inscriptions, ce dont on ne peut que se réjouir. Mais la vétusté du réseau fait en sorte que les cégeps ne savent plus où mettre les élèves.
À Laval, le collège Montmorency a refusé 1000 élèves faute d’espace, rapportait notre collègue Léa Carrier, au début de la semaine1. Pendant ce temps, le cégep de Saint-Laurent est obligé de fermer un pavillon complet parce que de graves problèmes de structure posent des risques de sécurité.
Bref, le réseau craque de partout. Et ce n’est que le début.
Cette année, les inscriptions ont bondi de 5,3 % dans les 48 cégeps de la province, la plus forte croissance des 25 dernières années. Et la vague ne fait que commencer à déferler. On s’attend à une augmentation de 20 % d’ici 10 ans, soit 32 000 élèves de plus d’ici 2033, ce qui représente l’équivalent de sept cégeps.
Dans Le Devoir
Les cégeps débordent d’étudiants et se dégradent « à une vitesse préoccupante », au moment où les fonds continuent d’être insuffisants pour leur entretien et leur agrandissement, s’inquiète la nouvelle présidente-directrice générale de la Fédération des cégeps, Marie Montpetit.
Un mois et demi après son entrée en fonction, l’ancienne politicienne et chroniqueuse politique vit ces jours-ci un baptême de feu marquant son arrivée à la tête de l’organisation représentant les 48 collèges publics du Québec.
Des données préliminaires recueillies par la Fédération des cégeps entre le 1er et le 21 août font état d’un total de 184 709 étudiants inscrits dans le réseau collégial public cet automne. Cela représente une croissance de 5,3 % par rapport au total d’inscriptions à pareille date l’an dernier et la plus forte hausse de l’effectif étudiant en 25 ans, selon l’organisation.
L’offre de cours sur les questions autochtones dans les universités connaît un véritable essor. On y trouve des cours adaptés aux Autochtones selon les demandes des communautés, mais aussi des cours permettant de connaître les cultures et les langues. Cet engouement s’accompagne néanmoins d’un important bémol : les professeurs sont rares, ce qui fait craindre pour la pérennité de certains programmes.
Chronique de Marie-France Brazzo sur l’augmentation d’étudiantes et étudiants au niveau collégial
Elle parlr aussi de l’architecture des collèges.
Entre-temps, on apprenait qu’en cette rentrée scolaire dans les cégeps, nombre de cours seraient donnés dans des modules préfabriqués pour faire face à l’afflux trop grand d’élèves inscrits. Ça survient au moment où plusieurs de ces établissements, tout comme un nombre incalculable d’écoles, partent en lambeaux ; 65 % des cégeps sont en mauvais ou très mauvais état.
[…]
Bref, écouter les démographes aurait permis de voir venir, longtemps à l’avance, il y a au moins 20 ans, l’engorgement prévisible du système scolaire au primaire, puis aujourd’hui au collégial. Mais bon, pourquoi prévenir quand on peut patcher avec des modules préfabriqués ?
« Malheureusement, c’est le pire scénario qu’on avait prévu », laisse tomber le recteur de l’Université Concordia, Graham Carr.
À une semaine de la rentrée, l’établissement enregistre un recul de 28 % des nouvelles inscriptions chez les étudiants du reste du Canada par rapport à l’automne dernier, selon des données obtenues par La Presse.
Résumé
Inscriptions et revenus en baisse Concordia confirme « le pire scénario »
PHOTO JOSIE DESMARAIS, ARCHIVES LA PRESSE
En réduisant ses dépenses de 36 millions de dollars, l’Université Concordia espère limiter son déficit à 35 millions de dollars d’ici la fin de l’année en cours, sans quoi celui-ci s’élèvera à 79 millions de dollars.
La hausse des droits de scolarité pour les étudiants provenant du reste du Canada fait mal à l’Université Concordia. L’établissement déplore une baisse de près de 30 % de ces inscriptions à l’automne, anticipant des pertes de revenus de plusieurs millions de dollars.
Publié à 9h24
« Malheureusement, c’est le pire scénario qu’on avait prévu », laisse tomber le recteur de l’Université Concordia, Graham Carr.
À une semaine de la rentrée, l’établissement enregistre un recul de 28 % des nouvelles inscriptions chez les étudiants du reste du Canada par rapport à l’automne dernier, selon des données obtenues par La Presse.
La baisse est aussi marquée chez les étudiants étrangers, dont le nombre a diminué de 11 % au premier cycle.
Globalement, l’université rapporte une baisse d’un peu moins de 10 % du nombre de nouveaux étudiants inscrits cet automne.
Blâmant la hausse des droits de scolarité imposée par Québec, M. Carr prévient que la baisse des inscriptions entraînera des « conséquences sévères » sur les finances de l’établissement, déjà déficitaire.
Cette année seulement, il estime qu’elle privera l’établissement de 15 millions de dollars. Et comme il faut entre trois et quatre ans à un étudiant pour achever un programme de premier cycle à Concordia, c’est bien plus que l’établissement perdra à long terme.
« Une baisse cette année représente une baisse pour les années à venir », souligne M. Carr.
En réduisant ses dépenses de 36 millions de dollars, l’université anglophone espère limiter son déficit à 35 millions de dollars d’ici la fin de l’année en cours, sans quoi celui-ci s’élèvera à 79 millions de dollars.
Dans ce contexte, elle n’aura pas le choix de « changer son plan de match » pour le recrutement de futurs étudiants, affirme Graham Carr.
Également touchée par la hausse des droits de scolarité, l’Université McGill a fait savoir qu’elle ne partagerait le portrait global de ses inscriptions qu’au mois d’octobre.
« Ce n’est plus abordable »
« Ce n’est plus abordable », déplore la coordonnatrice des affaires extérieures et de la mobilisation à l’Union étudiante de Concordia, Danna Ballantyne.
Originaire de Toronto, l’étudiante ne blâme pas ses pairs qui boudent l’université.
À partir de l’automne, les étudiants canadiens en provenance d’autres provinces devront débourser 12 000 $ au lieu de 9000 $ par année pour étudier dans une université anglophone québécoise.
Annoncée l’an dernier, la mesure avait été vivement dénoncée par McGill et Concordia, Bishop’s s’étant vu accorder une exemption après avoir fait valoir qu’une telle hausse mettrait en péril sa survie.
Avec ce changement, Québec espérait freiner le déclin du français et corriger un déséquilibre entre le financement des universités anglophones et francophones.
Or, ce sont les étudiants qui se retrouvent à payer la facture, dénonce Danna Ballantyne.
« Ceux qui souffriront le plus sont ceux qui se trouvent déjà dans une situation précaire », déplore celle qui estime que le gouvernement aurait mieux fait d’investir dans la francisation des étudiants anglophones.
Concordia espérait limiter la baisse des inscriptions en offrant jusqu’à 4000 $ en soutien financier aux étudiants canadiens non québécois au premier cycle. Mais l’effet a été limité.
« C’était très difficile de passer le message aux étudiants. Quand l’annonce [de la hausse] a été faite, c’était trop tard, beaucoup d’étudiants avaient déjà pris leur décision [de ne pas s’inscrire] », explique Graham Carr.
Appelé à réagir, le cabinet de la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, maintient qu’il a « pris les moyens nécessaires pour corriger le déséquilibre financier entre les universités francophones et anglophones » et « renforcer le réseau francophone ».
« Pas d’impact sur l’offre de cours, dit Concordia »
Ce n’est pas nouveau : Concordia observe une baisse « historique » de ses inscriptions depuis la pandémie. Une situation qui préoccupe ses professeurs.
« Nous voulons nous assurer que la baisse attendue des inscriptions, en particulier celles des étudiants hors Québec, ne se traduise pas par une réduction des cours et de l’offre de programmes qui ont fait la renommée de Concordia », soutient la porte-parole de l’Association des professeurs de l’Université Concordia, Léa Roboam.
« Cela serait préjudiciable à l’université dans son ensemble à long terme. »
Questionné sur la possibilité que l’offre de cours soit réduite, Graham Carr a fait valoir que l’administration « faisait le plus possible pour protéger la vie académique ».
« On concentre les compressions dans d’autres secteurs, mais c’est certain que nous serons beaucoup plus stricts sur l’application du nombre minimum d’étudiants requis pour qu’un cours se tienne, par exemple », dit-il.
Baisse chez les étudiants étrangers
D’autres facteurs ont pu avoir contribué à la baisse du nombre d’étudiants étrangers, nuance Graham Carr, citant notamment de nouvelles règles d’immigration au niveau fédéral.
Mais il est clair pour lui que « le message négatif envoyé [par Québec] a certainement découragé de nombreux étudiants ».
À compter de l’automne, les étudiants étrangers devront débourser un tarif plancher de 20 000 $, somme sur laquelle Québec percevra environ 3000 $.
Depuis 2018, les universités pouvaient leur facturer ce qu’elles souhaitaient, et conserver l’argent.
« Je trouve ça triste non seulement pour nous, mais pour Montréal et pour le Québec », déplore Graham Carr.
Comme McGill, Concordia a intenté une poursuite contre le gouvernement pour qu’il revienne sur sa décision d’augmenter les tarifs imposés aux étudiants non québécois.
En juillet, un juge de la Cour supérieure a rejeté la demande soumise par Concordia de retarder la hausse des droits de scolarité.
L’Université plaidera sur le fond de la cause devant les tribunaux à l’automne.
« Ce n’est pas une décision qu’on a prise à la légère. On l’a prise parce qu’on pense que ces politiques ne sont pas justifiées. Et les chiffres démontrent qu’elles ont des conséquences graves pour nous », lâche-t-il.
Concordia en chiffres
Pour l’année 2023-2024
- 35 800 étudiants au premier cycle
- 9600 étudiants au deuxième cycle
- 66,6 % des étudiants sont québécois
- 23,4 % des étudiants proviennent de l’international
- 10 % des étudiants sont issus du reste du Canada
- Les principaux visas des étudiants internationaux : Inde (24,5 %), Iran (14,8 %), France (11,1 %) et Chine (7 %)
Source : site de l’Université Concordia
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- 630 millions de dollars
Revenus anticipés par l’Université pour l’année 2024-2025
Source : site de l’Université Concordia
665 millions de dollars
Dépenses anticipées par l’Université pour l’année 2024-2025
Source : site de l’Université Concordia
Le recteur de Concordia était en entrevue ce matin à l’émission radio Tout un matin
Entrevue avec Graham Carr : Baisse d’inscriptions des étudiants étrangers
Augmentation de 3000$ pour l’étudiant interviewé
B.C. student starts school at McGill despite Quebec tuition hike
“It’s not enough to turn me away,” says Daniel Jennings from B.C., now a McGill University student, despite initially questioning whether he would apply, due to Quebec’s tuition hikes for out-of-province students. Alyssia Rubertucci reports.
Résumé
Les études sont moins payantes qu’avant, mais…
PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE
L’écart salarial entre les diplômés universitaires et les titulaires d’autres types de diplômes s’est rétréci de manière importante et rapide ces dernières années.
Contrairement aux billets de loterie, les diplômes procurent à tout coup un gain financier notable. Mais pour les hommes, la poursuite d’études universitaires s’avère bien moins rentable qu’il y a quelques années.
Mis à jour le 29 août
Mettons tout de suite une chose au clair, les Québécois qui détiennent un diplôme universitaire continuent d’être les mieux rémunérés de la société. Leur sort s’améliore plus longtemps au cours de leur carrière et ils passent moins de temps au chômage.
Mais à quel point est-il lucratif de passer quelques années à l’université ? Quand on recule d’un pas et qu’on regarde les données historiques, on constate que l’écart salarial entre les diplômés universitaires et les titulaires d’autres types de diplômes s’est rétréci de manière importante et rapide ces dernières années.
Chez les hommes en milieu de carrière (40 à 49 ans), par exemple, l’écart est passé de 81 % à 55 % en seulement sept ans, révèle l’Institut du Québec dans une nouvelle étude dévoilée aujourd’hui.
Plus concrètement, cela signifie qu’en 2017, lorsqu’un diplômé universitaire gagnait 100 $, les travailleurs qui avaient au plus une 5e secondaire touchaient 55 $. Aujourd’hui, par rapport à ces mêmes 100 $, le gain de l’employé moins diplômé s’élève à 65 $.
L’effritement de l’avantage salarial issu des études s’explique ainsi : la rémunération chez les travailleurs moins scolarisés a connu une croissance rapide. Comme on le sait, les besoins criants de main-d’œuvre dans certaines industries qui exigent peu d’études, mais offrent une rémunération alléchante, ont fait bondir les salaires. C’est le cas dans la construction, où les hommes sont surreprésentés, ainsi que dans le secteur minier.
Les hausses successives du salaire minimum, qui touchent plus directement les salariés peu scolarisés, expliquent aussi le phénomène. Depuis 2017, le salaire minimum a crû de 40 %, tandis que l’ensemble des salaires a augmenté de 34 %.
La situation est un peu différente du côté des femmes. Celles qui ne décrochent pas de diplôme travaillent le plus souvent dans le secteur de la santé, de l’assistance sociale ou dans la vente au détail, où elles occupent des emplois peu lucratifs par rapport à ceux dans la construction. Davantage que les hommes, les femmes ont donc toujours eu intérêt à décrocher un diplôme universitaire pour bien gagner leur vie.
Cela dit, depuis 2017, dans la cohorte des 40-49 ans, on note aussi une certaine réduction de l’écart salarial entre les diplômés universitaires et les autres. Il est passé de 89 % à 76 %.
En somme, entre 2017 et 2023, le salaire ajusté pour l’inflation des travailleurs détenant un diplôme d’études secondaires ou moins s’est ainsi accru de 10 % alors que celui des diplômés d’études professionnelles ou collégiales a augmenté de 4 %. Pendant ce temps, la rémunération des diplômés universitaires a plutôt diminué de 3 %, calcule l’Institut du Québec. Rien de réjouissant pour les jeunes qui étudient pour décrocher un bac ou une maîtrise, mais d’autres données devraient les convaincre de persévérer.
Que l’on soit un homme ou une femme, l’avantage de posséder un diplôme universitaire s’accentue clairement avec l’âge. L’écart passe de 25 % au début de la vingtaine à près de 50 % dans la trentaine et à un impressionnant 71 % à partir de 45 ans.
Ce phénomène s’explique par la stagnation des salaires en cours de carrière qui arrive plus tôt pour les personnes moins scolarisées, soit vers 40 ans. Les diplômés universitaires continuent de profiter d’augmentations pendant cinq ans, en moyenne. Non seulement le niveau de vie s’améliore plus longtemps, mais au bout de la carrière, ces augmentations salariales ne sont pas anodines en matière d’épargne retraite.
Les personnes plus scolarisées sont par ailleurs plus susceptibles d’investir dans leur formation pour obtenir un titre professionnel ou d’effectuer un retour aux études pour accéder à un poste de gestionnaire, ce qui explique la progression salariale continue.
« À l’inverse, les travailleurs moins scolarisés peuvent présenter des lacunes sur le plan des compétences essentielles, ce qui peut grandement limiter leur accès à des formations tout au long de la vie active », note l’Institut du Québec.
L’organisation observe aussi que les diplômés universitaires sont plus habilités à s’adapter aux innovations technologiques et à résister aux contrecoups économiques. D’ailleurs, aucun surplus de diplômés n’a été observé dans les dernières années. La demande pour de tels travailleurs a plutôt surpassé l’offre, même si la proportion de diplômés universitaires ne cesse de bondir.
Autre bonne nouvelle pour ceux qui se sont endettés pour poursuivre de longues études : même si la proportion de diplômés universitaires croît, la valeur des diplômes se maintient.
Bref, il demeure avantageux financièrement de passer quelques années à l’université. Mais ce parcours de vie n’est pas pour tout le monde, et les autres types de diplômes ne sont pas synonymes d’échec, au contraire. Comme le dit si bien la PDG de l’Institut, Emna Braham, « une société en santé a besoin de tous les profils ».
L’important est de continuer de combattre le décrochage scolaire tout en gardant en tête que nous avons un grand besoin de travailleurs sur les chantiers de construction, dans nos usines et dans le réseau de la santé.
Résumé
Les étudiants étrangers de plus en plus nombreux à l’Université Laval
2:06
Le Téléjournal Québec
Les étudiants internationaux de plus en plus nombreux à l’Université Laval
L’Université Laval est l’une des plus grandes universités au Canada.
Photo : Radio-Canada / Vincent Archambault Cantin
Publié hier à 18 h 06 HAE
Le nombre d’étudiants étrangers à l’Université Laval a connu une hausse de 41 % entre 2019 et 2023. À titre comparatif, la population étudiante générale a crû de 11 % pendant la même période.
Les étudiants étrangers se tournent majoritairement vers les programmes d’études supérieures. Le phénomène est tel que 52 % des étudiants inscrits au troisième cycle à l’Université Laval sont des étudiants étrangers.
C’est le cas de Briscia Anaid Tinoco Mar, une étudiante mexicaine qui fait son doctorat en nutrition.
L’Université Laval était perçue comme une école de grand prestige, explique l’étudiante mexicaine.
Briscia Anaid Tinoco Mar terminera bientôt son doctorat en nutrition.
Photo : Radio-Canada / Alexandre Painchaud
Elle rapporte que l’association des étudiants latino-américains de l’Université Laval est passée de 15 à 300 membres au cours des dernières années.
On met tellement de dispositifs pour nous les étudiants internationaux que j’ai senti au fond de moi que c’était le bon choix, souligne Nidger Paul, un étudiant haïtien à la maîtrise.
Nidger Paul est un étudiant à la maîtrise à l’Université Laval.
Photo : Radio-Canada / Alexandre Painchaud
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Une porte d’entrée vers l’immigration
Selon Maxime Lapointe, avocat en droit de l’immigration, plusieurs étudiants utilisent l’université comme une porte d’entrée pour obtenir une résidence permanente.
On vient un peu s’acheter une résidence permanente via un programme d’études, indique-t-il.
L’avocat dit recevoir chaque semaine des étudiants qui ont des ennuis avec leur processus d’immigration.
Il y a beaucoup de gens qui perdent leur statut d’étudiant parce qu’ils n’ont pas fait des études leur principale occupation, rapporte-t-il.
Il réclame un meilleur encadrement de la part des deux ordres gouvernementaux.
Il y a un gros resserrement à faire pour s’assurer de la conformité avec les autorisations d’études qui ont été données.
Plafond imposé par le gouvernement fédéral
En janvier dernier, le ministre fédéral de l’Immigration, Marc Miller, a tenté de contenir la hausse des étudiants étrangers en imposant un plafond de 360 000 étudiants.
Selon Universités Canada, les effets de cette mesure se font déjà sentir.
Les changements apportés au programme des étudiants étrangers entraînent une baisse plus importante que prévu, donc il va y avoir un impact financier important sur les universités.
Une citation de Julia Scott, vice-présidente, Services aux membres, Universités Canada
La réputation du Canada en tant que destination privilégiée pour l’éducation en a pris un coup, ajoute-t-elle.
On ignore pour le moment l’impact de cette mesure sur le nombre d’inscriptions à l’Université Laval. Celle-ci révélera ces données prochainement.
Résumé
Élèves africains boursiers « Des refus totalement injustifiés »
PHOTO FOURNIE PAR FÉLICITÉ KOSSI
La Togolaise Félicité Kossi est l’une des bénéficiaires de la Bourse d’excellence du gouvernement du Québec dont le permis d’études a été refusé par le ministère fédéral de l’Immigration.
(Ottawa) Le ministère fédéral de l’Immigration a refusé les permis d’études de 14 élèves africains bénéficiaires d’une bourse d’excellence du gouvernement du Québec. Ces élèves, soigneusement sélectionnés pour suivre des formations techniques dans les cégeps du Saguenay–Lac-Saint-Jean, semblent subir les conséquences de la hausse des ressources financières requises pour étudier au Canada, même si leur bourse couvre l’ensemble de leurs frais de subsistance et de scolarité.
Publié à 0h46 Mis à jour à 5h00
« Avec la bourse de 14 000 $ ainsi que l’appui de leurs proches dûment prouvé, ces refus nous apparaissent totalement injustifiés », écrivent les quatre directeurs généraux du Collège d’Alma, du Cégep de Chicoutimi, du Cégep de Jonquière et du Cégep de Saint-Félicien dans une lettre adressée au ministre fédéral de l’Immigration, Marc Miller, dont La Presse a obtenu copie.
Une rencontre avec le personnel au cabinet du ministre est prévue mardi avant-midi. « On lui demande un fast-track », résume le directeur général du Cégep de Jonquière et ex-député péquiste à l’Assemblée nationale, Sylvain Gaudreault, en entrevue. Les élèves ont jusqu’au 9 septembre pour faire une rentrée tardive. Les cours ont débuté le 19 août.
Sylvain Gaudreault s’explique mal la décision du ministère de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté du Canada (IRCC), d’autant plus que la bourse vise à inciter des élèves internationaux performants à étudier en français dans des cégeps hors de la grande région de Montréal et dans des domaines où le besoin de main-d’œuvre est criant.
PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE
Le directeur général du Cégep de Jonquière, Sylvain Gaudreault
« On a des programmes qui sont collés à la réalité de la région – une réalité industrielle, entre autres – qui a besoin de diplômés en génie mécanique, en chimie analytique, technique de laboratoire, mécanique du bâtiment, génie industriel, environnement, hygiène, santé au travail, énumère-t-il. Je nomme juste les programmes qui sont chez nous au Cégep de Jonquière, mais on pourrait ajouter génie civil à Chicoutimi, technologie forestière à Saint-Félicien et ainsi de suite. »
Capacité financière
Cette situation est incompréhensible pour les quatre directeurs généraux qui ont accueilli des élèves internationaux boursiers par le passé.
Des 17 élèves internationaux bénéficiaires de la bourse québécoise qui devaient commencer leurs études collégiales au Saguenay–Lac-Saint-Jean, seulement trois ont obtenu leur permis d’études.
Les quatorze autres se sont butés à un refus « en raison du manque de preuve de capacité financière » dans presque tous les cas. Onze ont fait une demande de révision et attendent toujours dans leur pays alors que les cours au Québec sont déjà commencés.
C’est ce qui est arrivé à Félicité Kossi, une élève de 20 ans du Togo, qui se réjouissait de pouvoir entamer des études en génie industriel au Cégep de Jonquière parce qu’il est « bien équipé avec des laboratoires », contrairement aux établissements dans son pays. Elle a joint à sa demande de permis d’études la lettre confirmant l’accès à la bourse d’excellence de 14 000 $ pour les trois ans de son programme, en plus de l’exonération de ses frais de scolarité de 9300 $ par session.
PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DU CÉGEP DE JONQUIÈRE
Le pavillon Gérard-Arguin du Cégep de Jonquière, à Saguenay
« Pourtant, ils ont mis dans la lettre de refus que je n’avais pas assez de moyens pour payer mes frais de scolarité, ce que je n’ai pas du tout compris », confie-t-elle en entrevue. Elle a également soumis une preuve financière de 9000 $ supplémentaires amassés par sa mère. Dans d’autres cas, le Cégep de Jonquière s’est porté garant des frais de billet de retour requis par IRCC.
« Est-ce que c’est une méconnaissance de la part du fédéral de l’existence de cette bourse-là, de son authenticité ? », demande en entrevue la responsable du bureau de l’international au Cégep de Jonquière, Annie-Claude Laflamme, qui a accompagné les élèves dans leurs démarches.
On ne comprend pas comment avec une bourse de 14 000 $ et avec la lettre du cégep pour dire qu’en plus on va prendre sur nous tous les frais additionnels, que ces étudiants-là aient un permis d’études refusé.
Annie-Claude Laflamme, responsable du bureau de l’international au Cégep de Jonquière
IRCC rappelle que le montant des ressources financières requises pour venir étudier au Canada est passé de 10 000 $ à 20 635 $ en janvier pour refléter la hausse du coût de la vie. Un élève international doit démontrer dans sa demande qu’il a ce montant en poche, en plus d’un montant équivalant à sa première année de droits de scolarité et suffisamment d’argent pour se payer un billet de retour dans son pays. Ce montant est plus élevé que les frais de subsistance de 15 078 $ requis au Québec, qui s’ajoutent aux droits de scolarité, aux frais d’un voyage aller-retour vers le pays d’origine et 500 $ de frais d’installation.
Manque de flexibilité du fédéral
Reste que les fonctionnaires fédéraux ne semblent pas avoir tenu compte des 14 000 $ de la bourse d’excellence du gouvernement du Québec et de l’exonération des frais de scolarité dans leur analyse pour évaluer si les élèves africains attendus au Saguenay–Lac-Saint-Jean atteignaient le montant requis par le fédéral.
Il est clair que ça soulève des questions, alors que les bourses d’excellence visent des candidats avec un profil particulier dans des domaines prioritaires pour le gouvernement.
Simon Savignac, attaché de presse de la ministre de l’Enseignement supérieur du Québec, Pascale Déry
Pour le député du Bloc québécois Mario Simard, il s’agit d’une nouvelle preuve du manque de flexibilité du Ministère. « Ce qui est choquant, c’est le mur à mur, dénonce l’élu de la circonscription de Jonquière. Je comprends qu’à Toronto, à Montréal, il y a un problème d’étudiants qui ne se présentent pas dans l’établissement d’enseignement, puis qui font une demande d’asile. Il faut gommer cette brèche-là. Mais en région, on ne vit pas cette réalité-là, alors qu’on paie pour les manques de la part de certains établissements. »
Dans sa réponse aux quatre directeurs généraux, le ministre Miller prend « bonne note » de leur déception. « L’agent qui évalue la demande doit être convaincu que le demandeur ne prévoit pas demeurer au Canada après un séjour autorisé », écrit-il. Chaque demande est évaluée « de manière objective et uniforme » par les agents de son ministère dont les décisions « ne sont ni discriminatoires ni arbitraires », mais sont prises au cas par cas.
Les étudiants étrangers ne peuvent pas travailler plus de 24 heures par semaine
Federal government limits work hours for international students
nternational students are now limited to working 24 hours a week. Immigration Minister Marc Miller has said reintroducing this pre-pandemic cap will ensure that international students can focus on their studies, while having the option to work — but some students are worried about cost of living.
Read more: International students worry as 24-hour cap on working looms | CBC News
Federal work hour cap for international students necessary: immigration lawyer
David Garson, an immigration lawyer, says that the new federal rule to cap international students’ work hours benefits their education. He also said the federal government should adjust the amount of money students need to come to Canada if more is required to make ends meet.
Il me semblait c’était 20 heures…enfin j’avais encore cette info pour ma business. En fait, sans les étudiants étrangers, j’aurai vraiment de la misère à recruter.
c’était 20 heures avant la pandémie et le gouvernement a enlevé la limite durant la pandémie en raison de la pénurie de main-d’oeuvre
Lol j’étais pas au courant. En tout cas, dans mon cas, ils sont tous à temps partiel < 20 heures/semaine.