Montréal : Ville de savoir (enseignement supérieur)

J’espère que les étudiants francophones hors-Québec seront exemptés des cours de français et tout le reste surtout s’ils prouvent qu’ils ont fait la majorité de leurs études en français

Mais on ne sait jamais avec l’administration publique. Le ministère de l’Immigration a demandé à un de mes amis Français de prouver qu’il avait un bon niveau de français malgré qu’il avait fourni ses diplômes d’études secondaires et post-secondaires pour obtenir son certificat de sélection du Québec. (document nécessaire pour faire une demande de résidence permanente) Il est né est France de parents Français… En plus, il a un diplôme de HEC Montréal… Pour ne pas se casser la tête, il est allé faire l’examen écrit et oral… :roll_eyes:

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« On francise, et c’est une très bonne chose. […] Mais ce qu’on souhaite aussi, c’est encourager et pousser les universités à aller [recruter des étudiants] dans des bassins plus francophones »

C’est difficile suivre les intentions de Déry; elle voudrait que dorénavant les universités québécoises se battent pour un basin plus restreint d’étudiants francophones, voir même que McGill, Concordia et Bishop se battent avec leurs sœurs francophones pour accueillir des d’étudiants qui auraient autrement choisi ces dernières. Et ça ne participerait pas à davantage à une anglicisation du Québec qu’une politique incitative visant les non-francophones ça? Parce que si le trio ne parvient pas à attirer ces étudiants que la CAQ suppose qu’on déteste tant (le gouvernement limitant aussi l’attractivité des universités francophones), les universités francophones ne pourront pas bénéficier de cette péréquation promise par Legault et Déry.

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Réactions de McGill et Concordia dans la mise à jour de la nouvelle sur le site de Radio-Canada

McGill et Concordia inapaisées

Les nouvelles règles fixées par la ministre continuent néanmoins de déplaire à l’Université McGill, qui craint notamment pour l’avenir de sa célèbre École de musique Schulich.

Ses dirigeants, qui ont suspendu un programme d’enseignement du français de 50 millions de dollars après l’annonce du mois d’octobre, ont convoqué la presse en début d’après-midi pour [demander] au premier ministre Legault de revenir sur sa décision sur les frais de scolarité, qui, disent-ils, auront des effets dévastateurs.

Les mesures présentées par la ministre Déry jeudi sont pires que celles annoncées le 13 octobre, pour le Québec, pour ses universités en général et pour McGill en particulier, a déclaré le recteur Deep Saini.

La hausse des droits de scolarité à 12 000 $ pour les étudiants canadiens hors Québec fera des diplômes universitaires québécois les diplômes les plus coûteux au Canada dans la plupart des programmes.

Une citation de Deep Saini, recteur de l’Université McGill

Même son de cloche à Concordia. On a de magnifiques programmes; Montréal est une ville magnifique; mais à moment donné, si le prix est hors du marché, on aura des difficultés à faire du recrutement, a plaidé jeudi son recteur Graham Carr.

Déjà, McGill et Concordia disent avoir constaté une baisse des demandes d’admission de l’ordre de 20 % en provenance d’étudiants du reste du Canada.

Bishop’s, au contraire, a fait savoir par communiqué en fin d’avant-midi qu’elle saluait ce dénouement, un résultat positif qui n’aurait pas été possible sans le soutien indéfectible des leaders de la communauté de l’Estrie.

Seul bémol : la ponction accrue qui sera opérée par le gouvernement dans les droits de scolarités imposés aux étudiants étrangers se traduira par une perte de revenus de 1,8 million de dollars pour l’établissement, a souligné son principal et vice-chancelier, Sébastien Lebel-Grenier.

La ministre était en entrevue à l’émission radio Midi Info

Reportage au Téléjournal

Étudiants des autres provinces : Québec confirme la hausse des frais de scolarité

Des frais de scolarité annuels de 12 000 $ et une cible de francisation : voilà les nouvelles directives de Québec pour les universités anglophones et les étudiants canadiens hors Québec.

L’Université Bishop’s, en Estrie, a eu droit à quelques exceptions.

Le reportage de Mathieu Papillon.

Chaîne YouTube de The Gazette

McGill reacts to Quebec’s decision to hike tuition fees and impose French requirements

CBC News

Quebec lowers tuition hike on out-of-province students, adds French requirement

Students from outside of Quebec attending an English-language university will still have to pay more in tuition next year but fees are not doubling as initially stated. The province also announced that 80 per cent of students from outside the province must learn conversational French by the time they complete their undergraduate studies.

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Je ne sais pas si j’ai manqué les précisions à ce sujet, mais est ce que finalement les étudiants canadiens non-québécois qui choisissent une université francophone sont exemptés de l’augmentation? Le gouvernement s’est souvent contredit dans ses communications (ça fait peut être partie de sa stratégie). En plus de l’abolition nette de certains programmes avec moins d’inscrits, les mesures vont sûrement avoir un impact sur le développement de programmes ayant pourtant des plus grand taux d inscriptions (iConcordia qui souhaitait ouvrir un programme accrédité en urbanisme va sûrement abandonner sa démarche).

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Ya un point que je suis d’accord avec la ministre Dery c’est que si les étudiants des autres provinces qui viennent ici apprennent le francais cela va faciliter leur capacité de trouver du travail ici apres leur études et de rester au Québec.

Par contre a 12 000$ de frais universitaire. on se tire dans le pied car on n’est plus compétitif avec les universités des autres provinces.

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Even with the increase being only 30%, and the fact that I am receiving the Quebec tuition because I’m a Canadian citizen that hasn’t lived in any other province, I probably won’t have gone to university here if I started fall 2024.

I have ADHD, which means it takes longer for me to complete my studies. Also because of COVID, I’ve been doing around 4 courses a semester (I already need 120 credits (each course is generally 3) because I’m international, vs Quebec students only need 90 credits with CEGEP). This means I’ll be graduating after 5 years of studies. But if I was required to learn French, at that level, it would take over 6 years to graduate. I’m already learning French, I’m taking a class next year in fact, but that wouldn’t be the level needed to graduate.

That means I would have a choice of spending around 6 and a half years in university, or just 4, maybe 5 years at a university in Vancouver or Ontario. Even with the price of housing, it’s cheaper to live there within that time, plus I would more easily have access to lower paying jobs like restaurants and fast food. The one thing I would lose however is a sense of community. I find Montreal feels more like a village the longer living here, something I never felt in larger cities. But even with that, I would sadly choose a different province just because it would take so long in order for me to get the same degree

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Dans La Gazette

Réactions des étudiantes et étudiants de McGill et Concordia

Chronique d’Allison Hanes

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less appealing province :roll_eyes:

Quand il s’agit d’aller au Japon et apprendre à parler la langue au préalable, ça y va fort. Grosse hypocrisie qui cache une haine envers la langue française et le Québec en général, il faut juste faire un petit tour sur les réseaux sociaux pour se rendre compte du bashing gratuit juste parce qu’on est différents du reste du Canada.

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As-tu les statistiques sur le nombre d’étudiants canadiens hors Québec qui vont étudier au Japon ?

Je pense que l’idée c’est que ça va rendre McGill et Concordia moins attrayantes que les autres universités anglophones du Canada. C’est mathématique, tout simplement. Je ne vois pas où est le mépris quand il s’agit simplement d’évaluer les coûts et de comparer sur cette base-là.

J’ai étudié à Concordia et mes camarades de classe anglophones des autres provinces n’ont jamais manifesté de mépris envers Montréal. Au contraire, ils adoraient la ville et ils respectaient la différence, au point où parfois les séminaires se déroulaient en français même si certains étudiants anglos avaient de la difficulté à suivre.

Je suis un peu fatigué du sentiment de martyre de certains Québécois envers le ROC. Il y a du bashing dans tous les sens, comme il y a du bashing des Floridiens sur New York ou des Canadiens en général sur Toronto.

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En passant, quelles sont au Japon les universités anglophones de réputation mondiale comparables à McGill ? Et est-ce que les étudiants étrangers doivent apprendre le Japonais pour obtenir le diplôme ?

Certes, il est plus facile à Montréal de fonctionner en anglais qu’à Tokyo. Montréal est de facto une ville bilingue, contrairement à Tokyo. Le bilinguisme de Montréal, qui irrite tant les nationalistes, est factuel, statistiquement parlant. Le nier, ce serait comme dire que Montréal n’est pas une ville nordique. On a beau vouloir de tout notre coeur que Montréal soit une ville uniquement francophone, mais ça n’arrivera jamais. À mon avis, le bilinguisme de Montréal est un atout. Mais je sais qu’une telle déclaration est un crime pour les nationalistes. Tant pis. Je m’assume.

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Je crois même qu’une bonne partie de la population est trilingue, des personnes qui n’ont ni l’anglais ni le français comme langue maternelle.
Et c’est définitivement un atout pour attirer les étudiants et travailleurs étrangers

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C’est drôle que toi tu puisses utiliser ton expérience empirique pour te justifier et moi je dois te fournir des études et des statistiques :joy:

Personne n’a dit qu’il faut pas parler plusieurs langues, on est les champions ici du bilinguisme. Je suis certes un nationaliste bien séparatiste qui parle 4 langues qui vient de l’Algérie, mais je ne suis pas un taré fermé d’esprit. C’est juste que mon expérience empirique, fait en sorte que je sais c’est quoi l’effacement graduelle d’une culture et croit le ou pas, ça passe la majorité du temps par le changement de langue. Le problème c’est pas que l’anglais est mauvais pour les québécois, c’est que la détestation du français qui est dangereuse. La haine du français je l’entend beaucoup plus souvent dans les rues de Montréal que des gens qui disent qu’ils font des efforts pour l’apprendre.

Je trouve ça dommage que quand il s’agit des peuples étrangers, ils peuvent être fiers de leurs langues et cultures et font tout les efforts pour l’apprendre à leur enfants, mais quand il s’agit des québécois, c’est du séparatisme mal placé :roll_eyes:

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Malheureusement il semble que la haine envers l’autre (langue) se manifeste des deux côtés. Je lis présentement des commentaires sur McGill sur les réseaux sociaux et c’est troublant de constater que certains nationalistes détestent tellement les anglos qu’ils en viennent à souhaiter la fermeture de McGill. Il y a des tonnes de commentaires de ce genre en ce moment sur X. Du style, McGill peut bien foutre le camp, bon débarras, etc. Cette hostilité de part et d’autre est toxique.

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François Legault’s true goal is to fundamentally transform Quebec’s English universities

JEFFERY VACANTE

SPECIAL TO THE GLOBE AND MAIL

PUBLISHED 6 HOURS AGO

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Jeffery Vacante is an assistant professor of history at the University of Western Ontario. He is the author of National Manhood and the Creation of Modern Quebec.

The Quebec government announced on Thursday that it is moving ahead with its plan to significantly raise tuition fees for out-of-province students studying at one of Quebec’s English universities. Beginning next fall, students from outside Quebec will pay $12,000 a year, which is less than the $17,000 originally proposed but still well above the cost of tuition in other provinces. The government also announced that students from outside the province will have to attain a certain level of proficiency in French before they graduate from either McGill or Concordia. If not enough of these students attain proficiency, the government will punish these two universities by reducing their funding.

Bishop’s University, which is located in Lennoxville and thus not seen as a threat to French in Montreal, will be exempt from the tuition-fee increase, although the number of out-of-province students it will be permitted to admit will be capped. These students will be subject to the same French proficiency requirements, but the government will not penalize Bishop’s if these students fail to learn French.

This latest plan appears designed to inflict maximum harm on McGill and Concordia, something that Deep Saini, the principal of McGill, recognized when he described it as a “targeted attack” on Montreal’s two English universities. Dr. Saini also expressed frustration that the government has been unwilling to even discuss the “thoughtful and realistic proposal” that he and the leaders of Concordia and Bishop’s had put forward last month in response to the government’s initial plan.

In that proposal, Dr. Saini and the two other leaders promised that if the government scrapped its planned tuition-fee increases, they would pursue “a full range of new initiatives to promote the French language and a better understanding of Quebec society,” as well as help “students from outside Quebec adopt [the] French culture and language when they arrive here.” They also acknowledged that “French remains under threat in Quebec, particularly in Montreal,” and pledged to be “the government’s natural allies in the protection, promotion and influence of French in Quebec.”

By suggesting that French is threatened in Montreal and that their institutions could do more to promote French, McGill and Concordia effectively made the case for the government to impose these new French proficiency requirements. This became clear when Pascale Déry, the Minister of Higher Education, praised the three English universities for recognizing that French is in decline in Montreal and for their willingness to do more to promote French.

If Dr. Saini or Graham Carr, the president of Concordia, ever believed that they could convince the government to change course, then they fundamentally misunderstood what this government hopes to accomplish with these increases.

The government hopes that the increases will discourage English-speaking students from coming to Quebec to study. This is a government, after all, that complains about hearing too much English on the streets of Montreal and that blames out-of-province students for the supposed anglicization of the city. The new French proficiency requirements have nothing to do with any desire by the government to teach French to out-of-province students. They are intended, rather, to act as a deterrent to students thinking of applying to McGill or Concordia.

The government is also attempting to weaponize tuition fees and funding for universities in ways that would allow them to punish students and universities that it believes are working against the interests of Quebec. If an English-speaking student from outside the province is deemed a threat to the French language in Quebec, for example, then that student will pay more in tuition fees than another student at another university who is not deemed a threat.

Likewise, by proposing to punish McGill and Concordia when they inevitably fail to meet the new francization targets, the government is establishing a justification for further cuts down the road and in perpetuity. In order to hold on to their funding, McGill and Concordia will have to either accept fewer unilingual students or offer more courses in French in the hopes of demonstrating to the government that they are no longer threats to Quebec’s French character. As they begin to offer more and more courses in French, and as they begin to conduct more and more of their affairs in French, McGill and Concordia will no longer resemble the institutions they once were, nor serve the English-speaking community they once served.

That, in the end, appears to be the point. Premier François Legault’s true goal is to cut McGill and Concordia down to size, redistribute their resources to francophone universities, and ultimately to begin the process of transforming them into French-language institutions.

C’est évident que cette réforme de Legault aura comme effet fondamental e’exposer les curriculums de ces écoles à la volonté politique du jour. Si McGill accepte le plan Legault à 80% niveau 5, qu’est-ce qui leur garanti que dans quelques années, un autre gouvernement ne va pas imposer 100% niveau 7, par exemple? Ouvrir cette porte, c’est permettre aux gouvernements futurs de dicter comment McGill et Concordia vont devoir enseigner à leurs élèves. C’est inacceptable.

Attendez-vous à une longue bataille juridique. Legault s’apprête à découvrir que McGill a la meilleure faculté de droit au pays pour une raison…

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huh? les universités publiques ne sont-elles pas déjà contraintes par les exigences gouvernementales ? À moins d’annuler toutes les subventions et de fonctionner à 100 % en privé, McGill devra toujours traiter avec le gouvernement.

Contrairement au primaire, secondaire, et (dans une moindre mesure) le CEGEP, le gouvernement ne dicte pas les curriculums universitaires. Pour les programmes qui mènent vers des professions du type ingénierie, médecine, etc, les ordres doivent évidemment imposer des règles, mais à part ça et des critères en terme de la qualité d’enseignement, non.

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On Mastodon, Paige Saunders said an idea that would be similar to the CAQ’s, but influence students to learn French even more:

My take on this since the start is that the fee increase should be refunded on passing of the French level. I think it should be seen as a way to adjust the mindset of students, so they start off their time in #Quebec thinking « I’ll speak French at the end of this so, I could stay »

Imagine a student out of province sees the price increase, plus French, and doesn’t want to come. But then, if they can get that money back, PLUS they’ll have received French education, they’ll be able to stay in Quebec because they can get jobs, and even if they leave, they’ll have the knowledge of French to be able to use in the future.

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Les universités québécoises n’ont pas de statut public même si elles sont subventionnées et que leur principal bailleur de fonds est le gouvernement provincial.

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c’est une nouvelle information pour moi. Je trouve un peu ridicule qu’ils ne soient pas « publics » étant donné qu’ils n’existeraient pas sans ce soutien du gouvernement. Même si je ne suis pas d’accord avec cette augmentation des frais de scolarité, j’estime également que le gouvernement devrait avoir son mot à dire sur la façon dont ces institutions sont gérées, étant donné que dans le fond, le gouvernement, c’est nous… et nos impôts.