Montréal - Politique municipale

Je suis d’accord avec le principe, mais les consultations ne doivent pas se transformer systématiquement en référendums, car là il faudrait d’abord un bien plus gros budget de consultation. Toutefois cela ne garantirait pas nécessairement plus de démocratie, parce que se sont davantage les gens contre un projet qui se donnent la peine de voter conduisant souvent à une distorsion des résultats.

Autrement dit les référendums doivent être l’exception et non la norme, surtout que le processus de consultation à tout vent est passé à l’autre extrême. L’exemple le plus patent: tout le monde veut densifier les quartiers, mais personne ne le souhaite dans son voisinage, ce qui mène à trop d’annulations de bon projets.

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Personnellement je ne crois pas du tout aux référendums dans le domaine municipal. On a des élections et des consultations, ça devrait être en masse pour apposer le sceau de la légitimité aux actions des villes.

Toutefois, mon point c’est que ce n’est pas tout le monde qui peut voter aux élections, et celles-ci sont l’expression de beaucoup d’enjeux pour un citoyen. C’est pour ça que les consultations sont si importantes, ça permet d’obtenir l’opinion de tous (nouveaux québécois, les mineurs, des gens d’ailleurs, des experts, etc.) sur un sujet spécifique, et ça ne peut être que bénéfique d’en tenir compte (comme les villes le font déjà souvent, mise à part l’OCPM).

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Je suis surpris de cette chronique de La Presse qui pose une question assez délicate mais qui doit être posée afin de faire bouger les chose de façon positive à la ville.

Tout comme le règlement 20/20/20 qui est fortement attaqué ces jours-ci de la part des promoteurs et de la Chambre de commerce, je crois que trop de bureaucratie, trop de consultation, trop de règlement et trop de couche administrative, cela peut réduire largement l’efficacité des administrations en place. Et en plus, cela nous coute cher.

Tout ce que je désire c’est de mettre plus d’argent dans le transport en commun, dans le logement et dans l’embellissement de la ville et moins dans ce qui cause l’inertie.

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Les ennemis utiles

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, durant une entrevue avec La Presse le 2 novembre dernier


Paul Journet
Paul Journet La Presse

À l’aube du dépôt de son budget, Valérie Plante s’est trouvé un nouvel ennemi utile.

Publié à 1h23 Mis à jour à 7h00

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Pourquoi le logement manque-t-il à Montréal ? Surtout parce que Québec le sous-finance, déplore-t-elle.

Le transport collectif ? La réponse est la même. Même si elle avoue qu’elle pourrait faire mieux, le principal responsable se trouve à l’Assemblée nationale, se plaint-elle.

Et le développement économique ? Elle est plus loquace pour critiquer Québec – la hausse des droits de scolarité pour les étudiants universitaires des autres provinces – que pour développer un plan.

On a l’habitude de voir le gouvernement du Québec, peu importe sa couleur, se magasiner une chicane avec le fédéral pour faire oublier ses propres problèmes. Cette fois, la mairesse de Montréal reprend la recette.

Cette stratégie est apparue clairement dans une excellente interview éditoriale avec L’actualité 1.

« Ça sert bien le gouvernement actuel de dépeindre Montréal comme étant… comme étant… »

Le journaliste Guillaume Bourgault-Côté la talonne, mais elle se défile, satisfaite d’avoir passé son message en laissant le lecteur imaginer le pire…

Montréal est négligé ? Dans la Capitale-Nationale, les gens ont dû avaler leur boisson chaude de travers. Là-bas, des animateurs radio parlent plutôt de la « Coalition avenir Montréal ».

À Québec, le troisième lien est en principe ressuscité, mais on attend d’en voir la preuve vivante. Et le tramway, lui, est sous respirateur artificiel.

Pendant ce temps, à Montréal, le prolongement de la ligne bleue avance, la première phase du REM est complétée et les autres tronçons avancent. Même si le REM de l’Est est sur la voie de garage, il n’est pas mort.

La différence avec le tramway, c’est que les caquistes y croient au moins un peu – c’était leur projet, et non une idée à laquelle ils s’étaient ralliés en se pinçant le nez.

Si la CAQ néglige une ville, ce n’est pas celle de Mme Plante.

Sur le fond, Valérie Plante mène un bon combat.

Montréal est la locomotive économique du Québec. La contribution de la région au PIB est supérieure à son poids démographique.

Comme l’a reconnu le ministre des Finances, Eric Girard, si la province a pris du retard face à l’Ontario, c’est surtout à cause de l’écart grandissant entre Montréal et Toronto.

Quand la métropole va bien, c’est donc tout le Québec qui en profite.

Mme Plante veut réduire la dépendance à l’auto, adapter les infrastructures à la crise climatique, développer le transport collectif, construire des logements et prévenir l’itinérance.

Tout en investissant un peu dans ces enjeux, les caquistes ont réduit leur marge de manœuvre en accordant une baisse d’impôt récurrente qui coûte annuellement 1,8 milliard.

Pour la mobilité durable, l’intérêt du gouvernement caquiste a été au mieux fluctuant. Par exemple, il a continué d’accélérer l’étalement urbain en promouvant des autoroutes prolongées (13, 19 et 30) ou élargies (voie réservée ajoutée sur la 15).

Mme Plante réclame plus d’argent, mais elle sert mal sa cause. Par sa maladresse, elle donne des excuses à la CAQ pour se traîner les pieds.

À Montréal, l’usine d’ozonation est un fiasco – la facture a triplé et le chantier sera terminé au mieux avec 15 ans de retard. L’année dernière, les coûts et les délais du projet de garage de la STM avaient déjà doublé, et le compteur tourne.

Montréal a aussi accordé récemment un double boni à 1800 cadres. Ils sont pourtant mieux payés que les employés du niveau provincial, a souvent démontré le Centre sur la productivité et la prospérité de HEC Montréal.

À cela s’ajoute le peu de scrupule montré pour les fonds publics par Dominique Ollivier, argentière de la ville, alors qu’elle présidait l’Office de consultation publique de Montréal.

Certes, le dernier boni aux cadres (6 millions) a un impact minime sur les finances municipales. Les notes de dîners d’huîtres relèvent quant à elles du symbole.

Mais pour le gouvernement caquiste, qui ne veut pas céder aux demandes des municipalités, c’est un cadeau inespéré. Le message : qu’elles fassent le ménage avant de quémander plus d’argent.

Même si la gestion du transport collectif était optimale, le sous-financement demeurerait. Et ce problème s’aggraverait à cause de l’électrification qui réduit chaque année les revenus de la taxe sur l’essence servant à financer les services.

Or, jusqu’à l’année dernière, les caquistes se battaient contre un modeste prélèvement de 50 $ pour les couronnes nord et sud de Montréal. L’écofiscalité leur fait peur.

À Québec, on note aussi que Mme Plante a décidé d’offrir la gratuité aux aînés, même ceux qui ne sont pas pauvres. Cela équivaut à une perte annuelle de revenus d’environ 40 millions. Certes, la somme doit être relativisée – elle correspond à moins du cinquième du supplément d’urgence que Montréal réclame. Mais si on croit les menaces de Mme Plante, cette somme aurait pu faire la différence entre fermer ou faire rouler le métro après 23 h…

Pour le logement, Mme Plante ne joue pas mieux ses cartes. Elle a raison, Québec pourrait en faire plus pour le logement. Imaginons que Pierre Fitzgibbon était ministre du Logement et qu’il prenait autant ce dossier à cœur que la filière batterie. Ça avancerait.

Or, la mairesse n’est pas qu’une victime. Son règlement pour le logement social et abordable (le « 20/20/20 ») fonctionne mal. En deux ans, un seul projet de logement social a été approuvé.

Les délais demeurent inacceptables. Depuis 2018, ils se sont allongés de 38 % ! Pendant que Toronto et Vancouver s’apprêtent à battre des records de mises en chantier, Montréal connaît sa pire année depuis la fin du dernier siècle.

Quant aux universités anglophones, Mme Plante n’a pas tort, la proposition caquiste rompt avec la réciprocité. À l’heure actuelle, les Québécois qui étudient dans les autres provinces payent en moyenne autant que les Canadiens qui viennent chez nous. Cet équilibre, M. Legault veut le rompre. Mais à Québec, on pose la question : qu’a fait Mme Plante pour protéger le français ? Est-ce que ça l’intéresse ? Tant qu’elle n’aura rien de mieux à proposer qu’un slogan – la « Métropole francophone des Amériques » –, sa critique ne sera pas prise au sérieux.

Voilà la constante dans chaque dossier. Mme Plante tient le gouvernement Legault responsable de ses échecs, mais en jouant la victime, elle démontre malgré elle son incapacité à faire des gains.

Pour une mairesse qui veut se présenter aux prochaines élections, c’est risqué. Et pour Montréal, c’est un aveu de faiblesse.

Qui y gagne ? Personne.

1. Lisez l’interview de L’actualité avec la mairesse Valérie Plante

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Ville de Montréal Pas de partys de Noël pour les employés

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

L’hôtel de ville de Montréal, en 2014, avec des décorations des Fêtes au premier plan

La Ville de Montréal a annulé plusieurs partys de Noël destinés à ses employés pour des raisons budgétaires, a appris La Presse, au grand dam des syndicats qui montrent du doigt les dépenses au sommet de la hiérarchie.

Publié à 0h57 Mis à jour à 6h00

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Philippe Teisceira-Lessard
Philippe Teisceira-Lessard La Presse

Les restrictions budgétaires décidées à la mi-octobre par l’administration Plante font en sorte que les fêtes de bureau « devront être organisées sans aucun coût pour la Ville » cette année, a confirmé Montréal, vendredi, dans un courriel.

Résultat : des annulations en cascade au cours des derniers jours. Des arrondissements, comme Saint-Laurent, Rosemont–La Petite-Patrie et Le Sud-Ouest, et des services ont fait savoir que leurs rassemblements étaient annulés, selon le syndicat des cols blancs.

« On dépense en masse pour les gestionnaires, mais pour les travailleurs, on serre la ceinture et on coupe tout », a dénoncé le président syndical Patrick Dubois. « Mme [Dominique] Ollivier a dépensé 17 000 $ en quatre ans en restauration. En plus des doubles bonis [pour les cadres]. Ça s’empile. » « Il y a deux réalités à la Ville de Montréal. On le sent et on le sait », a ajouté sa collègue Nancy Roy.

Le syndicat des cols bleus est aussi déçu.

« Avec toutes les dépenses qu’ils font, je trouve ça un peu malheureux », a dénoncé le président Jean-Pierre Lauzon.

[Les partys] n’étaient pas luxueux. Normalement, c’était un buffet, tout le monde mange ensemble, les employés avec l’employeur. C’est convivial. C’est un genre de reconnaissance envers nos confrères qui travaillent fort.

Jean-Pierre Lauzon, président du syndicat des cols bleus

L’administration Plante n’a pas commenté le dossier.

Un resserrement de 115 millions

La Ville de Montréal n’a pas de modèle unique en matière de fêtes de Noël. Chaque service organise le sien, parfois en demandant une contribution aux employés, parfois en utilisant une caisse liée à la machine à café, parfois à même le budget de l’employeur, et souvent avec une combinaison de ces financements. Le retrait de toute contribution de la Ville a visiblement empêché la tenue de plusieurs de ces rassemblements.

« Montréal a adopté récemment un plan de resserrement des dépenses municipales pour l’exercice financier 2023 », a indiqué le relationniste Gonzalo Nunez, de la Ville de Montréal, dans un courriel.

Dans le cadre de ces restrictions budgétaires, la direction générale a décidé de retirer les sommes des frais de fonction, frais de réception et d’accueil, location de salle, frais de réunion et tout autres frais connexes.

Gonzalo Nunez, relationniste de la Ville de Montréal

Les fêtes pourraient donc être maintenues si elles sont financées à 100 % par les employés.

La politique de resserrement avait été annoncée à la mi-octobre par la présidente du comité exécutif, Dominique Ollivier, qui voyait les revenus fiscaux fondre comme neige au soleil. Un gel d’embauches et des compressions totales de 115 millions étaient au menu.

Deux semaines plus tard, Mme Ollivier se retrouvait engluée dans une controverse entourant ses dépenses de restauration et de déplacement à travers la planète à l’époque où elle était à la tête de l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM).

Un mois plus tôt, c’est la décision de son comité exécutif de remettre un deuxième boni annuel à l’ensemble des 1800 cadres de la Ville de Montréal qui faisait la manchette. Une largesse qui a coûté 6 millions au Trésor public.

« Aucune reconnaissance »

Au-delà de l’annulation de plusieurs partys de Noël, c’est l’absence de reconnaissance qui choque surtout les leaders des cols blancs et des cols bleus.

« Il n’y en a aucune reconnaissance à la Ville de Montréal, a ajouté M. Dubois. Quand je dis aucune, c’est aucune. »

Vous donnez 30 ans de votre vie et il n’y a même pas un souper de retraite qui vous attend à la fin si ce ne sont pas les employés qui prennent ça en charge.

Patrick Dubois, président du syndicat des cols blancs

M. Dubois a relaté avoir eu des conversations téléphoniques avec des membres en pleurs dont les patrons ne s’étaient même pas déplacés pour les saluer au dernier jour de leur longue carrière.

« Il n’y a pas de partys de Noël, mais il n’y a pas de cadeaux de Noël non plus. Et de l’autre côté, ce qu’on entend, c’est frustrant », a ajouté Nancy Roy. La syndicaliste fait référence aux demandes répétées de son organisation afin que les travailleurs obtiennent des chèques spéciaux pour faire face à l’inflation, comme dans certaines municipalités défusionnées. Jusqu’à maintenant, Montréal a fermé la porte à ces demandes.

Avec son manque d’éthisme et ses décisions malavisées madame Olivier a perdu toute crédibilité aux yeux d’une majorité de montréalais. Ce sont ces gestes répréhensibles qui finissent par miner la confiance du public et qui conduisent très souvent au cynisme général, menant à la démobilisation des employés, comme des électeurs. :frowning_face:

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Nanana.
Nanana!
Hey, hey, hey,
GOOD BYE!

Dommage qu’elle ne remboursera pas son compte de dépenses…

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(Note: suite de cette discussion)

Oui parce que Coderre l’a échappé bêtement sinon c’était victoire facile pour lui. Je trouve aussi que les médias ont été en général beaucoup plus dur avec lui qu’avec Valérie Plante. Peut-être à cause de son côté sympa.

Mais en 2025 je suis convaincu qu’en raison de l’usure du pouvoir n’importe quelle candidature rafraichissante qui aura un programme solide aura de grandes chances de faire tomber Plante aux prochaines élections. Il n’y a juste aucune opposition crédible. Zéro.

Que Plante soit mairesse ou non en 2025, ça ne changera pas grand chose. Ce sont les arrondissements qui mettent en place les pistes cyclables.

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C’est vraiment une question de perception car tu vois de mon côté je trouve que les médias ont été complaisant à fond avec Coderre dès la sortie de son livre des semaines avant la campagne électorale. Puis il y a eu la couverture style echo-vedette sur le nouveau Dénis 2.0 et la fameuse photo en tuxedo qu’on voyait à chaque jour dans La Presse (François Cardinal a même dû s’expliquer dans son éditorial). Il y a eu aussi l’endossement des principaux journaux pour sa candidature et ça depuis 2 mandats. Regards maintenant le groupe Quebecor qui n’hésite pas à demander ses commentaires sur plusieurs dossiers municipaux sans jamais le challenger sur ses décisions passées dans son seul et unique mandat. Bref non, à mon avis, Valérie l’a plus dur que son prédécesseur.

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Je suis plutôt d’accord avec RobinStAmand.
Coderre l’a vraiment eu facile côté média, il avait même sa propre tribune de 30 min dédié à LCN. Là où ça a changé, c’est vers la fin de son mandat quand il commençait à devenir (encore plus qu’à l’habitude) arrogant, qu’il cachait de l’info sur sa Formule E et les dépenses de fêtes privées du 375e et qu’il commençait à insulter les journalistes. Avant ces débâcles, Coderre avait une free ride médiatique. Ce n’est pas le cas de Valérie Plante et ça ne l’a jamais été.

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Si tu es le RobinStAmand que j’ai souvent vu sur twitter par le passé ça ne m’étonne pas que tu aies ce sentiment là. Mais toi même tu sais que Coderre se faisait rafaler 24/7 sur pleins de choses parfois anodines. Tu partageais les articles et les commentais.

Même sur l’affaire du cellulaire les médias s’en sont donnés à cœur joie. Ensuite quelques jours avant l’élection ils ont tapé à mort sur son présumé biais en faveur des promoteurs véreux parce que à un moment il avait eu un contrat avec l’un d’entre eux. Tout ça sur la base de « soupçons » de « on ne fait que poser des questions ». Sans cela Coderre ne perd pas les dernières élections. Et pourtant le camp adverse était bien content non ?

Quand tu restes longtemps au pouvoir il y a de plus en plus de choses à gratter. Valérie Plante vient de commencer à y gouter. C’est comme ça. Et ça continue ce matin avec l’histoire des bouteilles de vin aux frais des contribuables. Et ça continuera encore parce qu’une fois que les médias commencent à fouiller ils n’arrêtent plus. Et comme ça tout d’un coup notre allié d’hier devient notre ennemi d’aujourd’hui. C’est comme ça que fonctionne notre démocratie.

J’ai déplacé votre conversation dans la section Politique, vu qu’on sort des pistes cyclables, et j’ai mis un lien vers la conversation précédente par clarté.


En bout de ligne, je crois que notre perception de la couverture médiatique dépend beaucoup de nos préférences personnelles. Elle est trop difficile avec ceux qu’on aime, et trop tendre avec ceux qu’on aime moins.

En bout de ligne, la couverture journalistique reste assez neutre: un travail d’enquête n’est pas censuré par ligne éditoriale. La couverture dépend de ce que les journalistes peuvent bien dénicher. Et il y a une simple question de timing dans certains enjeux. Personne ne se refuse une histoire d’intérêt.

La qualité de l’information reste élevé au Québec à mon avis, dans le pire des cas on peut douter de ce qui représente ou non une nouvelle d’intérêt, mais cela reste à la discretion du lecteur.

Dans l’éditorial, c’est différent. Je ne dirais pas que Coderre ou Plante on été épargnés dans les deux cas. Quebecor est virulent contre Plante depuis des années. La Presse a endossé la candidature de Coderre, mais d’autres chroniqueurs dans le même journal avaient visiblement une opinion bien différente. Mais bon, ça c’est du subjectif.

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Désolé pour la digression !

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Aucun problème, c’est une discussion intéressante! C’est juste préférable de continuer des débats politiques dans la bonne section plutôt que dans l’infrastructure. :slight_smile:

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J’avais pas réalisé que ce serait une étude publique pour les dépenses à l’OCPM.

Voilà un autre bureau municipal que la ville devrait abolir. Bien sur l’administration actuelle ne le fera pas car elle vient de le créer mais ce fut une erreur qu’on va regretter régulièrement. Et voilà qu’il y a déjà un début de scandale avec la présidente.

Combien coute à la ville ce bureau ?

Israël et le Hamas en guerre | Un organisme juif exige la démission de Bochra Manaï | La Presse

Un groupe juif réclame la démission de la commissaire contre le racisme de Montréal | Proche-Orient, l’éternel conflit | Radio-Canada.ca

En se prononçant sur la guerre Israël-Hamas, Bochra Manaï contrevient à son devoir de réserve | Le Devoir

Budget de Montréal Des taxes résidentielles en hausse de 4,9 %

PHOTO OLIVIER PONTBRIAND, ARCHIVES LA PRESSE

L’administration Plante annoncera ce mercredi des hausses de taxes résidentielles de 4,9 % dans le cadre de son budget, a appris La Presse.

L’administration de Valérie Plante annoncera ce mercredi des hausses de taxes résidentielles de 4,9 % dans le cadre de son budget, un sommet depuis 2010, a appris La Presse.

Publié à 1h31 Mis à jour à 5h00

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Philippe Teisceira-Lessard
Philippe Teisceira-Lessard La Presse

L’impact conjugué du ralentissement du marché immobilier et de l’inflation des prix des contrats fait particulièrement mal à la Ville, qui doit se tourner vers les propriétaires montréalais pour combler le fossé prévu en 2024.

INFOGRAPHIE LA PRESSE

Selon nos informations, le budget ne comprend ni réduction importante des dépenses ni gel de l’embauche. Des services devront toutefois se contenter de hausses moins importantes que dans les dernières années.

Les propriétaires d’immeubles commerciaux subiront une hausse de taxes un peu moins importante que les propriétaires résidentiels.

L’an dernier, l’administration Plante avait augmenté les factures de taxes résidentielles des Montréalais de 4,1 %, un sommet depuis 2011. Il faudra maintenant se rapporter à l’année précédente, 2010, pour trouver une hausse plus importante. À l’époque, la crise économique avait fait des ravages dans le fonds de retraite des employés municipaux.

C’est la présidente sortante du comité exécutif, Dominique Ollivier, qui devait jusqu’à récemment présenter le budget de Montréal. Elle s’était engagée à limiter la hausse des taxes foncières à un maximum de 5,2 %. « Il y a des réalités auxquelles nous ne pouvons pas échapper, disait-elle en octobre. Les contrats de déneigement ont presque doublé. Les contrats de ramassage des ordures » ont aussi augmenté.

La vie professionnelle de Mme Ollivier a pris un tournant radical il y a 10 jours, avec la publication par Québecor de ses allocations de dépenses de l’époque où elle était présidente de l’Office de consultation publique de Montréal. Elle a démissionné lundi, laissant la présentation de son budget au maire du Sud-Ouest et nouveau responsable des finances, Benoit Dorais. L’ensemble des arbitrages étaient déjà effectués au moment du départ de la présidente du comité exécutif, ont indiqué deux sources proches de l’élaboration du budget.

« C’est dur pour les citoyens »

Mardi, l’administration Plante a refusé de commenter nos informations.

« On a toujours fait des budgets très rigoureux, mais aussi connectés aux priorités des citoyens. Le gros défi de ce budget-là, c’était de n’absolument pas toucher aux services aux citoyens », a affirmé Valérie Plante début novembre, en entrevue éditoriale avec La Presse.

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

La mairesse de Montréal, Valérie Plante

Ça va être un budget à l’image de la période actuelle. On est dans une période d’inflation, alors c’est dur pour les citoyens, c’est dur pour le portefeuille du monde, alors on va continuer d’être là pour eux et d’assurer les services.

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, au début de novembre

« C’est dur pour les gens à cause de l’inflation, et notre budget va être vraiment respectueux de ça », a-t-elle continué.

Elle avait ajouté que le budget n’inclurait pas de gel de l’embauche, mais qu’une telle mesure pourrait être annoncée en parallèle, en cas de besoin, « par trimestre ».

L’administration Plante a annoncé à la mi-octobre un plan de resserrement des dépenses de 115 millions. Depuis ce moment, les gestionnaires de la Ville de Montréal n’ont plus le droit de pourvoir les postes vacants non essentiels et ont perdu le contrôle d’une partie des fonds qui étaient attribués à leur service sans être formellement engagés.

Des dépenses effectuées avant cette cure minceur ont toutefois fait la manchette. La mairesse et son équipe ont notamment accordé un double boni aux 1800 cadres de la Ville pour compenser des primes jamais versées en 2020. Et une convention collective prévoyant « une augmentation de la rémunération globale de l’effectif policier de 20 % sur 5 ans » a été signée au printemps dernier. Ces hausses sont près de deux fois plus importantes que celles qui avaient été prévues en début de négociation.

Taxes locales en hausse

L’augmentation des taxes foncières inclut les importantes hausses de taxes locales décidées par les différents arrondissements de Montréal. Celles-ci s’élèvent en moyenne à 9,5 %, mais ne constituent qu’une petite partie de la facture totale de l’impôt foncier. Il s’agit là aussi d’un sommet récent.

« Comme élus, ce n’est jamais de gaieté de cœur que nous devons ajuster la taxation à la hausse », avait affirmé à la mi-octobre la mairesse de LaSalle, Nancy Blanchet, en annonçant une augmentation qui fera grimper de 14,3 % sa taxe locale. « C’est une solution de dernier recours, et je peux vous assurer que nous aurions préféré annoncer un gel ou une baisse. »

« Tout coûte plus cher », faisait pour sa part valoir la mairesse Émilie Thuillier, de l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville, où la taxe locale augmentera de 10,7 %. Et « on n’a pas le droit de faire des déficits ».

L’administration Plante avait souligné que « les arrondissements déterminent eux-mêmes leurs taxes locales », alors que l’opposition déplorait des décisions « crève-cœur » pour des élus « qui doivent composer avec des transferts de la ville-centre largement insuffisants ».

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Bien pire qu’un souper d’huîtres à Paris

PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, ARCHIVES LA PRESSE

Hôtel de ville de Montréal


Stéphanie Grammond
Stéphanie Grammond La Presse

Un souper d’huîtres à 347 $ à Paris pour célébrer un anniversaire. Des écouteurs à 900 $ et trois écrans de télévision à 20 000 $. Des voyages à l’objectif flou au Mozambique, en Australie, aux Pays-Bas, au Brésil, au Maroc, en Suisse, en Tunisie…

Publié à 1h31 Mis à jour à 5h00

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Dans ce scandale qui secoue l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM), le plus choquant n’est pas que Dominique Ollivier et ceux qui lui ont succédé aient dilapidé l’argent des contribuables. C’est plutôt que leurs fastueuses dépenses aient été autorisées depuis près de 10 ans sans que personne lève le petit doigt.

N’y a-t-il pas des directives pour limiter les frais de représentation des employés des organismes paramunicipaux ?

N’y a-t-il pas quelqu’un quelque part qui vérifie ces dépenses et s’assure qu’elles sont raisonnables et bien fondées ?

Manifestement, les mailles du filet de surveillance sont trop larges, ce qui mine la confiance du grand public envers l’ensemble du secteur municipal, et pas seulement de l’OCPM.

La démission de Mme Ollivier ne règle donc rien. Bien sûr, elle n’avait pas le choix, elle devait quitter son poste de numéro deux de la Ville de Montréal. Ses excès du temps qu’elle était présidente de l’OCPM lui enlevaient toute crédibilité comme gestionnaire rigoureuse, alors que la Ville déposera ce mercredi un budget qui fera grimper les taxes résidentielles de 4,9 %, un sommet depuis 10 ans.

D’ailleurs, il est inconcevable que la nouvelle présidente de l’OCPM, Isabelle Beaulieu, et le secrétaire général, Guy Grenier, restent en poste, eux qui ont allègrement pigé dans le plat de bonbons. Le fait qu’ils s’accrochent sans aucune gêne à leurs fonctions est un affront à la mairesse Valérie Plante, qui a demandé leur démission en des termes on ne peut plus clairs.

Mais de toute façon, ces démissions ne seront pas suffisantes pour rétablir la confiance des citoyens, qui sont en droit de se demander si l’OCPM n’est que la pointe de l’iceberg.

Somme toute, l’OCPM est un petit organisme doté d’un petit budget. Mais il y a bien d’autres entités paramunicipales qui brassent de gros sous tout en jouissant d’une grande indépendance.

Qui nous dit que leurs dépenses sont raisonnables ?

À la Ville de Montréal, les cadres ont droit à des dépenses de fonction variant entre 2500 $ et 7000 $ par année, selon le poste. Leurs directives ne les empêchent pas d’aller au restaurant uniquement avec des collègues – comme ça se faisait régulièrement à l’OCPM –, pourvu que les frais soient engagés « pour la promotion des intérêts de la Ville ».

Mais en novembre, la Ville a éliminé toutes les dépenses comme les voyages et autres activités non liées aux services essentiels, ce qui est bien un minimum dans le contexte économique difficile qui est le nôtre.

Il n’y a pas de raison que les règles de la Ville ne soient pas aussi imposées aux organismes paramunicipaux.

Actuellement, ils ont leur propre structure de gouvernance, ce qui peut mener à des dérives si la culture organisationnelle est trop laxiste, comme on l’a vu à l’OCPM.

En outre, Québec a assoupli les règles de surveillance de ces organismes, avec le projet de loi 155 adopté en 2018. Dans les villes de 100 000 habitants, la vérification peut désormais être déléguée à une firme externe, sauf si le vérificateur général (VG) juge opportun de le faire lui-même.

À Montréal, le VG continue d’auditer la Société de transport de Montréal, la Société du parc Jean-Drapeau, la Société d’habitation et de développement de Montréal et l’Agence de mobilité durable.

Mais il ne met plus le nez dans les livres de l’OCPM. Idem pour l’Office municipal d’habitation de Montréal, le Conseil des arts de Montréal, BIXI Montréal, le Bureau du taxi et le Conseil interculturel de Montréal, pour ne nommer que ceux-là.

Évidemment, aucun auditeur ne vérifie chaque facture une par une, quand il s’agit de petits montants. On procède plutôt par échantillonnage. Mais l’accumulation de dépenses à l’OCPM aurait dû sonner l’alarme.

Ce n’est pas normal qu’il ait fallu une enquête du Journal de Montréal pour révéler ces abus au grand jour.

Et encore, on se demande pourquoi les documents réclamés ont été caviardés avant d’être remis aux journalistes. Pour la transparence, il faudra repasser.

Le conseil d’agglomération a mis en place un secrétariat qui permet d’obtenir de l’information sur les organismes paramunicipaux se trouvant sous sa férule. Un tel secrétariat serait fort utile pour obtenir des renseignements sur une foule d’autres organismes comme l’OCPM qui rechignent lorsqu’on leur présente une demande directement.

Ces dépenses de l’OCPM jettent un sérieux doute sur le contrôle des dépenses de l’ensemble des organismes paramunicipaux à Montréal et ailleurs. Il faudra un grand ménage pour que les citoyens digèrent ce souper d’huîtres.

La position de La Presse

Il faudra bien plus que la démission des dirigeants de l’Office de consultation publique de Montréal pour dissiper les sérieux doutes de la population sur le contrôle des dépenses dans l’ensemble du secteur municipal.

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