Montréal - Politique municipale

Dossier du JdM sur l’OCPM en fds

https://www.journaldemontreal.com/2023/11/06/des-anciens-partenaires-daffaires-et-des-amis-aux-commandes-de-locpm

https://www.journaldemontreal.com/2023/11/04/ocpm-les-dirigeants-de-lorganisme-public-voyagent-beaucoup-mais-peinent-a-expliquer-pourquoi

https://www.journaldemontreal.com/2023/11/06/lopposition-de-montreal-reclame-le-depart-de-la-numero-2-de-valerie-plante

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Ça fait beaucoup beaucoup moins de bruit que ça ne devrait.
En cette période aussi difficile pour la plupart des gens c’est un bien mauvais message de voir des gens se taper des voyages avec leur famille ou visiter des amis aux frais des contribuables. Un organisme de seulement 12 personnes qui dépense plus en restaurants, hotels et voyages que le service incendie de Montréal qui compte 3000 employés. Et le peu de documents transmis aux médias ont été soigneusement caviardées. C’est pour cela que les gens sont cyniques.

Si Fitzgibbon était allé manger un hot dog avec des fonds publics et que ça sortait dans les journaux, il y aurait eu un déchirage de chemise national. Et je dis ça alors que je déteste la CAQ.

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C’est vraiment bizarre. Même des gens qui font une syncope pour des trucs plus insignifiants n’en parlent pas plus.

Je pense que c’est un peu parce que ça ne touche pas le quotidien individuel des gens. Il faudrait que chacun puisse lier ces dépenses directement à quelque chose qui les affectent directement, comme moins de facilité à se stationner; là il aura de l’indignation.

L’histoire est quand même récente dans l’actualité, faut laisser le temps de faire son oeuvre je crois.

En tout cas, il semble que l’OCPM a besoin d’un gros ménage et d’un meilleure surveillance, il y a visiblement un problème de culture dans l’organisme si de telles pratiques sont “dans les normes” pour des dépenses de représentation visiblement “hors normes”.

Si Ollivier est toxique pour PM pour avoir profiter de tout cela, elle va probablement se faire montrer la porte, comme d’autres avant. On ne vire pas une personne sur un coup de tête, mais la situation doit être vérifiée et il faut agir en conséquence. C’est important pour la simple confiance en l’hôtel de ville de Montréal.

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J’ai juste un désaccord avec Lagacé: un congédiement ne se fait pas sur un article de journal. Il se fait après une vérification des faits. Mais bon, dans ce cas précis, si tout s’avère véridique et abusif, je partage la même conclusion au final: Ollivier devrait partir. Et l’OCPM doit subir un gros coup de balais. J’en profiterais pour vérifier les dépenses dans d’autres organismes aussi, c’est fort possible qu’il y a eu un certain laxisme à assurer une bonne utilisation des fonds publiques à d’autres occasions, par manque de contrôle. Ça demande peut-être un système de vérification plus fort.

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Le truc c’est que les faits sont assez éloquents par eux mêmes. Ils n’ont pas été niés. Et à cela s’ajoute le refus de fournir les justificatifs. On parle de gens qui vantent quand même leur capacité à faire de la politique autrement. Après, si Valérie Plante veut continuer d’associer son nom à cela grand bien lui fasse mais ça ne va que lui nuire.

Si c’était Coderre qui était visé, l’indignation de Valérie Plante serait folle. Ce fil aurait été en feu sur ce forum, ce qui n’est pas le cas. On aurait parlé du fameux filtre Coderre. Même son histoire de téléphone au volant a fait plus de bruit ici. On a tous une part d’hypocrisie quand vient le temps de juger les actions de telle ou telle autre personne. C’est pour cela que Valérie Plante refuse de prendre la décision qui s’impose.

Drôle que ce soit à la même période où Anne Hidalgo a utilisé des fonds publics pour aller s’amuser a Tahiti avec 6 autres personnes en Business Class de surcroit. Et a d’ailleurs tenté de cacher son voyage à l’aide de textos en faisant semblant qu’elle était en France tout ce temps. Mauvaise semaine pour deux administrations très similaires dans la manière de se présenter comme des AS de la transparence et de la bienveillance.

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450$ CAD… Ça fait quoi, 100 huitres et 8 bons verres de vin ? On est vraiment en train de virer fous. Ce n’était quand même pas son per diem pour le lunch…

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D’accord avec ça, je dis juste que de faire vérifier par, par exemple, la vérificatrice générale pour savoir exactement ce qui se passe est la bonne chose à faire. On ne peut pas faire de la chaise musicale par impulsivité et sur des sentiments. Confirmer le manquement, le problème éthique, avoir une conclusion officielle d’un organe de vérification. Aussi, c’est franchement normal pour éviter un congédiement abusif, aussi convaincus soyons-nous que ce n’est pas le cas.

Complètement d’accord avec ça. À mon avis je ne vois juste pas l’avantage non plus de garder un nom toxique quand tu peux t’en débarrasser 2 ans avant les élections. Mais je ne suis pas stratège chez PM.

C’est un argument un peu pauvre de comparer la réaction à une situation qui n’a jamais existé. Le tout est basé sur une préconception impossible à argumenter.

L’histoire du téléphone de Coderre a résonné dans les médias. Le dossier du JdeM sur l’OCPM a eu visiblement de la difficulté à lever, comme mentionné précédemment. C’est une apathie du publique devant cette nouvelle, pour une raison ou un autre. Mais pour ce que ça vaut, je suis d’accord qu’on devrait en parler plus que d’un cellulaire, et c’est bien que ce soit repris dans un éditorial, parfois plus populaire pour intéresser les gens.

Aussi, ce n’est pas Valérie Plante qui est visée ici. On verra ce qu’elle fait de cette information, et pour le moment c’est encore un inconnu. Elle devra publiquement soutenir son bras droit, ou le larguer, et là on pourra déchirer notre chemise contre elle, parce qu’on pourra la juger sur ses actions.

Coderre était en poste lors de faits reprochés par Ollivier d’ailleurs. Il n’a rien vu. On peut quand même parler du filtre Coderre :stuck_out_tongue: Mais sérieusement (le filtre Coderre c’est pas sérieux), je dirais que c’est, comme plusieurs choses dans la ville, un problème de culture qu’on doit régler autrement que par partisanerie, parce que visiblement jouer à la chaise musicale n’a rien changé. On doit maintenant demander un changement de culture et s’assurer qu’il se fasse.

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Je dis ça comme ça, mais le per diem d’un employé du gouvernement qui va en voyage d’affaires à Paris avoisine le 300$ par jour. Et on ne parle pas d’un travail de représentation, mais bien uniquement pour ses dépenses personnelles. Un souper à 450$ pour 2 personnes dans une mission de représentation, ce n’est donc pas nécessairement l’abus qu’on pense tout dépendant le reste des dépenses soumises.

S’il y a scandale, il me semble ici que c’est plutôt le fait que l’OCPM visite autant d’endroit aussi souvent et pas tant le montant de chaque voyage.

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Abolir un organisme, un département, un bureau de commissaire ou un service quelconque à la ville c’est toujours difficile, voir presqu’impossible. On sait bien que cela va causer de la grogne et les partis au pouvoir veulent éviter cela. Mais ici, peu importe si Madame Ollivier est renvoyé ou non, la Mairesse a maintenant la porte grande ouverte pour abolir l’OCPM et elle pourrait même en être applaudi par plusieurs. Enfin, diront certains!

Je ne sais pas combien la ville économiserait avec l’abolition de cet organisme mais en ces temps de restriction budgétaire, ou l’on cherche de l’argent pour le transport en commun et le logement, alors il n’est pas de petites économies.

Je ne crois pas qu’on doive dissoudre l’OCPM - c’est un outil essentiel à la participation citoyenne à Montréal. Mais évidemment, on doit s’assurer qu’il n’y ait pas de dérapages comme ça a été le cas ici

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https://www.journaldemontreal.com/2023/11/08/office-de-consultation-publique-de-montreal--les-dirigeants-invites-a-reflechir-a-leur-avenir

Mais j’ai l’impression qu’on a trop d’outils. D’ailleurs, l’outil principal doit être les élections. Les élections sont une consultation publique qui nous permet de choisir un parti sur la base de son programme. Alors pourquoi utiliser un autre outil, comme l’OCPM, pour consulter à nouveau les citoyens.

Je ne suis pas contre la participation citoyenne à outrance mais pas au détriment de la santé financière de la ville. On atteint peut-être le cas en ce moment en consultant beaucoup sans compter et en retour on alourdit le fardeau fiscal des citoyens et commerçants.

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On choisit un parti sur un programme assez large, alors que l’OCPM c’est pour des trucs beaucoup plus spéficiques, et surtout, qui permettent d’avoir des opinions précises sur certains projets pour en délivrer la meilleure version. Je crois qu’outre les dépenses outrancières de voyages et cie, ça reste nécessaire.

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N’empêche, ils doivent être congédiés ou forcés à rembourser l’intégralité de leur dépense.
À voir la sortie de la Ministre, leurs jours sont pas mal comptés: ça sent la rétention de financement de la part de la CAQ.

Grosse semaine pour… l’OCPM À quoi bon consulter si personne n’écoute ?

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Des dépenses controversées effectuées depuis des années par les dirigeants de l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM) ont mis Dominique Ollivier sur la sellette cette semaine. Celle qui est aujourd’hui présidente du comité exécutif de la Ville de Montréal a dirigé l’OCPM de 2014 à 2021.


Nathalie Collard
Nathalie Collard La Presse

Chaque vendredi, nous revenons sur la semaine médiatique d’une personnalité, d’une institution ou d’un dossier qui s’est retrouvé au cœur de l’actualité.

Publié à 1h08 Mis à jour à 6h00

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À quoi sert l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM) ? Et surtout, qu’est-ce que cet Office a changé dans la vie des Montréalais depuis sa création, en 2002 ?

C’est la question qui m’obsède depuis que Le Journal de Montréal a exposé les dépenses de ses dirigeants, qui comprennent de nombreux repas au restaurant et beaucoup de voyages à l’étranger. Des dépenses légales, mais néanmoins exagérées. Et que les dirigeants de l’OCPM justifient en plaidant que l’organisme est un modèle qui inspire plusieurs villes dans le monde.

Toute cette affaire m’a menée à me demander si les recommandations de l’Office avaient un impact positif sur la vie des Montréalais depuis sa création.

La réponse : difficile à dire. Très difficile, même.

J’en ai parlé avec Mario Gauthier, professeur du département de sciences sociales de l’Université du Québec en Outaouais. Avec deux autres professeurs membres du réseau de recherche Villes Régions Monde, il a organisé un colloque pour les 20 ans de l’OCPM l’an dernier.

Le professeur Gauthier me fait un petit rappel historique : à la suite de plusieurs revendications issues de mouvements populaires à Montréal, l’administration de Jean Doré s’était inspirée du modèle du BAPE (enquête-opinion-rapport) pour créer le Bureau de consultation de Montréal en 1989. C’est d’ailleurs un ancien commissaire du BAPE, Luc Ouimet, qui l’a présidé jusqu’à son abolition par l’administration Bourque, en 1994. Cinq ans plus tard, une commission indépendante présidée par l’ex-ministre libéral Gérald Tremblay (qui allait devenir maire de la métropole deux ans plus tard) jette les bases de l’OCPM dont le statut sera enchâssé dans la Charte de Montréal, le plaçant ainsi à l’abri des aléas politiques.

PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE

C’est Gérald Tremblay qui a jeté les bases de l’OCPM en 1999, soit à peu près deux ans avant de devenir maire de Montréal.

C’est vrai, m’assure Mario Gauthier, que le modèle de l’OCPM a inspiré d’autres villes : Longueuil, par exemple, a créé son propre Office de participation publique il y a un an. Gatineau et Sherbrooke ont également étudié le modèle de Montréal.

À l’international, la France s’est inspirée de l’OCPM pour créer sa Commission nationale du débat public. Le modèle montréalais a ceci d’intéressant qu’il peut bonifier un projet en amont, avant sa réalisation. En théorie du moins… En pratique, c’est autre chose.

En effet, le professeur Gauthier note qu’il y a peu de recherche ou de suivi à l’interne pour documenter l’impact concret du travail de l’Office.

On a essayé de documenter les suivis des recommandations de l’Office, mais on n’a pas été capables.

Mario Gauthier, professeur au département de sciences sociales de l’Université du Québec en Outaouais

Le chercheur ajoute que l’ancienne directrice de l’OCPM, Dominique Ollivier, avait elle-même soulevé ce problème dans ses derniers rapports annuels. « Il n’y a pas de travail réflexif à l’intérieur de l’Office, pas de chercheurs indépendants qui se penchent sur le sujet », souligne M. Gauthier.

En d’autres mots, 20 ans après sa création, l’OCPM a du mal à montrer s’il a eu un impact…

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

Après avoir consulté 10 000 citoyens, en 2019, l’OCPM recommandait de maintenir « la circulation automobile sur l’ensemble de l’axe » Remembrance–Camillien-Houde, mais de le sécuriser. Or, la Ville de Montréal a annoncé en septembre dernier son intention de bannir la circulation automobile sur la voie Camillien-Houde.

Des conclusions ignorées

En fait, il est plus facile de trouver des cas où les opinions des Montréalais recueillies lors de consultations de l’OCPM ont été ignorées que d’exemples où leur opinion a fait une différence : pensons à la voie Camillien-Houde ou au quartier Griffintown. Dans les deux cas, le rapport de l’Office a été rangé sur une tablette et les élus ont fait à leur tête sans tenir compte de ses recommandations…

La professeure au département de stratégie, responsabilité sociale et environnementale de l’UQAM Danielle Pilette connaît les dossiers de consultation publique comme le fond de sa poche. Elle m’a cité un exemple – UN SEUL ! – où l’Office a fait une vraie différence : un rapport sur un projet de densification dans Pierrefonds-Ouest en 2017, sous l’administration de Denis Coderre. « Les gens s’opposaient à la densification et le projet a été abandonné, m’explique-t-elle. Il a fallu revoir complètement la formulation et inclure la protection de certains milieux. »

La professeure Pilette rappelle que rien n’oblige le conseil municipal à considérer les recommandations de l’OCPM.

Aux yeux de l’experte, il semble très clair qu’en général, le travail de l’OCPM ne fait pas une réelle différence.

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

L’OCPM a mené plusieurs consultations sur le quartier Griffintown.

« Moi, je n’ai jamais accordé d’importance à l’Office, lance-t-elle. Ils viennent dédoubler le travail des fonctionnaires. Il y a déjà des urbanistes au service d’urbanisme et d’habitation qui font des recommandations à la Ville. Le problème, c’est qu’ils ne les communiquent pas à la population. Il y a de leur part une absence de transparence et de communication qui est désolante, et c’est là-dessus qu’on devrait mettre les efforts même si à la fin, on sait bien que les élus vont prendre des décisions en fonction de leurs intérêts. »

Une ancienne commissaire de l’OCPM m’a déjà dit : “L’Office, c’est un organisme de grogne populaire. Les gens viennent se défouler et poser des questions, et nous, on fait un grand rapport avec ça…”

Danielle Pilette, professeure du département de stratégie, responsabilité sociale et environnementale de l’UQAM

Bref, les factures de soupers d’huîtres à Paris et de voyages en classe affaires frappent l’imaginaire.

Mais c’est tout aussi grave, à mon avis, de faire croire à la population qu’on la consulte et que son opinion compte quand, dans les faits, ce n’est pas si vrai.

Il est plus que temps de mettre le holà aux dépenses extravagantes de cet organisme. Et si l’OCPM est incapable de démontrer que son travail a concrètement amélioré la vie des Montréalais en bonifiant des projets soumis à sa consultation, si la Ville tablette en plus ses rapports, il serait grand temps de se questionner sur sa pertinence.

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au-bucher

Il faut cependant nuancer que même si l’OCPM disparaît, les consultations restent, que ce soit par le conseil municipal, les conseils d’arrondissements, et leurs commissions. L’OCPM est simplement un outil différent pour consulter.

Ces consultations sont écrites dans la loi, les villes doivent s’y conformer. Donc si on veut moins de consultations (et pas juste moins de façons de consulter), ça prend un changement législatif.

En ce moment les villes se sont vues accorder des “supers pouvoirs” par Québec, mais je crois que ça limite surtout les référendums dans certains cas. Je ne pense pas que ça permet de sauter les consultations, mais je peux me tromper.

Je ne sais pas si mon propos sera incendiaire. Je crois sincèrement que, lorsqu’il s’agit d’être consulté sur son milieu de vie, tout le monde devrait avoir une voix, même ceux qui ne peuvent pas voter aux élections.

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