Montréal - Politique municipale

Le symbole de la Thin Blue Line signifie que la police est le seul rempart qui empêche la société de sombrer dans le chaos. Ça a été popularisé par le mouvement Blue Lives Matter, qui est un contre-mouvement au mouvement Black Lives Matter, et son usage par les mouvements d’extrême-droite a été largement documenté dans les dernières années. Le symbole a par ailleurs déjà été banni par la GRC, la police d’Ottawa et d’autres services de police au Canada. Personellement, je crois que le fait que ce symbole soit porté par des policiers alors même qu’il a été récupéré par des mouvances dangereuses est très inquiétant.

Mais de manière objective, l’uniforme des policiers ne devraient pas pouvoir être modifié de quelconque manière, y compris par des ‘patchs’.

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J’ai une fois vu un inspecteur exo avec ce patch sur son uniforme.

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Quelqu’un a des exemples d’une rue ‘‘éponge’’?
En cas de fortes averses | Montréal veut des rues-éponges | La Presse

Selon l’extrait suivant, je dirais le boul René Lévesque vu son état actuel lol

“Par la suite, elle a précisé que ce concept consiste à casser une partie de l’asphalte d’une rue afin de créer des endroits où l’eau peut pénétrer dans le sol”

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Dans mon coin, c’est "supposé"être une ruelle verte.

:joy::joy::joy::joy:

Ben oui la peinture est verte sur les arbres :eye::lips::eye:

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meanwhille, une ruelle pas officiellement verte dans Saint-Michel


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Budget des arrondissements Des hausses de taxes locales salées

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Les hausses de taxes locales seront en moyenne de 9,3 % dans les 11 arrondissements ayant déjà adopté leur budget (ou étant sur le point de le faire), selon les données envoyées à La Presse par l’administration.

Les taxes foncières des Montréalais risquent d’augmenter significativement l’an prochain, du moins si l’hôtel de ville s’inspire des hausses votées ces jours-ci par les arrondissements.

Publié à 1h22 Mis à jour à 5h00

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Philippe Teisceira-Lessard
Philippe Teisceira-Lessard La Presse

Ces taxes locales ne représentent qu’une petite portion de la facture finale envoyée aux propriétaires de la métropole, mais donnent une idée de l’impact de l’inflation sur les finances municipales.

Les hausses locales seront en moyenne de 9,3 % dans les 11 arrondissements ayant déjà adopté leur budget (ou étant sur le point de le faire), selon les données envoyées à La Presse par l’administration.

Les taxes locales représentent moins de 10 % du total du compte de taxes foncières. L’augmentation de 10,4 % dans Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension « représente une hausse de 33 $ » pour la maison unifamiliale moyenne (compte d’impôt foncier total de 3727 $), faisait valoir mardi la mairesse d’arrondissement, Laurence Lavigne-Lalonde.

Mardi, la mairesse Valérie Plante a justifié la hausse des taxes locales qu’elle demandera aux propriétaires de l’arrondissement de Ville-Marie, qu’elle dirige directement.

« La taxe locale a été indexée de 5 % », a-t-elle dit, faisant valoir que l’environnement, la solidarité sociale et la sécurité avaient constitué des priorités budgétaires. « C’est important pour moi de mentionner qu’à Ville-Marie, on détient le taux de taxe locale le moins élevé des arrondissements de Montréal, et ce, malgré l’ensemble des responsabilités que l’on a. »

La veille, le maire de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve avait livré un plaidoyer semblable.

« On est très rigoureux sur ce qu’on peut faire avec les sommes qu’on a », a plaidé Pierre Lessard-Blais, en présentant un budget incluant une hausse de 7 %.

On se fait régulièrement dire qu’on taxe trop, mais qu’il n’y a pas assez [de services]. L’argent, il ne s’invente pas. Si on veut davantage de ressources sur le terrain, il faut davantage de ressources financières.

Pierre Lessard-Blais, maire de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve

Hausses « crève-cœur »

Le cabinet de Valérie Plante a assuré que les arrondissements faisaient de leur mieux dans « un contexte économique difficile qui affecte aussi leurs finances ».

« Les arrondissements déterminent eux-mêmes leurs taxes locales, qui représentent, en moyenne, une augmentation de moins de 1 % de la taxe générale », a indiqué l’attachée de presse Béatrice Saulnier. « Néanmoins, ces hausses témoignent de la nécessité de continuer de trouver des solutions pour diversifier les revenus et de poursuivre les échanges dans la foulée du sommet sur la fiscalité. »

L’opposition officielle plaide que les hausses de taxes locales dans ses arrondissements n’ont pas été votées de gaieté de cœur.

« La hausse de taxes locales est une décision crève-cœur pour nos arrondissements, qui doivent composer avec des transferts de la ville-centre largement insuffisants face aux besoins », a indiqué le porte-parole Alan DeSousa, dans une déclaration écrite.

« Cette décision aurait pu être évitable si l’administration Plante avait répondu aux demandes effectuées à deux reprises par les maire(sse)s d’Ensemble Montréal pour un meilleur financement des arrondissements », a-t-il ajouté, disant souhaiter que l’administration puisse « remettre les services de proximité au cœur des priorités ».

Luis Miranda, maire d’Anjou, a fait valoir en entrevue avec La Presse qu’il n’avait pas le choix de hausser significativement les taxes locales en raison du manque de financement. À 15,3 %, l’augmentation figure au sommet du palmarès.

« C’est une augmentation, c’est clair que c’est une augmentation, a-t-il dit. Ça fait longtemps qu’on est sous-financés pour la masse salariale. […] On est un des arrondissements sous-financés. On est limités dans le personnel qu’on peut avoir. »

Les taxes locales, autorisées par Gérald Tremblay comme moyen de financer des projets discrétionnaires précis, ont graduellement pris de l’importance dans les budgets des arrondissements. À Anjou, près du tiers du budget provient maintenant directement des poches des contribuables, plutôt que de transferts de la ville-centre.

« Un équilibre à trouver »

La Ville de Montréal présentera son budget le mois prochain, incluant ses propres décisions fiscales. Celles-ci constitueront la part du lion des changements qui toucheront le portefeuille des Montréalais.

En début de journée, mardi, Valérie Plante avait refusé de s’avancer.

Imaginable de plafonner la hausse à l’inflation de 3 % ou 4 % prévue pour l’ensemble de 2023 ? « Il y a encore des choses qui doivent être attachées, avait répondu la mairesse. Jusqu’à la dernière minute, notre administration, on regarde, on est toujours à soulever chaque pierre. »

On est extrêmement conscient de la pression que subissent les Montréalais et Montréalaises, l’ensemble des Québécois et Québécoises face à l’inflation.

La mairesse Valérie Plante

« Je pense que notre administration a toujours démontré beaucoup de sensibilité, a poursuivi Mme Plante. C’est un équilibre à trouver. »

Le mois dernier, son bras droit Dominique Ollivier avait souligné se retrouver devant des choix difficiles en préparant le budget 2024 de Montréal.

« Qu’est-ce qu’on va devoir couper ? Parce qu’on ne peut pas tout faire », avait-elle évoqué, précisant être justement en train de boucler le budget. Réduction des dépenses et hausse de taxes, « on regarde les deux », continuait-elle. « Toutes les options sont sur la table, comme chaque année, avec la rigueur que vous nous connaissez. »

Avec la collaboration de Pierre-André Normandin et d’Isabelle Ducas, La Presse

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10% d’augmentation, ça sonne gros, mais comme on le dit bien dans l’article ça représente environ 30$ d’augmentation par année. Au total, c’est moins de 1% d’augmentation du compte de taxe. Il faudra voir si le reste du compte de taxe augmente autant, mais pour le moment on est vraiment loin de la catastrophe.

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Si ça permet plus de saillies de trottoirs, I’m in!

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Le concept de ruelle verte a beaucoup évolué avec le temps. En tout cas dans mon quartier s’est passé de plantations disons parfois discrètes à de vrais aménagements. Et avec le temps, c’est facile pour une ruelle verte plus âgée de ressembler un peu à rien.

Dans le Plateau il y a un nouveau programme pour justement revitaliser les ruelles existantes, et comme le concept commence à avoir un certain âge et a beaucoup évolué, c’est bienvenu je crois:

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Valérie Plante compte se représenter à la mairie de Montréal en 2025

Valérie Plante en point de presse à Montréal jeudi.

La mairesse Valérie Plante confirme qu’elle a l’intention de briguer un troisième mandat en 2025.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Publié hier à 16 h 15 HAE

La mairesse Valérie Plante a l’intention de briguer un troisième mandat à la tête de Montréal lors des prochaines élections municipales, en 2025.

Interpellée à ce sujet en point de presse jeudi, Valérie Plante n’a pas hésité à confirmer son intention.

Il y a des transformations de Projet Montréal, elles sont tangibles, on les voit. Je pense que, de façon générale, les gens apprécient la direction qu’on a prise, a-t-elle dit.

Et moi, comme mairesse, la direction que j’ai mise de l’avant, [soit] ne laisser personne derrière, mais en même temps avoir une vision claire, […] les gens savent où je m’en vais et je pense que c’est apprécié. Aujourd’hui, si vous me posez la question, c’est oui, a-t-elle lancé.

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La mairesse en est à la moitié de son deuxième mandat qui se termine en 2025.

Des finances difficiles

L’administration Plante a adopté mercredi un plan de resserrement budgétaire de 100 millions de dollars afin de protéger l’équilibre de son bilan financier de 2023.

Les contribuables montréalais ont dû absorber une hausse moyenne de 4,1 % de leur avis d’imposition en 2023. La plus forte hausse qu’on ait vue depuis 12 ans.

Le tout accompagné d’une hausse moyenne de 32,4 % du rôle foncier en 2022 que la Ville a dû répartir sur trois années pour la rendre plus digeste. Le prochain budget municipal sera présenté le mois prochain.

À lire aussi :

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Un message a été fusionné à un sujet existant : Densité et étalement urbain

Nouveaux bâtiments Chauffage et cuisson au gaz bientôt interdits à Montréal

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Montréal interdira les appareils fonctionnant au gaz, comme les systèmes de chauffage, les cuisinières et les chauffe-eau pour piscines et spas, dans les nouveaux bâtiments.

(Montréal) La Ville de Montréal interdira dans les nouveaux bâtiments les appareils fonctionnant au gaz, comme les systèmes de chauffage et les cuisinières, une mesure saluée par divers observateurs qui vise à « cesser d’ajouter de nouvelles sources d’émissions de gaz à effet de serre ».

Publié à 18h00

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Jean-Thomas Léveillé
Jean-Thomas Léveillé La Presse

Ce qu’il faut savoir

Montréal interdira les appareils fonctionnant au gaz, comme les systèmes de chauffage, les cuisinières et les chauffe-eau pour piscines et spas, dans les nouveaux bâtiments.

La mesure s’appliquera à tout bâtiment de trois étages et moins et d’au plus 600 mètres carrés construit à partir du 1er octobre 2024, puis aux plus grands bâtiments construits à compter du 1er avril 2025.

L’interdiction est saluée par divers observateurs, qui accusent toutefois Hydro-Québec de ralentir Montréal dans ses efforts de décarbonation.

L’interdiction s’appliquera à tout bâtiment de trois étages et moins et d’un maximum de 600 mètres carrés construit à partir du 1er octobre 2024, puis aux plus grands bâtiments construits à compter du 1er avril 2025, annoncera mercredi l’administration Plante.

« C’est vraiment le premier jalon de la Feuille de route [vers des bâtiments zéro émission dès 2040] », a déclaré à La Presse la responsable de la transition écologique et de l’environnement au comité exécutif de la Ville de Montréal Marie-Andrée Mauger.

PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

La responsable de la transition écologique et de l’environnement au comité exécutif de la Ville de Montréal Marie-Andrée Mauger

La mesure concerne les bâtiments des secteurs résidentiel, commercial et institutionnel ; le secteur industriel est exclu, notamment parce qu’il est déjà assujetti au marché du carbone, explique Mme Mauger.

Les bâtiments de plus de trois étages auront toutefois droit à une exception de taille : l’installation d’appareils au gaz y sera autorisée à condition qu’ils utilisent uniquement du gaz « de source renouvelable ».

Or, le gaz distribué par Énergir ne contient présentement que 1 % de gaz naturel renouvelable [GNR], du méthane produit à partir de matière organique, ce qui veut donc dire que l’essentiel du gaz qui sera utilisé proviendra encore de sources fossiles.

PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

« Aujourd’hui, c’est 1 %, mais à terme ce sera 100 % », justifie Marie-Andrée Mauger, faisant référence à l’engagement d’Énergir de distribuer uniquement du GNR en 2050.

Les « préoccupations » d’Hydro-Québec quant aux périodes de pointes hivernales ont amené l’administration Plante à inclure cette exception dans son projet de règlement.

À Montréal, il y a vraiment des défis de capacité électrique lors des grands froids. […] Ça a fait l’objet de beaucoup, beaucoup de discussions dans les derniers mois [avec Hydro-Québec].

Marie-Andrée Mauger

D’autres exceptions sont aussi prévues ; les restaurants pourront utiliser des appareils de cuisson au gaz et les solutions temporaires comme l’utilisation d’une génératrice en cas de panne ou les appareils de chauffage pour un chantier de construction seront autorisés.

Ce qui sera interdit

  • appareil servant au chauffage de l’eau et de l’air par combustion
  • cuisinière résidentielle au gaz
  • barbecue relié à un réseau de distribution de gaz
  • foyer au gaz intérieur
  • chauffe-eau pour piscine ou spa relié à un réseau de distribution de gaz

Ce qui sera autorisé

  • appareil de chauffage temporaire utilisé durant des travaux de construction
  • cuisinière commerciale dans un restaurant
  • barbecue relié à une bonbonne amovible
  • génératrice d’urgence
  • foyer au bois autorisé par le règlement sur le chauffage au bois

Des critiques… envers Hydro-Québec

Ce projet de règlement doit être applaudi, estime Normand Mousseau, directeur scientifique de l’Institut de l’énergie Trottier et professeur de physique à l’Université de Montréal, qui déplore toutefois « l’opposition systématique d’Hydro-Québec » à ce genre de mesures.

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Normand Mousseau, directeur scientifique de l’Institut de l’énergie Trottier et professeur de physique à l’Université de Montréal

La société d’État « n’a pas fait les investissements nécessaires pour assurer assez d’électricité à Montréal », s’indigne-t-il, soulignant que la décarbonation des bâtiments est essentielle pour atteindre les cibles climatiques du Québec, et la mesure la plus facile.

Hydro-Québec « se cache derrière des enjeux de gestion de la pointe [qui surviennent] une centaine d’heures par année » pour masquer le fait qu’elle a sous-estimé les besoins nécessaires à la décarbonation des bâtiments, ajoute le responsable de la campagne Climat-Énergie de Greenpeace Canada, Patrick Bonin, saluant par ailleurs l’« excellente initiative » de la Ville de Montréal.

Le projet de règlement de Montréal devrait aussi servir d’exemple au gouvernement Legault, souligne Andréanne Brazeau, analyste des politiques climatiques chez Équiterre.

« On espère que le gouvernement va prendre acte du fait qu’il est en train de se faire devancer solidement par les villes et qu’il devrait considérer l’adoption d’un règlement provincial [similaire] », lui qui a déjà interdit le mazout, dit-elle.

La pointe de l’iceberg

Les GES émis par les nouveaux bâtiments ne constituent que « la pointe de l’iceberg », reconnaît Marie-Andrée Mauger, précisant que « 97 % des bâtiments qui constitueront le parc immobilier en 2040 sont déjà construits ».

« Ça, c’est le gros morceau », lance-t-elle, précisant d’emblée que la décarbonation des bâtiments existants suit une « approche graduelle et prévisible », mise en branle en 2021 avec la déclaration obligatoire des appareils de chauffage utilisant un combustible – les appareils au mazout font déjà l’objet d’une interdiction distincte pour 2030.

Des « seuils de performance » seront ensuite imposés graduellement pour les grands bâtiments.

« On aurait aimé avoir des indications sur le plan de la ville concernant les bâtiments existants, parce que c’est là que sont concentrés les GES à l’heure actuelle », a déclaré Andréanne Brazeau, rappelant que la moitié des émissions de la collectivité montréalaise en 2021 venait des bâtiments, comme le rapportait La Presse, lundi.

L’ensemble des mesures qui découleront de la Feuille de route vers des bâtiments zéro émission dès 2040 permettra de s’approcher de la cible québécoise de réduction de 50 % des émissions de GES provenant du chauffage des bâtiments d’ici 2030, indique Marie-Andrée Mauger.

« On ne sera peut-être pas à 50 % en 2030, dit-elle, [mais] on sait qu’on sera à zéro en 2040. »

Le projet de règlement doit être entériné mercredi par le comité exécutif de la Ville de Montréal, puis sera présenté en novembre au conseil municipal, en vue d’une adoption en décembre.

En savoir plus

  • 1 000 $
    montant de l’amende à laquelle s’expose toute personne physique contrevenant à l’interdiction, pour chaque journée que l’infraction perdure

source : Ville de Montréal

2 000 $
montant de l’amende à laquelle s’expose toute personne morale contrevenant à l’interdiction, pour chaque journée que l’infraction perdure

source : Ville de Montréal

Ils ont inversé les autorisés et interdits, si jamais quelqu’un trouvait la liste bizarre :wink:

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Oui je me suis dit la même chose haha

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J’avais réalisé l’inversion une fois l’article mis en page, mais le site m’a empêché de le corriger et il a été publié tel quel. Je me suis donc permis de corriger le texte maintenant même si c’est une erreur du journal qui sera probablement corrigée après coup à La Presse.

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J’ose espérer que les réseaux électriques existant seront mis à niveau pour cette capacité additionnelle future. C’est bien beau vouloir tout électrifier mais faut que tous les partis (hydro, CSEM, ernegir) sois tous impliqués.

Cependant, ce genre de règlement uniquement municipal va-t-il avoir réellement un impact? Si tout le West-Island et les autres banlieues continuent leur utilisation… les GES seront quand même là.

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Mi-mandat de Valérie Plante « Encore passionnée », malgré le gouvernement Legault

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, en entrevue éditoriale avec La Presse, jeudi

À mi-parcours de son deuxième mandat, Valérie Plante assure avoir « encore le feu » et être « encore passionnée » par la gestion de Montréal, malgré ses relations souvent orageuses avec le gouvernement Legault.

Publié à 1h21 Mis à jour à 5h00

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Philippe Teisceira-Lessard
Philippe Teisceira-Lessard La Presse

En entrevue éditoriale avec La Presse, la mairesse a déploré – peut-être plus ouvertement que jamais auparavant – que Québec gouverne trop fréquemment aux dépens de sa métropole.

« Au cours des dernières années, il y a quand même plusieurs orientations et décisions prises par le gouvernement actuel qui ont un impact négatif sur la région métropolitaine », a-t-elle laissé tomber, en soupirant. « C’est un peu ça, mon constat. »

« Ça a un impact sur le dynamisme économique de la région métropolitaine, sur sa réputation à l’international. Chaque geste tout seul ? Non. Mais quand on commence à les [additionner]… »

Malgré ces frustrations, Valérie Plante a confirmé qu’elle tenterait d’obtenir un troisième mandat en 2025.

Je ne fais pas l’unanimité, personne ne la fait, j’en suis bien consciente, mais je suis contente que les Montréalais trouvent que Montréal change, change pour le mieux.

Valérie Plante, mairesse de Montréal

« Oui, des chantiers, il y a en a beaucoup. Mais je crois que les Montréalais comprennent que ça va être pour le mieux et que la vie va être encore plus belle après », a poursuivi Mme Plante.

Promesses et priorités

Valérie Plante a été réélue en 2021, à un moment où la violence armée, la pandémie de COVID-19, l’habitation et les entraves routières étaient au centre des préoccupations. Deux ans plus tard, les cônes orange et la pénurie de logements donnent toujours des cauchemars aux Montréalais, mais l’itinérance et l’avenir des transports en commun se sont hissés au sommet des manchettes.

PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE

Valérie Plante lors de sa réélection, en novembre 2021

Il n’est pas aisé de faire le bilan des 250 engagements pris par Mme Plante avant le dernier scrutin. Certains sont manifestement réalisés : la gratuité des transports collectifs pour les aînés, par exemple, ou la multiplication par deux du budget lié à l’itinérance. D’autres sont manifestement ratés : les policiers montréalais n’ont jamais vu la couleur des caméras corporelles dont ils devaient être dotés dès 2022 et le Sommet sur les chantiers n’a pas été tenu durant les six premiers mois du mandat, mais seulement cette année.

La vaste majorité des promesses se situent toutefois entre ces deux extrêmes : soit qu’elles sont en cours de réalisation, soit que le délai que Projet Montréal s’était fixé n’est pas encore échu.

À un moment donné, il y a des priorités qui bougent. Je ne dis pas ça pour me justifier. J’essaie seulement d’expliquer : des fois, la situation change et, nécessairement, il faut qu’on s’adapte.

Valérie Plante, mairesse de Montréal

Dans les locaux de La Presse, jeudi, la mairesse a toutefois clairement réitéré sa promesse-phare de construire, protéger ou maintenir 60 000 logements abordables en 10 ans. Malgré l’apparente inefficacité de son Règlement pour une métropole mixte à faire sortir de terre de tels projets, la promesse tient, jure-t-elle. « On est tout à fait mobilisés, motivés », a-t-elle assuré, sans s’inquiéter outre mesure de l’impact du ralentissement immobilier sur ces projets.

Une augmentation des pénalités imposées aux promoteurs qui préfèrent sortir le chéquier plutôt que de bâtir des logements sociaux, abordables ou familiaux est prévue.

En contrepartie, la mairesse a révélé que la nouvelle version de son règlement exclurait dorénavant les projets de moins de 20 logements de ces obligations, alors que la barre était fixée à 6 jusqu’à maintenant. « On a vu dans les données que c’est plutôt avec les plus gros bâtiments que ça marche », a-t-elle dit.

« Choquée » par un ministre

Mais ces jours-ci, c’est surtout le financement des transports en commun qui occupe les journées de la mairesse. C’est au beau milieu de l’entrevue éditoriale que la ministre Geneviève Guilbault a fait connaître son « offre finale » pour le renflouement du déficit des opérateurs. La CMM l’a rejetée vendredi.

La lune de miel entre les deux femmes les plus puissantes du Québec, à l’époque où Mme Guilbault investissait des dizaines de millions dans la police, semble terminée.

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Geneviève Guilbault, ministre des Transports

« Est-ce qu’on peut entendre de la bouche de la ministre que la mobilité durable, c’est vraiment important ? Parce qu’on ne l’entend pas », a asséné Valérie Plante, qui n’en peut plus des commentaires qui remettent en question la nécessité pour l’ensemble des Québécois de contribuer au métro montréalais. « Je l’ai entendu d’un ou d’une ministre, cet argument-là, a-t-elle rapporté. Ça m’a choquée. »

Lorsque l’on évoque l’exemple de Saint-Constant, qui menace de retenir une partie de sa contribution à l’Autorité régionale de transport métropolitain, la mairesse est loin de condamner le geste. « On va avancer ensemble. On est unis », a-t-elle dit.

À plusieurs reprises dans son bilan des deux dernières années, la mairesse a d’ailleurs montré du doigt Québec pour expliquer des retards à remplir ses engagements. En matière de logement social, Valérie Plante s’indigne de ce qu’elle considère comme un désengagement total du gouvernement.

Tout n’est toutefois pas noir. La mairesse voit positivement la conclusion récente d’un nouveau pacte fiscal entre le gouvernement et les municipalités, qui prévoit des mécanismes de dialogue sur une base régulière.

« Traditionnellement, c’est un rapport très paternaliste du gouvernement du Québec, quel qu’il soit. La CAQ est particulièrement… », a-t-elle dit, sans finir sa phrase. « C’est : “Voilà l’argent, laissez-nous tranquilles, on se revoit dans quatre ans.” » Cette fois, il y a une vraie tentative de discussion d’égal à égal, s’est réjouie Valérie Plante.

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