Quels candidats face à Valérie Plante l’an prochain?
La prochaine élection municipale aura lieu dans un an jour pour jour, le 7 novembre 2021.
En 2017, Valérie Plante avait battu Denis Coderre pour la course à la mairie de Montréal. Ce même duel pourrait à nouveau avoir lieu quatre ans plus tard.
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Romain Schué
Publié à 4 h 02
Quels adversaires affronteront Valérie Plante l’an prochain, pour conquérir le poste de maire ou mairesse de Montréal?
Alors que la cheffe de Projet Montréal a déjà confirmé sa volonté d’obtenir un second mandat, un flou persiste concernant l’identité des autres postulants.
À ce jour, très peu de candidats ont clairement fait part de leurs intentions ou de leur intérêt. Seul un visage bien connu du monde municipal montréalais semble déjà prêt : Guillaume Lavoie.
Ex-conseiller de Projet Montréal dans l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie, ce spécialiste de l’économie collaborative était, en 2016, le favori du parti de gauche dans la course à la chefferie, avant d’être finalement battu par Valérie Plante, malgré le soutien de nombreux autres élus. Il a ensuite quitté Projet Montréal.
, avoue Guillaume Lavoie, au cours d’un entretien téléphonique, tout en assurant avoir été approché, depuis l’été, par plusieurs , de .
« L’objectif, ce n’est pas de battre Valérie Plante, c’est d’offrir quelque chose de mieux aux Montréalais. »
— Guillaume Lavoie, ex-membre de Projet Montréal
Ses explications prennent des allures de profession de foi politique. La COVID-19, assure ce chargé de cours à l’École nationale d’administration publique (ENAP), a provoqué .
, juge l’ex-élu, qui a longtemps fait campagne pour la et la création de pistes cyclables sur de grandes artères commerciales, pour relancer l’économie de ces secteurs.
, dit-il, en affirmant avoir toujours été sensible aux finances publiques et à la gestion.
Guillaume Lavoie a été conseiller municipal, avec Projet Montréal, entre 2013 et 2017.
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, reprend-il, en faisant référence à l’ex-maire de New York.
Avec quel parti Guillaume Lavoie pourrait-il se présenter? On parle de lui du côté de Vrai changement Montréal, l’ex-parti de Mélanie Joly, à la recherche d’un nouveau chef. Mais aussi du côté d’Ensemble Montréal, qui forme l’opposition officielle à l’hôtel de ville.
Sans vouloir commenter ou nier spécifiquement ces rumeurs, l’intéressé se veut rassembleur. , croit-il.
Denis Coderre attend 2021
Battu en 2017 à la surprise générale, l’ex-maire de Montréal Denis Coderre n’a jamais caché son intention de revenir un jour en politique. Depuis des mois, il entretient le mystère, au détour de quelques phrases ou tweets. Fin octobre, dans le cadre d’une conférence virtuelle, il a encore gardé la porte ouverte à son retour. , a-t-il déclaré. Denis Coderre promet d’ailleurs de publier un livre l’an prochain pour parler de et du . , a-t-il avancé.
Yolande James décline, David Heurtel flou
Le nom de l’ex-libérale Yolande James a lui aussi longtemps circulé ces derniers mois. Mais l’ancienne députée québécoise, qui avait tenté sa chance au fédéral en 2017 avant d’être battue dans une course à l’investiture, tient à décliner fermement les propositions qui lui ont été faites.
, reconnaît-elle. .
« J’adore toujours la politique, la piqûre on l’a pour la vie, mais il y a zéro chance. Ça n’arrivera pas. »
— Yolande James, ex-ministre libérale
L’ancienne ministre de la Famille Yolande James a été députée provinciale entre 2004 et 2014.
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Les anciens ministres libéraux sont d’ailleurs sollicités par plusieurs milieux. Durant un temps, l’ex-ministre des Transports Robert Poëti avait songé à une telle candidature, avant d’y renoncer cet été.
David Heurtel a quant à lui déjà eu des discussions avancées avec des représentants d’Ensemble Montréal. Mais l’ancien ministre de l’Immigration, dans le gouvernement Couillard, reste flou.
, affirme-t-il, au téléphone.
« Je suis flatté par cet intérêt. »
— David Heurtel, ex-ministre de l’Immigration
Il se murmure cependant que David Heurtel attend la décision de Denis Coderre, avec lequel il entretient de très bons rapports.
Pourrait-il, en cas de candidature de l’ex-maire de Montréal, rejoindre son équipe? , avance-t-il, en soulignant ne pas être à ce stade de réflexion.
Balarama Holness, ancien joueur des Alouettes, a été à l’origine d’une pétition pour pousser la Ville de Montréal à déclencher une consultation publique sur le racisme systémique.
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Le consultant Félix-Antoine Joli-Coeur tient sensiblement le même discours. Après avoir été au cœur, il y a quelques années, de la campagne afin de relancer la métropole, l’ex-conseiller de Pauline Marois au Parti québécois garde lui aussi un œil intéressé.
, soutient-il, en voulant faire preuve de prudence. Avec la pandémie, dit-il, .
Battu en 2017 à la mairie de Montréal-Nord, sous les couleurs de Projet Montréal, Balarama Holness se prépare à revenir sur la piste électorale. Pour la mairie de Montréal, cette fois-ci. .
Avec quel parti? , répond-il, en disant vouloir prioriser les enjeux économiques et culturels.
Plusieurs noms de partis réservés
À l’heure actuelle, outre Projet Montréal et Ensemble Montréal, cinq autres noms de partis municipaux ont été réservés, selon le DGEQ. On y retrouve Action Montréal, Démocratie participative pour Montréal, Mouvement essentiel de Montréal, Réunifier Montréal et Équité Montréal. Équipe Sue Montgomery a également vu le jour. Mais ce parti devrait permettre à l’actuelle mairesse de CDN-NDG, exclue de Projet Montréal, de se présenter une nouvelle fois dans l’arrondissement le plus populeux de la métropole.
Danièle Henkel décline une invitation d’Ensemble Montréal
Pressentie elle aussi, la femme d’affaires Danièle Henkel veut pour le moment rester en retrait. Malgré des discussions, aucun projet ne lui a été présenté, indique-t-elle.
Danièle Henkel est également coprésidente du comité canadien de Stratégie pour les femmes en Entrepreneuriat.
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L’ex-Dragonne vient d’ailleurs de refuser de participer à un colloque d’Ensemble Montréal sur le développement économique. , révèle-t-elle, en parlant de .
, indique sobrement un porte-parole d’Ensemble Montréal.
Danièle Henkel ne ferme cependant pas la porte à une prochaine arrivée en politique.
« Je ne sais pas si demain matin je ferai de la politique, que ce soit au fédéral, au provincial ou au municipal. C’est quelque chose que je regarde. »
— Danièle Henkel, femme d’affaires
, mentionne-t-elle également, dans une allusion à peine voilée à l’administration dirigée par Valérie Plante.