Montréal - Politique municipale

Justine McIntyre ne fera plus de politique municipale

Justine McIntyre en 2017
PHOTO : RADIO-CANADA / BENOÎT CHAPDELAINE

Radio-CanadaPublié hier à 21 h 04

La cheffe de Vrai changement Montréal ne sera pas sur les rangs aux élections de 2021.

Justine McIntyre a annoncé sur Facebook mardi son départ de la politique municipale(Nouvelle fenêtre).

Cette ancienne conseillère de l’arrondissement de Pierrefonds-Roxboro était à la tête du parti depuis 2015, soit depuis le départ de l’ex-syndicaliste Lorraine Pagé, qui avait brièvement succédé à la la fondatrice, Mélanie Joly.

Rayée de la carte aux élections de 2017, la formation politique – initialement baptisée Vrai changement pour Montréal – avait suspendu ses activités peu de temps après le scrutin. Elle s’était ensuite mutée en mouvement citoyen, avant de ressusciter sur la scène politique, l’été dernier, sous le nom légèrement modifié de Vrai changement Montréal.

« Le parti est prêt pour sa prochaine étape. Je suis convaincue qu’un nouveau chef saura lui insuffler l’énergie, la vision et la direction nécessaires à la campagne électorale. »

— Justine McIntyre, chef démissionnaire de Vrai changement Montréal

Mme McIntyre demeurera en poste de manière intérimaire en attendant la nomination d’un nouveau chef. , écrit-elle.

Qui prendra sa place?

Deux noms circulent déjà pour reprendre la direction de Vrai changement Montréal : Marc-Antoine Desjardins (avocat, fondateur de l’organisme Cyclovia Camillien-Houde et ex-candidat à la mairie du Plateau-Mont-Royal) et Félix-Antoine Joli-Coeur (consultant en management exécutif et ex-conseiller économique dans le cabinet Marois).

Le quotidien La Presse révélait en outre il y a deux semaines que la formation politique avait eu des échanges avec l’ancien conseiller municipal Guillaume Lavoie, qui avait été défait de peu par Valérie Plante lors de la course à la direction de Projet Montréal, en 2016.

Justine McIntyre avait elle-même songé à tenter de succéder à Richard Bergeron, mais elle y avait finalement renoncé.

Aux élections de 2017, Vrai changement Montréal n’avait présenté aucun candidat à la mairie de Montréal, mais 19 membres du parti avaient tenté de se faire élire dans les arrondissements. Justine McIntyre avait échoué à devenir mairesse de Pierrefonds-Roxboro, terminant troisième avec 20,68 % des voix.

Après cinq ans à la tête de son parti, l’ex-conseillère souhaite maintenant se consacrer à sa famille, à son travail – elle est chargée de communications pour le Fonds du Souvenir – et à ses études en gestion et développement durable à HEC Montréal.

Avec la collaboration de Romain Schué

Quels candidats face à Valérie Plante l’an prochain?

La prochaine élection municipale aura lieu dans un an jour pour jour, le 7 novembre 2021.


En 2017, Valérie Plante avait battu Denis Coderre pour la course à la mairie de Montréal. Ce même duel pourrait à nouveau avoir lieu quatre ans plus tard.

PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / GRAHAM HUGHES

Romain Schué
Publié à 4 h 02

Quels adversaires affronteront Valérie Plante l’an prochain, pour conquérir le poste de maire ou mairesse de Montréal?

Alors que la cheffe de Projet Montréal a déjà confirmé sa volonté d’obtenir un second mandat, un flou persiste concernant l’identité des autres postulants.

À ce jour, très peu de candidats ont clairement fait part de leurs intentions ou de leur intérêt. Seul un visage bien connu du monde municipal montréalais semble déjà prêt : Guillaume Lavoie.

Ex-conseiller de Projet Montréal dans l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie, ce spécialiste de l’économie collaborative était, en 2016, le favori du parti de gauche dans la course à la chefferie, avant d’être finalement battu par Valérie Plante, malgré le soutien de nombreux autres élus. Il a ensuite quitté Projet Montréal.

, avoue Guillaume Lavoie, au cours d’un entretien téléphonique, tout en assurant avoir été approché, depuis l’été, par plusieurs , de .

« L’objectif, ce n’est pas de battre Valérie Plante, c’est d’offrir quelque chose de mieux aux Montréalais. »

— Guillaume Lavoie, ex-membre de Projet Montréal

Ses explications prennent des allures de profession de foi politique. La COVID-19, assure ce chargé de cours à l’École nationale d’administration publique (ENAP), a provoqué .

, juge l’ex-élu, qui a longtemps fait campagne pour la et la création de pistes cyclables sur de grandes artères commerciales, pour relancer l’économie de ces secteurs.

, dit-il, en affirmant avoir toujours été sensible aux finances publiques et à la gestion.


Guillaume Lavoie a été conseiller municipal, avec Projet Montréal, entre 2013 et 2017.

PHOTO : RADIO-CANADA

, reprend-il, en faisant référence à l’ex-maire de New York.

Avec quel parti Guillaume Lavoie pourrait-il se présenter? On parle de lui du côté de Vrai changement Montréal, l’ex-parti de Mélanie Joly, à la recherche d’un nouveau chef. Mais aussi du côté d’Ensemble Montréal, qui forme l’opposition officielle à l’hôtel de ville.

Sans vouloir commenter ou nier spécifiquement ces rumeurs, l’intéressé se veut rassembleur. , croit-il.

Denis Coderre attend 2021

Battu en 2017 à la surprise générale, l’ex-maire de Montréal Denis Coderre n’a jamais caché son intention de revenir un jour en politique. Depuis des mois, il entretient le mystère, au détour de quelques phrases ou tweets. Fin octobre, dans le cadre d’une conférence virtuelle, il a encore gardé la porte ouverte à son retour. , a-t-il déclaré. Denis Coderre promet d’ailleurs de publier un livre l’an prochain pour parler de et du . , a-t-il avancé.

Yolande James décline, David Heurtel flou

Le nom de l’ex-libérale Yolande James a lui aussi longtemps circulé ces derniers mois. Mais l’ancienne députée québécoise, qui avait tenté sa chance au fédéral en 2017 avant d’être battue dans une course à l’investiture, tient à décliner fermement les propositions qui lui ont été faites.

, reconnaît-elle. .

« J’adore toujours la politique, la piqûre on l’a pour la vie, mais il y a zéro chance. Ça n’arrivera pas. »

— Yolande James, ex-ministre libérale


L’ancienne ministre de la Famille Yolande James a été députée provinciale entre 2004 et 2014.

PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / JACQUES BOISSINOT

Les anciens ministres libéraux sont d’ailleurs sollicités par plusieurs milieux. Durant un temps, l’ex-ministre des Transports Robert Poëti avait songé à une telle candidature, avant d’y renoncer cet été.

David Heurtel a quant à lui déjà eu des discussions avancées avec des représentants d’Ensemble Montréal. Mais l’ancien ministre de l’Immigration, dans le gouvernement Couillard, reste flou.

, affirme-t-il, au téléphone.

« Je suis flatté par cet intérêt. »

— David Heurtel, ex-ministre de l’Immigration

Il se murmure cependant que David Heurtel attend la décision de Denis Coderre, avec lequel il entretient de très bons rapports.

Pourrait-il, en cas de candidature de l’ex-maire de Montréal, rejoindre son équipe? , avance-t-il, en soulignant ne pas être à ce stade de réflexion.

Balarama Holness, ancien joueur des Alouettes, a été à l’origine d’une pétition pour pousser la Ville de Montréal à déclencher une consultation publique sur le racisme systémique.

PHOTO : RADIO-CANADA / ROMAIN SCHUÉ

Le consultant Félix-Antoine Joli-Coeur tient sensiblement le même discours. Après avoir été au cœur, il y a quelques années, de la campagne afin de relancer la métropole, l’ex-conseiller de Pauline Marois au Parti québécois garde lui aussi un œil intéressé.

, soutient-il, en voulant faire preuve de prudence. Avec la pandémie, dit-il, .

Battu en 2017 à la mairie de Montréal-Nord, sous les couleurs de Projet Montréal, Balarama Holness se prépare à revenir sur la piste électorale. Pour la mairie de Montréal, cette fois-ci. .

Avec quel parti? , répond-il, en disant vouloir prioriser les enjeux économiques et culturels.

Plusieurs noms de partis réservés

À l’heure actuelle, outre Projet Montréal et Ensemble Montréal, cinq autres noms de partis municipaux ont été réservés, selon le DGEQ. On y retrouve Action Montréal, Démocratie participative pour Montréal, Mouvement essentiel de Montréal, Réunifier Montréal et Équité Montréal. Équipe Sue Montgomery a également vu le jour. Mais ce parti devrait permettre à l’actuelle mairesse de CDN-NDG, exclue de Projet Montréal, de se présenter une nouvelle fois dans l’arrondissement le plus populeux de la métropole.

Danièle Henkel décline une invitation d’Ensemble Montréal

Pressentie elle aussi, la femme d’affaires Danièle Henkel veut pour le moment rester en retrait. Malgré des discussions, aucun projet ne lui a été présenté, indique-t-elle.

Danièle Henkel est également coprésidente du comité canadien de Stratégie pour les femmes en Entrepreneuriat.
PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS

L’ex-Dragonne vient d’ailleurs de refuser de participer à un colloque d’Ensemble Montréal sur le développement économique. , révèle-t-elle, en parlant de .

, indique sobrement un porte-parole d’Ensemble Montréal.

Danièle Henkel ne ferme cependant pas la porte à une prochaine arrivée en politique.

« Je ne sais pas si demain matin je ferai de la politique, que ce soit au fédéral, au provincial ou au municipal. C’est quelque chose que je regarde. »

— Danièle Henkel, femme d’affaires

, mentionne-t-elle également, dans une allusion à peine voilée à l’administration dirigée par Valérie Plante.

Je suis surpris et un peu déçu qu’il n’y ait aucun anglophone de prestige qui ose se présenter à la Mairie. Il doit surement y avoir quelques gros noms dans la communauté anglophone qui pourraient amener une vision différente

Un autre sondage pour la mairie de la Ville de Montréal. Y’a tu juste moi qui trouve ça boboche de mettre Denis Coderre dans le sondage alors qu’il ne s’est pas encore lancé? Dans ce cas là, pourquoi ils ne mettent pas Danièle Henkel, Guillaume Lavoie et tous les autres qui songent à se présenter?
https://www.journaldemontreal.com/2020/11/11/valerie-plante-brave-un-vent-de-face-a-un-an-du-scrutin

Si des élections municipales avaient lieu aujourd’hui dans votre ville (Montréal), pour qui auriez-vous l’intention de voter ? Serait-ce pour…

  • Valérie Plante: 20 %
  • Denis Coderre: 32 %
  • Un autre candidat: 21 %
  • NSP / refus: 27 %

Quand vous pensez aux élections municipales qui auront lieu dans un an, souhaitez-vous continuer avec l’équipe en place ou souhaitez-vous un changement ?

  • Continuer avec l’équipe en place: 23 %
  • Changer d’équipe: 60 %
  • NSP / Refus: 17 %

De manière générale, êtes-vous satisfait ou non du travail effectué par la mairesse de Montréal, Valérie Plante ? *

  • Très satisfait: 6 %
  • Plutôt satisfait: 33 %

Total satisfait: 39 %

  • Très insatisfait: 25 %
  • Plutôt insatisfait: 26 %

Total insatisfait: 51 %

  • Ne sait pas (NSP) / refus de répondre 10 %

Quel dossier aura le plus d’influence sur votre vote ?

(Voici les cinq réponses les plus populaires)

  • La relance de l’activité économique: 23 %
  • Les projets de transport en commun: 17 %
  • La gestion de la pandémie de la COVID-19: 13 %
  • Les projets d’accès routier à la ville ou au centre-ville: 12 %
  • Les taxes municipales et le budget de la Ville: 8 %

Mtloulou a dit : Un autre sondage pour la mairie de la Ville de Montréal. Y’a tu juste moi qui trouve ça boboche de mettre Denis Coderre dans le sondage alors qu’il ne s’est pas encore lancé? Dans ce cas là, pourquoi ils ne mettent pas Danièle Henkel, Guillaume Lavoie et tous les autres qui songent à se présenter?

Venant du Journal de Montréal, il faut s’attendre à du journalisme de cette qualité…

Mtloulou said: Un autre sondage pour la mairie de la Ville de Montréal. Y’a tu juste moi qui trouve ça boboche de mettre Denis Coderre dans le sondage alors qu’il ne s’est pas encore lancé? Dans ce cas là, pourquoi ils ne mettent pas Danièle Henkel, Guillaume Lavoie et tous les autres qui songent à se présenter?
https://www.journaldemontreal.com/2020/11/11/valerie-plante-brave-un-vent-de-face-a-un-an-du-scrutin

Si des élections municipales avaient lieu aujourd’hui dans votre ville (Montréal), pour qui auriez-vous l’intention de voter ? Serait-ce pour…

  • Valérie Plante: 20 %
  • Denis Coderre: 32 %
  • Un autre candidat: 21 %
  • NSP / refus: 27 %

Quand vous pensez aux élections municipales qui auront lieu dans un an, souhaitez-vous continuer avec l’équipe en place ou souhaitez-vous un changement ?

  • Continuer avec l’équipe en place: 23 %
  • Changer d’équipe: 60 %
  • NSP / Refus: 17 %

De manière générale, êtes-vous satisfait ou non du travail effectué par la mairesse de Montréal, Valérie Plante ? *

  • Très satisfait: 6 %
  • Plutôt satisfait: 33 %

Total satisfait: 39 %

  • Très insatisfait: 25 %
  • Plutôt insatisfait: 26 %

Total insatisfait: 51 %

  • Ne sait pas (NSP) / refus de répondre 10 %

Quel dossier aura le plus d’influence sur votre vote ?

(Voici les cinq réponses les plus populaires)

  • La relance de l’activité économique: 23 %
  • Les projets de transport en commun: 17 %
  • La gestion de la pandémie de la COVID-19: 13 %
  • Les projets d’accès routier à la ville ou au centre-ville: 12 %
  • Les taxes municipales et le budget de la Ville: 8 %

SkahHigh said:

Mtloulou a dit : Un autre sondage pour la mairie de la Ville de Montréal. Y’a tu juste moi qui trouve ça boboche de mettre Denis Coderre dans le sondage alors qu’il ne s’est pas encore lancé? Dans ce cas là, pourquoi ils ne mettent pas Danièle Henkel, Guillaume Lavoie et tous les autres qui songent à se présenter?

Venant du Journal de Montréal, il faut s’attendre à du journalisme de cette qualité…

C’est juste normal! Coderre était maire juste avant Valérie, tout le monde le connaît et on sait tous qu’il va se représenter. Les autres sont moins connus et vont être moins intéressés à se jeter dans la course si ces deux se présentent.

Le JdeM ne sort pas ça simplement pour être un torchon réactionnaire. Il y a une nostalgie palpable dans l’électorat pour Denis Coderre, et son retour est vraisemblable. Il est pertinent d’explorer le scénario, ce que d’autres ont fait aussi;
https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2020-09-05/sondage-crop-la-presse-avantage-coderre.php

Michael_A a dit : Le JdeM ne sort pas ça simplement pour être un torchon réactionnaire. Il y a une nostalgie palpable dans l’électorat pour Denis Coderre, et son retour est vraisemblable. Il est pertinent d’explorer le scénario, ce que d’autres ont fait aussi;
https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2020-09-05/sondage-crop-la-presse-avantage-coderre.php

J’avais oublié que La Presse avait fait la même chose. Ça ne change pas mon avis du JdM mais je retire mon commentaire précédent.

SkahHigh said:

Michael_A a dit : Le JdeM ne sort pas ça simplement pour être un torchon réactionnaire. Il y a une nostalgie palpable dans l’électorat pour Denis Coderre, et son retour est vraisemblable. Il est pertinent d’explorer le scénario, ce que d’autres ont fait aussi;
https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2020-09-05/sondage-crop-la-presse-avantage-coderre.php

J’avais oublié que La Presse avait fait la même chose. Ça ne change pas mon avis du JdM mais je retire mon commentaire précédent.

On devrait faire notre propre sondage (pas très scientifique) en en-tête, à l’approche des élections (ou quand il y aura plus de candidatures confirmées). Est-ce que cette plateforme à un module sondage?

Michael_A a dit :

SkahHigh said:

Michael_A a dit : Le JdeM ne sort pas ça simplement pour être un torchon réactionnaire. Il y a une nostalgie palpable dans l’électorat pour Denis Coderre, et son retour est vraisemblable. Il est pertinent d’explorer le scénario, ce que d’autres ont fait aussi;
https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2020-09-05/sondage-crop-la-presse-avantage-coderre.php

J’avais oublié que La Presse avait fait la même chose. Ça ne change pas mon avis du JdM mais je retire mon commentaire précédent.

On devrait faire notre propre sondage (pas très scientifique) en en-tête, à l’approche des élections (ou quand il y aura plus de candidatures confirmées). Est-ce que cette plateforme à un module sondage?

On a un plug-in un peu boboche qui le fait, mais on change bientôt l’engin du forum pour Discourse, qui a cela intégré. Donc aucun problème :slight_smile:

Valérie Plante perd sa responsable de la police

PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, ARCHIVES LA PRESSE
Rosannie Filato, conseillère municipale dans l’arrondissement de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension, en mars 2018

En plein débat sur l’avenir de la police, la mairesse de Montréal perdra ce mardi sa lieutenante chargée des dossiers de sécurité publique, a appris La Presse.

Publié le 1er décembre 2020 à 5h00
PHILIPPE TEISCEIRA-LESSARD
LA PRESSE

Rosannie Filato, à qui le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) répondait depuis mars 2019, quittera son siège au comité exécutif de Valérie Plante à un moment critique pour les forces de l’ordre.

Elle ne démissionnera toutefois pas de l’ensemble de ses fonctions et demeurera conseillère municipale du district Villeray, dans l’arrondissement de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension. Elle partirait sans claquer la porte et sans renoncer à son affiliation à Projet Montréal, le parti dirigé par Mme Plante.

Elle ne se représentera pas aux prochaines élections, toujours selon nos informations.

Mme Filato, avocate syndicale en droit du travail de 33 ans, n’a pas répondu à la demande d’entrevue de La Presse, lundi. Elle a occupé d’autres fonctions au comité exécutif entre les élections de novembre 2017 et le remaniement de mars 2019, où elle a repris les dossiers de sécurité publique des mains de Nathalie Goulet, conseillère municipale dans Ahuntsic-Cartierville.

Le cabinet de Valérie Plante n’a pas non plus voulu commenter la démission.

Définancement et hausse de budget

L’élue démissionne du comité exécutif — le « conseil des ministres » de Montréal — alors que le SPVM est sous les projecteurs.

La question du définancement des services de police s’est retrouvée au premier plan de l’actualité en même temps que la question du racisme systémique, après d’importantes tensions raciales aux États-Unis, au printemps dernier.

La mairesse Plante a refusé d’écarter l’idée de rediriger une partie du financement de la police vers le milieu communautaire, tout en plaidant qu’une pandémie n’était pas le bon moment pour agir.

Le SPVM a d’ailleurs vu son budget augmenter de 2 % (ou 15 millions de dollars) pour 2021, une hausse bien plus importante que la moyenne des autres services municipaux.

Lors de l’étude du budget de la police en comité, il y a 10 jours, presque toutes les questions citoyennes portaient sur ce sujet. Mme Filato a eu à défendre à de multiples reprises la position de l’administration sur la question, évoquant « l’importance d’améliorer le financement des services sociaux et le financement d’équipes mixtes qui pourront aider les individus en crise ».

« La mairesse a toujours dit que nous sommes ouverts à la réallocation de fonds pour des programmes sociaux, mais cela nécessite des discussions avec Québec », a-t-elle dit à la mi-novembre devant le conseil municipal, par exemple.

Elle a aussi été impliquée dans les consultations de Québec pour son « livre vert sur la réalité policière », dans le cadre desquelles le SPVM a évoqué la possibilité de fusionner les services administratifs des corps policiers de la région de Montréal. Le service proposait aussi de concentrer les enquêtes de meurtre entre ses mains et celles de la Sûreté du Québec (SQ) pour toute la province.

Dans l’ouest de Montréal, la fermeture d’un poste de quartier dans Notre-Dame-de-Grâce a suscité une levée de boucliers, plus tôt cette année. Mme Filato a dû défendre la décision à de multiples reprises dans les derniers mois.

Pour revenir momentanément sur la possible candidature de Coderre, la question que je me pose: Avec quelle équipe se présentera-t-il? Après avoir laissé choir cavalièrement son parti (Ensemble Montréal) qui a pourtant travaillé fort pour sa réélection, osera-t-il maintenant se présenter comme son sauveur, en voulant profiter des déboires de PM et Valérie Plante?

Un geste qui m’apparaitrait indécent et grandement opportuniste, puisqu’en se retirant de la vie municipale, il aura laissé son parti vivre son purgatoire sans véritable capitaine et sans aucune direction précise, ni préparation. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’Ensemble Montréal n’a pas été une opposition très efficace, a longtemps erré dans plusieurs dossiers et ne semble pas avoir d’objectifs clairs pour l’avenir de la métropole.

Alors je dis que c’est bien beau d’être flamboyant et supporter le retour des Expos, mais ce n’est pas suffisant pour justifier un retour à la mairie. Il faut plus qu’une personnalité, il faut une équipe solide et un programme clair et crédible pour que la population embarque avec confiance.

Il est là le défi de Coderre, s’adjoindre un véritable bataillon de gens expérimentés prêts à défendre des idées et à proposer des solutions qui feront avancer la métropole dans la direction souhaitée par la population. Un gros défi qui est loin d’être gagné, même en ces temps où le recyclage est vraiment tendance. Car je doute que les habits d’Ensemble Montréal lui aille aussi bien qu’avant, surtout qu’il a perdu pas mal de poids au sens propre et figuré.

Les électeurs municipaux, quand ils se déplacent aux urnes, regardent-ils vraiment en détails les membres de l’équipe candidate? Il m’apparaît qu’ils font attention au programme et au porte-étendard du parti bien avant tout le reste. Je ne suis même pas certain que par arrondissement il y ai tant d’intérêt que cela aux divers programmes au niveau des programmes locaux.
PM et Plante ont une politique tellement clivante (ou qui apparaît comme telle) qu’une bonne partie du vote sera un vote d’opposition également.
Enfin, Coderre, une grande personnalité bien connue, part avec beaucoup d’avance sur n’importe quel autre candidat ne serait-ce que par sa notoriété.

C’est bien beau la notoriété, mais un homme seul sans une équipe solide n’ira pas bien loin dans l’administration de la Ville. C’est d’ailleurs l’équipe qui donne de la crédibilité au programme et qui établi la confiance entre les différents niveaux de gouvernements, le milieu des affaires, les médias et la population. Être maire ou mairesse d’une grande ville, ce n’est pas un rôle de mascotte, mais bien de chef d’équipe, dont le fardeau principal est d’assurer la prospérité de la métropole à tous les niveaux.

Je ne dis pas que Coderre est un mauvais choix, il a de l’expérience et on espère, le cas échéant, qu’il aura appris de ses erreurs. Cependant il devra être bien préparé et bien entouré, car Montréal a plus que jamais besoin d’un leadership fort et énergique, avec un cabinet robuste, transparent, équilibré, consistant, tenace, compétent, visionnaire et véritablement engagé, pas seulement au niveau économique, mais aussi au niveau politique, social et environnemental.

De toute façon on est encore loin du scrutin, pour le moment on ne peut que spéculer. A ce stade-ci je ne donne pas PM perdant et Valérie Plante a encore du temps pour redresser la barre et regagner la confiance des montréalais. Elle doit cependant rééquilibrer ses priorités, tout en s’engageant plus fermement sur le terrain économique. Car avant de partager la richesse, il faut bien s’assurer de la créer.

Je suis tout a fait d’accord; je pense juste que pour l’électeur moyen qui ira voter le jour des élections; les membres de l’équipe candidate sont un critère secondaire. Il y a une différence entre remporter l’élection et administrer la ville. Pour le premier, malheureusement, je ne pense pas que dévoiler une équipe qualifiée, motivée et encensée par les milieux communautaires et d’affaires soit un critère prépondérant; d’autant plus pour cette élection où je prévois un nombre non-négligeable de votes anti-Plante; tout comme à la précédente ce fut anti-Coderre.
La carte de l’abstention sera intéressante à comparer entre 2017 et 2021. En 2017, on voit très bien que les arrondissements remportés par PM se sont largement plus déplacés aux urnes que les autres.

Je dirais que faire sortir le vote, surtout au niveau municipal, c’est une des choses les plus importantes la journée de l’élection; c’est le nerf de la guerre! Peu importe l’équipe que tu présentes.
Évidemment, dans l’ultra-local, le·la candidat·e qui se présente a beaucoup d’intérêt, mais pour la population en général peu importe la personne qui se présente comme conseiller·ère dans un autre arrondissement, on s’en fout un peu.

la beauté des élections municipales, c’est qu’on vote pour les conseillers et maires d’arrondissement et pour le maire de Montréal de façon indépendante… Pas obligé qu’ils soient tous du même parti.
(il y a juste Ville-Marie qui se fait imposer le maire de la Ville comme maire d’arrondissement… depuis le scandale avec Benoit Labonté)

Ça serait bien si c’était ainsi pour les autres palliers de gouvernement.

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Ça brasse!

Projet Montréal à un siège de perdre la majorité au conseil municipal

Radio-Canada
Publié hier à 19 h 00

Le parti Projet Montréal se retrouve à un siège de perdre la majorité au conseil municipal après deux autres défections en une semaine, celles du conseiller Christian Arsenault et de la conseillère Christine Gosselin.

M. Arsenault invite la mairesse Valérie Plante à écouter davantage son caucus si elle veut éviter de perdre davantage d’élus. Le conseiller de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce pense avoir été puni après avoir refusé qu’une station du REM porte le nom de l’ex-premier ministre Bernard Landry.

À cause de ça, je me suis fait enlever d’une commission, analyse-t-il. Un petit désaccord sur le nom d’une station, puis on m’a dit que c’était comme une attaque personnelle sur la mairesse, c’est ridicule.

Christine Gosselin, conseillère de Ville dans le district du Vieux-Rosemont, a claqué la porte du parti jeudi, en expliquant sa décision de siéger en tant qu’élue indépendante dans un texte longuement commenté sur Facebook.

J’ai pris cette décision parce que je suis en porte-à-faux avec les valeurs et comportements de la mairesse de Montréal, principalement en matière de gestion des ressources humaines. Je juge sa gestion rétrograde et autoritaire.

Christine Gosselin, conseillère de la Ville

Interrogée sur ces critiques, Valérie Plante vante de son côté un modèle de leadership vraiment inclusif. La mairesse justifie ces départs par l’urgence de la crise sanitaire, qui a été trop exigeante pour certains élus, d’après elle.

C’est évident que quand on a une COVID à gérer, ça a bousculé beaucoup de choses, dit-elle. Il faut bouger les priorités, s’adapter, il y a peut-être des gens pour qui c’était plus difficile.

Omerta

Mme Gosselin a quitté le comité exécutif de la Ville en 2019. Dans un premier temps, elle dit avoir préféré rester silencieuse sur les circonstances de son départ par peur de manquer de solidarité et de faillir à [son] devoir de soutenir la première femme maire de Montréal.

La décision rendue la semaine dernière par un juge de la Cour supérieure a déclenché sa prise de parole.

Le juge a alors statué que l’administration Plante avait outrepassé ses pouvoirs lorsqu’elle a tenté de forcer la mairesse de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, Sue Montgomery, à congédier sa cheffe de cabinet, Annalisa Harris, à la suite d’allégations de harcèlement psychologique.


« Je vous annonce que je quitte Projet Montréal tel que cette formation politique existe aujourd’hui », a écrit Christine Gosselin sur sa page Facebook.
PHOTO : RADIO-CANADA

Nous savons que c’est la Ville qui a agi de manière illégale, écrit Christine Gosselin. L’administration Plante a esquivé toute responsabilité, plutôt que d’en admettre même une part, ce qui aurait été honorable, juste et réparateur.

La conseillère de Ville dans le district du Vieux-Rosemont reproche aussi à Valérie Plante une garde rapprochée complaisante à son égard.

Ça va mal à Projet Montréal, la recette ne fonctionne pas, il faut changer les ingrédients., conclut l’élue mécontente.

Avec les informations de Benoît Chapdelaine

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Couper le TEC, couper le transport actif avec le REV. Ensemble Montréal cible bien ses citoyens pour lesquels ont doit détruire les services.

Je ne peux que voir un certain mépris à dire que c’est acceptable de tasser les utilisateurs du TEC dans des autobus moins présents en pleine pandémie, après 20 minutes à l’attendre dans le froid de l’hiver.

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