Montréal - Politique municipale

La Covid 19 est un verre politique déformant parce qu’elle fait de la perception des gens une vision à court terme. Quand ça va mal dans la société et dans l’économie on a tendance à blâmer les gouvernements en place, en perdant une partie de notre objectivité. On verra bien d’ici l’été prochain si un vaccin et des médicaments nouveaux nous aident à reprendre une vie normale. Permettant à tous les avantages de la ville de revenir au premier plan. Ainsi l’économie, le commerce, la culture et toutes les activités que l’on trouve en milieu urbain reprendront peu à peu leur place. Ils nous ferons oublier ce cauchemar qui lui-même nous a justement fait oublier l’excellente qualité de vie de Montréal.

J’émets ici une réflexion: il ne faut jamais appliquer une solution permanente à un problème temporaire.

acpnc said: La Covid 19 est un verre politique déformant parce qu’elle fait de la perception des gens une vision à court terme. Quand ça va mal dans la société et dans l’économie on a tendance à blâmer les gouvernements en place, en perdant une partie de notre objectivité. On verra bien d’ici l’été prochain si un vaccin et des médicaments nouveaux nous aident à reprendre une vie normale. Permettant à tous les avantages de la ville de revenir au premier plan. Ainsi l’économie, le commerce, la culture et toutes les activités que l’on trouve en milieu urbain reprendront peu à peu leur place. Ils nous ferons oublier ce cauchemar qui lui-même nous a justement fait oublier l’excellente qualité de vie de Montréal.

J’émets ici une réflexion: il ne faut jamais appliquer une solution permanente à un problème temporaire.

D’accord… Par contre, on voit le contraire au niveau de la satisfaction au provincial pour un gouvernement caquiste qui a le vent dans les voiles malgré des résultats au niveau de la COVID parmi les pire. La différence, c’est que la CAQ ne fait rien pour changer les façons de faire/penser/consommer des Québécois contrairement à Valérie Plante qui pousse un agenda plus vert qui bouscule les habitudes des gens.

Mtloulou a dit :

acpnc said: La Covid 19 est un verre politique déformant parce qu’elle fait de la perception des gens une vision à court terme. Quand ça va mal dans la société et dans l’économie on a tendance à blâmer les gouvernements en place, en perdant une partie de notre objectivité. On verra bien d’ici l’été prochain si un vaccin et des médicaments nouveaux nous aident à reprendre une vie normale. Permettant à tous les avantages de la ville de revenir au premier plan. Ainsi l’économie, le commerce, la culture et toutes les activités que l’on trouve en milieu urbain reprendront peu à peu leur place. Ils nous ferons oublier ce cauchemar qui lui-même nous a justement fait oublier l’excellente qualité de vie de Montréal.

J’émets ici une réflexion: il ne faut jamais appliquer une solution permanente à un problème temporaire.

D’accord… Par contre, on voit le contraire au niveau de la satisfaction au provincial pour un gouvernement caquiste qui a le vent dans les voiles malgré des résultats au niveau de la COVID parmi les pire. La différence, c’est que la CAQ ne fait rien pour changer les façons de faire/penser/consommer des Québécois contrairement à Valérie Plante qui pousse un agenda plus vert qui bouscule les habitudes des gens.

C’est sûr qu’au niveau municipal on touche les gens de plus près dans leur quotidien. Mais encore là difficile de doser et surtout de respecter son agenda quand on fait face à une crise d’une telle ampleur. Sans la Covid Valérie Plante aurait certainement pu mieux faire avancer les choses en vendant mieux ses politiques de mobilité et d’espaces publics. C’est là qu’on voit à quel point la politique peut être ingrate et en décourager plusieurs de faire le saut.

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Le reportage sur le sondage de Radio-Canada au Téléjournal 18h

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Mtloulou said:

acpnc said: La Covid 19 est un verre politique déformant parce qu’elle fait de la perception des gens une vision à court terme. Quand ça va mal dans la société et dans l’économie on a tendance à blâmer les gouvernements en place, en perdant une partie de notre objectivité. On verra bien d’ici l’été prochain si un vaccin et des médicaments nouveaux nous aident à reprendre une vie normale. Permettant à tous les avantages de la ville de revenir au premier plan. Ainsi l’économie, le commerce, la culture et toutes les activités que l’on trouve en milieu urbain reprendront peu à peu leur place. Ils nous ferons oublier ce cauchemar qui lui-même nous a justement fait oublier l’excellente qualité de vie de Montréal.

J’émets ici une réflexion: il ne faut jamais appliquer une solution permanente à un problème temporaire.

D’accord… Par contre, on voit le contraire au niveau de la satisfaction au provincial pour un gouvernement caquiste qui a le vent dans les voiles malgré des résultats au niveau de la COVID parmi les pire. La différence, c’est que la CAQ ne fait rien pour changer les façons de faire/penser/consommer des Québécois contrairement à Valérie Plante qui pousse un agenda plus vert qui bouscule les habitudes des gens.

C’est la différence entre populisme et idéologie… Valérie Plante et Projet Montréal sont de la gauche, et prônent des réformes en profondeur de la façon dont on fonctionne. On s’entend que François Legault ne révolutionne absolument rien au Québec. Il incarne un status quo assez puissant, mais c’est ce que l’électorat semble vouloir.
Valérie Plante est arrivée avec la promesse d’un changement de paradigme à la Ville. Cependant, un changement de culture dans n’importe quelle organisation c’est super compliqué, encore plus quand il s’agit d’une institution qui existe depuis 200 ans.
Si elle veut gagner, il faut que l’année 2021 apporte des résultats tangibles, qu’elle ralentisse la cadence des travaux et des impacts sur la circulation, et que l’économie montréalaise reprenne sa vigueur pré-COVID.

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Vers un maire de l’arrondissement de Ville-Marie en 2021 ?

PHOTO OLIVIER PONTBRIAND, LA PRESSE

Cathy Wong, conseillère du district de Peter-McGill

L’administration Plante veut déterminer « différents scénarios » de modifications législatives afin que les citoyens de l’arrondissement de Ville-Marie puissent élire leur maire aux prochaines élections municipales. Un comité de travail sera nommé d’ici la fin de l’année en vue de la tenue d’une consultation publique en 2021, a appris La Presse.

Publié le 28 octobre 2020 à 7h00 https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2020-10-28/vers-un-maire-de-l-arrondissement-de-ville-marie-en-2021.p

Henri Ouellette-VzinaHenri Ouellette-Vézina
La Presse

« Notre souhait est de questionner une structure particulière dont on a hérité. On veut engager une vraie conversation, puisque je pense qu’il n’y en a jamais vraiment eu », explique la conseillère du district de Peter-McGill, Cathy Wong.

Depuis 2009, Ville-Marie est en effet l’un des arrondissements où l’on vote le moins, parce que son maire est de facto le maire de Montréal, en vertu de la loi 22 adoptée par le gouvernement Charest. Celle-ci avait initialement pour but de favoriser le développement économique de la métropole. Sur un total de cinq conseillers, deux sont aussi « désignés » par la mairesse. La moitié des représentants ne sont donc pas élus.

Il faut adresser tous ces éléments-là pour avoir une position cohérente et représentative de Ville-Marie.

Cathy Wong, conseillère du district de Peter-McGill, pour qui la tenue d’une consultation publique est la meilleure façon d’identifier une solution « globale » et « réfléchie »

À travers le temps, si plusieurs administrations montréalaises ont ouvert la porte à une renégociation de la loi 22, aucune d’entre elles n’est jusqu’ici passée de la parole aux actes. En 2017, dans son programme électoral, Projet Montréal s’était engagé à « exiger que le gouvernement du Québec corrige l’iniquité que subissent les citoyens de Ville-Marie ».

Sans offrir de garanties, Cathy Wong promet néanmoins de « faire des représentations » auprès de Québec à l’issue de la consultation. « En fin de compte, la décision relève du gouvernement, mais c’est sûr qu’on va émettre des recommandations en fonction de ce qui ressort de tout ça », avance celle qui s’est jointe au caucus de Projet Montréal il y a environ un an.

Des citoyens « sceptiques »

Bon nombre de résidants déplorent le « déficit démocratique » dont ils sont victimes depuis des années. C’est le cas de Bernard Sanchez, président de l’Association du village Shaughnessy, qui représente une centaine de familles dans le secteur. « Le fait qu’on décide d’avoir une consultation, c’est un pas dans la bonne direction, mais je reste sceptique. On est quand même dans une année électorale », indique-t-il.

On peut se demander s’ils iront vraiment de l’avant, ou si c’est un écran de fumée pour que les gens se calment.

Bernard Sanchez, président de l’Association du village Shaughnessy

Avec l’aide de la députée libérale Jennifer Maccarone, M. Sanchez a déposé en août une pétition à l’Assemblée nationale pour supprimer l’alinéa 2 de l’article 17 de la Charte de la Ville de Montréal, qui stipule que le maire de Montréal est automatiquement désigné maire de Ville-Marie.

« On aimerait que Valérie Plante se prononce, tout comme les candidats aux prochaines élections de 2021. Ce n’est pas normal qu’on soit le cœur de Montréal, et qu’on n’ait pas droit à une démocratie locale », renchérit le Montréalais.

Le cabinet de la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest, lui, affirme qu’une analyse de refonte de la loi 22 sera faite seulement si la Ville en fait la demande. « Pour le moment, nous n’avons eu aucune demande à ce propos », indique l’attachée de presse Bénédicte Trottier-Lavoie.

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acpnc said:# Vers un maire de l’arrondissement de Ville-Marie en 2021 ?

Je verrais bien Cathy Wong comme *candidate mairesse de Ville-Marie! Puis, je suis d’accord que rendre Ville-Marie un arrondissement comme les autres ferait en sorte de peut-être mieux gérer les chantiers et aussi une meilleure représentation de l’arrondissement.

Mtloulou a dit :

acpnc said:# Vers un maire de l’arrondissement de Ville-Marie en 2021 ?

Je verrais bien Cathy Wong comme *candidate mairesse de Ville-Marie! Puis, je suis d’accord que rendre Ville-Marie un arrondissement comme les autres ferait en sorte de peut-être mieux gérer les chantiers et aussi une meilleure représentation de l’arrondissement.

Une chose demeure, il faut plus de démocratie et la représentation directe est la seule voie à suivre. Donc il faut corriger cette anomalie qui nie ce droit élémentaire aux électeurs de Ville-Marie.

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OusmaneB said:

vincemtl said: Donc la liste potentielle:

  • Projet Montréal et Valérie Plante, évidemment.
  • Balarama Holness, si Denis Coderre ne se présente pas.
  • Ensemble Montréal, qui cherche son prochain chef.
  • Équité Montréal, avec Jean-François Cloutier.
  • Réunifier Montréal avec Nicolas Poirier.
  • Vrai Changement, qui mentionne peut-être Guillaume Lavoie.
  • David Heurtel
  • Danièle Henkel
  • Denis Coderre
    Ça fait quand même beaucoup de candidats possibles. Je pense que la liste sera plus courte si Denis Coderre se présente, mais si nous pouvions avoir plus de 2 noms sur le bulletin de vote, ce serait bien!

Si les candidats sont nombreux, Plante sera avantagée. Contrairement à plusieurs ici, je ne pense pas qu’elle a la majorité des Montréalais derrière elle. Loin de là. Sa prise de pouvoir est surtout due à un vote sanction. Par contre elle a surement la base la plus solide et fidèle parmis les partis municipaux. Une division du vote verrait PM reconduit au pouvoir.

Au contraire, la multiplication de candidats centristes et progressistes permettrait possiblement à Nicolas Poirier d’avoir les coudées franches.

acpnc said:# Vers un maire de l’arrondissement de Ville-Marie en 2021 ?

Pour être résident du centre-sud, je ne peux qu’être d’accord avec cette proposition. Notre arrondissement mérite autant d’attention que les autres, et le rôle de maire de la Ville-centre se prête mal à nos préoccupations. Je ne crois pas que ce soit à Valérie Plante de penser aux saillies de trottoir et aux activités de quartier.

Ça joue dur. Je me demande si le poste de chef de Projet Montréal va aussi passer par une investiture… Si oui, pas sûre que Valérie Plante gagne…

Vives tensions à Projet Montréal, Valérie Plante prête à sacrifier des élus

Pour faire de la place à des candidats de la diversité, la mairesse envisage d’écarter des poids lourds de son parti, révèle notre enquête. Des maires d’arrondissement sont menacés et la frustration gagne les élus.

[…]

Le maire de Rosemont–La Petite-Patrie, François Croteau, est une figure historique du parti de la mairesse, avec l’ancien maire du Plateau-Mont-Royal, Luc Ferrandez, élu en 2009. Mais aujourd’hui, malgré lui, sa présence sur le bulletin de vote est menacée.

À un an des élections, les tensions sont vives à l’intérieur du parti au pouvoir, selon 26 témoins interrogés par Radio-Canada.

Des élus se sentent réduits au silence, des arrondissements privés de liberté et des collaborateurs regrettent un contrôle excessif de l’image d’une mairesse de plus en plus « dure » en coulisses.

Selon plusieurs sources concordantes, Valérie Plante et son entourage aimeraient que des élus du parti cèdent leur place.

L’équipe de la mairesse n’aurait pas apprécié des initiatives locales de certains maires d’arrondissements, notamment des pistes cyclables et des rues piétonnes, que l’administration leur a demandé de retirer.
[…]

En fait, aucun élu de Projet Montréal n’est vraiment certain de pouvoir se représenter. Selon nos informations, contrairement à 2017, Valérie Plante ne permettra pas à ses conseillers de sauter l’étape d’une course à l’investiture.

Plusieurs sources affirment même que la garde rapprochée de la mairesse a voulu imposer une limite de trois mandats aux élus, mais l’idée n’est pas passée au sein de Projet Montréal. Elle a, en tout cas, provoqué de vifs remous parmi la vieille garde du parti.

[…]

Pour l’élection, l’équipe de Valérie Plante serait à la recherche de candidats , un mot qui revient souvent au caucus, plutôt que des ou des .

[…]

Quand ils étaient dans l’opposition, Projet Montréal et Valérie Plante ne manquaient pas de critiquer le contrôle exercé par Denis Coderre et sa façon de diriger la métropole.

Après trois années de pouvoir, , admet sans détour son président de 2011 à 2016, Michel Camus.

Un élu du parti souligne que des collègues ont déjà reçu un appel du cabinet ou de la mairesse, elle-même, pour faire retirer leurs commentaires sur les réseaux sociaux, de peur que ceux-ci lui nuisent. Désormais, assurent de nombreuses sources, .

, regrette un ancien collaborateur de Valérie Plante.

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ScarletCoral said:
Quand ils étaient dans l’opposition, Projet Montréal et Valérie Plante ne manquaient pas de critiquer le contrôle exercé par Denis Coderre et sa façon de diriger la métropole.

Après trois années de pouvoir, , admet sans détour son président de 2011 à 2016, Michel Camus.

Un élu du parti souligne que des collègues ont déjà reçu un appel du cabinet ou de la mairesse, elle-même, pour faire retirer leurs commentaires sur les réseaux sociaux, de peur que ceux-ci lui nuisent. Désormais, assurent de nombreuses sources, .

, regrette un ancien collaborateur de Valérie Plante.

J’ai cru comprendre que son cabinet est problématique à plusieurs égards. Puis, souvent, c’est le cabinet qui a le pouvoir et moins le maire ou la mairesse en soi.

Dans un autre ordre d’idées:

Montréal reporte le tiers de ses chantiers majeurs prévus en 2021

Pour donner « un peu de répit » à la population, Montréal reporte à l’an prochain 20 des 64 chantiers majeurs sur lesquels elle a juridiction. La Ville, qui prévoit que leur suspension permettra de réduire les entraves de 41%, entend du même coup laisser certains axes majeurs libres de travaux pour assurer la fluidité de la circulation.

Publié le 28 octobre 2020 à 10h13 Mis à jour à 10h49 Montréal reporte le tiers de ses chantiers majeurs prévus en 2021 | La Presse

Henri Ouellette-VzinaHenri Ouellette-Vézina
La Presse

C’est la mairesse Valérie Plante elle-même qui avait demandé en septembre « d’ajuster le calendrier des chantiers », devant une exaspération croissante des Montréalais face aux nombreux travaux en cours. « On est passés à travers chacun des projets pour voir quels sont les impacts », a souligné le directeur du Service des infrastructures, Claude Carette, lors d’une présentation mercredi matin.

Dans Griffintown, les travaux sur les rues Ottawa, William, Guy et Young – essentiellement des chantiers d’entretien d’égouts et d’enfouissement de fils électriques – seront reportés à 2021. Au centre-ville, la Ville repoussera également un chantier de réhabilitation d’aqueduc secondaire sur le boulevard Saint-Laurent.

Une série de travaux d’entretien aux abords du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) seront aussi reportés entre les axes Hôtel-de-Ville et Saint-Denis. Puis, dans le secteur Jean-Talon, des chantiers d’aqueduc seront temporairement mis sur pause. « Ça nous permettra de libérer certaines rues comme Bélanger », fait valoir M. Carette. Les travaux du Service rapide par bus (SRB) Pie-IX et du prolongement de la ligne bleue, eux, continueront d’aller de l’avant.

Selon les estimations de la Ville, les impacts des travaux seront ainsi « grandement diminués » sur sept axes principaux, que sont Saint-Laurent, Frontenac, Guy, Saint-Joseph, Van Horne, Ottawa et William. Montréal précise qu’elle n’autorisera aucun chantier majeur ou « mineur de longue durée » sur les axes de mobilité comme Papineau, René-Lévesque, Du Parc ou encore Saint-Denis.

Toutefois, les chantiers municipaux représentent seulement 25 % des travaux dans la métropole. La décision de la Ville ne touche pas les travaux du ministère des Transports du Québec (MTQ), d’Hydro-Québec ou encore de la Société de transport de Montréal (STM), ni des autres promoteurs privés ou organismes publics.

Valérie Plante se dit satisfaite

La mairesse Valérie Plante a dit être « satisfaite » par ces modifications mercredi. Elle affirme que l’idée n’est pas de « cesser les travaux, ce qui serait irresponsable », mais plutôt de trouver des façons de « mieux naviguer » à travers le large éventail de chantiers. « Il y avait un consensus social pour notre grand plan d’investissements majeurs dans les infrastructures. Ça a été décidé en 2014, et ça devait durer 10 ans. Mais personne n’avait prédit la pandémie », a rappelé la mairesse.

Bien que nos rues soient peu occupées, […] il n’en demeure pas moins que les gens sont fatigués. Nos vies ont été chamboulées à différents niveaux, et on le comprend. Je pense que c’était nécessaire.

Valérie Plante, mairesse de Montréal

Signe que la Ville veut renforcer ses rangs en matière de surveillance des travaux, le conseiller de Marie-Victorin, Jocelyn Pauzé, a été nommé mercredi conseiller associé à la gestion des chantiers au comité exécutif. Il appuiera le responsable des infrastructures, Sylvain Ouellet, dans ses fonctions. « C’est sûr qu’il va rester des chantiers importants à Montréal, en raison du rattrapage qu’on doit faire. Mais je compte m’assurer que ceux qui restent nuisent le moins possible à la population », a assuré le principal intéressé.

Un geste électoraliste?

Le chef de l’opposition officielle Lionel Perez, lui, déplore que cette annonce survienne dans un cadre purement « partisan et électoraliste », alors que des sondages démontrent que l’électorat de Valérie Plante se fragilise à l’approche des élections en 2021.

Il ne faut pas se leurrer. La mairesse est en année pré-électorale. Elle veut donc essayer de sauver les meubles. Mais il est trop tard. Elle a eu le temps de montrer sa capacité à gérer les chantiers. C’est un aveu d’échec.

Lionel Perez, chef d’Ensemble Montréal

Son parti s’inquiète par ailleurs que l’annulation du tiers des chantiers cause des conséquences financières importantes. « On repousse les problèmes à plus tard, ce qui va engendrer des coûts supplémentaires. Ça prendrait surtout une meilleure exécution et plus d’inspecteurs sur le terrain », ajoute M. Perez.

ScarletCoral a dit : Ça joue dur. Je me demande si le poste de chef de Projet Montréal va aussi passer par une investiture… Si oui, pas sûre que Valérie Plante gagne…
Vives tensions à Projet Montréal : Valérie Plante prête à sacrifier des élus | Radio-Canada

Vives tensions à Projet Montréal, Valérie Plante prête à sacrifier des élus

Pour faire de la place à des candidats de la diversité, la mairesse envisage d’écarter des poids lourds de son parti, révèle notre enquête. Des maires d’arrondissement sont menacés et la frustration gagne les élus.

[…]

Le maire de Rosemont–La Petite-Patrie, François Croteau, est une figure historique du parti de la mairesse, avec l’ancien maire du Plateau-Mont-Royal, Luc Ferrandez, élu en 2009. Mais aujourd’hui, malgré lui, sa présence sur le bulletin de vote est menacée.

À un an des élections, les tensions sont vives à l’intérieur du parti au pouvoir, selon 26 témoins interrogés par Radio-Canada.

Des élus se sentent réduits au silence, des arrondissements privés de liberté et des collaborateurs regrettent un contrôle excessif de l’image d’une mairesse de plus en plus « dure » en coulisses.

Selon plusieurs sources concordantes, Valérie Plante et son entourage aimeraient que des élus du parti cèdent leur place.

L’équipe de la mairesse n’aurait pas apprécié des initiatives locales de certains maires d’arrondissements, notamment des pistes cyclables et des rues piétonnes, que l’administration leur a demandé de retirer.
[…]

En fait, aucun élu de Projet Montréal n’est vraiment certain de pouvoir se représenter. Selon nos informations, contrairement à 2017, Valérie Plante ne permettra pas à ses conseillers de sauter l’étape d’une course à l’investiture.

Plusieurs sources affirment même que la garde rapprochée de la mairesse a voulu imposer une limite de trois mandats aux élus, mais l’idée n’est pas passée au sein de Projet Montréal. Elle a, en tout cas, provoqué de vifs remous parmi la vieille garde du parti.

[…]

Pour l’élection, l’équipe de Valérie Plante serait à la recherche de candidats , un mot qui revient souvent au caucus, plutôt que des ou des .

[…]

Quand ils étaient dans l’opposition, Projet Montréal et Valérie Plante ne manquaient pas de critiquer le contrôle exercé par Denis Coderre et sa façon de diriger la métropole.

Après trois années de pouvoir, , admet sans détour son président de 2011 à 2016, Michel Camus.

Un élu du parti souligne que des collègues ont déjà reçu un appel du cabinet ou de la mairesse, elle-même, pour faire retirer leurs commentaires sur les réseaux sociaux, de peur que ceux-ci lui nuisent. Désormais, assurent de nombreuses sources, .

, regrette un ancien collaborateur de Valérie Plante.

C’est dans l’ordre des choses quand un parti prend le pouvoir pour la première fois. Son premier mandat l’oblige à passer de la théorie à la pratique. Il doit alors revoir dans le processus certaines de ses priorités, afin de s’ajuster davantage aux attentes de la population en général et bien sûr aux réalités sur le terrain. Dans sa volonté d’être réélu, il a aussi l’obligation de mieux contrôler ses communications, en gérant l’information et en standardisant davantage ses messages, pour éviter la dispersion des idées et des décisions qui pourraient être contradictoires. En d’autres mots il faut plus de discipline pour parler d’une seule voix et ramener les récalcitrants sur le droit chemin, sous peine de sanctions. C’est comme ça en politique, c’est le chef qui gouverne, qui prend les décisions et qui assume les responsabilités vis à vis de l’opposition, tout autant que dans ses relations avec les autres niveaux de gouvernement.

Projet Montréal a perdu plus de la moitié de ses membres depuis 2017

Après avoir compté sur plus de 5000 militants inscrits avant l’élection de la mairesse, le parti en a aujourd’hui 2177.

Thomas GerbetRomain SchuéPublié à 4 h 10

Alain Loiselle s’est engagé corps et âme dans la campagne de 2017, passant des soirées au téléphone à convaincre les électeurs de soutenir Valérie Plante. « C’était notre Barack Obama », raconte-t-il. Mais depuis deux ans, il ne s’implique plus du tout et n’est plus membre du parti.

Comme lui, près de 3000 membres ont quitté Projet Montréal depuis le début de mandat.

, reprend M. Loiselle.

Quelques semaines avant l’élection de Valérie Plante, le parti fondé en 2004 avait le vent dans les voiles et les inscriptions s’enchaînaient, au point d’atteindre les 4000 membres en juin 2017, puis la barre des 5000 en août de la même année. Mais la tendance s’est inversée.

Comme expliquer cette baisse? , indique Julien Acosta, porte-parole de Projet Montréal, en évoquant les baisses inévitables entre deux scrutins. Selon lui, il faudra attendre les prochaines investitures pour avoir .

Par ailleurs, la pandémie ferait également mal.

« L’impossibilité d’organiser des événements, et donc l’absence de contacts humains qu’ils amènent, a passablement affecté le recrutement. »

— Julien Acosta, porte-parole de Projet Montréal

, ajoute Julien Acosta.

Malgré un nombre de membres en baisse, Projet Montréal peut cependant compter sur des coffres bien remplis.

L’an passé, le parti a terminé l’exercice financier avec une excédent de 168 000 $, pour un total de 403 000 $ disponibles. En 2019, Projet Montréal a d’ailleurs atteint un record de dons, avec plus de 184 000 $ amassés.

L’opposition Ensemble Montréal refuse de dévoiler son nombre de membres

Le parti formant l’opposition officielle à l’hôtel de ville Ensemble Montréal a refusé de nous partager ses données.

, explique Thomas W. Marchand, porte-parole du parti.

L’ex-parti de Denis Coderre est aussi loin d’avoir la même santé financière que Projet Montréal, avec un déficit de près de 400 000 $ à la fin de l’année 2019.

Des membres inquiets de la situation à Projet Montréal

Robin St-Amand est un nouveau membre de Projet Montréal. À 31 ans, cet urbaniste de formation, qui travaille désormais dans le domaine du cinéma, a décidé de rejoindre le parti au pouvoir au cours des derniers mois, après avoir suivi son évolution depuis une dizaine d’années.

, précise-t-il.

Ce résident de Rosemont a découvert certains tiraillements en interne en lisant, jeudi, l’enquête de Radio-Canada au sujet des vives tensions à l’intérieur du parti.

Est-il déçu? , reconnaît-il.

Selon lui, . Il évoque l’autoroute cyclable sur la rue Saint-Denis, qui va voir le jour dans les prochains jours, malgré de vives critiques cet été.

« Est-ce qu’on veut 50 % de ce qu’on souhaite ou 0 %? Si Ensemble Montréal ou Denis Coderre est élu, je n’ai pas l’impression qu’on ira dans la bonne direction. »

— Robin St-Amand, un militant de Projet Montréal

Alain Loiselle, lui, n’a pas été convaincu par le déploiement du REV. Il est pourtant un cycliste passionné. , dit-il.

Selon un sondage commandé par Radio-Canada, 41 % des Montréalais estiment très ou assez probable qu’il voteront pour Valérie Plante aux élections de l’an prochain. En revanche, 47 % des citoyens ayant voté pour la mairesse en 2017 jugent peu ou pas probable de lui accorder de nouveau leur confiance.

Le cabinet de la mairesse Plante nie l’existence d’une crise au sein de Projet Montréal### Jeanne Corriveau

29 octobre 2020
Montréal

Le cabinet de la mairesse Valérie Plante se défend d’empêcher les élus de Projet Montréal s’exprimer ou de vouloir contrôler l’information. On fait plutôt valoir que l’exercice du pouvoir requiert une cohérence dans les messages qui sont diffusés.

Radio-Canada relatait jeudi le mécontentement de plusieurs élus de Projet Montréal à l’égard du contrôle de l’information par le cabinet de la mairesse Plante et de la centralisation du pouvoir. C’est le cas notamment Julie-Pascale Provost, une conseillère de l’arrondissement de Lachine, expulsée du parti vendredi dernier après qu’elle ait diffusé une vidéo dans laquelle elle critiquait ses collègues dans le dossier de la marina de Lachine.

Au Devoir, un élu qui n’a pas voulu être identifié, a mentionné qu’exprimer son désaccord contre une décision de l’administration n’était pas bienvenu au sein du parti. « La dissidence est perçue comme une attaque personnelle contre la chef. C’est décevant », a-t-il relaté.

D’autres élus estiment que les désaccords sont une chose normale dans une formation politique comme Projet Montréal. « Ce n’est pas étonnant que dans une équipe où il y a des idées fortes et des débats, il y ait des gens qui soient déçus par moments », estime le conseiller dans le Plateau-Mont-Royal Alex Norris. « Je crois que l’écoute qui est bien meilleure à l’intérieur de notre caucus que ce qu’il y a eu dans les administrations précédentes. Ce n’est pas un one man show comme Coderre, Bourque ou d’autres maires qu’on a eus à Montréal. »

Directeur des communications au cabinet de la mairesse Plante, Youssef Amane nie l’existence d’une crise au sein du parti. « Il n’y a pas un contrôle d’image. C’est un contrôle d’équipe pour s’assurer qu’on est cohérents », dit-il.

Il rejette aussi les allégations selon lesquelles la mairesse ne souhaiterait pas que le maire de Rosemont-La Petite-Patrie, François Croteau, se représente lors des prochaines élections. « Les élus comme François Croteau, qui sont là depuis trois mandats, ont influencé énormément le sort de la ville et des arrondissements. On n’est pas là pour leur mettre des bâtons dans les roues », assure-t-il.

M. Amane reconnaît toutefois que le parti devra travailler à faire élire davantage de représentants de la diversité culturelle lors des prochaines élections qui se tiendront en novembre 2021. À l’issue du scrutin de 2017, seulement six candidats issus des minorités visibles — tous partis confondus — avaient été élus sur 103 postes à combler.

Projet Montréal envisage aussi revoir les règles entourant le processus d’investitures pour le choix des candidatures. Le dossier sera soumis aux membres du parti lors d’un congrès qui se tiendra le 8 novembre prochain.

La mairesse Valérie Plante, qui devait commenter la situation à l’issue d’une conférence de presse sur l’itinérance jeudi, a finalement quitté les lieux sans répondre aux questions des journalistes à ce sujet.

C’est sûr que si on compare le membership d’une année électorale avec les années qui suivent, c’est presque tout le temps une diminution. Au municipal ou ailleurs. Les contributions, c’est la même chose: il y a un blitz en année électorale et l’année d’après est généralement assez tranquille.

Mario Girard sur la 3e année de Valérie Plante vs la 3e année de Denis Coderre

Que s’est-il passé ?Valérie Plante traverse une tempête. C’est sa troisième année au pouvoir. Nettement le pire moment depuis le début de son mandat.

Publié le 31 octobre 2020 à 5h00
MARIO GIRARD
LA PRESSE

Vous me direz que la pandémie n’arrange rien. Elle multiplie nos exaspérations et notre intolérance par mille. Mais j’ai quand même fait l’exercice d’aller voir comment la troisième année de Denis Coderre s’était déroulée.

Pas très bien non plus.

J’ai relu des douzaines d’articles et de chroniques. Ça a brassé pour celui qui incarnait l’assurance même.

Ceux et celles qui affirment, en brandissant l’index mouillé en l’air, que les journalistes et les chroniqueurs et chroniqueuses sont plus durs avec Valérie Plante parce qu’elle est une femme devraient faire le même exercice.

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE
La mairesse de Montréal, Valérie Plante, en point de presse, le 1er octobre dernier

Alors, que reprochait-on à Denis Coderre en 2016 ? Une gestion des chantiers déficiente, la difficulté de circuler en ville et le nombre exagéré de contraventions remises aux automobilistes.

Ironique, non ?

Et puis, l’opposition officielle, représentée par Projet Montréal, affirmait que le maire Coderre faisait un power trip en voulant retirer des pouvoirs aux arrondissements.

Il est fascinant de constater que, quatre ans plus tard, c’est exactement ce que des élus de Projet Montréal reprochent… à leur propre mairesse.

Le reportage des journalistes Romain Schué et Thomas Gerbet, de Radio-Canada, publié jeudi dernier, mettait très bien en lumière la dissension grandissante qui s’installe au sein de Projet Montréal. Et ça, c’est ce qui risque de faire le plus de mal à Valérie Plante au cours des prochains mois.

Son image de mairesse rassembleuse risque d’en prendre un coup. Sous prétexte qu’elle veut « diversifier » son équipe, elle a l’intention de faire un certain tri en vue des prochaines élections. Cela va faire des malheureux et cela va délier les langues.

Ça n’augure rien de bon…


Si Valérie Plante veut apporter des changements au sein de son parti, c’est aussi, sans doute, pour mettre de côté des maires d’arrondissement trop zélés – je pense particulièrement à François Croteau, maire de Rosemont–La Petite-Patrie.

Gérer une ville de 19 arrondissements avec une bande de têtes fortes, c’est excitant. Mais ce n’est pas de tout repos. Valérie Plante l’a compris.

Certains pourraient voir là une opération de musellement. Je ne perçois pas les choses ainsi. Projet Montréal a été porté au pouvoir à la surprise générale. Il y avait parmi les élus beaucoup d’inexpérience et de disparité idéologique.

C’est le prix que nous avons payé pour avoir de la nouveauté et un « vent de fraîcheur ».

C’est aussi le prix à payer quand on s’adonne au bon vieux réflexe du anything but. Une partie de la population a voté pour Valérie Plante en 2017. Mais une autre partie a voté contre Denis Coderre.

Valérie Plante a aussi compris qu’il fallait recentrer les choses, qu’il fallait montrer qu’elle est la mairesse de tous les Montréalais, ce qu’elle nous a redit lundi dernier au cours d’une rencontre éditoriale. Elle avait sans doute oublié sa déclaration du mois d’août dernier : « Je n’ai pas été élue pour plaire à tout le monde ! »

Depuis deux mois, Valérie Plante multiplie les gestes et les messages pour dire aux Montréalais qu’elle n’est pas la grande méchante du film, qu’elle ne se réveille pas la nuit pour haïr les automobilistes.

Sa visite des chantiers de travaux lundi dernier voulait clairement dire qu’elle veut assurer un meilleur contrôle de la situation et diminuer le nombre de zones encombrées. Ce n’est pas anodin.


Que s’est-il passé entre la soirée du 5 novembre 2017, où Valérie Plante a été accueillie comme le Messie au Théâtre Corona, et aujourd’hui ?

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE
Valérie Plante lors de sa victoire aux élections municipales, le 5 novembre 2017, où elle avait battu Denis Coderre

Il s’est passé que nous avons voté pour obtenir du changement, mais que beaucoup ne connaissaient pas la teneur du changement.

Il s’est passé que ce changement a pris toutes sortes de formes pour les élus de Projet Montréal et qu’il est devenu difficile d’y voir clair.

Il s’est passé que Valérie Plante et ses élus ont manqué de flair. Comment se fait-il qu’elle et son entourage n’aient pas prévu, l’été dernier, la très mauvaise réaction des citoyens ?

En trois ans, Valérie Plante a appris que la franchise et l’instinct ne durent pas longtemps en politique. Il faut du calcul. Et de l’aplomb. Pour la première fois depuis le début de son mandat, je sens que la mairesse de Montréal prend véritablement les choses en main.

Il reste un an avant les prochaines élections. Une éternité en politique. On ne sait pas quelle tournure va prendre la prochaine campagne. Mais souhaitons que le contenu soit riche, que le débat soit de haut niveau, que les visions soient claires.

On s’en va où ? C’est tout ce que les Montréalais veulent savoir.

Un texte de François Cardinal de hier.

Valérie Plante, mairesse d’arrondissement…

La mairesse de Montréal a fait de la vie de quartier sa priorité ultime. Peut-être même sa seule et unique priorité. Pour le meilleur et pour le pire.

Publié le 31 octobre 2020 à 5h00Franois CardinalFRANÇOIS CARDINAL

LA PRESSE

La beauté du système de gouvernance de Montréal, c’est que des élus s’occupent des arrondissements, des rues résidentielles, des parcs et des déchets, pendant que le maire de la grande ville s’occupe de la ville.

Chacun son quartier et les citadins seront bien gardés, autrement dit.

Mais que se passe-t-il quand le maire de la métropole gère la ville… comme un arrondissement ?

C’est la question à laquelle on trouve tranquillement une réponse depuis l’élection de Valérie Plante il y a trois ans.

La cheffe de Projet Montréal s’était présentée comme une « mairesse de la mobilité » en 2017. Elle promettait une ville « mieux adaptée aux changements climatiques et démographiques », qui offrirait une plus grande fluidité sur les routes aux Montréalais, peu importe leur moyen de locomotion.

Mais comme on a pu le constater, ce n’est pas tout à fait ce qui est arrivé. La mairesse a plutôt fait de la vie de quartier sa priorité ultime. Peut-être même sa seule et unique priorité.

Pour le meilleur et pour le pire.


Le meilleur, c’est un parti pris pour tout ce qui touche les résidants et leur milieu de vie.

C’est le transport actif et collectif. C’est la sécurisation des intersections. C’est l’aménagement urbain intelligent. C’est le commerce de proximité. C’est le développement de parcs, d’animation, de loisirs.

Autant de choses que l’administration Plante et son parti, Projet Montréal, déclinent dans leurs actions au jour le jour. Création d’un immense parc dans l’ouest de l’île, par exemple. Obligation d’offrir du logement familial. Implantation de pistes cyclables larges et généreuses.

Voilà des réussites dont la mairesse peut être fière à 12 mois de la fin de son mandat.

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Valérie Plante

Mais le pire, c’est… tout ce qui ne rentre pas dans cette catégorie. Tout ce qui ne cadre pas avec la vie de quartier au sens strict.

C’est le centre-ville, par exemple. C’est le développement immobilier d’envergure. C’est le transport de marchandises. C’est la circulation automobile. C’est le port, l’aéroport, l’industrie, l’hôtellerie, le tourisme, le rayonnement international, le développement économique.

Autant de choses qui composent la métropole. Des choses qui la distinguent d’une simple municipalité, d’un arrondissement ou d’un quartier résidentiel.

Or, toutes ces choses, hélas, semblent passer 10 pieds au-dessus de la tête de la mairesse de Montréal.


Oui, bien sûr, Valérie Plante participe aux réunions sur le centre-ville. Elle parle parfois des bureaux, des entreprises et des grandes enseignes. Elle coupe même des rubans à l’occasion, comme elle l’a fait pour Uniqlo il y a quelques jours. Mais on sent qu’elle se force parce qu’elle n’a pas le choix.

Même pendant la première vague de la pandémie, elle n’accordait pas au cœur de la métropole l’attention qu’il méritait.

Son énergie, son attention, son intérêt sont canalisés ailleurs, dans toutes ces petites choses qui améliorent la qualité de vie dans les quartiers résidentiels.

Il y a du bon là-dedans, soyons honnêtes. La volonté de la mairesse est immense quand vient le temps de sécuriser Saint-Denis ou d’aménager intelligemment le site de la brasserie Molson.

Mais Montréal n’est pas qu’une ville résidentielle. Ce n’est pas que l’addition de milieux de vie refermés sur eux-mêmes. Ce n’est pas qu’une juxtaposition de quartiers où il fait bon pédaler.

C’est aussi le centre-ville, le développement économique, la promotion régionale, la Communauté métropolitaine de Montréal, les investissements, etc.

Autant de choses qui sont manifestement dans l’angle mort de l’administration Plante.

L’entrevue éditoriale qu’elle a accordée cette semaine à La Presse l’a d’ailleurs prouvé à sa façon. Quand on a demandé à Valérie Plante la liste des projets dont elle était le plus fière*, aucun ne touchait l’économie. Rien qui concernait le cœur commercial de Montréal ou son rayonnement.

Qu’elle ne s’étonne pas que le milieu des affaires travaille fort en coulisse ces temps-ci pour lui trouver un rival de taille pour les élections de 2021…


Comprenons-nous bien, l’idée n’est pas du tout d’abandonner la ville aux automobilistes ou de s’occuper uniquement des besoins de l’establishment économique. Au contraire, il y a beaucoup de bon dans ce que fait la mairesse.

Mais il importe de s’assurer qu’on ne fasse pas de Montréal une grande municipalité de banlieue en évacuant tout ce qui est propre à la ville, en se concentrant sur un seul champ d’activités.

Montréal est une métropole, et c’est en chérissant tout ce qui en fait une grande ville de stature internationale, y compris bien sûr la qualité de vie de ses quartiers résidentiels, qu’on s’assurera qu’elle le demeure.


  • Les cinq projets dont la mairesse est le plus fière :

Le grand parc de l’ouest de l’île de Montréal
Le règlement sur l’inclusion
Le REV Saint-Denis
Le redéveloppement du site de la brasserie Molson
L’évolution du projet de ligne rose

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Mtloulou a dit : Montréal est une métropole, et c’est en chérissant tout ce qui en fait une grande ville de stature internationale, y compris bien sûr la qualité de vie de ses quartiers résidentiels, qu’on s’assurera qu’elle le demeure.

Voilà qui résume parfaitement ma pensée à moi aussi. Montréal est un tout: une ville où résident 2 millions d’habitants, une agglomération qui compose plus de la moitié de la population du Québec et des payeurs de taxes, un ensemble de quartiers distincts avec leurs réalités propres, le coeur économique, culturel et industriel du Québec. Finalement une métropole de calibre international, qui doit entretenir des relations soutenues à tous les niveaux avec les autres grandes villes du monde. Chacun de ces aspects est incontournable et doit figurer dans les priorités du premier/e magistrat de la ville.

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