Montréal - Politique municipale

HAHAHAHAH J’y ai presque cru !

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C’est officiel, moi je vote Gilbert Thibodeau! :tropical_fish:

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Pardon, j’ai pris un petit raccourci intellectuel. Ma phrase se veut un amalgame de performances financières des 4 dernières années.

Par exemple, Montréal a été la première ville au pays en terme de capital de risque en 2017 (à cause du boom AI). Montreal leads Canada in venture capital dollars | Montreal Gazette

La ville a aussi été au top du pays pour sa croissance en 2019:
https://www.conferenceboard.ca/press/newsrelease/2019/12/10/vancouver-and-montréal-poised-to-top-gdp-growth-rankings#:~:text=“We%20have%20been%20pleasantly%20surprised,GDP%20growth%20rankings%20in%202019.&text=Quebec’s%20economy%20will%20expand%20by,2.5%20per%20cent%20in%202018.

Montréal a aussi été la première ville au Canada pour sa résilience en 2020:

Montréal International a aussi été récompensé pour sa performance en terme d’attractivité des investissements étrangers depuis plusieurs années.

Je ferai attention à mes tournures de phrases la prochaine fois :slight_smile:

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Un poisson d’avril de mère nature

Pour revenir à Coderre et son retour à la tête d’Ensemble Montréal et surtout la façon dont les choses se sont passées dernièrement, m’interpelle fortement.

Quand Coderre à abandonné cavalièrement ses troupes lors des dernières élections, j’avais dénoncé son comportement inacceptable sur le plan démocratique, en plus ingrat et irresponsable vis à vis de tous les gens qui avaient travaillé très fort pour sa réélection.

Du jour au lendemain Montréal se retrouvait avec une opposition sans chef et un parti non préparé pour faire face à une situation devenue totalement chaotique pour l’équipe restante. C’est la démocratie qui était mal servie en premier lieu, puisque le chef abandonnait des troupes désorganisées et se retirait outrageusement sans aucune justification valable du point de vue politique.

C’est bien beau d’évoquer des problèmes personnels après coup, en démissionnant le lendemain de son échec électoral. Ce qui m’amène à poser la question de son intégrité, puisque l’on peut très bien supposé qu’il aurait accepté le poste de maire (avec ces supposés mêmes problèmes) s’il avait été réélu.

Maintenant en couvrant cet épisode d’excuses faciles, voilà que le démissionnaire décide de reprendre son siège de chef de parti comme s’il lui revenait de droit et par pur opportunisme, sans même une consultation élémentaire auprès d’une majorité de ses membres, qui se retrouvent subitement devant un fait presqu’accompli.

Je crois qu’il a déjà fallu un sacré culot, pour refuser dédaigneusement de jouer le vrai jeu de la démocratie, en refusant d’accepter courageusement de relever le défi comme chef de l’opposition en 2017.

Comme si ce n’étais pas suffisant et après un silence de 4 ans totalement en dehors de la scène municipale. Voilà que le phénix revient réclamer sa place orgueilleusement, croyant maintenant être l’Homme de la situation, puisque les sondages lui paraissent favorables.

J’abhorre ce genre de comportement ultra opportuniste, dans le fait de ne vouloir jouer que le rôle de vainqueur en toutes situations, en se croyant indispensable quand cela fait son affaire.

En conséquence je doute sérieusement de la sincérité de Coderre, dans sa fausse image d’homme renouvelé, dont l’intention inavouée est bien davantage de se servir lui-même dans le processus, bien avant le service à la population. En effet comment convaincre qu’il mérite le poste de maire quand il a de façon pitoyable abandonné 4 ans plus tôt son parti et le rôle noble et indispensable de chef de l’opposition, au mépris de la démocratie.

Choisir de faire de la politique c’est comme le mariage, on y va pour le meilleur et pour le pire. Parce que les vrais serviteurs publics savent accepter humblement la défaite comme le succès, en acceptant de jouer sincèrement le jeu de l’alternance, quand la population en démontre l’intention ou le besoin.

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Par curiosité, dans notre contexte spécifiquement montréalais, y-a-t-il consensus par rapport aux hauteurs dans la communauté d’architectes et d’urbanistes ? Les architectes sur ce forum semblent avoir une opinion très similaire à ce sujet. Je me demandais si c’était représentatif de l’avis d’une grande majorité de membres de votre profession ou si c’était plus une opinion personnelle.

Ce serait faux de dire qu’il y a consensus.

On peut voir une distinction selon l’âge (en généralisant bien entendu). Les architecte de plus de 40 ans restent fascinés par les tours. C’est un modèle avec lequel ils ont grandis, et auquel ils ont aspirés. C’était la ville du futur qu’on leur promettait, mais les années 80-90-2000 n’auront pas été généreuses en développement de grande hauteur, et plusieurs sont restés sur leur faim. La plupart sont donc bien heureux d’enfin voir les choses bouger de ce côté.

Même son de cloche du côté des urbanistes dans ces tranches d’âge, qui ont étudié à une époque où on pensait que c’était la meilleure chose à faire, la solution aux problèmes du futur.

Aujourd’hui, dans les universités, on lit des textes beaucoup plus variés, plus nuancés, et on a un recul assez grand pour porter un regard critique sur la construction de tours. Je crois que les tours restent toujours aussi fascinantes, c’est symbol fort, un grand geste, et l’architecte qui vous dirait qu’il ne rêve pas secrètement d’en construire une vous mentirait sans doute. Mais on sait que ce n’est pas la meilleure option pour tous les milieux, dans tous les contextes.

Comme je l’ai souvent dit, il ne faut pas être contre les tours, il faut juste être conscient qu’à Montréal ce n’est pas un besoin, et que si c’est mal fait, ça peut même devenir un grave problème. Problème d’ailleurs plus difficile à régler pour les générations futures puisqu’une tour ne se démolit pas si facilement.

C’est aussi la question d’être exigeant, presque toutes les tours construites avant 1992 sont impeccable. Certains peuvent les trouver démodées, mais la qualité, la personnalité, la sensibilité est là. On voyait les tours comme un privilège, une chance unique de marquer la ville. Aujourd’hui une tour est presque uniquement vu comme une manière de rentabiliser un site. Il n’y a pas de fierté, de réflexion, de recherche. On empile des gens pour en retirer le maximum de profit.

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Excellent post, ça rejoint ma position également.
Un des traits de caractères qui me répulse le plus chez lui est ce que j’ai cité de ton message. Tout est une affaire d’image avec lui, il prévoyait le coup depuis longtemps et travaillait en coulisse en ce sens, ça se savait. Son ego reprend encore le dessus, en croyant pouvoir être le Jean Drapeau des années 2000.
Pendant qu’il se “rebâtissait une santé”, son parti cumulait les dettes (400k$ si je me souviens bien). Il a le beau jeu d’arriver à la fin du mandat de l’administration, chamboulé par une pandémie, pour se réclamer comme le sauveur…

Pour les sondages, celui de SOM ce matin démontre que c’est assez serré. Le “peak” de Coderre sera peut-être arrivé un peu trop tôt à son goût, on se rappellera qu’il reste 7 mois.

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J’adhère à ta réflexion, mais concrètement, qu’est ce qu’on peut faire pour “réclamer” une meilleure architecture, de meilleurs tours, une plus grande fierté.

C’est pas pour rien qu’il essayait d’attendre le plus longtemps possible avant de se lancer officiellement dans la course. D’une part ça empêchait un peu Valérie Plante et les autres candidats de lancer des attaques, et d’autre part ça fait commencer son “honeymoon” dans les sondages beaucoup trop tôt.

Le timing est un peu favorable à Valérie Plante. Rendu à l’automne la pandémie sera sur la fin (on l’espère), les choses vont commencer à ré-ouvrir, les gens vont être heureux. Si l’été ne fait pas de vagues (no pun intended) en terme de construction ou de problème urbanistiques en ville, Projet Montréal pourra profiter d’un élan de bonheur de la population (même son de cloche pour Justin Trudeau en allant en élections à l’automne).

L’atout majeur de Projet Montréal en 2017, c’était leur équipe de communications. Ils ont été vraiment forts sur le visuel, sur l’omniprésence sur les médias sociaux, etc.

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Il y a clairement de exagération des deux côtés. Lambert n’avait pas besoin de recourir à des extrêmes comme de dire que Montréal sera DÉTRUITE si on construit plus de gratte-ciel. C’est un peu trop dramatique pour convaincre.

De son côté, Coderre n’a pas encore démontré la nécessité d’abolir la limite de hauteur (par rapport au Mont-Royal) pour densifier Montréal et la rendre compétitive face aux autres métropoles du monde (c’est pourtant ce qu’il soutient dans son livre).

Depuis qu’il a commencé sa pré-campagne électorale, Coderre enfile les formules toutes faites, apprises par coeur, qu’il répète à toutes les tribunes. L’exemple parfait et irritant de la cassette. Jusqu’à maintenant, il ne m’a pas du tout convaincu.

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J’aimerais bien que tu développes sur le genre de grave problème que ça peut apporter qui serait réglé par des batiments de faible hauteur.

Avec 4 tours en construction qui sont au max, il a possiblement une demande pour aller plus haut

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Attention il ne faut pas confondre la demande avec le besoin. Montréal est déjà très bien servie avec les tours qui montent actuellement. Ces dernières offrent une densité maximum et d’autres pourront suivre sans la nécessité de densifier davantage. Puisque qu’il y a encore plein d’espaces pour développer partout au centre-ville et les alentours sans devoir le faire à outrance. Construire plus haut n’apportera rien de plus aux citoyens, mais fera saliver davantage les promoteurs qui seront les seuls favorisés en mégaprofits dans une course aux mégatours, en banalisant au passage la démesure.

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Je ne comprends pas cet argument. On aurait pu aussi tout zoner à 80m et tout aurait été construit à la limite selon nos besoins. Qu’est ce qui détermine les besoins de Montréal, de son centre-ville, en termes de hauteur, de densité? Qu’est-ce que le citoyen gagne plus à avoir de la moyenne hauteur sur de larges zones plutôt que des hautes tours sur une superficie réduite? Je ne suis pas particulièrement pour que les 200m soient franchis, mais je ne comprends pas le besoin de limiter les espaces à tours plus que nécessaire non plus?

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La défaut d’avoir des zones réduites, sans possibilité de moduler certaines hauteurs et densité, on créer des noyau de super densité comme avec le Smith, LoftC et tout ce quadrilatère sur Bleury, Griffintown, ou bien des lignes d’immeubles comme nos piquets de clôtures sur René-Lévesque.

On a pas besoin de toute re-haussé ou de bien retirer les limites, mais une certaines flexibilité qui dépendrait du cadre environnant et de l’impact du projet sur ses voisins (genre on pourrait augmenter la hauteur de certaines parcelles si on sait que d’autres terrains sur le même îlot ne se développerait pas. De plus, retirer des ‘‘permissions’’ de hauteur lorsqu’on augment à un endroit d’apporte pas grand chose.

Si la ville permettrait des modulations d’îlots, par exemple on a un maximum par lot et si certains l’atteigne déjà, on permet du plus bas, ou moins dense, et vice-versa. Il n’existe pas de solution parfaite, mais certainement que le prochain maire devra changer le statu quo du plan d’urbanisme sur la question. Tous les développements actuels, dans les balises actuelles, crée certains problèmes urbanistiques et esthétiques, comme les quartiers en plateau, ou des lignes d’immeubles identiques ou des quadrilatères compressés.

Le move de Coderre est certainement pour avoir le monde des affaires de son côté. De plus, si on veut préserver certaines vues de la montagne du Centre-ville, ou bien du fleuve à partier du belvédère, il faudra aller avec du plus élancé, car le skyline s’opacifie avec tous les derniers développements au centre-ville.

Exact.

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Make Montréal great again. Vraiment ?

PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

Denis Coderre échange avec un automobiliste.

On ne peut s’empêcher de faire le parallèle entre le slogan de Denis Coderre pour son retour à la mairie de Montréal et le slogan répété ad nauseam aux États-Unis. Loin de moi l’idée de vouloir comparer M. Coderre à l’ancien président américain. Cependant, le parallèle dans l’approche démagogique et populiste ne peut être nié. Essayer de nous vendre la promesse d’un retour à une ancienne gloire n’est pas nouveau : on joue ainsi sur ce sentiment humain sensible au « dans le temps, c’était mieux » afin d’exposer ce qui, hypothétiquement, va mal aujourd’hui.

Publié le 1er avril 2021 à 9h00

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Jacques Nacouzi Jacques Nacouzi
Citoyen de Montréal

Ce sur quoi M. Coderre ne s’attarde pas trop, ce sont les chiffres et données à l’appui de son message.

Avant la pandémie, sous l’ère Valérie Plante, Montréal continuait d’enregistrer des chiffres records d’investissements dans les entreprises technologiques (2,642 milliards de dollars en 2019, soit + 7 % par rapport à 2018 et + 30 % par rapport à 2017), un nombre record de touristes (11,1 millions de touristes en 2019), le plus bas taux de chômage en 10 ans (7,2 % en 2018, 7,3 % en 2019). Montréal se positionne aujourd’hui au deuxième rang mondial pour sa stratégie d’attraction des investissements étrangers (Financial Times).

Même pendant la pandémie, Montréal a continué d’afficher plusieurs mois d’affilée une des meilleures reprises en termes de gain d’emplois comparativement à l’ensemble des grandes villes nord-américaines (juste après Phoenix en septembre 2020).

D’autre part, Montréal a réussi à maintenir un niveau d’investissement de 2,2 milliards de dollars en 2020. Les annonces d’ouvertures d’entreprises technologiques n’ont pas ralenti.

Pour n’en nommer que quelques-unes : Amazon Games, AppDirect, Haven, Rainbow Studios, Compulsion Games, DONTNOD, SQUAD, Dialectica, Boast. AI, Quantic Dream, Tata Consultancy, Focus Home Interactive et j’en passe.

Le nerf de la guerre de ces entreprises technologiques créatrices de richesse, c’est le talent. Ces entreprises s’installent là où le talent se trouve. Et pour attirer le talent, il faut créer une ville culturelle, sécuritaire, abordable, une ville avec une vie de quartier, une ville pour ses citoyens et dans laquelle l’humain est au centre de chaque décision. C’est ça, la proposition de valeur de Montréal comparativement aux autres villes. Pour ce faire, il faut continuer à créer une ville à échelle humaine.

Ce n’est donc pas en construisant des gratte-ciels, des héliports ou en illuminant des ponts qu’on va faire rayonner Montréal. Montréal ne deviendrait ainsi qu’une banale copie d’une vulgaire ville nord-américaine.

Montréal pour tous les Montréalais ?

Y a-t-il aujourd’hui deux classes de Montréalais, comme le prétend M. Coderre ? Lors de son mandat, il y avait ceux qui se déplaçaient en auto et… le reste. Le reste, c’était les citoyens comme ma famille qui prenaient parfois leur auto, mais souvent les transports en commun, transports dont les services ont été, année après année, réduits sous son règne (en 2017, la Société de transport de Montréal parcourait moins de kilomètres qu’en 2012 !). Le reste, c’était aussi les piétons ou citoyens se déplaçant à vélo : imaginez-vous que pour sécuriser une intersection ou une rue, ça prenait un quota de blessés et de décès ! Pour se déplacer à vélo, fournir ainsi sa part pour l’environnement et être en santé, il fallait se faufiler entre les autos, mettre sa vie en danger.

Aujourd’hui, ce déséquilibre est réduit grâce à une augmentation importante des transports collectifs et la création, quoique modeste, de nouvelles infrastructures cyclables (moins de 2 % de la voirie).

La relance au masculin ?

Nous faire croire que M. Coderre serait mieux positionné que Mme Plante pour la relance est symptomatique d’un phénomène constaté après la crise de 2008 aux États-Unis : plusieurs femmes PDG d’entreprise se sont fait remplacer par des hommes ; comme si les femmes n’étaient pas aptes à gérer une crise ou à effectuer une relance. C’est plutôt l’inverse, sachant que la relance, cette fois-ci, doit être humaine, inclusive et verte ; des attributs qui manquent cruellement à la vision de M. Coderre.
https://www.lapresse.ca/debats/opinions/2021-04-01/make-montreal-great-again-vraiment.php

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Je pense que ce Bobo ne votera pas pour Denis. Bon! c’est son affaire et si ca peut lui faire du bien d’en parler mais il n’en demeure pas moins que certains secteurs de la ville sont un vrai cauchemar de circulation depuis que ces idéologues sont à l’Hotel-de-Ville

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Au moins, face aux idéologues du statu quo et de l’individualisme, ils auront fait bouger un peu les choses (et tout du moins, fait avancer le débat sur des sujets importants). Que ce soit sur le plan de l’urbanisme, de l’entretien des infrastructures municipales (tâche ingrate, trop facilement repoussée par d’anciennes administrations), ou pour la qualité de vie de ceux qui habitent ces quartiers :wink:

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