Montréal - Politique municipale

Denis Coderre sera candidat à la mairie

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

Denis Coderre

Le secret le moins bien gardé en ville vient d’éclater : l’ex-maire Denis Coderre tentera de reconquérir l’hôtel de ville de Montréal en novembre prochain.

Publié le 28 mars 2021 à 20h15

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Philippe Teisceira-LessardPHILIPPE TEISCEIRA-LESSARD
LA PRESSE

Le politicien en a fait l’annonce dimanche soir à Tout le monde en parle.

« Oui, je serai candidat à la mairie », a-t-il dit. « Je veux m’assurer qu’on ait un Montréal pour tous les Montréalais. »

« À la lumière de ce qui se passe aujourd’hui, je pense que Montréal mérite mieux », a-t-il ajouté.

Il y a quatre jours, son livre Retrouver Montréal arrivait en librairie. M. Coderre y présente ses projets pour Montréal, notamment une expansion importante du réseau de transport en commun.

Denis Coderre a dirigé Montréal entre 2013 et 2017.

Montréal | Denis Coderre sera candidat à la mairie | La Presse

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Le système est à dates fixes. Si aucun parti n’a la majorité au conseil municipal ils devront tous collaborer pour passer des règlements, jusqu’aux prochaines élections.

Je l’ai trouvé intéressant à Tout le monde en parle, mais je reste favorable à Valérie Plante pour le moment. Il donnait beaucoup l’impression de se présenter non pas pour les montréalais, mais bien pour refaire son ego…

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Critique de Sylvain Ouellet sur le livre de Denis Coderre, qui démontre certaines incohérences par rapport à ses actions passées et ce qui est écrit dans son livre… Retranscrit de sa page Facebook.

Comme plusieurs Montréalais, j’ai pris le temps au cours des derniers jours de lire le bouquin du pas-encore-candidat Denis Coderre curieux de sa vision pour notre ville. Si ce livre devient son programme électoral ce soir, il soulève plusieurs drapeaux rouges.

On passera d’abord rapidement sur la forme. C’est un livre écrit avec un comité de rédaction dans un objectif de positionnement marketing et ça paraît. On note ainsi certaines répétitions presque mot à mot d’un chapitre à l’autre ou encore des incohérences dans certains concepts. Par exemple, Denis Coderre nous invite à être ouvert au REM aérien sur René-Lévesque pour ensuite proposer de le faire passer sur la rue de la Commune qui sépare le Vieux-Montréal du Vieux-Port.

Il réécrit l’histoire à plusieurs endroits en se faisant le défenseur de l’autopartage (p.199) alors qu’il a tout fait pour bloquer son déploiement; il fait la promotion de la verdure en ville (p. 200) alors qu’il a coupé 1000 arbres matures pour créer un amphithéâtre sur l’île Sainte-Hélène; ou encore le défenseur du transport actif (p. 192) et de la Vision Zéro alors que les pistes cyclables qu’il a faites étaient presqu’exclusivement des traits de peinture au sol n’offrant aucune protection efficace pour les cyclistes.

On y retrouve aussi la panoplie de vieilles lignes de communication de l’ancien maire sur le fait de pouvoir marcher et mâcher de la gomme en même temps, “gouverner c’est choisir”, etc…

En transport, il faut féliciter l’ancien maire d’être arrivé en 2017. Je me souviens quand il qualifiait nos ambitions en transport collectif de « Festival Juste Pour Rire ». Or, il présente dans son livre, l’ajout d’une trentaine de stations de métro ou de REM sur plusieurs nouvelles lignes ou prolongements de lignes existantes. Aujourd’hui, tous les paliers de gouvernement ont un plan ambitieux pour le transport collectif à Montréal et c’est probablement la plus grande victoire de Projet Montréal depuis notre élection.

En tant que concepteur de la ligne Rose, il y a quelque chose de profondément ironique à le voir vanter les mérites d’un axe diagonal du métro entre Berri-UQAM et le nord-est de Montréal (p. 187) et de le qualifier d’axe prioritaire pour le développement d’un réseau structurant car il traverse de « nombreux quartiers densément peuplés et mal desservis en transport collectif », et au final de ne pas l’inclure dans sa grande Vision 2040 (p. 190). Il fait également un grand plaidoyer pour que les nouvelles lignes de métro « ne soit plus souterrain à 100% ni complètement sur pneumatique » alors que c’est justement ce que j’avais planifié pour la ligne Rose et dénoncé par Denis Coderre à l’époque (p. 178).

Autre incohérence flagrante, alors qu’il a tout un chapitre sur la « mise en valeur et protection du patrimoine », il veut faire passer le REM de l’est en plein cœur du Vieux-Montréal plutôt que sur René-Lévesque comme il le suggère (carte de la p. 191). Il veut autoriser la construction de tours plus hautes que le sommet du mont Royal brisant ainsi un consensus social depuis la Révolution Tranquille afin de protéger les vues vers, et à partir, de notre mont Royal (p.206). C’est un retour à un urbanisme que l’on croyait mort depuis plus de 50 ans, où le patrimoine et le potentiel urbain et touristique sont complètement ignorés. Défigurer ainsi nos lieux les plus emblématiques dans le cœur des Montréalais serait un crime à l’égard des générations passées et futures, une plaie ouverte dont nous n’avons nullement besoin.

D’ailleurs son choix est très clair : ne s’en remettre qu’aux promoteurs privés pour développer la ville, sans égard à la science ou à la démocratie locale. Sa seule solution pour les milliers de familles montréalaises qui peinent à se loger selon leurs moyens? De plus hautes tours au centre-ville (p. 206). Nous sommes tous pour la densification du cœur de Montréal, mais le bar ouvert aux promoteurs qu’il propose profitera bien davantage aux locataires AirBNB et acheteurs étrangers qu’à celles et ceux qui habitent notre ville. Ce n’est pas en construisant plus de tours au centre-ville que les familles vont arrêter de déménager en banlieue. Pour la classe moyenne, Denis Coderre ne propose rien.

Ce retour dans le passé, c’est aussi une porte grande ouverte aux compteurs d’eau et à la tarification résidentielle (p. 212), un chemin qui mène inexorablement à une privatisation de cette ressource pourtant si importante, en plus d’augmenter les taxes des ménages à revenu modeste. C’est d’autant plus mal avisé que 90% des coûts de l’eau à Montréal sont fixes sans égard à la consommation, soit pour l’entretien des milliers de km de tuyaux et nos usines de filtration.

Mais ce qui est le plus frappant dans la vision de l’ancien maire, c’est cet apparent ennui qu’il a pour la chose municipale, préférant plutôt rêver à reprendre des pouvoirs des autres paliers. Son livre est presque muet sur les services publics, pourtant au cœur de la ville, par exemple sur nos parcs-natures et nos bibliothèques tant appréciés. C’est encore le vieux Denis Coderre du massacre à la tronçonneuse du Parc Jean-Drapeau ou des milieux humides de Pierrefonds.

Par contre, Denis Coderre désire reprendre le Stade Olympique (p.153) et la gestion des écoles (p.80) malgré leurs énormes déficits d’entretien respectifs! Il semble aussi prêt à ce que la ville investisse dans un stade de Baseball en évoquant le film Field of Dreams (p. 90). Il a des idées pour les couronnes nord et sud qui dépassent largement le territoire et les pouvoirs de notre métropole et avec une volonté claire de centraliser tout ce qui peut l’être, au détriment des décisions des citoyens et des citoyennes.

Bref, on dirait bien que le rêve inavoué de Denis Coderre, c’est de devenir le premier ministre de la grande région métropolitaine qui formerait une onzième province canadienne, province qui engloberait Saint-Jean-sur-Richelieu et bientôt Joliette (p. 262). Ça frise presque la mégalomanie.

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Not that it was a secret, but Coderre officially announcing a run is music to my ears! Plante and Projet Montreal have probably been the worst admin in modern Montreal history. The city has lost magic under them, and they’d rather focus on bike lanes instead of helping margenalised communities, economic progress, gun control and petty politics. I’ve met a few city councillors and they’ve told me how much of a nightmare she is to work with. Hope PM gets cleaned out well in the upcoming election.

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Pourrais tu poster aussi les dizaines de critiques très positives de son livre…

J’ai lu des critiques dans la.Presse , le devoir etc qui mentionnaient que ce livre est surprenant et que Coderre a fait un exercice très rigoureux.

J’ai pas lu le livre mais j’avoue que la quasi unanimité sur ce livre m’a grandement surprise.

Neanmoins, vive l’arrivée de Guillaume Lavoie que j’espère tant pour élever cette course de plusieurs coches

Peut-être tu pourrais en publier une critique positive de son livre? Personnellement, je préfère partager la critique de quelqu’un qui connait la machine politique et le fonctionnement de la Ville que de Mario Girard de La Presse…

Bien sûr, il faut prendre cette publication pour ce que c’est, soit un texte rédigé par quelqu’un qui est clairement en opposition à Coderre. Par contre, faut avouer qu’il n’a pas tort sur de nombreux points.

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Sans être un fan de Coderre…vraiment pas …je dois avouer objectivement parlant que son mandat fut bien meilleur que celui de Plante.

La formule E l’a tué et surtout le fait qu’il a pas fait campagne en 2017 en raison de ses problèmes personnel.

Toutefois je maintiens qu’on est pas gâté à date dans cette course. Valérie Plante c’est du très petit calibre et les gens en ont pas mal soupé du vieux politicien Coderre.

Montréal mérite tellement mieux. Je sais pas ce qu’attend Lavoie.

Au conseil de ville dans l’opposition il y a 5 ans…Lavoie faisait carrément trembler Coderre et ce dernier en a pourtant vu d’autres
.

Je ne suis pas d’accord. L’administration Plante a, selon moi, été bien plus efficace et performante pour améliorer et faire grandir la ville. Valérie Plante a replacé le citoyen au coeur des décisions de l’administration municipale, en prenant des décisions moins “sexy” mais très importantes, comme des investissements majeurs dans le réseau de l’eau, des aménagements urbains favorisants les familles et les transports actifs ou en faisant de la mixité sociale une priorité de la ville centre.

Denis Coderre, voulant à tout prix “mettre Montréal sur la map” a voulu donner dans le spectacle et dans le fla fla, avec le 375e, le Pont Jacques-Cartier, la Formule E… Il s’est mis à dos la moitié des syndicats municipaux de par son attitude arrogante. Il a été bon pour mettre fin aux problèmes de corruption, mais je ne suis pas certain de ce qu’on pourrait lui donner de plus qui a rendu la ville si géniale que ça…

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Voici Lavoie avec Projet Montréal il y a 6 ans poivrer Coderre.

Ouf!!! Du solide. On est ailleurs avec Lavoie…littéralement

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Personne ne parle du fait que Coderre fera son retour avec Ensemble Montréal? Il a dit que certains membres le savent… mais d’autres élus ont dû être surpris!
C’est ce qu’il a dit en quittant le plateau de Tout le monde en parle.

Christine Black vient de partager la nouvelle. Elle devait être dans ceux qui était au courant. Elle est une grande fan de Coderre et le considère comme son mentor… C’est lui qui l’a encouragée à faire de la politique
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La question à se poser est : est-que tu reprends avec ton ex qui t’a laissé tomber dans un moment difficile avec une grosse dette? :wink:

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Je suis d’accord, le mandat Projet Montréal a franchement été une longue série de petites, bonnes décisions.

Par exemple, une de leurs priorités à la base c’était le logement abordable, et comme de fait il y a plein de projets pilotés par la ville, en cours ici et là. Et une des critiques que je vois passer souvent c’est que peu de ces projets sont utilisables aujourd’hui, un grand nombre sont encore en construction. Ça m’a toujours semblé être une critique stupide, bien sûr que ça prend du temps à planifier et construire tout ça.

C’est le long terme qui compte, et quand on regarde la tendance lourde, je suis honnêtement bien content qu’on ait commencé à prendre le logement abordable au sérieux il y a plusieurs années. Plein d’immeubles individuels ici et là qui étaient un peu abandonnés par leurs propriétaires, des vieux duplex ou des garages un peu délabrés, que la ville reprend pour en faire du logement abordable et plus dense. Chacun d’entre eux est individuellement petit, mais mis tous ensembles ils donnent un bon coup de pouce. Et ça prend une administration qui est prête à sauter sur l’occasion dès qu’elle se présente, ce qui a été le cas.

Avant, on avait bien trop tendance à regarder Vancouver et à se dire qu’un marché en surchauffe comme le leur, ça ne pouvait pas nous arriver. On déblatérait sur la barrière naturelle de la langue française, comme si c’était un mur de béton.

Aujourd’hui ça nous donne une certaine marge de manoeuvre d’avoir plusieurs projets en cours, maintenant que le marché immobilier est archi-fou chez nous aussi. On doit continuer d’avancer dans cette direction-là.

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Whew, the hyperbole… Gerald Tremblay resigned in disgrace, Applebaum got sentenced to prison, a bunch of their party members jumped ship to Ensemble… Coderre, whom I like, particularly for his enterprising attitude, also had his shortcomings… PM really got some folks shook with those bike lanes huh?

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Ça a été la grosse nouvelle pour moi! Il y en a une gang dans le parti qui doivent avaler des couleuvres, mais honnêtement je pense qu’ils avaient de la difficulté à simplement avoir de la visibilité. On parlait plus d’un non élu que de l’opposition officielle dans les médias, depuis longtemps.

Je trouve un peu dommage que ça limite la lutte à deux pour le moment, plus quelques marginaux faisant des menaces contre des journalistes sur Twitter (je doute que ça enregistre dans le vote).

AJOUT: j’espère qu’on va avoir un autre candidat que Jean-Pierre Saraz dans le Plateau, le candidat par défaut d’Ensemble Montréal. J’admire son implication politique fidèle et constante… Mais je pense qu’on a fait le tour du candidat comme possibilité d’opposition sérieuse à Projet Montréal.

Petite parenthèse de modération: la politique, ça échauffe les esprits, mais on est un beau groupe avec une belle discussion, gardons cela comme ça :slight_smile: On veut tous le meilleur pour Montréal, et on a quand même deux candidats solides, qu’on peut respecter tout en étant en désaccord! À date tout va bien! :slight_smile:

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La différence avec le provincial c’est qu’au niveau municipal tu votes pour deux choses. Tu votes pour ton conseiller et tu votes aussi pour le maire. Le maire est celui qui obtient le plus de votes même si ce n’est pas son parti qui a le plus de conseiller d’élu.

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Si on veut être encore plus précis, on vote jusqu’à 4 choses: le maire de la ville, le conseiller de ville, le maire d’arrondissement, le conseiller d’arrondissement!

Et comment se prennent les décisions une fois le tout réglé? Le maire a-t-il un droit de veto? Le parti élu (celui avec le plus de conseillers élus) est-il celui qui peut réaliser son agenda?

Une ressource qui explique les rôles, en supplément des explications des autres intervenants ici:

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C’est le Conseil Municipal qui administre.
Pour la première fois de l’histoire à Montréal, Valérie Plante a formé un Conseil Municipal en choisissant aussi des membres des autres partis.

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Moi personnellement ce qui fait que je ne veux plus de Plante ce n’est pas le fait qu’elle se concentre sur la vie de quartier mais surtout le fait qu’elle abandonne tous les dossiers qui ne sont pas chers à sa vraie base. On ne l’entend jamais sur l’économie, sur des façons concrètes de créer de la richesse, sur de grands projets. J’ai l’impression qu’avec elle, on a plus aucune ambition d’être une Métropole importante. Et si tu n’es pas Montrealais de l’hypercentre, son discours te touche moins. Moi j’aime les grands projets, j’aime le beau et ce qui impressionne donc je ne cache pas que Denis Coderre c’est mon candidat depuis toujours. Combien de gens lui sont tombés dessus pour son illumination du Pont Jacques Cartier ? Alors qu’aujourd’hui c’est un plus indéniable dans le paysage urbain. Sa vision est plus celle d’une grande ville. Plante c’est plus une vision de petite ville et c’est pas négatif. Juste deux visions différentes des choses.

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