Marché des logements locatifs - Actualités

Erika Morris de la CBC a fait une série de capsule là-dessus.
La première est justement en lien avec la discussion:

Too many people, not enough homes? Housing crisis fact check | CBC.ca

(Et oui on pourrait bouger la convo)

J’ai transféré :slight_smile:

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C’est bien d’avoir une opinion, mais à un moment donné, il faut regarder ce que disent les experts et respecter les faits. Je peux me fier à l’avis d’Eric qui dit que c’est suffisant, ou aux recommandations basées sur plusieurs études menées par les organismes suivants :

Non, tu veux dire que la crise du logement n’est pas uniquement un résultat du manque de logements, le taux d’inoccupation c’est tous simplement un calcul de la disponibilité par rapport au parc immobilier total. La crise du logement touche à la fois les prix et la disponibilité, les taux d’inoccupation sont donc l’un des facteurs de la crise.

Le gouvernement ne sera jamais en mesure de construire suffisamment de logements abordables ou sociaux pour tous, c’est donc une solution réservée aux plus vulnérables. Pour que le prix des loyers baisse sur l’ensemble du marché immobilier, il faut construire davantage de logements et augmenter le taux d’inoccupation.

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Je te soumet respectueusement que ce tu avance c’est une opinion aussi. Pas tous les experts ont la même opinion.

Nous sommes en train de la vivre cette crise et déjà on voit plusieurs explications qui sont parfois en adéquations, parfois non. Je te soumet simplement que le parc immobilier croit plus vite que le nombre de ménage; cela devrait pouvoir dire (dans un marché équilibré) que le prix relatif d’un logement devrait diminuer, alors que c’est le contraire qui se produit.

La crise du logement c’est une expression un peu fourre-tout. Le problème qu’on vit c’est surtout une pénurie de logement abordable. Il n’y a pas de pénurie de logement haut de gamme. Après il y a toutes les autres choses qui grignotent le parc locatif (air bnb, rénovictions, remembrements de logements, etc) et surprise, c’est pas dans Outremont que ça se passe, mais dans MHM et autres quartiers où le foncier est abordable.

Alors oui il faut construire plus de logements, ça c’est clair. Et techniquement plus de logements en nombres bruts veut dire qu’on allège le coût moyen des logements. Mais personne vit dans une moyenne. Il faut construire plus de logements abordables et de logements appropriés pour une famille.

Ce n’est pas mon opinion, j’ai partargé plusieurs sources. Svp veuillez me trouver un article ou une publication provenant d’une source fiable qui confirme que nous construisons actuellement suffisamment de logements pour résoudre la crise du logement, et pas une source qui confirme que nous construisons simplement plus de maisons que de nouveaux ménages. Il y a une différence entre les deux que vous avez du mal à comprendre.

lol C’est le contraire qui se produit car ce que vous dites n’est pas vrai!

Comme j’ai souligné à partir de diverses sources, le nombre de logements construit nécessaires pour équilibrer le marché et diminuer le prix doit être beaucoup plus que légèrement supérieur au nombre de nouveaux ménages.

Un marché aussi serré ne permet pas aux gens d’avoir des choix et de trouver un logement qui répond à leurs besoins. Les propriétaires peuvent donc charger des prix élevés alors qu’ils savent que les gens ont très peu de choix.

J’ai répété à maintes reprises que le logement abordable c’est bon, mais ce n’est pas la solution principale. Vous ne semblez pas comprendre le concept de l’offre et de la demande, et que le marché du logement est interconnecté à tous les niveaux. Dans une utopie, nous construirions tous des logements abordables, mais en attendant, nous avons besoin de plus de logements de toutes sortes pour apporter des améliorations durables à la crise du logement.

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La chaîne About Here a justement utiliser l’exemple d’Austin vs San Francisco dans sa dernière vidéo

La séquence avec les petits graphiques vulgarise très bien pourquoi il faut plus de logements tout court

The REAL Problem with “Luxury Housing”

New housing developments seem to be overwhelmingly unaffordable to the average person, why is this happening?

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J’ai jamais dit qu’il ne fallait pas construire toute sorte de logements. J’ai dit ce qui est, il me semble, une évidence:

Les gens les plus affectés par la crise du logement c’est ceux qui ont les plus faibles revenus. Ils ne peuvent pas compétitionner dans ce marché du logement et la crise de l’itinérance y est directement lié. Une personne à la rue coûte plus cher en aide sociale qu’une qui a un logement et elle est moins productive aussi.

La solution pour les gens qui sont dans cette situation c’est pas un autre Solar (le sujet initial de cet échange), mais des logements abordables.

Si on met de côté la suffisance de votre réponse (considérant que je ne vous ai jamais manqué de respect, je considère ça déplacé, on est pas sur Reddit ici), c’est assez réducteur de voir le marché du logement comme un seul marché unifié. C’est plus un ensemble de sous marchés qui interagissent ensemble. Le marché des logement moins cher n’est pas le même que celui des logements haut de gamme, qui lui même n’est pas le même une celui des logements milieux de gamme, un peu comme le marché des logements de Saint-Basile-le-Grand n’est pas le même que celui de Westmount. Certaines dynamiques dans certains segment ont des incidences sur les autres segments, dans ce cas-ci un manque de logements abordables.

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https://www.scotiabank.com/ca/en/about/economics/economics-publications/post.other-publications.insights-views.social-housing--january-18--2023-.html

  • For most Canadians, rising shelter costs will come at a hefty opportunity cost. For low income Canadians, it represents an impossible dilemma. Market-priced housing will likely never be affordable for a serious share of households—and easily those in the lowest income quintile—based on current trajectories (chart 1).

  • Over 10% of Canadian households (or 1.5 mn) were in ‘core housing need’ according to the 2021 census. By definition, they have nowhere else to go in the marketplace. Another near-quarter of a million Canadians are homeless.

  • Les besoins sont criants pour divers groupes de la population, particulièrement pour les ménages à faible revenu. Les jeunes, notamment les étudiants, les travailleurs étrangers ainsi que les itinérants, en sont quelques exemples.
  • Les logements sociaux et abordables doivent être priorisés.

Why are so many big-city condos sitting empty? | About That | CBC.ca.
In the midst of a housing supply crisis, thousands of condos in Canada’s largest cities are sitting empty. Most, experts say, are less than 500 square feet. Andrew Chang explains why there’s been an explosion of these so-called ‘shoebox’ condos, and why they’re suddenly struggling to sell.

Quand des banques disent qu’il faut bâtir du logement abordable, me semble que le message est clair. Et oui il faut bâtir beaucoup dans toutes les catégories, mais comme Toronto est en train de se rendre compte, il faut diversifier l’offre et pas juste avoir des condos de 500 pc.

Ma chère, nous sommes d’accord qu’il faut plus de logements abordables, il n’y a aucun débat là-dessus. Vos articles confirment la position selon laquelle le logement abordable est nécessaire pour les plus vulnérables, ce que j’ai toujours dit.

Il faut augmenter l’offre dans toutes les gammes de prix. La Société canadienne d’hypothèques et de logement l’a encore confirmé dans une étude récente. Le fait de bâtir davantage d’unités, même plus chères, crée un effet d’entraînement qui libère des appartements plus abordable.
En somme tout nouveau logement qui se construit, même haut de gamme, est susceptible de permettre à un logement plus abordable de se libérer et de retourner sur le marché.

J’en suis un bon exemple. J’ai 33 ans et j’ai changé 4 fois de logement dans les 15 dernières années au fur et à mesure que mon revenu augmentait. À chaque fois pour plus grand, plus neuf et plus cher. Si on bloque les projets auxquels mon revenu me donne accès pour favoriser des projets de logements abordables subventionnés qui ne voient de toute façon jamais le jour, je reste dans mon appart précédent et j’empêche qu’un logement soit remis sur le marché.

Me semble que c’est simple. C’est le jeu de l’offre et la demande. En poussant l’offre, on régule la demande. Ça va tjrs être plus efficace que toutes les mesures etatiques du monde.

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Milton Friedman for the win.

Personne à jamais dit ça, faut vraiment avoir mal compris ce que j’ai écris pour affirmer qu’on bloque des projets juste pour empêcher le monde d’avoir de meilleurs logements.

Au Québec seulement 3,5% de la population habite un logement dit social et abordable (Portrait des logements sociaux et abordables au Québec). Pourtant la quantité de ménages qui qui en aurait de besoin est d’environ 6% en 2021, à l’échelle du pays c’est 10% (Besoins impérieux en matière de logement au Canada). On peut spéculer que ce dernier chiffre n’a fait qu’augmenter depuis.

Non merci, je vais passé sur celle-là, j’ai déjà eu mon quota de débats peu productif sur internet aujourd’hui :slight_smile:

*Edit, j’ai pris le temps de lire le document que la SCHL a produit que tu as partagé et j’ai, comment dire, trouvé ça hautement débattable:

Construire uniquement des logements à faible coût n’est pas la solution optimale. Cette stratégie profite principalement aux ménages à faible revenu.

Comment dire… c’est littéralement l’objectif? Faut-il vraiment que les pauvres doivent toujours obtenir les vieux logements des autres groupes sociaux? C’est ça l’objectif?

Une étude américaine (Rosenthal, 2014) a révélé que chaque année qu’un immeuble vieillit, sa valeur réelle diminue de 0,3 % et les loyers diminuent de 0,7 %.

Qu’est-ce que quoi. C’est quoi la valeur réelle? Est-ce qu’ils sont en train de dire que les baby-boomer qui ont acheté des quintuplex en 1981 pour 50k$ et qui valent maintenant 1,5m$ ont perdu au change? (ceci n’est pas un cas imaginaire, c’est la situation de quelqu’un que je connais de proche)

Écoute je t’invite à relire tes écrits. Je te rappelle qu’à la base ton propos est que 1) le Solar est un mauvais projet car trop cher; 2) il se construit trop de logements au Québec. C’est ce dernier qui constat avec lequel je ne suis vraiment pas d’accord.

La solution à la crise du logement passe (selon moi et l’Étude de la SCHL tend à confirmer la pertinence de cette solution) par la préservation d’un parc de logements privés vendus ou loués à un prix abordable. Et cela passe par la construction du plus grand nombre de logements possible et le plus rapidement possible. Le logement construit en 2024 sera le logement privé “abordable” de 2034. Si le logement de 2024 ne se construit pas, il manquera un logement en 2034 pour exercer une pression à la baisse du coût des nouveaux logements.

En ce moment, c’est parce qu’il manque de logements (contrairement à ce que tu dis) que les prix sont élevés.

Dans un monde parfait, l’État serait capable de construire du logements, mais je pense vraiment que c’est une mission qu’il n’est pas capable de remplir. Ce que l’État peut faire est favoriser la construction de logements privés en instaurant un climat d’affaires YIMBY.

En tout cas, agree to disagree!

Bon si ce que j’ai écris est mal interprété plusieurs fois, je suppose que c’est parce que je me suis mal exprimé.

Mon point se réduit vraiment simplement à deux constats:

  • On construit plus rapidement des logements que la croissance des ménages. Deux fois plus vite en fait. On est donc sur la bonne voie. On peut faire mieux.

  • Le type de logement est important. Le point c’est pas juste de dire qu’il faut bâtir pour bâtir, parce c’est pas optimal comme stratégie. Démonstration par l’absurde: on bâtit 1 millions de studios. Est-ce que ça a magiquement réglé la crise du logement? Oui et non. Les studios sont maintenant très abordables, mais les 3 chambres à coucher sont encore inabordables. Il faut donc construire dans tout les segments du marché, c’est ça la solution. La raison que je parle du logement social et abordable c’est que c’est un des segments les plus en demande et où on construit le moins.

  • Le problème de Solar c’est je trouve que c’est cher payé pour un quartier moche, ce qui est subjectif comme jugement, je le concède allègrement :innocent:

J’ajouterais qu’il faut surtout construire des logements hors marché!

Sinon on ne fait qu’étirer le problème dans le temps.

D’ailleurs, le PUM2050 présente cette cible: En 2050, Montréal compte 20 % de logements hors marché sur son territoire, dont au moins 75 % de logements sociaux.

20% c’est beaucoup, mais c’est nécessaire. La main d’œuvre au Québec est limitée, on ne peut pas construire simultanément autant qu’il le faudrait. Si on continue à surtout construire des projets de luxe, on va passer à côté de la cible.

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Est-ce qu’il est possible de construire du logement “hors marché” sans aide ou intervention étatique? Si non, et bien on tourne en rond car l’expérience récente démontre que l’État n’a pas l’argent ni l’expertise pour être un acteur important de la construction de logements. Il faut se rendre à l’évidence, l’État peine déjà à rencontrer ses missions existantes (santé et éducation). On ne peut pas raisonnablement s’attendre à ce que l’État règle le problème. Attendre qu’il le fasse ça équivaut selon moi à avoir des lunettes roses et ça prolongera indument le problème sans rien régler.

D’où mon constat que la seule solution véritablement réalisable passe par la construction de plus de logements par le privé, qui a les $$ et l’expertise pour construire immédiatement des logements, si seulement on établit un cadre pas trop contraignant et qui favorise la construction.

La meilleure façon de balancer les prix du marché de façon durable est de permettre au marché de se balancer lui-même en jouant sur l’offre.

Et si un cadre pas trop contraignant passe par autoriser des projets qui ne sont pas suffisamment beaux aux yeux de certains (par exemple le Solar), je priorise personnellement la construction par rapport à “la beauté”. Je suis un millennial de 33 ans et pendant qu’on passe notre temps à bloquer des projets pour des raisons NYMBY, bien ma génération et celle après (les Gens Z) croupissent dans le sous-sol de leurs parents et se voient refuser l’accès à la propriété qui est pourtant essentiel à la constitution d’un patrimoine à long terme. J’en fais une question d’équité intergénérationnelle et ça me pue au nez de voir des boomers NYMBY chiâler constamment alors qu’ils ont profité de conditions de marché beaucoup plus propices que nous. Je ne vise personne directement ici, c’est juste moi qui ventile.

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Oui, Berlin et l’Australie le font depuis très longtemps. Il faut simplement revoir quelques cadres réglementaires.

Et honnêtement le plus gros travail est du côté des banques qui ont peur d’avoir peur de la peur.

Les 50 dernières années ont pourtant prouvé l’inverse…

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On peut même le lire ici, parfois. Des personnes qui trouvent un projet si moche qu’elles disent que ce serait mieux de ne rien faire…

Pour un forum axé sur l’urbanisme et l’immobilier, c’est aberrant.

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Je suis curieux. Par exemple, une coop pourrait se constituer et demander un prêt qui financerait 100% le terrain et la construction de l’immeuble? et j’imagine que ça se fait peu car les banques trouvent ça trop risqué?

Je suis d’accord avec toi que l’État pourrait alors intervenir pour offrir certaines garanties aux banques et/ou subventionner les taux d’intérêts. C’est le genre d’intervention étatique qui est simple et peut se mettre en place rapidement.