Marché des logements locatifs - Actualités

Je ne suis pas certain de comprendre la demande alors :thinking:

Nous savons qu’avant la résidence étudiante, l’édifice était un hôtel. Tandis que le quartier accueille aujourd’hui de plus en plus de projets résidentiels, surtout que le REM à Bonaventure-Gare-Centrale aura un effet structurant puissant sur le développement urbain des environs. Donc peut-être un incitatif à repenser la vocation de cet édifice en vue d’une plus grande rentabilité?

La folie des déménagements au 1er juillet n’est plus ce qu’elle était. Si changer d’adresse le jour de la fête du Canada n’est plus le casse-tête logistique que cela a déjà été, la détresse se fait sentir sur le terrain, rapportent des entreprises de déménagement et un organisme de défense des droits des locataires.

« Environ 40 % des déménagements qu’on effectue cette année sont [dus à] des évictions », estime le copropriétaire du Clan Panneton Pierre-Olivier Cyr. En temps normal, l’entreprise fait environ 150 déménagements partout au Québec le 1er juillet et doit faire appel à 300 déménageurs. Cette année, elle n’en a eu besoin que d’une centaine. « On est à 50 % du nombre de déménagements qu’on fait habituellement », précise M. Cyr, qui ajoute que cela a permis de réduire la tarification demandée d’une centaine de dollars en cette journée de pointe.

Depuis 2020, le coût de la vie a grimpé deux fois plus vite que la normale. Plus précisément, l’indice des prix à la consommation a augmenté de près de 17 % au Canada entre les mois de mars 2020 et 2024 — soit une moyenne de plus de 4 % par année, le double d’une inflation dite « normale » de 2 %. Mais qu’en est-il de la hausse moyenne des loyers ?

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Sans tambour ni trompette, plusieurs arrondissements de Montréal resserrent ces jours-ci leurs règlements pour limiter la fusion de logements, afin de protéger les locataires.

Résumé

Montréal La fusion de logements se complique

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Plusieurs arrondissements montréalais limitent la possibilité pour les propriétaires de fusionner des logements pour transformer un duplex ou un triplex en unifamiliale.

Sans tambour ni trompette, plusieurs arrondissements de Montréal resserrent ces jours-ci leurs règlements pour limiter la fusion de logements, afin de protéger les locataires.

Publié à 1h21 Mis à jour à 5h00

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Philippe Teisceira-Lessard
Philippe Teisceira-Lessard Équipe d’enquête, La Presse

Ce qu’il faut savoir

  • Plusieurs arrondissements montréalais administrés par Projet Montréal resserrent ces mois-ci leur règlement d’urbanisme.
  • Ils limitent la possibilité pour les propriétaires de fusionner des logements pour transformer un duplex ou un triplex en unifamiliale.
  • Des propriétaires déplorent ces changements, alors qu’un groupe de défense des droits des locataires applaudit.

Ces changements pourraient toutefois compliquer la vie des Montréalais qui veulent réunir deux étages d’un duplex ou d’un triplex pour agrandir leur chez-soi. Une association de propriétaires s’insurge contre une attaque contre « les familles de la classe moyenne », alors qu’un groupe prolocataire demande aux pouvoirs publics d’aller encore plus loin.

« C’est une initiative collective », a indiqué la conseillère municipale Marie Plourde, élue dans Le Plateau-Mont-Royal, en entrevue avec La Presse.

PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE

Marie Plourde, conseillère d’arrondissement dans Le Plateau-Mont-Royal

En plus du Plateau, des resserrements réglementaires sont effectués, en cours ou prévus à Verdun, dans Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, dans Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension et dans Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles. Tous ces arrondissements sont administrés par Projet Montréal, la formation politique menée par Valérie Plante.

Tout le monde a embarqué, parce qu’on a réalisé que tout le monde avait ces problèmes-là [de crise du logement]. On voit la hausse d’évictions sous prétexte de reprise ou de subdivision ou de fusion de logements. On est sur le front. Tu ne peux pas fermer les yeux.

Marie Plourde, conseillère d’arrondissement dans Le Plateau-Mont-Royal

« On perdait une quarantaine de logements – et plus – avec les triplex et les duplex » qui se transformaient en unifamiliales, a-t-elle continué.

Dans Le Plateau-Mont-Royal, si les changements actuellement à l’étude sont adoptés, toute demande de fusion de logement devra dorénavant passer devant le conseil d’arrondissement et sera accompagnée de frais d’étude de 2785 $. Jusqu’à maintenant, beaucoup de demandes de fusion étaient simplement traitées par les fonctionnaires.

« Ne pas échapper des locataires »

Les changements réglementaires diffèrent d’arrondissement en arrondissement, mais tous vont dans le sens d’un resserrement réglementaire quant aux fusions.

Dans Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, le nouveau règlement « vient empêcher de fusionner des logements ou de subdiviser, pour conserver notre parc locatif, mais aussi pour éviter des rénovictions », explique Marie-Claude Baril, conseillère d’arrondissement dans Rivière-des-Prairies.

Des exceptions sont prévues pour les « retours à la typologie d’origine », par exemple pour séparer en deux logements un duplex fusionné dans le passé.

La crise du logement, ça sévit partout. Si on peut ajouter un autre filet, on va peut-être réussir à ne pas échapper des locataires qui se ramasseraient à la rue.

Marie-Claude Baril, conseillère d’arrondissement dans Rivière-des-Prairies

Elle indique que le changement réglementaire n’avait pas entraîné de vifs débats au conseil d’arrondissement.

« Montréal s’attaque aux familles »

L’opposition, on la retrouve plutôt dans les groupes Facebook de propriétaires de plex. La législation québécoise « protège déjà les locataires des évictions abusives », plaide une internaute.

Une autre envoie une capture d’écran d’un avis officiel de l’arrondissement de Verdun indiquant que dès le début de l’étude du nouveau règlement, un « effet de gel » s’applique et empêche les fonctionnaires de délivrer des permis pour des fusions de logements.

« Nous avions communiqué avec le bureau des permis il y a trois mois pour nous assurer que notre projet était conforme au règlement, ce qui nous avait été confirmé. Ce fut un choc ce matin, disons », écrit-elle.

La Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ) s’oppose aussi à ces changements réglementaires.

La réglementation supplémentaire des arrondissements de Montréal s’attaque aux familles de la classe moyenne qui souhaitent vivre en ville et à la mixité de l’offre dans les quartiers centraux.

Éric Sansoucy, président de la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec

« Ces ménages acquièrent parfois un plex dans le but de reprendre un logement pour agrandir le milieu de vie selon les besoins de la famille et l’évolution de la capacité de payer du ménage », a-t-il continué.

Il souligne que c’est souvent au moment où ils deviennent parents que les Montréalais s’exilent en banlieue.

Mais au Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), la porte-parole Véronique Laflamme invite les pouvoirs publics à aller encore plus loin.

« On apprécie qu’il y ait un resserrement des réglementations au niveau des arrondissements », mais une meilleure solution serait « que toutes les évictions et les reprises de possession soient soumises au Tribunal administratif du logement », a-t-elle dit.

« On est dans une crise grave. Les conséquences de ces évictions-là sont dramatiques, peu importe si elles sont faites de bonne ou de mauvaise foi, a-t-elle asséné. Ça mène à une hausse de l’itinérance. »

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La situation des ménages sans logement, sans bail ou en recherche de logement a continué d’augmenter au cours des deux dernières semaines. Quelques régions ont connu des baisses, mais la plupart ont vu des hausses.

Résumé

Ménages sans logis ou à risque de le devenir La situation continue d’empirer dans plusieurs régions du Québec

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

« De façon générale, on constate une légère augmentation du nombre de ménages qui sont encore accompagnés », explique Sébastien Olivier, directeur des communications à la Société d’habitation du Québec.

La situation des ménages sans logement, sans bail ou en recherche de logement a continué d’augmenter au cours des deux dernières semaines. Quelques régions ont connu des baisses, mais la plupart ont vu des hausses.

Publié à 17h25

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Pierre Saint-Arnaud La Presse Canadienne

Alors que ce nombre atteignait 1667 en date du 4 juillet dernier, il se situait vendredi à 1944, selon les dernières données de la Société d’habitation du Québec (SHQ). De ce nombre, 484 ménages sont temporairement logés par les municipalités – dans des hôtels pour 167 d’entre eux – ou chez des proches pour les 317 autres. Toutefois, environ 10 % de ces ménages temporairement logés sont des ménages qui ont obtenu de l’aide à la suite d’un sinistre et non pas en raison de la crise du logement.

Pas une surprise

« De façon générale, on constate une légère augmentation du nombre de ménages qui sont encore accompagnés et nous ne sommes pas surpris de ça, considérant le manque de logement qui est observé pas mal partout sur le territoire », explique Sébastien Olivier, directeur des communications à la SHQ en entrevue avec La Presse Canadienne.

Il précise que la plupart des ménages qui se sont ajoutés étaient déjà connus de la SHQ, mais ne nécessitaient pas un accompagnement actif, parce qu’ils avaient « un plan B » ou prévoyaient trouver un logement, mais que ces options ne se sont pas matérialisées.

Quant aux 1460 ménages en difficulté qui ne sont pas temporairement logés, « ça ne veut pas nécessairement dire qu’ils n’ont plus de logement maintenant, mais peut-être qu’ils n’en auront plus rendu à la mi-août ou au 1er septembre. Donc on les suit de près », dit-il.

Derrière les chiffres, des gens

Il avance toutefois qu’on souhaite voir une certaine diminution à compter de la mi-septembre, mais il avertit qu’il s’agit là davantage d’un espoir que d’une prévision dans le contexte actuel où le marché du logement est extrêmement restreint. Il rappelle que « ça reste des statistiques et derrière chaque chiffre, il y a des ménages qui vivent des situations bien particulières, des réalités souvent difficiles ».

Sébastien Olivier en profite d’ailleurs pour souligner « le travail qui se fait sur le terrain. On constate cette année qu’il y a une amélioration de l’accompagnement qui est offert. Il y a beaucoup, beaucoup de monde, des gros réseaux d’entraide qui sont mis à contribution et on est très satisfait. On reconnaît ça beaucoup. »

Nombre de ménages sans logement ou à risque de l’être par région en date du 19 juillet

Entre parenthèses, données en date du 4 juillet :

  • Bas-Saint-Laurent : 177 (171)
  • Saguenay–Lac-Saint-Jean : 52 (52)
  • Capitale-Nationale : 191 (139)
  • Mauricie : 111 (103)
  • Estrie : 88 (83)
  • Montréal* : 302 (204)
  • Outaouais : 150 (136)
  • Abitibi-Témiscamingue : 45 (35)
  • Côte-Nord : 0 (0)
  • Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine : 10 (11)
  • Chaudière-Appalaches : 75 (68)
  • Laval : 122 (104)
  • Lanaudière : 230 (188)
  • Laurentides : 29 (35)
  • Montérégie : 317 (293)
  • Centre-du-Québec : 45 (45)

Données compilées par la Société d’habitation du Québec.

*Les données du 19 juillet pour Montréal comprennent la majorité des ménages hébergés temporairement à cause d’un sinistre, alors que celles du 4 juillet ne les comprenaient pas.