Maison Benoit Labre - 4 étages (2024)

On sent un espèce de laissez-aller avec ce “projet de plein droit sur le plan urbanistique”. J’ai l’impression que c’est la voie de la facilité, se vautrer derrière les “règles en place” pour justifier une situation tout simplement aberrante. Voir son enfant de 5-6-7 ans cotoyer ce genre de contexte n’est absolument pas optimal, et est à la limite de l’acceptabilité sociale.

6 « J'aime »

Les sans-abris et les gens les plus démunis n’en ont pas d’acceptabilité sociale. Ils n’en auront jamais. Dans les années 60, on a essayé de faire des ghettos de HLM, ça n’a pas fonctionné. La plupart des villages qu’ils ont faits dans ces années-là ont dû être repensés parce que l’architecture et l’aménagement encourageait la criminalité. Il avait plein d’espaces communs mal éclairés et difficilement accessibles. Les frontières des habitations étaient aussi difficilement pénétrables autant par les autorités que les gens normaux. Les habitants qui avaient abouti là pour se refaire une vie se retrouvaient à ne plus pouvoir côtoyer d’autres personnes que des criminels parce que les places comme les habitations Jeanne-Mance les écartait du reste de la société.

En cherchant à absolument mettre tous les centres d’hébergement le plus loin des écoles possible, on se retrouve à recréer des situations similaires parce que non, il n’en a pas beaucoup de place possible.

La misère est déjà présente dans ce quartier, on peut bien pointer du doigt le site d’injection, mais les témoignages que je vois ici ne sont pas des personnes qui sont en train de recevoir des services du centre. Saint-Henri, Pointe-Saint-Charles et Griffintown se sont embourgeoisés très rapidement. La cohabitation est peut-être moins facile depuis que les loyers ont augmenté et qu’ils sont vidés les squats. Il en avait beaucoup dans le coin. Il ne reste presque plus de bâtisses et de terrain abandonné.

Ce n’est pas cool pour des jeunes enfants de voir des choses immondes, mais ils vivent dans le même monde que nous où il y a du beau comme du laid. C’est certain qu’il faut contenir les excès, mais c’est impossible de cacher la misère totalement comme à Disney World.

10 « J'aime »
2 « J'aime »

Dans un monde idéal on ne vivrait pas ce genre de problème, mais notre société s’est grandement complexifiée. D’un côté on réglemente pour plus de contrôle, de l’autre on essaie d’être inclusif et tolérant en tentant d’intégrer davantage les marginaux. Tout cela en espérant les sortir du cercle vicieux de la consommation.

Cependant à la base la problématique n’est pas nouvelle. La pauvreté et le manque de ressources pour y remédier nourrissent la situation, sans compter qu’aujourd’hui avec la crise du logement plusieurs tombent en dehors du filet social et se retrouvent à leur tour dans la précarité, quand ce n’est pas carrément à la rue.

D’un autre côté les drogues sont omniprésentes et de plus en plus néfastes, addictives et virulentes. Or comment diminuer l’offre quand le système est alimenté par des organisations criminelles qui ont des ramifications dans toutes les couches de la société et jusqu’aux écoles?

Vraiment les événements décrits plus haut dans les interventions personnelles ou médiatiques, ne sont en fait que des symptômes face à une maladie beaucoup plus insidieuse. Les inégalités sociales qui sont en hausse et un virage plus à droite, dont le coût explosif du logement est un des meilleurs exemples qui mine la confiance d’une majorité de gens et nourrit leur désespoir de voir les choses s’améliorer un jour.

J’en conclus qu’on n’a pas le choix d’essayer d’intervenir directement sur le terrain. Néanmoins c’est le grand tableau qui pose problème car trop de gouvernements au pouvoir n’ont qu’une politique à court terme. Leur objectif principal: leur réélection plutôt que les intérêts supérieurs de notre société. Une action qui demande du temps et de la volonté si on veut que les changements soient justes et durables.

La partie la plus triste à mon avis.

5 « J'aime »

Ce n’est pas “la voie de la facilité”; le conseil d’arrondissement n’a juste pas le pouvoir de bloquer des projets qui sont conformes au zonage et aux règlements en vigueur.

2 « J'aime »

Au fond c’est le gouvernement provincial qui a échappé la balle au bond.

I don’t like it being there, but I don’t know if a health and social services non-profit has the same leeway as crown corporation with millions in revenue with each of their stores footprint barely larger than a mall kiosk.

1 « J'aime »

Je crois qu’il est possible de sauver des vies tout en maintenant des secteurs d’écoles adéquats pour les enfants. On ne devrait pas justifier l’un en pressant sur l’autre. Le but n’est pas de dénigrer l’un, mais plutôt de concevoir que la localisation n’est tout simplement pas optimale. Les enfants ont droit à un environnement sain, autant que les toxicomanes ont droit à un endroit de prise en charge.

4 « J'aime »

À l’approche de la rentrée scolaire, Montréal demande le déménagement des services de jour de la Maison Benoît Labre, …

Le centre d’injection n’est pas concerné par cette demande.

3 « J'aime »

Benoit Dorais était en entrevue ce matin avec Patrick Masbourian, il a mentionné que selon les données compilées par MBL, il n’y avait que 6 à 8 personnes par jour qui utilisent les services de consommation de drogues supervisée

:radio: :headphones: Entrevue avec Benoit Dorais : Déménagement de la maison Benoit-Labre

1 « J'aime »

Enfin, on commence à corriger cette immense erreur.

La logique et l’acceptabilité sociale remporte l’idéologie et le dogmatisme finalement.

Mais nous les résidents nous en souviendrons.

1 « J'aime »

Sud-Ouest Mayor Benoit Dorais said the move would not affect the site’s drug consumption rules but rather the centre’s services for the homeless population throughout the day.

“Despite everything that has been done by the organization, by the borough, by the city of Montreal, by the health community, by the SPVM, we have to admit that there is a major feeling of insecurity in this sector of Saint-Henri,” said Dorais in French. “Social cohabitation is difficult, and before students return to school, we are concerned.”
[…]
“We’re not asking for the drug consumption site to be moved. What people are noticing in public spaces are the difficulties associated with having a large concentration of people seeking services from the day centre. That’s what we need to relocate,” explained Dorais.
[…]
In a statement to CityNews, the office of Lionel Carmant, Quebec Minister Responsible for Social Services, says they back the plan.

“We support the relocation of the Maison Benoît Labre day services and observe that cohabitation issues remain despite all the efforts that have been made,” said the statement. “We will continue to work with all the [partners] involved to enable the relocation of the day centre. However, we expect the city to propose several alternative sites to avoid a concentration of services.”

Benoît Dorais demande le déménagement à quel endroit? Je pensais qu’il était quasi impossible d’être éloigné d’une école ou d’une garderie/CPE à Montréal.

1 « J'aime »

Il n’est jamais trop tard pour réparer une erreur. En prendre conscience est la première étape, et la plus difficile.

2 « J'aime »

La MBL a fait une publication sur Facebook

La Maison Benoît Labre est un acteur incontournable de la communauté. Nous venons en aide aux plus vulnérables, et ce, depuis 75 ans grâce à des services qui sont essentiels dans un contexte où les besoins en itinérance et en santé mentale se font sentir dans plusieurs grandes villes.

Dans les derniers mois, nous avons mis plusieurs mesures en place pour limiter les effets sur le voisinage par diverses mesures, en collaboration avec le ministère de la Santé et des Services sociaux, le SPVM, le CIUSSS et la Direction régionale de santé publique.

Nous continuons de demander la pleine collaboration de tous nos partenaires, dont la Ville de Montréal, pour continuer de dispenser des services qui sont essentiels et qui sauvent des vies.

Une très bonne question. Je ne vois pas où d’autre qu’on pourrait déménager ce centre de jour qui ne causerait pas de lever de boucliers de résidents autre que peut-être en-dessous de l’autoroute Ville-Marie.

L’organisme va se retrouver sur le canal:

Bota Bota, centre de jour

image

4 « J'aime »