Logements sociaux, communautaires et abordables - Actualités

Entrevue à Zone économie avec le PDG de MACH

Comment accélérer la construction de logements sociaux? | Zone économie

Deux projets d’habitation communautaire viennent de voir le jour dans le sud-ouest de Montréal. Est-ce suffisant?

« Plusieurs promoteurs préfèrent payer pour ne pas construire de logements abordables, mais nous, on considère qu’on a une obligation sociale », affirme Vincent Chiara, président-fondateur du Groupe Mach.

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non ça parle de SCHL.

Finalement, l’annonce de ce matin est en lien avec le projet Le Méridien d’'UTILE

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oh boy j’étais dans le champ. Donc Benoit Dorais est là parce que c’est le responsable habitation

Valérie Plante réclame des conservateurs qu’ils dévoilent leur plan en matière de logement et de lutte contre les vulnérabilités. Elle a profité d’une annonce d’un financement de plus de 46 millions d’Ottawa dans un projet de logements étudiants au centre-ville de Montréal pour répliquer aux critiques de Pierre Poilievre. Or, indique le Parti conservateur, Pierre Poilievre a présenté sa stratégie en habitation il y a plus d’un an.

« Pour l’instant, à part des insultes et des critiques de la part des conservateurs envers les villes, dont celles de Montréal et de Québec, on n’a aucune idée de leur plan de match », a-t-elle dit lorsque questionnée sur la possible élection d’un gouvernement conservateur à Ottawa. « Peut-être qu’ils ont un super plan, mais à date, ça se limite à juste pitcher des roches. Je pense que la population, ce qu’elle veut, ce sont des actions concrètes. Je suis capable de dire que le gouvernement actuel a décidé que l’habitation, c’était une priorité », a-t-elle ajouté au sujet des libéraux de Justin Trudeau.

Rappelons qu’en janvier dernier, Pierre Poilievre avait qualifié d’« incompétents » les maires de Québec et de Montréal en leur reprochant de bloquer les chantiers de construction. « L’argent fédéral pour les villes sera lié au nombre de maisons et d’appartements bâtis quand je serai premier ministre », avait-il soutenu.

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Un message a été fusionné à un sujet existant : 29, 7e Avenue - 3 étages (2024)

Résumé

Des idées européennes à la rescousse pour contrer la crise du logement?

Des maisons unifamiliales construites à Delta, en Colombie-Britannique. (Photo d’archives)

Photo : La Presse canadienne / DARRYL DYCK

La Presse canadienne

Publié hier à 19 h 09 HNE

Des experts du logement affirment que plusieurs idées qui ont fait leurs preuves ailleurs mériteraient d’être appliquées au Canada.

Ils soutiennent que l’adoption généralisée de logements abordables soutenus par le gouvernement, la croissance de modèles non conventionnels, tels que les coopératives et les cohabitations, et l’utilisation accrue de techniques de construction avancées pourraient jouer un rôle dans l’amélioration du système.

Ces idées, qui ont commencé à gagner du terrain au pays ces dernières années, sont déjà bien implantées dans plusieurs régions d’Europe.

Il existe de nombreux exemples très intéressants dont le Canada peut s’inspirer, déclare Carolyn Whitzman, chercheuse principale à la School of Cities de l’Université de Toronto et auteure de l’ouvrage Home Truths: Fixing Canada’s Housing Crisis.

La situation dans certains endroits comme Vienne, où le quart des habitants vivent dans des logements sociaux, est le fruit de circonstances historiques très particulières, mais d’autres régions montrent ce qu’il est encore possible de faire aujourd’hui.

Le Danemark a créé près de 21% de logements «non marchands» en 2022, selon l’OCDE. (Photo d’archives)

Photo : Getty Images / Agence France-Presse / SERGEI GAPON

La France s’est engagée à faire en sorte que 20 % de ses logements soient non marchands, qu’ils soient subventionnés ou non par l’État, en combinant l’achat d’immeubles et la construction de nouveaux bâtiments. Elle a déjà atteint la barre des 17 %, tout en réussissant à intégrer les logements dans les quartiers existants afin de préserver la diversité, indique Mme Whitzman.

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Elle rappelle que le Canada avait adopté les mêmes objectifs de construction hors marché dans les années 1970, mais que cette approche a été abandonnée dans les années 1990, lorsque le gouvernement fédéral s’est désengagé de la construction de logements et que les financements se sont taris.

Des pays comme la France, le Danemark et l’Autriche ont élaboré des plans de financement à plus long terme pour les logements abordables en mettant en place des systèmes en vertu desquels les gouvernements accordent des prêts subventionnés qui, une fois remboursés des dizaines d’années plus tard, sont ensuite réutilisés pour en construire de nouveaux.

Ce type de fonds renouvelable est une sorte d’étalon-or, car il signifie que la politique est durable. Il faut penser à des échéances de 30 ans.

Une citation de Carolyn Whitzman, chercheuse à la School of Cities de l’Université de Toronto Selon les données les plus récentes de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), le système danois a permis de créer environ 21 % de logements non marchands en 2022. Au Canada, ce type d’habitation représente environ 3,5 % des logements, selon l’OCDE.

Carolyn Whitzman est chercheuse principale à la School of Cities de l’Université de Toronto. (Photo d’archives)

Photo : Carolyn Whitzman

Le gouvernement fédéral a mis en place de nombreux programmes de financement pour augmenter le nombre de logements, notamment un programme de prêts à la construction d’appartements de 55 milliards $, un fonds pour le logement abordable de 14 milliards $ et 4 milliards $ pour l’initiative de logement rapide.

Si certains programmes, comme l’initiative de logement rapide, ciblent spécifiquement les personnes ayant de graves besoins en matière de logement, Mme Whitzman estime que, dans l’ensemble, les programmes gouvernementaux n’en font pas assez pour les personnes à faible revenu, en partie à cause d’une définition vague de ce qu’est réellement un logement abordable.

Certains prétendent qu’à terme, si l’offre est suffisante, elle se répercutera sur les personnes à faibles revenus, mais cela prendrait 30 ou 40 ans, alors que nous connaissons actuellement une crise du logement.

Une citation de Carolyn Whitzman, chercheuse à la School of Cities de l’Université de Toronto

Un financement constant et des engagements à long terme en faveur du logement non marchand permettent également aux constructeurs de ce type d’habitation de se développer suffisamment pour devenir plus durables.

En Finlande, pays pionnier de l’approche logement d’abord pour mettre fin à l’itinérance, qui consiste essentiellement à fournir un logement à toute personne qui en a besoin, l’organisation à but non lucratif Y-Foundation est le quatrième propriétaire en importance du pays.

Le Canada compte quelques grands constructeurs de logements, mais il y a de la place pour la croissance et la consolidation, croit Mme Whitzman.

La diversité est vraiment essentielle

Selon Sasha Tsenkova, professeure à l’école d’architecture, de planification et d’urbanisme de l’Université de Calgary, l’offre de logements hors marché et une plus grande variété d’options de logement en général contribuent à stabiliser l’ensemble du parc de logements.

La diversité est vraiment essentielle pour la résilience, indique-t-elle.

La diversité de l’offre de logements – qui comprend des locations hors marché, des locations sur le marché avec sécurité d’occupation et contrôle des prix, ainsi qu’une variété de types de logements à acheter – réduit la pression pour entrer sur le marché et permet une progression plus stable dans l’échelle du logement, ajoute-t-elle.

Les gens ne sont pas forcés de faire le choix de devenir propriétaires, affirme Mme Tsenkova.

En créant des politiques qui rendent l’accession à la propriété moins nécessaire, on s’éloigne de la mentalité axée sur les actifs qui prévaut au Canada, souligne-t-elle.

Les Suédois ont mis au point des techniques de construction différentes de celles employées au Canada qui permettraient de construire des logements plus rapidement à moindre coût. (Photo d’archives)

Photo : Radio-Canada / Andrew Lupton

La diversité des types de logement peut également favoriser la croissance dans des domaines tels que les coopératives, qui se déclinent en plusieurs modèles, ou les cohabitations, qui sont axées sur la communauté où les logements sont détenus individuellement, mais où l’accent est mis sur les espaces communs.

Le gouvernement fédéral a injecté 1,5 milliard $ pour la création d’un plus grand nombre de coopératives d’habitation, tandis que le cohébergement gagne également du terrain.

Il est important que les Canadiens sachent qu’il existe de nombreuses autres façons de vivre. Il ne s’agit pas seulement de louer un appartement ou d’être propriétaire d’un logement individuel ou d’une maison individuelle, explique Ren Thomas, professeur associé à l’école d’urbanisme de l’Université Dalhousie.

Outre les différents types de propriété, il y a aussi de l’innovation du côté de la construction des bâtiments, soutient M. Thomas, notant que des pays comme la Suède ont largement adopté des techniques de construction modulaire qui rendent la construction plus rapide et potentiellement moins coûteuse.

Les techniques de construction utilisées dans certains pays d’Europe sont très avancées et, bien sûr, ils ont les normes européennes de durabilité, ils sont plus préoccupés par le changement climatique.

Une citation de Ren Thomas, professeur associé à l’école d’urbanisme de l’Université Dalhousie

Le Canada s’efforce de développer la construction modulaire, mais, pour réussir, il faut aussi des engagements à long terme et une demande stable.

Les pays européens sont cependant loin d’avoir résolu la pénurie de logements, puisqu’il n’y a pas de solution facile à ce problème.

Alors que le Canada multiplie les programmes, les résultats sont pour l’instant mitigés après tant d’années d’absence dans ce domaine, selon Mme Whitzman.

C’est en partie dû au fait que le gouvernement fédéral a été absent de la politique du logement pendant trois décennies et qu’il a commis beaucoup d’erreurs. Nous en sommes seulement aux premiers pas.

Dans le rapport Signes vitaux du Grand Montréal sur les iniquités territoriales, mentionné dans un article du Devoir, publié par la Fondation du Grand Montréal et de Vivre en Ville, il y a plusieurs analyses très intéressantes sur différents aspects de la ville

Plusieurs graphiques sur le logement social et communautaire

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Wow, je suis surpris à quel point le % est bas dans des quartiers comme VSP, CDN-NDG et Montréal-Nord

Montréal veut construire 160 000 logements « hors marché » échappant à la spéculation immobilière d’ici 2050, en simplifiant la vente de ses terrains à des organismes à but non lucratif (OBNL). Ces derniers pourront désormais acheter des sites à la Ville par le biais d’une carte en temps réel, où on retrouve déjà 67 sites.

« Les modèles de financement des gouvernements ont changé dans les dernières années. Je pense à Accès Logis, qui n’existe plus. Le marché et la culture du développement ont aussi beaucoup changé », a fait valoir la mairesse Valérie Plante, en conférence de presse mardi.

Terrains vacants, stationnements, bâtiments à démolir ou à transformer, maisons de chambres et petits immeubles résidentiels : plusieurs types de projets seront affichés sur cette nouvelle plateforme. On y retrouvait déjà mardi 12 « immeubles disponibles », qui représentent entre 900 et 1150 logements, dans Ville-Marie, Le Plateau-Mont-Royal, Le Sud-Ouest, Parc-Extension ou encore Villeray.

Le prix, les informations sur le terrain et les programmes de financement admissibles sont alors affichés. « En continu, on va ajouter des nouveaux terrains, des nouveaux immeubles. […] On a maintenant un outil qui a un grand potentiel », a indiqué le responsable de l’habitation au comité exécutif, Benoit Dorais. Il dit vouloir « simplifier les conditions de réalisation des projets hors marché ».

Le communiqué officiel

La Ville de Montréal est fière de présenter sa nouvelle politique de cession d’immeubles municipaux aux fins de logements hors marché. Cette initiative marque une importante étape supplémentaire dans l’engagement de la Ville à fournir plus de logements hors marché, qu’ils soient sociaux ou abordables, aux Montréalaises et aux Montréalais.

L’objectif de la politique est de mettre à la disposition des organismes à but non lucratif et des coopératives d’habitation, des immeubles municipaux (terrains vacants, stationnements et terrains comportant un ou des bâtiments désuets, destinés au redéveloppement) à prix avantageux, afin de soutenir la création de projets de logements hors marché. Elle encadre aussi la manière dont ces organismes pourront acquérir ces immeubles, soit en soumettant des demandes d’acquisition d’immeubles disponibles, présentés sur une carte interactive en ligne, ou en déposant leur candidature lors d’éventuels appels de candidatures pour certains sites.

Il y a une carte avec les terrains disponibles sur le site de la ville

Immeubles disponibles (points verts sur la carte) :

  • Terrain Newman - Lot 1 449 396
  • 2136, avenue de l’Église
  • Adjacent au pôle Gadbois - Lot 4 140 429 (partiel)
  • 5001, rue Saint-Ambroise
  • 2166, rue Saint-Patrick
  • Terrain Viger/De Bullion - Lot 1 180 857
  • Cour de voirie Marie-Anne/De Bullion - Lot 3 315 384
  • Adjacent au 4588, rue Henri-Julien - Lot 2 942 092
  • 7965, boulevard de l’Acadie
  • 690-700, rue Jarry Ouest
  • 7500, rue Saint-Denis

Ajout : article du Devoir

La mairesse Valérie Plante a dévoilé mardi matin une carte interactive présentant 77 sites voués à héberger 5500 logements hors marché dans la métropole. De ce nombre, 32 lieux (stationnements, terrains vacants ou immeubles municipaux) sont « disponibles » ou « en analyse » en vue de construire entre 1650 et 2100 logements sociaux — tout dépendant de la taille des unités qui seraient offertes.

Une quarantaine d’autres projets identifiés sur la carte ont été réalisés depuis 2018 ou sont en cours de construction.

Cette politique vise à accélérer la cession de sites municipaux à leur valeur comptable — donc nettement sous la valeur au marché — à des organismes sans but lucratif qui ont obtenu du financement de Québec ou d’Ottawa pour construire des logements accessibles aux ménages à faible revenu.

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Quand on agrandit la carte, on peut voir les limites des terrains!

@Alex514 va s’amuser avec cette carte!

https://experience.arcgis.com/experience/43a4a9e5cc7c4d538aa2c8c82fafdbd6/

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Pas juste lui! On peut voir le statut des terrains acquis par la ville. On peut donc savoir si un terrain a déjà un partenaire et va, avec un peu de chance, bientôt être en développement, ou s’il est toujours en attente d’un organisme pour développer.

On va pouvoir faire des mises-à-jour sur plusieurs terrains :wink:

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L’îlot Voyageur Sud est visible seulement lorsqu’on agrandit la carte et il n’y a pas d’info quand on clique dessus

Très intéressant, en effet!

Je pense qu’il serait pertinent de créer de nouveaux fils pour les projets de la section Projets en planification/en cours. L’immeuble n’est pas disponible, comme le nom l’indique, car les projets sont en cours.

Si quelqu’un ne le fait pas d’ici là, j’aurai du temps en fin de journée.

Pour les autres terrains, je croise les doigts pour que cette carte soit mise à jour régulièrement! :slight_smile:

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Il y en a 18
La majorité doit sûrement être déjà documenté ici

Je crois que @Alex514 parle de la catégorie en haut de celle des immeubles vendus.

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Il y a les rouges qui sont en construction ou terminés
et les jaunes qui sont en planification ou en négociation avec l’OBNL ou la coopérative

Je parle des jaunes Projets en planification/en cours

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Pourquoi la ville tient à les céder à la valeur comptable? Pourquoi ne pas en rester propriétaire et avoir un bail a long terme comme le fait la ville de Laval? Cela permet d’en assurer la vocation à long terme.

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C’est le cas des HLM gérés par l’OMHM. La Ville est proprio du terrain et le loue par emphytéose à l’OMHM

Je crois que pour les OBNL et coop, ça ne peut pas fonctionner ainsi. Pour obtenir un prêt hypothécaire qui leur permette de boucler le budget, il faut absolument être propriétaire du terrain.

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