La mairesse de Montréal s’est empressée par voie de communiqué de féliciter le gouvernement de sa volte-face [sur la construction d’un troisième lien autoroutier entre Québec et Lévis], en oubliant qu’elle-même ne dit plus rien de son projet de ligne rose depuis un bon moment déjà ; c’était pourtant l’engagement phare de son parti lors de la campagne de 2017, qui devait se réaliser dès 2025³. Or la seule ligne rose qu’on puisse voir à Montréal est faite de cônes de construction… de couleur rose plutôt qu’orange, sur des rues en travaux. — Mathieu Bélisle
Heureux de voir qu’on a pas de retard sur l’échéancier
juste pour être clair, c’est un peu difficile de dire quelque chose de nouveau sur un projet quand celui qui a de l’argent (Québec) a laissé le sujet sur “non”. et puis tout de suite après ont hérité le REM de l’est, pour lequel ils ont l’argent… La ligne rose est morte mais le rêve d’un métro vers Montréal-Nord ne l’est pas.
Oops le 3 devait être un exposant corrigé
The orange line is a rich people line
Analysis by Sébastien Breau and Kevin Manaugh. A 400m catchment area for metro stations is kind of weird.
Ligne rose: un tracé plus inclusif que le REM de l’Est?
Le tracé de la ligne rose sur le métro de Montréal.Photo: Archives, Métro
Alexis Drapeau-Bordage
Le tracé du Réseau express métropolitain (REM) de l’Est n’est pas celui qui convient le mieux à la croissance inclusive, selon deux professeurs de McGill. Ils jugent que le trajet du projet de ligne rose, qui fut mis de côté pour favoriser le REM, aide mieux à l’accessibilité dans les quartiers à faibles revenus.
Menée par Sébastien Breau et Kevin Manaugh, l’étude s’articule autour d’une carte de Montréal établie en fonction des revenus. Les différents tracés y sont installés avec une zone représentant le rayon d’accessibilité piétonne aux différentes stations des projets.
Les secteurs les plus importants à observer sont ceux en rouge ou bleu foncé, qui représentent respectivement les endroits avec des revenus élevés et faibles. Les couleurs pâles, explique M. Breau en entrevue avec Métro, sont en quelque sorte des anomalies statistiques.
Selon leur analyse, 30% des quartiers à faibles revenus profiteraient de stations à proximité grâce au tracé de la ligne rose contre 21% pour le REM. De plus, ils ont aussi conclu que 36% des zones d’accès à pied autour des stations de la ligne rose seraient dans des zones de faible revenu contre 25% pour le REM. L’avantage de la ligne rose provient entre autres des arrondissements de Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension et de Montréal-Nord
À travers cette recherche, les professeurs voulaient rappeler «qu’il faut aussi penser à la question de l’accessibilité pour les quartiers qui sont à faibles revenus comme un outil de politique de développement social a plus long terme», explique M. Breau. Celui-ci considère que le débat porte trop souvent sur le genre de construction et l’esthétisme d’un projet, plutôt que sur les populations qu’il vient accommoder.
La proximité aux transports en commun, explique-t-il, est importante, car «la littérature montre qu’elle permet une meilleure accessibilité aux emplois dans certains secteurs de la ville, à un bon niveau de soins de santé et à une meilleure éducation».
Les enjeux d’accessibilités étant les seuls visés par cette étude, les questions de coûts et de conception des projets n’ont pas été prises en compte. L’impact que de nouvelles stations peuvent avoir sur l’embourgeoisement de certains secteurs n’a pas non plus été estimé.
Vous avez pris ça de l’analyse d’Options Politiques?
Effectivement, c’est une erreur de leur part. Dans le texte cité pour le choix du 400m on mentionne bien que 400m est le standard utilisé pour les bus alors que 800m est utilisé pour les stations de métro ou de train.