Lieux et nouvelles culturels

Le centenaire de Riopelle prend son envol


Photo: Jacques Nadeau Le Devoir Une immense murale en l’honneur de l’artiste a été inaugurée et illuminée le 4 octobre, au centre-ville de Montréal.

Caroline Montpetit
7 octobre 2022

Jean Paul Riopelle aurait eu 99 ans le 7 octobre 2022. C’était un enfant de l’automne. Et l’automne avec ses couleurs, alors que les oies blanches, qu’il aimait tant, prennent massivement leur envol vers le sud, était une de ses saisons préférées.

Jean Paul Riopelle aurait eu 99 ans le 7 octobre 2022. C’était un enfant de l’automne. Et l’automne avec ses couleurs, alors que les oies blanches, qu’il aimait tant, prennent massivement leur envol vers le sud, était une de ses saisons préférées.

« L’automne, c’était une période où il travaillait énormément, dit en entrevue la conjointe de l’artiste, Huguette Vachon, à l’occasion du lancement des festivités entourant le centenaire de l’artiste. On déménageait vers l’Île-aux-Oies, dans les ateliers. Il faisait de grosses productions. Il était très stimulé. »

C’est aussi sur L’Isle-aux-Grues, au large de Montmagny, qu’Huguette Vachon a l’intention d’ouvrir, au cours des prochaines années, un musée-atelier et un centre d’interprétation.

L’endroit devrait servir autant à l’interprétation des oiseaux de l’île qu’à l’exposition d’oeuvres de Riopelle. « On va organiser des petites classes le samedi », dit-elle, ajoutant qu’elle souhaiterait aussi inviter des écoles à visiter le site durant la période des oies. On y exposera les oeuvres du maître, notamment tirées de la collection privée de Mme Vachon. De même, la bibliothèque de Montmagny entend également recevoir des prêts de collectionneurs des oeuvres du peintre et tenir des activités sur ce thème toute l’année.

« Il aimait tellement la nature que la protection, pour lui, c’était automatique. Il fallait protéger les beaux territoires, la faune, la flore. Il cueillait les champignons et il connaissait toutes les plantes qu’on pouvait manger », se souvient Huguette Vachon.

Jean Paul Riopelle pour tous

Le site du futur musée, dont le terrain a déjà été acheté, offre notamment une vue sur Baie-Saint-Paul, de l’autre côté du fleuve. L’architecte Pierre Thibault a déjà été choisi pour construire le musée-atelier, mais la Fondation Riopelle-Vachon dit devoir encore réunir les fonds, quatre millions de dollars, pour donner suite au projet.

De son côté, le Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ), qui abritera une nouvelle aile à la gloire du peintre, a annoncé récemment que c’est la firme québécoise fabg qui construira l’édifice destiné à recevoir « la plus grosse collection d’oeuvres de Riopelle au monde ». Le plan prévoit que l’Espace Riopelle, qui devrait être terminé en 2026, évoque successivement l’atelier de l’artiste, avec ses plafonds de bois, la nordicité et les paysages de L’Isle-aux-Grues.

Éric Gauthier, architecte associé principal de fabg, a dit vouloir évoquer, avec le pavillon du MNBAQ, des éléments centraux de la vie et de l’oeuvre de Riopelle, « l’amour de la nature, le dynamisme, le mouvement ».

Ce monument fait partie de la gamme de projets qui consacrent le centenaire de Riopelle, avec la pièce en son honneur créée par Robert Lepage, qui prendra l’affiche chez Duceppe, ou encore le spectacle du Cirque des 7 Doigts qui lui rendra hommage à l’été 2023.

Mais le grand rêve de Jean Paul Riopelle, c’était de créer un centre d’artistes, où les plus grands côtoieraient les jeunes, rappelle Huguette Vachon.

« Quand il était vivant, ce qu’il aurait le plus aimé, c’est que tous ses amis artistes et lui aient un grand lieu pour échanger », dit Mme Vachon. En 1980, il avait été question qu’un tel centre se fasse dans l’actuel pavillon Charles-Baillairgé, du MNBAQ, sur le site de l’ancienne prison de Québec.

Si l’oeuvre de Jean Paul Riopelle est « de plus en plus connue à travers le monde », dit sa compagne, elle s’est tout de même développée en phases distinctes, en Europe et au Québec. « Le plus gros de sa carrière, il l’a fait en France », dit-elle. C’est une époque où il était moins connu de ce côté-ci de l’Atlantique.

L’année dernière, une toile de Jean Paul Riopelle, La sombreuse, peinte en 1954, s’est vendue 5,4 millions de dollars chez Christie’s à Paris. Cette toile n’avait jamais été mise en vente auparavant. Elle était, disait la fiche de présentation de Christie’s, « exceptionnelle tant par son ampleur que par son ambition ». L’année 1954 était par ailleurs considérée comme un moment clé dans la vie de l’artiste, puisque c’était l’époque de sa première exposition personnelle à la Pierre Matisse Gallery, à New York.

Autour de Rosa Luxemburg

Puis, lorsque le peintre revient au Québec, dans les années 1990, c’est au tour des collectionneurs européens de perdre sa trace. « C’est pourtant une période très importante de l’oeuvre de Riopelle, souligne Mme Vachon. Celle, notamment, qui a donné naissance à L’Hommage à Rosa Luxemburg, exposé au MNBAQ, un chef-d’oeuvre de l’artiste.

C’est d’ailleurs sur le thème de cet Hommage à Rosa Luxemburg que Robert Lepage a pensé la pièce qui célébrera l’oeuvre de Riopelle, a déjà annoncé le dramaturge. C’est le comédien Luc Picard qui assumera le rôle de Jean Paul Riopelle sur scène, et Anne-Marie Cadieux qui jouera celui de Joan Mitchell, conjointe défunte de l’artiste. D’autres comédiens incarneront les nombreux artistes qui ont gravité autour de Jean Paul Riopelle, d’André Breton à Samuel Beckett en passant par Alberto Giacometti.

Pour Huguette Vachon, le centenaire pourrait donner l’occasion à tous de connaître Jean Paul Riopelle, au-delà des milieux de l’art. En faire « une sorte de Maurice Richard », dit-elle.

UNE PANOPLIE D’ACTIVITÉS

Plusieurs activités rendront hommage à la mémoire de Jean-Paul Riopelle durant son centenaire jusqu’à l’automne 2023. En voici un aperçu :

  • Les travaux de construction du pavillon à la mémoire de Riopelle devraient débuter en 2023 au MNBAQ.

  • Robert Lepage présentera une pièce de théâtre, en coproduction avec Ex Machina et Duceppe, mettant en scène Luc Picard et Anne-Marie Cadieux, et évoquant la vie de l’artiste.

  • Une murale en hommage à Riopelle, signée Marc Séguin, a été illuminée cette semaine à l’angle des rues Milton et University.

  • Le musée d’art de Joliette consacrera, à l’hiver 2023, une exposition à Riopelle, sur le thème de l’art et de la migration.

  • À l’automne 2023, le Musée des Beaux-Arts du Canada devrait clore le cycle avec une grande rétrospective et un symposium international sur l’oeuvre de Riopelle.

  • On attend un livre sur Riopelle, réalisé à partir des travaux de l’historien de l’art et auteur Pierre B. Landry, intitulé Les êtres, saisons et territoires.

  • Le Cirque des 7 Doigts travaille à un spectacle intitulé Riopelle grandeur nature, qui devrait voir le jour à l’été 2023.

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Le Salon des métiers d’art du Québec se tiendra au Stade olympique

Photo: Gracieuseté - SMAQ

Guillaume Ledoux

11 novembre 2022 à 14h47 2 minutes de lecture

Pour sa 66e édition, le Salon des métiers d’art du Québec (SMAQ) présentera 180 artisans professionnels. Exceptionnellement cette année, les découvertes se feront au Stade olympique. Considérés comme faisant partie des meilleurs artisans du Québec, ils «contribuent à forger notre identité collective et à dynamiser notre économie», selon un communiqué du SMAQ.

Cette édition, qui se déroulera du 8 au 18 décembre, se décrit comme «festive, urbaine, mode et écoresponsable», selon le SMAQ.

Des chefs, producteurs et transformateurs locaux présenteront leurs produits au pavillon des saveurs alors que tailleurs de pierre et forgerons d’art se feront porte-parole de la conservation et de la restauration de patrimoine au pavillon architecture et patrimoine.

La Fabrique Culturelle-Télé-Québec présentera quant à elle, le Cinéma métiers d’arts où certains films du Festival international du Film sur l’Art seront présentés en plus d’autres activités filmiques. Il sera aussi possible d’en apprendre davantage sur l’animation grand public en se rendant dans la section l’Atelier des possibles. De multiples autres activités, dont la liste se trouve sur le site du SMAQ, sont aussi au programme.

L’édition 2022 du SMAQ, comme les cinq dernières éditions, aura pour porte-parole le passionné d’art, humoriste et animateur, Christian Bégin.

«Acheter l’Art d’Ici, pour moi, ce n’est pas consommer, c’est choisir, c’est SE choisir», déclare ce dernier, tel que mentionné dans un communiqué du SMAQ.

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Le Plateau-Mont-Royal

L’histoire du Mont-Royal au Musée des Hospitalières

Le lac aux Castors à l’aube, dans l’incontournable parc du Mont-Royal. Photo: Istock

Alexis Fiocco

16 novembre 2022 à 17h42

Une exposition sur l’histoire du Mont-Royal est présentée au Musée des Hospitalières.

Intitulée Notre Montagne. Mémoires du Mont-Royal, l’exposition retrace l’occupation et l’utilisation du mont par les Montréalais, des Premières Nations autochtones il y a 5000 ans à aujourd’hui.

Située au cœur de la métropole, la montagne a été témoin de son développement urbain, en passant par différents stades de préservation. L’exposition permettra aux adeptes d’histoire de voir le Mont-Royal, sacré pour certains, encerclé et inaccessible pour d’autres, devenir le parc iconique de Montréal.

Le Musée ouvre cette exposition au public à l’occasion du bicentenaire de naissance du concepteur du parc Frederick Law Olmsted, architecte paysagiste aussi connu pour avoir réalisé le Central Park à Manhattan, New York.

Situé sur le flanc de la montagne au 201 avenue des Pins Ouest, le Musée des Hospitalières accueille des visiteurs du mardi au dimanche, de 10h à 12h et de 13h à 17h.

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Métallica au Stade Olympique cet été! :metal:t2:

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Je ne suis pas fan du tout de heavy métal et ni de Metallica mais je suis ravi que le stade olympique puisse accueillir 2 évènements de grandes envergures. Cela est non seulement bon pour le stade, mais aussi pour la culture en général, pour la visibilité de Montréal à l’étranger et, espérons-le, pour l’est de Montréal,

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Musée des Hospitalières La grande histoire du mont Royal

PHOTO FOURNIE PAR LE MUSÉE DES HOSPITALIÈRES

Randonnée en raquettes sur le mont Royal, Montréal, vers 1908-1909, The Valentine & Sons’ Publishing Co., Ltd., Montréal et Toronto, carte postale. Collection Paul Labonne.

À l’occasion du bicentenaire de naissance du concepteur du parc du Mont-Royal, Frederick Law Olmsted, le Musée des hospitalières présente l’exposition Notre montagne. Mémoires du mont Royal. Une expo qui met l’accent sur les batailles citoyennes menées pour préserver l’intégrité du parc.

Publié le 25 novembre

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Éric Clément
Éric Clément La Presse

Le mont Royal est un parc où il fait bon se promener en tout temps. C’est aussi une œuvre d’art, un marqueur de l’histoire de la métropole québécoise et le symbole de l’harmonie sociale qui se construit dans la ville. L’histoire de la « montagne » (qui est en fait une colline !), c’est aussi celle des visions que les Montréalais ont eues de cet espace vert depuis son aménagement en parc. Des visions différentes selon qu’on était francophone ou anglophone, riche ou pauvre, et selon les époques.

« La montagne a toujours été un lieu de débat », dit Jean-François Leclerc, muséologue, historien et ex-directeur du Centre d’histoire de Montréal, qui signe le commissariat de l’exposition.

PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

Jean-François Leclerc, commissaire de l’exposition

L’exposition est un survol touffu de l’épopée du mont Royal, en commençant par la longue période qui a précédé la colonisation française jusqu’à nos jours en passant par les expropriations qui ont permis de créer le parc. C’est la mode des parcs publics aux États-Unis, en Angleterre et en France qui a sauvé l’îlot de verdure de 190 hectares que le paysagiste américain Frederick Law Olmsted (1822-1903) a aménagé en partie, ce qui a abouti à l’ouverture du parc en 1876. Et ce, grâce à un investissement de 1 million de dollars de la part de la Ville pour l’acquisition des terrains et leur réaménagement. Une somme colossale à l’époque.

PHOTO FOURNIE PAR JEAN-FRANÇOIS LECLERC

Première salle de l’exposition

La montagne des Montréalais est devenue lieu de promenade, mais aussi thème de recherche scientifique, notamment sur la préservation des arbres, des plantes et des animaux. Et ce, depuis le début. Olmsted tenait à ce que le lieu ait réellement l’allure d’une montagne. « Il a fait réparer les dommages causés par l’agriculture et les coupes à blanc et il a créé un paysage qui faisait que, plus on montait, plus on avait l’impression de découvrir un paysage de haute montagne, dit Jean-François Leclerc. Avec des pins et des falaises escarpées. »

Le mont Royal aura été une œuvre collective en évolution. Des panneaux rappellent les luttes que des citoyens ont menées pour empêcher les promoteurs d’en grignoter de grandes superficies. Des actions parfois couronnées de succès, mais aussi parfois vaines. Les amis de la nature n’ont eu de cesse de protéger ce refuge qui s’est toujours frotté aux nécessités de sa fréquentation. Tour à tour, on a voulu donner accès aux carrioles puis au funiculaire, au tramway et enfin à la voiture.

« Chaque fois, cela a créé des débats énormes », dit le commissaire. En 1895, un projet de construction d’une voie de tramway vers le sommet a été suggéré. Mais un groupe de femmes anglophones regroupées au sein de la Parks Protective Association a fait dérailler le projet après avoir publié une lettre ouverte dans La Presse et fait circuler une pétition qui a récolté 20 000 signatures.

PHOTO FOURNIE PAR LE MUSÉE DES HOSPITALIÈRES

Le funiculaire du mont Royal, vers 1920, Emil Pinkau & Co. A-G. Leipsic, Montréal. Carte postale, Musée des hospitalières de l’Hôtel-Dieu de Montréal, don de Raymonde Gauthier.

« Ce mouvement va avoir un impact fantastique pour préserver le mont Royal, dit Jean-François Leclerc. Il mériterait d’avoir une plaque commémorative quelque part ! Car un peu plus tard, des citoyens vont s’allier et ce sont eux qui vont former éventuellement Héritage Montréal et Sauvons Montréal. »

Le commissaire a fait des recherches et il estime que l’histoire moderne du mont Royal est unique. « La montagne est un symbole de la ville, c’est vrai, c’est une icône, mais elle incarne aussi la société montréalaise, ses tensions, ses divergences, ses débats, dit-il. Montréal, c’est une ville pacifique, mais c’est aussi une ville où il y a beaucoup d’énergie et bien des batailles ! Le mont Royal nous a toujours rassemblés, mais aussi divisés ! »

PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

Le directeur général du musée, Paul Labonne

L’exposition est organisée au Musée des hospitalières de l’Hôtel-Dieu de Montréal, car la cité des hospitalières fondée par Jeanne Mance fait partie de l’arrondissement historique et naturel du Mont-Royal, explique Paul Labonne, directeur général du musée. Bonne visite !

Consultez le site du musée

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Renforcer le monde du cirque dans MHM

L’organisme Cirque Hors Piste était auparavant localisé dans le Centre-Sud de Montréal. Photo: Gracieuseté, Cirque Hors Piste, Sage Rebelle Photo

Lucie Ferré

17 décembre 2022 à 13h16 - Mis à jour 17 décembre 2022 à 13h17 2 minutes de lecture

L’organisme Cirque Hors Piste va assurer la coordination de l’édifice Emmanuel-Arthur-Doucet situé au 3622, rue Hochelaga dans l’arrondissement de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve (MHM). Cette entente entre l’organisme et l’arrondissement se fera du 1er janvier 2023 au 31 décembre 2024.

L’objectif ? Développer l’identité circassienne du lieu et faire rayonner la discipline sur le territoire de la ville. Des projets en cirque social devraient être établis pour favoriser le développement et l’inclusion sociale des enfants, des jeunes et des adultes marginalisés du quartier.

«Nous allons continuer d’offrir nos services habituels», confirme l’organisme à Métro, avant de préciser que de nouveaux volets seront disponibles tels que l’entraînement libre et la location de salle. Ceci donnera aux artistes la possibilité d’accéder à des espaces d’entraînement «à prix abordable», ajoute-il.

«Je suis content de l’arrivée de Cirque Hors Piste. Ce joueur clé en cirque social […] sera un partenaire important pour le développement culturel et communautaire de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve», a déclaré le maire de l’arrondissement, Pierre Lessard-Blais.

Parmi les différents volets que l’organisme propose, on peut retrouver Cirkaskina, un volet qui consiste à organiser des rencontres et des événements regroupant des groupes et des jeunes issus de partout à travers le pays. «Les jam de cirque», est, quant à lui, un endroit où les artistes professionnels ou en voie de professionnalisation peuvent venir s’entrainer.

«Dès les prochaines semaines, nous allons tranquillement quitter notre église préférée et le quartier Centre-Sud pour nous installer dans Hochelaga-Maisonneuve et amorcer un nouveau pan de notre développement», indique l’organisme Cirque Hors Piste à Métro.

En effet, l’organisme se situait auparavant à l’intérieur de l’église Sainte-Brigide-de-Kildare, dans le quartier de Centre-Sud à Montréal.

À propos du Cirque Hors Piste

Depuis 1955, l’organisme Cirque Hors Piste offre des ateliers de cirque social aux jeunes en difficulté. Il a été fondé par le Cirque du Soleil et l’organisme Jeunesse du Monde.

En 2011, Cirque Hors Piste a pris son indépendance en tant qu’organisme à but non lucratif.

Il organise, depuis, diverses activités artistiques et sociales telles que le Cirko-vélo où des intervenants se déplacent (en deux roues) dans le quartier pour aller à la rencontre des jeunes. L’organisme réalise aussi son carnaval de cirque social annuel.

Source : cirquehorspiste.com

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Cela confirme encore l’importance de la culture qui joue un rôle beaucoup plus important que l’on pense et qui va au delà de la simple performance. C’est un vecteur essentiel au niveau économique mais c’est aussi un domaine très rassembleur et attirant plusieurs personnes. Il est donc primordial de continuer de faire de Montréal la capitale culturelle du Canada et d’investir argent et énergie pour développer encore davantage, que ce soit sur la musique, la chanson, la danse, le cinéma, le théâtre, les musées, les centres culturels, les arts en général etc. C’est là que Montréal se démarque !

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J’ai été voir cet exposition la semaine passée. Et du coup j’ai visité le musée au complet. Pour $10, ca vaut vraiment la peine. Voilà un petit musée qui mériterait d’avoir une plus grande ampleur et un plus grand rayonnement. Il y a de l’espace pour agrandir et les sujets ne manquent pas, surtout au niveau des pionniers et pionnières qui ont façonnées non seulement la colonisation mais, bien sur, aussi le rôle que les religieuses ont jouées autant dans le domaine de la santé que de l’éducation. Voilà un domaine à exploiter selon moi.

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Ce post n’est pas une nouvelle culturelle en tant que telle, sauf si ce n’est que pour parler du nouveau spectacle de Michel Rivard, ‘‘Le tour du bloc’’, qui est présentement en tournée au Québec.

On sait que ce musicien aime la ville, qu’il aime Montréal et qu’il la chante constamment. J’ai donc eu envie de partager quelques unes de ses impressions de promeneur qu’il a livré dans une entrevue au Devoir la semaine dernière. J’aime bien connaitre le ressentiment des gens lorsqu’ils parcourent le rues de Montréal et Rivard sait trop bien mettre les bons mots pour décrire ce qu’il voit lorsqu’il se balade autour du bloc. Toujours un plaisir de le lire ou de l’entendre parler de sa ville.

[Entrevue] «Le tour du bloc»: tout le tour de Michel Rivard | Le Devoir

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Il me semble qu’il y a bcp de gros noms en musique qui annoncent leur venue à Montréal cette année

Dernier en liste, Gun’s N’ Roses

La semaine dernière : Depeche Mode et Bruce Springsteen

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Au tour de KISS d’annoncer sa venue à Montréal!

KISS fera à nouveau ses adieux au Canada en novembre


La formation KISS s’arrêtera notamment à Montréal, à Québec et à Toronto d’ici la fin de l’année.
PHOTO : GETTY IMAGES / KEVIN WINTER

Radio-Canada
Publié à 11 h 33

Après avoir fait ses adieux à la scène canadienne une première fois en 2019, KISS foulera à nouveau le sol de neuf villes du pays, dont Montréal, Québec et Toronto, à l’occasion de la reprise de sa tournée End of the Road, qui avait été perturbée par la pandémie.

La formation mythique sera de retour sur la route à la fin du mois d’octobre et présentera quelques concerts aux États-Unis avant de consacrer une bonne partie du mois de novembre au Canada.

Elle s’arrêtera à Vancouver (8 novembre), à Edmonton (10 novembre), à Calgary (12 novembre), à Saskatoon (13 novembre), à Winnipeg (15 novembre), à Montréal (18 novembre), à Québec (19 novembre), à Ottawa (21 novembre), et à Toronto (22 novembre).

KISS terminera sa tournée avec deux concerts au Madison Square Garden, à New York, la ville où le groupe a été créé il y a près d’un demi-siècle. Il s’agit des concerts finaux absolus de la tournée finale de la formation, selon un communiqué.

Les billets de la tournée End of the Road, de KISS, seront mis en vente lundi à 10 h.

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Peter Gabriel s’ajoute à la liste!

Peter Gabriel à Montréal, Québec, Toronto et Ottawa en septembre


L’auteur-compositeur-interprète britannique annonce une tournée nord-américaine et lance un troisième extrait de son album «i/o», qui sera lancé plus tard en 2023.
PHOTO : PAGE FACEBOOK DE PETER GABRIEL

Radio-Canada
Publié à 10 h 49

Le chanteur britannique Peter Gabriel a annoncé mardi une tournée nord-américaine, sa première en solo en plus de 10 ans, qui le mènera notamment à Montréal, à Québec, à Toronto et à Ottawa en septembre. Il a aussi dévoilé Playing For Time, nouvel extrait de l’album i/o, à venir plus tard cette année.

La tournée qui mènera aussi l’ex-leader de Genesis dans plusieurs villes américaines s’ajoute à une série de concerts en Europe qu’il amorcera au mois de mai. Avec ses musiciens Tony Levin, David Rhodes et Manu Katché, Peter Gabriel jouera de nouvelles chansons de i/o ainsi que les chansons favorites du public tirées de son répertoire, avec quelques surprises.

La tournée s’arrêtera donc au Centre Vidéotron à Québec (8 septembre), au Centre Canadian Tire à Ottawa (9 septembre), au Scotiabank Arena à Toronto (11 septembre) et au Centre Bell à Montréal (13 septembre).

Playing For Time est le troisième extrait de i/o à paraître, après Panopticom et The Court. De nouvelles chansons seront dévoilées chaque mois lors de la pleine lune, jusqu’à la sortie de l’album.

Les billets pour les concerts de Peter Gabriel en Amérique du Nord seront mis en vente vendredi à 10 h. Les fans ont accès à une prévente par l’infolettre du cercle d’admirateurs et admiratrices de Peter Gabriel, dès ce mardi.

Et Megadeth à Laval

Megadeth sera en tournée au Canada au printemps


Dave Mustaine, le leader du groupe Megadeth
PHOTO : GETTY IMAGES / ETHAN MILLER

Radio-Canada
Publié à 10 h 48

Le groupe de trash metal américain Megadeth traversera le Canada d’ouest en est à l’occasion d’une tournée de 12 concerts en avril et en mai prochain.

La formation de Dave Mustaine, qui a récemment renoué avec le guitariste Marty Friedman lors d’un concert à Tokyo, amorcera son périple canadien en Colombie-Britannique; elle donnera des concerts à Abbotsford et à Kelowna, respectivement les 28 et 29 avril.

La tournée se conclura à Halifax, en Nouvelle-Écosse, le 15 mai, après des arrêts dans les provinces de l’Ouest, l’Ontario, le Québec et le Nouveau-Brunswick.

Le groupe se produira notamment au Centre Vidéotron, à Québec, le 10 mai, puis à la Place Bell, à Laval, le lendemain.

Les billets pour la tournée seront mis en vente générale le jeudi 9 mars à 10 h, mais des billets seront offerts en prévente dès le mardi 7 mars.

Le groupe Megadeth a été fondé en 1983 par Dave Mustaine après qu’il eut été expulsé de Metallica. Il s’agit d’une des plus populaires formations de trash metal au monde.

The Sick, the Dying… and the Dead!, le 16e album studio du groupe, a été lancé l’an dernier.

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Le Musée de la civilisation dépoussière son exposition sur l’Histoire du Québec

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Photo: Red Méthot Musée de la civilisation La mort sera au rendez-vous dans la future exposition consacrée au Québec, sous la forme d’un corbillard d’apparat. Le véhicule, fabriqué par la Maison Lépine en 1900, fera son entrée au Musée de la civilisation dès le mois de mai dans le cadre de sa restauration devant public qui va s’étirer jusqu’à la fin de l’été. Il s’agira du plus gros « objet » jamais entré entre les murs de l’institution. Sur la photo, un corbillard au Musée de la civilisation, don de la famille de Cécile et Robert Lépine.

Dave Noël à Québec

8 mars 2023

Le temps des Québécois a fait son temps. L’exposition du Musée de la civilisation consacrée à l’histoire du Québec a plié bagage en janvier dernier après avoir été vue par des milliers de visiteurs sur près de deux décennies. Elle sera remplacée par une exposition occupant un espace trois fois plus vaste, dont l’ouverture est prévue en mai 2024.

« Après plus de 18 ans, il était normal de s’assurer que notre exposition est au goût du jour », explique le président-directeur général du Musée, Stéphan La Roche, dans un entretien accordé au Devoir. Les expositions « permanentes » ont une durée de vie limitée, rappelle l’avocat de formation. « À un moment donné, le matériel s’use, il finit par avoir une certaine obsolescence. »

La future expo, dont le nom reste à déterminer, sera déployée sur 1500 mètres carrés. « Ce sera la plus grande salle d’exposition que le Musée de la civilisation n’aura jamais eue, à ma connaissance », précise M. La Roche.

Cette superficie permettra d’intégrer une partie des 6000 objets et fragments mis au jour sur le site archéologique Cartier-Roberval, près de l’embouchure de la rivière du Cap Rouge. « Le début de la colonie va être richement abordé et illustré », poursuit-il en évoquant la première tentative de colonisation française du Canada en 1541-1543.

Rencontres

Les visiteurs de ce nouvel espace y verront des objets illustrant le thème de la « rencontre », celle avec les peuples autochtones, mais également avec les immigrants des dernières décennies. L’institution de la rue Dalhousie a d’ailleurs lancé un appel à tous en décembre pour recueillir des objets témoignant du premier contact de personnes immigrantes avec le Québec. Cet appel a été prolongé jusqu’au 26 mars.

La Conquête britannique de 1759 sera-t-elle considérée comme une forme de « rencontre » ? Oui, répond Stéphan La Roche : « Les rencontres ne sont pas toujours positives. Vous avez sûrement déjà vécu dans votre vie des rencontres qui ne sont pas agréables ! »

Les concepteurs de la nouvelle exposition devront trouver une place pour le « rempart palissadé » de Beaucours, dont la découverte dans le Vieux-Québec avait été annoncée par le premier ministre François Legault lui-même en novembre 2018. Une analyse subséquente avait toutefois révélé que les pièces de bois de cet artéfact supposément daté de 1693 avaient plutôt été coupées après 1750.

« Il occupera un espace à la fin de l’exposition pour faire ressortir la démarche scientifique qui anime les archéologues et les restaurateurs, explique la relationniste de presse Agnès Dufour en évoquant la structure mystérieuse. C’est une occasion de tisser des liens entre différents énoncés que cette découverte soulève. »

Refonte tranquille

Le Musée de la civilisation a mis en place des comités formés de jeunes, d’Autochtones et de membres de la diversité culturelle pour valider et scénariser la trame narrative de la future exposition. Ce panel d’experts comprend notamment les historiens Jean-Philippe Warren et Denyse Baillargeon, la poète innue Marie-Andrée Gill et l’écrivain Jean Désy.

« Ce n’est pas la révolution, insiste Stéphan La Roche. On va traiter des grands thèmes québécois qui étaient déjà là. Cela étant dit, il y aura une lecture probablement plus fine, plus à jour sur les notions d’inclusion et de décolonisation. »

L’esclavage pratiqué dans la vallée du Saint-Laurent jusqu’au début du XIXe siècle sera également évoqué dans les vitrines. « Ce ne sera pas un thème en tant que tel, mais c’est sûr que la question va être abordée, ça, je peux vous l’assurer, parce qu’il y a eu des épisodes au Québec comme partout en Amérique. »

Dès sa première mouture, en 2004, Le temps des Québécois misait sur le thème de la diversité. « Je suis d’ici et je suis d’ailleurs », lançait un citoyen anonyme tournant sur lui-même dans le court métrage qui accompagnait l’exposition. « Je ne veux pas… m’isoler », précisait un autre sur un air de guimbarde. La vidéo produite par l’Office national du film du Canada ménageait la chèvre et le chou en affirmant que la Conquête de 1759 n’était « ni providentielle ni catastrophique », à la suite d’un exposé historiographique plutôt pointu de Jacques Lacoursière, vu la clientèle visée par l’exposition.

L’expo de 2004 avait fait l’objet d’une refonte majeure en 2017. Le premier fleurdelisé hissé sur l’hôtel du Parlement québécois en 1948 y côtoyait la Fender Telecaster de Dédé Fortin et la robe de scène de la Poune. Ces objets iconiques seront-ils de retour entre les murs du Musée au printemps 2024 ? « On n’est pas rendus à cette étape-là, répond Stéphan La Roche. Certains objets vont revenir, mais je ne pourrais pas vous dire lesquels. Si on renouvelle, ce n’est pas pour montrer les mêmes choses. »

Celui qui a assisté à l’ouverture de son Musée en 1988 à titre de guide-animateur en profite pour rappeler l’importance de ne pas surexposer certains artéfacts. « Il y a des objets qui sont plus fragiles, et au bout d’un certain temps, ils doivent aller se “reposer” dans nos réserves. »

La nouvelle exposition ne risque-t-elle pas d’entrer en concurrence avec l’Espace bleu prévu au sommet de la falaise surplombant le Musée de la civilisation ? « L’Espace bleu de Québec va traiter plus spécifiquement de l’histoire du territoire de la région de la capitale nationale », fait-il valoir.

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Cette année, il y a vraiment une « vibe » années 1980-1990

The Cure sera au Centre Bell en juin

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Drake au Centre Bell le 14 juillet

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La Galerie 3 de Québec s’installe au Belgo

PHOTO FOURNIE PAR LA GALERIE 3

Le galeriste Abdelillah Chiguer dans son nouveau local du Belgo

La Galerie 3 ouvrira, le 30 mars, un nouvel espace dans l’édifice du Belgo, à Montréal. La galerie d’art de Québec change aussi de nom. Elle s’appellera dorénavant la galerie Chiguer Art contemporain, du nom d’Abdelilah Chiguer, cofondateur de la Galerie 3 en 2015.

Publié le 9 mars

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Éric Clément
Éric Clément La Presse

Le Belgo poursuit son retour en force en tant qu’épicentre du marché montréalais des galeries d’art. La Galerie 3, qui représente, à Québec, les artistes BGL, Laurent Craste, Dan Brault, Daniel Barrow, François Morelli, Paryse Martin, Jean-Pierre Morin, Mathieu Valade, Martin Bureau ou encore Claudie Gagnon, s’y installera dès la fin du mois.

La Galerie 3 a été créée par Abdelilah Chiguer, Norbert Langlois et Pascal Champoux. Ce dernier est mort accidentellement en 2017 et Norbert Lacroix a vendu ses parts à M. Chiguer à la fin de 2022. La Galerie 3, c’est celle qui a vendu en 2017 au collectionneur Marc Bellemare, pour 220 000 $, l’œuvre L’Atelier que BGL avait présentée à la Biennale de Venise deux ans auparavant, dans le cadre de son installation Canadisssimo.

PHOTO ERICK LABBÉ, LE SOLEIL

Abdelilah Chiguer et Norbert Langlois, devant Les embaumeurs, œuvre d’Annie Baillargeon

La nouvelle galerie de 1250 pi⁠2 sera située au 4e étage du Belgo, dans le local 416 qu’occupait auparavant la galerie d’art photographique La Castiglione. Un étage qu’Abdelilah Chiguer connaît bien puisque la Galerie 3 y a présenté, en 2015, sa première expo hors de Québec – un pop up, comme on dit dans le milieu – avant d’y organiser d’autres pop up, les années suivantes.

PHOTO FOURNIE PAR LA GALERIE 3

Abdelilah Chiguer à l’entrée de son nouvel espace

« On vient au Belgo car il y règne un nouveau dynamisme, dit M. Chiguer. Depuis la création de notre galerie, on voulait venir à Montréal. On y a fidélisé des clients. La pandémie a retardé notre projet. Mais la base est solide maintenant pour aller de l’avant. »

L’exposition inaugurale, du 30 mars au 30 avril, comprendra des œuvres des artistes de la Galerie 3, notamment de deux recrues, le bicéphale Cozic et le sculpteur Gilles Mihalcean. « Il y aura aussi des œuvres de Pierre Ayot, dit Abdelilah Chiguer. Je travaille avec Madeleine [Forcier] pour permettre de faire des liens entre Pierre Ayot et BGL ou encore avec les Cozic, Paryse ou Claudie. »

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Ensuite, la galerie présentera au Belgo des solos de Dan Brault, du 11 mai au 3 juin, et d’Annie Baillargeon, du 8 juin au 9 juillet. Abdelilah Chiguer veut générer huit expos par an, chacune d’une durée de quatre à cinq semaines. Certaines expos seront présentées aux deux endroits. L’espace du Belgo aura une directrice, Marie-Christine Dubé, et un responsable des expositions, Léo Rivest. Tous deux ont fait leurs classes dans le milieu des galeries et des centres d’art.

PHOTO FOURNIE PAR LA GALERIE 3

Noyade, 2011 (revisitée en 2021), Annie Baillargeon, impression jet d’encre et aquarelle, 30,5 x 30,5 cm

Abdelilah Chiguer a de l’ambition. Il veut consolider son projet montréalais et vise ensuite, en 2024, à se rendre à deux foires d’art contemporain de New York et de Miami. « Par la suite, j’aimerais participer à des biennales et voir grand pour la galerie et les artistes que je représente », dit-il. Le galeriste est très attaché aux artistes. Il a créé Artroduction, en 2021, afin d’aider les artistes émergents et les collectionneurs en herbe⁠1.

Avec cette arrivée au Belgo, Abdelilah Chiguer veut séduire les collectionneurs et institutions qui se déplacent peu dans la Vieille-Capitale. Et il s’offre un cadeau pour ses 20 ans au Québec. Né au Maroc, il est venu en 2003 étudier à l’Université Laval grâce à une bourse d’études. Il devient le premier Québécois d’origine maghrébine à diriger une double galerie d’art. « Je n’avais jamais pensé être galeriste ni même immigrer ici, dit-il. J’étais venu pour ma maîtrise en gestion manufacturière et logistique. J’ai adoré Québec et sa qualité de vie. J’y ai rencontré ma conjointe. J’ai travaillé comme directeur de l’approvisionnement dans le privé pendant 15 ans. Je collectionnais de l’art et ça m’a amené à devenir galeriste. »

Actuel coprésident de l’Association des galeries d’art contemporain, M. Chiguer a toujours eu une fibre artistique. Auteur, il a mis en scène sa pièce Femmes… et femmes, sur la situation des femmes en temps de guerre, en 2005 à Québec. Il a étudié le cinéma au Maroc, y a réalisé des courts métrages et fait du théâtre. « J’ai gagné deux prix de mise en scène au Maroc », dit-il. C’est grâce à un de ces prix qu’il a découvert les musées parisiens en 2002 et été bouleversé par les peintures impressionnistes du musée d’Orsay. Avant de craquer, au Québec, pour une toile de Rafael Sottolichio, L’Apocalypse, qui l’avait tant ému qu’il l’a acquise après avoir passé une nuit d’insomnie !

PHOTO FOURNIE PAR LA GALERIE 3

L’Apocalypse, 2012, Rafael Sottolichio

« Malheureusement, je ne peux pas représenter tous les artistes que j’adore, dit-il. Mais je peux les exposer. C’est ainsi que j’ai été agréablement surpris par une exposition de la commissaire Camille Larivée montée, l’an dernier, chez DRAC, à Drummondville, avec le travail de Glenn Gear, Carla Hemlock et Christine Sioui Wawanoloath. L’expo viendra à Québec et à Montréal. C’est ce genre de projets que je peux faire maintenant que j’ai deux lieux d’exposition. »

1. Consultez le site Artroduction

Consultez le site de la Galerie 3

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La nostalgie a ses limites


PHOTO CHRIS O’MEARA, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS
Bruce Springsteen le 1er février à l’Amalie Arena à Tampa, en Floride

Marc Cassivi
LA PRESSE

On se croirait en 1984. The Cure, Depeche Mode, Peter Gabriel, Bruce Springsteen, Lionel Richie, Kiss, Madonna, Rod Stewart seront tous en spectacle au Centre Bell au cours des prochains mois. Sauf qu’en 1984, on pouvait voir Bruce Springsteen d’un siège « dans les rouges » au Forum pour 19,50 $ (l’équivalent de 50,35 $ aujourd’hui, selon la Banque du Canada).

Publié hier à 7h15

Combien en coûte-t-il aujourd’hui pour se procurer un billet de spectacle de Bruce Springsteen au Centre Bell en novembre, dans l’équivalent des rouges du Forum ? Au bas mot 439 $ et jusqu’à 1500 $.

Je ne parle pas des prix exigés par des revendeurs louches, mais de ceux affichés sur le site officiel de Ticketmaster. Le prix d’un loyer. Et pas seulement dans les quartiers ouvriers dont parle généralement le Boss. J’ai eu la chance qu’un ami nous déniche des billets, le matin de la vente officielle, pour « seulement » 10 fois le prix de 1984. Quelle aubaine !

J’y étais en 2008, au dernier passage de Springsteen à Montréal, à l’invitation de mon ami et patron Alain, exégète du Boss. J’avais hérité du billet de Foglia. Il y a 15 ans, il en coûtait 126,75 $ pour voir l’E Street Band du parterre du Centre Bell. Au prix de revente de Ticketmaster cette semaine, un billet au même endroit coûtait 850,62 $ pour voir Springsteen l’automne prochain. Il y a inflation et inflation.

Il est difficile, dans les circonstances, de ne pas se sentir comme le dindon d’une farce bien plate. Celle de la tarification dynamique – dont a parlé dans nos pages ma collègue Marissa Groguhé en octobre – et de la revente par Ticketmaster, qui se substitue aux scalpers d’antan, en testant les limites (et la capacité de payer) des spectateurs.

Il faut être dindon sur les bords pour débourser 200 $ afin d’assister au Centre Bell, en août, au Celebration Tour de Madonna… de derrière la scène. J’ai bien dit « assister », et non « voir ».

Je ne suis pas moins dindon de la nostalgie que les autres. J’ai eu envie moi aussi de faire la file virtuelle mercredi matin pour mettre la main sur des billets de The Cure, au Centre Bell toujours, en juin.

Au moins, le plus grand groupe « alternatif » de mon adolescence a décidé de proposer des billets à prix raisonnables, en faisant fi de la tarification dynamique et des billets platine, contrairement à la plupart des musiciens en tournée actuellement (le forfait VIP pour Madonna au Centre Bell coûte 2500 $).

Ces stratégies de mise en marché ne sont pas sans conséquence pour les artistes. Les prix parfois prohibitifs du spectacle de Bruce Springsteen lui ont valu un ressac sans précédent parmi ses plus fidèles admirateurs.

Beaucoup se sont demandé pourquoi ce « héros de la classe ouvrière », qui a vendu tous ses droits musicaux à Sony pour un demi-milliard de dollars en 2021, courait ainsi le risque de ternir sa réputation, à 73 ans, pour quelques millions de plus. Le prix à payer n’est pas toujours quantifiable en dollars américains.


PHOTO ANNE GAUTHIER, ARCHIVES LA PRESSE
Robert Smith, chanteur de The Cure, en spectacle à Osheaga en août 2013

The Cure s’oppose concrètement à la flambée des prix des billets et c’est tout à son honneur. La seule fois que j’ai vu le groupe en spectacle, c’était il y a 25 ans à Lyon. Ça ne m’avait rien coûté. Je m’étais rendu à l’extérieur du théâtre romain de Fourvière pour écouter Robert Smith chanter. Il n’avait que 39 ans. Il aura 64 ans le mois prochain.

La retraite n’existe plus pour les vieilles gloires de la musique populaire. Les Rolling Stones repartent en tournée malgré la mort il y a deux ans de leur batteur Charlie Watts. Depeche Mode sera à Montréal malgré la disparition l’an dernier de son claviériste Andy Fletcher. Lynyrd Skynyrd a repris sa tournée une semaine après la mort de son guitariste et fondateur Gary Rossington. Tant qu’il y a des nostalgiques pour payer…

Je ne suis pas dupe de la raison pour laquelle une bonne partie de la programmation de spectacles du Centre Bell pourrait être confondue avec celle d’il y a 40 ans au Forum. Je suis rendu à l’âge où j’ai théoriquement les moyens de me payer un (deux ou trois) trip de nostalgie.

Très peu de gens de 25 ans pourront et voudront payer 200 $ pour voir Bruce Springsteen, Peter Gabriel ou The Cure en spectacle. Comme très peu de gens de 50 ans auront envie d’entendre les nouvelles chansons de ces artistes.

On va voir Depeche Mode ou Madonna pour le plaisir, bien sûr. On y va aussi pour se bercer de l’illusion que notre âge physique est le même que notre âge mental, c’est-à-dire l’âge que nous avons le sentiment d’avoir, et qui est parfois de 10 ans inférieurs à notre âge réel. Dans ma tête, j’ai à peine 40 ans.

Où s’arrête ma nostalgie ? Là où mes principes prennent le dessus. Pour voir Metallica au Stade olympique en août, Ticketmaster réclame au minimum 374 $. Les billets grimpent très vite à 600 $, 800 $, voire 1200 $. Un billet pour le spectacle de Guns N’Roses dans une loge du parc Jean-Drapeau, trois jours plus tôt ? 1925 $. Ils ont du front tout le tour de la tête.

J’ai payé 39,25 $ pour voir Metallica ET Guns au Stade olympique, en 1992. Depuis l’émeute causée par Axl Rose, j’ai juré que je ne donnerais pas une cenne de plus à cet abruti, et je tiendrai parole. J’irai peut-être le revoir quand Metallica et Guns N’Roses offriront un spectacle gratuit pour dédommager les spectateurs d’il y a 31 ans. Pas avant. La nostalgie a toujours ben ses limites.

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Maison symphonique Les concerts IAM x OSM auront finalement lieu en octobre

PHOTO FOURNIE PAR L’OSM

Le groupe rap français IAM

Après trois reports successifs, la rencontre tant attendue entre le mythique groupe rap français IAM et l’Orchestre symphonique de Montréal aura finalement lieu du 3 au 6 octobre, à la Maison symphonique de Montréal.

Publié hier à 14h09

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Pierre-Marc Durivage
Pierre-Marc Durivage La Presse

Le groupe livrera ainsi des versions inédites de ses chansons, y compris plusieurs de son disque L’École du micro d’argent, qui, à sa sortie en 1997, a marqué un tournant pour le rap francophone. C’est la chef d’orchestre Dina Gilbert qui aura le mandat de diriger les musiciens de l’OSM pendant leur rencontre unique avec les rappeurs du quintette marseillais.

La tenue du spectacle avait d’abord été annoncée en janvier 2019 pour les représentations qui devaient avoir lieu originalement du 7 au 10 avril 2020. Après un premier report dû au confinement, les concerts avaient été reprogrammés du 5 au 8 octobre 2021, avant d’être de nouveau repoussés à mai 2022. À moins d’avis contraire, cette fois sera donc la bonne. Quelques billets sont d’ailleurs encore disponibles pour les quatre représentations. Selon Le Devoir, les reports successifs des concerts sont le résultat des exigences sanitaires en vigueur au pays jusqu’à l’an dernier, au moins l’un des membres d’IAM s’étant déclaré contre la vaccination contre la COVID-19.

Lors de l’annonce du précédent report, l’OSM s’était publiquement limité à dire qu’on souhaitait « réunir les meilleures conditions pour se produire ensemble sur la scène de la Maison symphonique. »

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