Lieux et nouvelles culturels

Le MEM Centre des mémoires montréalaises:


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Critique d’Echo Le Cirque du Soleil rallie ses troupes

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Première véritable création sous chapiteau depuis Volta, en 2017, Echo, lancé officiellement jeudi soir, est une réponse au silence (forcé) des dernières années. Un spectacle ambitieux, moderne et rassembleur, qui mise sur la force du groupe.

Publié à 0h44 Mis à jour à 6h00

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Jean Siag
Jean Siag La Presse

Les attentes étaient quand même élevées. Le Cirque travaille en effet sur cette pièce acrobatique depuis près de quatre ans. S’il fallait qu’il rate sa cible…

D’abord étrangement baptisé Sous un même ciel, l’argument résumé par la directrice de création Chantal Tremblay en 2020 est néanmoins demeuré le même : « L’aventure d’un spectacle sous chapiteau. Un spectacle où l’on est tous réunis sous un même toit, dans une même tente, connectés entre nous. »

Le metteur en scène d’origine somalienne Mukhtar Omar Sharif Mukhtar – qui a pris le relais de la chorégraphe anglaise Es Devlin en cours de route – avait renchéri lors d’une rencontre avec les médias : « C’est une pièce centrée sur cette idée de connexion, d’unité et de collaboration. »

Voilà ce qu’il faut retenir de l’« esprit » de cette nouvelle production du Cirque du Soleil.

Pour le reste de la trame narrative expliquée à votre humble serviteur au cours des derniers mois, notre déconnexion du monde animal, notre survie menacée, notre reconnexion avec la nature, etc., disons qu’on est plus dans le dialogue intérieur. Vous vous raconterez votre propre histoire, personne ne vous jugera.

Tout part du cube

Echo s’ouvre donc de fort jolie manière avec l’apparition d’un immense cube, qui sera l’élément scénographique principal de la pièce (conçu par Es Devlin).

PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE

Le numéro d’acrodanse sur le cube en mouvement ouvre le spectacle Echo.

Les quatre faces du cube en mouvement servent de surfaces de projection tandis que des acrobates (portant des habits de papier blanc et des têtes d’animaux) exécutent dessus un numéro d’acrodanse – suspendus par des harnais.

Un numéro qui donne le ton. Le Cirque ne fera pas dans la demi-mesure, message reçu.

Notons qu’environ vingt minutes après le début du spectacle, un problème technique a entraîné une interruption de cinq minutes.

Un peu plus tard, c’est un autre groupe d’acrobates qui volera la vedette – des artistes éthiopiens.

D’abord avec un numéro de jeux icariens époustouflant – une discipline très peu pratiquée ici (et très difficile !) où un porteur couché sur le dos projette un voltigeur dans les airs avec ses pieds. Ce numéro a d’ailleurs eu droit à une ovation bien méritée. Puis, avec un numéro à onze de banquine, de cadre humain et autres acrobaties sol-air. Avec des costumes aux couleurs pastel qui respirent le bonheur !

PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE

Le groupe d’artistes éthiopiens traduit parfaitement le thème de l’unité et de la collaboration exploré dans Echo.

L’entrain, l’énergie et le sourire de ces artistes sont sans doute ce qui nous rapproche le plus de l’esprit collaboratif d’Echo, rythmé au son de la musique électroacoustique de Jade Pybus et Andy Theakstone, qui chantent aussi en chœur.

D’ailleurs, les numéros à deux ou en groupe dominent largement ce spectacle de près de 2 heures 30 (avec entracte), et l’on se réjouit de cette cohérence.

Le numéro de mâts volants à sept (wow !) est du même calibre, tout comme le numéro de fil mou à deux à l’intérieur du cube en feu (magnifique !) ou du numéro de suspension capillaire (ouch !).

Pendant toute la durée du spectacle, le cube se fissurera, s’ouvrira, se videra, se remplira, se refermera… Un peu comme le monde dans lequel on vit.

Des numéros individuels qui détonnent

Ce thème du collectif n’a pas empêché le Cirque de présenter quelques numéros individuels comme un numéro de sangles élastiques (sympa), où l’artiste brésilien Lucas Coelho était d’abord entouré du reste de la troupe (une idée simple, mais efficace). Malheureusement, il s’est retrouvé seul après quelques minutes…

PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE

Le duo sur fil mou met en vedette l’Ukrainien Taras Hoi et le Guyanais Antino Pansa.

Même scénario pendant le numéro de trapèze Washington (un trapèze motorisé sur lequel l’artiste française Louana Seclet exécute des figures d’équilibre sur la tête). Lorsque la troupe entoure la trapéziste, il y a une énergie formidable qui se dégage de la scène vers la salle.

Il y a 48 artistes dans cette production, pourquoi ne pas s’en servir comme durant le reste de la pièce ?

Par ailleurs, le numéro de contorsion (pas nécessaire) nous apparaît comme un errement. Tout comme le numéro de diabolo, même s’il est bien exécuté. Ces numéros sont, à notre humble avis, des dérives d’Echo. On va s’en remettre.

PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE

Le duo comique est formé du Français Clément Malin et de l’Italien Caio Sorana.

Un mot sur le duo comique de la soirée : Double Trouble. La paire franco-italienne s’amuse essentiellement à empiler des boîtes de carton. Ils sont plutôt marrants, et surtout, leur présence est bien dosée.

Le numéro final à (trois !) bascules – même s’il est exécuté par neuf artistes – est impressionnant, on est bien sûr dans la prouesse, mais la prouesse désincarnée, qui peine à s’arrimer au narratif d’Echo. Ce numéro aurait pu être présenté dans n’importe quel spectacle du Cirque, ce qui n’est jamais un bon constat.

Heureusement qu’il reste ces petits gestes symboliques qui renforcent le thème de l’unité et de la connexion, comme celui du personnage principal, qui escalade un géant à la fin de la première partie (nous n’en dirons pas plus pour ne pas gâcher la surprise), et qui placera à la toute fin un petit cube dans le grand, faisant apparaître mille images de cette nature mise à rude épreuve.

Une belle façon de mettre fin à ce spectacle sous chapiteau foisonnant, qui est certainement l’un des plus ambitieux des dernières années.

Echo

Cirque du Soleil

Présenté dans le Grand Chapiteau au quai Jacques-Cartier du Vieux-Port de Montréal , Jusqu’au 20 août

8/10

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Wow! Je m’attendais pas à ça. C’est génial de voir toutes ces enseignes. C’est un emprunt de la collection de l’université Concordia ou le MEM a sa propre collection?

La Tulipe devra baisser le son

PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

La salle de spectacle La Tulipe occupe ses installations de l’avenue Papineau depuis 2004.

La salle de spectacle La Tulipe devra baisser le son pour ses voisins, vient de décider la Cour supérieure, en infligeant un revers à ce lieu culturel du Plateau-Mont-Royal.

Publié à 0h54 Mis à jour à 5h00

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Philippe Teisceira-Lessard
Philippe Teisceira-Lessard La Presse

La salle de spectacle avait déjà évoqué sa fermeture en cas de défaite judiciaire, récoltant de nombreux appuis, mais la justice affirme qu’elle peut tout à fait continuer à fonctionner si elle prend les moyens pour réduire le bruit qui sort de son enceinte.

« Il n’y a pas de droits acquis à une nuisance », a tranché le juge Azimuddin Hussain, en condamnant l’entreprise à payer des dommages à son voisin de l’avenue Papineau. « Le bruit représente un inconvénient anormal et les [propriétaires de la salle] sont donc responsables. »

Le cours normal des affaires de La Tulipe ne sera pas interrompu si La Tulipe fait les ajustements nécessaires pour se conformer.

Le juge Azimuddin Hussain, dans sa décision

La Tribu, gestionnaire et propriétaire de la salle, a refusé lundi tout commentaire : pas moyen de savoir si, de son point de vue, cette décision signe l’arrêt de mort de La Tulipe. La salle a déjà récolté des milliers de dollars en contraventions et engagé « une fortune » en frais dans cette affaire.

L’entreprise était poursuivie par Pierre-Yves Beaudoin, un investisseur immobilier qui a acheté, en 2016, un immeuble qui constituait auparavant une dépendance de la salle de spectacle. Le mur qui sépare les deux édifices voisins est mal isolé.

Murs et planchers vibrent

Cette même année, une « erreur » d’un fonctionnaire de l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal avait permis la transformation partielle de l’immeuble de M. Beaudoin en appartements. L’homme d’affaires y a lui-même emménagé en 2017 et a rapidement commencé à se plaindre de bruit excessif.

« La musique émanant de La Tulipe fait vibrer murs et planchers des logements » de l’édifice, qu’il habite avec 16 locataires, indique la décision. « Le bruit trouble le sommeil de monsieur Beaudoin et le rend plus irritable » et « trouble sa quiétude lorsqu’il travaille à son domicile : sa concentration est minée ».

M. Beaudoin demandait à la Cour supérieure d’ordonner « de faire cesser le bruit provenant des appareils sonores de la salle de spectacle et bar », ainsi que des dommages de 40 000 $.

Travaux à venir

Selon des expertises acoustiques réalisées dans l’immeuble de M. Beaudoin, le niveau sonore dans sa chambre dépasse de quelques décibels le niveau maximal établi par le règlement municipal pour la période allant de 19 h à 23 h.

Mais « l’écart n’est pas énorme », note le juge Hussain.

Les propriétaires de la salle ont déjà entamé les démarches pour faire effectuer des travaux d’insonorisation de l’immeuble. Ils sont en attente d’un permis de construction municipal.

Les travaux sont délicats, puisque le bâtiment – construit en 1913 et ayant appartenu à Gilles Latulippe pendant 30 ans – jouit d’un classement patrimonial.

La Cour supérieure a ordonné aux propriétaires de la salle de respecter leur engagement de faire insonoriser la salle de spectacle. Ils devront commencer les travaux dans le mois qui suivra la réception du permis de construction de la Ville de Montréal.

Entre-temps, le juge Hussain « ordonne » aussi à La Tulipe de cesser de dépasser les limites sonores prévues au règlement municipal. Ses dépassements passés lui coûteront 1250 $. « Monsieur Beaudoin a souffert de certains troubles et inconvénients en lien avec le bruit de La Tulipe », précise la décision.

« On n’émettra pas de commentaire », a indiqué son avocate, Me Charlotte Dion.

« Épisode kafkaïen »

Les propriétaires de La Tulipe avaient pris la parole fin 2021, dénonçant « un épisode kafkaïen ». « Nous crions à l’injustice. Ça suffit. »

« Il est incroyable de penser qu’on veut nous empêcher de présenter des spectacles dans un lieu qui n’a que la culture et le spectacle pour vocation », continuaient-ils.

Madame la mairesse Valérie Plante, Monsieur le Maire d’arrondissement Luc Rabouin, s’il y a lieu, vous porterez l’odieux de cette fermeture due à une bévue de l’administration municipale et à votre inertie dans le dossier.

Les propriétaires de La Tulipe, dans un mot en 2021

Cette sortie avait déclenché une vague de solidarité dans le monde culturel et politique. « Je réitère mon engagement auprès des propriétaires d’assurer la pérennité de La Tulipe », avait dit M. Rabouin. « Pour nous, c’est une institution culturelle importante. On en reconnaît la valeur et on veut s’assurer qu’elle reste dans le Plateau. »

« La salle est là depuis 20 ans. Un nouveau voisin arrive en sachant qu’il déménage à côté d’une salle de spectacle et il fucke le chien parce qu’il entend de la musique. Du niaisage », avait dénoncé l’animateur Guy A. Lepage sur les réseaux sociaux.

L’histoire jusqu’ici

2004

La salle de spectacle La Tulipe s’installe dans un théâtre centenaire, avenue Papineau.

2016

Un investisseur achète une ancienne dépendance du théâtre et y installe des logements, dont le sien. Il se plaint rapidement du niveau sonore trop élevé dans ce bâtiment contigu.

2021

Face à une poursuite, les propriétaires de la salle de spectacle dénoncent la situation sur la place publique et menacent de devoir fermer leurs portes.

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Cette nouvelle a passé un peu sous le radar. Moi-même je n’ai pas fait attention à l’invitation d’evenko pour un cocktail ce soir annonçant le « nouveau 2490, rue Notre-Dame Ouest », c’est-à-dire le théâtre Corona

evenko change le nom pour Théâtre Beanfield, au nom du nouveau partenaire d’evenko… c’est comme le Métropolis qui est devenu M Telus… Beanfield est une entreprise de télécom

Les gens sur facebook ne sont pas contents!

dans un des commentaires sur la page FB du théâtre :rofl:

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Un nouveau musée ouvre ses portes rue Saint-Antoine Ouest près du Palais des Congrès: le Musée des Illusions. Apparemment ça fait partie du réseau Museums of Illusions, qui fonctionne par franchises - je n’en avais jamais entendu parlé mais apparemment ça a débuté en 2015 à Zagreb et c’est maintenant présent dans 45 villes à travers le monde et va ouvrir dans une quinzaine de villes prochainement. C’est quand même bien situé donc avec de la bonne publicité, je crois que ça peut être un succès comme destination pour la famille à l’instar du Centre des sciences.

https://www.narcity.com/fr/montreal/apercu-nouveau-musee-illusions-montreal-photos

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J’ai visité celui de Ljubljana avec mes enfants, c’est très agréable comme visite. Ça permet de faire des photos vraiment amusantes.

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Un musée des illusions ouvre à Montréal

PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

Le tunnel à vortex est l’une des attractions principales du Musée des Illusions qui ouvre ses portes samedi à Montréal.

Le Musée des Illusions ouvre ses portes samedi à Montréal après avoir hypnotisé plusieurs grandes villes du monde. Kaléidoscopes, salles lumineuses et jeux d’optique tentent d’amuser les visiteurs tout en démystifiant les limites de la perception humaine.

Mis à jour hier à 12h00

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Marilou Bayard Trépanier
Marilou Bayard Trépanier La Presse

Après Toronto, Montréal est la deuxième ville au Canada choisie par la franchise internationale qui détient déjà 43 musées aux quatre coins du monde.

Les Montréalais et les touristes du Vieux-Montréal qui visiteront le musée aux murs frais peints, rue Saint-Antoine, pourront vivre la même expérience interactive que les visiteurs du premier établissement situé à Zagreb, en Croatie, qui a ouvert en 2015.

À quelques exceptions près, ce sont les mêmes créations qui se trouvent un peu partout dans le monde.

Interagir avec l’art

Créer une expérience différente de celle que réservent les musées « traditionnels » est l’objectif de la gérante Yoshimmy Salas. Son projet d’études en arts visuels l’avait amenée à « faire des peintures qu’on peut toucher », ce qui est le cas des 70 installations permanentes du Musée des Illusions. L’esprit de jeu habite plusieurs créations.

Vous pourrez, par exemple, faire semblant d’avoir la tête coupée ou d’être suspendu au plafond. Il est donc préférable d’être un minimum de deux personnes pour pouvoir en profiter, surtout si vous souhaitez déjouer vos abonnés Instagram avec les illusions d’optique. Le musée est effectivement conçu de manière à intégrer la photographie pour que les visiteurs créent eux-mêmes du contenu.

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Allier amusement et apprentissage

Les jeux de lumière, les miroirs qui reproduisent la même image à l’infini et les surprises cachées dans une photo servent également à vulgariser les jeux d’optique. Chaque installation comprend une explication de l’illusion puisque la compréhension relève souvent de « l’hypothèse », souligne Mme Salas.

Certaines installations sont bien connues comme les roues hypnotiques et les visages qu’on ne voit sur l’image que si on se tient à un certain angle. Faites attention à l’attraction principale si vous êtes facilement étourdi : la marche dans le tunnel à vortex risque de vous déséquilibrer – et c’est l’objectif.

Il sera aussi l’occasion de vous prendre pour un acteur du Seigneur des anneaux puisque la salle inclinée a recours à la même technique utilisée à l’écran pour représenter des Hobbits. Même votre plus grand ami aurait l’air plus petit que vous !

Le Musée des Illusions ouvre ses portes samedi. Le prix d’un billet est de 26 $ pour une personne de 16 ans et plus (20 $ entre 13 et 15 ans et 24 $ pour les 65 ans et plus).

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La dégradation de la Grande Bibliothèque

PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE

L’autrice considère que la Grande Bibliothèque manque d’ordre et d’entretien.

Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) est sans aucun doute l’une des plus grandes réalisations au Québec des dernières décennies. Mais depuis quelques années, force est de constater que l’un des trois piliers de BAnQ, la Grande Bibliothèque, se dégrade un peu plus chaque jour sous nos yeux. À l’image de Montréal elle-même, elle est souvent sale et déplorable.

Mis à jour hier à 11h00

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Sylvie Marchand Artiste militante

Ouverte en mai 2005, la Grande Bibliothèque nous apparaissait alors comme un véritable joyau architectural, un haut lieu du savoir et de la culture générale accessible à tous, baignant les visiteurs dans la lumière. Un trésor national rempli de livres, de films, de journaux, de musique, de BD, etc. En somme, d’innombrables possibilités de découvertes. Or, depuis quelques années maintenant, l’état des lieux s’est nettement détérioré et une simple visite de la plus grande bibliothèque francophone d’Amérique du Nord vous suffira pour le constater.

D’abord, en y mettant les pieds, vous découvrirez que le bruit y est effarant, assommant. Truffé de cafés-restaurants et d’activités de toutes sortes, tant pour les adultes que pour les enfants, le hall d’entrée et le rez-de-chaussée ont parfois des allures de centre commercial, de foire de quartier, si ce n’est d’immense garderie.

Des gens de tous âges parlent fort, pendant que des enfants crient, courant dans tous les sens… Bonne chance, simplement pour y lire un magazine ou un journal.

Alors qu’on exigeait à une certaine époque un silence révérencieux, absolu, voire sacré, dans les bibliothèques publiques au Québec, aujourd’hui, trop de gens parlent sur leur cellulaire, discutent sur un gadget portable ou, pire, sont en réunion virtuelle au poste de travail juste à côté de nous. « Oui, alors aujourd’hui, à l’ordre du jour… » Non, mais vous déconnez ?

Et notons au passage que ce bruit immonde et épouvantable se décuple d’heure en heure, résonnant jusqu’aux troisième et quatrième étages.

Itinérance, drogue et crise psychotique

Étant située au cœur du Quartier latin à Montréal, à proximité du parc Émilie-Gamelin, la Grande Bibliothèque attire forcément une frange importante de sans-abri qui fréquentent ce coin de quartier mal aimé. Faute de services publics et de ressources externes suffisantes pour accompagner ces gens dans le besoin, bon nombre de sans-abri et de personnes aux prises avec un problème de santé mentale se réfugient à la Grande Bibliothèque pour pouvoir se reposer. Alors que certaines personnes parlent seules dans un coin, d’autres dorment dans un fauteuil confortable.

Les toilettes publiques ressemblent parfois à une piquerie et il n’est pas rare non plus d’observer des gardiens de sécurité devant intervenir auprès d’une personne en crise afin de l’expulser.

Et c’est sans parler des nombreux prédateurs et « téteux de filles » qui rôdent sans cesse à la Grande Bibliothèque à la recherche de (très) jeunes filles… Oui, c’est moi qui vous le dis.

Punaises, saletés et détritus

En 2019, il y eut également un long épisode de punaises de lit. Pour résoudre le problème, la Grande Bibliothèque a alors installé des fauteuils antiparasitaires⁠1. Or, depuis la pandémie, bizarrement, l’endroit semble faire face à un véritable déficit d’entretien et de nettoyage. Les surfaces de travail et les tapis sont souvent sales, et plusieurs fauteuils sont tachés, en mauvais état ou abîmés.

Des déchets et détritus gisent parfois au même endroit pendant des semaines, voire des mois, et si vous fréquentez l’endroit régulièrement, vous retrouverez les mêmes taches de café que la veille ou la semaine précédente. À croire que plus personne ne passe l’aspirateur sur les tapis, où circulent pourtant des milliers de personnes chaque jour, ni ne nettoie les surfaces de travail. C’est plutôt préoccupant et dégueulasse. Et si l’on se fie finalement au nombre de trappes installées sur les différents étages, la Grande Bibliothèque semble avoir un sérieux problème de souris – sans doute en raison des interminables excavations sur le boulevard de Maisonneuve juste à côté.

Bref, comme bon nombre de projets et d’individus, dans ce coin malfamé de Berri-UQAM, trop souvent laissés à eux-mêmes et négligés, notre trésor national qu’est la Grande Bibliothèque aurait-il aussi grandement besoin de soins, de silence et d’amour ?

1. Lisez l’article de Suzanne Colpron dans La Presse

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mon dieu, j’y vais souvent pour étudier et d’habitude je n’ai rien à dire lol. c’est assez ordinaire. prédateurs, vraiment ? Je ne doute pas que ce soit possible, mais ces articles contre Montréal semblent provenir d’un dégoût moral presque .

Ils s’inspirent de #saccageparis quoi?

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ouinn…

Chantiers immobiliers en culture Des retards et des coûts qui explosent

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Le coût global du projet d’agrandissement du TNM est évalué à 31,5 millions. Il était estimé à 20,2 millions il y a deux ans.

Il y a le Musée d’art contemporain, dont le projet d’agrandissement de 57 millions n’a cessé d’être reporté – et coûtera finalement plus de 116 millions –, le musée McCord Stewart, reporté d’au moins cinq ans, et maintenant la reconstruction du Théâtre de la Vieille Forge de Petite-Vallée, paralysée. De plus en plus d’institutions culturelles sont aux prises avec une spirale inflationniste qui entraîne le report de certains projets. Et qui met de la pression sur les gouvernements.

Publié à 1h28 Mis à jour à 7h00


Jean Siag
Jean Siag La Presse

La reconstruction du Théâtre de la Vieille Forge de Petite-Vallée, en Gaspésie, devait commencer cet été. Aujourd’hui, le projet est paralysé.

Depuis qu’un incendie a ravagé le théâtre en 2017, le directeur général et artistique du Village en chanson, Alan Côté, a suivi toutes les étapes nécessaires pour obtenir le financement des deux ordres de gouvernement, en plus de mener une campagne privée pour récolter des fonds.

Une fois le plan fonctionnel et technique complété, le projet a été évalué à 14 millions. Mais dès le mois de mai 2022, il y avait un dépassement de 2,9 millions de dollars, nous dit Alan Côté.

PHOTO ALEXANDRE COTTON, FOURNIE PAR LE FESTIVAL EN CHANSON DE PETITE VALLÉE

Le chapiteau temporaire de Petite-Vallée a été planté à l’endroit même où le Théâtre de la Vieille Forge se trouvait, au bord du fleuve.

Au cours de la dernière année, l’écart a continué de se creuser. La rareté de la main-d’œuvre spécialisée en région et le coût des matériaux en sont la cause principale, croit M. Côté, qui évoque aussi la hausse des taux d’intérêt. « Ils étaient de 3,7 % au début du projet, de 5 % au dépôt du concept et de 8,7 % au moment de l’appel d’offres », précise-t-il.

L’appel d’offres s’est terminé à la fin du mois de mai dernier. Le plus bas soumissionnaire dépassait les prévisions de 1 million et le deuxième, de 5 millions ! Aujourd’hui, la reconstruction du théâtre est évaluée à 19,6 millions, soit 5,6 millions de plus que le montant de départ.

« Ça va nous coûter 1,6 million d’intérêts sur deux ans le temps qu’on construise… Ça me fait capoter. »

PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, ARCHIVES LA PRESSE

Le fondateur du Festival en chanson de Petite-Vallée, Alan Côté, attend de savoir si et quand les deux ordres de gouvernement vont intervenir pour qu’il puisse commencer les travaux de construction du nouveau Théâtre de la Vieille Forge.

On est fatigués. On ne peut rien faire tant que les deux ordres de gouvernement ne nous aident pas à combler cet écart. Depuis 2017 qu’on produit notre festival dans un chapiteau temporaire, mais il y a urgence, parce que même ces équipements-là vont bientôt devoir être remplacés…

Alan Côté, fondateur du Festival en chanson de Petite-Vallée

Le ministère de la Culture et des Communications, qui devait injecter près de 10 millions dans ce projet, a indiqué que « les analyses se poursuivaient entre l’organisme et le Ministère ». « Je suis en contact avec eux, nous dit le directeur général du festival. Personne n’est surpris, on se fait rassurant, mais on ne m’a rien proposé de concret… »

Du côté de Patrimoine canadien, pas d’engagement concret à ce stade-ci non plus. « On a été là pour soutenir nos artistes et on va continuer d’être là », a simplement réagi le ministre Pablo Rodriguez.

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Chantier de construction du TNM

D’autres projets en dépassement

Le Théâtre du Nouveau Monde (TNM) s’est lancé lui aussi dans d’importants travaux d’agrandissement en 2021. D’abord estimé à 20,2 millions, le coût a bondi au cours de la dernière année. Le ministère de la Culture et des Communications a annoncé une aide additionnelle de 6 millions de dollars (pour une contribution totale de 17,9 millions) l’été dernier – à la suite de l’incendie qui a retardé les travaux.

Le coût global du projet est maintenant évalué à 31,5 millions. L’inauguration des nouveaux espaces du TNM, qui était prévue cette année, est maintenant annoncée pour 2024.

« Au cours des dernières années, plusieurs projets ont subi les effets de la surchauffe du marché de la construction, l’augmentation des coûts des matériaux et la pénurie de main-d’œuvre ont affecté tous les projets d’immobilisations, reconnaît le ministère de la Culture et des Communications dans une communication écrite à La Presse. Le TNM n’y a pas échappé. »

D’autres projets immobiliers ont été reportés, mais sont toujours actifs. Que ce soit Phi Contemporain, dont les travaux prévus à l’automne – évalués à 100 millions pour le moment – débuteront seulement le printemps prochain (vu la complexité du projet, nous dit-on), ou encore les fameux Espaces bleus. Quatre d’entre eux sont en cours (trois sont en dépassement), mais les quatorze autres ? Le Ministère nous a répondu que « la cadence du déploiement du réseau est revue en fonction du contexte économique actuel ».

Lisez l’article « Espaces bleus : les contribuables dans le noir »

PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE

L’ancienne bibliothèque Saint-Sulpice deviendra la Maison de la chanson et de la musique.

L’heure des choix

Cette hausse des coûts de construction ajoute évidemment une pression aux deux ordres de gouvernement, qui ont prévu dans leur calendrier de nouveaux chantiers importants au cours des cinq prochaines années.

Parmi eux, mentionnons l’agrandissement du Musée d’art contemporain, la construction d’un nouveau musée de l’Holocauste, l’agrandissement du théâtre Les Gros Becs, la construction de l’aile Riopelle au Musée national des beaux-arts du Québec, l’aménagement de la Maison de la chanson et de la musique dans l’ancienne bibliothèque Saint-Sulpice, le déménagement de la Maison Théâtre… qui dit mieux ?

Comment le gouvernement compte-t-il financer tous ces chantiers immobiliers, dont les coûts risquent de dépasser ceux initialement prévus ?

À Patrimoine canadien, on se fait encourageant. « Le Ministère, à travers le Fonds du Canada pour les espaces culturels, va allouer du financement pour répondre à l’augmentation des coûts des projets et aux dépassements de coûts qui se produisent dans le cadre de projets d’infrastructure artistique et culturelle financés. Ce soutien aidera les organismes artistiques et patrimoniaux qui subissent des pressions inflationnistes importantes en plus des défis associés à la pandémie. »

Du côté de Québec, pas de promesse de fonds spéciaux, mais une volonté de continuer à soutenir le milieu culturel.

« Les coûts de construction ont explosé et ce partout dans le monde. Notre engagement auprès des partenaires ne diminuera pas pour autant, a soutenu le ministre Mathieu Lacombe dans une communication écrite envoyée à La Presse. Il est certain que nous allons continuer de regarder les projets qui se présenteront à nous. Je veux d’ailleurs saluer le travail de toutes les institutions qui travaillent fort pour reconsidérer leur projet, tenter de trouver des moyens de faire diminuer les coûts. »

Patrimoine canadien évoque également le travail qui se fait en collaboration avec le ministère de la Culture et des Communications du Québec. « Des rencontres ont lieu entre [Patrimoine canadien] et le ministère de la Culture et des Communications du Québec pour discuter des questions reliées aux arts et à la culture incluant les infrastructures culturelles et les dépassements de coûts qui se produisent dans le cadre de projets d’infrastructure artistique et culturelle financés. »

« La preuve que notre gouvernement reste à l’écoute, ajoute le ministre Lacombe, c’est que depuis huit mois, pour chacun des projets qui m’a été présenté, on a trouvé des solutions. Je pense au lieu de diffusion spécialisé en théâtre et en danse pour l’enfance et la jeunesse à Sherbrooke, le MAC qui est enfin débloqué, le projet d’agrandissement du TNM à Montréal, l’agrandissement du Théâtre du Bic dans la région de Rimouski, le musée maritime de Charlevoix, etc. »

Selon André Courchesne, professeur associé à la chaire de gestion des arts Carmelle et Rémi Marcoux de HEC Montréal, des choix difficiles devront être faits, les deux ordres de gouvernement n’ayant pas les moyens de tout financer.

« Il y a aussi un principe à respecter, indique le professeur de HEC Montréal, c’est qu’on ne peut pas construire un édifice qui va créer la faillite de l’organisme à qui on vient en aide. Les gouvernements doivent tenir compte de cela et les organismes qui ont un très petit budget de fonctionnement doivent avoir la sagesse de se retirer de certains projets qui sont au-dessus de leur capacité de gestion, surtout dans un contexte inflationniste. »

PHOTO CHARLES LABERGE, ARCHIVES COLLABORATION SPÉCIALE

La Maison symphonique a coûté 266 millions au lieu des 100 millions prévus en 2011.

Pas nouveau

Indépendamment du contexte inflationniste et post-pandémique actuel, les dépassements de coûts dans la construction d’édifices culturels ne sont pas nouveaux, estime André Courchesne. « Il y a un facteur de rareté, nous dit-il. Le fait qu’ils soient tous spécifiques, que ce soit des modèles uniques, entraîne des coûts supplémentaires. »

Le spécialiste en gestion culturelle donne quelques exemples. La Maison symphonique a coûté 266 millions au lieu des 100 millions prévus en 2011. Le pavillon Lassonde du Musée national des beaux-arts du Québec a coûté 103 millions au lieu de 90 millions, le Diamant, 60 millions au lieu de 47… Et si on remonte à 1963, la Place des Arts a coûté 25 millions au lieu des 12 millions prévus, l’équivalent de 127 millions en dépassement, en tenant compte de l’inflation.

En y regardant de plus près, le professeur Courchesne a constaté que les dépassements les plus importants concernaient les édifices publics ou parapublics. « Lorsqu’un projet est géré par le conseil d’administration d’un organisme à but non lucratif, comme Le Diamant, à Québec, les administrateurs sont peut-être plus vigilants parce que c’est la survie même de l’organisme qui est en jeu. »

L’entretien des immeubles : un autre défi

Selon les Plans annuels de gestion des investissements publics en infrastructures 2023-2024, le déficit de maintien d’actifs (DMA) des infrastructures en culture est passé de 108,4 millions à 261,7 millions en un an ! On parle de musées, de bibliothèques, d’immeubles patrimoniaux (notamment ceux de la SODEC) ou de lieux de diffusion comme les salles de la Place des Arts et le Grand Théâtre de Québec. Une situation attribuable « à la dégradation naturelle observée sur certains immeubles », mais aussi « à la surchauffe du marché de la construction », qui a forcé le gouvernement à revoir les coûts à la hausse de travaux qui ont dû être reportés, peut-on lire dans le document publié par le Conseil du Trésor. Au Grand Théâtre de Québec, par exemple, on parle de la mise aux normes du système de ventilation, des gicleurs d’incendie et des ascenseurs. Par ailleurs, on note que 30 % des équipements spécialisés des lieux de diffusions sont en mauvais état (D), et 6 % en très mauvais état (E).

Des nouvelles de chantiers

La Maison de la chanson et de la musique

PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE

L’ancienne Bibliothèque Saint-Sulpice deviendra la Maison de la chanson et de la musique

La transformation de l’ancienne Bibliothèque Saint-Sulpice en Maison de la chanson et de la musique a été annoncée à l’été 2022. Le projet d’environ 50 millions, mis en branle par l’animatrice Monique Giroux et le parolier Luc Plamondon, est dirigé par la Société québécoise des Infrastructures (SQI). Selon Monique Giroux, le projet suit son cours. « On est à l’étape du plan fonctionnel et technique, donc ça avance bien. » L’appel d’offres sera fait à l’automne dans le but de commencer les travaux en 2024. Si tout va bien, la Maison de la chanson et de la musique ouvrira trois ans après, soit en 2027.

Phi Contemporain

PHOTO FOURNIE PAR PHI

Maquette pour la construction de Phi Contemporain. signée Kuehn Malvezzi+Pelletier de Fontenay

La construction d’un nouveau toit pour abriter la Fondation Phi à l’intersection des rues Saint-Paul et Bonsecours, dans le Vieux-Montréal, devait débuter cette année. La complexité du projet a forcé les concepteurs à repousser le début des travaux au printemps prochain. C’est le consortium berlino-québécois (Kuehn Malvezz+Pelletier de Fontenay) qui sera responsable de la conception architecturale de Phi Contemporain. Un projet estimé à 100 millions – pour le moment – qui devrait être bénéficier d’une aide de 26,6 millions des deux ordres de gouvernement (13,3 millions chacun), la balance étant assumée par la fondatrice de Phi, Pheobe Greenberg. Phi Contemporain devrait être inauguré en 2027.

La Maison Théâtre

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

La Maison Théâtre, rue Ontario

L’unique diffuseur de théâtre jeunesse à Montréal est dans une impasse. Son bâtiment appartient au cégep du Vieux Montréal, qui voudrait le récupérer. Depuis des années, les deux partenaires caressent le projet de construire une deuxième salle qu’ils pourraient partager. Mais ce projet n’a jamais abouti. Dans ce contexte, la directrice générale de la Maison Théâtre, Isabelle Boisclair, nous a confirmé avoir identifié un nouveau lieu dans le Quartier latin, qui pourrait abriter le théâtre. De son côté, le Ministère s’est engagé à « accompagner la Maison Théâtre dans son projet de relocalisation ». Mais aucun calendrier ni aucun budget n’a encore été annoncé.

En savoir plus

  • 31,5 millions
    Nouvelle estimation du coût des travaux en cours au Théâtre du Nouveau Monde (TNM) à Montréal. Le coût estimé en 2021 était de 20,2 millions.

Source : ministère de la Culture et des Communications

19,6 millions
Nouvelle estimation du coût de reconstruction du Théâtre de la Vieille Forge de Petite-Vallée, en Gaspésie. Le coût estimé en 2017 était de 14 millions.

Source : Alan Côté, président et fondateur du Festival en chanson de Petite Vallée

  • Plus de 200 millions
    Nouvelle estimation du coût de reconstruction du Musée McCord Stewart. Le coût estimé en 2019 était de 180 millions.

Source : Musée McCord Stewart

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Je sais qu’on est l’ancienne capitale du Canada mais ça fait bizarre quand-même de voir les mots « Montréal capitale » !

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C’est le nom d’une exposition des objets qui a été déterrés lors des fouilles archéologiques sur le site de l’ancien parlement/marché Saint-Anne

Une chronique radio à ce sujet cet après-midi

Culture avec A. Cipriani : Montréal, capitale demain au musée Pointe-à-Callière Rattrapage du jeudi 22 juin 2023 : Fouilles archéologiques derrière Hydro-Québec, et fin d’année scolaire

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Culture

Un marché de nuit asiatique à Montréal en août

Photo: nightmarketmontreal/Instagram

Zoé Arcand

3 août 2023 à 12h54 - Mis à jour 3 août 2023 à 15h52 1 minute de lecture

Le Marché de nuit asiatique, qui tiendra ce mois-ci sa septième édition à Montréal, s’allie avec les supermarchés T&T du 17 au 20 août. C’est ce supermarché spécialisé en nourriture et ingrédients d’Asie qui organisera, pour la première fois, le «plus grand festival de nourriture asiatique» de la métropole.

Ce marché, qui aura pignon sur rue au 300, avenue Sainte-Croix, dans l’arrondissement de Saint-Laurent, s’ajoute à celui qui se tiendra du 24 au 25 août dans le parc Sakura du quartier chinois. Ce dernier ne sera pas présenté par les supermarchés T&T, mais plutôt par différents partenaires, dont le festival Mural et la Ville de Montréal.

Plus de trente restaurants et boutiques seront au rendez-vous. Récemment, le Marché de nuit asiatique lançait un appel aux vendeurs, précisant chercher «des aliments délicieux, des boissons ou des produits spécialisés». C’est donc l’excellence culinaire asiatique qui sera mise de l’avant dans ces deux quartiers montréalais.

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Un marché de nuit dans un stationnement de hypermarché, c’est pas mal « on brand » pour la Thaïlande et la Malaisie!

Est-ce que c’est le marché de nuit qui se produisait dans le terrain de gravel sur le bord du quartier chinois qui a déménagé?