FYI, la bibliothèque était une ancienne caserne de pompiers
La bibliothèque Saint-Charles sera renommée la bibliothèque Éva-Circé-Côté
Publié le 20 décembre 2022 à 15 h 06
Mis à jour le 20 décembre 2022 à 15 h 18
Relié à Le Sud-Ouest
L’Arrondissement du Sud-Ouest est fier d’annoncer le changement de nom de la bibliothèque Saint-Charles, pour la bibliothèque Éva-Circé-Côté, située au 1050, rue d’Hibernia. La nouvelle désignation a été adoptée le 19 décembre par le conseil municipal de la Ville de Montréal.
La nouvelle nomination de la bibliothèque sera utilisée seulement à la fin des travaux de rénovation et d’agrandissement.
Le réaménagement de la bibliothèque fera l’objet d’un concours d’architecture qui sera lancé au début de l’année 2023 et l’Arrondissement souhaite associer le nom de madame Circé-Côté à ce concours, bien que le nouveau nom ne prenne effet qu’à la réouverture de la bibliothèque.
En changeant le nom de la bibliothèque Saint-Charles pour celui d’Éva-Circé-Côté, l’Arrondissement honore cette illustre pionnière du réseau des bibliothèques. Cette femme de lettres et journaliste qui a grandi dans le Sud-Ouest, représente bien ce que sont devenues les bibliothèques : un lieu ouvert à toute la population, à tous les savoirs, et un endroit inclusif et à l’abri de la censure.
L’Entente sur le développement culturel de Montréal 2021-2024, établie entre le gouvernement du Québec et la Ville de Montréal, est dotée d’un budget de 158 M$. Elle favorise le développement d’actions culturelles, avec la contribution de partenaires de divers horizons.
Le volet « bibliothèque » du projet est admissible à une contribution financière du ministère de la Culture et des Communications dans le cadre de l’Entente sur le développement culturel de Montréal. Par le biais de cette entente, le Ministère investit 40 % des sommes liées au Programme de rénovation, construction et agrandissement des bibliothèques (RAC). Coût avec taxes : 42,5 M$.
https://montreal.ca/actualites/la-bibliotheque-saint-charles-sera-renommee-la-bibliotheque-eva-circe-cote-42616
Il y a une rue Éva-Circé pas loin de ma maison d’enfance dans le quartier RDP
# avenue Éva-Circé
Date de désignation : 11 novembre 1987
Arrondissement
Situé dans Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles
Sous le pseudonyme de Colombine, Éva Circé (1871-1949) collabore à plusieurs journaux, dont L’Avenir, Le Monde illustré, L’Avenir du Nord et le Nationaliste. Avec d’autres jeunes écrivains, elle fonde L’Étincelle, un journal littéraire. Poète (Bleu, Blanc, Rouge) et dramaturge, elle est honorée du titre de première vice-présidente de la section française de la Société des auteurs canadiens. Elle participe à la fondation de la bibliothèque municipale de Montréal, dont elle devient bibliothécaire conjointement avec Hector Garneau (1872-1954).
Elle était la première bibliothécaire de la Ville de Montréal; il était temps qu’on nomme une bibliothèque en son honneur
Dans le sommaire décisionnel
Marie Arzélie Éva Circé-Côté, poète, dramaturge, journaliste, essayiste et bibliothécaire, née le 31 janvier 1871 à Montréal et décédée le 4 mai 1949 dans la même ville.
Comme journaliste, c’est sous plusieurs pseudonymes qu’elle collabore à de nombreux journaux, dont L’Avenir, Le Monde illustré , L’Avenir du Nord , Le Nationaliste , Le Pays et Le Monde ouvrier . Avec d’autres jeunes écrivains, elle fonde L’Étincelle , un journal littéraire, artistique et poétique. Elle participe à la fondation de la bibliothèque municipale de Montréal, dont elle devient la première bibliothécaire (la toute première de la Ville de Montréal) ainsi que la conservatrice de la prestigieuse collection Philéas Gagnon. Au cours de sa carrière, elle écrit près de 800 articles dans Le Monde ouvrier , la plus ancienne publication syndicale au Canada, qui demeure, encore aujourd’hui, le principal organe de communication de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec.
Libre-penseuse, progressiste et féministe, elle milite, entre autres, pour l’éducation obligatoire et gratuite ainsi que pour l’avancement de la condition des femmes. Elle fonde d’ailleurs le premier lycée pour jeunes filles. De plus, cette passionnée des livres participe à la création de la section française de la Société des auteurs canadiens, au sein de laquelle elle s’investit à titre de première vice-présidente et de conseillère.
Madame Circé-Côté est née et a grandi aux limites de l’arrondissement du Sud-Ouest. Son père a été conducteur de trains pour la compagnie du Grand Tronc avant de devenir copropriétaire d’un magasin de vêtements pour hommes sur la rue Notre-Dame. En 1905, elle épouse le docteur Pierre-Salomon Côté (1876-1909), connu pour son engagement auprès des pauvres. Elle prend alors le nom de Éva Circé-Côté, conservant ainsi un nom de jeune fille, ce qui était avant-gardiste pour l’époque. Leur fille unique, nommée Ève, naît en 1906.
Une avenue Éva-Circé existe depuis 1987 dans le secteur de Rivière-des-Prairies de l’arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles. Quoiqu’il soit généralement déconseillé de rendre plus d’un hommage à la même personne dans la toponymie montréalaise, le choix du nom de madame Circé-Côté pour nommer une bibliothèque montréalaise apparaît comme une situation particulière qui se justifie par son rôle de pionnière dans le réseau des bibliothèques. De plus, cette dénomination ne devrait pas engendrer de problème de repérage.