L’intégration à Pointe-à-Callière me semble de loin la meilleure chose.
Quelques logements à un coût probablement disproportionné vu la nature de l’édifice, et perdre une vocation publique d’un édifice emblématique, ça me semble peu avisé.
Je partage ton avis, cet édifice a déjà une longue vocation muséale et la meilleure façon de le protéger c’est justement de perpétuer cet usage. Ainsi avec un minimum de transformations intérieures on pourra combler un besoin d’expansion du musée de la Pointe-à-Callière, en l’intégrant au campus en devenir. À noter que le musée en a déjà exprimé l’intérêt.
Quant à l’idée d’en faire du logement, je m’y oppose avec vigueur puisque ce serait le meilleur moyen d’en gaspiller le potentiel. De toute façon les couts de rénovation en unités domiciliaires seraient prohibitifs et s’ajouteraient nécessairement, pour une question de rentabilité, à l’offre de logements de luxe qui abondent déjà au coeur de la ville et dans le Vieux-Montréal.
Or ce n’est pas comme ça qu’on solutionnera la crise du logement, bien au contraire. Pour cela il y a beaucoup de terrains plus appropriés dans le secteur, où on pourra à meilleur cout construire du neuf en différentes formules sociales.
Je suis content pour Québec, mais ce projet aurait dû être à Montréal, ville natale de Riopelle. J’en veux encore au nouveau directeur du MBAM d’avoir abandonné le projet.
Des photos du Québec du 19e siècle sorties de l’oubli par le musée McCord
Des photographies de l’exposition «Alexander Henderson – Art et nature» au musée McCord, à Montréal
Photo : Roger Aziz
Radio-Canada
Publié hier à 18 h 10
Le nom d’Alexander Henderson est méconnu du grand public, mais ce Montréalais d’origine écossaise est pourtant le premier photographe canadien de paysages. Afin de mieux faire connaître la richesse du travail de cet artiste longtemps oublié, une rétrospective lui est consacrée pour la première fois, au musée montréalais McCord, à partir de ce vendredi. L’exposition Alexander Henderson – Art et nature est aussi déclinée en livre.
À travers plus de 250 tirages originaux et reproductions, Alexander Henderson – Art et nature constitue la première exposition d’envergure centrée sur le travail de ce photographe né en 1831 en Écosse et arrivé au Canada à l’âge de 24 ans alors qu’il se destinait à une carrière de comptable.
Elle plongera les visiteurs et visiteuses dans le Québec et l’Ouest canadien du 19e siècle avec des clichés, souvent enneigés, d’embâcles au printemps sur le fleuve Saint-Laurent, du Mont-Royal, mais aussi de paysages du Saguenay, de rivières des Laurentides, de camps de pêches autochtones sur la rivière Ristigouche et de la Colombie-Britannique.
Le public va pouvoir prendre connaissance de la richesse de son travail, se félicite Hélène Samson, conservatrice au musée McCord.
Alexander Hunderson a notamment beaucoup photographié la nature québécoise en hiver.
Photo : Roger Aziz
Des négatifs détruits
Malgré sa production prolifique entre 1857 et 1897, Alexander Henderson est longtemps resté dans l’oubli, malgré les prix qu’il a pu remporter aux expositions internationales de New York en 1877 et 1878, car sa famille n’a pas fait connaître son œuvre.
« À sa mort, sa notice nécrologique n’a fait aucune mention de son travail photographique, explique Hélène Samson. Quand elle a vidé la grande maison familiale, la famille a fait détruire les négatifs [après avoir tenté sans succès de les vendre]. »
— Une citation de Hélène Samson, conservatrice au musée McCord
Ce sont des spécialistes en histoire de la photographie et de l’art, comme l’historien et écrivain Gérard Morisset, qui ont contribué à faire sortir le nom d’Alexander Henderson de l’anonymat au siècle dernier.
Puis le musée McCord a procédé à des acquisitions de tirages – elle en compte désormais plus de 2000 dans sa collection – et Stanley Triggs, qui fut conservateur au musée McCord au siècle dernier, a fait des recherches sur Alexander Henderson afin d’écrire une biographie de lui. À deux reprises, Stanley Triggs était prêt à publier son livre, mais ces projets ont été annulés.
Dans l’intimité avec la nature
Contrairement aux photographes Notman et Livernois qui sont eux aussi des pionniers de la photographie québécoise, Alexander Henderson ne faisait pas de photographies sur commande, car il était indépendant de fortune et pouvait donc ne photographier que ce qu’il l’intéressait, notamment la nature. On n’est pas chez Notman et Livernois dans l’intimité avec la nature comme chez Henderson, souligne la conservatrice spécialisée en photographie.
De nombreuses photos exposées sont plutôt petites, car les tirages étaient réalisés sans agrandissement au 19e siècle.
Photo : Roger Aziz
La majorité des photographies exposées ne sont pas grandes, car les tirages étaient réalisés sans agrandissement à l’époque et que les négatifs n’existent plus. Ces impressions sont les dernières traces qu’il nous reste d’Alexander Henderson, c’est inestimable , dit Hélène Samson.
L’exposition Alexander Henderson – Art et nature est présentée au Musée McCord, à Montréal, jusqu’au 16 avril 2023. Le livre éponyme est en vente à la boutique du musée.
Ce texte a notamment été écrit à partir d’ une entrevue réalisée par Catherine Richer, chroniqueuse culturelle à l’émission Le 15-18*. Les propos ont pu être édités à des fins de clarté ou de concision.*
Le MBAM accueille des projections d’œuvres numériques sur sa façade
L’œuvre numérique «Contre-espace» sera projetée sur la façade du pavillon Michal et Renata Hornstein.
Photo : MBAM / Denis Farley
Radio-Canada
Publié hier à 19 h 26
Dès vendredi, le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) dévoilera sa Toile numérique, un canevas de projection dédié aux créations de tous horizons. Ce nouveau support sera inauguré avec la présentation de Contre-espace, une installation vidéo signée par l’artiste montréalaise Sabrina Ratté.
L’œuvre d’une durée d’environ 5 minutes sera projetée en boucle sur la façade du pavillon Michal et Renata Hornstein, du côté nord de la rue Sherbrooke Ouest, de la tombée de la nuit jusqu’à 23 h.
Conçue à partir de synthétiseurs vidéo et d’animations 3D, Contre-espace évoque des horizons qui transcendent l’architecture afin de créer un contraste et une tension entre les murs de la ville et l’espace poétique qu’ils peuvent inspirer, indique le MBAM.
« C’est la rencontre entre la pierre et la lumière, entre la surface et la profondeur, entre le monde physique et le monde virtuel. »
— Une citation de Le Musée des beaux-arts de Montréal
La Toile numérique permettra d’ailleurs de davantage mettre en relief le Jardin de sculptures du MBAM ainsi que l’avenue du Musée, qui devient piétonne durant l’été.
Détentrice de deux diplômes de cinéma de l’Université Concordia, à Montréal, Sabrina Ratté s’intéresse particulièrement à l’influence qu’exercent l’architecture et l’environnement numérique sur notre perception du monde.
Son travail a fait l’objet d’expositions à Montréal, Québec, Paris, Berlin, Tokyo et New York.
«Frida Kahlo, la vie d’une icône»: dans la tête de Frida Kahlo
Photo: Frida Kahlo Corporation/Gracieuseté
Journal Métro | CULTURE | 9 juin 2022 à 14h09 | Naomie Gelper
Après Vincent Van Gogh, c’est au tour de la peintre mexicaine iconique Frida Kahlo et de son imaginaire particulier d’être au cœur d’une exposition immersive à l’Arsenal d’art contemporain. Montréal est la ville qui a été choisie pour la grande première nord-américaine de Frida Kahlo, la vie d’une icône, la seule exposition mondiale officielle consacrée à l’artiste.
De par sa ligne de sourcils surmontée d’un chignon orné de fleurs, l’artiste est reconnaissable aux quatre coins de la planète. Mais que se cache-t-il derrière ce visage emblématique? À travers sept espaces de transformation différents, le public entre véritablement dans la tête d’une des peintres les plus influentes de l’histoire. Saviez-vous, par exemple, que Frida Kahlo avait étudié pour devenir médecin ou qu’elle était une fervente défenseuse de l’idéologie communiste?
En plus de retracer son histoire à l’aide de photographies historiques et de textes biographiques, l’exposition nous plonge dans les moments les plus significatifs de sa vie, comme ce terrible accident d’autobus qui bouleversera sa destinée. Autant les amateur.trice.s d’art, les fans de technologie numérique que celleux qui sont inspiré.e.s par le message et le parcours de Frida Kahlo trouveront leur compte dans cette exposition.
Grâce à des installations uniques et des expériences de réalité virtuelle, on assiste également à un voyage visuel illustrant à la fois l’environnement dans lequel la célèbre peintre a évolué et son univers pictural. Le multimédia immersif 3D nous transporte notamment dans le lit de l’artiste, auquel elle a été clouée la plupart du temps après son accident. Comme sur un bateau, on navigue à travers sa fameuse maison bleue et la ville de Mexico où elle a vécu.
L’une des sept salles reproduit même l’ambiance d’un café mexicain où il est possible de s’arrêter pour colorier et y exposer sa propre œuvre grâce à un projecteur. Finalement, à l’image des autoportraits qu’avait l’habitude de peindre Frida Kahlo, la dernière partie de l’exposition permet d’immortaliser sa visite en photo.
Une exposition internationale
Frida Kahlo, la vie d’une icône, est une cocréation de la Frida Kahlo Corporation et de Layers of Reality, le célèbre centre d’arts numériques espagnol, et a déjà connu un succès retentissant en Espagne.
Après Montréal, sa seule escale en sol canadien, elle fera le tour des États-Unis, avec des arrêts prévus à Boston, Chicago, Houston, Denver, Los Angeles et Dallas, puis poursuivra sa route vers l’Amérique latine.
À travers le monde, la récente prolifération d’expositions d’art immersives a notamment donné vie aux œuvres de Van Gogh, dont une exposition créée à Montréal, et de Monet.
L’exposition biographique sur Frida Kahlo se poursuit jusqu’au 24 juillet à l’Arsenal d’art contemporain. Le prix des billets, déjà en vente au www.fridakahlomontreal.com, commence à 34,99 $ pour les adultes (avant taxes et frais), avec des réductions pour les étudiants, les enfants et les familles.
Moi aussi
Fermeture du Cinéma Dollar
Le cinéma montréalais Dollar s’apprête à fermer ses portes
Bernie Gurberg n’a pas de personnel pour l’aider à gérer son cinéma.
PHOTO : FACEBOOK/CINÉMA DOLLAR
Radio-Canada
Publié hier à 13 h 39
Après 18 ans d’existence le long de l’autoroute Décarie, à deux pas de l’Orange Julep, le cinéma Dollar, qui a commencé en proposant des projections de films à 1 $, fermera ses portes le 31 juillet. Une cessation d’activité qui résulte en partie de la pandémie et de la concurrence des géants comme Netflix.
Niché dans le centre commercial Carré Décarie, dans l’arrondissement Côte-Saint-Luc, le cinéma Dollar s’est fait une spécialité de présenter des films en fin de parcours à 2,50 $ le billet, soit cinq fois moins que dans les cinémas traditionnels.
Ces jours-ci, le public peut ainsi découvrir sur grand écran Encanto, Spider-Man : sans retour (Spider-Man: No Way Home), qui est sorti en décembre dernier, ou encore Mémoire meurtrière (Memory), qui a pris l’affiche en avril dernier, avec Liam Neeson dans le rôle principal.
Toutefois, entre la baisse de la fréquentation engendrée par la pandémie et l’abondance de l’offre proposée sur les plateformes de diffusion en continu comme Netflix et Disney+, le cinéma Dollar ne fait plus recette.
Avec les prix que nous pratiquons, cela fait mal à nos résultats financiers quand il n’y a pas beaucoup d’achalandage, a expliqué son propriétaire, Bernie Gurberg, à CBC News. À 81 ans, il est seul derrière le comptoir à faire rouler son établissement.
Bernie Gurberg, qui a ouvert son cinéma le 4 juin 2004 avec seulement trois cinéphiles au rendez-vous, ne souhaite pas augmenter ses tarifs. Il a donc pris la douloureuse décision de ne pas renouveler le bail de son cinéma.
Avec les informations de Miriam Lafontaine, journaliste à CBC News
Dollar Cinema closing its doors after 18 years
Owner Bernie Gurberg says streaming services and COVID are to blame
When Bernie Gurberg first opened the Dollar Cinema on June 4, 2004, he only had three customers.
Slowly but surely, word got out. Nearly two decades later, the Côte Saint-Luc theatre showcasing second-run movies has become as much a community centre as it is a movie theatre.
Except Gurberg recently announced he is having to close the theatre for good.
“It’s actually our 18-year anniversary,” he said. “At that time, people really started to come quite a lot and there were crowds. Everybody was happy, I spoke to everyone.”
The prices at the theatre in the Décarie Square mall are legendary. For years, a ticket sold for $1, and the price has only increased to $2.50 since then.
But with streaming giants like Netflix taking over the market and the decrease in foot-traffic during the COVID-19 pandemic, Gurberg said he’s made the tough decision not to renew his lease.
The final curtain will be on July 31.
“At our prices, with not much traffic, it hurts and it hurts the bottom line, and we just don’t see any way we can survive with this thing,” Gurberg said, adding he’s not willing to raise his prices.
Bernie Gurberg keeps costs low, with popcorn selling for just a dollar. (CBC News )
“There have been some rent increases, but they’ve been very fair with us,” he said.
Dollar Cinema is in Decarie Square, a shopping centre frozen in time by Highway 15, near the intersection of Highway 40.
Lorenzo Loggia has been coming to the theatre for the last 15 years and stopped by after hearing the news.
“I was really disappointed. I can’t believe it,” he said. Loggia works with a special needs group and often takes them to the cinema for movie nights on Saturdays.
Gurberg was generous over the years, he said, at times letting them in for free or offering an extra chocolate bar or bag of popcorn.
“Bernie treated us like family,” Loggia said.
He’s not sure he’ll be able to afford the Saturday routine with the group once Dollar Cinema closes. Prices at traditional movie theatres are more than five times what Gurberg charges.
Merri Tanny’s mother used to come to the theatre while she was pregnant with her. (CBC News )
Merri Tanny has been going to the theatre for as long as she can remember.
“I’ve been going here since I was not even born. When my mum was pregnant, she would bring me here,” Tanny said. “It’s really sad. There’s so many memories here.”
Gurberg says he’s looking forward to sitting back and catching up on all the movies he’s missed over years as he stood at the cash serving popcorn.
Triste nouvelle pour les personnes qui voulaient prendre des cours de musique.
L’École de musique de McGill ferme son Conservatoire destiné au grand public
Le Conservatoire de musique donnait des cours de musique à des élèves de tous âges.
PHOTO : GETTY IMAGES/ISTOCK
Radio-Canada
Publié à 13 h 07
L’École de musique Schulich de l’Université McGill a annoncé la fermeture de son Conservatoire de musique, le volet communautaire du prestigieux établissement qui offrait des cours et des examens au grand public et qui a formé plusieurs jeunes musiciens et musiciennes depuis sa fondation, en 1904.
La baisse draconienne du nombre d’étudiantes et d’étudiants inscrits depuis la pandémie est la cause principale de la fermeture du Conservatoire, rendant l’endroit non viable financièrement, selon un communiqué.
Alors que plus de 550 personnes pouvaient s’inscrire chaque année à ses cours à l’ère pré-COVID, ces chiffres ont baissé sous la barre des 300 inscriptions quand l’enseignement est passé à la formule virtuelle, et elles pourraient continuer de chuter jusqu’à moins de 100 inscriptions, prévoit-on.
L’École Schulich veut également récupérer de l’espace pour son activité principale : l’enseignement universitaire. Elle fournissait des locaux gratuitement au Conservatoire pour que des cours puissent y être donnés.
Alors que l’École élargit son offre de programmes d’enseignement universitaire, les espaces auparavant accordés au Conservatoire sont désormais extrêmement prisés, expliquent la doyenne Brenda Ravenscroft et le nouveau doyen Sean Ferguson, qui signent le communiqué.
Nous serons toujours fiers des générations d’étudiants, des tout-petits aux adultes, qui ont acquis des connaissances musicales au Conservatoire, et fiers des générations d’enseignants qui les leur ont transmises, y lit-on aussi.
L’annonce de la nouvelle sur Facebook a fait réagir des dizaines d’internautes, dont de nombreuses personnes qui disent avoir étudié au Conservatoire et qui ont déploré la décision de l’université.
Les étudiantes et étudiants qui sont inscrits à l’heure actuelle pourront terminer leurs cours, mais le Conservatoire n’acceptera plus de nouvelles inscriptions. Celui-ci cessera définitivement ses activités à la fin de l’été 2022.
Les Films Séville cessent la distribution en salle
PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE
Patrick Roy, président des Films Séville et président, distribution cinéma, d’Entertainment One
La nouvelle a eu l’effet d’une bombe dans le milieu du cinéma : Entertainment One cesse la distribution de films en salle au Canada. Cette décision abrupte a un impact direct sur Les Films Séville, une filiale d’eOne, dont plusieurs employés ont dû être licenciés et quitter les bureaux de la rue Saint-Antoine. Depuis la fusion avec Alliance Vivafilm il y a 10 ans, Les Films Séville ont été le grand leader de la distribution de films au Québec.
Publié hier à 22h29
André Duchesne, LA PRESSE
Marc-André Lussier, LA PRESSE
En confirmant la nouvelle à La Presse, Patrick Roy, président des Films Séville et président, distribution cinéma, d’Entertainment One, n’a pas révélé beaucoup de détails. Ce dernier quitte d’ailleurs ses fonctions, son contrat ayant pris fin cette semaine.
« Séville continue d’exister, a-t-il précisé. Certains employés conservent leur poste, notamment dans les secteurs techniques et financiers. Il reste aussi toujours une équipe en place pour la gestion du catalogue. Les changements annoncés mardi ne touchent que la distribution en salle. »
Selon le Registre des entreprises, Les Films Séville comptent entre 50 et 99 employés au Québec.
PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE
La façade de l’édifice abritant les bureaux de Films Séville
Il nous a par ailleurs été impossible d’obtenir une déclaration d’eOne à propos des motifs ayant conduit l’entreprise à cette décision, prise en haut lieu.
Rappelons qu’en 2019, peu de temps avant la pandémie, la société Hasbro a acquis Entertainment One pour environ 4 milliards de dollars. La pandémie a eu un impact profond sur l’industrie du cinéma.
Lundi soir à la Place des Arts, devant une foule d’invités, Les Films Séville ont présenté leur plus récent film québécois, la comédie dramatique Lignes de fuite de Catherine Chabot et Miryam Bouchard. Le film a aussi été présenté mardi soir à Québec au cinéma Le Clap. Pendant un moment mardi en fin d’après-midi, la rumeur courait que cette présentation n’aurait pas lieu, mais vérification faite, le film a été présenté comme prévu. De plus, sa distribution, à compter du 6 juillet dans plusieurs salles du Québec, n’est pas compromise, nous a-t-on dit. Tous les contrats seront honorés.
Le choc, mais…
Mardi, dans le milieu de la production et de la distribution, cette annonce a été accueillie avec un mélange de choc et de tristesse, mais aussi avec un étonnement retenu. Les observateurs du milieu voyaient bien qu’il se passait quelque chose.
« Lorsqu’on a su que Patrick [Roy] n’était pas au Festival de Cannes, on s’est posé des questions », a dit le producteur et distributeur Christian Larouche (Films Opale), qui a travaillé étroitement avec Séville. « On regardait la liste de leurs films à venir et il n’y avait pas grand-chose. Mais je trouve ça très triste de voir ce qui se passe, pour cette vieille compagnie et pour les employés. Quand un confrère a des difficultés, ce n’est jamais de bonnes nouvelles. »
PHOTO FOURNIE PAR LES FILMS SÉVILLE
Léane Labrèche-Dor, Catherine Chabot et Mariana Mazza sont les têtes d’affiche de Lignes de fuite.
M. Larouche sait de quoi il parle. Son entreprise a eu d’importantes difficultés financières au début des années 2010, et Séville a racheté son catalogue de films québécois. M. Larouche compte bien récupérer ses titres lorsque les droits de Séville arriveront à terme. « Je pense avoir encore de 15 à 20 titres dans leur catalogue », a-t-il dit.
« Je suis très triste, a dit de son côté le producteur André Rouleau (Caramel Films). Ce n’est pas une bonne nouvelle pour les producteurs d’avoir un distributeur en moins. »
Je ne peux pas dire que c’était une grosse surprise. Depuis quelque temps, on sentait que l’appétit de Séville pour la distribution de films en salle diminuait.
— André Rouleau, producteur
M. Rouleau donne en exemple le film d’animation Vaillante (The Bravest), qu’il a coproduit et que Séville a distribué dans un registre extrêmement limité au pays.
« Avec Vaillante, on a eu un gros succès en France [1,5 million d’entrées] et Séville n’a même pas voulu le distribuer en salle ici, a-t-il déploré. Je crois qu’il a fait trois salles au Canada ; c’est ce qu’on appelle une sortie technique. Les propriétaires de salles attendaient ce film. Ils le voulaient. Séville nous l’avait acheté, l’a payé et l’a vendu aux télévisions. On nous avait donné une garantie de distribution avec de la publicité, mais finalement, les actionnaires principaux n’ont pas voulu mettre une cenne de plus pour la distribution en salle. »
Nancy Florence Savard, qui produit des films d’animation avec sa boîte 10e Ave Productions à Québec, estime de son côté que Séville a ouvert la voie aux longs métrages d’animation en 3D au Québec. « Patrick Roy et son équipe ont été des précurseurs avec La légende de Sarila sorti en 2013, dit-elle. Ils ont récidivé avec Nelly et Simon : Mission Yéti en 2018 et il y a quelques semaines encore, ils vendaient nos films chez Netflix. C’est avec grande tristesse que j’apprends cette nouvelle et je pense à tous les membres de cette équipe passionnée et dévouée à la cinématographie québécoise. »
Un géant québécois
Les Films Séville sont nés à la fin de l’année 1999 à la suite du rachat du catalogue de Behavior, distributeur qui avait lui-même acheté le catalogue de Groupe Malofilm (Le déclin de l’empire américain). Dans une entrevue au Devoir, un des trois investisseurs, Pierre Brousseau, indiquait qu’un des premiers films distribués serait Wines of Bath (devenu Rebelles/Lost and Delirious en anglais) de Léa Pool.
L’entreprise a été rachetée par eOne en 2007. En 2012, eOne a acheté Alliance Vivafilm et fusionné les deux distributeurs, qui ont pris le nom Les Films Séville. Le catalogue, constitué de films québécois, canadiens et internationaux, des fictions pour la majorité, mais aussi des documentaires, est impressionnant.
De l’industrie du cinéma québécois, Séville assurera ainsi la distribution de titres comme 10 1/2, 1987, Les sept jours du talion, Mommy, Le démantèlement, Incendies, Inch’Allah, Mafia Inc., Le règne de la beauté, Louis Cyr : l’homme le plus fort du monde, Gabrielle, etc. Parmi les titres internationaux, nommons Divergence, Hunger Games, John Wick, Paddington et Twilight.
Patrick Roy convient que le distributeur possède encore plusieurs titres québécois à venir pour lesquels il s’est engagé. « Il y a une responsabilité à respecter et il n’y a pas lieu de s’inquiéter par rapport à tout cela, assure-t-il. Il n’y aura pas d’impacts négatifs sur les films et les producteurs avec qui on travaille. »
Minimusées Petits trésors et grande fierté
PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE
La Maison Nivard-De Saint-Dizier a fière allure avec ses murs de pierres des champs, son toit pentu couvert de bardeaux de cèdre, ses deux grandes cheminées et sa lourde porte de bois qui grince lorsqu’on l’ouvre.
Il y a de grands musées qui se retrouvent tout en haut de la liste des endroits à visiter dans une ville. Mais il y a aussi nombre de petits musées, peu connus, qui valent le déplacement, qu’on soit un touriste ou un habitant du coin. Tous recèlent de petits trésors et font la fierté de ceux qui y travaillent. La Presse a visité trois de ces sympathiques minimusées.
Publié à 11h30
Marie Tison La Presse
Le Musée des ondes Emile Berliner
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D’une certaine façon, la visite du Musée des ondes Emile Berliner commence à l’intersection des rues Lenoir et Saint-Antoine, au cœur de Saint-Henri. Une petite plaque apposée sur un grand bâtiment industriel met la table : on y apprend qu’Emile Berliner, l’inventeur du gramophone, a fait construire cette usine en 1908. Acheté plus tard par RCA Victor, l’immeuble a abrité le studio d’enregistrement le plus moderne de son époque et a produit au cours des années des radios et des téléviseurs. C’est même là qu’on a assemblé le premier satellite canadien de communications, Alouette.
Il reste maintenant à pénétrer dans le bâtiment, rénové et occupé en partie par un gym et de petites entreprises, puis à trouver le musée. Il y a des présentoirs ici et là dans les corridors, qui exposent quelques objets d’antan comme des tourne-disques et des téléviseurs, et même une figurine de Nippy, le chien qui écoutait le son émis par un gramophone et qui est devenu la marque de commerce de RCA Victor.
PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE
L’inventeur du grramophone, l’Allemand Emile Berliner, s’est installé au Canada.
C’est au deuxième étage que se dissimule le petit musée. On y trouve une exposition temporaire sur les 100 ans de la radiodiffusion à Montréal ainsi que l’exposition permanente, une salle remplie de trésors comme des phonographes (qui utilisaient des cylindres) et des gramophones (qui utilisaient des disques). Avec enthousiasme, une jeune guide, Sureaya White, appose l’aiguille d’un gramophone sur un disque pour montrer son fonctionnement. Le mécanisme ne comprenait pas de contrôle du volume. Il fallait simplement fermer le couvercle pour assourdir un peu le son ou ouvrir les portes du meuble pour le libérer.
Sureaya White raconte en brièvement l’histoire de la radio et de la télévision en faisant admirer l’imposante collection d’appareils. Elle ne manque pas de glisser un VideoDisc SelectaVision de Star Trek dans un lecteur pour montrer comment cette technologie n’a pas pu faire le poids devant les cassettes VHS. RCA a perdu les 580 millions de dollars qu’elle avait investis dans le développement de cette technologie.
L’exposition se poursuit dans les corridors, qui font connaître la vie et l’œuvre d’Emile Berliner, mais aussi de son fils Herbert, qui s’est lancé dans l’enregistrement de disques, notamment avec des artistes comme La Bolduc, le Soldat Lebrun et La Poune.
C’est tout un pan de l’histoire québécoise qui est évoqué dans le petit musée de Saint-Henri.
Consultez le site du Musée des ondes Emile Berliner
Le Musée des Hospitalières de l’Hôtel-Dieu de Montréal
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Il suffit de faire quelques pas, de passer du hall d’entrée moderne à la première salle d’exposition, dans l’ancien presbytère, pour réaliser que le Musée des Hospitalières retrace en fait l’histoire de la présence européenne à Montréal.
« Ce n’est pas juste un hôpital, c’est un témoin de l’histoire de Montréal depuis 1642 », résume le directeur général de l’institution, Paul Labonne, qui ne cache pas sa fierté.
Cette histoire commence avec l’arrivée de Jeanne Mance et de Paul de Chomedey de Maisonneuve puis la création d’un petit dispensaire, et ensuite d’un hôpital dans ce qui deviendra la rue Saint-Paul. Cet hôpital déménagera sur le terrain actuel, le long de l’avenue des Pins, en 1861.
M. Labonne s’enthousiasme devant les trésors du musée : les lettres patentes pour l’établissement des Hospitalières dans l’île de Montréal, signées par le roi Louis XIV, un des rares tableaux à sujet religieux d’Alfred Pellan, des pièces d’orfèvrerie, d’impressionnantes sculptures de bois réalisées par un maître, Paul Jourdain dit Labrosse.
PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE
La Vierge et l’Enfant, une sculpture de Paul Jourdain dit Labrosse
« Les sœurs allaient voir les meilleurs artisans de l’époque, explique M. Labonne. La collection des Hospitalières est un peu passée sous les radars, mais nous sommes véritablement dans l’art québécois. »
L’histoire médicale est évidemment à l’honneur, avec des récipients de faïence qui servaient à la fabrication des médicaments au XVIIe siècle et des instruments de chirurgie qui donnent froid dans le dos.
Les dimanches, il est possible de se joindre à des visites guidées qui explorent le monastère, les jardins, la chapelle ou encore la crypte. Cette dernière constitue un véritable voyage dans le temps. « C’est comme un instantané, rien n’y a changé depuis 1861 », affirme M. Labonne.
On y voit notamment l’endroit où reposent Jeanne Mance et les trois Hospitalières qui sont venues lui prêter main-forte en 1659.
Difficile de se retrouver plus près de l’histoire de Montréal.
Consultez le site du Musée des Hospitalières
La Maison Nivard-De Saint-Dizier
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C’est une belle maison paysanne de 1710, coincée entre le fleuve Saint-Laurent et le boulevard LaSalle, à Verdun. Elle a fière allure, avec ses murs de pierre des champs, son toit pentu couvert de bardeaux de cèdre, ses deux grandes cheminées et sa lourde porte de bois qui grince lorsqu’on l’ouvre.
Mais la réelle richesse de cet endroit se retrouve probablement dans le sous-sol. C’est que l’endroit, aux abords des rapides de Lachine, était un lieu de portage et de campement, un terrain d’échanges et de rencontres pour les peuples autochtones bien avant la venue des Européens. Il s’agit du plus grand lieu archéologique préhistorique de l’île de Montréal, qui retrace 5500 ans d’occupation.
Des fouilles archéologiques, réalisées entre 2005 et 2017, ont permis de récupérer une variété de petits objets, comme des pointes de flèches, des grattoirs, des tessons de poterie et des fourneaux de pipe. Plusieurs d’entre eux sont exposés à l’intérieur même de la Maison Nivard-De Saint-Dizier. On y apprend que ces objets proviennent de la région, mais aussi de lieux aussi éloignés que le Maine, le lac Supérieur ou la Pennsylvanie. Ils ont voyagé au gré des échanges entre les nations autochtones.
Des archéologues sont justement en train de fouiller un terrain à l’extérieur de la maison. Le musée veut installer un puits sec pour éloigner l’eau de pluie des fondations de la maison, et il faut s’assurer que les travaux ne détruiront pas d’éventuels trésors archéologiques.
Les travaux de fouille, réalisés par la firme Ethnoscop, ne devraient pas permettre de découvrir grand-chose puisqu’ils s’effectuent dans la zone de remblais, soit le premier mètre de sol, et non pas dans la zone d’occupation historique, située immédiatement en dessous.
Mathieu Sévigny, d’Ethnoscop, se montre philosophe. « Oui, c’est un peu frustrant, mais notre rôle, c’est de préserver la ressource archéologique. »
Une voisine, Michèle Verreault, suit la scène de près. Elle habite de l’autre côté du boulevard et s’interroge : peut-être y a-t-il des artéfacts sous sa demeure ? « Je viens souvent ici, j’amène des gens, dit-elle. Le musée est très intéressant, mais en plus, il y a souvent des activités, des spectacles. »
On peut en apprendre plus sur l’histoire de l’endroit et de la vieille demeure elle-même en consultant les panneaux à l’intérieur. Mais rien ne vaut une visite guidée pour vraiment s’imprégner des lieux.
Consultez le site de la Maison Nivard-De Saint-Dizier
Consultez le site Musées Montréal
Du nouveau sous le chapiteau du Cirque du Soleil
Acrobates en pleine répétition du nouveau spectacle du Cirque du Soleil, «Echo». Photo: fournie par le Cirque du Soleil
Caroline Bertrand
11 octobre 2022 à 14h57 - Mis à jour 11 octobre 2022 à 15h31 2 minutes de lecture
Les prodigieux acrobates du Cirque du Soleil feront vibrer le Grand Chapiteau du Vieux-Montréal le printemps prochain avec un tout nouveau spectacle, Echo.
Avec cette 20e création sous chapiteau, qui entremêlera technologies, poésie et, bien entendu, les indispensables numéros de haute voltige, le cirque fondé par Guy Laliberté explore la coexistence entre humains et animaux en réimaginant notre monde.
Évoluera sur scène la protagoniste Future – prénom guère anodin, pressent-on – aux côtés d’une galerie de personnages qui uniront «leurs forces pour reconstruire leur planète petit à petit, à l’image de l’endroit où chacun de nous aspire à vivre», apprend-on par communiqué.
Masque destiné au nouveau spectacle du Cirque du Soleil, Echo. Photo: Cirque du Soleil
Masque destiné au nouveau spectacle du Cirque du Soleil, Echo. Photo: Cirque du Soleil
Fort du récent succès de son spectacle Kooza, le Cirque du Soleil promet de surprendre de nouveau et, fidèle à son habitude, d’en mettre plein les yeux avec cet «univers aux mille et une couleurs» faisant écho à l’avenir de la Terre.
Le cirque derrière Alegría fera honneur à sa tradition en présentant Echo en première mondiale à Montréal, ville qui a vu naître l’entreprise qui rayonne aujourd’hui de par le monde.
Billets en vente le 17 octobre
Représentations dès le 20 avril 2023
L’inauguration du nouvel espace du MEM au Carré Saint-Laurent est encore reportée!
https://twitter.com/B_Chapdelaine/status/1583236432390340609
On blâme la pandémie, mais il y a une raison plus particulière spécifique au musée:
La pandémie a aussi entraîné son lot de retards, dont celui du recueil d’une centaine de témoignages – de personnalités bien en vue de la métropole, mais aussi de gens moins connus – pour les futurs visiteurs.
Un aspect intéressant, utiliser l’intersection à côté comme une part de l’exposition:
Une partie de l’espace du MEM, complètement vitré, permettra de rappeler l’histoire de la ville à travers le carrefour historique de « la Main » et de la principale artère commerciale de Montréal.
Via Reddit Mtl… et également vu sur la page d’accueil du site Centre des sciences de Montréal
Edit: Oh ! À peine 15 minutes plus tard, ce message n’apparaissait plus sur ce site web.
Critique de Vérités La vérité, selon Luc Langevin
PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE
Luc Langevin est de retour sur scène avec un nouveau spectacle intitulé Vérités.
Luc Langevin présentait mercredi la première montréalaise de son tout nouveau spectacle intitulé Vérités. Une fois de plus, l’illusionniste multiplie les tours de forces, mais ici avec une dose de poésie qu’on ne lui connaissait pas.
Publié à 11h44
Dès l’entrée de la salle, le ton de cette nouvelle production est donné : il sera question ici de vérité et de tous ses dérivés. Sur un écran au cœur de la scène, des citations autour de ce thème se succèdent. Or déjà, le doute est installé : ces maximes sont-elles vraiment sorties de la bouche de Cicéron ? De Neruda ? De Jean-Claude Van Damme ? Toutes parlent de vérité, mais sont-elles toutes véridiques ?
Depuis 15 ans, Luc Langevin s’amuse à déjouer nos yeux et nos cerveaux avec ses numéros ; il y a de quoi être suspicieux. Même avec les plus petits détails. Et aussitôt que l’illustre illusionniste apparaît sur scène, grimpé sur un tabouret digne d’un tableau de M. C. Escher, on se dit que cette fois, on réussira bien à le démasquer. Un peu ? Peut-être ?
PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE
Comme fil conducteur de la douzaine de tableaux présentés, le metteur en scène Hugo Bélanger a choisi une simple ampoule, de celle qu’on retrouvait sur les polygraphes de jadis.
Eh bien ! pas du tout. On a beau s’assécher les yeux à force de vouloir les garder ouverts pour ne rien rater, Luc Langevin est plus fort qu’un Théâtre Maisonneuve rempli à craquer de sceptiques.
« On ne voit que 10 % de ce qui se passe devant nous », se plait d’ailleurs à répéter Luc Langevin. C’est dans le 90 % qui reste que le Québécois a fait son nid. Il profite avec maestria de cette zone d’ombres pour jouer de nos perceptions. Il l’a fait dans ces précédents spectacles ; il récidive avec Vérités en repoussant les limites de l’impossible. Inutile toutefois de vous détailler ici les exploits qu’il accomplit pendant 90 minutes, lisant dans les pensées de tout un chacun et faisant disparaître ceci ou apparaître cela (un gros cela…). Ce serait vous gâcher la surprise.
Un éclairage nouveau venu d’une ampoule
Comme fil conducteur de la douzaine de tableaux présentés, le metteur en scène Hugo Bélanger a choisi une simple ampoule, de celle qu’on retrouvait sur les polygraphes de jadis. Ce globe de verre nous sert de guide tout au long du spectacle pour nous rappeler que la vérité n’est souvent qu’une affaire de point de vue. Et que ce n’est pas parce que l’ampoule s’éteint qu’il ne se passe plus rien. Au contraire.
Hugo Bélanger, qui signe ici son premier spectacle de magie après des incursions au théâtre, à l’opéra et au cirque, a su insuffler une douce touche de poésie à l’ensemble. Luc Langevin émaille souvent ses numéros d’explications scientifiques, mais ici, certains tableaux se font plus oniriques, moins bavards. Et c’est très bien ainsi.
PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE
Luc Langevin était visiblement heureux de retrouver le public.
Le public conquis d’avance, il faut le dire, était heureux de retrouver l’illusionniste après cette triste pandémie. Et l’illusionniste lui-même semblait transporté par l’énergie de cette foule qui, visiblement, lui a manqué. Ses textes étaient livrés avec beaucoup de naturel, même si c’est dans ses apartés improvisés qu’il reste le plus drôle et touchant.
Dans Vérités, il sait aussi offrir aux spectateurs des numéros où l’enchantement n’est pas technique, mais à hauteur de cœur. De cœur d’enfant même. Résultat : on ressort du spectacle avec mille points d’interrogation en tête (comment il a fait ?), mais aussi avec l’âme réchauffée. C’est beaucoup de magie pour un seul spectacle.
Vérités
Luc Langevin
En tournée partout au Québec
En marge de la COP15, l’entrée pour les 5 musées de l’Espace pour la vie sera gratuite :
Réservation requise : https://espacepourlavie.ca/unis-avec-la-cop15-pour-la-protection-de-la-biodiversite
Le Musée du Montréal juif semble ouvert sur Saint-Laurent dans le Mile-End, avec une exposition gratuite. C’est aussi une belle occasion de profiter de l’architecture du Lux.
Musée des beaux-arts de Montréal Place aux femmes artistes en 2023
PHOTO ÉRIC LAJEUNESSE, FOURNIE PAR LE MBAM
Françoise Sullivan
L’année 2023 sera d’abord celle de la femme au Musée des beaux-arts de Montréal. Avec sept expositions, dont un hommage à Françoise Sullivan, actuellement dans sa 100e année, une célébration du design au féminin et des expos consacrées aux artistes Marisol et Nalini Malani.
Publié à 7h00
Françoise Sullivan
31 octobre 2023 – 18 février 2024
PHOTO GUY L’HEUREUX, FOURNIE PAR LE MBAM
Hommage à Paterson, 2003, Françoise Sullivan. Collection de l’artiste.
Hommage appuyé à Françoise Sullivan l’automne prochain. Le musée célébrera la signataire de Refus global qui a marqué l’histoire de l’art du Québec avec ses créations dans tant de domaines, de la danse à la performance en passant par la peinture, la photographie et la sculpture. Le MBAM lui a réservé le Carré d’art contemporain, où elle présentera des peintures récentes, des photographies et des œuvres de la collection du musée.
Marisol – une rétrospective
7 octobre 2023 – 21 janvier 2024
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Américano-Vénézuélienne née à Paris, Marisol (1930-2016) a marqué la scène de l’art contemporain avec des sculptures en bois intégrant des objets du quotidien, des dessins, des photos et des gravures. Inspirée par l’expressionnisme abstrait et l’art précolombien, elle a eu le souci écologique précoce et un vif attrait pour la représentation de la femme. L’exposition est une initiative du Buffalo AKG Art Museum.
L’univers au creux des mains – Pensées et splendeurs de la Colombie autochtone
3 juin – 1er octobre
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Le musée présentera la plus importante expo d’art colombien hors de Colombie. Organisée par le Los Angeles County Museum of Art, le Museum of Fine Arts de Houston et le Museo del Oro, de Bogotá, l’exposition a été conçue d’un point de vue autochtone et non eurocentrique, en collaboration avec les Autochtones Arhuacos, explique Erell Hubert, conservatrice de l’art précolombien au MBAM. L’expo sera constituée de 400 œuvres : céramiques, pendentifs, masques, textiles, aquarelles et sculptures.
Par-delà les frontières, de Nalini Malani
23 mars – 20 août
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Âgée de 76 ans, l’artiste indienne Nalina Malani est une peintre et vidéaste féministe dont le travail est ancré dans l’histoire et la philosophie. Le musée présentera son installation Can Your Hear Me ? [M’entends-tu ?], œuvre de 9 canaux diffusant 88 animations graphiques, et sa série performative City of Desires. Par ailleurs, une vidéo de Nalini Malani sera projetée sur la façade du pavillon Michal et Renata Hornstein, de la tombée du jour à 23 h, de février à août.
Parall(elles) – une autre histoire du design
18 février – 28 mai
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Grande expo sur la contribution des femmes dans le domaine du design en Amérique du Nord, le déploiement conçu par Jennifer Laurent, la conservatrice des arts décoratifs et du design au MBAM, présentera 250 objets et œuvres d’art datant de 1850 à nos jours. Avec des découvertes étonnantes de ces femmes qui ont trop souvent travaillé dans l’ombre d’un artiste masculin. Comme Clara Driscoll qui élaborait le design des lampes de Louis Comfort Tiffany. Un hommage mérité, une réparation historique.
Consultez la page de l’exposition
Le clan du Loup – L’art de Dempsey Bob
18 mai – 10 septembre
PHOTO RACHEL TOPHAM, FOURNIE PAR LE MBAM
Aigle et peuple de l’ours, 2013, Dempsey Bob, sculpture. Collection Michael Audain et Yoshiko Karasawa.
Sculpteur issu des communautés autochtones tahltan et tlingit, dans le nord-ouest du Canada, Dempsey Bob est connu sur la scène internationale pour ses œuvres mi-traditionnelles, mi-contemporaines. Le musée lui consacrera une exposition avec 70 œuvres provenant de collections muséales et privées.
Le pop art dans la collection du MBAM
31 août 2023-24 mars 2024
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Hommage au pop art l’été prochain avec des œuvres des années 1950, 1960 et 1970. La commissaire Iris Amizlev est en train de regrouper des installations, tableaux, dessins et estampes d’artistes canadiens et étrangers associés (au moins en partie) au pop art comme Pierre Ayot, Edmund Alleyn, Joyce Wieland, Eddie Squires, Eduardo Paolozzi et bien sûr Andy Warhol.