Lieux et nouvelles culturels

Je pense aussi que ça dépend d’une certaine culture du lieu. Celui de ma ville n’est pas délabré mais il est franchement ennuyant, alors je ne le visite jamais.

Celui du village de ma copine (3x moins populé, beaucoup moins dense aussi), par contre, fonctionne très bien et il y a toujours des choses intéressantes.

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Je trouve ces micro-bibliothèques très sympathiques à cause du partage d’ouvrages qu’elles permettent. Bien sûr comme dans tout le temps fait son oeuvre et sans entretien elles dépérissent avec leur contenu parfois exposé aux éléments. Dommage car c’est une excellente façon d’échanger librement des livres et ainsi encourager la pratique de la lecture pour tous, si bienfaisante à l’ouverture d’esprit.

Personnellement je suis un grand lecteur avec une soif insatiable de découvrir, notamment en histoire, mais aussi pour vivre de belles émotions, tout en favorisant des moments de réflexions sur la vie et le monde. Ainsi la lecture me procure bien-être et sérénité, elle est le complément parfait à mes activités de plein air, où le corps une fois son énergie sagement dépensée passe le relai à l’esprit, qui se gave à son tour de bien-être sous une autre forme.

Or une fois consommés, je passe mes livres au suivant, en espérant que mon expérience soit tout aussi satisfaisante à autrui. Ainsi va la vie dans un cercle vertueux qui se nourrit de lui-même dans ce que j’appellerais le partage durable.

La programmation est déplacée dans d’autres salles. Un peu triste de devoir s’éparpiller ainsi

Les films d’ouverture et de clôture des RVQC, Lucy Grizzli Sophie et Au boute du rien pantoute, sont désormais programmés respectivement au Théâtre Outremont (21 février) et au Cinéma du Musée (2 mars).

Six films seront projetés au Cinéplex Odéon Quartier Latin : Dans une galaxie près de chez vous, Malartic, Les chambres rouges, Ru, Richelieu et Ma cité évincée. Le Grand Rendez-vous Radio-Canada, où seront présentés en primeur les deux premiers épisodes de la saison 3 de C’est comme ça que je t’aime, se tiendra à la Salle Pierre-Mercure du Centre Pierre-Péladeau de l’Université du Québec à Montréal (UQAM).

Finalement, Le Cabaret des curiosités 100 % queb, où seront projetés plusieurs courts métrages déjantés, se déroulera au National. Les RVQC ont affirmé dans un communiqué que les détentrices et détenteurs de billets touchés par ces changements seraient contactés prochainement.

Texte complet - Le Cinéma Impérial abandonne les Rendez-vous Québec Cinéma

Le Cinéma Impérial abandonne les Rendez-vous Québec Cinéma


Plusieurs projections prévues pendant les Rendez-vous Québec Cinéma au Cinéma Impérial sont déplacées dans d’autres salles montréalaises.
PHOTO : RADIO-CANADA / IVANOH DEMERS

Charles Rioux
Publié à 11 h 56 HNE

À moins d’une semaine de leur soirée d’ouverture, les Rendez-vous Québec Cinéma (RVQC) se voient dans l’obligation de déplacer dans d’autres salles montréalaises les projections prévues au Cinéma Impérial, qui se retire du festival. Malgré la suspension de ses activités le 31 janvier dernier, l’établissement centenaire s’était pourtant engagé à présenter plusieurs films pendant les RVQC.

L’équipe d’organisation du festival avoue être pour le moins surprise par ce revirement de situation de dernière minute. Ils nous répétaient qu’il n’y avait aucun problème pour le festival, que les événements pouvaient se tenir malgré la situation. Et finalement, la semaine dernière, ils ont annoncé que ce ne serait pas possible, explique au téléphone Geneviève Lefebvre, responsable des relations de presse des RVQC.

On a trouvé des plans B, et tout est bien qui finit bien, mais ce n’est pas le genre de nouvelles que tu aimes recevoir à quelques jours du début de ton festival, a-t-elle ajouté.

Le Cinéma Impérial n’a fourni aucune explication officielle aux RVQC pour expliquer sa décision. Contactée par Radio-Canada, la direction du cinéma a affirmé par courriel qu’elle ne donnerait pas d’entrevue pour le moment.

Les activités du Cinéma Impérial sont suspendues depuis le 31 janvier, afin de nous permettre de nous concentrer sur les projets de restauration et de rénovation, a toutefois écrit Benoît Clermont, porte-parole du CA de la salle de cinéma.

Les négociations se poursuivent avec Patrimoine Canada à Ottawa, et les pourparlers vont bien. Nous ne manquerons pas de rendre public tout développement à cet égard.

Les RVQC, qui présenteront plus de 200 films, dont 52 en première, se tiendront du 21 février au 2 mars à Montréal.

Dix projections déplacées

Les films d’ouverture et de clôture des RVQC, Lucy Grizzli Sophie et Au boute du rien pantoute, sont désormais programmés respectivement au Théâtre Outremont (21 février) et au Cinéma du Musée (2 mars).

Six films seront projetés au Cinéplex Odéon Quartier Latin : Dans une galaxie près de chez vous, Malartic, Les chambres rouges, Ru, Richelieu et Ma cité évincée. Le Grand Rendez-vous Radio-Canada, où seront présentés en primeur les deux premiers épisodes de la saison 3 de C’est comme ça que je t’aime, se tiendra à la Salle Pierre-Mercure du Centre Pierre-Péladeau de l’Université du Québec à Montréal (UQAM).

Finalement, Le Cabaret des curiosités 100 % queb, où seront projetés plusieurs courts métrages déjantés, se déroulera au National. Les RVQC ont affirmé dans un communiqué que les détentrices et détenteurs de billets touchés par ces changements seraient contactés prochainement.

Un bâtiment classé patrimonial qui croulait sous les dettes

Le Cinéma Impérial, bâtiment classé patrimonial construit en 1913, a accueilli depuis ses débuts un grand nombre de premières de films et de festivals de cinéma. En décembre dernier, le cinéma avait évoqué sa possible fermeture, avec une suspension de ses activités à compter du 31 janvier.

Depuis 2017, il tentait de lancer un projet pour restaurer ses éléments patrimoniaux et moderniser sa salle. Si le gouvernement du Québec s’est engagé à financer le projet, d’une valeur totale de 19 millions de dollars, à hauteur de 5,6 millions, le gouvernement fédéral n’a pas offert assez de soutien, selon les responsables du lieu de diffusion.

Sans un apport suffisant du gouvernement du Canada, la faisabilité de ce projet est lourdement compromise, et le Cinéma Impérial devra mettre fin à ses activités, avait déclaré Benoît Clermont le 11 décembre dernier.

Au cours des six dernières années, le Cinéma Impérial a pu compter sur un appui financier de 8,5 millions de dollars de Québecor. L’entreprise est venue au secours de cet organisme sans but lucratif en 2017, alors qu’il était menacé de saisie. Toutefois, Québecor, qui a annoncé en novembre le licenciement de 547 personnes au sein du Groupe TVA, a décidé de cesser son appui financier.

Je me permets un compte rendu d’une très belle soirée passée à la Place des Arts en ce samedi froid de février. J’assiste régulièrement à des spectacles à la PDA et chaque fois je suis ébloui par l’effervescence culturelle qu’on peut y trouver. Et ce soir, encore une fois, il y avait plusieurs spectacles dans les différentes salles, et l’ambiance était digne d’une grande soirée de performance musicale.

Avant d’assister à notre spectacle, nous voulions aller manger à proximité de la PDA mais tous les restos affichaient complet. Le Bivouac, le Seingalt, la Place à Deschamps, le Bellucci, le Sésame, le Commodore, le Cadet, le Bouillon Bilk etc. Assez impressionnant. Et bien que je nous ne puissions trouver de place nulle part, nous étions ravi de cette foule qui avait envahi à peu près tout. Nous nous sommes donc rabattus au Central et avec plaisir.

Encore plus impressionnant était la foule qui déambulait dans les couloirs de la PDA, avant et après les spectacles, avec une curiosité culturelle et un intérêt artistique comme il en existe peu ailleurs. Entre le théâtre, la petite salle, l’OSM, l’exposition des affiches historique de la PDA et la magnifique salle Wilfrid-Pelletier, il faut avouer que se retrouver dans ce lieu est non seulement stimulant mais assez exaltant.

Mon spectacle était celui d’une Grande Dame. Mireille Mathieu. Les grandes chansons des années 60 et 70 résonnaient dans la salle et la voix de cette artiste était envoutante comme elle le fut dans les grandes années, Bravo !

Mais ce qui m’émouvait davantage était de voir, dans cette grande salle, toutes ces personnes de 75, 80 et 90 ans chanter, valser, applaudir et se divertir comme dans le bon vieux temps.
Oh que cela me fait plaisir de voir tous ces gens s’amuser. Et cela me fait dire que la Place des Arts est non seulement belle mais surtout importante pour le cœur culturel de Montréal.

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L’horizon de Khéops Dans la pyramide de Khéops avec Mona

PHOTO ADIL BOUKIND, STUDIO PHI

La pyramide de Khéops, qui s’élève à près de 150 mètres de hauteur, nous offre un point de vue incroyable sur Le Caire.

Les studios Phi ont pris goût aux grands voyages immersifs ! Après le parcours en réalité virtuelle dans le ventre de la Station spatiale internationale, Phi fait équipe avec la société française Emissive pour nous faire voyager virtuellement en Égypte, dans la plus grande pyramide de Gizeh, Khéops. Une expérience fascinante.

Publié à 0h55 Mis à jour à 7h00

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Jean Siag
Jean Siag La Presse

Ceux qui n’ont jamais visité les pyramides d’Égypte seront ici gâtés. Espérons que cette expérience immersive ne les découragera pas de se rendre sur place. Surtout qu’il y a bien une centaine de pyramides le long du Nil que l’on peut voir, dont la plus vieille pyramide d’Égypte, qui se trouve à Saqqarah. Un must, diront les Français.

Il reste que les trois pyramides de Gizeh – celle de Khéops (Khoufou, en arabe), de son fils Khéfren et de son petit-fils Mykérinos, ainsi que les autres tombes royales et mastabas qui se trouvent autour, sur le plateau de Gizeh, à moins de 20 km du Caire, comptent parmi les plus accessibles et les mieux préservées d’Égypte.

Et comme on ne peut pas toujours les visiter – ça dépend des jours, le nombre de visiteurs y est souvent limité, et ce ne sont pas tous les recoins de la pyramide qui sont accessibles non plus –, l’occasion est infiniment belle d’y entrer virtuellement, en faisant un crochet… par le Vieux-Port de Montréal.

Une fois le casque de réalité virtuelle vissé sur la tête, l’aventure commence. Premier constat : notre guide, Mona, ne parle pas arabe. L’égyptologue parle français, anglais, mandarin, mais pas arabe… Le fondateur d’Emissive, Fabien Barati – qui a créé en 2022 l’expérience Éternelle Notre-Dame, à Paris – nous assure que c’est dans ses plans.

« L’expérience immersive L’horizon de Khéops est actuellement présentée en Chine, en Angleterre et en France, mais on aimerait bien sûr pouvoir offrir un choix de langue en arabe pour le public arabophone, et même la présenter en Égypte, à Gizeh, dans le nouveau Musée du Caire [qui n’est toujours pas ouvert au public], donc ça viendra », s’est-il défendu.

PHOTO ADIL BOUKIND, STUDIO PHI

Les visiteurs déambulent dans un immense espace sans jamais entrer en collision.

Mais passons cette question langagière, l’accueil de Mona est des plus chaleureux, et notre charmante guide nous mène tout droit vers l’entrée de la pyramide de Khéops sur une plateforme que nous partageons avec d’autres visiteurs – dont on peut voir les avatars, ce qui permet de circuler librement sans se cogner les uns contre les autres, ni foncer contre les murs, représentés par un quadrillage rouge.

Une expérience réaliste

La visite peut enfin commencer, et on perçoit même la lumière poussiéreuse du Caire qui perce à travers les rayons de soleil.

En fait, le réalisme graphique de l’intérieur de la pyramide est tout simplement renversant. Et contrairement à la visite de la Station spatiale internationale, celle de Khéops regorge d’informations pertinentes, en plus d’être éminemment sensorielle. Le contenu a d’ailleurs été validé par Peter Der Manuelian, professeur égyptologue de l’Université Harvard.

Il sera bien sûr question de la construction du monument funéraire, édifié il y a 4500 ans sous la IVe dynastie de l’Égypte ancienne – un exploit en soi ! – mais ce sera surtout l’occasion de visiter l’intérieur de la pyramide et ses différentes pièces et chambres. On assistera même au processus d’embaumement du pharaon et à la cérémonie funèbre qui a suivi.

PHOTO ADIL BOUKIND, STUDIO PHI

Vers les deux tiers du parcours, les visiteurs embarquent dans une barque solaire pour une visite du plateau de Gizeh, complètement reconstitué.

Au cours de la visite, Mona s’éclipsera, et ce sera le chat Bastet, déesse des félins, qui nous guidera dans les méandres de la pyramide et même au sommet du monument – notamment sur un tapis de pierres volant – jusqu’à la barque solaire, découverte dans les années 1950, qui nous mènera aux abords du complexe funéraire du plateau de Gizeh totalement reconstitué. Une vraie prouesse.

Aujourd’hui, pour ceux qui ont eu la chance de visiter les pyramides de Gizeh, on sait bien que la ville encercle les monuments de très, très près, et personne n’a échappé à la présence du PFK juste en face de l’imposant monument du Sphinx (entre autres) ; mais justement, cette immersion dans un plateau désertique virtuel où la ville nous semble si lointaine, nous procure un immense plaisir.

Bref, c’est l’occasion de faire un grand voyage d’environ 45 minutes à un coût relativement faible, considérant le difficile accès du lieu et surtout la qualité de la balade.

L’horizon de Khéops est présenté jusqu’au 31 mai au 2, rue de la Commune Ouest, juste à côté du Centre des sciences.

Consultez la page de L’horizon de Khéops

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Le Fédéral a donné une subvention de 3 M$ pour sauver le cinéma Impérial

Texte complet : Ottawa bonifie son aide pour sauver le cinéma Impérial

Ottawa bonifie son aide pour sauver le cinéma Impérial


Photo: Valérian Mazataud, Archives Le Devoir
Les sommes supplémentaires doivent servir à «la restauration des éléments patrimoniaux du bâtiment et la modernisation des salles ».

Étienne Paré
21 février 2024

Cinéma

Ottawa a annoncé mercredi l’octroi d’une aide de trois millions de dollars sur deux ans pour la réfection du mythique cinéma Impérial. Rappelons que cet établissement du centre-ville de Montréal a cessé ses activités il y a moins d’un mois, faute d’un soutien financier suffisant de la part du gouvernement fédéral pour lancer les travaux de rénovation.

L’organisme sans but lucratif qui administre le cinéma Impérial s’est réjoui de cette annonce, mais n’a cependant pas précisé de date de réouverture. On ignore également quand les travaux pourront débuter. « Nous poursuivons nos efforts afin de procéder à une mise à jour financière de notre projet et de ses paramètres, en fonction du financement public confirmé aujourd’hui. Nos opérations doivent donc demeurer suspendues pendant ce processus », a-t-on indiqué.

Cette bonification de l’aide d’Ottawa doit servir à la restauration des éléments patrimoniaux du bâtiment, mais également à la rénovation du cinéma afin d’en faire une salle pluridisciplinaire.

Le gouvernement du Québec a déjà annoncé un investissement de 5,6 millions de dollars. La Ville de Montréal confirme de son côté une aide d’un million de dollars.

« Nous sommes très heureux de pouvoir aider le cinéma Impérial, cette institution centenaire dont la réputation n’est plus à faire. Le gouvernement du Canada appuie ce projet qui vise à garder en vie un lieu de diffusion important pour les créateurs, les artistes et le public d’ici et d’ailleurs », a déclaré mercredi soir la ministre du Patrimoine, Pascale St-Onge, dans le cadre du lancement des Rendez-vous Québec Cinéma, qui se déroulent jusqu’au 2 mars.

Certains films de cet événement devaient à l’origine être projetés à l’Impérial, l’une des plus grandes salles à la disposition des festivals de cinéma à Montréal. Mais l’organisation des Rendez-vous Québec Cinéma avait été contrainte de revoir ses plans à la dernière minute après la fermeture du vieil établissement, le 31 janvier dernier.

Cette décision complique également la tenue d’autres festivals qui se déroulent en partie au cinéma Impérial, dont Cinemania et Présence autochtone.

Bras de fer entre Québecor et Ottawa

L’aide du gouvernement fédéral se limitait au départ à un million de dollars sur deux ans. Mais Québecor, qui assure la survie financière du cinéma Impérial depuis plus de six ans, considérait que cette somme était largement insuffisante pour mener les travaux de réfection que nécessite le bâtiment construit en 1913. « Des projets de cette importance doivent se faire de façon équitable entre les contributions publiques et privées », déplorait en décembre dernier le géant des médias et des télécommunications.

Déçue de la réponse apportée par le fédéral, l’entreprise avait décidé à la fin de l’année 2023 de cesser de renflouer les coffres du cinéma, ce qui a conduit les administrateurs de l’endroit à mettre la clé dans la porte un mois plus tard.

3 millions
C’est la somme d’aide fournie par le gouvernement fédéral au cinéma.

Québecor avait sauvé l’Impérial du gouffre une première fois en 2017. Le propriétaire de l’endroit, Serge Losique, était alors criblé de dettes. Son Festival des films du monde ne s’en est d’ailleurs jamais remis, et l’établissement risquait alors de connaître le même sort.

La compagnie dirigée par Pierre Karl Péladeau dit avoir injecté 8,5 millions de dollars en six ans pour le maintien des activités du cinéma, dans l’attente que des travaux de réfection puissent y être menés. Elle espérait au départ qu’Ottawa soutiendrait à hauteur de 7 millions de dollars le projet qu’elle porte pour l’Impérial. L’aide financière accordée par le gouvernement Trudeau s’élèvera finalement à 3 millions de dollars sur deux ans, soit tout de même 2 millions de plus que ce qui avait été d’abord annoncé.

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Programme Empruntez un musée Quatre nouveaux musées accessibles gratuitement

PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE

Le Musée des ondes Emile Berliner fait partie des quatre nouveaux musées qui seront accessibles gratuitement grâce au programme Empruntez un musée.

Quatre nouveaux musées, dont le Musée des métiers d’arts du Québec et le Musée des ondes Emile Berliner, seront accessibles gratuitement à partir du 1er mars grâce à la carte d’abonné aux bibliothèques de Montréal.

Publié à 10h36

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Marissa Groguhé
Marissa Groguhé La Presse

Le MEM – Centre des mémoires montréalaises et le Musée des hospitalières de l’Hôtel-Dieu de Montréal s’ajoutent également à la liste des établissements que les détenteurs de la carte de bibliothèque pourront visiter.

Depuis 2017, les abonnés bénéficient déjà de laissez-passer pour visiter de nombreux musées, dont le Musée McCord Stewart, le Musée d’art contemporain ou encore l’Écomusée du fier monde.

Pour se procurer un laissez-passer, les personnes intéressées peuvent réserver en ligne sur le catalogue Nelligan ou l’emprunter directement dans l’une des 45 bibliothèques de Montréal à un poste de libre-service ou au comptoir de prêt.

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Un autre échec pourtant prévisible de la CAQ, avec ce réseau improvisé de musées régionaux qui n’a pas fait l’objet d’études sérieuses avant son implémentation. Des millions jetés par les fenêtres et d’autres coûts importants pour fermer les dossiers. :frowning_face:

Résumé

Le gouvernement Legault enterre définitivement ses Espaces bleus

Par Olivier Bossé, Le Soleil

4 mars 2024 à 04h00

La création du réseau des Espaces bleus, dont on voit ici une perspective promotionnelle de ce que le gouvernement souhaitait créer dans le Vieux-Québec, n’aura finalement pas lieu. (Ministère de la Culture et des Communications du Québec)

Les Espaces bleus sont morts et enterrés. À cause d’importants dépassements de coûts, le gouvernement Legault abandonne de façon officielle et définitive son projet d’ouvrir des musées sur la culture québécoise dans chaque région du Québec.


Comme Le Soleil en faisait état sur ses écrans dès janvier, le réseau des Espaces bleus ne verra jamais le jour. Cette fois, la confirmation vient du ministre de la Culture et des Communications lui-même, Mathieu Lacombe.


À lire aussi


Les Espaces bleus, «troisième lien culturel»
Le gouvernement du Québec propose de redéfinir le concept de musée, avec la création sur tout le territoire d’un réseau d’«Espaces bleus», des lieux consacrés à la culture et à l’histoire du Québec et dédiés à privilégier une approche régionale et immersive.

Le premier ministre François Legault a lancé en grande pompe le projet d’un réseau de musées 100 % québécois, en juin 2021. Identité, culture, patrimoine, histoire, grandes personnalités, toute la fierté québécoise devait y être distillée et racontée à tous, dans les 17 régions administratives.



Moins de trois ans plus tard, le ministre Lacombe met la hache dans le projet initié par sa prédécesseure, Nathalie Roy.

«Considérant notamment l’explosion des coûts de construction au Québec, j’ai fait le constat difficile qu’il est temps de passer à autre chose», a confirmé le ministre Lacombe, en entrevue au Soleil.

Le ministre québécois de la Culture et des Communications, Mathieu Lacombe, confirme que le projet des Espaces bleus ne verra jamais le jour. (Patrick Woodbury/Archives Le Droit)

Il s’agit du premier dossier auquel le ministre s’est attaqué à son entrée en poste, après la réélection de la Coalition avenir Québec (CAQ) en octobre 2022. Il a vite réalisé qu’un budget initial de construction de 262,2 millions était «devenu nettement insuffisant pour s’installer dans chacune des régions du Québec».

«C’est la meilleure décision dans les circonstances, poursuit-il. J’aurais pu m’entêter à vouloir continuer ce réseau-là, qui est un bon concept à la base. Mais dans un contexte d’explosion des coûts, ça nous aurait coûté une fortune, alors que d’autres institutions culturelles nous demandent de l’argent. Si j’avais fait ça, je pense qu’on m’aurait blâmé de l’avoir fait.»



Quatre survivants

Seuls les quatre lieux où des travaux sont déjà amorcés en conserveront quelque chose, mais pas le nom d’Espaces bleus.


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Déjà des dépassements de coûts pour les Espaces bleus
<em>Le Soleil </em>a voulu visiter le chantier du chantier de la maison-mère des Espaces bleus, mais la demande a été rejetée par le ministère de la Culture pour des raisons de sécurité.

On parle du pavillon Camille-Roy du Séminaire de Québec, dans le Vieux-Québec, de l’ancien couvent des Petites Franciscaines à Baie-Saint-Paul, de la villa Frederick-James de Percé et du Vieux-Palais d’Amos.

Photo prise en juillet 2022 du chantier de ce qui devait devenir la maison mère des Espaces bleus, dans le Vieux-Québec. (Yan Doublet/Archives le Soleil)

Juste à eux quatre, ces espaces muséaux menaçaient de faire sauter la banque avec plus de 200 millions en factures de construction attendues, fait valoir M. Lacombe.

Le budget du projet de Québec, de plus grande ampleur pour ce qui devait devenir la maison mère du réseau des Espaces bleus, a déjà presque doublé les 47,3 millions d’abord panifiés, en 2021, pour atteindre aujourd’hui 92 millions. Ce qui ne l’empêchera pas d’aller de l’avant sous une autre forme. Une annonce est prévue bientôt.

Déjà en janvier, M. Legault précisait vouloir «bien réussir le musée de Québec» en collaboration avec le Musée de la civilisation. Mais il n’excluait plus de réviser l’idée d’implanter un musée des Espaces bleus dans chaque région.


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Espaces bleus: réussir Québec avant tout, dit Legault
Caucus CAQ Sherbrooke Conférence de presse de François Legault avec Sonia Lebel, Bernard Drainville, Christian Dube

Pour celui de Percé, qui est pour ainsi dire complété, les coûts ont bondi de 21 à 25,5 millions. À Amos, on parle maintenant de 32,9 millions au lieu de 26,1 millions. Et sans même avoir encore commencé, les travaux à Baie-Saint-Paul auraient plutôt coûté 56 millions, au lieu des 30 millions d’abord budgétés.

Pas «des éléphants blancs»

Les bâtiments patrimoniaux visés à Percé, à Amos et à Baie-Saint-Paul avaient de toute façon besoin d’être retapés, affirme le ministre Lacombe. Il assure que ces «bâtiments ne vont pas devenir des éléphants blancs».



Les trois députés locaux, soit Kariane Bourassa (Charlevoix—Côte-de-Beaupré), Stéphane Ste-Croix (Gaspé) et Suzanne Blais (Abitibi-Ouest), ont maintenant comme mission de «déterminer, avec leur communauté, quel projet doit prendre place dans chacun des emplacements», dit le ministre.

Ce ne doit pas obligatoirement être des projets culturels ou muséaux, mais bel et bien «les meilleurs projets possibles, culturels ou non», a tranché M. Lacombe.

S’il continue de croire que «le concept des Espaces bleus était une bonne idée», le ministre québécois de la Culture constate que «l’explosion des coûts de construction n’était pas prévisible. Ça nous est tombé dessus».

Par souci d’équité entre les régions et envers les autres organismes culturels qui réclament aussi de l’argent public, M. Lacombe considère que «la décision la plus responsable dans le contexte actuel des finances publiques» s’avérait donc de mettre fin aux Espaces bleus.


VIE ET MORT DES ESPACES BLEUS

Depuis son grand lancement il y a moins de trois ans par François Legault lui-même, le projet du réseau de musées des Espaces bleus a vu sa facture gonfler sans cesse et la volonté du gouvernement de le mener à terme se dégonfler.

10 juin 2021

Le premier ministre François Legault annonce en grande pompe la création des Espaces bleus, un réseau de musées nouveau genre consacrés à l’identité, la culture et l’histoire du Québec.

Accompagné de la ministre de la Culture d’alors, Nathalie Roy, M. Legault déclare : «On veut redonner vie à nos grandes réussites historiques. On veut faire le lien entre nos héros du passé et ceux du présent. Et on veut que ça touche l’ensemble des Québécois.» Le budget annoncé est de 262 millions.

La tête du réseau se trouvera dans le Vieux-Québec, au Séminaire, grâce à un investissement de 47 millions et un budget de fonctionnement de 4,4 millions par année. L’Espace bleu de Québec sera le plus important des 17 à naître, un par région administrative du Québec.

La ministre de la Culture de l’époque, Nathalie Roy, en 2021, lors du lancement du projet des Espaces bleus. (La Presse Canadienne)

Juin 2022

Le prix total pour créer le réseau des Espaces bleus est dorénavant évalué autour de 300 millions, soit déjà en hausse de 15 %. Fixer le montant de la facture totale des Espaces bleus serait «de la pure fiction», admet alors celui qui supervise le projet, le directeur du Musée de la civilisation, Stéphan La Roche.



Décembre 2022

D’autres dépassements de coûts sont confirmés. Les montants prévus pour les quatre Espaces bleus mis jusqu’ici sur les rails ont tous déjà bondi de 5 % à 37 %. La facture de la maison mère du Vieux-Québec est dorénavant chiffrée à 60 millions, au lieu des 47 millions annoncés au début.

Il devient toutefois impossible d’obtenir un montant global budgété par le gouvernement pour l’ensemble du projet.

Mars 2023

Les trois Espaces bleus qui sont sur le point d’ouvrir leurs portes voient plutôt leur date d’inauguration retardée de six mois à plus de deux ans.

La villa Frederick-James, à Percé (Simon Carmichael/Archives Le Soleil)

L’ouverture de celui logé dans la villa Frederick-James de Percé, en Gaspésie, est officiellement repoussée de juin 2023 à janvier 2024. Mais on réalise maintenant que les visiteurs ne devraient y entrer qu’à l’été 2024.

Les échéanciers des Espaces bleus installés au pavillon Camille-Roy du Séminaire de Québec et dans le Vieux-Palais d’Amos sont pour leur part repoussés dans le temps de plus de deux ans, passant de 2023 à 2025.

Le projet d’Espace bleu qui devait ouvrir dans l’ancien couvent des Petites Franciscaines de Marie, à Baie‑Saint‑Paul, demeure quant à lui paralysé et n’a toujours pas franchi l’étape de la planification.

25 janvier 2024

François Legault semble lui-même mettre la table à un abandon partiel du projet de réseau panquébécois de musées de la fierté. «Est-ce qu’on doit en faire un dans chaque région? Il ne faut pas exclure ça. Mais je veux qu’on se concentre d’abord à bien réussir le musée à Québec», commente le premier ministre, en marge du caucus présessionnel de son parti, à Sherbrooke.

4 mars 2024

Le ministre de la Culture et des Communications, Mathieu Lacombe, annonce officiellement la fin du projet.

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À Baie-Saint-Paul l’aile du couvent réservée pour l’Espace bleu était à mon avis un vrai gaspillage de ressources, puisque le besoin en logements sociaux et abordables au coeur du village était drôlement plus urgent. Charlevoix est d’ailleurs bien pourvu en musées et il y avait un sérieux risque de doublon, car le Musée de Charlevoix à La Malbaie a déjà un mandat bien défini en matière d’arts populaires, d’histoire et de patrimoine régional.

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Résumé

L’Orchestre Métropolitain en tournée Réunion de famille à Philadelphie

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

Yannick Nézet-Séguin en répétition avec l’Orchestre Métrlopolitain au Verizon Hall, à Philadelphie

Publié à 5h00

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Texte : Josée Lapointe
Texte : Josée Lapointe La Presse


Photos : Edouard Plante-Fréchette
Photos : Edouard Plante-Fréchette La Presse

L’arrivée

Mardi matin, sous un léger crachin à Philadelphie. Ça n’empêche pas une vingtaine de membres de l’orchestre de partir de l’hôtel à pied vers 10 h, direction les célèbres « marches de Rocky », devant le Museum of Art de Philadelphie. Certains y vont à la course, la plupart en marchant, mais tous vont les gravir deux par deux jusqu’en haut. Pour rendre hommage au film, bien sûr, mais il y a aussi une symbolique de victoire derrière ce geste.

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

Marche de santé à Philadelphie pour les musiciens Alexandre Lavoie, Antoine Mailloux, Corine Chartré-Lefebvre, Jean Ai Seow et Florence Malette, malgré le mauvais temps

L’Orchestre Métropolitain (OM) est sur la route depuis samedi matin déjà. Trois bus ont quitté Montréal en direction de Worcester, près de Boston, où les musiciens ont joué en après-midi dimanche. En tout, un peu plus de 73 instrumentistes ont fait le voyage, plus quelques membres de l’administration et de l’équipe technique. Et un immense camion-remorque, qui transporte leurs précieux instruments.

Lundi était une journée libre, d’autant qu’ils sont arrivés tard en soirée dimanche, après leur concert d’après-midi au Mechanic Hall de Worcester. Ils en ont donc profité pour visiter la ville, mais les choses reprennent pour vrai ce mardi : il y aura une « acoustique » en fin d’après-midi, puis un concert le soir, au Verizon Hall.

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

Victoire, après la montée des marches du Musée des beaux-arts de Philadelphie

L’orchestre fondé en 1981 en est à sa troisième tournée à vie : la première a eu lieu en 2017 en Europe, et la deuxième, en 2019, l’avait mené également à Philadelphie et à New York. « Être réinvité aux deux endroits, ça fait plaisir, et ça met encore plus en confiance, confie le chef Yannick Nézet-Séguin. C’est comme ça que je le sens cette fois. Le résultat, c’est qu’on joue encore mieux. »

L’hôtel

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En marchant dans les couloirs de l’hôtel pendant la journée, on entend derrière les portes closes les sons des instruments qui s’échappent… Plusieurs musiciens profitent de leur temps libre pour s’exercer. Nous avons cogné pour discuter avec quelques-uns d’entre eux.

La répétition

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En répétition au Verizon Hall

À 17 h, c’est l’heure de l’acoustique au Verizon Hall. C’est moins une répétition que l’occasion pour l’orchestre d’apprivoiser cette immense salle moderne, qui a été conçue par les mêmes acousticiens que la Maison symphonique à Montréal. Le PDG de l’Orchestre de Philadelphie, Matías Tarnopolsky, les accueille. « Nous sommes vraiment heureux de vous avoir ici, nous gardons d’excellents souvenirs de votre passage en 2019. » Mais, comme tout le monde l’a mentionné pendant la journée, cette fois-ci est particulièrement émouvante puisque dans un mois environ, c’est l’Orchestre de Philadelphie qui viendra se produire à Montréal.

Yannick Nézet-Séguin, qui est allé diriger un opéra à New York entre ses deux concerts avec l’OM, est arrivé à Philadelphie en après-midi. On commence la répétition avec la Symphonie n o 2 de Sibelius pour tester l’acoustique. Rapidement, il encourage l’orchestre à jouer de manière plus ouverte, un peu plus gros. À « jouer avec la salle ». « Je savais avant de commencer que ça ferait ça », leur dit-il. Les musiciens, bien entendu, répondent à ses commandes au quart de tour.

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En répétition, avec intensité toujours

« C’est ça, la tournée, il faut s’adapter à une nouvelle salle chaque fois », nous confie le chef tout de suite après, en entrevue dans son bureau. Mais il a confiance, justement, en la capacité d’adaptation de son orchestre. « L’OM a dans son ADN de tourner dans l’île de Montréal, dans un sous-sol d’église, dans un auditorium, sans répétition avant. C’est ça que je leur avais dit avant la première tournée : vous êtes habitués. En fait, ils s’adaptent plus facilement que beaucoup d’autres orchestres que je dirige. »

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En répétition

Pendant toute la répétition, la collaboratrice artistique de l’OM Naomi Woo se promène un peu partout dans la salle et vient donner ses commentaires à Yannick Nézet-Séguin, qui est toujours à l’écoute. Tout se passe dans la concentration, l’ouverture et la bonne humeur – le chef est même prêt à s’attribuer la faute, parfois, pour une mauvaise indication… mais pas trop souvent !

Les deux solistes viennent ensuite chacun leur tour faire leurs tests. Une heure plus tard, tout est terminé. Les musiciens ont tout juste le temps de manger, puisque le concert commence à 19 h 30.

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Le Verizon Hall, au cœur du Kimmel Center

Le concert

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L’après-concert

Tout de suite après le concert, une petite réception est organisée. On sent les musiciens de l’Orchestre Métropolitain fatigués, contents, mais avec des réserves, comme s’ils gardaient leur enthousiasme pour le lendemain à Carnegie Hall, une des salles les plus mythiques du monde.

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Le gâteau d’anniversaire offert par l’Orchestre de Philadelphie à Yannick Nézet-Séguin

En attendant, c’est soir de fête, puisqu’on souligne l’anniversaire de Yannick Nézet-Séguin, qui va célébrer, eh oui, ses 49 ans le lendemain. Un gâteau a été préparé par l’équipe de Philadelphie. D’ailleurs, plusieurs des musiciens de l’ensemble américain sont présents. On lui chante donc Happy Birthday et Mon cher Yannick, c’est à ton tour… et le fêté rayonne.

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Les parents de Yannick Nézet-Séguin, Serge P. Séguin et Claudine Nézet, n’auraient raté l’anniversaire de leur fils pour rien au monde.

« Vous pouvez être fière de vos compatriotes », nous glisse en passant le PDG de l’Orchestre de Philadelphie, Matías Tarnopolsky, qui déclare à l’assistance que le concert a été « beau et remuant ». L’organisation a réservé une belle surprise aux membres de l’OM : des bobbleheads à l’effigie de Yannick Nézet-Séguin.

« Merci, Yannick, de réunir ces deux familles », ajoute la PDG de l’Orchestre Métropolitain, Fabienne Voisin. « Cette aventure, c’est un rêve depuis le début. »

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Yannick Nézet-Séguin coupe des parts de son gâteau d’anniversaire.

Yannick Nézet-Séguin ne peut être plus heureux en voyant ses deux familles réunies. « Je suis tombé amoureux de l’OM il y a 25 ans, la même chose ici il y a 15 ans. C’est spécial de tous être là. Ça parle de la musique qui unifie les gens, et ça me rend heureux, fier et plein d’espoir dans l’avenir. À ma famille de l’OM, bravissimo. C’est incroyable, ce que vous transmettez. C’est le cœur de la musique. »

Peu de temps après, tout le monde se disperse pour aller se coucher. Demain matin, c’est le départ pour New York, avec le concert à Carnegie Hall en soirée. La journée est importante.

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Reportage au Téléjournal sur la nouvelle exposition immersive d’OASIS au Palais des Congrès

« OASIS immersion » : une célébration de la biodiversité

L’exposition immersive du palais des Congrès, OASIS Immersion, présente un nouveau parcours, cette fois inspiré de la biodiversité.

Inspirée par la COP15, l’expérience nous invite à regarder notre planète différemment et surtout, à en prendre soin.

Le reportage de Nabi-Alexandre Chartier.

Dernier été du Beachclub

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Le court métrage d’animation Un trou dans la poitrine , du duo québécois Alexandra Myotte et Jean-Sébastien Hamel, a décroché le prix du public du festival South by Southwest (SXSW), au Texas.

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L’Orchestre Métropolitain (OM) a dévoilé mardi sa programmation 2024-2025, la 25e avec Yannick Nézet-Séguin comme directeur artistique. Le chef montréalais, qui tenait dans ses choix à souligner cet anniversaire significatif, a répondu à nos questions.

Résumé

Programmation 2024-2025 de l’OM Une 25e saison significative pour Yannick Nézet-Séguin

PHOTO JOSIE DESMARAIS, ARCHIVES LA PRESSE

Yannick Nézet-Séguin dirigeant l’Orchestre Métropolitain, en février 2024

L’Orchestre Métropolitain (OM) a dévoilé mardi sa programmation 2024-2025, la 25e avec Yannick Nézet-Séguin comme directeur artistique. Le chef montréalais, qui tenait dans ses choix à souligner cet anniversaire significatif, a répondu à nos questions.

Publié à 1h56 Mis à jour à 9h00

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Josée Lapointe
Josée Lapointe La Presse

Vingt-cinq ans, c’est tout un mariage ! Entre Bruckner, qui ouvre la saison, et la tournée européenne qui s’annonce en juin, est-ce que c’est une programmation pour célébrer cette longévité ?

C’est sûr que c’est tout un mariage. C’est une saison qui célèbre des jalons de mon histoire avec l’OM, comme la Pathétique de Tchaïkovski, qui a été mon tout premier concert en tant que directeur artistique en 2000, et qui revient en 2025 avant de s’envoler dans une tournée européenne merveilleuse. Les neuf symphonies de Beethoven, c’est aussi un jalon du répertoire de l’OM. Nous l’avions fait en trois jours très concentrés en 2005-2006, c’était un évènement extraordinaire à Montréal, presque unique au monde.

Tout se joue ici est le thème de la saison, et le mot « jeu » n’est pas anodin pour vous : la musique, est-ce d’abord une question de plaisir ?

C’est un titre qui a beaucoup de significations. La question du plaisir de jouer de la musique, c’est quelque chose de très beau. Ça ne veut pas dire que c’est léger ou sans conséquence, mais il y a quelque chose dans le bonheur de créer, même dans les œuvres qui sont plus sombres et qui vont chercher des émotions très dures. C’est un acte qui se fait dans la joie. C’est aussi important pour une programmation de refléter les valeurs d’une institution et mes valeurs personnelles. Je le fais à Montréal et Philadelphie et New York. Tout se joue ici, ça veut dire aussi de donner la place sur les scènes aux femmes, aux artistes autochtones. Pour que tout le monde soit bienvenu dans la musique classique et qu’on puisse avoir un dialogue, qui est aussi intergénérationnel.

Dans cette programmation, on se promène entre des compositeurs connus comme Bruckner et du répertoire négligé comme celui d’Emilie Mayer, qui est considérée comme la « Beethoven féminine ». Tous ces choix font plus que jamais partie de l’ADN de l’OM ?

L’OM l’a toujours eu dans son ADN, mais le crescendo a augmenté dans les précédentes saisons. Il y a un certain équilibre qu’on a atteint entre le connu et le moins connu. Pour moi, c’est une continuité et ce n’est pas une question de mode. En fait, on a été en avant de la parade, avec beaucoup d’engagements envers tous les pans de notre société qui ont été traditionnellement oubliés et mis à l’écart. Et beaucoup de gens ont ensuite embarqué dans ça. On est très fiers d’avoir été en avant, mais ce qui est important, c’est que l’ensemble du milieu a modifié sa façon de programmer et de donner la parole à une diversité de points de vue, et que ça change le paysage musical et culturel de Montréal, du Québec, du Canada, dans le monde. D’ailleurs, notre programme de tournée européenne, on l’amène pour ça. Il y a une commande qu’on a faite à la compositrice autochtone Barbara Assiginaak, du Ravel et du Saint-Saëns, qui font partie de la tradition francophone, et la Pathétique de Tchaïkovski. C’est faire cohabiter le classique et le plus nouveau, et c’est ce qui me passionne beaucoup.

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Yannick Nézet-Séguin, ému, après un concert de l’Orchestre Métropolitain aux États-Unis, le 5 mars dernier

C’est pour atteindre cet équilibre que vous avez jumelé par exemple des œuvres de jeunes compositeurs et compositrices pour chaque étape de votre Marathon Beethoven ?

En fait, on a demandé à ces jeunes de réagir aux pièces de Beethoven, pour savoir ce que ça leur disait aujourd’hui. Ces œuvres ont été composées spécifiquement pour aller avec chaque symphonie. Je compare ça au Louvre : c’est extraordinaire, les bâtiments qui composent le Louvre, mais quand il y a eu la Pyramide, cette réaction moderne lui a donné un nouvel éclairage. C’est la même chose pour des œuvres plus contemporaines, qui nous font repenser Beethoven, qu’on croyait connaître.

C’est important d’avoir des invités prestigieux, mais aussi de donner de l’espace aux chefs de l’Académie de direction d’orchestre ?

Les chefs de l’Académie, c’est très important pour nous. Cet engagement n’est pas ponctuel, c’est à long terme, dans la durée. Je pense que c’est très important, la durée [rire], 25 ans, ça le prouve ! Ce sera la quatrième saison, et c’est formidable de voir combien ils se développent, avec mon mentorat et celui des musiciens et musiciennes de l’OM. C’est important de les présenter sur scène à l’occasion, pour que les gens puissent voir ces talents. Aussi, on garde une parité homme-femme dans les chefs invités. Et on invite des gens prestigieux, et on fait faire des découvertes. On a les deux.

D’un projet mis en scène par Lorraine Pintal inspiré par l’Orlando de Virginia Woolf au Petit Prince, de Gilles Vigneault aux concerts de Noël, de la salle Bourgie aux arrondissements montréalais : l’OM a envie d’essayer des choses, de se diversifier, de faire partager la joie de la musique sur beaucoup de plans ?

Oui ! Les ponts avec les autres formes d’art, avec des gens comme Lorraine Pintal, Gilles Vigneault pour sa messe, Le petit prince avec le compositeur Eric Champagne, qu’on refait, ç’a toujours été des projets très OM, mais on les fait passer à la vitesse supérieure. Ce n’est plus l’exception, c’est plutôt la règle. Chaque concert devient un évènement.

Consultez le site de l’Orchestre Métropolitain

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Jongleurs, ventriloques, imitateurs, hypnotiseurs, danseurs folkloriques, humoristes de salon ou chanteurs à voix de velours, préparez-vous à encaisser les commentaires acerbes de Serge Denoncourt et ceux, sûrement plus empathiques, d’Anne Dorval, de Marie-Mai et de Rachid Badouri, qui agiront comme juges du nouveau télé-crochet Quel talent ! de Noovo, prévu dans la grille automnale de la chaîne appartenant à Bell Média.

Résumé

Quel talent ! Le Québec aura son incroyable talent

PHOTOMONTAGE LA PRESSE

Marie-Mai, Anne Dorval, Serge Denoncourt et Rachid Badouri seront les juges de Quel talent !


Hugo Dumas
Hugo Dumas La Presse

Jongleurs, ventriloques, imitateurs, hypnotiseurs, danseurs folkloriques, humoristes de salon ou chanteurs à voix de velours, préparez-vous à encaisser les commentaires acerbes de Serge Denoncourt et ceux, sûrement plus empathiques, d’Anne Dorval, de Marie-Mai et de Rachid Badouri, qui agiront comme juges du nouveau télé-crochet Quel talent ! de Noovo, prévu dans la grille automnale de la chaîne appartenant à Bell Média.

Publié à 1h09 Mis à jour à 5h57

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L’animation du populaire format de télévision britannique Got Talent, déjà adapté dans 73 territoires, a été confiée à Marie-Josée Gauvin, la morning-woman de la station Rouge FM à Montréal, que l’on voit aussi aux Gérants d’estrade de Big Brother Célébrités ainsi qu’à Belle et bum à Télé-Québec.

« Je vais avoir le privilège de voir les candidats avant qu’ils montent sur la scène. Je vois mon rôle comme celui de la meilleure amie, de la grande sœur ou de la mère qui encourage son enfant avec des pompons, dans les coulisses », explique l’animatrice de Quel talent !, Marie-Josée Gauvin.

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

Marie-Josée Gauvin dans les studios de Rouge FM

Il n’y a aucune limite d’âge ou de type de don artistique (acrobaties, bruitage, peinture corporelle) pour s’inscrire au concours de Noovo, doté d’une bourse de plusieurs dizaines de milliers de dollars.

Les enregistrements de Quel talent !, une émission créée par le méchant juge Simon Cowell en 2006, se dérouleront pendant l’été, au Monument-National de Montréal, devant un public de 800 personnes.

La signature visuelle de Quel talent !, produit par Sphère Média, ressemblera évidemment à celle des autres versions internationales avec son long pupitre lumineux et les lettres X blanches, qui virent au rouge quand un des juges déteste un numéro. L’équivalent en français du « golden buzzer », qui permet à un concurrent d’accéder automatiquement à la ronde suivante, n’a pas encore été trouvé.

Noovo ne dévoile pas la case horaire dans laquelle Quel talent ! atterrira et ne précise pas non plus la forme que prendront les épisodes. En tranches quotidiennes ? Deux fois par semaine ? Un gala dominical après OD ? Mystère.

Le choix des juges semble toutefois respecter la règle implicite du sévère, du gentil et du comique. Aux Dieux de la danse à Radio-Canada, Serge Denoncourt a été un observateur redoutable et impitoyable.

Avec l’intense et ardente Anne Dorval à ses côtés, il ne peut que se produire des flammèches, c’est évident.

Rajoutez à la table la répartie de Rachid Badouri et l’expérience de pop-star de Marie-Mai et ça donne un panel au potentiel flamboyant.

Grâce aux extraits des performances qui inondent les réseaux sociaux, la marque Got Talent voyage partout sur la planète. Chez nous, la chanteuse saguenéenne Jeanick Fournier a remporté la deuxième saison de Canada’s Got Talent sur Citytv, au printemps 2022.

En Europe, Sugar Sammy critique les prestations à La France a un incroyable talent de la chaîne M6 depuis la 13e édition, lancée en 2018. Gilbert Rozon a également officié comme juge de la première saison de La France a un incroyable talent jusqu’à la 11e.

Parmi les succès attribuables à la franchise Got Talent, il y a celui, aussi éphémère que spectaculaire, de l’Écossaise Susan Boyle, qui a terminé deuxième à Britain’s Got Talent au printemps 2009. Six ans plus tard, Calum Scott perçait les palmarès avec sa relecture de Dancing On My Own de Robyn, sur le même plateau.

PHOTOS FOURNIES PAR CORUS MÉDIA

Sophie Cadieux et Sharon James dans la deuxième saison de Bête noire

Une belle Bête poignante

Enfilez votre carapace et enveloppez votre cœur de papier bulle pour visionner la belle, mais très dure, deuxième saison de Bête noire, qui débute mercredi à 21 h sur les ondes de la chaîne spécialisée Séries Plus.

Le thème ? L’infanticide. Oui, je sais. C’est du très lourd. Mais à un épisode par semaine, ça se digère mieux. L’histoire de Bête noire, écrite par Patrick Lowe et Annabelle Poisson, démarre avec une mère de famille dérangée (Charlotte Aubin), qui empoisonne ses deux enfants de 7 et 4 ans avec des muffins aux benzodiazépines. La maman de 35 ans, fonctionnaire au ministère du Revenu, essaie aussi de se tuer en avalant les gâteaux empoisonnés aux anxiolytiques.

PHOTOS FOURNIES PAR CORUS MÉDIA

Agathe Ledoux incarne la fille de Pascale Dubé (Charlotte Aubin)

Je ne brûle pas de punch en révélant qu’un des deux enfants intoxiqués meurt. La suite des évènements chamboulera le téléspectateur au cœur le plus sec. Le père (Mickaël Gouin), un entrepreneur en construction, amorce un long cauchemar. Les grands-parents, campés par Pascale Montpetit, Stéphane Jacques et Claude Despins, flottent dans l’incompréhension la plus totale.

Mais pour la sergente-détective (Cynthia Wu-Maheux) et le procureur de la Couronne (Benoit McInnis), le portrait est limpide. Il s’agit d’un cas classique d’une femme trompée et jalouse, qui n’accepte pas sa récente séparation et qui punit son ex-conjoint en s’attaquant à ce qu’il a de plus précieux, ses deux enfants.

Et si en grattant sous la surface, on découvrait la vraie source du mal-être de cette mère possiblement en psychose ?

Pas besoin d’avoir vu le premier chapitre de Bête noire, diffusé au printemps 2021, pour embarquer dans le deuxième. Cette minisérie de six épisodes ramène ses deux personnages pivots, soit la psychiatre Éliane Sirois (Sophie Cadieux) et l’enquêteur Jasmin Boisvert (Martin Dubreuil), et les installe sur ce nouveau cas de la maman dépressive.

La psychiatre Éliane Sirois semble d’ailleurs la seule à vouloir aider la mère infanticide, qui a commis un des crimes les plus horribles dans le grand livre de la misère humaine. Lentement, la tenace Éliane, son acolyte Boisvert et l’avocate de la défense (Sharon James) rassemblent les pièces du puzzle pour expliquer – sans nécessairement les justifier – les tourments de la maman meurtrière, hostile et quasi mutique.

Au départ, on pense savoir où se dirige l’intrigue, qui prend un détour surprenant au deuxième épisode. C’est comme une plongée dans la tête d’une personne qui ne va pas bien du tout. Une plongée qui coupe le souffle et qui écrabouille le cœur, soyez avertis.

Notre journaliste se balade dans le Grand Montréal pour parler de gens, d’évènements ou de lieux qui font battre le cœur de leur quartier.

Publié à 1h37 Mis à jour à 12h00


Émilie Côté
Émilie Côté La Presse

Plus de 1000 personnes la visitent chaque jour. Pour ses livres, mais aussi pour sa serre vitrée luxuriante, une perpétuelle source d’émerveillement, surtout en hiver.

La Bibliothèque publique de Westmount fête cette année son 125e anniversaire. Ce fut la première au Québec à l’accès gratuit et financé par les taxes des citoyens.

Résumé

La vie, la ville La Bibliothèque publique de Westmount fête ses 125 ans

PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

La Bibliothèque publique de Westmount est considérée comme la première bibliothèque municipale du Québec.

Notre journaliste se balade dans le Grand Montréal pour parler de gens, d’évènements ou de lieux qui font battre le cœur de leur quartier.

Publié à 1h37 Mis à jour à 12h00

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Émilie Côté
Émilie Côté La Presse

Plus de 1000 personnes la visitent chaque jour. Pour ses livres, mais aussi pour sa serre vitrée luxuriante, une perpétuelle source d’émerveillement, surtout en hiver.

La Bibliothèque publique de Westmount fête cette année son 125e anniversaire. Ce fut la première au Québec à l’accès gratuit et financé par les taxes des citoyens.

« C’est rare, les lieux aussi magnifiques où on peut entrer sans même avoir à acheter un café », souligne avec raison sa directrice Anne-Marie Lacombe.

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La Bibliothèque publique de Westmount est située dans le parc du même nom, au 4574, rue Sherbrooke Ouest.

La Bibliothèque publique de Westmount est très chère à sa communauté de 7500 membres. Or, nul besoin de vivre dans la ville défusionnée bien nantie pour la fréquenter. « Je dis souvent que nous avons le mot “public” dans notre titre, souligne Anne-Marie Lacombe. Oui, il faut une carte de la bibliothèque pour emprunter des documents, mais nos portes sont ouvertes à tous. »

Pour les résidants de Westmount, l’abonnement à la bibliothèque est gratuit. Sinon, le tarif annuel va de 60 à 160 $ selon l’âge et le statut.

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Étudiants, télétravailleurs, familles et amoureux de la littérature s’y côtoient. Même Barbada est venue deux fois plutôt qu’une pour l’heure du conte.

Une lignée de femmes directrices

Anne-Marie Lacombe est devenue directrice de la Bibliothèque publique de Westmount en septembre 2022 après avoir été l’adjointe de sa prédécesseure, Julie-Anne Cardella. Auparavant, elle avait travaillé à la bibliothèque de Saint-Lambert et dans celle du Centre-Sud, Père-Ambroise. Elle vante l’importance et le rôle de son lieu de travail, qui est pour elle une vocation.

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Anne-Marie Lacombe, directrice de la Bibliothèque publique de Westmount et des évènements communautaires

« Pour le concept d’espace public, la communauté, les différentes clientèles qui se rencontrent… C’est un lieu où tous sont traités de façon égale », fait-elle valoir.

La deuxième directrice de l’histoire de la bibliothèque, Mary Sollace Saxe, est restée en poste 30 ans, de 1901 à 1930. Une féministe avant son temps, mais aussi une avant-gardiste qui a écrit dans les journaux et mené le projet du pavillon pour enfants annexé à la bibliothèque en 1911.

Américaine d’origine, Mary Sollace Saxe militait pour un accès universel à la littérature et à la lecture, en particulier pour les enfants. Elle a publié en 1919 le livre Our Little Quebec Cousin.

PHOTO FOURNIE PAR LA VILLE DE WESTMOUNT

L’équipe d’horticulture de la Ville de Westmount prend soin des plantes de la salle vitrée qu’on appelle le Conservatoire. Quant aux serres patrimoniales, elles sont en rénovation.

Si chaque bibliothèque est unique, celle de Westmount l’est particulièrement. On sent l’histoire entre ses murs, et son Conservatoire horticole – serre que l’on peut admirer de plusieurs points de vue grâce à une voûte vitrée – est une véritable oasis.

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De la table avec un casse-tête que tous peuvent avancer à leur guise, on peut admirer le Conservatoire horticole.

De nombreux travaux d’envergure ont été réalisés au fil du temps sur l’édifice d’origine dessiné par l’architecte Robert Findlay. Il y a eu un agrandissement en 1924, l’ajout de la serre en 1927 et la construction d’une annexe en 1959.

En 1995, la Bibliothèque publique de Westmount a connu une véritable métamorphose tout en conservant son cachet d’antan grâce à d’importants travaux orchestrés par l’architecte Peter Rose. Une aire vitrée permet depuis d’admirer le Conservatoire horticole, qui relie de l’intérieur la bibliothèque au centre communautaire Victoria Hall. « La nouvelle section est sans démarcation majeure avec l’architecture néo-Tudor de la partie d’origine », fait observer Anne-Marie Lacombe.

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« Comme à la maison »

À 93 ans, Rachel Phillipson-Levy est une membre de longue date de la bibliothèque, mais aussi l’une des plus fidèles. Elle la fréquente pratiquement chaque jour : même qu’elle n’a même pas besoin de mettre le nez dehors pour s’y rendre puisqu’elle vit dans la résidence pour personnes âgées du Manoir Westmount, connecté au centre communautaire.

« Je passe par la serre qui est magnifique, souligne-t-elle. Même avec mes enfants et mes petits-enfants, je venais toujours à la bibliothèque. Je me sens à la maison ici. »

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Rachel Phillipson-Levy

« J’aime l’ambiance. C’est calme. Le personnel est très compétent et me connaît bien », poursuit la Française d’origine qui vit à Montréal depuis sept décennies.

Rachel Phillipson-Levy est une grande lectrice depuis l’enfance. « Petite, j’avais une lampe de poche et je lisais sous les draps », raconte-t-elle en se remémorant à quel point les livres de la collection Comtesse de Ségur étaient extraordinaires.

Son dernier coup de cœur ? The Pilot’s Wife, d’Anita Shreve, dévoré en trois jours.

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L’atrium

Au programme pour le 125e anniversaire

Anne-Marie Lacombe souligne que des travaux en cours au sous-sol permettront la rénovation de la section pour les adolescents et l’aménagement d’un espace voué à la création technologique et artisanale.

Pour les festivités du 125e anniversaire, une fête extérieure est prévue le 9 juin. Le 23 novembre, les heures d’ouverture sont prolongées sur le thème Faites la fête après la fermeture.

Ce qui demeure depuis 125 ans : le Comité de la bibliothèque, dont les candidats sont nommés pour trois ans. Mais aussi la brique rouge, la tourelle cylindrique et les grandes fenêtres de l’édifice historique d’architecture victorienne.

Toutefois, pour reprendre les mots de la mairesse de Westmount, Christina M. Smith, ce sont les abonnés et le personnel qui rendent la bibliothèque si spéciale.

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