Lieux et nouvelles culturels

Centenaire de Riopelle Riopelle en Charlevoix

PHOTO MICHEL ANTOINE CASTONGUAY, FOURNIE PAR LE MUSÉE DE CHARLEVOIX

Vue de l’exposition Riopelle et art populaire au Musée de Charlevoix

Dès le 16 juin, le Musée de Charlevoix et le Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul marqueront les 100 ans de naissance de Jean Paul Riopelle. Le musée de La Malbaie présentera une exposition sur les liens de Riopelle avec l’art populaire et, à Baie-Saint-Paul, on propose Un lieu de mémoires : contextes d’existence, une expo sur le déracinement que le Musée d’art de Joliette a déployée ce printemps.

Mis à jour hier à 18h00

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Éric Clément
Éric Clément La Presse

« Le concept de l’exposition est survenu, il y a deux ans, du Dr Jean-Luc Dupuis, qui a fait le film Les oies de Jean Paul Riopelle, explique Sylvain Gendreau, directeur général du Musée de Charlevoix. Il nous a demandé si ça nous tenterait de faire quelque chose pour marquer le centenaire de naissance de Riopelle. Ensuite, Yseult, la fille aînée de Riopelle, a souhaité faire le commissariat de l’exposition qu’elle dédie à son père. »

PHOTO ÉRIC CLÉMENT, LA PRESSE

Sans titre, 1972-1989, techniques mixtes, triptyque de 432 x 180 cm. Collection Sylvie Riopelle.

« Mon idée était de lier la collection du musée à Riopelle qui aimait beaucoup l’art populaire, dit Yseult Riopelle. Il parlait souvent du facteur Cheval, en France [un postier qui a construit pendant 33 ans, pierre par pierre, un palais idéal dans le village drômois de Hauterives]. Et il a tellement utilisé d’objets pour faire ses œuvres. Un collier de cheval, des fers à cheval, des raquettes. Il aimait les formes des objets du quotidien. »

Avec un accompagnement de sons de la nature, Riopelle et l’art populaire – Objets trouvés, détournés, volés évoque aussi cet amour de la diversité biologique qui a marqué l’œuvre de Riopelle. Son attrait pour les animaux, la chasse et la pêche, est incarné avec une vingtaine d’œuvres appartenant à des membres de la famille Riopelle (dont sa fille cadette Sylvie, morte le mois dernier) et à des collectionneurs privés, couplées à des dizaines d’objets d’art et d’artisanat du Québec et d’ailleurs.

PHOTO FOURNIE PAR LE MUSÉE

Riopelle, pêcheur à 5 ans

L’exposition débute par une section consacrée à la pêche. Avec des sculptures en bois de poissons et, dans une vitrine, des mouches de pêche de Paul Marier, ami de Riopelle et as de la pêche à la mouche. La mouche intitulée Riopelle a même été reproduite en grande dimension par l’artiste Daniel Bernier.

PHOTO ÉRIC CLÉMENT, LA PRESSE

La mouche Riopelle de Daniel Bernier

Confronté à ces objets artisanaux, on ressent une sorte de proximité. Les œuvres ont été disposées par Yseult Riopelle, assistée de Nadyne Deschênes, technicienne en muséologie, en les intégrant dans une dizaine de sections. Au centre de la salle principale de l’expo a été suspendu le canot à glace peint par Riopelle en 1990. Avec une inclinaison qui évoque la légende de la Chasse-galerie, et entouré d’oies en bois, dont une prend son envol.

PHOTO ÉRIC CLÉMENT, LA PRESSE

Au pays des ouaouarons, 1983, techniques mixtes, 317 x 323 cm. Galerie Simon Blais.

En faisant le tour des grands tableaux de Riopelle, on prend une fois de plus conscience de la formidable construction de son geste pictural, de cette accumulation de techniques qui font que son style demeure unique et inégalé. On peut apprécier ses techniques de collage, d’insertion d’éléments recyclés, juxtaposés, notamment ses bouchons de tubes de peinture pour figurer les yeux des oies, dans Au pays des ouaouarons. Et cette façon qu’il avait de cerner une forme animale en appliquant la couleur directement avec le tube.

PHOTO ÉRIC CLÉMENT, LA PRESSE

La loi c’est l’oye, 1983, lithographies rehaussées, technique mixte, 200 x 610 cm

Une zone évoque les raquettes qu’il utilisait aux pieds jeune et comme pochoir plus tard ! Une autre zone est celle des coqs, avec notamment l’installation À voleur volé de Madeleine Arbour qui, d’ailleurs, a eu 100 ans le 3 mars dernier. Des coqs que ces deux grands amis se plaisaient à voler aux croix des chemins et sur des girouettes ! Au nom du Club des voleurs de coqs ! Les gredins !

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Sur la mezzanine ont été accrochées 13 estampes de la série Cap Tourmente, des œuvres de la collection du musée. Dans le hall sont installées des sculptures. Des extraits du film Les oies de Jean Paul Riopelle sont projetés dans une salle adjacente, où l’on a reconstitué d’une certaine façon l’atelier que Riopelle avait à Cap-Tourmente. Des séances du film seront organisées les vendredis et samedis à 13 h 30 pour qu’on puisse le visionner en totalité. À noter que ce film sera présenté au Domaine Forget, à Saint-Irénée, le 18 juin à 14 h.

Quelques estampes de la série Cap Tourmente

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Visitez la page de l’exposition

À voir au Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul

En parallèle, le Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul propose, du 17 juin au 5 novembre, Un lieu de mémoires : contextes d’existence, que le Musée d’art de Joliette a présentée jusqu’au 14 mai dernier. Une expo commissariée par l’Italo-Danoise Irene Campolmi et qui comprend des peintures, bronzes et collages de Riopelle ainsi que des œuvres de cinq artistes étrangers. À Baie-Saint-Paul, le déploiement d’Irene Campolmi s’accompagne de deux autres œuvres de Riopelle, des grands formats, dont une appartient à sa dernière compagne, Huguette Vachon. À noter que le musée propose en même temps Couleurs en jeu, une exposition d’œuvres de Jean McEwen, dont on célèbre aussi le centenaire de naissance cette année. « Des œuvres de Françoise Sullivan seront aussi ajoutées à l’entrée du musée », précise Gabrielle Bouchard, directrice générale et conservatrice en chef du musée. Un hommage à Françoise Sullivan puisqu’elle aussi est centenaire. Elle fête d’ailleurs ses 100 ans aujourd’hui !

Lisez la critique d’Un lieu de mémoires : contextes d’existence

Visitez le site du Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul

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CinéRuelles de retour dans le Plateau et Rosemont

Les films d’animation « Katak, le brave béluga » ainsi que « Félix et le trésor de Morgäa » font partie de la programmation de CinéRuelles cet été, qui se déroulera du 23 juin au 26 août dans 40 ruelles du Plateau-Mont-Royal et de Rosemont–La Petite-Patrie. Photo: fournies par CinéRuelles

Caroline Bertrand

13 juin 2023 à 14h53 1 minute de lecture

CinéRuelles est de retour pour une troisième édition cet été, conviant les Montréalais.es à des rendez-vous ciné dans le confort… de leurs ruelles! Du 23 juin au 26 août, tous les vendredis et samedis soirs, l’organisme à but non lucratif projettera gratuitement des films d’animation francophones dans 40 ruelles du Plateau-Mont-Royal et de Rosemont–La Petite-Patrie.

Ce sera l’occasion de regarder en famille ou entre ami.e.s les films québécois Katak, le brave béluga et Félix et le trésor de Morgäa, la production franco-canadienne Vaillante ou encore Le Petit Nicolas – Qu’est-ce qu’on attend pour être heureux?, de la France et du Luxembourg, ainsi que L’île en folie, de la Belgique.

CinéRuelles se déroule du 23 juin au 26 août, tous les vendredis et samedis soirs.

Et parce qu’un bon film s’accompagne si bien de maïs soufflé, Bad Monkey Popcorn en offrira gratuitement à chaque représentation.

CinéRuelles vous donne rendez-vous dans une ruelle près de chez vous!

Pour connaître les lieux de projection, c’est ici.

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Dans la continuation des groupes des années 1980 et 1990 à Montréal :wink:

Duran Duran au Centre Bell le 20 septembre


Le groupe britannique Duran Duran a lancé son 15e opus, «Future Past», en 2021.
PHOTO : PAGE FACEBOOK DE DURAN DURAN

Radio-Canada
Publié à 14 h 05

Le groupe britannique Duran Duran a ajouté une date canadienne à sa tournée nord-américaine Future Past. La légendaire formation de new wave, qui devait déjà se produire le 19 septembre à Toronto, sera en concert le 20 septembre au Centre Bell à Montréal.

Plusieurs artistes accompagnent Duran Duran pour cette tournée qui s’amorce jeudi soir à Atlanta, dont le guitariste Nile Rodgers et son groupe Chic, qui seront d’ailleurs présents au concert de Toronto avec la formation londonienne Bastille. On ne sait pas pour l’instant qui accompagnera Duran Duran à Montréal.

Le groupe formé en 1978 a lancé son 15e album Future Past en 2021 et est au cœur d’un docu-concert qui sera diffusé dès le 21 juin sur Paramount+, A Hollywood High.

Le film réalisé par Gavin Elder, Vincent Adam Paul et George Scott raconte la relation privilégiée entre Duran Duran et Los Angeles et l’ascension du groupe par l’entremise d’entrevues exclusives, de vidéos en coulisses et d’images d’archives inédites.

Les billets pour le concert de Duran Duran à Montréal seront mis en vente le jeudi 22 juin à 10 h.

Le Cirque du Soleil donne 1 million de dollars à l’École nationale de cirque


Stéphane Lefebvre, président et chef de la direction du Groupe Cirque du Soleil (en gris) avec les représentants de l’École nationale de cirque
Photo: Gracieuseté, Cirque du Soleil

Alexis Drapeau-Bordage
16 juin 2023 à 15h56 - Mis à jour 16 juin 2023 à 18h58 2 minutes de lecture

Le Cirque du Soleil a fait un don d’un million de dollars à l’École nationale de cirque. Il s’agit du plus grand don jamais reçu par l’école, fondée il y a plus de 40 ans.

L’annonce a été faite à l’occasion de la 29e soirée-bénéfice du Cirque du Soleil, le 8 juin dernier, à la Tohu. «Nous avons la conviction que cette contribution servira de levier pour le recrutement de nouveaux étudiants, la recherche et l’innovation dans le domaine des arts du cirque, en plus de veiller à la conservation et à la mise en valeur du patrimoine, de l’histoire et de la mémoire vivante de cet art», a exprimé le président et chef de la direction du Groupe Cirque du Soleil, Stéphane Lefebvre.

L’École nationale de cirque a profité de l’événement pour lancer une campagne de financement visant à amasser six millions de dollars en cinq ans. Les fonds serviront à la poursuite des activités de l’école et à la mise sur pied d’un nouveau programme d’initiation aux arts du cirque en milieu scolaire au Québec et au Canada.

La campagne sera elle-même présidée par M. Lefebvre, qui sera accompagné de divers groupes de banques et d’industries du Québec.

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Le Salon du livre de Montréal sous le thème «Être humain»

La 46e édition du Salon du livre de Montréal se déroulera du 22 au 26 novembre. Photo: Le Salon du livre de Montréal

Caroline Bertrand

20 juin 2023 à 15h47 - Mis à jour 20 juin 2023 à 16h25 3 minutes de lecture

Le Salon du livre de Montréal a dévoilé l’identité visuelle ainsi que la thématique de sa prochaine édition, qui se déroulera du 22 au 26 novembre. Les visuels funky aux couleurs vitaminées de la 46e édition reflètent dignement la véritable célébration du livre et de la création, mais également des amoureux.euses de lecture, qu’est cet incontournable rendez-vous littéraire. Il se déploiera cette fois-ci sous le thème «Être humain».

Singuliers, les personnages ornant la campagne 2023, qui amalgame des éléments du passé, du présent et de l’avenir, incarnent l’effervescence de l’imaginaire et la créativité, nourries par la littérature sous toutes ses formes.

«Ce sont les multiples facettes des lecteur.ice.s, mais aussi le champ des possibles qu’offre le livre ouvert qui ont été explorés lors de la création de ces visuels», explique par communiqué la directrice de création de l’agence Leeroy Coralie Noé. «À travers ces personnages festifs et attachants à la fois, nous célébrons le côté fou, mystique et secret de l’être humain, le livre étant une véritable porte ouverte sur toute sa complexité.»

Quant au thème fédérateur «Être humain», le directeur général du Salon, Olivier Gougeon, le résume joliment en ces termes: «Cette édition 2023 s’annonce riche, foisonnante et tournée vers l’autre. Dans un contexte d’évolution rapide du secteur événementiel et de fragmentation des intérêts et des habitudes, la volonté du Salon est de rappeler le pouvoir universel et fédérateur des livres et de célébrer la force créative qui repose en chacun de nous. Lire, écrire, illustrer: c’est être humain.»

Côte-des-Neiges à l’honneur

Le quartier Côte-des-Neiges (qui souligne son 325e anniversaire) succède à Saint-Michel, en 2021, et à Montréal-Nord, en 2022, en tant que Quartier invité au Salon du livre de Montréal. En célébrant ainsi un quartier dans une perspective littéraire, le Salon vise à nouer des liens avec ces milieux de vie et à valoriser les voix littéraires qui s’y expriment.

Un kiosque consacré à l’arrondissement de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce mettra à l’honneur des créateur.ice.s y ayant vécu ou s’en étant inspiré.e.s.

Le Salon du livre installera ses pénates au Palais des congrès de Montréal du 22 au 26 novembre, mais son volet hors les murs, destiné à créer des ponts avec les diverses communautés montréalaises, s’amorcera pour sa part le 10 novembre, à l’instar du volet en ligne.

Les programmations du Salon dans la ville et du Salon en ligne seront dévoilées à la mi-octobre, et celle du Salon au Palais à la fin d’octobre.

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Exposition immersive Sweet Folie Un monde loufoque à explorer

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Après Van Gogh – Distorsion et Transformé, OASIS immersion présente Sweet Folie, sa troisième exposition au Palais des congrès.

Publié à 1h26 Mis à jour à 7h02

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Daniel Birru
Daniel Birru La Presse

C’est la première fois que l’organisme spécialisé dans l’art multimédia immersif, fondé en 2020, présente trois expositions simultanément.

Développée en collaboration avec l’agence Colegram, Sweet Folie amène les publics de tous âges au cœur d’un univers loufoque durant 60 minutes. Les créateurs procurent aux participants une expérience interactive à travers un concert d’images et d’effets sonores multiples.

L’exposition, que La Presse a visitée mardi, est divisée en trois galeries. Baptisée Murmures, la première est présentée comme une initiation au monde farfelu qui attend les visiteurs. On y fait la rencontre de Junior, un personnage qui nous accompagnera dans une série de découvertes visuellement impressionnantes.

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Intitulée Charivari et composée de pièces d’art fantaisiste, la deuxième galerie nous fait entrer dans un faux musée du GIF, un format d’images numériques courant sur l’internet. Enfin, la troisième galerie, Bingo Bango, prend des allures de jeux interactifs par l’entremise de projections.

En entrevue, le président et cofondateur d’OASIS, Denys Lavigne, raconte avoir tenté d’explorer différents univers avec Sweet Folie. Instagram, TikTok, le musée du GIF… Tout y est, en plus des différents effets visuels qu’on observe.

Il y a une émotion assez forte qui se dégage de cette immersion.

Denys Lavigne, président et cofondateur d’OASIS

« On arrive à connecter les visiteurs avec des sujets, des univers de façon quand même assez forte, souligne M. Lavigne. Depuis le début, ça nous inspire beaucoup. »

Sweet Folie permet aussi aux artistes de proposer une perspective optimiste. C’est le cas de Vincent Bilodeau, directeur de création et réalisateur d’animation chez Colegram, qui souhaite rendre une création très décomplexée, histoire de rallier le plus de groupes d’âge possible.

« OASIS nous a approché il y a quelque temps pour qu’on crée cette expérience, raconte Vincent Bilodeau. Ils avaient vraiment le mot “déjanté” comme [ligne directrice]. Ils nous ont donné carte blanche pour tout le contenu créatif. »

L’environnement

Après la fin de l’exposition, prévue à l’automne, Denys Lavigne caresse d’autres projets. Un peu comme Sweet Folie, il aimerait continuer de susciter l’émotion du public, mais en exploitant le thème de l’environnement, un sujet très d’actualité.

Le président et cofondateur d’OASIS immersion cherche de quelle façon il peut inspirer le public sur cette question. Aucune date n’est toutefois prévue pour l’aboutissement du projet.

L’exposition Sweet Folie est présentée au Palais des congrès de Montréal.

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Moment Factory illuminera le dôme des Invalides à Paris

L’expérience immersive «Aura Invalides» dans le dôme de l’hôtel des Invalides, à Paris

Photo : Moment Factory

Radio-Canada

Publié à 5 h 00

À compter du 22 septembre, le studio montréalais Moment Factory utilisera le dôme de l’hôtel des Invalides, à Paris, pour une nouvelle mouture de l’expérience immersive Aura, après celle qui s’est déployée en 2017 à la basilique Notre-Dame, à Montréal, pour devenir une installation permanente.

Véritable dialogue entre le patrimoine architectural et l’art numérique, Aura Invalides propose une déambulation nocturne d’environ 45 minutes qui permettra au public de découvrir ou de redécouvrir sous une nouvelle lumière le dôme bâti il y a plus de 300 ans.

L’expérience immersive «Aura Invalides» dans le dôme de l’hôtel des Invalides, à Paris

Photo : Moment Factory

L’expérience est composée de trois mouvements, qui évoquent trois thématiques fondatrices du monument : la construction de son dôme, la mémoire qui l’anime et la sensation d’élévation qu’il procure, explique Moment Factory dans un communiqué.

L’expérience immersive «Aura Invalides» dans le dôme de l’hôtel des Invalides, à Paris

Photo : Moment Factory

Les talents canadiens demandés

C’est l’agence française de sorties culturelles Cultival qui a contacté Moment Factory en 2019, impressionnée par l’expérience Aura à la basilique Notre-Dame. Avec sa somptueuse architecture, le dôme des Invalides s’est rapidement présenté comme l’endroit idéal pour accueillir la première création Aura en France.

L’expérience immersive «Aura Invalides» dans le dôme de l’hôtel des Invalides, à Paris

Photo : Moment Factory

Le musée de l’Armée, situé dans l’hôtel des Invalides, s’est ensuite joint au projet, mettant ses équipes de conservation au service de Moment Factory afin de magnifier l’architecture du dôme et des chapelles, tout en s’assurant d’en préserver l’intégrité patrimoniale et architecturale. Cette entreprise pharaonique a pris plus de deux ans à se concrétiser.

L’expérience immersive «Aura Invalides» dans le dôme de l’hôtel des Invalides, à Paris

Photo : Moment Factory

Ouverte toute l’année pour plusieurs saisons, l’expérience immersive Aura Invalides accueillera les gens en soirée, après fermeture au public de jour. On peut déjà se procurer des billets sur le site de l’événement (Nouvelle fenêtre) .

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L’Orchestre Métropolitain en concert gratuit à Ahuntsic le mois prochain

L’Orchestre Métropolitain, ainsi que son directeur musical et chef principal Yannick Nézet-Séguin, est de nouveau de la programmation du CAM en tournée. Photo: fournie par le Conseil des arts de Montréal

Naomie Gelper

11 juillet 2023 à 14h56 - Mis à jour 11 juillet 2023 à 16h59 1 minute de lecture

L’Orchestre Métropolitain (OM), dirigé par Yannick Nézet-Séguin, présentera un concert gratuit en plein air au parc Ahuntsic le 5 août prochain. L’arrondissement sera le seul qui recevra l’OM avec Yannick Nézet-Séguin comme chef.

Cette année, le chef d’orchestre Yannick Nézet-Séguin entraînera ses musiciens pour interpréter des œuvres de Samuel Coleridge-Taylor, Wagner, Jean Coulthard, Dvorak et Màrquez lors d’un spectacle d’une durée d’environ 70 minutes.

Les spectateurs sont priés d’apporter chaises et couvertures pour s’installer sur l’herbe du parc et profiter du spectacle qui débutera dès 19h30.

Cela fait maintenant 40 ans que l’Orchestre Métropolitain va à la rencontre des Montréalais dans les différents arrondissements de la métropole. Cet été, l’OM convie la population à une série estivale de concerts complètement gratuits intitulée «L’OM prend l’air».

Cette année, l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville sera le seul arrondissement à recevoir l’OM avec Yannick Nézet-Séguin comme chef, peut-on lire dans le sommaire décisionnel du dernier conseil dont un des dossiers vise à octroyer une contribution financière de 50 000$ à l’OM pour la tenue d’un concert en plein air avec le chef d’orchestre.

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Réouverture de la Satosphère à la SAT après des mois de travaux

La Satosphère Photo: Gracieuseté/SAT

Naomie Gelper

12 juillet 2023 à 16h15 - Mis à jour 12 juillet 2023 à 16h18 1 minute de lecture

Après plusieurs mois de travaux de rénovation et de mise à niveau de son infrastructure technologique, la Satosphère de la Société des arts technologiques (SAT) est réouverte au public, qui peut profiter d’une programmation riche en expériences sensorielles.

En effet, pour célébrer cette réouverture, l’équipe de la SAT a préparé «une programmation diversifiée qui saura défier les sens et éveiller la curiosité avec une multitude de découvertes artistiques, musicales et festives».

Inaugurée en 2011, la Satosphère est un dôme de 13 mètres de hauteur comprenant 8 projecteurs vidéo et 157 haut-parleurs, idéal pour vivre une expérience audiovisuelle. Il s’agit aussi du tout premier théâtre immersif dédié à la création artistique et aux activités de visualisation.

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Qui prendra le meilleur cliché du fleuve Saint-Laurent?

L’image gagnante dans la catégorie Paysage urbain et naturel lors de la première édition du concours «Regards sur le Saint-Laurent». Photo: Gracieuseté, Jean-François Gagné.

Lucie Ferré

12 juillet 2023 à 14h45 - Mis à jour 12 juillet 2023 à 15h13 2 minutes de lecture

Le concours de photo Regards sur le Saint-Laurent est de retour pour une deuxième édition jusqu’au 4 septembre prochain, et est ouvert à l’ensemble de la population du Québec.

L’objectif du concours est de souligner la beauté du fleuve Saint-Laurent en mettant de l’avant ses usages multiples et son pouvoir rassembleur, tout en partageant différentes perceptions que peuvent avoir les gens par rapport au fleuve. La nouveauté de cette année: le photographe et artiste numérique Jean-Sébastien Veilleux offrira une formation d’une valeur de 1000$ à l’une des personnes gagnantes du concours. Les organisations espèrent ainsi attirer l’attention d’un plus grand nombre de photographes amateurs.

Stratégies Saint-Laurent et le Réseau Québec maritime s’associent également à l’organisme de conservation de l’environnement Organisation Bleue cette année.

La protection du Saint-Laurent passe aussi par l’art et la créativité, puisqu’une fois que l’on constate la beauté du patrimoine naturel maritime de chez nous, il est très difficile de demeurer indifférent face aux défis environnementaux auquel il fait face.

Anne-Marie Asselin, fondatrice et directrice générale d’Organisation Bleue.

Les photographes pourront soumettre leurs clichés dans quatre catégories: «Faune et flore du Saint-Laurent», «Le Saint-Laurent et l’humain», «Paysages du Saint-Laurent» et «Le Saint-Laurent en changement».

Des prix seront remis aux gagnants du concours pour une valeur totale de 3000$ qui récompensera les trois meilleures photos dans chaque catégorie. La population sera ensuite invitée à voter pour le prix Coup de cœur du public d’une valeur de 400$.

Comiccon de Montréal 60 000 personnes attendues ce week-end

PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

Comme c’est généralement le cas dans ce genre d’évènements, de nombreux fans de Star Wars étaient au rendez-vous. Ici, une délégation de gardiens royaux impériaux et de seigneurs Sith de la Garnison forteresse impériale, qui fait partie du regroupement mondial 501e Légion.

Lors de notre passage au 13e Comiccon de Montréal, samedi en milieu d’après-midi, davantage de visiteurs qu’à la fin de la journée l’an dernier avaient franchi les tourniquets à l’entrée. Selon Jason Rockman, porte-parole de l’évènement, plus de 60 000 personnes, dont plusieurs costumées, participeront à la grande fête geek ce week-end.

Mis à jour hier à 18h59

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Pascal LeBlanc
Pascal LeBlanc La Presse


Josie Desmarais
Josie Desmarais La Presse

PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

Les amateurs d’anime et de jeux vidéo, telles Janou Gallant, Elizabeth Gravel, Émeraude Gagnon et Thalia Brindle, étaient aussi fortement représentés. Pour ceux qui n’étaient pas déjà déguisés, il était possible d’acheter sur place une grande variété de costumes, mais aussi des bandes dessinées, des cartes, des jouets, des affiches, des sabres en métal et laser, des peluches et bien plus aux quelques 500 exposants réunis.

PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

Nicole Lewis et Dara Bissonnette dans la peau d’Aurore et de Maléfique du film Maleficient. « Il y a des fans de tout : The Last of Us, Star Trek, Stranger Things… J’ai même vu du monde en cosplay de Red Ketchup ! », dit Jason Rockman.

PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

Effectivement, une conférence en lien avec la nouvelle série animée Red Ketchup, diffusée à Télétoon la nuit, avait lieu samedi. Benoît Brière, qui prête sa voix au célèbre personnage de BD, était présent.

PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

L’ancienne lutteuse de la WWE, Trish Stratus (à droite), était l’une des nombreuses personnalités présentes cette année. L’actrice Christina Ricci y était aussi. La file pour rencontrer celle qui a récemment joué dans les séries Wednesday et Yellowjackets était très longue.

PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

Bien sûr, il y avait suffisamment de superhéros pour sauver la Terre entière. Spider-Man, Spider-Woman, Hulk, Batman, Wonder Woman, ainsi que Theresa Ramsaruv en Storm et Gizabel Da Ponte en Scarlet Witch.

PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

Laurie Leblanc et Daphnée St-Jacques forment le duo d’amis Korok issus du plus récent jeu Zelda : Tears of the Kingdom. « Quand on a commencé, il y avait 800, 1000 personnes. Maintenant, on est à plus de 60 000 et ça nous rend très fiers », affirme Jason Rockman, qui travaille au sein de l’organisation du Comiccon de Montréal depuis le début.

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Fini la croissance pour Le Festif! de Baie-Saint-Paul

Philippe B a lancé les concerts de la deuxième journée de la 14e édition du Festif! de Baie-Saint-Paul, vendredi à 17 h, sur l’intimiste scène Loto-Québec, entourée d’arbres. Photo: Samuel Gaudreault

Caroline Bertrand

21 juillet 2023 à 5h00 7 minutes de lecture

Le Festif! de Baie-Saint-Paul, dont la 14e édition bat son plein jusqu’à dimanche, a depuis l’an passé atteint sa pleine maturité. Et l’emblématique festival de Charlevoix compte désormais se maintenir ainsi.

Lointaine est l’époque où le festival n’accueillait que quelques milliers de festivalier.ères. Si la première édition, en 2010, avait attiré environ 2000 personnes, ce sont plus de 48 000 individus qui ont occupé en 2022 le centre-ville de Baie-Saint-Paul, municipalité d’à peine 7500 âmes.

Cette année, Le Festif! s’attend à une affluence similaire, indique le fondateur et directeur du festival, Clément Turgeon Thériault, en entrevue avec Métro.

Contrôler la croissance

Vous est-il arrivé d’entendre de la part d’adeptes de festivals de musique hors de Montréal que Le Festif! était rendu… trop gros? Serait-il victime de sa croissance? Clément ne voit certainement pas la situation de cet œil.

Dans la perspective où le Festif! se déploie en plein cœur du village, que des concerts ont lieu dans des endroits atypiques tels que les commerces, les balcons ou les terrains des résident.e.s, « on a atteint la limite qu’on juge correcte », affirme le fondateur « amoureux » de Baie-Saint-Paul, qu’il habite lui-même.

Lors de la consultation publique que l’équipe du festival a tenue plus tôt cette année, des résident.e.s se sont demandé si son plan était de poursuivre sa croissance. « On a pu les rassurer que non », assure-t-il, soulignant que le Festif! n’a pas augmenté le nombre de billets en vente.

Les sites qui accueillent les concerts du festival, gratuits comme payants, sont en effet remplis au maximum, indique le fondateur. « Côté hébergement et infrastructures, on ne veut pas se rendre plus loin que ça. Ce n’est pas nécessaire. Ça ne servirait personne d’augmenter le nombre de personnes sur ces sites. »

En matière d’affluence, Clément relève que les plus grandes difficultés sont liées aux nombreux concerts gratuits, qui se déroulent sur des sites de moindre taille (comme la caserne de pompier ou une boutique de vêtements) et où il est évidemment plus difficile d’évaluer le nombre de personnes, dont des résident.e.s du village, qui seront présentes.

Clément Turgeon Thériault, fondateur et directeur artistique et général du Festif! de Baie-Saint-Paul. Photo : Francis Gagnon

Changements

La saturation du nombre de festivalier.ère.s a mené cette année à certains changements, le plus notable étant le retrait, pour des raisons de sécurité, de l’archi populaire scène flottante. Installée sur la rivière du Gouffre depuis 2019, elle offrait des concerts que les festivalier.ère.s pouvaient regarder à bord de kayaks, pneus gonflables ou autres embarcations nautiques du genre.

« L’achalandage était difficile à contrôler; les gens arrivaient de partout dans la rivière », affirme Clément Turgeon Thériault.

Mais le festival avait déjà décidé de la retirer en raison des intenses inondations qui ont frappé Baie-Saint-Paul en mai dernier. « Le visage de la rivière du Gouffre a changé depuis les inondations, indique le fondateur. On n’aurait même pas pu ramener la scène. »

Le Festif! a également renouvelé son offre de scènes de proximité réunissant une centaine de personnes, fait savoir Clément. « On a aussi retiré quelques sites un peu plus énergivores pour l’équipe. »

En outre, après avoir prolongé jusqu’à la nuit du dimanche au lundi sa précédente édition, qui en était une de relance post-pandémique, le festival se conclut cette année dimanche midi, comme à l’accoutumée.

C’était prévu, fait savoir Clément. « Pour ne pas trop étirer l’édition et ne pas que la population soit agacée. Mais même pour l’expérience du festivalier, c’est plus magique d’y aller plus concentré. »

Appui de la population

Le Festif! a depuis toujours à cœur le bien-être de sa population, qui accueille chez elle des dizaines de festivalier.ère.s durant quelques jours, sensibilisant plus que jamais les convives à ce contexte de proximité, incitant à la fin des concerts les gens à prendre soin de Baie-Saint-Paul.

« On rappelle toujours aux festivaliers qu’on est à même la communauté. On n’est plus dans la pression de vendre des billets : on est plus dans un message rassurant », indique Clément Turgeon Thériault.

Vu l’ascension qu’a connue le festival en quelques années, il allait de soi de se demander comment les résident.e.s composaient avec ce rendez-vous estival prisé des mélomanes.

La consultation publique de cette année — un exercice auquel s’est prêté à plusieurs reprises déjà Le Festif!, mais qu’il a davantage médiatisé cette année — lui a de nouveau permis de prendre « le pouls de la population ».

D’ailleurs, Clément souhaite que le message passe clairement : « Le festival n’est pas en guerre contre les résident.e.s. Ce n’est vraiment, vraiment pas le cas! On a un gros soutien de la population. »

La situation ayant été dépeinte dans certains médias de façon plus négative, cela « a pu donner des munitions à certaines personnes », déplore-t-il.

Pour un commentaire négatif, affirme-t-il, la population ayant pris part à la consultation y est majoritairement allée de suggestions visant à améliorer le festival.

« On n’était pas dans une ambiance de confrontation; les gens avaient des commentaires constructifs, se souvient Clément. On pensait que les gens pouvaient être frustrés pour certaines raisons, finalement, ce n’était pas le cas. La plupart des gens sont derrière notre organisation. Beaucoup de gens étaient là pour nous suggérer des artistes, en fait. »

Le Festif! ne pourrait vibrer de la sorte sans l’appui des Charlevoisien.ne.s. « Je vais rarement à Montréal, on reste dans notre communauté, dit Clément. On va dans les soupers spaghettis, on sert des hot-dogs au Club Optimiste, et c’est ce qui fait qu’on peut faire des shows dans la cour de Johanne ou sur le balcon de Ginette. On les connaît, les gens. On est restés nous-mêmes. »

Lorsque Clément Turgeon Thériault a abandonné ses études universitaires il y a plus de 14 ans afin de se vouer à la fondation du Festif!, envisageait-il que son bébé susciterait un tel engouement? « J’avoue avoir eu un instinct vraiment fort qu’il fallait que je fasse ça et que ça allait marcher. » Cette tentative aura été l’une des meilleures décisions de sa vie.

Si le père du Festif! croyait en son idée d’événement d’envergure qui animerait les rues et la population de Baie-Saint-Paul et ferait rayonner le village, il ne s’attendait pas à un tel « succès critique », Le Festif! ayant inspiré depuis ses débuts maints autres festivals de la province, en plus d’attirer massivement médias et professionnel.le.s de l’industrie.

« Cette reconnaissance du milieu, je ne l’aurais jamais espérée. Et c’est flatteur. »

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Le père de l’art de rue de Montréal Zïlon n’est plus

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

Zïlon, photographié en 2018. « Quand on prête attention au travail [de Zïlon], il y a tout le temps un personnage qui revient, témoigne M. Beauchamp. Il disait que c’est ce personnage-là qui l’a sauvé toute sa vie, et qui l’a poussé à peindre. »

L’artiste-peintre Raymond Pilon, connu dans le monde comme Zïlon, a marqué l’histoire de l’art de rue à Montréal. Figure de proue de la mouvance punk et de la contre-culture au Québec, ses œuvres continuent d’inspirer une nouvelle génération d’artistes. Sa mort a été annoncée par la Galerie d’art Beauchamp samedi matin.

Publié à 9h41 Mis à jour à 11h12

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Lila Dussault
Lila Dussault La Presse

Celui dont les murales ont façonné l’histoire de l’art de rue était né en 1956. Il venait de fêter, mardi dernier, son 67e anniversaire. Il a été retrouvé inanimé chez lui, à Montréal, vendredi. La cause de sa mort fait l’objet d’une enquête du coroner, a expliqué à La Presse son agent Vincent Beauchamp, de la Galerie d’art Beauchamp.

M. Beauchamp a alerté les policiers après avoir été sans nouvelles de Raymond Pilon pendant quelques jours. L’artiste avait un projet prévu à Québec cette semaine. Il participait à un mémoire sur son œuvre mené par le fils de M. Beauchamp. Il préparait une nouvelle exposition. « Oui, ça fait 30 ans que Zïlon a toujours parlé de suicide, de mort dans son œuvre, mais on pense qu’il y a peut-être aussi une cause naturelle [à sa mort], parce qu’il avait des problèmes de santé depuis longtemps », ajoute M. Beauchamp, bouleversé par la nouvelle.

« Quand on prête attention au travail [de Zïlon], il y a tout le temps un personnage qui revient, témoigne M. Beauchamp. Il disait que c’est ce personnage-là qui l’a sauvé toute sa vie, et qui l’a poussé à peindre. »

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Sur sa page Facebook, les hommages à l’œuvre de Zïlon se sont rapidement mis à pleuvoir. « Je m’éveille le cœur lourd ce matin », a réagi la directrice de la galerie la Guilde France Cantin. « Ceux qui l’ont connu savent qu’il n’était pas toujours facile, voire agréable, mais il était une personne profondément sensible, attachante, même drôle à ses heures. J’ai vécu à ses côtés une expérience incroyable qui m’a changée pour toujours. »

Punk jusqu’au bout

Zïlon est considéré comme le père du street art québécois. « Il a inventé ce courant-là, il l’a développé, et il l’a maintenu toute sa vie », confirme M. Beauchamp.

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Son tracé si distinctif a couvert les rues et murales de la métropole. Véritable figure de proue de la mouvance punk, Raymond Pilon a connu les bars et week-ends enfiévrés des années 1980 à New York comme à Montréal, raconte M. Beauchamp.

Le bar Le Business à Montréal, désormais fermé, avait été l’un des premiers lieux dédiés à l’art immersif au Québec. « Les murs, les comptoirs, les plafonds, les planchers, c’était Zïlon au complet », souligne M. Beauchamp.

Un bar dont se souvient encore l’animatrice Geneviève Borne. « La première fois que j’ai vu ses œuvres, c’était au bar Le Business, à la fin des années 1980, s’est-elle émue sur Facebook samedi. Les visages, peints sur les murs, tremblaient au rythme de la musique house et devenaient flous plus l’alcool faisait effet », se souvient-elle.

« Depuis longtemps, le Capitaine Punk s’ancrait à l’encre noire de ses dérives et dépeignait ses naufrages sur les murs de la cité, poursuit l’animatrice dans son hommage en ligne. De l’art qui cogne comme un coup de poing sur la gueule. Qui frappe comme une bataille de ruelle. Il hurlait son art dans un cri furieux. […] Il était notre Basquiat. Notre Keith Haring. Gageons que maintenant qu’il est parti, ses œuvres vont s’envoler comme des petits pains chauds… Lui qui peinait à payer son loyer. »

PHOTO ANDRE PICHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

« Il y’a eu plus d’une cinquantaine de vernissages d’artistes d’art visuel dans mon restaurant Soupçon Cochon, a pour sa part témoigné en ligne Christyna Pelletier. Mais celui qui m’a marqué le plus n’est pas tant le collectif qui exposait à ce moment-là, mais ma rencontre avec Zïlon. Un personnage discret, mais à la fois exubérant. »

Toujours actuel

En 2019, l’Économusée du fier monde a consacré à Zïlon une exposition rétrospective. En 2022, l’exposition Vandale de Lüxe$$ s’est aussi déployée au Musée des Beaux-Arts de Mont-Saint-Hilaire. Une suite était en préparation, selon M. Beauchamp.

Sa toute dernière murale se trouve dans la salle du théâtre Le Diamant à Québec. La fresque rend hommage au mythique bar le Shoeclack déchaîné de la capitale. Elle est protégée par une vitre, la raison principale pour laquelle il a accepté de la peindre, souligne M. Beauchamp. En effet, Zïlon décriait les tags qui défigurent désormais l’art urbain.

Dans les dernières années, les œuvres de Zïlon ont été rassemblées et répertoriées pour éviter qu’elles ne se dispersent, ajoute-t-il. « Raymond Pilon n’avait plus de place à son atelier, dans son appartement, des choses avaient été dilapidées, raconte M. Beauchamp. En juin dernier, on a terminé tout son espace de rangement pour ses murales, ses œuvres, ajoute-t-il. Heureusement, tout est là, tout a été colligé. »

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Vraiment frustrant comme nouvelle. Je comprends pas comment on décide de vivre sur la MAIN et qu’on se plaigne du bruit.

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Le Métropolitain enflamme le pied du mont Royal

PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE

Des dizaines de milliers de personnes se sont déplacées pour le concert en plein air de l’Orchestre Métropolitain.

Le concert en plein air de l’Orchestre Métropolitain du 2 août 2022 avait été un succès monstre, avec une assistance de quelque 50 000 personnes. Celui de mercredi soir, donné un an plus tard, jour pour jour, semble avoir au moins égalé ce chiffre, tout en allant encore plus loin en matière de surprises et de coups d’éclat.

Mis à jour à 7h12

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Emmanuel Bernier Collaboration spéciale

Après Pénélope McQuade l’an dernier, c’est l’humoriste Katherine Levac qui a animé la soirée, entretenant une complicité certaine avec le public, notamment les plus néophytes, dont elle a candidement avoué faire partie.

PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE

L’humoriste Katherine Levac a animé la soirée.

Mais c’est le chef Yannick Nézet-Séguin qui remporte la palme de l’épate avec ses trois ensembles vestimentaires de la soirée, passant d’un veston en strass noir à une camisole multicolore puis à une chemise rose, toujours avec ses habituels shorts.

PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE

Le chef Yannick Nézet-Séguin

De West Side Story à Dvořák

L’orchestre a commencé la soirée par une pièce absente du programme, l’irrésistible Mambo des Danses symphoniques de West Side Story.

Changement total d’atmosphère ensuite avec une pièce de la Vancouvéroise Jean Coulthard (1908-2000), une élève de Vaughan Williams, qui trône au panthéon des compositeurs anglo-canadiens. Son Kalamalka (Lake of Many Colours), un « prélude pour orchestre » créé en 1974 pour la CBC (à une époque révolue où la radio d’État faisait des commandes d’œuvres), est une pièce magnifique d’une dizaine de minutes, éminemment debussyiste, où les vents occupent une place importante.

Saut en arrière de presque un siècle ensuite avec les deux derniers mouvements de la Symphonie n o 7 en ré mineur, opus 70, de Dvořák, que le chef, bien de son temps, a demandé aux membres du public d’immortaliser avec leur téléphone.

Nézet-Séguin a très bien défendu cette œuvre, tellement qu’on aimerait bien l’entendre la diriger au complet dans un lieu plus propice comme la Maison symphonique. Le scherzo est réalisé avec une agréable impatience et le finale se distingue par un beau sens du lyrisme et de l’architecture.

PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE

Le monument à sir George-Étienne Cartier dominait la foule.

Couleur et intensité

Venait ensuite le moment québécois de la soirée, avec la Rhapsodie romantique d’André Mathieu, une œuvre qui aurait dû être créée au mont Royal dans les années 1960, un évènement tombé à l’eau. L’œuvre est toutefois revenue à la vie par les bons soins de l’infatigable Alain Lefèvre, mais aussi de l’orchestrateur Gilles Bellemare. On l’entend notamment dans le film Le prodige, sur la vie de Mathieu, mais aussi sur un enregistrement avec l’Orchestre symphonique de Montréal.

Lefèvre l’a défendu avec son intensité habituelle sur un grand Steinway déplacé pour l’occasion. Il a été chaleureusement ovationné par le public.

La Rhapsodie était suivie du rutilant Danzón n o 2 du Mexicain Arturo Márquez, une partition de 1994 qui fait un tabac partout dans le monde.

Puis est arrivé le dernier bonbon de la soirée, l’interprétation de La vie en rose avec nulle autre qu’Ariane Moffatt, avec un accompagnement orchestral rythmé et coloré.

Espérons qu’on retrouvera une partie de ce public enthousiaste cette année pour la saison en salle.

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La Grande Paix de Montréal, un événement historique méconnu

En 2014, Pointe-à-Callière ajoute à sa collection l’œuvre de l’artiste Nicolas Sollogoub intitulée “1701. La Grande Paix de Montréal”. Photo: Gracieuseté, Sébastien Roy

Jason Paré

4 août 2023 à 5h00 6 minutes de lecture

27 septembre 2019, au Musée des Hospitalières, à Montréal. Quelques heures avant le début de la marche pour le climat qui ralliera plusieurs centaines de milliers de personnes dans les rues de la métropole, différentes personnalités se réunissent en présence de la militante écologiste Greta Thunberg.

Si certains déclarent en guise d’introduction que l’événement se déroule sur un territoire autochtone non cédé, le chef de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, Ghislain Picard, amorce plutôt son allocution en soulignant que leur prise de parole a lieu sur le territoire de la Grande Paix de Montréal de 1701. Un traité dont on souligne le 322e anniversaire ce vendredi.

Bien que ce traité de paix ait été crucial pour la prospérité de la Nouvelle-France, mettant fin à plusieurs décennies de conflits qui opposent les Iroquois aux Français et à leurs alliés autochtones, et malgré les célébrations du 300e anniversaire en 2001, cet événement historique semble encore aujourd’hui méconnu du grand public.

Guerre et Paix

Pour Louise Pothier, conservatrice et archéologue en chef à Pointe-à-Callière – un musée qui a, depuis sa fondation, consacré beaucoup d’efforts à faire découvrir au public la Grande Paix de Montréal –, la méconnaissance de cet événement est due au fait qu’on s’intéresse généralement plus aux moments difficiles de notre histoire qu’à ceux liés à la paix.

Il y a des études à profusion qui se sont faites [sur les guerres], mais on dirait que les événements pacifiques attirent moins l’attention et l’intérêt des chercheurs.

Louise Pothier, conservatrice et archéologue en chef à Pointe-à-Callière

L’historien Éric Bédard constate pour sa part que « le grave et dramatique épisode » des pensionnats autochtones a dans les dernières années « occupé toute la place probablement parce que c’est un phénomène qui était encore mal connu, mal digéré et dont on n’avait pas mesuré l’ampleur ».

« C’est peut-être pour ça qu’un événement comme la Grande Paix de Montréal est un peu passé à la trappe, comme si dans les dernières années, on avait préféré insister sur des événements dramatiques et noirs, notamment les pensionnats, plutôt que sur les événements heureux qui peuvent nous rapprocher et nous rassembler. »

Louise Pothier soutient de son côté qu’en parallèle au processus de vérité et réconciliation « qui doit suivre son cours », il y a actuellement un « rapprochement entre les scientifiques et les communautés autochtones pour avoir des regards croisés » sur notre histoire.

Un rapprochement encouragé entre autres dans les préparatifs du 325e de la Grande Paix de Montréal, afin dit-elle, de donner une plus grande résonnance historique aux événements qui auront lieu lors de cette célébration.

« Ce n’est pas une histoire coloniale. C’est une histoire commune qu’on a avec les Autochtones, les Français, mais les Anglais aussi », soutient l’archéologue en chef.

La Place de la Grande-Paix-de-Montréal est située sur la place D’Youville, dans le Vieux-Montréal, là où se trouve l’obélisque qui rend hommage aux fondateurs de Ville-Marie.

Une prouesse diplomatique inspirante

Louise Pothier et Éric Bédard s’entendent pour dire que la Grande Paix de Montréal a été une prouesse diplomatique.

« Les Français ont compris que s’ils voulaient se maintenir sur place, ça passait par des alliances et non pas par des guerres », raconte l’archéologue en chef à Pointe-à-Callière.

Si on attribue généralement cette grande réussite aux habilités de négociateur du gouverneur Louis-Hector de Callière, ainsi qu’à l’intervention décisive du grand chef huron-wendat, Kondiaronk, Louise Pothier tient à souligner l’apport de la communauté de Kahnawake.

« Avant que les Nations [autochtones] arrivent à Montréal, elles se sont arrêtées à Kahnawake, à la mission du Sault Saint-Louis. Cela a été extrêmement important. Il y a eu une première mise en commun de leurs attentes avant d’arriver au village de Montréal. »

Pour l’avocat abénakis Alexis Wawanoloath qui coanime l’émission Kwé, Bonjour sur Canal M, la Grande Paix de Montréal a été possible, car « l’empire colonial français avait besoin de stabilité pour prospérer […] et qu’on a respecté les cérémonies et la façon de traiter des Premières Nations ».

Alexis Wawanoloath aimerait qu’on s’inspire de la Grande Paix de Montréal « pour aller au-delà du traité de la Baie James et essayer de voir dans quelle mesure on peut faire de nouveaux traités pour les territoires non cédés du Québec ».

Épuisé et affaibli par la maladie, Kondiaronk décède le lendemain de son fameux discours lors de la Grande Paix de Montréal.
Photo: Gracieuseté, Patrick Desrochers

Montréal, plaque tournante des Nations

Éric Bédard trouverait « rafraichissant » d’entendre un maire ou une mairesse de Montréal souligner la Grande Paix de Montréal au début d’une allocution. Cela permettrait selon lui de sortir « d’une forme d’impasse » causée par la notion de territoire non cédé.

« Répéter cette formule comme une incantation sans qu’il y ait de suite claire au plan politique, c’est pour se donner bonne conscience, mais ça ne mène à rien, cela fait juste créer des tensions », soutient l’historien.

Alors que si l’on disait que c’est ici qu’il a eu lieu une grande paix, une grande négociation, ce serait plus positif.

Éric Bédard, historien

Louise Pothier dit mentionner régulièrement que le musée de la Pointe-à-Callière se situe sur un territoire non cédé, « mais une fois qu’on a dit ça, on est rendu où? Ça veut dire quoi au juste? À qui l’on s’adresse? »

« C’est une reconnaissance, mais moi, ce que j’aime bien mentionner, c’est justement qu’on est sur le territoire de la Grande Paix où les nations se sont réunies dans un geste pacifique et d’ouverture à l’autre. »

Pour l’archéologue, Montréal est une plaque tournante des nations au fil des siècles, un carrefour millénaire d’échanges et de commerce, ajoute-t-elle, reprenant le slogan du musée de la Pointe-à-Callière lors de sa fondation en 1992.

« Tout le monde se retrouve là-dedans, soutient-elle. Il faut tirer davantage l’attention sur cet événement qui a joué un rôle majeur dans l’histoire de la Nouvelle-France au grand complet. »

Un événement historique qui peut rejoindre toutes les communautés, les néo-Québécois inclus.

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Orchestre symphonique de Montréal Une dépaysante Virée

PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

Un quatuor à cordes de l’OSM s’est produit à guichets fermés au Théâtre Maisonneuve dans le cadre de la Virée classique, samedi.

La journée de samedi constituait le cœur de la Virée classique organisée depuis une dizaine d’années par l’Orchestre symphonique de Montréal, un mini-festival qui s’est mis en branle vendredi soir et se terminera ce dimanche après-midi. La Presse a assisté à quatre des quatorze concerts payants offerts samedi à différents endroits de la Place des Arts.

Publié à 1h43 Mis à jour à 7h00

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Emmanuel Bernier Collaboration spéciale

Cela faisait chaud au cœur de voir la foule venue nombreuse écouter les concerts gratuits offerts dans le grand hall de la Place des Arts et au Complexe Desjardins. Mais les autres concerts n’ont pas été moins populaires, notamment le premier que nous avons eu la chance d’entendre, donné à guichets fermés.

Plus un billet pour entendre de la musique de chambre pour cordes ? Les mélomanes, rassemblés en début d’après-midi dans cet espace idéal que constitue la scène du Théâtre Maisonneuve, ont pu entendre des membres de l’OSM jouer des extraits de la Commedia dell’arte, œuvre pour quatuor à cordes composée il y a une dizaine d’années par la Montréalaise Ana Sokolović, et le sextuor Souvenir de Florence, op. 70, de Tchaïkovski.

Si la première œuvre charme par ses sonorités inattendues, passant du jazz à la boîte à musique, avec des effets instrumentaux bluffants (jeu sur le chevalet ou sur la touche, harmoniques…), la seconde, chef-d’œuvre de la musique de chambre peu joué du fait de ses effectifs passablement inhabituels, décoiffe par l’engagement des six musiciens menés par le violon solo de l’OSM Andrew Wan, qui émeut dans ses différentes interventions en solo, notamment dans le splendide Adagio cantabile.

Détour à Bali

On change ensuite de scène pour celle de la salle Wilfrid-Pelletier, où encore plus de spectateurs sont entassés. Mais le menu est cette fois aux antipodes. Littéralement.

Honte à nous d’avoir méconnu ce trésor national qu’est Giri Kedaton (« mont royal » en indonésien), orchestre de musique balinaise en résidence à l’Université de Montréal depuis la fin du siècle dernier. L’ensemble joue sur un gamelan (ensemble d’instruments à percussion) gracieusement offert par le gouvernement indonésien.

Il faudrait un article complet pour décrire cette expérience où se conjuguent costumes, accessoires, instruments exotiques (beaucoup de percussions métalliques, mais aussi flûtes, gongs…), chant, danse, masques et rituels divers.

Une heure de musique extrêmement touffue (Debussy disait que Palestrina aurait rougi en entendant la complexité de la musique balinaise), jouée essentiellement par cœur, avec des sonorités d’un autre monde… inoubliable !

Beauté immatérielle

On reste tout près (au Piano Nobile) pour le récital du violoncelliste allemand Nicolas Altstaedt, une des vedettes de cette édition de la Virée, qui propose trois jalons du répertoire pour violoncelle solo : la Suite pour violoncelle n o 5 en do mineur, BWV 1011, de Bach, les Trois strophes sur le nom de Sacher de Dutilleux et la Sonate pour violoncelle seul de Kodály.

On est bouche bée devant le raffinement du jeu du musicien, à peine perturbé par la chute de sa tablette électronique dans le premier morceau de la Suite de Bach. Il faudrait plusieurs écoutes pour saisir toutes les nuances (dynamiques, mais pas que) qui émanent de son instrument.

Mais tout cela est d’une perfection un peu hautaine. Le Dutilleux aurait par exemple bénéficié d’une amplification des effets, et le Bach d’un tempo légèrement plus large, en particulier le prélude, dont on sent peu la solennité à la française. Heureusement, la sarabande a tout racheté par sa beauté immatérielle.

PHOTO ERICK LABBÉ, ARCHIVES LE SOLEIL

Le violoncelliste allemand Nicolas Altstaedt

Nous partons enfin (ratant malheureusement la formidable Sonate de Kodály) pour arriver à temps sur la scène du Théâtre Maisonneuve pour un autre concert inusité, cette fois donné par un quatuor de cornistes de l’OSM, une formation qu’on entend trop rarement.

Très sympathique moment avec des œuvres généralement brèves, surtout des transcriptions, hormis l’intéressante Suite pour quatre cors en fa d’Eugène Bozza, un compositeur spécialiste des cuivres qui sait toujours les faire bien sonner. En sus, une habile transcription du célèbre Prélude en sol mineur, op. 23 no 5, de Rachmaninov, qui pousse le quatuor dans ses retranchements.

La Virée classique se termine ce dimanche avec sept concerts, dont Carmina Burana d’Orff, les Vêpres de la Vierge de Monteverdi et le Requiem de Fauré.

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Bob Dylan à la salle Wilfrid-Pelletier le 29 octobre, billets en vente vendredi

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