Lieux culturels

Cette nouvelle a passé un peu sous le radar. Moi-même je n’ai pas fait attention à l’invitation d’evenko pour un cocktail ce soir annonçant le « nouveau 2490, rue Notre-Dame Ouest », c’est-à-dire le théâtre Corona

evenko change le nom pour Théâtre Beanfield, au nom du nouveau partenaire d’evenko… c’est comme le Métropolis qui est devenu M Telus… Beanfield est une entreprise de télécom
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Les gens sur facebook ne sont pas contents!

dans un des commentaires sur la page FB du théâtre :rofl:
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Un nouveau musée ouvre ses portes rue Saint-Antoine Ouest près du Palais des Congrès: le Musée des Illusions. Apparemment ça fait partie du réseau Museums of Illusions, qui fonctionne par franchises - je n’en avais jamais entendu parlé mais apparemment ça a débuté en 2015 à Zagreb et c’est maintenant présent dans 45 villes à travers le monde et va ouvrir dans une quinzaine de villes prochainement. C’est quand même bien situé donc avec de la bonne publicité, je crois que ça peut être un succès comme destination pour la famille à l’instar du Centre des sciences.

https://www.narcity.com/fr/montreal/apercu-nouveau-musee-illusions-montreal-photos

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J’ai visité celui de Ljubljana avec mes enfants, c’est très agréable comme visite. Ça permet de faire des photos vraiment amusantes.

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Un musée des illusions ouvre à Montréal

PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

Le tunnel à vortex est l’une des attractions principales du Musée des Illusions qui ouvre ses portes samedi à Montréal.

Le Musée des Illusions ouvre ses portes samedi à Montréal après avoir hypnotisé plusieurs grandes villes du monde. Kaléidoscopes, salles lumineuses et jeux d’optique tentent d’amuser les visiteurs tout en démystifiant les limites de la perception humaine.

Mis à jour hier à 12h00

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Marilou Bayard Trépanier
Marilou Bayard Trépanier La Presse

Après Toronto, Montréal est la deuxième ville au Canada choisie par la franchise internationale qui détient déjà 43 musées aux quatre coins du monde.

Les Montréalais et les touristes du Vieux-Montréal qui visiteront le musée aux murs frais peints, rue Saint-Antoine, pourront vivre la même expérience interactive que les visiteurs du premier établissement situé à Zagreb, en Croatie, qui a ouvert en 2015.

À quelques exceptions près, ce sont les mêmes créations qui se trouvent un peu partout dans le monde.

Interagir avec l’art

Créer une expérience différente de celle que réservent les musées « traditionnels » est l’objectif de la gérante Yoshimmy Salas. Son projet d’études en arts visuels l’avait amenée à « faire des peintures qu’on peut toucher », ce qui est le cas des 70 installations permanentes du Musée des Illusions. L’esprit de jeu habite plusieurs créations.

Vous pourrez, par exemple, faire semblant d’avoir la tête coupée ou d’être suspendu au plafond. Il est donc préférable d’être un minimum de deux personnes pour pouvoir en profiter, surtout si vous souhaitez déjouer vos abonnés Instagram avec les illusions d’optique. Le musée est effectivement conçu de manière à intégrer la photographie pour que les visiteurs créent eux-mêmes du contenu.

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Allier amusement et apprentissage

Les jeux de lumière, les miroirs qui reproduisent la même image à l’infini et les surprises cachées dans une photo servent également à vulgariser les jeux d’optique. Chaque installation comprend une explication de l’illusion puisque la compréhension relève souvent de « l’hypothèse », souligne Mme Salas.

Certaines installations sont bien connues comme les roues hypnotiques et les visages qu’on ne voit sur l’image que si on se tient à un certain angle. Faites attention à l’attraction principale si vous êtes facilement étourdi : la marche dans le tunnel à vortex risque de vous déséquilibrer – et c’est l’objectif.

Il sera aussi l’occasion de vous prendre pour un acteur du Seigneur des anneaux puisque la salle inclinée a recours à la même technique utilisée à l’écran pour représenter des Hobbits. Même votre plus grand ami aurait l’air plus petit que vous !

Le Musée des Illusions ouvre ses portes samedi. Le prix d’un billet est de 26 $ pour une personne de 16 ans et plus (20 $ entre 13 et 15 ans et 24 $ pour les 65 ans et plus).

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La dégradation de la Grande Bibliothèque

PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE

L’autrice considère que la Grande Bibliothèque manque d’ordre et d’entretien.

Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) est sans aucun doute l’une des plus grandes réalisations au Québec des dernières décennies. Mais depuis quelques années, force est de constater que l’un des trois piliers de BAnQ, la Grande Bibliothèque, se dégrade un peu plus chaque jour sous nos yeux. À l’image de Montréal elle-même, elle est souvent sale et déplorable.

Mis à jour hier à 11h00

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Sylvie Marchand Artiste militante

Ouverte en mai 2005, la Grande Bibliothèque nous apparaissait alors comme un véritable joyau architectural, un haut lieu du savoir et de la culture générale accessible à tous, baignant les visiteurs dans la lumière. Un trésor national rempli de livres, de films, de journaux, de musique, de BD, etc. En somme, d’innombrables possibilités de découvertes. Or, depuis quelques années maintenant, l’état des lieux s’est nettement détérioré et une simple visite de la plus grande bibliothèque francophone d’Amérique du Nord vous suffira pour le constater.

D’abord, en y mettant les pieds, vous découvrirez que le bruit y est effarant, assommant. Truffé de cafés-restaurants et d’activités de toutes sortes, tant pour les adultes que pour les enfants, le hall d’entrée et le rez-de-chaussée ont parfois des allures de centre commercial, de foire de quartier, si ce n’est d’immense garderie.

Des gens de tous âges parlent fort, pendant que des enfants crient, courant dans tous les sens… Bonne chance, simplement pour y lire un magazine ou un journal.

Alors qu’on exigeait à une certaine époque un silence révérencieux, absolu, voire sacré, dans les bibliothèques publiques au Québec, aujourd’hui, trop de gens parlent sur leur cellulaire, discutent sur un gadget portable ou, pire, sont en réunion virtuelle au poste de travail juste à côté de nous. « Oui, alors aujourd’hui, à l’ordre du jour… » Non, mais vous déconnez ?

Et notons au passage que ce bruit immonde et épouvantable se décuple d’heure en heure, résonnant jusqu’aux troisième et quatrième étages.

Itinérance, drogue et crise psychotique

Étant située au cœur du Quartier latin à Montréal, à proximité du parc Émilie-Gamelin, la Grande Bibliothèque attire forcément une frange importante de sans-abri qui fréquentent ce coin de quartier mal aimé. Faute de services publics et de ressources externes suffisantes pour accompagner ces gens dans le besoin, bon nombre de sans-abri et de personnes aux prises avec un problème de santé mentale se réfugient à la Grande Bibliothèque pour pouvoir se reposer. Alors que certaines personnes parlent seules dans un coin, d’autres dorment dans un fauteuil confortable.

Les toilettes publiques ressemblent parfois à une piquerie et il n’est pas rare non plus d’observer des gardiens de sécurité devant intervenir auprès d’une personne en crise afin de l’expulser.

Et c’est sans parler des nombreux prédateurs et « téteux de filles » qui rôdent sans cesse à la Grande Bibliothèque à la recherche de (très) jeunes filles… Oui, c’est moi qui vous le dis.

Punaises, saletés et détritus

En 2019, il y eut également un long épisode de punaises de lit. Pour résoudre le problème, la Grande Bibliothèque a alors installé des fauteuils antiparasitaires⁠1. Or, depuis la pandémie, bizarrement, l’endroit semble faire face à un véritable déficit d’entretien et de nettoyage. Les surfaces de travail et les tapis sont souvent sales, et plusieurs fauteuils sont tachés, en mauvais état ou abîmés.

Des déchets et détritus gisent parfois au même endroit pendant des semaines, voire des mois, et si vous fréquentez l’endroit régulièrement, vous retrouverez les mêmes taches de café que la veille ou la semaine précédente. À croire que plus personne ne passe l’aspirateur sur les tapis, où circulent pourtant des milliers de personnes chaque jour, ni ne nettoie les surfaces de travail. C’est plutôt préoccupant et dégueulasse. Et si l’on se fie finalement au nombre de trappes installées sur les différents étages, la Grande Bibliothèque semble avoir un sérieux problème de souris – sans doute en raison des interminables excavations sur le boulevard de Maisonneuve juste à côté.

Bref, comme bon nombre de projets et d’individus, dans ce coin malfamé de Berri-UQAM, trop souvent laissés à eux-mêmes et négligés, notre trésor national qu’est la Grande Bibliothèque aurait-il aussi grandement besoin de soins, de silence et d’amour ?

1. Lisez l’article de Suzanne Colpron dans La Presse

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mon dieu, j’y vais souvent pour étudier et d’habitude je n’ai rien à dire lol. c’est assez ordinaire. prédateurs, vraiment ? Je ne doute pas que ce soit possible, mais ces articles contre Montréal semblent provenir d’un dégoût moral presque .

Ils s’inspirent de #saccageparis quoi?

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ouinn…

Chantiers immobiliers en culture Des retards et des coûts qui explosent

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Le coût global du projet d’agrandissement du TNM est évalué à 31,5 millions. Il était estimé à 20,2 millions il y a deux ans.

Il y a le Musée d’art contemporain, dont le projet d’agrandissement de 57 millions n’a cessé d’être reporté – et coûtera finalement plus de 116 millions –, le musée McCord Stewart, reporté d’au moins cinq ans, et maintenant la reconstruction du Théâtre de la Vieille Forge de Petite-Vallée, paralysée. De plus en plus d’institutions culturelles sont aux prises avec une spirale inflationniste qui entraîne le report de certains projets. Et qui met de la pression sur les gouvernements.

Publié à 1h28 Mis à jour à 7h00


Jean Siag
Jean Siag La Presse

La reconstruction du Théâtre de la Vieille Forge de Petite-Vallée, en Gaspésie, devait commencer cet été. Aujourd’hui, le projet est paralysé.

Depuis qu’un incendie a ravagé le théâtre en 2017, le directeur général et artistique du Village en chanson, Alan Côté, a suivi toutes les étapes nécessaires pour obtenir le financement des deux ordres de gouvernement, en plus de mener une campagne privée pour récolter des fonds.

Une fois le plan fonctionnel et technique complété, le projet a été évalué à 14 millions. Mais dès le mois de mai 2022, il y avait un dépassement de 2,9 millions de dollars, nous dit Alan Côté.

PHOTO ALEXANDRE COTTON, FOURNIE PAR LE FESTIVAL EN CHANSON DE PETITE VALLÉE

Le chapiteau temporaire de Petite-Vallée a été planté à l’endroit même où le Théâtre de la Vieille Forge se trouvait, au bord du fleuve.

Au cours de la dernière année, l’écart a continué de se creuser. La rareté de la main-d’œuvre spécialisée en région et le coût des matériaux en sont la cause principale, croit M. Côté, qui évoque aussi la hausse des taux d’intérêt. « Ils étaient de 3,7 % au début du projet, de 5 % au dépôt du concept et de 8,7 % au moment de l’appel d’offres », précise-t-il.

L’appel d’offres s’est terminé à la fin du mois de mai dernier. Le plus bas soumissionnaire dépassait les prévisions de 1 million et le deuxième, de 5 millions ! Aujourd’hui, la reconstruction du théâtre est évaluée à 19,6 millions, soit 5,6 millions de plus que le montant de départ.

« Ça va nous coûter 1,6 million d’intérêts sur deux ans le temps qu’on construise… Ça me fait capoter. »

PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, ARCHIVES LA PRESSE

Le fondateur du Festival en chanson de Petite-Vallée, Alan Côté, attend de savoir si et quand les deux ordres de gouvernement vont intervenir pour qu’il puisse commencer les travaux de construction du nouveau Théâtre de la Vieille Forge.

On est fatigués. On ne peut rien faire tant que les deux ordres de gouvernement ne nous aident pas à combler cet écart. Depuis 2017 qu’on produit notre festival dans un chapiteau temporaire, mais il y a urgence, parce que même ces équipements-là vont bientôt devoir être remplacés…

Alan Côté, fondateur du Festival en chanson de Petite-Vallée

Le ministère de la Culture et des Communications, qui devait injecter près de 10 millions dans ce projet, a indiqué que « les analyses se poursuivaient entre l’organisme et le Ministère ». « Je suis en contact avec eux, nous dit le directeur général du festival. Personne n’est surpris, on se fait rassurant, mais on ne m’a rien proposé de concret… »

Du côté de Patrimoine canadien, pas d’engagement concret à ce stade-ci non plus. « On a été là pour soutenir nos artistes et on va continuer d’être là », a simplement réagi le ministre Pablo Rodriguez.

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Chantier de construction du TNM

D’autres projets en dépassement

Le Théâtre du Nouveau Monde (TNM) s’est lancé lui aussi dans d’importants travaux d’agrandissement en 2021. D’abord estimé à 20,2 millions, le coût a bondi au cours de la dernière année. Le ministère de la Culture et des Communications a annoncé une aide additionnelle de 6 millions de dollars (pour une contribution totale de 17,9 millions) l’été dernier – à la suite de l’incendie qui a retardé les travaux.

Le coût global du projet est maintenant évalué à 31,5 millions. L’inauguration des nouveaux espaces du TNM, qui était prévue cette année, est maintenant annoncée pour 2024.

« Au cours des dernières années, plusieurs projets ont subi les effets de la surchauffe du marché de la construction, l’augmentation des coûts des matériaux et la pénurie de main-d’œuvre ont affecté tous les projets d’immobilisations, reconnaît le ministère de la Culture et des Communications dans une communication écrite à La Presse. Le TNM n’y a pas échappé. »

D’autres projets immobiliers ont été reportés, mais sont toujours actifs. Que ce soit Phi Contemporain, dont les travaux prévus à l’automne – évalués à 100 millions pour le moment – débuteront seulement le printemps prochain (vu la complexité du projet, nous dit-on), ou encore les fameux Espaces bleus. Quatre d’entre eux sont en cours (trois sont en dépassement), mais les quatorze autres ? Le Ministère nous a répondu que « la cadence du déploiement du réseau est revue en fonction du contexte économique actuel ».

Lisez l’article « Espaces bleus : les contribuables dans le noir »

PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE

L’ancienne bibliothèque Saint-Sulpice deviendra la Maison de la chanson et de la musique.

L’heure des choix

Cette hausse des coûts de construction ajoute évidemment une pression aux deux ordres de gouvernement, qui ont prévu dans leur calendrier de nouveaux chantiers importants au cours des cinq prochaines années.

Parmi eux, mentionnons l’agrandissement du Musée d’art contemporain, la construction d’un nouveau musée de l’Holocauste, l’agrandissement du théâtre Les Gros Becs, la construction de l’aile Riopelle au Musée national des beaux-arts du Québec, l’aménagement de la Maison de la chanson et de la musique dans l’ancienne bibliothèque Saint-Sulpice, le déménagement de la Maison Théâtre… qui dit mieux ?

Comment le gouvernement compte-t-il financer tous ces chantiers immobiliers, dont les coûts risquent de dépasser ceux initialement prévus ?

À Patrimoine canadien, on se fait encourageant. « Le Ministère, à travers le Fonds du Canada pour les espaces culturels, va allouer du financement pour répondre à l’augmentation des coûts des projets et aux dépassements de coûts qui se produisent dans le cadre de projets d’infrastructure artistique et culturelle financés. Ce soutien aidera les organismes artistiques et patrimoniaux qui subissent des pressions inflationnistes importantes en plus des défis associés à la pandémie. »

Du côté de Québec, pas de promesse de fonds spéciaux, mais une volonté de continuer à soutenir le milieu culturel.

« Les coûts de construction ont explosé et ce partout dans le monde. Notre engagement auprès des partenaires ne diminuera pas pour autant, a soutenu le ministre Mathieu Lacombe dans une communication écrite envoyée à La Presse. Il est certain que nous allons continuer de regarder les projets qui se présenteront à nous. Je veux d’ailleurs saluer le travail de toutes les institutions qui travaillent fort pour reconsidérer leur projet, tenter de trouver des moyens de faire diminuer les coûts. »

Patrimoine canadien évoque également le travail qui se fait en collaboration avec le ministère de la Culture et des Communications du Québec. « Des rencontres ont lieu entre [Patrimoine canadien] et le ministère de la Culture et des Communications du Québec pour discuter des questions reliées aux arts et à la culture incluant les infrastructures culturelles et les dépassements de coûts qui se produisent dans le cadre de projets d’infrastructure artistique et culturelle financés. »

« La preuve que notre gouvernement reste à l’écoute, ajoute le ministre Lacombe, c’est que depuis huit mois, pour chacun des projets qui m’a été présenté, on a trouvé des solutions. Je pense au lieu de diffusion spécialisé en théâtre et en danse pour l’enfance et la jeunesse à Sherbrooke, le MAC qui est enfin débloqué, le projet d’agrandissement du TNM à Montréal, l’agrandissement du Théâtre du Bic dans la région de Rimouski, le musée maritime de Charlevoix, etc. »

Selon André Courchesne, professeur associé à la chaire de gestion des arts Carmelle et Rémi Marcoux de HEC Montréal, des choix difficiles devront être faits, les deux ordres de gouvernement n’ayant pas les moyens de tout financer.

« Il y a aussi un principe à respecter, indique le professeur de HEC Montréal, c’est qu’on ne peut pas construire un édifice qui va créer la faillite de l’organisme à qui on vient en aide. Les gouvernements doivent tenir compte de cela et les organismes qui ont un très petit budget de fonctionnement doivent avoir la sagesse de se retirer de certains projets qui sont au-dessus de leur capacité de gestion, surtout dans un contexte inflationniste. »

PHOTO CHARLES LABERGE, ARCHIVES COLLABORATION SPÉCIALE

La Maison symphonique a coûté 266 millions au lieu des 100 millions prévus en 2011.

Pas nouveau

Indépendamment du contexte inflationniste et post-pandémique actuel, les dépassements de coûts dans la construction d’édifices culturels ne sont pas nouveaux, estime André Courchesne. « Il y a un facteur de rareté, nous dit-il. Le fait qu’ils soient tous spécifiques, que ce soit des modèles uniques, entraîne des coûts supplémentaires. »

Le spécialiste en gestion culturelle donne quelques exemples. La Maison symphonique a coûté 266 millions au lieu des 100 millions prévus en 2011. Le pavillon Lassonde du Musée national des beaux-arts du Québec a coûté 103 millions au lieu de 90 millions, le Diamant, 60 millions au lieu de 47… Et si on remonte à 1963, la Place des Arts a coûté 25 millions au lieu des 12 millions prévus, l’équivalent de 127 millions en dépassement, en tenant compte de l’inflation.

En y regardant de plus près, le professeur Courchesne a constaté que les dépassements les plus importants concernaient les édifices publics ou parapublics. « Lorsqu’un projet est géré par le conseil d’administration d’un organisme à but non lucratif, comme Le Diamant, à Québec, les administrateurs sont peut-être plus vigilants parce que c’est la survie même de l’organisme qui est en jeu. »

L’entretien des immeubles : un autre défi

Selon les Plans annuels de gestion des investissements publics en infrastructures 2023-2024, le déficit de maintien d’actifs (DMA) des infrastructures en culture est passé de 108,4 millions à 261,7 millions en un an ! On parle de musées, de bibliothèques, d’immeubles patrimoniaux (notamment ceux de la SODEC) ou de lieux de diffusion comme les salles de la Place des Arts et le Grand Théâtre de Québec. Une situation attribuable « à la dégradation naturelle observée sur certains immeubles », mais aussi « à la surchauffe du marché de la construction », qui a forcé le gouvernement à revoir les coûts à la hausse de travaux qui ont dû être reportés, peut-on lire dans le document publié par le Conseil du Trésor. Au Grand Théâtre de Québec, par exemple, on parle de la mise aux normes du système de ventilation, des gicleurs d’incendie et des ascenseurs. Par ailleurs, on note que 30 % des équipements spécialisés des lieux de diffusions sont en mauvais état (D), et 6 % en très mauvais état (E).

Des nouvelles de chantiers

La Maison de la chanson et de la musique

PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE

L’ancienne Bibliothèque Saint-Sulpice deviendra la Maison de la chanson et de la musique

La transformation de l’ancienne Bibliothèque Saint-Sulpice en Maison de la chanson et de la musique a été annoncée à l’été 2022. Le projet d’environ 50 millions, mis en branle par l’animatrice Monique Giroux et le parolier Luc Plamondon, est dirigé par la Société québécoise des Infrastructures (SQI). Selon Monique Giroux, le projet suit son cours. « On est à l’étape du plan fonctionnel et technique, donc ça avance bien. » L’appel d’offres sera fait à l’automne dans le but de commencer les travaux en 2024. Si tout va bien, la Maison de la chanson et de la musique ouvrira trois ans après, soit en 2027.

Phi Contemporain

PHOTO FOURNIE PAR PHI

Maquette pour la construction de Phi Contemporain. signée Kuehn Malvezzi+Pelletier de Fontenay

La construction d’un nouveau toit pour abriter la Fondation Phi à l’intersection des rues Saint-Paul et Bonsecours, dans le Vieux-Montréal, devait débuter cette année. La complexité du projet a forcé les concepteurs à repousser le début des travaux au printemps prochain. C’est le consortium berlino-québécois (Kuehn Malvezz+Pelletier de Fontenay) qui sera responsable de la conception architecturale de Phi Contemporain. Un projet estimé à 100 millions – pour le moment – qui devrait être bénéficier d’une aide de 26,6 millions des deux ordres de gouvernement (13,3 millions chacun), la balance étant assumée par la fondatrice de Phi, Pheobe Greenberg. Phi Contemporain devrait être inauguré en 2027.

La Maison Théâtre

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

La Maison Théâtre, rue Ontario

L’unique diffuseur de théâtre jeunesse à Montréal est dans une impasse. Son bâtiment appartient au cégep du Vieux Montréal, qui voudrait le récupérer. Depuis des années, les deux partenaires caressent le projet de construire une deuxième salle qu’ils pourraient partager. Mais ce projet n’a jamais abouti. Dans ce contexte, la directrice générale de la Maison Théâtre, Isabelle Boisclair, nous a confirmé avoir identifié un nouveau lieu dans le Quartier latin, qui pourrait abriter le théâtre. De son côté, le Ministère s’est engagé à « accompagner la Maison Théâtre dans son projet de relocalisation ». Mais aucun calendrier ni aucun budget n’a encore été annoncé.

En savoir plus

  • 31,5 millions
    Nouvelle estimation du coût des travaux en cours au Théâtre du Nouveau Monde (TNM) à Montréal. Le coût estimé en 2021 était de 20,2 millions.

Source : ministère de la Culture et des Communications

19,6 millions
Nouvelle estimation du coût de reconstruction du Théâtre de la Vieille Forge de Petite-Vallée, en Gaspésie. Le coût estimé en 2017 était de 14 millions.

Source : Alan Côté, président et fondateur du Festival en chanson de Petite Vallée

  • Plus de 200 millions
    Nouvelle estimation du coût de reconstruction du Musée McCord Stewart. Le coût estimé en 2019 était de 180 millions.

Source : Musée McCord Stewart

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Je sais qu’on est l’ancienne capitale du Canada mais ça fait bizarre quand-même de voir les mots « Montréal capitale » !

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C’est le nom d’une exposition des objets qui a été déterrés lors des fouilles archéologiques sur le site de l’ancien parlement/marché Saint-Anne

Une chronique radio à ce sujet cet après-midi

Culture avec A. Cipriani : Montréal, capitale demain au musée Pointe-à-Callière https://ici.radio-canada.ca/ohdio/premiere/emissions/le-15-18/episodes/723548/rattrapage-jeudi-22-juin-2023/23

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Culture

Un marché de nuit asiatique à Montréal en août

Photo: nightmarketmontreal/Instagram

Zoé Arcand

3 août 2023 à 12h54 - Mis à jour 3 août 2023 à 15h52 1 minute de lecture

Le Marché de nuit asiatique, qui tiendra ce mois-ci sa septième édition à Montréal, s’allie avec les supermarchés T&T du 17 au 20 août. C’est ce supermarché spécialisé en nourriture et ingrédients d’Asie qui organisera, pour la première fois, le «plus grand festival de nourriture asiatique» de la métropole.

Ce marché, qui aura pignon sur rue au 300, avenue Sainte-Croix, dans l’arrondissement de Saint-Laurent, s’ajoute à celui qui se tiendra du 24 au 25 août dans le parc Sakura du quartier chinois. Ce dernier ne sera pas présenté par les supermarchés T&T, mais plutôt par différents partenaires, dont le festival Mural et la Ville de Montréal.

Plus de trente restaurants et boutiques seront au rendez-vous. Récemment, le Marché de nuit asiatique lançait un appel aux vendeurs, précisant chercher «des aliments délicieux, des boissons ou des produits spécialisés». C’est donc l’excellence culinaire asiatique qui sera mise de l’avant dans ces deux quartiers montréalais.

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Un marché de nuit dans un stationnement de hypermarché, c’est pas mal « on brand » pour la Thaïlande et la Malaisie!

Est-ce que c’est le marché de nuit qui se produisait dans le terrain de gravel sur le bord du quartier chinois qui a déménagé?

Selon l’article il y en aura un, du 17 au 20 août, proche du T&T sur Ste-Croix et plus tard un second dans le terrain vague du Chinatown 24 & 25 août

Les finalistes du concours d’architecture pour la réno et l’agrandissement de la bibliothèque Saint-Charles ont été annoncés aujourd’hui

Le jury s’est réuni le 30 août 2023 pour analyser les 20 candidatures jugées admissibles et désigner quatre équipes finalistes en fonction des critères d’évaluation prévus au règlement du concours.

Les quatres équipes finalistes choisies au terme de l’étape 1 sont :

La deuxième étape du concours consiste, pour les finalistes, à développer leur proposition et à produire une esquisse.

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Le MEM a été inauguré aujourd’hui (ENFIN!)

https://twitter.com/B_Chapdelaine/status/1707419531851825628


MEM | Montréal inaugure son Centre des mémoires


PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE
Un aperçu du Centre des mémoires montréalaises (MEM)

C’est le nouveau nom de l’ancien Centre d’histoire de Montréal, construit dans le Quartier des spectacles, entre le cabaret Cléopâtre et les restaurants du Central, au coin du boulevard Saint-Laurent et de la rue Sainte-Catherine. Un espace dédié à l’histoire de Montréal, mais surtout aux histoires – multiples – des Montréalais.

Publié à 14h39
Jean Siag
LA PRESSE

Dès notre entrée dans ce musée des mémoires, l’imagerie de Montréal est mise en étalage, dans un décor à la fois ludique et convivial qui s’inspire de la nomenclature de la Ville. Place publique, terrasse, ruelle, belvédère…

Des enseignes lumineuses de commerces aujourd’hui disparus (comme Le club 281 ou La Boîte noire) aux panneaux de signalisation (avec un petit jeu intitulé : est-ce qu’on peut se stationner ici ?) en passant par la recréation d’un dépanneur ou encore l’exposition des boules multicolores de l’architecte paysagiste Claude Cormier (décédé récemment), le visiteur se retrouvera vite en terrain connu.

Une exposition citoyenne sur le Chaînon occupe une partie de l’espace public. Une façon de mettre en valeur les personnes qui ont contribué à la pérennité de cette maison d’hébergement pour femmes fondée il y a 90 ans. Des capsules vidéo sont mises à la disposition des visiteurs. On peut notamment écouter le témoignage de Lucie Morrissette, une femme qui a commencé à faire du bénévolat pour l’organisme dès l’âge de 22 ans.

Témoignages. On entendra souvent ce mot durant la visite organisée pour les médias. Et pour cause. Le Centre des mémoires de Montréal (MEM), qui sera officiellement ouvert au public le 6 octobre, compte plus de 700 témoignages audio et vidéo de Montréalais, dont de nombreux extraits sont à notre disposition.

Une exposition temporaire (payante) baptisée Détours, rencontres urbaines nous présente 18 Montréalais qui ont des parcours atypiques et que l’on découvre grâce à de courtes vidéos. La scénographie est signée par Pierre-Étienne Locas, bien connu dans le milieu théâtral.

On y rencontre par exemple Maxime St-Denis, un vendeur de sapins du Centre-Sud, le danseur Lazylegsz (Luca Patuelli), qui vit avec une maladie musculaire qui affecte ses jambes ; la propriétaire du restaurant Les îles en ville, Ginette Painchaud ; l’artiste trans Kama La Mackerel ou encore ces deux sœurs italiennes qui cultivent des fruits dans leur jardin et qui collaborent avec l’organisme Les fruits défendus.

La responsable de la culture et du patrimoine au comité exécutif de la Ville de Montréal, Ericka Alneus, présente lors de l’inauguration, a particulièrement apprécié ce segment du MEM. « C’est une expo qui nous confronte à d’autres réalités, nous a-t-elle confié. Je trouve que le MEM a quelque chose de très émouvant. Les gens vont sourire, ils vont rire, ils vont se retrouver et ça va permettre aux gens d’ailleurs de nous découvrir. »


PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE
Un dépanneur, typique de Montréal, a été recréé sur place.

Mais l’élément central du MEM est une expo permanente simplement intitulée Montréal, qui tentera de répondre à deux questions : Montréal c’est quoi ? et Montréal c’est qui ?

Malheureusement, cette expo (payante), qui comptera de nombreuses stations interactives avec du contenu audio et vidéo, ne sera pas prête le 6 octobre… La cheffe de section, collections expositions et programmation, Catherine Charlebois a indiqué que la firme avec qui le MEM travaillait – Halo Création – avait déclaré faillite. Le musée est donc à la recherche d’un nouveau fournisseur pour compléter l’ouvrage, mais l’expo ne sera pas ouverte au public avant quelques mois.

La Presse a tout de même pu entrer dans l’espace consacré à cette expo divisée en plusieurs sections.

Outre les témoignages oraux de Montréalais, le visiteur se plaira dans la section « Chez soi », notamment avec ces objets ou produits que l’on conservait jadis dans nos armoires. Par exemple les premières boîtes de pâtes Catelli, les pots de beurre d’arachides épicés Manba, le livre de recettes de Jehane Benoit, des sacs de papier Steinberg ou encore des archives de journaux.

Autre section amusante : des objets qui font partie de notre mémoire collective. Le logo du métro de Montréal, un chandail du Canadien de Montréal, une boîte à lunch à l’effigie d’Expo 67, une affiche du parc d’attractions Belmont, Victor, la mascotte du festival Juste pour rire, un drapeau arc-en-ciel, etc. Bref, autant d’artefacts qui font partie de la collection de quelque 10 000 objets du MEM.

Une sélection de photographies représentant des lieux emblématiques de la métropole a été faite par des Montréalais. On verra ainsi défiler autour de nous, dans un espace circulaire, des photos géantes de ces lieux. Enfin, une immense œuvre sculpturale baptisée Les constellations de l’hippocampe a été réalisée par l’artiste Raphaëlle de Groot, qui s’est inspirée du fonctionnement de la mémoire.

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Reportage sur l’inauguration du MEM au Téléjournal

Centre des mémoires montréalaises : nouveau musée d’histoire au Quartier des spectacles

Un nouveau musée d’histoire va ouvrir ses portes le 6 octobre 2023 dans le Quartier des spectacles à Montréal. Le quotidien des Montréalais à travers l’histoire est à l’honneur.

Le reportage de Nabi-Alexandre Chartier

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Le MBAM doublera l’espace consacré à l’art inuit

Une sculpture inuit.
Le Musée des beaux-arts de Montréal veut présenter l’art inuit dans une salle plus attrayante et accessible. Dans sa collection, on trouve cette sculpture de Mattiusi Iyaituk.
PHOTO : MBAM / JEAN-FRANÇOIS BRIÈRE

Maud Cucchi
Publié à 16 h 41 HAE

La collection d’art inuit du Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM), qui occupe présentement une petite salle sombre au niveau 4 du pavillon Claire et Marc Bourgie, sera installée l’an prochain dans un espace plus grand, plus lumineux et plus accessible, a annoncé l’institution mardi.

Selon les plans, la surface d’exposition sera doublée pour permettre au public d’apprécier une plus grande sélection d’œuvres, en plus de mieux mettre en valeur la collection, fait valoir le MBAM.

Le chantier a déjà démarré au rez-de-chaussée du pavillon Michal et Renata Hornstein pour accueillir l’art inuit dans la nouvelle salle dès l’automne 2024.

Six fenêtres datant de 1912, jusqu’alors condamnées, ont été rouvertes sur l’extérieur.

Une salle lumineuse en travaux.
La collection d’art inuit du MBAM sera redéployée dans cette salle, doublant l’espace d’exposition.
PHOTO : RADIO-CANADA / MAUD CUCCHI

La conservatrice en chef, Mary-Dailey Desmarais, a évoqué un nouvel espace noble pour ces arts quand Stéphane Aquin, directeur général du MBAM, a associé ce redéploiement à une transformation plus générale du musée, plus transparent à lui-même.

Avec ses cinq pavillons construits à des époques différentes, ses couloirs labyrinthiques et ses sorties pas toujours bien indiquées, ce musée peut facilement désorienter son visiteur, qui ne se rendra pas toujours au dernier étage pour y découvrir l’art inuit.

Une petite salle sombre du musée.
La salle actuelle de l’art inuit contemporain, de 1948 à nos jours, au Musée des beaux-arts de Montréal
PHOTO : RADIO-CANADA / MAUD CUCCHI

La salle actuelle sera transformée en espace exploratoire avec des projets plus expérimentaux, un lieu évolutif voué à la relecture et à la recontextualisation de l’histoire de l’art québécois et canadien, selon la présentation.

Revalorisation

Le changement de salle vise donc à améliorer la visibilité de la collection inuit en la déplaçant à un étage plus fréquenté, mais aussi en assurant une meilleure rotation des œuvres présentées au public. Sur les quelque 900 pièces de la collection, seule une centaine sont exposées.

On double l’espace en donnant plus de visibilité et plus de présence à la collection [d’art inuit]. On pourra aussi exposer plus d’œuvres.

Une citation de Mary-Dailey Desmarais, conservatrice en chef du MBAM

En outre, le musée dit souhaiter combler les lacunes liées à l’interprétation des œuvres de la collection grâce à des recherches approfondies.

Ce changement de salle s’inscrit aussi dans une redéfinition de la vision muséologique du MBAM. Dévoilé mardi lors d’un événement qui annonçait le renouvellement pour trois ans du mandat de Stéphane Aquin, ce projet est présenté comme une revalorisation de l’art inuit et plus largement de l’art autochtone au musée.

J’espère que cette plus grande visibilité inspirera de l’enthousiasme pour cette collection et son enrichissement, a souligné Mme Desmarais, sans toutefois s’avancer sur de futures acquisitions. L’an dernier, le MBAM a ajouté une vingtaine d’œuvres inuit à son fonds permanent.

Les réflexions actuelles portent plutôt sur un décloisonnement progressif de l’art autochtone parmi les expositions du musée, a-t-elle ajouté. La nouvelle stratégie défendrait une intégration de ces œuvres dans tous les pavillons.

L’art inuit a fait son entrée dans la collection du MBAM en 1953. L’exposition actuelle met l’accent sur des sculptures dévoilant le regard que le peuple inuit porte sur lui-même et son mode de vie nordique. Elle s’intitule Takuminartut, un néologisme qui signifie que la qualité esthétique de ces pièces et les émotions qu’elles suscitent sont telles qu’on veut sans cesse les voir et les revoir.

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