Lieux culturels

Actualités et discussion sur les lieux culturels

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Salle Wilfrid-Pelletier, © Place des Arts

Le 2Pierrots ferme ses portes en raison de la pandémie

PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK LE 2 PIERROTS

La fermeture de la boîte à spectacles Le 2Pierrots a été annoncée dimanche soir sur la page Facebook de l’établissement.

La pandémie aura eu raison du 2Pierrots, un établissement montréalais qui aura fait chanter et danser les fêtards pendant des décennies.

Publié le 8 novembre 2020 à 21h01 Mis à jour à 21h35 Le 2Pierrots ferme ses portes en raison de la pandémie | La Presse

Stéphane Blais
La Presse Canadienne

La propriétaire et fille du fondateur, Marilou Sciascia Ruel, a annoncé la fermeture de la boîte à chanson mythique du Vieux-Montréal, dimanche soir.

Rejoint par La Presse Canadienne, Marilou Sciascia Ruel a expliqué que malgré les subventions du gouvernement, et malgré l’aide de son père, propriétaire de l’immeuble, la crise sanitaire l’empêche d’entrevoir le jour où elle pourra rouvrir l’établissement comme avant.

« La raison pour laquelle je ferme, c’est que je ne voyais plus à quel moment je pouvais rouvrir le 2Pierrots, c’est un établissement de 700 personnes. À quel moment je pourrais ouvrir le 2Pierrots pour que les gens dansent et s’amusent comme avant, je ne vois pas quand ça peut arriver ».

L’établissement de la rue St-Paul, fondé par Pierre Ruel, père de Marilou Sciascia Ruel, il y a cinq décennies, est définitivement fermé.

Toutefois, l’idée d’ouvrir un jour une nouvelle version du 2Pierrots n’est pas totalement écartée.

« C’est un beau rêve », a indiqué Marilou Sciascia Ruel qui demeure toutefois très inquiète pour cette industrie.

C’est sur la page Facebook de l’établissement que la nouvelle a d’abord été annoncée.

« C’est avec tristesse et nostalgie que je vous annonce qu’une page d’une merveilleuse histoire se tourne trop rapidement. Une histoire de plus de 46 ans toute en chansons, pleine d’émotions », peut-on lire dans le message.

En quelques heures, cette publication avait provoqué la réaction de plusieurs milliers de personnes dans la section des commentaires.

Toujours dans le message sur la page Facebook, Marilou Sciascia Ruel a annoncé qu’un spectacle d’adieu virtuel aura lieu le 12 décembre pour souligner la fin des activités de la boîte à chansons.

« À notre fidèle clientèle, qui a bravé toutes les températures et les chantiers de construction pour être des nôtres partys après partys, à nos plus jeunes clients qui ont embarqué dans la tradition des boîtes à chansons et à tous les fêtés qui sont venus porter leurs bières « au front ti bus », aujourd’hui c’est à mon tour de vous lever mon verre ! ».

Au mois de mai, Jean-Marc Lavoie, qui assure la gestion du 2Pierrots avec madame Sciascia Ruel, avait participé à une manifestation à Montréal pour exiger des réponses du gouvernement sur le moment où ils pourraient de nouveau accueillir des clients.

Près d’une centaine de personnes, dont environ 30 restaurateurs, avaient fait entendre leur batterie de cuisine pendant environ 30 minutes le 27 mai sur la place Jacques-Cartier et autour de l’hôtel de ville

Durant l’été, les autorités avaient annoncé la réouverture des bars et restaurants, mais depuis le début du mois d’octobre, le gouvernement Legault a ordonné la fermeture des établissements situés en zones rouges, en raison de la montée des cas de coronavirus.S

2 décembre 2020 | mise à jour le: 2 décembre 2020 à 17:38
Par: Zacharie Goudreault

Valérie Plante inquiète pour l’avenir de la bibliothèque Saint-Sulpice

Valérie Plante inquiète pour l’avenir de la bibliothèque Saint-Sulpice

Photo: Josie Desmarais | MétroLa bibliothèque Saint-Sulpice, sur la rue Saint-Denis.

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, se dit préoccupée pour l’avenir de la bibliothèque Saint-Sulpice, alors que Québec a récemment abandonné le projet visant à en faire un laboratoire technologique pour adolescents.

«L’abandon du projet de transformation de la bibliothèque Saint-Sulpice par le gouvernement est une grande déception étant donné l’importance de protéger et de mettre en valeur ce bâtiment phare du Quartier latin», a-t-elle écrit mercredi, en milieu d’après-midi, sur les réseaux sociaux.

Après avoir fait marche arrière en 2015 sur son intention de mettre en vente le bâtiment patrimonial vacant, situé sur la rue Saint-Denis, le gouvernement du Québec a lancé en 2016 un projet visant à convertir celui-ci en une bibliothèque pour adolescents qui inclurait un laboratoire technologique. Au départ, Québec et la Ville de Montréal prévoyaient débourser 17 M$ pour réaliser ce projet.

Depuis, celui-ci a subi maints retards en plus de voir sa facture gonfler. La ministre de la Culture et des Communications, Nathalie Roy, aurait aussi remis en question récemment la pertinence de ce projet, soulignant que lorsque cette bibliothèque sera construite, «déjà, la technologie sera dépassée», rapporte Le Devoir. Selon le projet présenté en 2016, le bâtiment aurait notamment accueilli une imprimante 3D, des studios d’enregistrement et des espaces dédiés à la réalité virtuelle.

Ainsi, après quatre ans de travail – et des dépenses à ce jour qui s’élèvent à 6,04 M$ – le gouvernement du Québec a décidé d’annuler ce projet, indique le quotidien montréalais dans un article paru mercredi. Une bibliothèque pour adolescents ne verra donc pas le jour dans ce bâtiment patrimonial, qui est vacant depuis une quinzaine d’années.

Trouver un nouveau projet

Le gouvernement Legault assure toutefois qu’il souhaite toujours trouver une nouvelle vocation pour ce bâtiment, dont Bibliothèque et Archives nationales du Québec assure l’entretien. Il se basera ainsi sur les études réalisées dans les dernières années sur la bibliothèque Saint-Sulpice pour trouver le prochain projet qui donnera une nouvelle vocation au bâtiment, rapporte Le Devoir.

«Nous rappelons toute l’urgence et l’importance qu’un projet voie le jour dans l’enceinte de ce bâtiment patrimonial exceptionnel et que les rénovations nécessaires pour assurer sa préservation soient réalisées, et ce, dans les meilleurs délais», presse Mme Plante, qui assure que la Ville «collaborera évidemment avec le gouvernement pour la suite».

La bibliothèque Saint-Sulpice, qui a ouvert ses portes pour la première fois en 1914, est considérée comme un monument historique depuis 1988.
https://journalmetro.com/actualites/montreal/2585226/valerie-plante-inquiete-pour-lavenir-de-la-bibliotheque-saint-sulpice/

Puisqu’une fois de plus un projet d’occupation de cette magnifique bibliothèque avorte. Il serait vraiment temps que Québec intervienne sérieusement pour garantir une vocation permanente à cet immeuble patrimonial unique.

Avec l’abandon de l’aile Riopelle du Musée des Beaux-Arts de Montréal, l’occasion est peut-être venue de penser à un édifice qui serait consacré à ce grand artiste à Montréal. Pourquoi pas justement la bibliothèque St-Sulpice en plein coeur du Quartier Latin, sur la rue St-Denis?

On ferait ainsi d’une pierre deux coups. Allouer les fonds pour le défunt projet dédié aux jeunes, en les appliquant à un projet de résidence pour les oeuvres d’un de nos plus grands peintres québécois de réputation international. On renforcerait en même temps le pôle culturel du Q-L, en l’enrichissant d’une institution qui augmenterait son rayonnement bien au-delà de la métropole.

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Voir ici
la directrice de la Fondation Riopelle était en entrevue à l’émission Le 15-18 hier PM

Québec change la Loi sur le Musée des beaux-arts de Montréal

C’était l’une des recommandations du rapport indépendant commandé par le gouvernement.


Le Musée des beaux-arts de Montréal
PHOTO : MBAM

Radio-Canada
2021-05-13 | Mis à jour aujourd’hui à 5 h 27

La ministre de la Culture et des Communications, Nathalie Roy, a déposé mercredi à l’Assemblée nationale un projet pour modifier la Loi sur le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM). C’était l’une des recommandations du rapport indépendant commandé par le gouvernement après la crise qui a secoué le musée l’été dernier et mené au congédiement de sa directrice générale, Nathalie Bondil.

Après cet épisode, la ministre Roy avait demandé un rapport indépendant sur la gestion et la gouvernance du MBAM, dont elle a reçu les recommandations en septembre 2020. On y concluait que rien n’était blanc ou noir dans cette crise ayant secoué l’établissement.

L’une des premières recommandations de Daniel Beaupré, l’expert mandaté par le ministère, était de modifier la Loi sur le MBAM et le règlement sur l’administration générale afin d’éviter les quiproquos et de préciser les rôles du C.A. et de la direction générale.

Dans le projet de loi 81, on propose notamment de modifier la composition de son conseil d’administration de manière, entre autres, à réduire le nombre d’administrateurs et à intégrer des exigences relatives à l’indépendance des administrateurs ainsi qu’à la parité et à la représentativité de la société québécoise au conseil.

Le projet de loi déposé aujourd’hui s’inscrit dans la démarche de modernisation de la gouvernance des organismes et des sociétés d’État dont je suis responsable. Les nouvelles règles proposées ont pour but d’instaurer au Musée des beaux-arts de Montréal des pratiques de gouvernance reconnues et une reddition de comptes plus transparente, tout en respectant ce qui en fait l’un des plus grands musées en Amérique du Nord, a déclaré Nathalie Roy par voie de communiqué.


La ministre de la Culture et des Communications du Québec, Nathalie Roy
PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / JACQUES BOISSINOT

De son côté, par écrit, le MBAM a réagi par la voix de Pierre Bourgie, le président de son conseil d’administration. Le Musée se réjouit de la volonté des autorités compétentes de moderniser la Loi sur le Musée des beaux-arts de Montréal, une loi qui date de 1972, afin qu’elle réponde aux besoins évolutifs de l’organisation dans le présent et le futur.

Le projet de loi prévoit aussi ce que seront les fonctions du président du conseil d’administration et du directeur général du Musée et les modalités de planification, de vérification et de reddition de comptes notamment auprès de la ministre et précise quelles sont les fonctions et les responsabilités du conseil d’administration. La formation de trois comités – un comité de gouvernance et d’éthique, un de vérification ainsi qu’un comité de ressources humaines – est aussi prévue par le projet de loi 81.

Par ailleurs, en octobre dernier, le MBAM avait mandaté l’ancienne présidente de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) Lise Bissonnette et l’avocat Pierre A. Raymond pour prodiguer des conseils et formuler des recommandations au musée. Ce mandat devait être rempli à titre gracieux. Leurs travaux sont toujours en cours.


Nathalie Bondil était en poste depuis plus de 10 ans.
PHOTO : GETTY IMAGES / ILYA S. SAVENOK

Depuis, l’ancienne directrice générale Nathalie Bondil s’est vu confier le mandat de directrice du Département du musée et des expositions de l’Institut du monde arabe à Paris.

Elle a aussi déposé une poursuite en septembre 2020 contre le Musée des beaux-arts de Montréal. Elle a décidé de la maintenir, malgré l’obtention de son nouveau poste.

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Cette nouvelle loi permettra sûrement d’éviter une autre désagréable saga qui a forcé le départ de Nathalie Bondil. Un gaspillage de talent et d’expertise qui va à l’encontre d’une bonne gestion pour une institution de l’importance du MBAM.

Gros montant pour soutenir les ateliers d’artistes, 30 millions de dollars de subventions pour les soutenir (25 millions de Québec, 5 millions de la ville). Le montant devrait aider à lutter contre la spéculation immobilière et les hausses de loyer.

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Une autre nouvelle pour les ateliers d’artistes, dans le Mile-End cette fois-ci, sur le compte Facebook de Richard Ryan:

Richard Ryan - Ce soir au conseil d’arrondissement du… | Facebook

Le texte est intéressant si vous voulez du détail sur le déroulement de l’entente entre Allied et les ateliers d’artistes ainsi que l’arrondissement pour le maintien des ateliers et des loyers, dans le secteur Saint-Viateur Est. On apprend que l’organisme responsable de la location, Pi2, s’était rapidement endetté, et devait donc louer des ateliers à des artistes plus nantis à un plus grand prix. Il y a aussi l’augmentation de plusieurs charges, des taxes municipales à cause des améliorations de l’édifice, etc…

Bref, il y a une nouvelle entente jusqu’en 2056: Allied éponge la dette de Pi2, baissera les coûts de gestion et il y aura une réduction des taxes. En échange, Allied reprend un étage complet. Pi2 pourra offrir 90% de ses locaux à des prix très avantageux, contre 56% actuellement.

texte intégral

Ce soir au conseil d’arrondissement du Plateau Mont-Royal, nous avons voté une modification à un règlement que j’avais moi même porté en 2012 pour préserver une superficie non négligeable d’ateliers d’artistes sur l’avenue de Gaspé.

Nous avions réussi un coup de maître en 2012, en faisant un contrôle intérimaire sur le secteur de l’emploi du Mile End (moratoire) qui nous a amené à l’époque vers quelques choses d’assez novateur en urbanisme, soit un zonage vertical et des limitations de superficies d’usage (bureau par ex), forçant une négociation entre le nouveau propriétaire des immeubles sur de Gaspé (Allied Properties) avec le nouveau Regroupement d’ateliers d’artistes (Pi2). Une entente de 25 ans, pour 212K pi2 (4 étages du 5445 de Gaspé + des galeries au RDC) a amené l’arrondissement à assouplir sa réglementation pour le propriétaire pour le reste de ses 2 bâtiments.

Or, le projet de Pi2 s’est endetté dès le départ, en plus de certaines charges ayant augmentées considérablement par la suite (notamment les taxes reliées à l’augmentation de la valeur foncière ainsi que d’autres frais du propriétaire), le projet trainait une dette l’obligeant à louer une partie non négligeable à des locataires du milieu culturel plus nantis pour pouvoir payer la note mensuelle.

La nouvelle entente négociée, se prolongera jusqu’en 2056 (oui vous avez bien lu!), le propriétaire épongera la dette accumulée, baissera les coûts de gestion et une entente d’usufruit permettra à l’organisme d’avoir des réductions de taxes via une décision à venir par la Commission municipale.

En retour le projet retourne au propriétaire un des étages, mais le Regroupement pi2 se concentrera sur sa mission d’offrir des espace de création à prix très avantageux. À terme d’ici 3 ans, ces artistes occuperont 90% de l’espace total contre les 56% des 4 étages d’aujourd’hui. Donc plus d’artistes à revenus modestes seront répondus par cette nouvelle entente qui durera beaucoup plus longtemps, soit jusqu’à 2056. On parle de 500 artistes qui bénéficieront de ce projet.

Ça été un dossier phare et fort dès le début de ma vie en politique municipale, nous devions innover, pour ce que nous considérions à l’époque la plus grande concentration d’ateliers au Canada que nous étions en train de perdre par la spéculation immobilière.

Grâce aux professionnels en urbanisme de l’arrondissement qui ont su insuffler les éléments de réponses, grâce également au service de la culture de la Ville, au gouvernement du Québec qui ont également mis la main à la pâte pour que ce projet réussisse, on retrouve les mêmes acteurs aujourd’hui pour que ce projet se viabilise pour une durée qui nous fera dépasser le milieu de ce siècle :wink: (j’aurai 91 ans en 2056 et vous?).

Merci au Regroupement Pi2, mais également à l’organisme accompagnateur en développement et gestion qui est Ateliers Créatifs, en occurence son directeur Gilles Renaud, pour tout leur travail.

Restez à l’affut, un autre projet d’envergure de protection d’ateliers d’artistes se prépare dans le secteur…

La motivation derrière ce type d’action, préserver la mixité aussi dans les secteurs de l’emploi des quartiers sous pression immobilière… Montréal Métropole culturelle, doit aussi se vivre non seulement dans la diffusion culturelle, mais également dans la production culturelle.

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Le Cirque du Soleil reviendra en 2022 au Vieux-Port avec un nouveau spectacle. Ce qui est intéressant aussi, c’est une entente de 10 ans pour présenter des spectacles tous les ans pendant les 10 prochaines années, dont de vieux spectacle. Bref, on peut avoir des spectacles du Cirque du Soleil de manière annuelle maintenant.

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Le La Tulipe est menacé de fermeture dû à une erreur de la Ville…

https://twitter.com/disqueslatribu/status/1470861718976925705?t=-cIlw47C5nXTmEEQnLVD8Q&s=19

Je me demande qui est ce propriétaire

J’ai entendu le reportage à l’émission Le 15-18! à écouter ici : Culture avec Catherine Richer : Le cabaret La Tulipe https://ici.radio-canada.ca/ohdio/premiere/emissions/le-15-18/episodes/591027/rattrapage-du-mardi-14-decembre-2021/23

Voici un article dans La Presse

La Tulipe menacée de fermeture


PHOTO FOURNIE PAR LA TRIBU
La façade de La Tulipe, située avenue Papineau à Montréal.

Les propriétaires de la salle de spectacle La Tulipe, qui depuis 20 ans est installée dans l’ancien théâtre des Variétés de Gilles Latulippe avenue Papineau à Montréal, font face à une demande d’injonction qui pourrait « entrainer la fermeture des lieux sans condition », affirment-ils.

Publié le 14 décembre 2021 à 17h42
Josée Lapointe
LA PRESSE

La compagnie La Tribu a publié un communiqué en fin d’après-midi mardi, se disant « à bout de force et de ressource » devant une situation qui dure depuis deux ans.

Selon le communiqué, un nouveau voisin a acheté et « transformé les anciens entrepôts de Gilles Latulippe, qui sont directement adjacent à la scène de la salle spectacle, en un logement dans lequel il habite ». La Ville de Montréal l’aurait « autorisé par erreur à transformer un espace commercial en espace résidentiel ».

Parce que le voisin se plaint régulièrement du bruit provenant de la salle de spectacle, La Tribu affirme avoir dépensé « une fortune en honoraires de toutes sortes pour se défendre », à la suite de « douzaines de visites de policiers, certaines accompagnées de menaces et de contraventions (1000 $ la contravention, dont deux le week-end dernier pour les spectacles de Dumas) ».

Les propriétaires de La Tulipe affirment avoir fait appel à la Ville de Montréal, mais « en vain ». C’est ainsi qu’ils se retrouveront en cours pendant la semaine du 21 décembre, face à une demande d’injonction qui pourrait les mener à une « fermeture des lieux sans condition », écrivent-ils.

« La Tulipe est un édifice classé monument patrimonial au ministère de la Culture du Québec. Nous ne pouvons transformer ce lieu en pharmacie ou en condo. Il est incroyable de penser qu’on veut nous empêcher de présenter des spectacles dans un lieu qui n’a que la culture et le spectacle pour vocation. »

En dernier recours, La Tribu a donc décidé de lancer un appel public à la mairesse Valérie Plante et au maire d’arrondissement Luc Rabouin, en leur demandant de « mettre fin à cet épisode kafkaïen ».

« S’il y a lieu, vous porterez l’odieux de cette fermeture due à une bévue de l’administration municipale et à votre inertie dans le dossier. »

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Luc Rabouin a répondu sur Twitter:
https://twitter.com/LucRabouin/status/1470908266632912903

@LucRabouin: Le théâtre La Tulipe est là pour rester. La vitalité culturelle du Plateau est une richesse à préserver. Nous avons eu plusieurs échanges avec les propriétaires, et suivons de près les démarches judiciaires en cours entre les deux parties privées. Une solution émergera.

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Arsenal art contemporain Plonger dans Monet

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Après Van Gogh et Picasso, place à une nouvelle immersion artistique, dans l’univers impressionniste cette fois. En grande première mondiale en prime.

Publié le 15 décembre 2021 à 7h21

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Silvia Galipeau

Silvia Galipeau La Presse

Imagine Monet nous arrive en effet en exclusivité dès ce mercredi, à Arsenal art contemporain Montréal.

Il s’agit pour la première fois non pas d’une adaptation, mais bien d’une création du fameux duo de créateurs (Annabelle Mauger et Julien Baron) à qui l’on doit les deux imposantes dernières immersions (vues par 1 million de visiteurs, partout au Canada et aux États-Unis). Et déjà, 20 000 billets se sont envolés.

« Ce projet me tient à cœur, parce que nous l’avons créé ici. Dans cette salle que j’adore ! » a confié Annabelle Mauger mardi, en marge du lancement.

Devançant nos questions, la Normande de naissance (tout comme le père de l’impressionnisme) poursuit avec enthousiasme : « Pourquoi l’immersion ? lance-t-elle. Parce que Claude Monet est le père de l’impressionnisme, mais aussi de l’immersion ! » Ah bon ? « Vers la fin de sa vie, il est allé vers l’abstraction, et ses derniers Nymphéas, créés pour le Musée de l’Orangerie à Paris, sont des toiles qui font plus de 17 m de long ! »

En conférence de presse, la créatrice en remet : « J’ai envie de vous dire que ces toiles sont faites pour cette exposition ! »

D’où la volonté manifeste d’« immerger le spectateur », dit-elle, volonté reprise ici dans ce vaste espace rectangulaire de 1200 m2, dans la galerie industrielle du quartier Griffintown. Sur des murs de huit mètres de haut, du sol jusqu’au plafond en passant par le plancher, sans oublier cette forme elliptique en plein centre de la salle (clin d’œil à l’Orangerie), sont projetées (à l’aide d’une cinquantaine de projecteurs) pas moins de 200 œuvres de l’artiste. Et les plus célèbres y sont toutes : de ses Cathédrales aux Coquelicots en passant évidemment par ses Nymphéas, dans lesquelles on « entre », littéralement, en apercevant, outre le coup du pinceau, parfois même un poil décroché (ou deux) !

« Derrière chaque silhouette se cache un mirage, résume Annabelle Mauger. En s’approchant, on découvre qu’il n’y a pas de lignes, mais que des touches de peinture. Et il est intéressant de le présenter de cette manière, en immersion. »

L’exposition, au son d’une douce musique classique (Bizet, Saint-Saëns, etc.), est ici divisée en trois temps : Monet et son environnement (ses jardins, sa famille, ses enfants) ; ses voyages (Venise, Londres) ; et les Nymphéas, prolifique série de ses jardins à Giverny (en Normandie), qu’il a déclinée pendant pas moins de 40 ans de sa vie.

PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE

Annabelle Mauger, conceptrice d’Imagine Monet

Ici et là, quelques animations : des feuilles qui tombent, ou encore un arbre qui pousse. Mais pas trop, promet Julien Baron, complice et coréalisateur de l’exposition. « Le principe n’est pas de dénaturer l’œuvre du peintre, insiste-t-il, mais de montrer l’œuvre première. […] Montrer l’œuvre sous différents angles que celui vu dans un musée. […] On ne veut pas se substituer aux musées. Mais on aimerait bien être un complément. »

À la grande question de savoir comment réagirait Monet aujourd’hui, il répond : « Je ne sais pas. On n’a pas la prétention d’être dans sa tête. On essaie d’imaginer. […] D’un côté, [Imagine Monet] est un honneur, mais c’est aussi de la récupération. Alors, c’est difficile de se prononcer. » Chose certaine, conclut-il, « Monet nous donne un peu de légèreté dans cette période. Et ça fait du bien ! »

Imagine Monet est présentée à Arsenal art contemporain Montréal jusqu’au 27 février. Réservation et passeport sanitaire requis. Prévoir une trentaine de minutes.

Consultez la page de l’exposition
https://www.lapresse.ca/arts/arts-visuels/2021-12-15/arsenal-art-contemporain/plonger-dans-monet.php

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L’article sur La Tulipe a été mis-à-jour depuis, plusieurs informations intéressantes:

  • La convertion est effectivement illégale, et c’est une erreur que reconnaît la ville.
  • La ville a envoyé une mise en demeure au propriétaire par la ville.

Bref, je trouve particulier qu’une personne s’installe dans un vieil entrepôt collé sur une salle de spectacle, pour ensuite faire plaintes après plaintes. Sachant pertinemment que son logement est illégal. La ville a effectivement commise une erreur et devra dédommager ce propriétaire comme il se doit, mais cela ne change pas le status illégal de son appartement. Son problème est avec la ville et devra se faire rembourser les pertes et désagréments de l’erreur. On a déjà vu un maison entière se faire raser au Québec à cause d’une permis donné par erreur…

Texte intégral

La Tulipe menacée de fermeture

PHOTO FOURNIE PAR LA TRIBU

La façade de La Tulipe, avenue Papineau, à Montréal

Les propriétaires de la salle de spectacle La Tulipe, qui depuis près de 20 ans est installée dans l’ancien théâtre des Variétés de Gilles Latulippe, avenue Papineau à Montréal, font face à une demande d’injonction qui pourrait « entraîner la fermeture des lieux sans condition », affirment-ils.

Publié le 14 décembre 2021 à 17h42 Mis à jour à 20h25

Josée Lapointe

JOSÉE LAPOINTELA PRESSE

La société La Tribu a publié un communiqué en fin d’après-midi mardi, se disant « à bout de force et de ressource » devant une situation qui dure depuis deux ans, lorsque l’immeuble adjacent à La Tulipe, qui était la propriété du fils de Gilles Latulippe, a été acheté par un nouveau propriétaire.

Le communiqué explique que ces « anciens entrepôts de Gilles Latulippe, qui sont directement adjacents à la scène de la salle de spectacle », ont été transformés par le nouveau voisin « en un logement dans lequel il habite ». Mais la Ville de Montréal l’aurait « autorisé par erreur à transformer un espace commercial en espace résidentiel », souligne le communiqué.

Parce que le voisin se plaint régulièrement du bruit provenant de la salle de spectacle, La Tribu affirme avoir dépensé « une fortune en honoraires de toutes sortes pour se défendre », à la suite de « douzaines de visites de policiers, certaines accompagnées de menaces et de contraventions ».

Joint au téléphone en soirée, le grand patron de La Tribu, Claude Larivée, nous a expliqué que c’est parce que l’équipe de La Tulipe est rendue « au bout du rouleau » qu’il a décidé de prendre la parole publiquement. « Ce week-end, deux descentes de police pendant les shows de Dumas, c’est la goutte qui a fait déborder le sundae. »

Le chanteur a d’ailleurs commenté la situation sur Twitter en soirée. « 1000 $ de contravention par spectacle à La Tulipe jeudi et vendredi dernier. La police est venue taper sur l’épaule de mon sonorisateur. On a eu plusieurs contraventions lors de nos répétitions de jour également à l’automne 2021. Surréaliste ! »

Depuis près de deux ans, alors que la salle de spectacle, rappelons-le, a la plupart du temps été fermée pour cause de pandémie, c’est « presque systématiquement » que la police a été appelée, même pour « des évènements non amplifiés », même en plein jour. Les interventions sont allées du simple avertissement aux menaces et à l’amende. « Je n’ai pas le chiffre exact, mais c’est plus de deux douzaines de fois », dit Claude Larivée.

Règlement

Un règlement de la Ville stipule clairement qu’il est « interdit de changer un espace commercial en espace résidentiel tout espace adjacent à une salle de spectacle ou un bar », rappelle Claude Larivée. Et ce règlement existait lorsque la bâtisse a été achetée, il y a deux ans.

« Nous avons eu des discussions avec les gens à la Ville, autant du côté administratif que politique, et l’erreur a été admise. Une mise en demeure a été envoyée par la Ville au propriétaire, dans laquelle est évoquée cette situation. Mais le temps passe, et on fait maintenant face à une situation dont la conclusion peut être dramatique. »

La Tribu se retrouvera en effet en cour pendant la semaine du 21 décembre, face à une « demande d’injonction par rapport au bruit » dont Claude Larivée ne peut prévoir l’issue.

Surtout que les solutions ne sont pas nombreuses, puisque l’immeuble de La Tulipe est classé patrimonial par Québec, précise aussi le patron de La Tribu.

« Il ne peut avoir comme autre vocation que le spectacle. On ne peut pas devenir promoteurs, transformer ça en pharmacie ou en condo. C’est ça, l’absurdité de la situation ! C’est une salle de spectacle qui existe depuis 1913, que nous opérons depuis plus de 20 ans, et on se retrouve depuis deux ans à être coupables de diffuser de la culture. »

Claude Larivée interpelle donc publiquement la mairesse Valérie Plante et le maire de l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal, Luc Rabouin, à qui il affirme avoir déjà parlé directement de la situation. Il leur demande de « mettre fin à cet épisode kafkaïen ».

« S’il y a lieu, vous porterez l’odieux de cette fermeture due à une bévue de l’administration municipale et à votre inertie dans le dossier », dit le communiqué envoyé par La Tribu.

« Quand on parle à la Ville, on nous dit que La Tulipe est la priorité, dit Claude Larivée. Elle a repris ses démarches auprès du proprio, puisqu’il ne devrait pas être là. Mais ça n’empêche pas l’injonction de suivre son cours, et on approche de minuit. On n’a pas de nouvelles de la Ville depuis plusieurs mois. On est à bout de ressources. »

Nous n’avons pu joindre au téléphone le maire d’arrondissement Luc Rabouin, mais il a réagi sur Twitter.

« Le théâtre La Tulipe est là pour rester. La vitalité culturelle du Plateau est une richesse à préserver. Nous avons eu plusieurs échanges avec les propriétaires, et suivons de près les démarches judiciaires en cours entre les deux parties privées. Une solution émergera. »

Pendant une année « normale », c’est-à-dire sans pandémie, La Tulipe présente entre 150 et 200 évènements.

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Je n’arrive pas trop à savoir quel est l’immeuble voisin dont on parle. Sur Google Maps on voit que les deux immeubles adjacents ont des logements, et c’est confirmé sur le rôle d’évaluation foncière

C’est un rez de chaussé commercial qui a été transformé en résidentiel

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Je ne sais pas non plus et j’ai regardé moi aussi rapidement sur Google Maps, mais c’est un vieil entrepôt, qui a été acheté il y a deux ans. Il n’avait pas de vocation résidentielle à l’époque, et le réglement interdisant la conversion existait déjà à ce moment.

Ajout: Olivier nous éclaire d’une précision :slight_smile:

Dans tous les cas, le proprio devrait avoir honte de ses agissements.

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